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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Du cimetière s’élève une vapeur blanche dans laquelle une poignée de feu follets dansent...A moins qu’ils ne s’agissent d’yeux, luisant à la lumière des torches. Quoiqu’il en soit, après le silence viennent les rugissements : Qui sait ce qui se cache dans le brouillard ?
La nuit tombe alors que quatre cavaliers chevauchent pour rentrer au bercail. Mais le vent qui souffle dans les arbres tortueux amène avec lui un cadeau empoisonné: tout autour d’eux, comme un troupeau lancé au galop, la brume envahit le paysage des Heartlands et dévore tout ce qui se trouve sur son passage. Impossible d’y voir à plus d’un mètre alors qu’un hiver mortuaire s'abat sur les vagabonds. Mais comme une lueur au bout du tunnel, le brouillard se dissipe seulement en un lieu: une petite église perdue dans les bois, comme un phare au milieu de la tempête, offre un refuge pour tous ceux qui essayaient en vain de rentrer chez eux. Un autre voyageur inconnu vous devance, mais alors qu’il s’élance vers son salut, une ombre rapide le fauche de son cheval, l’emportant avec lui dans la brume.
Derrière vous, vous entendez d’étranges grognements tandis que les portes du bâtiment s’ouvrent grand dans un dernier souffle du vent.
Vos réponses pour cette animation doivent être concises ! Il n'y a pas de minimum de mot imposé afin que ce rp puisse rapidement suivre son cours.
Destiny
Irina N. Valanova
Since : 26/02/2021
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Age : 25 ans officiellement | 56 ans officieusement
Statut : Veuve. À moins qu'elle ait oublié son mari quelque part ? Ou bien qu'elle n'ait jamais été mariée ?
Job : Princesse, arnaqueuse, terroriste, comédienne, acrobate, danseuse étoile, peintre. Bref, tout ce qui l'arrange.
Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
La nuit avait finalement drainé le ciel de toute lumière, plongeant les bois dans l’ombre. Les arbres noirs jetaient leurs membres décharnés en travers du sentier tortueux serpentant à travers les bois. Les branches s’accrochaient dans les cheveux comme des mains, griffaient les joues nues comme des ongles. Quant aux rares feuilles pendues là, elles léchaient les fronts d’une humidité froide qui envoyaient des frissons rampants jusque dans le bas du dos. À travers le vent sifflant, rien d’autre qu’un silence pesant, interrompu par la cadence laborieuse des chevaux glissant dans la boue, remuant de leurs sabots la mousse pourrissante qui tapissait le sol. Leurs souffles drapaient les visages des cavaliers de haillons fantomatiques.
« Kazachok ! Kazachok ! Kazachok ! Raz, Dva, Tri ! » chantonna Irina, guillerette comme un pinson.
Sa voix éraillée s’élevait comme une fausse prière, son engouement comme une tache d’huile dans l’eau qu’était le paysage lugubre.
En tête de fille, Irina (le cheval) avançait maladroitement, se fiant aux coups de rênes hasardeux d’Irina (la trapéziste). Cette dernière plissa d’ailleurs bien fort les yeux lorsqu’une brume blanche et opaque monta du humus pour les envelopper tout entier.
« Zima stuchitsya k nam v dver ! » continua-t-elle.
Elle réajustant le pansement encore sanguinolent de son oreille. Depuis que la balle avait éclaté non loin de sa tempe, elle n’entendait plus grand chose de ce côté-ci. D’ailleurs, le coton qu’on lui avait fourré dans le conduit comme les fesses d’une dinde à Thanksgiving n’arrangeait pas vraiment les choses. Arthur avait dit que ça allait revenir, alors la slave ne s’en faisait pas trop. Du moins, c’était ce qu’elle s’efforçait de laisser paraître ; en réalité, elle était bien peinée de ne plus pouvoir mettre de boucle d’oreille. Enfin, maintenant elle savait quel était son bon profil.
