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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Arthur, cuillère || w/ Arthur Maharaj
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Dim 5 Sep - 21:26


Arthur, cuillère !

Mae Matthews & @Arthur Maharaj

Cela devient presque une habitude maintenant, à chaque braquage son otage que le clan O’Reilly garde en son sein. Mais cette fois-ci, la prise était plutôt bonne puisqu’il s’agissait d’un médecin. Un médecin qui ne leur était pas vraiment utile puisqu’il passait ses journées à dormir, blessé par Sean ou Kilian, elle n’avait pas vraiment compris le pourquoi du comment. Enfin blessé. Son assaillant était plutôt un boucher. Mae ne leur en avait pas tenu rigueur, les aléas d’un braquage. Parfois, on fait brûler des innocents, d’autres fois, on les égorge. C’est l’esprit O’Reilly. Elle leur pardonne tout.

Mae avait cependant dû monter au front quant aux conditions de détention de leur triste otage qui avait bien failli se retrouver attaché à un poteau, comme la précédente. Le souvenir de la captive la gueule déformée par les frustrations d’un homme avait suffit à Mae pour proposer de le mettre dans sa tente. Non pas qu’elle tenait absolument à dormir avec un demi-mort, mais elle préférait avoir un œil sur lui. Elle sentait bien que de la rancœur rôdait autour de cet homme. Mais ils avaient besoin d’un médecin, Clyde était blessé et Mae n’avait pas été la meilleure des infirmières pour lui. Elle avait été terriblement décevante.

La jeune femme passait ses journées à le veiller, à lui parler de tout et de rien, surtout de rien et à lui lire des livres. Un en particulier Pride and Prejudice. Elle avait mieux bien évidemment, mais, elle ne connaissait pas les goûts de l’homme. Jane Austen mettait souvent tout le monde d’accord. Ils arrivaient d’ailleurs à la fin. Les retrouvailles d’Elisabeth Benneth et de monsieur Darcy ne peuvent laisser personne insensible, même les cœurs les plus endurcis.

Par moment, il lui arrivait de passer sa main dans les cheveux de l’homme. Il avait la particularité de les avoir soyeux et légèrement bouclés. Nul doute qu’il les entretenait à la perfection. Même sa barbe qui poussait à une vitesse incroyable semblait ne pas avoir besoin d’entretien.  Elle qui se fichait bien de son apparence arrivait à avoir honte de ses cheveux, rendus secs et ternes au fil du temps. Vivre dehors ne lui permettait pas de s’occuper d’elle comme elle aurait pu le faire à Boston, ou même Chicago. Elle avait encore de beaux cheveux à Chicago.

C’est dans un de ces moments que l’homme a décidé de se réveiller, sortant d’une torpeur qui n’avait que trop durée. Gênée, Matthews se râcle la gorge et lâche rapidement la mèche de cheveux qu’elle était en train de contempler et de comparer à une des siennes. « Good morning doctor. » lâche t’-elle sèchement pour se donner de la contenance. Très vite, elle maintient ses épaules contre le matelas – ou ce que l’on peut appeler comme cela pour des bandits vivant à côté d’un lac en pleine forêt - « Oh no, no, no don’t move like that, they've cut your throat. It’s dangerous.» Elle pose alors son index contre ses lèvres pour l’empêcher de parler. « Shh, shh, shh don’t speak. I don’t want you to stain my home with blood all over ! » Mae rit un court instant avant de relever délicatement le tissu qui recouvrait la gorge du malheureux. « Hum. » Inquiète, elle l’observe. Il a pris des couleurs en quatre jours. « I was waiting for you ‘cause I don’t know if I should take a sewing thread or something else. » Elle ajoute dans un sourire, se voulant rassurante : « Oh don’t worry I was pretty good at school ! Miss Fearly always said that my embroidery was perfect ! » Haussant les épaules, la hors-la-loi s’allume une cigarette. « Well, I’m better as an outlaw but I’m gonna be your nurse. No one else wanted to do that. Welcome here ! »

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Arthur Maharaj
Arthur Maharaj
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Lun 6 Sep - 19:18


Arthur, cuillère


C’était pire que n’importe quelle redescente suite à une soirée lambda avec Maxence. Pour de trop nombreuses raisons. L’une des moins complaisantes était certainement le sommeil parsemé de rêves épuisants mais sans réel intérêt. Arthur avait rêvé de quelques-unes de ses sœurs et de certains de ses beaux-frères qui dans ce monde là ne l'était pas encore. Jane et Susan étaient de retour dans la campagne anglaise. Et il fallait de nouveau les marier. Un casse-tête sans fin. Morgane avait finit par se battre dans la boue avec son prétendant ce qui avait chamboulé tous les plans de pédalo dans la rivière. Une ombrelle avait disparue. Et plus il y repenserait, moins cette histoire d’olive et d’Olivier n’aurait de sens.

