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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Avant le dernier jour ft. Clyde & Max
Maxence Burke
Maxence Burke
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Lun 18 Oct - 2:43


"Avant le dernier jour, s'il connaît sa défaite
nul n'a jamais aimé, je ne suis pas poète"


@Clyde King

Contrairement à la croyance populaire, l’appellation des croque-morts ne vient pas d’une pratique antique qui consiste à mordre l’orteil du défunt  mais du mot français ancien « croquer » dans le sens de subtiliser, faire disparaître. Maxence ne connaissait ni le premier sens ni le second, mais la présence du jeune undertaker dans la cour d’une maison ne pouvait signifier qu’une chose : une vie allait disparaître. Son complet couleur du deuil le découpait dans le paysage comme une ombre aux cheveux ardents.

-Burke, pompes funèbres de Silverstone, se présenta-t-il sobrement aux employés qui l’attendaient.
-Kalawai’a, adjoint du shérif d’Imogen. Le corps est à l’étage, vérifiez par vous même.
-Petrus Borel, le docteur.


Les hommes se serrèrent la main avec un air sérieux.

-Personne de la famille, constata Maxence qui savait déjà à quoi s’en tenir.
-Le mari a pris la fuite avec le môme, répondit l’adjoint qui avait ôté son chapeau respectueusement, pour la morte.
-Une terrible histoire, conclut le médecin.

Ils en restèrent là de cet échange. La police ferait ce qui est en ses moyens pour arrêter l’auteur présumé, le médecin rédigerait un rapport et Maxence donnerait à la dame une sépulture au cimetière local. D’un signe de tête, le croque-mort salua les deux hommes et entra dans la maison. Ce qui le rendait si sérieux, ce n’était pas le spectacle d’une énième scène atroce dans l’ouest. Quelque chose le perturbait. Ce nom, Alice Scott, il l’avait déjà entendu. Son vieux copain Clyde préférait utiliser l’ancien nom de sa belle, Alice Beaver, mais Maxence se souvenait qu’elle était remariée. En montant les marches, il se mit à redouter ce qu’il allait trouver.

Étendue sur le lit, Alice baignait dans un rayon de soleil. La maison de l’institutrice était remplie de livres et une odeur de cigarette remplissait toutes les pièces. Des paquets de malboros vides étaient abandonnés sur les étagères. Il y avait des illustrations accrochées aux murs. Clyde avait raison, elle devait être une femme intelligente. En s’approchant, Maxence découvrit pour la première fois le visage de la jolie blonde. Le médecin et le shérif l’avaient posée sur le lit mais elle était morte ailleurs dans la maison. Ses grands yeux bleus ouverts semblaient fixer le plafond.

-Pauvre Clyde…, murmura-t-il en appuyant sur les paupières pour les fermer.

L’amitié que les deux hommes avaient l’un pour l’autre était tellement sincère que Clyde avait confié à Maxence son unique, son plus gros secret. La flavescente jeune femme qui ne respirait plus n’était pas qu’un amour de jeunesse un peu bancal mais la mère d’un enfant dont Clyde était le père. Ce grand romantique d’écossais avait eu le cœur tellement brisé qu’il en était devenu la vieille arsouille que tout le monde connaissait maintenant.

-Alice, vos goûts en matière d'hommes…c'est une tragédie.

Se mettant au travail, Maxence posa sa sacoche au pied du lit et sortit un mètre dérouleur pour mesurer la défunte. En se penchant sur elle, il étendit le ruban entre la tête et les pieds puis le large de ses épaules. Dégageant un peu de tissu tâché il mis au jour un hématome énorme sur la clavicule. On voyait les traces de lutte sur toute sa robe tailladée. Les mains étaient griffées, le visage horriblement bleu, d’une coloration que Maxence et Clyde connaissaient bien.

Bien-sûr la justice ferait ce qu’elle sait faire pour venger ce désastre. Toutefois Maxence connaissait les crapules et savait que les shérifs de la région ne résolvaient pas grand-chose. Ce salaud de Scott pouvait s'en tirer avec l'avance qu'il avait prise. En regardant les traces de violences sur le corps d’Alice, il songea que c'était une affaire qui concernait Clyde King.  

