Le forum est la propriété du staff et de ses membres. Toute copie, même partielle, est prohibée.
Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.
Myriam sorti la montre à gousset qu'elle avait glissé dans son corsage. Dans les dents au bourgeois. Quelle idée de venir se perdre à Imogen. Il fallait dire qu'il était repérable à des kilomètres au milieu de la populace de la petite ville boudeuse, propre et naïf comme un poulet jamais sorti de sa basse-cour. La jeu'e clocharde avait même été surprise de ne pas à avoir se battre pour lui faire les poches. Elle passa les doigts sur la gravure fine qui ornait le couvercle de l'objet. C'était au moins de l'argent et avec ça elle aurait de quoi payer sa paillasse pendant une bonne semaine encore. Elle avait réussi à marchander un coin de salle commune de l'auberge de la ville qui voyait plus de passes que de clients honorables. Ça puait la pute la dedans mais au moins ça coûtait pas cher et elle passait la nuit au chaud. La montre disparut de nouveau sous son châle, manquerait plus qu'elle se la fasse chiper ce serait le comble. En tout cas y en avait un qui ne se laisserait plus caresser par les jolies filles à la sortie des saloons quand il s'apercevrait de son héritage disparu.
Myriam se dit qu'elle avait encore le temps d'y traîner, au saloon (elle avait regardé l'heure avant de ranger son butin). L'après-midi était encore jeune et il y avait encore plein de clients à pigeonner. Au pire des cas, elle réussirait bien à se faire payer un verre.
Elle entra dans le bar en roulant des hanche, mais pas trop elle ne voulait pas être confondue avec une prostituée non plus bien qu'avec ses cheveux éparpillés sur sa nuque (elle n'arrivait jamais à les discipliner) rappelaient énormément les dames de cette caste. Il y avait déjà quelques clients à cet heure qu'elle jauga une fois installée à une table. Il lui fallait une homme seul (les groupes se montraient plus difficiles à voler, trop de paires d'yeux qui se baladaient) et de préférence bien imbibé. Les yeux de Myriam s'arrêtèrent immédiatement sur un petit freluquet qui contemplait un verre d'alcool comme si ce dernier venait de lui apprendre le décès de toute sa famille. En voilà un qui avait besoin de réconfort.
- C'mon my little beau. What could faze such a pretty face like yours? dit-elle en se laissant tomber sur ses genoux.
Myriam feignait l'ivresse comme si c'était son métier et profita d'une caresse maladroite pour sonder une des poches de la victime. Quelques pièce, rien de bien lourd mais qui pourrait payer à la petite escroc son repas de ce soir.
Les oreilles de Matthews se laissent aller à écouter les conversations alentours, tête penchée au-dessus de son verre de whisky qu’elle contemple en essayant de se concentrer sur ce qu’il pouvait être dit. Venir ici pour le commérage était évidemment un prétexte pour la jeune femme. Sean ayant regagné Silverstone aussi vite qu’il était revenu, Mae n’avait aucune envie de se retrouver seule face à Kilian, le ventre tordu par la peur à chaque fois qu’elle le voyait. Pour passer inaperçue, elle avait emprunté des vêtements à l’aîné. Ce dernier était aussi soigneux qu’un bourgeois lorsqu’il s’agissait de ses vêtements. De tous les membres du clan, c’est lui qui en avait le plus. Alors, une chemise de plus, ou une chemise de moins… Les conversations tournaient évidemment autour de l’incendie qui avait coûté la vie à toute la famille Glass. Les voisins étaient en train de raconter qu’ils avaient ouvert le feu sur une bande de hors-la-loi qui avaient finalement mis le feu à la bâtisse. Leur grande interrogation résidait dans le fait que peu de choses semblaient avoir été volées. Malgré elle, Matthews réprime un rire. Il est vrai qu’à part la cave, ils n’avaient pas pu sauver grand-chose. Et puis, ils se mettent à parler des domestiques, faisant remonter de terribles images qu’elle chasse en avalant un peu de son whisky. « Believe me, I was there, they're not outlaws. They're barbarians. ». Ils acquiescent alors tous, levant leurs verres à des morts qu’ils n’ont jamais considéré de leur vivant. La hors-la-loi porte une cigarette à ses lèvres pour ne pas avoir à mettre son nez là où elle ne devrait pas, consciente qu’il ne faudrait pas qu’elle s’attire encore plus d’ennuis. Déclencher une fusillade dans le saloon d’Imogen ne plairait pas vraiment aux frères. Et puis, elle est seule. Alors, elle se calme en allumant sa cigarette, soufflant sur les inepties des piliers de comptoir.