« C’était malin de me mettre devant, » reprit-elle en se retournant sur sa selle (elle ne voyait déjà plus les autres). « Vous savez ce qu’on dit, quand on perd un sens, les autres sont amplifiés. Et là, comme on y voit niet, eh bah… Ah ! »
Son cri s’accompagna d’une branche un peu trop basse qui jaillit de nulle part. Elle l’esquiva au dernier moment, en se ramassant sur une jument paniquée qui partit au petit trot, trébuchant sur à peu près tout ce dont la forêt était recouverte. Irina prit bien garde de ne pas prévenir ses congénères de l’obstacle, ricanant d’avance à qui se la prendrait en pleine pomme.
« Druz'ya moi, davayte zazhzhom ogon’ » sifflota-t-elle d’une voix inégale, tressautant sous le rythme malhabile de son destrier. « Oh, tiens Boris ! »
Son ami de toujours remua subitement le brouillard sur sa droite, les dépassant au galop. Elle ne l’avait pas revu depuis l’attaque du train, elle était donc drôlement contente de le revoir.
« Allez, reviens, fais pas ton timide ! » l’appela-t-elle en talonnant son cheval. « Tu connais déjà Patty et Chuy ! Et euh, les autres… »
Elle haussa les sourcils et sa bouche tomba en une grimace ébahie. C’était vrai ça, c’était qui les deux autres ?
Enfin, la question ne se posa plus vraiment puisque Boris disparu aussi rapidement qu’il était apparu, arraché à ses étriers par une grande forme désarticulée. « C'est fou ce que les aigles sont gros ici... »
« Ah, c’est pas de chance… » soupira-t-elle en ralentissant. « Faut pas lui en vouloir, il est assez réservé… On s’arrête ? Je dois aller au petit coin. »
Ça tombait bien, il y avait justement une église tordue au milieu des sapins dont les portes venaient de s’ouvrir en grand. Qu’est-ce que les américains étaient accueillants, quand même.
Irina N. Valanova
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Ven 5 Nov - 18:59
Du petit groupe, Charles ne connaissait... que Nuttah, finalement. Le reste, il n'en avait aucune idée. La seule raison pour laquelle il avait décidé de suivre, c'était pour ne simplement pas faire le chemin seule une fois la nuit tombé. Sans savoir trop se défendre, Charles préférait être un minimum entouré. La nuit venait tout juste de tomber, le froid commençait à être réellement désagréable et Charles n'attendait qu'une chose: Que la ville se dessine devant lui ou que tous se décident à s'arrêter pour le moment. La brume se levant, Charles se doit de plisser les yeux pour essayer de voir en face de lui. Il n'était déjà pas rassuré, ayant un sens de l'orientation plus défaillant que sa capacité à parler à une femme. C'est dire à quel point il l'était.
La seule chose qu'il pouvait discerné était les sons autour de lui. Des grognements dans son dos et la voix de la blonde situé à plusieurs mètres devant. Charles la trouvait d'ailleurs plutôt hilarante quand il comprenait ce qu'elle disait. Mais là, l'hilarité avait disparu pour le stress. Son cheval commençait à être aussi stressé et effrayé que lui. Décidément, le cadet des Beaver commençait à ne plus vouloir aller nulle part si ce n'est dans une pièce fermée autant à l'extérieur qu'un l'intérieur. Charles avait vu passé un cavalier inconnu juste à côté de lui mais il avait disparu bien trop rapidement dans le brume. Impossible de le voir bien que s'il s'avait que celui ci avait été arraché comme un vieux pansement usagé, autant dire qu'il aurait fait demi tour vers... vers rien du tout mais il aurait tout de même fait demi-tour.
- Euh... On devrait s'arrêter non..? On ira pas loin avec une visibilité aussi mauvaise...
Charles ignorait s'il avait parlé suffisamment fort mais il s'arrêta après quelques pas de son cheval lorsqu'il vit les autres arrêtés. Tapotant le flanc de l'animal, Charles hocha la tête. Oui, c'était la meilleure des solutions de s'arrêter dans l'immédiat. Le brun sursauta lorsque les portes d'une église s'ouvrirent en claquant brutalement contre les murs. Chose qui ne rassura absolument pas le dernier des Beaver.