***



Le soir tombait petit à petit sur la maisonnette. Maxence s’y retrouvait seul depuis la fin de la matinée. Les deux imogénois ne s’étaient pas attardés.
Son corbillard était stationné dans la cour, les deux percherons noirs enfermés dans un enclos de la ferme. Il avait installé son atelier devant la maison et tout son étalage d’outils jonchaient le sol autour des planches montées en établi. Toutes les faces du cercueil étaient découpées, appuyées sur un mur de la maison en attendant d’être assemblées. L’extérieur était éclairé par quelques lanternes suspendues autour du perron. Il avait sorti une chaise de la cuisine et une bouteille de whisky trouvé dans la cave.

Une autre trépidante histoire linguistique veut que le nom « croque-mort » vienne d’un autre sens du mot croquer, qui voulait dire que les employés des pompes funèbres croquaient les morts en leur volant leurs bijoux avant de les mettre en terre. Cette définition convenait particulièrement aux Burke. Avec tout le respect que Maxence avait pour Alice et Clyde, les méthodes sont les méthodes. Il avait récupéré l’alliance d’Alice parce que de toute façon son mariage était un fiasco. Elle portait aussi un petit pendentif en or mais il lui avait laisséau cas où Clyde le voudrait (mais le cas échéant...). En revanche il avait ouvert presque tous les tiroirs de la maison, fouillé les coffres et constaté avec dépit que monsieur Scott était parti avec le meilleur. Contrarié, il avait volé un livre.

La lettre qu’il avait écrit à Clyde disait à peu près « rejoins-moi chez ton ancienne maîtresse, c’est grave » et il supposait que ces mots seraient assez efficaces. Il pensait le voir arriver dans la nuit, au plus tard le lendemain matin. Max avait supposé que Clyde aimerait être la seule personne présente aux obsèques d’Alice le jour suivant. Clyde aimerait sûrement aussi savoir ce qu’il s’est passé dans cette paisible cuisine familiale.

La veste posée sur son établi, Maxence fumait les malboros qu’il avait trouvé dans les armoires en lisant un recueil de contes pour enfant. Une petite paire de lunettes étaient posées sur son nez, qu’il avait aussi volé dans la maison. A l’intérieur, son petit kit d’opiomane était étalé sur la table de la cuisine. Il se fichait bien que Clyde le remarque. Le bandit écossais savait très bien que cet escroc de Max aimait trop les médecines traditionnelles.

A l’horizon, il lui sembla entendre les sabots d’un cheval.  



Maxence Burke
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Clyde King
Clyde King
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Dim 5 Déc - 8:45
Avant le dernier jour
ft. @Maxence Burke


Alice Beaver. Alice Scott. Mais jamais Alice King.

Elle le hantait depuis la première fois qu’il avait posé les yeux sur elle. Et elle continuerait encore jusqu’à la fin de ses jours, même à présent six pieds sous terre. Si Clyde avait retrouvé d’autres amours, connu d’autres femmes, la jeune institutrice qui avait su lui apprendre la tendresse était la seule à avoir connu une facette de King à maintenant jamais brisée. Elle avait découvert comment faire rire ce damné d’Écossais, elle lui avait donné envie de devenir bon, d’être honnête. Avec sa candeur infernale et son sens de la répartie bien trempé, elle avait fait naître chez Clyde une attache incompréhensible, un lien entre eux qui avait dépassé les draps de la jeune femme. Elle lui avait montré que la vie pouvait être bien différente si on choisissait de la voir sous un autre angle. Elle avait su apaiser son esprit déjà embrumé à l’époque, en l’aimant inconditionnellement, et sans jugement. Alice avait aimé Clyde comme personne n’avait su le faire jusqu’à présent.

Mais Alice était morte depuis soixante-douze heures.

Une septicémie, avait annoncé sa sœur. « Il faut que tu ailles la voir », avait-elle ajouté. « Elle te réclame ». Mais il en avait été incapable. Il n’avait pas voulu voir les choses en face, concentré sur sa propre peine sans envisager celle de la moribonde. Enfermé dans son silence, il avait fait son sac et quitté le campement de Moonstone Pond dans donner d’explications. La solitude – et beaucoup de Gin ; lui semblait être le seul moyen de surmonter ses doutes. Malheureusement, il était trop tard lorsqu’il comprit enfin l’idiotie de sa bêtise.