Prise dans ses réflexions, elle ne voit pas arriver droit sur elle une femme à la recherche de son repas du soir. Mae n’a le temps de rien que la demoiselle vient s’échouer sur ses genoux, s’adressant à elle comme s’il s’agissait d’un énième homme qu’elle aurait pu avoir entre les cuisses. Pourtant, la main baladeuse de l’assaillante vient lui rappeler une époque pas si lointaine où, elle aussi, usait de ses maigres charmes pour arriver à subvenir à ses besoins. Elle aussi a commencé par là avant de braquer des banques. Activité plus rémunératrice et moins contraignante. « Don’t. » La main de Mae s’accroche fermement au poignet gracile de la jeune femme alors que ses yeux se posent sur elle. Son regard la dévisage à mesure que ses yeux s’agrandissent. Matthews connaît très bien cet air qui ne demande qu’à se venger d’une vie que son hôte ne fait que subir. Elle reste interdite quelques instants avant de relâcher le bras de Myriam, reprenant un ton qu’elle veut désinvolte. « Well it’s … It’s been a while. »
Myriam est un visage de Chicago qu’elle n’a pas revu depuis son départ. Elle fait partie des gens avec qui elle évoluait, touchait la misère du bout des doigts en empaquetant des milliers de pains de savon par jour. C’est à l’usine qu’elle l’avait connu, avec un de ses sœurs. Et puis, parce que c’était aussi son rôle au sein de l’IWW, Mae l’avait fait venir à quelques réunions, sentant la révolte bouillir au creux de son ventre. Myriam avait connu Mae avec Fischer, elle avait été une des premières à savoir qu’ils allaient se marier. Myriam faisait partie de ceux que Mae avait abandonnés en fuyant un beau matin. La cigarette pendue au bout des lèvres, Matthews la regarde avant de se reprendre. « That’s awkward can you just … » De sa main, elle lui indique la chaise en face d’elle et fait signe à Earl d’apporter un deuxième verre de whisky. « Yeah, right here, gonna be good. »
PrettyGirl
Invité
Myriam Harriet
Since : 07/09/2021
Messages : 24
Faceclaim : Zendaya Coleman
Crédits : Arté
DC : John MacLachlan, Aoibheann Burke
Lun 1 Nov - 17:48
La poignet qui lui enserra brusquement le poignet la fit presque sursauter. Elle lâcha la majorité des pièces qu'elle avait coincé au creux de sa paume. Merde. Myriam ne se départit cependant pas de son sourire enjôleur. Elle n'allait pas paniquer pour si peu, la jolie crapule avait déjà connu situations plus périlleuses.
- I'm sorry hun, did I touch sumthin' I shouldn't have? roucoule-t-elle en lui caressant une joue (très) glabre du doigt de sa main libre.
Quel âge devait avoir ce garçon? Il ne faisait pas aussi gamin de loin, mais si elle se débrouillait bien elle réussirait peut-etre à lui réveiller ses émois de jeune puceau et il oublierait bien vite ces petits doigts qui traînaient ou il ne fallait pas.
- I'm sure you've never done it with a mulatto. You know what they say about…
Myriam interrompit ses ronronnements de chatte face à ces yeux qui s'écarquillaient comme s'ils avaient vu le diable. Pas que ce soit une réaction dont elle n'avait pas l'habitude mais elle la subissait généralement dès qu'on posait les yeux sur elle, pas en milieu de session de tripotage. A combien de verre en était ce pauvre gosse? Il la lâcha enfin et la voleuse s'empressa de glisser les deux pièces qu'elle avait toujours en main dans la poche cachée au creux des plis de sa jupe. Ca ne lui paierait sûrement pas le dîner mais c'était mieux que rien.