Pour l’instant il n’en avait pas le temps. Tous les soucis de la bonne société anglaise s’évanouirent de son esprit quand il discerna deux grands yeux de chouette au-dessus des siens. Le bon médecin découpé comme un mauvais morceau de viande resta silencieux, la bouche en o sans réussir à émettre le moindre bruit. Puis la jeune femme à son chevet prit la parole, penchée sur son visage. Elle était très proche. Il sentait son souffle sur lui.

Arthur plaqua brutalement la main sur son visage pour couvrir son nez et sa bouche, dissimulant par la même occasion une mimique de régurgitation et un couinement de douleur. « Jesus…What on earth is rotting inside your-… » Arthur ne prit pas la peine de développer, craignant de se noyer dans sa propre bile ou son sang s’il continuait. Il resta crispé.  Son cou le brûlait. On plongeait dans sa chair un fil à couper le beurre chauffé à vif et ce même on invisible s’amusait à le remuer en tous sens. Que ça prenne bien. Le pharynx abimé d’Arthur se contracta dans un réflexe nauséeux et il eut la sensation d’un coup de poing dans le front.

« Who’s…Who’s Miss Fearly. Where-Who the… Who are you ? » Il chuchotait comme si cela pouvait l’aider à souffrir moins. Cela n’aidait pas du tout mais puisqu’il en avait l’impression c’était tout ce qui importait. Le tissu que l’inconnue avait encore à la main était gorgé de sang maintenant séché. Arthur prenait grand soin de l’ignorer. Sans même bouger la tête, simplement par les yeux il regarda autour de lui (principalement le plafond donc), espérant réussir à se faire une idée de l’endroit où il se trouvait. Il porta la main à sa gorge, cherchant à tâter la blessure sans trop s’y approcher. Il chouina de douleur et abandonna l’idée rapidement. Son bras retomba sur le draps sale qu'il faisait aussi attention d'ignorer. Ce n'était pas le moment de se laisser dépasser par ses émotions. Il était déjà trop occupé à se laisser dépasser par absolument tout. « Please, get me… Firstly, get me a doctor. Or an actual nurse. Anyone skilful enough. I beg of you…» Arthur parlait lentement et sans articuler correctement, loin de sa diction parfaite habituelle. Il mettait un point d’honneur à minimiser ses efforts. Tant et si bien qu’il en oublia le second point.

Son silence dura un peu plus longtemps que les précédents. Il cligna des yeux, hébétés (ça ne faisait pas trop mal ça au moins) et posa une nouvelle fois son regard sur la demoiselle à l’haleine capable de faire ployer une armée. Doucement il enregistrait ce qui avait été dit. Faisait un tri dans les informations. Essayait de ne pas se laisser envahir par la panique.

« I’m sorry. Did you just say-an outlaw ? »

Ah oui.

Le train.

Mon dieu. Non.



Google trad :
"Doux Jésus, ça pue la merde par ici."

"Qui de quoi pardon comment qui êtes vous ?"

"Svp va chercher quelqu'un de compétent merci c'est bien aimable."

"mmmmmmmmmmmmmmmaaaattendez une minuuuute. Vous avez bien dit... hors la loi ?"
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Mar 7 Sep - 16:47


Arthur, cuillère !

Mae Matthews & @Arthur Maharaj

La panique semble s’emparer du visage de l’homme à mesure qu’il ouvre les yeux. La panique s’empare alors du visage de la hors la loi lorsqu’elle remarque que l’œil de leur otage s’est déplacé. « What the fuck is that ? » Il change alors de couleur, tirant vers le blanc, mais pas trop quand, même, allant jusqu’à manquer de vomir. Fort heureusement, il n’a rien avalé depuis des jours. Visiblement, l’odeur environnante le dérange. Il est vrai que depuis quelques jours, une odeur traîne, éloignant certains téméraires venus rôder autour du médecin presque mort. Pour oublier, Mae fumait plus que de raison, noyant le poisson dans la vapeur de la fumée de sa cigarette.