Elle était morte sans qu’ils ne puissent se dire « adieu », sans qu’ils ne puissent se dire à quel point ils s’étaient aimés. Elle était morte alors qu’il était là, à se défoncer le crâne à grandes lampées de spiritueux, le corps engourdi et les yeux larmoyants. Elle était morte, et le monde entier ne s’était pas arrêté. Le soleil continuait de briller, et la nuit finissait par venir. Les gens continuaient à vivre, la terre continuait à tourner, et son chagrin ne semblait pas vouloir s’arrêter. Clyde avait pourtant un rapport particulier avec la mort. Il la côtoyait fréquemment, lui faisait de nombreuses offrandes… et pourtant, la fatalité de celle-ci lui semblait impossible à accepter.

Si l’alcoolisme de Clyde était connu, la gueule de bois qu’il entretenait depuis l’annonce du décès de la blonde était monumentale. Il était incapable d’envisager d’être sobre pour affronter sa peine. Personne n’avait de ses nouvelles depuis plusieurs jours, personne ne savait pour Alice… à l’exception de Maxence Burke. L’irlandais, en plus d’être le seul confident de ce malheur, avait la charge d’embaumer le corps de la belle, et avait demandé à Clyde de le retrouver au domicile de cette dernière. C’est en voulant rentrer au campement qu’il avait intercepté la lettre, et avait changé de cap pour se rendre à Imogen.

La nuit commençait à tomber lorsqu’il arriva chez les Scott. Seul Max l’attendait, et il semblait déjà avoir bien commencé son ouvrage, les planches jonchant la devanture et son établi en témoignant. L’écossais préféra ne pas relever la position dans laquelle il trouva son vieil ami, se demandant pourtant où était le gosse à qui appartenait le livre en question. À la place, Clyde l’interpella en descendant de cheval : « Hey. » Son ton était aussi morne qu’il puisse l’être, mais il s’approcha tout de même de l’irlandais pour lui offrir une accolade signifiant à la fois « je suis content de te voir » et « merci ». « Navré que tu la rencontre seulement… maintenant », articula le brun en se reculant, incapable de lever les yeux vers la maison. Il se contentait de regarder autour de lui, incapable de croiser le regard du croque-mort non plus – il ne voulait y lire ni pitié ni compassion. Après quelques longues secondes de réflexion, il ajouta : « Tu l’aurais bien aimé, elle était sincère avec elle-même et avec les autres. Vous auriez ri ensemble. »

Il était incapable d’en dire plus. Laissant s’échapper un soupir de fatigue et de douleur, il se tourna légèrement vers son ami pour demander : « Donc, à quel point c’est grave ? ». Il savait qu’une septicémie offrait une mort violente et laide, mais Max ne devait pas l’avoir fait venir juste pour ça, n’est-ce pas ? Clyde lui-même n’était pas certain de vouloir voir le corps d’Alice dans cet état.


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Maxence Burke
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Mer 22 Déc - 22:21


"Avant le dernier jour, s'il connaît sa défaite
nul n'a jamais aimé, je ne suis pas poète"


@Clyde King

“Ah, j’en suis persuadé, mon pauvre King…c’était une brave femme” répond Maxence en lui donnant une tape fraternelle à l’épaule, l’accompagnant dans le même geste vers l’entrée de la maison. Il se garde de répondre tout de suite aux inquiétudes de son ami, l’invitant à la cuisine comme si la demeure lui appartenait. Pour cause, elle lui appartient un peu maintenant qu’il en connaît les moindres recoins, jusqu’au-dessous des tapisserie (il avait cru reconnaître les sinues d’un coffre mural et de grandes lacérations font bailler le papier peint).

Les restes d’un repas modeste s’adjoignent à son kit de chimiste sur la table en pin massive de la salle à manger. Maxence laisse Clyde à ses souvenirs en allant chercher des verres et une bouteille dans les placards de la cuisinière. Il sait bien que le vice qui les ronge est aussi celui qui les unit. Le bruit du goulot versé fait un bruit qui donne soif.
“Oh, c’est moi ça, j’ai cru que…” en tendant un verre à Clyde, il passe vite sur les dégâts qu'il a commis dans la maison. Le respect d’une scène de crime est un concept trop futuriste pour ces coins reculés de l’Histoire. Il lui met le petit verre à prune dans la main, trinque avec lui et lève aussi les yeux vers les escaliers de l’entrée.
“Elle est là-haut, tu devrais aller voir par toi-même. Mh, je veux dire, d’après le shérif c’est plutôt un meurtre. Je dirais pareil -” une grimace lui tire les traits quand il tire la langue, tant à cause du goût de la piquette que pour mimer la mort brutale d’Alice. “-vas la voir, on l’a mis sur le lit.” Il lui tapote le dos et l’abandonne au pied des marches pour s’en retourner chercher la liqueur de sapin. “J’arrive.”
Conscient d’avoir lâché une bombe sur la tête de Clyde, il disparaît dans la cuisine pour respecter un code de pudeur masculine. Faisant mine de rassembler quelques affaires, Maxence abandonne à son malheureux copain quelques minutes de recueillement auprès de sa belle.