Longtemps de quoi ? Myriam releva la tête et plissa les yeux avec méfiance et le regarda vraiment pour la première fois. Elle était certaine de ne jamais avoir croisé ce petit minot de sa vie et avec le genre de carrière professionnelle qu'elle se traînait elle n'aimait vraiment pas l'idée de se faire reconnaître par des inconnus… Mais son incompréhension ne dura pas longtemps et ce fut au tour du visage de Myriam d'imiter celui de la truite hors de l'eau. Bien sûr que ce visage ne lui était pas inconnu. Mais dans son souvenir il était plus propre et posé au-dessus de robes et jupons. Ce déguisement de westerner crasseux lui avait rendu Mae méconnaissable.
- What the… commença-t-elle, oh, yeah, sorry.
Les minauderies rendues maintenant inutiles, elle se releva sans plus de façon pour tirer une chaise près de son ancienne amie.
-Mae, I can't believe 'is you! It' s been… It's been… Since Chicago.
Chicago, l'usine, l'odeur entêtante du savon, les mains grasses et glissantes en permanence, la fumée noire de la ville qui encrassait les poumons. Une parenthèse étrangement civilisée dans la vie de sauvages du grand air de la tribu d'Harriet. Et Mae, sa voisine de table qui avait fini par devenir son amie et dont les journées passées en sa compagnie avaient rendu le travail d'usine presque supportable.
- What'r you doin' here? What you doin' in this hell-hole?
Myriam était tellement abasourdi qu'elle en avait oublié qu'elle lui en avait voulu. Qu'elle lui en voulait toujours. Pour son abandon, sans au revoir ni merci, comme si ces mois passés ensemble, leur fous-rires entre les savons, la révolte qui brûlait dans leur deux cœurs aux réunions de l'IWW, leur peines partagées le soir à l'abri de quatre murs auxquels on pouvait à peine donner le nom d'habitation, comme si tout cela n'avait aucune valeur. Du jour au lendemain tout cela avait disparu, parti en même temps que Mae pour ne jamais revenir. Du moins c'est ce que croyait Myriam jusqu'à maintenant.
Myriam ne semble pas reconnaître son ancienne amie au premier regard. Matthews prend alors un sacré coup de vieux, prenant conscience des ravages du temps sur sa personne. Le doigt de la jeune femme le long de sa joue lui fait reculer la tête et serrer son poing libre. La proximité, lorsqu’elle ne l’a pas demandé, elle n’apprécie pas réellement. Qui apprécie cela, me direz-vous ? Pas grand monde. Toujours est-il que Myriam ou pas Myriam, Mae s’empare de son verre de whisky, prête à lui envoyer en pleine figure afin de la faire enfin se lever de ses genoux.
Mais, enfin, son visage change et, à son tour, la surprise vient s’y loger. Matthews souffle lorsqu’enfin, Myriam la laisse respirer et prend place sur la chaise qu’elle lui avait indiquée. « Thanks God. »se met elle à murmurer de soulagement. Elle se contente simplement de répéter le nom de la ville où elle se sont connues quand Earl approche pour apporter un verre de whisky à la jeune femme. « Yeah, Chicago. » C’est étrange de parler de cette ville, ici avec Myriam. C’est étrange de la retrouver ce jour même alors qu’elle pensait ne plus la revoir. La fuite a toujours été ce qu’elle avait su faire de mieux et, jusque-là, elle n’avait jamais été rattrapée ainsi par ses actes passés. Si d’habitude, Mae Matthews assume tout, balayant ses regrets d’un revers de main, il n’en est pas de même pour cette situation. Elle appréciait réellement Myriam et pensait ne jamais avoir à lui faire face un jour.