Cherchant à le maintenir contre le matelas, elle n’ose pas indiquer au médecin que son pantalon ainsi que ses sous-vêtements qu’elle a pris soin de laver sèchent au soleil. De peur d’avoir à le bouger, elle n’a malheureusement rien pu faire pour les draps, attendant son réveil. « Oh it’s not me it’s … » Elle prend une inspiration et lui sourit à nouveau, trace étrange sur ce visage qui n’en a pas l’habitude. « Whatever !» Par mesure de précaution, elle porte sa main devant sa bouche, soufflant légèrement pour avoir un aperçut olfactif de ce qu’il se dégage de sa bouche. Mae hausse alors les épaules en tirant sur sa cigarette, non, rien. Mais le docteur est exigeant, il s’imagine qu’elle va lui trouver une infirmière comme ça ? En plein dans les Grey Hills ? Décidément, ces bourgeois sont en dehors de toute réalité. A vivre dans l’opulence, on ne se rend plus compte de ce qu’il se passe en haut. Les rois du monde vivent au sommet, ils ont la plus belle vue, mais il y a un mais : Ils ne savent que ce que qu’on pense d’eux en bas, ils ne savent pas qu’ici c’est nous les rois. Pourtant, lorsqu’il en vient à la supplier, un peu de pitié s’empare des yeux de la hors-la-loi. Elle pose alors une main sur la sienne, et parle aussi bas que lui, adoptant le même ton confidentiel. « I’m sorry I can’t. » Elle tourne alors la tête en direction des frères qu’elle voit à quelques mètres l’un de l’autre, occupés autour du feu avec le père Davis et Assane. « They tried to kill me once. Well, twice in a day, believe me, after that you won’t take any risks. » Mae soupir avant de le regarder à nouveau, optant pour un sourire de circonstance tout en replaçant le linge déjà souillé sur la blessure. « But tell me what to do ! »



Mais il ne l’écoute pas, perdu dans des considérations. Il est vrai qu’elle n’aurait pas dû commencer par là. Mae Matthews n’est pas très douée avec les mots. « Well, not exactly outlaw. That’s how they call us but we’re more like … » Elle prend le temps de la réflexion afin de chercher ses mots, continuant de fumer en plissant les yeux. « Slave of our own liberty. » C’est ce qu’elle leur dit à tous, toujours très fière de l’effet que cela produit. Sans qu’elle ne se rende compte, la cendre tombe sur les cheveux du docteur. Ouvrant grand les yeux, elle s’empresse de l’enlever, rendant au médecin la brillance de sa chevelure. « Oh sorry ! » Puis, sortant une cigarette d’un petit étui elle lui sourit, la sienne coincée au coin des lèvres. « Want one ? » Matthews se ravise cependant bien vite. « Of course you can’t … So, I’ll be your hands and your eyes ! See, you win an eye in this story, could be worse ! » Elle rit de sa propre blague, rendant l’atmosphère de cette tente encore plus pesante. Portant à nouveau son regard sur le blessé elle se reprend en lui tendant la main, n’ayant pas oublié les bonnes manières d’une époque révolue pour elle. « Mae, Nice to meet you. »

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Arthur Maharaj
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Lun 20 Sep - 18:24


Arthur, cuillère


Arthur l’aurait très certainement étranglé. Mais pour cela il aurait fallut qu’il puisse bouger sans que la pièce autour ne se mettent à tourner dans sa tête et que les élancements qui lui coupaient le crâne de part en part cessent. Il aurait aimé lui faire constater qu’elle n’avait pas besoin de lui susurrer des mots qui n’avaient pas de sens (Arthur se fichait bien de sa tragique backstory à l’instant présent et de toute façon il n’y comprenait rien) mais il fallait admettre que c’était bien plus supportable quand elle chuchotait que lorsqu’elle s’égosillait à ses oreilles. La migraine croît derrière ses yeux et un souffle brûlant se répand dans ses tempes.

« Slaves of your own liberty … ? Right. » Il répéta ce qu’elle lui baragouinait non sans une pointe d’incrédulité dans la voix et déjà il n’écoutait plus la suite et ne la voyait plus continuer à s’agiter autour de lui. Le moindre petit geste de la main lui semblait digne de la nervosité de la place du marché de Silverstone un dimanche de fête. Arthur en était épuisé pour elle. Il devait calmer ses propres pensées qui menaçaient de déborder tant elles se pressaient de son crâne jusqu’à la pointe de sa langue. Une chose à la fois. Des bandits. Il n’avait pas envie de parler, pas envie de faire la discussion. A l’instant présent Arthur n’arrivait pas à se trouver impressionné par les efforts déployés par la jeune femme. Quand elle mentionna ses yeux (certes il ne l’écoutait pas mais ses deux oreilles fonctionnaient (malheureusement) encore très bien) il porta un doigt à sa prothèse, il y sentit de la poussière et de la terre. Elle avait commencé à glisser sous sa paupière et il tenta tant bien que mal de la placer au mieux tout en se mobilisant le moins possible. Il n’avait plus besoin de voir son reflet depuis longtemps pour savoir si son œil de verre était bien disposé ou non. Toutefois aujourd’hui il n’avait vraiment pas beaucoup de patience. Alors il ne s’y attarda pas.