Il a déjà prévu de dormir sur le canapé des Beaver cette nuit. Le lendemain, au petit jour, le croque-mort consciencieux creusera la tombe d’Alice dans le cimetière le plus proche et la mettra en terre tout seul, avec peut-être un pasteur si le médecin tient sa promesse de prévenir Delafuente pour neuf heures. Il pourrait simplement la coucher dans le jardin de la maison mais ça ne lui rapporterait rien. En plus, Clyde lui donne un coup de main alors ce sera rapide. Normalement sa tâche pourrait s’arrêter là mais il imagine déjà que l’honneur d’Alice Scott va entrer dans l’équation. Si un homme s’en prenait à Amelia ou à Aoibheann, Maxence n’hésiterait pas à mettre ses cousins à contribution pour une vengeance sanglante. Clyde n’est sûrement pas différent.

Quand Maxence a des problèmes, il les boit. Le fiasco de ses fiançailles, ses dettes d’entreprise, l’irascible inimitié de sa propre mère, le manoir enflammé, autant de verres qui se sont alignés sous ses doigts. Depuis l’enfance, le soir où son père l’a déposé chez la mégère et n’a jamais tenu la promesse de revenir avant la nuit, Amelia l’avait consolé d’un fond de bourbon. Au bout d’un quart d’heure, c’est donc la bouteille à la main qu’il remonte les escaliers, prêt à porter remède au deuil d’un écossais mal luné.
Il remplit le verre de Clyde qu’il trouve sur une commode et s’appuie dans l’encadrement de la porte, comme s’il n’osait pas envahir ce sanctuaire de la douleur.

“Il l’a étranglé” précise-t-il abruptement en pointant avec l’index de sa main tenant le verre, la dépouille aux yeux fermés. Maxence l’a légèrement repositionné après le passage du shérif, il lui a joint les mains sur le ventre, a légèrement redressé la tête et dégagé les cheveux de son visage. “Son mari on pense, -ils pensent. Il est parti avec leur gamin, enfin…” il évite de traîner sur ce sujet "Ouais, c’est moche de finir comme ça.” A côté de la tête de lit, sur une petite coiffeuse, il a posé une photo d’Alice trouvé sur un mur ailleurs dans la maison, histoire de comparer.

“Je vais l’enterrer demain matin, à Vranken Hollow. T’auras qu’à t’en venir avec moi, ça te laisse le temps de penser à ce que t’as envie de faire.”  




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Mer 16 Fév - 17:49
Avant le dernier jour
ft. @Maxence Burke


Clyde boit cul-sec le verre que Max lui met entre les doigts. Il ne prête pas attention à l’intérieur de la maison, ni au fait que le croque-mort se soit allègrement servi des objets de valeurs en guise de pourboire. Il se contre-fiche de tout à partir du moment où l’irlandais lui parle d’un meurtre. Figé, il devient livide. Sa sœur lui avait parlé d’une septicémie… Le regard qu’il adresse à Max en dit long, mais Clyde reste silencieux. Alice s’était vu mourir, elle l’avait réclamé. Et il avait eu l’égoïsme de lui refuser sa requête.

Sans plus attendre, il monte les escaliers. Sa carrure légèrement voutée semble envahir l’espace alors qu’il se déplace avec une lenteur exagérée, comme s’il marchait droit vers l’échafaud.

Alice est là, allongée sur un lit qui semble trop grand pour elle. A la lumière de la bougie, on croirait presque qu’elle dort. Pourtant, à la teinte bleutée de son visage, à l’absence de tension dans ses traits – Clyde sait. Alors, il retire sa casquette, et vient s’assoir à côté de la défunte, ne pouvant détacher ses yeux de celle qu’il a tant aimé. Le poids dans sa poitrine semble s’alourdir lorsqu’il pose une main sur celles de la jeune femme – maintenant à jamais croisées sur son ventre. La froideur de sa peau fait naitre un goût métallique dans sa bouche. Inspirant profondément, il doit relever la tête pour arrêter les lames naissantes qui viennent embrumer ses yeux. Il l’avait aimé égoïstement. Il s’était servi d’Alice pour combler tous les vides de son âme, maintenant à jamais faits de morceaux d’elle. Reniflant bruyamment, il sort sa flasque, et en vide le contenu. Elle détesterait le voir comme ça. Pourtant, il n’arrive pas à rester digne, ou grave. Les coudes posés sur ses genoux, il laisse tomber sa tête en se forçant à respirer lentement.