Tous ses mensonges et ses inquiétudes se mêlent à de vieux souvenirs, bribes de soirées passées à discuter de son mariage et de cet enfant qu’elle ne désirait pas. Elle était d’ailleurs la seule a qui elle avait osé en parler, poussée par le fond d’une bouteille de bourbon volée à leur supérieure à la sortie de l’usine. « Well, I … » Myriam la prend de court, elle n’avait pas prévu de la revoir, encore moins ici. Alors, elle fait tourner le fond de son verre contre la table en bois, et balaye la salle du regard, à la recherche d’une tête connue qui pourrait la tirer d’affaire, et lui permettre, une nouvelle fois, de prendre la fuite. « Just workin’ you know … » C’est un rire nerveux qu’elle tente de cacher en enfonçant son nez au creux de son verre. « Doin’ some stuff like … Hunting. Yeah … Yeah hunting … There’s a lot of deer here. » Elle, qui d’habitude ment sans vergogne, se retrouve prise dans les filets de sa malhonnêteté. « Got a great rifle. A Darne. French. The best. »
Matthews souffle en pianotant sur la table à plusieurs reprises. Ses yeux n’osent plus croiser ceux de Myriam, prise par la honte et les vieux souvenirs qu’elle a voulu oublier. Ces derniers temps, tout le monde semble décidé à les déterrer. Hannah, Clyde et maintenant Myriam Harriet. Et pourquoi pas Fischer aussi ? C’est à cette idée que les yeux de Matthews se posent enfin sur le visage fatigué de Myriam. Il a peut-être vu un avis de recherche la concernant quelque part et a envoyé Myriam la contacter. Son cœur s’emballe à mesure qu’un scénario très réaliste (à ses yeux tout du moins) se dresse dans son esprit. Oubliant toute gêne quant à cette rencontre fortuite, le regard de la hors-la-loi se durci à mesure qu’elle plisse les yeux. « What did he want ? » Il y a évidemment bien trop de questions qui lui viennent en tête lorsqu’elle s’imagine tout et n’importe quoi. « He sent you, right ? » Elle fait tinter sa langue le long de ses dents dans une moue désapprobatrice. « He is here ? »
Si tel est le cas, elle ferait bien mieux de retourner se cacher à Moonstone. Affronter ce qu’elle a pu faire n’a jamais été sa tasse de thé.
PrettyGirl
Invité
Myriam Harriet
Since : 07/09/2021
Messages : 24
Faceclaim : Zendaya Coleman
Crédits : Arté
DC : John MacLachlan, Aoibheann Burke
Sam 27 Nov - 14:56
Une moue sceptique apparut sur le visage de Myriam en même temps que son interlocutrice s'embourbait dans ses mensonges. La chasse hein… Myriam n'était pas née de la dernière pluie et avait surtout passé assez de temps avec cette femme qu'elle appelait autrefois son amie pour reconnaître dans son comportement les marques du mensonges. Et quand bien même, se disait-elle, les deux américaines étaient de parfaites inconnues, son malaise était trop évident pour passer inaperçu. Les lèvres de Myriam se plissèrent et ses sourcils se froncèrent. La petite moue se changea en dédain véritable. Pour quelle raison Mae lui deblatérait ces mensonges. Cela ne lui avait pas suffit de l'abandonner comme un chien qui a la gale des années plus tôt (car oui, cela venait de lui revenir maintenant que la surprise était passée) ne s'était-elle pas toujours montrée digne de confiance? La jeune femme se dit que décidément, il n'y avaient pas un blanc pour rattraper l'autre. Ça lui apprendrait à se lier avec cette race qui aimait bien plus les menteries que leurs amis.
Myriam croisa les bras avec un sourire un peu méchant sur le visage. Puisqu'elle voulait mentir, et bien qu'elle mente, elle jouerait le jeu. Elle prit à son tour une gorgée d'alcool (pourquoi s'en priver après tout Mae lui devait bien plus que trois gouttes de liqueur) et laissa un silence pesant s'installer entre elles. Même la saloon semblait s'être tû à moins que ce ne fut l'attitude de son ancienne amie qui lui donnait une impression de vide.
Mais Matthews n'en avait pas fini avec son verbe, mais de geignarde, sa voix était passée à agressive. Myriam se redressa sur sa chaise, est-ce que Mae était sérieuse ? S'il y en avait une qui avait toutes les raisons de pester contre l'autre ce n'était certainement pas Mae.
- Mais tu perds la carte, la pichouette! You serious? I don't even know what the hell you're blabbering abou'.
Définitivement en colère, la gueuse en jupon décroisa les bras pour taper des poings sur la table. Les verres et la bouteille tremblèrent sur le plateau de bois malmené.
-Yo got some nerves, pichouette. You left Chicago without a word like Imma piece ov' trash, but today I've been nothin' but nice to you, haven't I? Haven't I?
Elle ponctua sa deuxième question par un coup encore plus violent sur la table. La bouteille d'alcool tangua mais tint bon par miracle. Dans le bar, les yeux commençaient à se tourner vers cette fille qui jouait des percussions sur la table. Et quand ces yeux remarquaient en plus que la fille n'était pas de la bonne couleur, il se plissaient, a moitié recouverts par seux sourcils desapprobateurs.