Une mains se présenta sous son nez. Arthur y posa son œil valide, puis le releva vers le visage crasseux de la demoiselle. C’était une main épaisse et cornée, rougit par des cloques mal guérie. Il n’en pensa pas plus ni moins. « Arthur. » Les présentations furent brèves. Lui n’était pas spécialement heureux de la connaître. Qu’elle ne lui en tienne pas rigueur, habituellement il était plus prompt à débiter ce genre de banalités qui plaisent mais aujourd’hui la situation était quelque peu inhabituelle. Arthur n’avait pas pour habitude de côtoyer des tueurs (ou alors il n’était pas au courant des activités extrascolaires de ses patients et ne souhaitait pas l’être) ni de papoter avec l’intérieur de sa gorge qui tentait de se faire la malle par son cou.

« I’ll do it myself. » Le médecin n’était pas déjà très confiant concernant les compétences des américains à comprendre les premières notions d’hygiène alors il ne souhaitait certainement pas les voir s’exercer à des soins plus poussés sur lui. Un problème à la fois. Déjà la plaie recommençait à pleurer, il pouvait sentir le sang poisseux dégouliner le long de son cou et stagner dans le creux que formait sa clavicule. Arthur s’obligea à presser le nouveau linge apposé par Mae avec plus de force. C’était suffisamment douloureux pour ne pas le laisser s’éparpiller dans ses angoisses (en plus d’être une première à l’auto strangulation). Il tenta de parler de nouveau mais rien d’intelligible ne franchit ses lèvres. Seulement un gargouillement qui semblait refléter les dégâts plus bas, tout au plus. Alors il attendit en silence et manqua de s’endormir de nouveau.

«  I will need a hook. A small and thin one. Catgut, of course. A bottle of phenol and surgical pliers. Also a mirror, obviously. » Il marqua une pause pour reprendre son souffle à coup de courtes inspirations et expirations avant de reprendre. « Get me one clean cloth… no, two. And strong alcohol. » Elle lui avait demandé de lui dire ce qu’elle pouvait faire alors qu’elle lui ramène tout ceci. Trop occupé à craindre pour la lente décomposition de sa gorge qui le mènerait à une douce agonie insupportable, l’idée qu’un campement de romanichels sans le sous et recherchés (sans médecin…) ne possède même pas un quart de tout cela ne lui effleura pas l’esprit.



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Arthur Maharaj
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Mer 29 Sep - 16:53


Arthur, cuillère !

Mae Matthews & @Arthur Maharaj


« I don’t want your death on my conscience. You’re a doctor, not an enemy to the cause. » Elle veut continuer et lui imposer son aide mais voir Arthur manquer de s’étouffer dans sa blessure la fige et la coupe nette dans son élan. D’habitude prompte à parler pour meubler le silence lorsqu’elle se sent gênée, Matthews se tait et le regarde se débattre avec lui-même, cherchant à comprendre ce qu’il essaye de lui dire. Parfois, elle lève une main, pour l’aider et se ravise, impuissante. Ses yeux font le tour de la tente pendant qu’intérieurement, elle ne rêve que d’aller dire aux frères à quel point ils sont stupides d’avoir voulu tuer un médecin. Elle est en colère contre eux, parce qu’ils ne font pas ça. Ce n'est pas comme ça qu'ils ont l'habitude de faire. A ce stade, Matthews ne sait pas encore ce qu’il s’est passé en première et qui a eu cette grande idée. Lorsqu’il se reprend, elle se remet à fumer, le cœur plus léger, soulagée de le voir s’en sortir. À l’énumération de sa liste, Mae se tourne pour attraper un carnet. « Wait, wait, wait ! A hook ? Like … A real hook ? » Elle ne comprend rien, mais elle écrit aussi vite qu’il énonce ses besoins. Elle sourit alors. « Strong alcohol I have ! The brothers have some irish whisky you’re gonna love it ! » Elle rallume sa cigarette qui s’était éteinte avant de rajouter, prise d’une réflexion soudaine. « Or maybe you prefere gin ? Clyde have some to. Hm … » La hors-la-loi penche alors sa tête sur la liste. « Anyway, we don’t have any of this for now but I promise you you’ll have it before the night. » Mae se lève alors pour sortir de sa tente et rejoindre Kilian. Cela lui demande d’ailleurs un effort considérable, mais elle prend sur elle, décidée à aider le médecin.

« O’Reilly go to Imogen with Irina and find these things in the doctors office. » En lui tendant le bout de papier (sans pour autant le regarder dans les yeux), elle se souvient alors que la Princessa est blessée d’une oreille depuis la veille. « I mean, with Patterson. » En jetant un œil à la cour des miracles, un autre détail lui vient en tête : Patterson ne peut plus bouger. « Shit. With who the fuck you want. An’ don’t ask me what phenol is or why a cat an’ a goat. Have no idea. » Elle hausse les épaules. « Take both. » Elle ne sait absolument pas ce que le médecin a prévu de faire d’un chat et d’une chèvre. Mais il a demandé. « I need it today. » Cela étant fait, Matthews laisse le cadet O’Reilly avec cette liste et s’empare d’une bouteille de whisky avant de retourner voir Arthur.