C’est dans cette position que Max le trouve quelques minutes plus tard. L’écossais n’avait même pas remarqué sa présence avant que son ami ne pointe du doigt la façon dont elle est morte. Clyde relève alors la tête et se redresse, sans pour autant se lever. Il dégluti bruyamment en entendant le présumé coupable, et se tourne à nouveau vers Alice. Il remarque alors qu’elle porte le pendentif qu’il lui avait offert peu de temps avant leur fiançailles ; un bijou volé, évidemment, un joli petit médaillon doré avec un minuscule rubis incrusté sur la face pouvant s’ouvrir… parfait pour la jeune femme terriblement sentimentale. Tout en écoutant Burke, il le lui retire, avec une délicatesse dont il fait rarement preuve. La chaine glisse du cou d’Alice en effleurant les marques violacées qui entourent sa gorge, et l’écossait sent monter en lui une vague de colère.

« Non », annonce-t-il soudainement en passant le sautoir autour de sa propre tête. « Avec un mioche de cet âge, il n’a pas dû aller bien loin », ajoute Clyde en se relevant brusquement, bousculant la petite coiffeuse au passage. La photo d’Alice tombe en arrière. Sans attendre Max, il se précipite hors de la pièce, déterminé.


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Mar 29 Mar - 1:19


"Avant le dernier jour, s'il connaît sa défaite
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@Clyde King

Il doit s’écarter pour laisser Clyde franchir l’entrée et dévaler les escaliers à petits pas rapides. L’échalas suit son sillon sans sobriété dans un demi cercle nébuleux qui l’oblige à s’accrocher à la rambarde.

« Tu veux -hein, tu -Clyde ? Tu veux dire maintenant ? »

Une main collée au papier peint, il descend et saute les dernières marches en se suspendant lestement au balconnet. Ce revirement est typique de Clyde, l’homme d’action à la dent dure. Maxence ne s’attendait pas à ce qu’il soit très démonstratif mais le vigile écossais équipe déjà ses holsters pour passer à l’étape vengeresse du deuil. « On part à l’aveuglette, non ? » babille le croque-mort en remplissant le verre pour la route. « Enfin, personne va la voler mais b… Clyde, tu m’écoute ? »

Dans cet instant, Clyde lui rappelle son cousin. Le jour où les requins sont venus égorger sa gamine et violer sa tranquillité, Sean a eu un regard dans le même camaïeu, genre golem bouillonnant de haine chaude. Le regard est fuyant, pareil. Pressé par le temps, son vieux cœur brisé de copain se précipite déjà au-dehors pour seller sa mule et décrocher sa pétoire. Maxence se remplit vite les poches, cigarettes, clés, il se cogne au pied de table, lèche la flaque qui s’est renversé, attrape sa veste, laisse le livre et court tout débraillé derrière Clyde.

« Hé, hé, beau prince, attend ! » s’exclame-t-il, déjà essoufflé. « Où est ce qu’on va gros malin ? On- » La glace des yeux de Clyde le gèle sur place. « ...Oui, ouais, bien-sûr si, on peut, si on chevauche vers les habitations les plus proches, y a un village de trappeur sud-ouest. Ils ont pu partir par là. Pars devant ! Je te rattrape sur la route ! »

Il s’éloigne en courant vers son corbillard et jette enfin dans un bosquet le verre qu’il avait encore dans les croches. « Aller, go, Aleister » le cheval, trop imposant pour faire un bon coursier, se laisse déharnacher sans un regard pour son partenaire de toujours. Maxence se hisse dans un gémissement d’effort et part au galop à la poursuite de Clyde. Sam, le vieux cheval, profite du portail ouvert pour aller brouter plus loin des pissenlits d’Alice.
Les traces du sprinter de Clyde indiquent clairement sa piste dans la poussière. Pas sûr qu’elles se superposent à celles de leur cible pour autant. Pour l’instant, il n’entend aucun coup de feu.
Au loin, il aperçoit enfin la ville. Enfin, les baraquements ressemblent à des petites cabanes ouvertes aux vents, aussi vétustes que leurs tentes. Elles s’agglutinent autour d’un seul bâtiment en dur qui tient office de taverne. Maxence repère la monture de Clyde et se dépêche de le rejoindre à la pêche aux informations. Le soir est déjà bien tombé et les honnêtes gens dorment. Il entend la voix de Clyde à l’intérieur et commence à discuter avec un des badauds qui s’aèrent le casque sur le perron.