Patterson coupe la parole à celui dont les habits de voyage et le parler dénotent du reste de leur bande de malotrus. « Ouais ! Toi l’blanc bleu, t’accroches les chevaux … ». Les huit boudins et demi qui lui sortent par le trou des mitaines sont engourdis par la chevauchée quand il souffle dessus pour retrouver leur couleur jaune nicotine. Charge deux trois pétards dans sa sacoche puis claudique vers l’église. La brume lui a pris son chapeau après que son front ait payé une branche trop basse, mais faut pas se retourner, y’a de sales bruits derrière …
L’allumette craquée contre la jambe de bois, il s’empare d’un cierge pour y voir plus clair. « Saperlotte ! » après un sifflement impressionné.
La paroisse est riche et c’est comme un romain qu’il la met à sac. Arrachant à un endroit des pages de saintes écritures, à un autre le barreau d’une chaire, le nécessaire pour faire un bon feu quoi. Sa bougie éclaire le visage de martyrs au trépas sur les tableaux partout où le païen passe. Il ricane parfois, Patterson. C’est au milieu de l’allée qu’il dépose son butin en attendant que la petite squaw s’agenouille pour y mettre le feu. C’est en tout cas un ordre qu’il lui a aboyé à un moment, alors il attendra peut-être encore longtemps.
La décoration pompeuse du lieu, après cette brume qu’il a jamais vu si épaisse que dans le bayou, rappelle un autre temps. L'ancien enfant de chœur gargarise une petite litanie écrite en pattes de mouche sous ses yeux plissés avant de rouler la page en boule pour leur foyer. « Ca pisse froid ou ça vient s'réchauffer l'cul sur mes boules ? » il enchaîne à sa compagnonne, la belle russe qu’il cherche du regard, comme la seule entité diabolique à provoquer pendant cette drôle de nuit.
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Nuttah Doyle
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Que faisait-elle ici, dehors au beau milieu de la nuit ? Défaut d’organisation, voilà tout ! Elle ne savait pourtant que trop bien que la région pouvait devenir dangereuse, surtout lorsque les températures se rafraîchissaient, s’ajoutant à une inquiétante obscurité. C’était par un vrai hasard et - elle l’espérait du moins - un coup de chance qu’elle avait pu se joindre à cette petite troupe de cavaliers. La présence de Charles la rassurait: sur lui au moins elle savait pouvoir compter en cas de pépin. Des deux autres, elle n’était sûre de rien et de toute façon il était trop difficile de les distinguer dans l’obscurité.
Les sons qu’elle pouvait entendre autour d’eux ne lui disaient rien qui vaille… Elle tentait de se persuader qu’il ne s’agissait que d’animaux sauvages qui les laisseraient peut-être tranquille - piètre consolation - mais rien n’y faisait. Sa monture était également nerveuse, sentant probablement que sa cavalière n’était pas des plus sereines. Et lorsqu’elle sentit ce cavalier inconnu passer auprès d’eux, la frôlant presque, elle sursauta violemment, manquant de tomber de sa monture. L’avait-elle imaginé où était-il vraiment passé près d’eux?
La femme à l’avant ne cessait de parler mais de là où elle se trouvait Nuttah avait du mal à distinguer ses propos. Elle espérait ne pas commettre une erreur en la suivant, on aurait presque dit qu’elle parlait toute seule par moment… Elle fut infiniment reconnaissante à Charles de suggérer qu’ils s’arrêtent, car à quoi bon continuer alors qu’ils n’y voyaient absolument rien ? De plus le froid avait engourdi ses membres et elle n’aurait pas été contre une petite pause. Elle crut pendant quelques minutes avec une grande déception que personne ne l’avait entendu avant de voir effectivement les deux autres s’immobiliser.
C’est alors qu’elle vit la silhouette d’une église se découper sous la lune. Tiens, étrange, elle ignorait qu’il s’en trouvait une par ici, mais peu importait, elle se sentait plus que jamais rassurée de pouvoir se réfugier dans un édifice si familier. En revanche, elle l’était beaucoup moins de devoir s’enfermer au même endroit que l’homme qui venait de rabrouer Charles. Et elle ne croyait pas si bien dire, car à peine furent-il entrés qu’il se mit à dépouiller l’église, comme si de rien n’était. Le sang de Nuttah ne fit qu’un tour. En plus il osait lui demander de tout brûler ce malappris ! Elle fondit sur lui sans réfléchir. « Comment vous osez voler dans une église ? Vous avez aucun respect ! Remettez tout ça où vous l’avez trouvé ! »
Nuttah Doyle
Irina N. Valanova
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Tandis que les autres se faufilaient dans l’église abandonnée pour se mettre à l’abri du brouillard, Irina, elle, s’accroupit derrière le mur du fond, non loin du petit talus où avait disparu Boris. Les traces de sabot s'arrêtaient net.