Une petite voix fluette s’élève de sa tente. Mae s’empresse alors de l’ouvrir. Ses yeux manquent de sortir de leurs orbites (comme celui d’Arthur) en découvrant qui se trouve là. « Aoibheann ! You’re here ! » Matthews doit être la seule à ne pas donner ce surnom idiot que tout le monde utilise en parlant de la jeune fille. Elle a toujours détesté les surnoms (surtout ceux qu’on lui donne.) et a bien remarqué l’agacement de la jeune irlandaise face au sien. Rapidement, elle a le réflexe de regarder autour. « Where’s your brother ? » Etonnant que Maxence ne soit pas dans les parages. Elle plisse un court instant les yeux avant de prendre place aux côtés d’Aoibheann pour tendre la bouteille de whisky à Arthur. « Well … As you can see, we had a little issue this night. » Sans pour autant rentrer dans les détails, elle tend une cigarette de son étui à la jeune fille. « So, wath’s up ? »

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Aoibheann Burke
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Mar 26 Oct - 19:48

Aoibheann déboula dans la tente avec sa délicatesse habituelle de furie outragée. Quoi qu’en plus de la colère (contre à peu près tous le campement O’Reilly) se disputait dans le feu qui brûlait dans sa poitrine une inquiétude dévorante pour un certain médecin de Silverstone.

- Arthur! I knew you had to be here. I knew it, I knew it! When I heard about the train I…

Après la silhouette allongée d’Arthur, ce fut le sang qui maculait sa gorge qui lui sauta aux yeux. L’inquiétude à peine disparue revint se loger, plus vivace que jamais, dans son cœur qui lui semblait soudain trop petit pour contenir autant de soucis.

- What did they do to you? What did they do? Let me see…

Elle s’était approchée du petit lit sommaire ou reposait la grande silhouette de pantin désarticulé de son ami et avait dû cligner plusieurs fois des yeux avant de comprendre ce qu’elle voyait. La tête d’Arthur semblait reposer sur l’oreiller, détachée de son corps par un amas bouillonnant de sang. Aoibheann avait failli hurler quand l'œil valide d’Arthur s’était tourné vers elle mais s’était reprise. Non bien sûr qu’Arthur était vivant et en un morceau. Ce qui donnait l’impression d’un si grand espace au milieu du cou du médecin était un morceau de tissu imbibé de sang. Sang qui ne s’échappait pas non plus par litres de la carotide du docteur, c’était simplement le mouvement de ses doigts pressés sur le pansement sommaire qui l’avait induite en erreur dans la pénombre.  

Aoibheann soulevait de deux doigts délicats la loque sanglante sur le cou du blessé et découvrit une vilaine plaie qui s’étirait sous le menton d’Arthur. Apparemment pas trop profonde sinon le pauvre homme serait déjà mort, mais qui ne manquerait pas de s’infecter si on lui faisait pour tout soin que de lui plaquer des bouts de tissus crasseux dans le cou.

- I’ll… I’ll take care of you… I saw you do, it… Elle essayait d’ignorer les sanglots de panique qui lui montaient dans la gorge pour montrer au docteur une assurance rassurante qu’elle était loin d’éprouver, and… and you’ll guide me through it. I’ll be fine… right?

L’irlandaise venait juste de poser sa besace par terre (elle n’avait même pas pris le temps de se décharger en descendant de cheval) et allait fouiller dedans quand une troisième personne entra dans la tente. La jeune fille grimaça en reconnaissant Mae (en même temps c’était sa tente il fallait s’y attendre).  

- Go bhfaighir bás gan an sagart! A little issue? Répondit-elle en ignorant délibérément les autres questions de la hors-la-loi, that’s what you call blowing up a train? I though…