- Yet you vomit yo' lies in my face without shame and here again I say nothin'. But now you dare insult me? Insinuating I'm someone else's dog came here to sniff yo' ass?... What else? Did you spit in my drink too?
Myriam se tut. Maintenant qu'elle avait déballé sa colère, ne restait plus que la déception dans ses yeux qui fixaient toujours son ancienne amie. Ou était passée la Mae qui venait la chercher au bas de chez elle pour qu'elles se rendent aux réunions ensemble, avec qui elle avait récupéré des copeaux de savon pour en saupoudrer le déjeuner de la matronne d'usine qui les malmenaient et leur demandait de travailler toujours plus vite, celle qui lui faisait parfois la lecture au coin du feu de la petite cheminée dans le taudis sous les combles qu'elle habitait evec ses frères et sa sœur? Elle ne l'a retrouvait plus da's cette garce qui l'accusant d'elle ne savait même pas quoi après des années de silence.
-If it's the kinda respect you show your friends, then I don't want none of your friendship,cracha-t-elle comme on aurait craché un mollard.
Elle se leva et fit un pas pour partir puis se ravisa. Faisant de nouveau face à Mae elle fouilla dans les plis de sa jupe et en sortit les quelques piécettes dérobées quelques minutes plus tôt. Elle les lâcha à côté de son verre.
-That's yours. Don't wannit either.
Il y avait bien assez de crétins à Imogen à voler pour qu'elle accepte quoique ce soit de cette fille qu'elle avait cru un jour connaître.
Les coups de Myriam font trembler les verres et sursauter la voleuse. De plus en plus, fort, Myriam perd son sang-froid et ne mesure plus ses mots. Mae aurait pourtant dû s’en rappeler, si elles s’entendaient aussi bien autrefois, ce n’était pas pour rien. Il n’était pourtant pas rare que les deux se prennent le bec pour des histoires totalement futiles qu’elles ont forcément oubliées. Mais elles se réconciliaient assez rapidement, en général. Il est vrai que la hors-la-loi ne lui avait donné aucune explication quant à son départ. Matthews aimerait pourtant lui dire qu’elle n’a pas tant changé que ça, elle est simplement devenue pire.
Dans un premier temps, Mae ne dit rien, se contentant de croiser les bras, un peu ébahie par la scène qu’est en train de lui faire Myriam. C’est qu’elle est gonflée tout de même ! Elle débarque dans sa ville, pour la voler et elle n’a pas le droit d’émettre des réserves sur sa venue ? Il y a bien évidemment la phrase de trop. A son tour, Mae frappe du poing sur la table et se redresse pour approcher son visage bien trop près de celui de son amie retrouvée. « WHAT ? Me ? A liar ? You fuckin’ serious ? » D’accord, peut-être qu’elle a été trop loin en s’imaginant que Fischer lui avait demandé de la retrouver. Pourquoi ferait-il cela ? Il devait avoir refait sa vie depuis et c’étant tant mieux pour lui, c’est tout le bonheur que pouvait lui souhaiter Mae. Elle était jeune et n’a pas vraiment réfléchit en partant de Chicago. Elle a été égoïste dans sa fuite, mais elle ne l’admettra jamais. « See ! » Mae décroche un étui en cuir de sa ceinture dans lequel se trouve le couteau de chasse du père Davis (Dieu soit loué, elle lui a emprunté il y a quelques jours et n’a pas pensé à lui rendre.) « I’m a hunter ! N’ you’ve no idea how many deers I killed ! » Elle est totalement ridicule, mais comme toujours, lorsqu’elle ment, elle le fait toujours avec effronterie et défi. « Now apologize. » Lui assène t’elle en croisant les bras, toisant la jeune femme du regard. Tous les regards étaient tournés vers elle, mais Mae n’en avait que faire, il s’agissait de son honneur qui était en jeu.