« -Hey, frangin, n’auriez pas aperçu un type, plutôt grand, barbu, avec un petit gamin » il mime la taille d’un enfant standard avec sa main. « la quarantaine, le type pas le môme, peut-être l’air un peu pressé ? »
L’amabilité de l’ouest à l’égard des irlandais lui répond d’un silence qui tinte comme un avertissement.
« Bon, et bien bonne soirée mes- »
Le coup de feu redouté détonné enfin et fuse au-dessus de leurs têtes comme une météorite. Maxence se jette sur le côté et rampe sous une table en hurlant.

« Tout va bien Clyde ? »



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Sam 16 Avr - 22:57
Avant le dernier jour
ft. @Maxence Burke



En arrivant dans le village de trappeur indiqué par Maxence, Clyde se précipite dans la taverne. Comme un papillon de nuit attiré par la lumière, il ne s’inquiète ni d’arracher son cheval, ni de troubler la tranquillité des habitants. Il fait irruption dans la bâtisse tel une bourrasque d’hiver, aussi glacial qu’intrusif. Ses pas le mènent droit vers le centre de la pièce. Là, il s’immobilise et dévisage tous les ivrognes encore debout – drôles de miroirs face à sa personne. « J’ai pas le temps pour jouer la carte de l’amabilité », crache-t-il à qui veut l’entendre. Pour appuyer ses propos, il dégaine un de ses colts, qu’il garde pointé vers le sol. Tandis qu’il inspecte tantôt à sa gauche, tantôt à sa droite, sans pour autant reconnaitre dans l’assistance la sale troche de Samuel Scott, il articule aussi clairement que possible : « Je cherche Samuel Scott. Il est accompagné d’un petit garçon d’environ cinq ans. »

Le silence qui lui répond ne fait qu’attiser sa rage. L’écossait sent bouillir au plus profond de ses entrailles une envie meurtrière de foutre le monde en l’air, et sa personne avec. La salle semble tourner autour de lui, pourtant il sait que la boisson n’y est pour rien. « J’suis pas là pour foutre la merde. Je n’ai pas le temps pour ça... », maugréer-t-il comme explication douteuse face aux regards circonspects tournés vers lui. « Mais si j’apprends que ce fils de pute est passé par ici… », sa respiration se fait difficile, et l’inspiration qu’il prend avant de continuer lui donne l’impression que la pièce entière manque d’air. Il déglutit douloureusement avant de se reprendre, relevant brusquement son colt pour venir le pointer sur les pauvres soulards, les désignant un à un : « Si vous ne dites rien maintenant… et que vous l’avez caché… ». Il laisse en suspens sa menace, laissant à son auditoire le plaisir d’imaginer les milles tortures qu’il leur ferrait subir.

Mais personne ne parle. Le monde reste silencieux, et Clyde, en retour, baisse son arme. Il passe une main lasse sur son visage puis dans ses cheveux. L’air enragé sur son visage se change en désespoir. Il lui semble soudain entendre la voix de Maxence au dehors – pour ne pas lui faire perdre son temps, il s’avance vers la sortie, pour le prévenir. C’est ce moment que choisir un type pour entrer, entrain de refermer les boutons de son pantalon. Il était parti chier pendant que –

Le sang de Clyde ne fait qu’un tour. Sans se poser plus de question, il dégaine à nouveau son colt et vise la tête du type. Le coup de feu part tout seul – mais la balle se perd en frôlant son visage. « Bloody fucking bastard », grommelle Clyde en essayant de s’approcher pour ne pas lui laisser le temps de dégainer à son tour. Il ne voit pas Maxence à ses côtés, ne l’entends pas non plus. Tout ce qu’il voit, c’est la sale tronche de Samuel Scott, et le visage trop blanc d’Alice.

(c) AMIANTE



résultats des dés:

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1882
1889
Clyde King
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