« Et merde, » siffla-t-elle en serrant les dents tandis qu’elle vidait sa vessie. « Ça va, j’arrive, j’arrive ! » cria-t-elle à la voix étouffée de Patterson qui s’égosillait de l’autre côté des vitraux brisés.
En effet, depuis quelques temps, son urine tenait plus de la rivière de lave que du ruisseau tranquille ; elle collectionnait autant d’infections urinaires que de maris disparus - c’est à dire tout un tas -. Elle grimaça tandis que les dernières gouttes d’acide finissaient de l’incendier. Le déficit de journal l’obligea à se tortiller pour être bien sûre que la messe était dite. Puis, elle rejoignit ses compagnons d’infortune, bougonne, mais peut-être pas autant que la petite native énervée.
« Ola, ola, ma petite framboise, faut pas s’énerver comme ça, hein… Tu devrais pas prier un arbre ou faire des offrandes à un ragondin plutôt que de défendre les catholiques ? Je sais que c’est votre truc à vous… Je le sais parce que j’ai vécu dans une réserve plusieurs mois, eh oui ! »
Il n’y avait aucune condescendance dans sa voix, seule l’assurance typique et la fierté de ceux persuadés de leurs propres inepties. Elle lui sourit avec tout le miel du monde. Quant à Irina, si elle se réclamait orthodoxe, elle enfilait n’importe qu’elle religion et ce en fonction des situations et de la demande. Et pour le coup, devant le petit butin accumulé par Patterson, elle ne se sentait aucunement habitée par une ferveur catholique.
Elle s’empara du cierge nouvellement allumé pour mettre le feu au petit tas de bric à brac rassemblé par Joshua.
« Tu vois, c’était pas bien compliqué. Fallait le dire si tu savais pas faire, » sourit-elle en lui tapotant le dessus de la tête. « D’ailleurs, il est où Chuy ? »
À défaut de le voir, elle ne le sentait pas, ce qui marquait définitivement son absence. C’était rigolo, elle était pourtant sûre de l’avoir compté parmi eux… Il était parti avec Boris, alors ?
Dehors, un drôle de vent, s’était levé. Il s’infiltrait entre les carreaux brisés et griffait les murs de pierre comme des ongles. Les flammes de leur petit feu frémirent avant de se coucher vers eux. Les ombres grandirent et se découpèrent contre les murs.
« Attention, » prévint-elle Patterson en le tirant vers elle, sa jambe de bois claudiquant contre la dalle, « Faudrait pas que tu flambes, toi aussi. On s’assoit un peu ? Ça me rappelle mes soirées avec mes copains en Russie ! » s’égaya-t-elle un brin nostalgique. « La dernière fois, on est allé marcher au col Dyatlov. Bon, sur les neuf, je suis la seule à être revenue au refuge et on les a retrouvés qu'au printemps prochain à moitié mangé par on ne savait quoi... mais j’ai tout plein de bons souvenirs ! Oh et superbe région au passage, j’ai même vu des marmottes. »
Et qui savait ? Sur les quatre, peut-être serait-elle la seule à revenir encore.
A l’abris dans l’église, l’équipe de vagabonds passe le temps sans se douter que le brouillard va recracher une autre surprise.
Alors que certains s’adonnent au vol, d’autres s'attristent devant le spectacle d’une église presque dépouillée par ceux qu’elle accueille. Le bon vieux Boris, qui est à présent un lointain souvenir, aurait sûrement fait pareil ( ou pas ).