Elle avait cru qu’Arthur était mort dans l’explosion, mais ça elle ne le dirait jamais devant Mae. Tout le monde ne parlait que de cela en ville. Aoibheann savait que le médecin devait rentrer de son voyage à New York par ce train, alors quand elle ne l’avait pas vu dans la petite foule des rescapés de l’attaque elle s’était accroché au mince espoir que peut-être les O’Reilly savaient où il se trouvait, parce que les médecins étaient trop précieux pour qu’on les laisse exploser avec un train, n’est-ce pas? Alors elle avait couru rassembler quelques affaires et avait filé avec Clog au grand galop vers le campement de ses cousins. Elle ne manquerait à personne à Silverstone. Sa mère était folle, son frère était parti on ne savait où, comme à son habitude et son meilleur ami était porté disparu. L'angoisse lui avait fait pousser des ailes, elle en avait oublié que c'était la première fois qu'elle quittait Silverstone seule et ne s'en était souvenue qu'une fois le campement déjà en vue. Elle s'était dirigé droit vers Killian sans même prendre le temps de descendre de son cheval pour lui demander s'il avait vu Maharaj dans l'attaque et avait cru tomber de sa selle de soulagement quand il lui avait désigné un tente (même si c'était la tente de cette peste de Matthews). Avant que son cousin n'ai le temps de lui demander ce qu'elle faisait sur leur campement elle était quand même allée garer son cheval (la pauvre bête avait bien mérité de se reposer après sa chevauchée fantastique), et s'était précipité à l'intérieur de l'abri en toile. Le reste de l'histoire vous le connaissez.

- Arthur, Dit-elle sans plus se préoccuper de la nouvelle venue qui était pourtant ici chez elle, what do you need me to do? S… stitches… right?

La petite déglutit. C'était une chose de regarder le médecin faire, c'était une autre de plonger, littéralement les mains dedans. Et contrairement aux patients de son frère, celui qu'elle avait devant elle était bien vivant et ne manquerait pas de plus l'être à la moindre erreur de sa part.


Aoibheann Burke
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Arthur Maharaj
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Ven 26 Nov - 21:06


Arthur, cuillère


Arthur ne s’attendait certainement pas à voir s’engouffrer dans la tente comme la petite furie rousse qu’elle était son assistante improvisée du cabinet. Il fut immensément soulagé de découvrir un visage familier dans l’entrebâillement des deux pans de toile puis se trouva immédiatement épuisé. Arthur abandonna toute tentative de se redresser, il laissa tomber son crâne dans le creux de l’oreiller rendu aussi raide que la justice par la crasse qui s’y accumulait. Dans un coin de sa tête et aussi vite que les pics de douleur apparaissait en flash, Arthur se maudit d’autant gigoter de la sorte, incapable de rester inconscient pour ne plus avoir mal. Cela ne devait pourtant pas être bien compliqué.

En même temps que la jeune fille attrapa le tissu qui c’était improvisé en pansement compressif, Arthur y desserra sa poigne. Le morceau de chemise était maintenant teinté d’un rouge vif et d’un autre plus profond et les deux coloris se mélangeaient rapidement. Ses mains étaient moites de sang et de sueur. « I’m alright. » Pour preuve de bonne foi Arthur voulut apposer une main réconfortante sur le bras de la fillette. A la place il le tapota faiblement, barbouillant la robe, déjà crasseuse du trajet, de sang. « You’ll be perfectly fine, Aoibheann. » La rouquine avait déjà disparue de son champs de vision, accroupie au sol pour fouiller dans son sac. Arthur en profita pour laisser échapper l’air qui lui emplissait les poumons, lentement pour que cela brûle moins.

Sa tête était encore trop barbouillée pour que ses pensées ne soient parfaitement cohérentes, il en oublia de demander à son amie ce qu’elle faisait là. Aoibheann était toujours la demoiselle timide et malmenée, trop docile et étouffée de son mal-être pour venir crapahuter au milieu d’un campement de bandits. Et sans que le raisonnement ne soit poussé s’y loin, elle détonnait tout bêtement dans le paysage. Ces histoires de cousinades étaient loin dans son esprit, il ne reliait pas les deux points ensemble.

Le médecin était simplement soulagé de découvrir un visage familier pour l’instant et il tentait d’étouffer l’inquiétude de la voir dans cet état. Il voulut la rassurer d’un sourire, mais celui-ci échappa complètement à Bean maintenant que la terrible gangster trop bavarde des grands chemins entrait de nouveau dans la tente. Sa nonchalance donnait l’effet électrique de l’indifférence. Aoibheann s’énervait déjà pour deux alors Arthur se contenta de serrer entre ses doigts le goulot de la bouteille. Il l’y garda contre lui, se sentant pour l’instant incapable de faire autrement. « Is that really all you have ...? But I-nevermind. » Son marmonnement se perdit entre les insultes de son amie. Mae l’avait pourtant prévenu, ils n’avaient pas grand-chose pour soigner les plaies les plus simples sur le camps. Arthur espérait sincèrement et secrètement qu’ils mourraient tous stupidement des bobos les plus bêtes à soigner.

Les deux femmes se connaissaient, c’était clair comme de l’eau de roche. Arthur n’avait pas la tête à enquêter alors il ne fut pas surpris outre mesure. Il aurait tout son temps pour revenir sur ces péripéties plus tard et poser les questions nécessaires. Pour le moment, les événements qui se déroulaient avec la même fluidité qu’une pièce de Guignol semblaient trop naturels pour être questionnés.