Mais les dernières paroles et actions de la demoiselle dérident les plis du visage de l’autre. Matthews lève les yeux au ciel lorsque d’un geste dramatique, Myriam lui laisse les pièces qu’elle lui a volé quelques instants plus tôt. « God she’s alway doin’ too much. » Au moins une qui ne change pas. Mae récupère les piécettes et se précipite pour les poser sur le comptoir du bar dans un sourire gêné. « Sorry Earl, just ol’ friend you know how it is ! » Elle rit et le vieux tenancier hausse les sourcils en secouant la tête, jugeant intérieurement tout le bordel que la bande met dans la ville depuis quelques temps. Mais il apprécie Clyde King qu’il connait depuis tout petit, alors il ne dit rien et fourre les pièces dans la poche de son veston. « Thanks. » Elle tapote le bois du plat de sa main à quelques reprises puis se décide à rattraper Myriam avant qu’elle ne fasse un plus grand scandale (elle la connait).
« Hey ! » Ensemble, elles franchissent la porte du saloon et Matthews enlève son chapeau, elle va devoir prendre sur elle, elle a appris avec le temps. « I … hm … Sorry, don’t know why I though that.» Matthews rit encore en plaçant une cigarette au coin de sa bouche, elle tend son paquet ouvert à Myriam. « Want one ? » Elle n’ose pas regarder la jeune femme et détourne le regard pour allumer sa cigarette et ne pas avoir à lui faire face. La franchise toujours. « My life’s different now n’ I’m always suspicious of everythin’ but, I’m really happy to see you. » Elle tente alors un sourire, celui de la réconciliation. « I thought a lot ‘bout you y’know.»
Myriam est de ces gens qui ont besoin d’être brosser dans le sens de poil. Matthews n’a pas besoin d’une tornade en pleine rue passante d’Imogen.
PrettyGirl
Invité
Myriam Harriet
Since : 07/09/2021
Messages : 24
Faceclaim : Zendaya Coleman
Crédits : Arté
DC : John MacLachlan, Aoibheann Burke
Jeu 13 Jan - 20:56
Mae avait joué les grandes outrées, du Mae classique, Myriam n'avait même pas sourcillé. Elle lui avait même agité un couteau sous le nez comme preuve de ses dires et cela aurait fait rire la louisianaise si la colère ne dévorait pas déjà tout son estomac. Myriam avait un écailleur à poisson (volé) dans son repère sous les toits de l'ancien Golden Cat, cela ne faisait pourtant pas d'elle une poissonnière. De toute façon, le temps que toutes ces réflexions se fassent dans son esprit, elle était déjà presque dehors, prête à éclabousser sa jupe de boue en faisant claquer ses talons sur les rues sales d'Imogen. Mais elle n'atteignit même pas la fange qui servait pour tout pavé au village que Mae la rejoignait déjà en courant (avec la sortie dramatique qu'elle lui avait faite, elle n'en espérait pas moins).
Myriam s'arrêta juste devant les portes à battant du saloon et tourna ses yeux furieux vers son ancienne amie. Elle sut réprimer un sourire triomphant quand l'apologie tant attendue franchit avec difficulté les lèvres de Mae. Il faudrait faire mieux pour la dérider. Matthews avait un sacré bagage à se faire pardonner et une simple cigarette ne serait pas suffisante pour que Myriam accepte de relayer leur passif au passé. Elle la prit quand même. Ne jamais dire non à quelque chose proposé gratuitement.
You thought of me huh? Son ton semblait s'être adouci, pas son visage toujours fermé en disait long sur ce qu'elle pensait. M'voila avec une belle jambe.
La jeune femme tendit la main vers Mae pour lui quémander son briquet d'un air de princesse qui attend qu'on l'invite à danser au bal. Allumer sa cigarette ne fut pas facile, à cause du vent elle manqua de mettre feu à son encombrante tignasse plus d'une fois.
- You piss me off, Matthews. dit-elle en rendant son dû à la concernée une fois le tabac embrasé. I thought ov' you too. I thought ov' what I'd tell you if I'd ever see you again. In my best dreams I'd see myself spit straight into your face for leaving without a word.
Pendant qu'elle tirait sur son tabac à s'en brûler les poumons (fumer n'était pas dans ses habitudes) elle observait Mae qui prenait bien soin de regarder dans toutes les directions sauf la sienne. Elle eut une moue un peu déçue en se demandant depuis quand elle était là plus adulte des deux.
- Yet I see you and I forget all my good resolutions. I'm just happy to see you, I really am... Ses traits qui s'étaient détendus redevinrent durs et froid. And you make me regret instantly cause you're the one ending up spitting in my face. So thanks… I guess, for thinking 'bout me for all these years. Good for you.