« Right, stitches. You know how to do that ! » Le médecin tentait d’y mettre de l’entrain pour rassurer la jeune fille avant que le stress ne la liquéfie complètement. « You did great last time. You’re going to be grand, Aoibheann. » Arthur eut une pensée émue pour la patte de cochon et aux points maladroits que la fillette y avait planté. Oh, elle n’était pas mauvaise en suture, loin de là. Pour une débutante elle s’en tirait parfaitement bien. Mais entre une patte de porc et un cou c’était un sacré grand écart qu’il lui demandait de faire. « You will be done in no time at all. I have blind faith in you. »

Arthur Maharaj
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Ven 3 Déc - 12:45


Arthur, cuillère !

Mae Matthews & @Arthur Maharaj & @Aoibheann Burke


La petite peste Irlandaise venue tout droit de Silverstone ne mâche pas ses mots envers la hors-la-loi, se permettant même de l’insulter dans sa langue maternelle (C’est ce que suppose Matthews puisqu’elle n’a jamais rien compris un traître mot de tout ça.). La fatigue et l’attaque du train ont peu à peu raison de la patience de Mae qui s’effrite à mesure qu’Aoibheann fait pleuvoir les reproches. La bouteille de whisky qu’Arthur tient mollement entre ses mains, elle aimerait la lui reprendre et partir loin du campement avec sa seule compagnie. C’est peut-être le fait de voir qu’une gamine s’en sort mieux qu’elle qui lui fait monter ce sentiment d’être de trop, de ne pas être à sa place, dans sa propre tente, dans la propre bande qu’elle a pourtant contribué à faire grandir. Et qu’est-ce qu’elle en sait, elle, de ce qu’il s’est passé ? Sait-elle que ce sont ses cousins qu’elle porte en haute estime qui ont fait du mal au médecin auquel elle semble tant tenir ? Matthews fait pourtant tous les efforts du monde envers la jeune Burke, et cette dernière ne semble jamais disposée à lui accorder le moindre crédit. Les ressentis se forgent à mesure qu’elle les observe. Elle n’a pas fermé l’œil de la nuit et, elle commence vraiment à en vouloir au monde entier. « You though what ? Yeah, I'm curious, tell me, what were you thinkin’ you little … ?» Ne pas l’insulter. Mae serre les dents, si ses yeux avaient pu, sur l’instant, lancer des éclairs, la tente de la hors-la-loi serait probablement rasée de la surface du campement de Moonstone. Elle n’a qu’une envie : attraper ses longs cheveux qu’elle prend soin de brosser tous les jours dans le confort de sa petite chambre en ville et la traîner jusqu’au lac pour lui faire goûter la caresse de l’eau froide sur sa peau. Plusieurs fois, elle a imaginé faire ça à Grace, ou même à Patterson, mais Mae ne va jamais au bout des choses, elle sait que ça pourrait lui apporter bien plus d’ennuis. Faire barboter Aoibheann dans l’eau pour quelques instants d’euphorie vengeresse ne lui apportera rien de plus que la colère des frères. Elle a déjà exploité certaines limites de cette colère et ne souhaite pas y revenir rapidement.

Pour changer les idées de ses pensées, Mae se concentre sur ce que lui dit le médecin, un sourire désolé s’emparant de son visage. « Yes. I’m sorry but, they gonna fin… » Elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’on ne l’écoute déjà plus. Ça parle de faire des points, de confiance aveugle (envers une gamine de dix sept ans, où va le monde.), appuyée contre ses genoux, la jeune femme est totalement inutile. Elle lui avait pourtant dit qu’elle savait très bien coudre lorsqu’elle avait l’âge d’Aoibheann. Etrangement, elle n’a pas envie (et la force aussi) de se battre contre l’Irlandaise. Elle baisse la tête pour regarder le médecin qui lutte pour ne pas flancher, la relève pour écouter la sœur de Maxence. Elle fait plusieurs allers-retours ainsi avant d’enfin se décider à occuper ses mains en prenant une nouvelle cigarette. « Well, guess you don’t need me so … I’m gonna leave you n’ … I’ll be there if … Just in case. »

Elle retrouve pourtant son aplomb lorsqu’elle s’extirpe de la tente rendue exiguë par la présence de trois personnes, touchant délibérément (mais elle ne le saura jamais.) le châle en laine de l’adolescente du bout de sa cigarette. « Oh no ! Oh, I’m so sorry ! » Rapidement, elle passe sa main pour essuyer les cendres – et s’assurer qu’elle est restée assez de temps pour y faire un trou – « Oh no, there’s a hole. » C’est vraiment, vraiment de la pure maladresse.