Myriam regarda un instant sa cigarette brûler, la tournant entre ses doigt pour faire miroiter l'extrémité rougeoyante.
-If you have any respect left for me, finit-elle par dire sans lever les yeux, stop lying to me… What the fuck happened to you?
Elle ne savait elle-même si elle faisait référence à la scène qui venait de se dérouler dans le saloon, où bien à ce qui l'avait fait quitter Chicago aussi précipitamment, ou bien encore a tout ce qui s'était passé entre ces deux évènements. Peut-être qu'elle faisait référence à tout cela en même temps, au fond.
S’il y a bien une chose que Mae ne pourrait jamais reprocher à Myriam, c’est bien sa franchise. Dans une langue qu’elle ne comprend pas toujours, cette dernière manifeste son mécontentement sans pour autant perdre le nord en acceptant la cigarette proposée. Un léger souffle marquant le soulagement de Matthews traverse ses lèvres qui se fendent d’un léger sourire presque victorieux. Mais avec la jeune Harriet, elle a appris à ne jamais crier victoire trop vite, et elle a bien eu raison de ne rien ajouter en lui tendant son briquet.
En reprenant celui-ci, Mae hoche la tête à la recherche d’un autre regard à accrocher. Un regard moins accusateur, qui la connaît moins et qui n’a rien à lui reprocher. Et, rapidement, elle doit se rendre à l’évidence, un tel regard commence à se faire rare dans le coin. C’est qu’elle a le don pour s’attirer toutes sortes de problèmes l’Américaine. La cigarette fumante au bec, Mae fume en écoutant patiemment Myriam en finir avec ses reproches.
Du respect, évidemment qu’elle en a pour elle, après tout, elles ont été longtemps dans la même galère et Myriam l’a toujours accueilli lorsqu’elle sentait le besoin de se libérer du poids de sa vie. Et, quand enfin ses yeux croisent ceux de Myriam, la revoilà plongée des années en arrière, coincée contre le mur d’une salle pleine d’ouvriers à écouter les discours de l’être aimé, Myriam à ses côtés. Il y avait, à cette époque, une chaleur presque rassurante de cette masse prête à se battre pour les droits de toutes et tous. La voix de Fischer et des autres leaders vibrait dans les entrailles de chaque personne présente dans l’assemblée. La grève générale était de mise quand la manifestation était appelée. Et alors, la foule en liesse applaudissait, hurlait son mécontentement face aux faiseurs de pauvres, comme ils appelaient leurs patrons. La salle se vidait alors, et restait ce noyau militant dans lequel Mae était introduit par son mariage annoncé avec Fischer. Ils restaient alors à boire des bières, amis et couples amoraux qui ne faisaient finalement qu’imaginer ce qu’ils pouvaient rêver. Myriam était aussi de la partie, alors, Matthews lui doit bien quelques explications qu’elle n’a jamais donné.
Elle commence simplement, par des excuses qu’elle murmure à peine en baissant ses yeux vers le sol poussiéreux qu’elle arpente depuis bien trop de temps, l’usure de ses chaussures et ses traits fatigués pour seuls témoins. « I’m sorry. » Ses jambes se mettent à avancer vers l’entrée de l’entrée de la ville, sa main libre enjoignant son amie à la suivre, les éloignant ainsi des oreilles indiscrètes qui pourraient traîner dans les murs en bois des commerces miteux. Elles passent même devant le bureau de Cogburn que Mae salue d’un signe de tête, son air renfrogné la quittant rarement, tout comme celui du vieux shérif.
« I know it was … precipitate but I …» Seul un soupir accompagne les mots qu’elle n’arrive pas à trouver. « Y’know, the wedding, the IWW, all that crap made me nervous and I was convinced that the solution was somewhere else and different. I was always in the action, more than the talk. That hasn't changed.» Secouée d’un léger rire, elle continue son avancée, arrivant enfin près de son cheval, commençant à le détacher tout en continuant de parler. « So, I decided to did it my way, and … Well, you should come with me. » Myriam comprendra mieux en voyant les choses par elle-même, Mae en reste persuadée. La jeune femme sera assez intelligente pour comprendre.
Elle sourit alors à Myriam en lui tendant la main, clope entre les lèvres, du haut de son cheval en se penchant pour adopter le ton de la confidence. « I’ve got free Irish whisky. » C’est un bon argument, non ?