Satisfaite, Matthews sort donc pour aller bouder avec un café auprès du feu.

« Little pest. »

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Aoibheann Burke
Aoibheann Burke
Since : 26/02/2021
Messages : 57
Name : Aoibheann Burke
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DC : John MacLachlan
Arthur, cuillère || w/ Arthur Maharaj Dtgh
Age : 17 ans
Habitation : Silverstone
Lun 31 Jan - 15:05

Le calme d'Arthur était olympien, ce qui était surprenant étant donné la situation dans laquelle il se trouvait (la gorge ouverte, baignant dans son sang) mais son attitude rassurante eut l'avantage de calmer quelque peu Aoibheann qui elle, n'en menait pas large à cause du poids de la responsabilité qui lui tombait sur les épaules. Elle avait la vie du docteur entre les mains, littéralement, des mains qui pour le moment étaient plutôt tremblantes. La fatigue de la route n'arrangeait pas l'état fébrile de l'irlandaise que la moindre contrariété avait tendance à faire imploser.

Mais bercée par la voix calme d'Arthur qui la connaissait assez pour savoir que s'il voulait avoir des chance de ne pas finir en charpie il avait intérêt à calmer sa petite élève, Aoibheann commença à respirer plus profondément pour calmer les battements de son cœur et la tremblotte qui lui secouait les doigts. Elle plongea ses yeux dans ceux, bruns et confiants de son tuteur et elle y trouva le courage qui lui manquait. Elle y trouva même le cœur de lui sourire. C'est avec des gestes assurés qu'elle sortit de sa besace une bouteille d'alcool et un paquet de savon neuf (ces objets ne la quittaient plus depuis qu'Arthur l'avait terrifiée avec un cours sur les microbes et les infections). L'infirmière improvisée se retourna pour demander de l'assistance à sa meilleure ennemie (elle saurait ranger sa fierté, une vie qui lui était chère était en jeu) mais elle n'eut le temps d'ouvrir la bouche que ses yeux glissèrent du visage de Mae, le long de son bras pour se poser sur son châle qu'elle était en train de brûler de son mégots.

Aoibheann (fait rare) resta sans voix devant l'affront, sa rage menant une bataille sans merci contre sa conscience dans son cerveau. Finalement déterminée à tuer sa colère afin de laisser Arthur vivre elle se mordit la lèvre et enfouit ses ongles dans la terre, cherchant à se faire mal pour faire taire l'essaim d'abeilles en furies qui bourdonnait dans son crâne. Ce ne fut que lorsque le rouge coula de sa bouche meurtrie qu'il quitta sa vision.

-It's alright, se répétait-elle à voix basse, you can mend it. It's fine. You are fine. Think of Arthur.

Si elle se débrouillait bien, maman ne verrait même pas l'accroc. Enfin elle l'espérait car elle ne voyait pas comment elle pourrait expliquer une brûlure de cigarette à sa mère et elle n'osait même pas imaginer la punition qu'elle se recevrait si jamais elle s'en apercevait. Elle saurait être particulièrement minutieuse, elle n'avait qu'un châle d'hiver et n'avait de toute façon pas l'argent pour la laine nécessaire à s'en fabriquer un autre.

Aoibheann essuya ses larmes de rage et son menton sanglant de ses mains pleines de terre, se dessinant un masque de raton-laveur enragé et sorti se faire bouillir de l'eau elle-même puisque Mae ne voulait pas l'aider. Elle finit de se calmer pendant qu'elle désinfectait ses instruments, bercée par ses idées de vengeance. Elle se voyait trouant la tente pour que la hors-la-loi se retrouve trempée lors de la prochaine grosse pluie nocturne, ou peut-être lui mettrant des graines de plantain dans sa soupe ou encore du sumac dans ses draps. Ou bien les trois. Les trois lui paraissaient bien.

Elle recousu tant bien que mal la plaie béante du médecin grâce aux conseils de ce dernier (c'est à dire quand il arrivait à parler). Concentrée à la fois sur son ouvrage et dans son combat contre les larmes qui lui montaient aux yeux tant elle avait peut de mal faire, la petite fit du mieux qu'elle pu avec les outils rudimentaires qu'elle avait à disposition. Malgré un sang froid plus qu'admirable Arthur ne pouvait empêcher certains spasmes de douleur secouer tout son corps malade et une paire de main en plus n'aurait pas été de trop. Mais puis que l'aînée du groupe avait décidé de bouder il faudrait faire sans elle. La petite termina enfin avec un bandage rudimentaire et sorti de la tente pour laisser son patient se reposer. Les mains pleine de sang et les joues pleines de larmes, elle espérait qu'elle ne l'avait pas charcuté au point de lui laisser une trop grosse cicatrice.

[TERMINE]
Aoibheann Burke
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