Quoiqu’il en soit, leur fête est de courte durée : l’échos d’une marche solennelle leur vient jusqu’aux oreilles, portée par l'acoustique de ces murs. Un prêtre tout de vert vêtu s’avance et ferme poliment les lourdes portes du temple. Sans vraiment prêter attention aux sacripants qui l’entourent, il s’avance vers l’autel, y pose ses mains, puis jette enfin un regard à ses convives. “ Mes chers enfants, je suis heureux de vous recevoir pour la messe de Samhain. ” Il leur sourit, même à ceux qui se réchauffent avec comme feu de bois les saintes écritures. Il reprend. “ Ce soir, bien peu de pèlerins ont trouvé le chemin de l’église, mais si vos pas vous ont guidé jusqu’ici, c’est que votre âme, peut-être, a faim d’un peu de nourriture divine ? ” Sortant une miche de pain et une belle bouteille de vin, il pose le maigre festin devant lui, comme pour l’offrir à ses convives. “ Mais en est-elle seulement digne ? ” Son sourire ne disparaît pas, mais son regard, lourd de sens, détaille le visage de chacun des rescapés avec une froideur qui vous mord jusque dans les os. “ J’aimerais voir cela. ”
Il esquisse de nouveau quelques pas, s’éloignant vers une petite porte qui doit sûrement mener à ses appartements. Pourtant, il s’arrête en cours de route, se tournant de nouveau vers son public. “ Avant que je revienne, vous devez désigner qui parmi vous est le plus grand des pécheurs. ” Une meute de chien, comme enragée, aboie alors au dehors. “ A tout à l’heure. ” S’en allant comme il est venu, le prêtre ferme derrière lui la petite porte de bois qui se trouve à la droite du transept.
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Destiny
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Dim 14 Nov - 18:31
The Fog
Sujet commun
La question de dieu, père ou castor, le truand s’en fait une belle jambe de bois. Joshua souhaite pas résoudre le pari sur le problème de l’éternité cette nuit. Où un autre choix s’offre à eux que de crever de froid ou en ramassant du bois. Cela dit, elle a raison, la native, de respecter tout ce combustible. Sans ça, c’est sa tête de bûche de six pieds de long qu’il utiliserait en brasero.
Le vent souffle plus fort au dehors et pousse les bras de la brume à l’intérieur. Le pragmatisme de l’éclopé (qui est rien d’autre qu’une sorte de flemme après ce voyage) lui dit que ça pue du cul pour le vieux péquin tombé de son cheval.
Joshua évite de trop y penser. Surtout quand Petrouchka le désarçonne à son tour. Elle veut moins le prévenir de flamber que le faire flamber par un autre bout, ouais. Sa canne lui fait un mal de chien quand il claudique et ses mains malhabiles la tripotent comme autant de copains qu’elle avait au pays. Il est à deux doigts, qui lui manquent littéralement, de se la coincer contre la bibliothèque. Et son incapacité à la saccager comme le vieux mobilier l’empêche pas de lui sourire comme un gros niais. « J’te suis quand tu veux dans ta toundra, mon p’tit chat ! ».
Sa région paraît plus paumée, pour ce qui l’intéresse, que cette putain de ruine. Quand un prêtre a l’air aussi vieux que ses murs vient leur faire la prêche. « C’est qui c’narvalo encore ? C’lui d’Silverstone dont tout l’monde cause ? ». Patterson le remplace bientôt à l’autel, sur lequel il pose son fusil, puis un bout de son cul, après avoir tenté d’ouvrir la porte par laquelle l’hurluberlu est reparti. Le truand retrouve sa mine patibulaire et ses sourcils froncés des mauvais jours. « P'tain ! ». Lui qui aimait pas ce qui se tramait dehors commence à pas aimer non plus ce qui se passe dedans.
Il rompt finalement le pain en deux et en donne une moitié à sa copine. Il se rend moins coupable du péché de tentation comme ça, que les deux bigots affamés de celui de concupiscence. « T’as qu’à chasser dans la forêt » il postillonne des miettes sur la gueule de la squaw avant qu’elle ouvre sa gueule cette nouvelle fois.
« Mange ton sandwich et on r'part - à Irina qui reçoit encore le pinard - Ca sent l'chausse-trape ! ». Il charge du plomb dans son fusil et bloque la culasse sur son épaule pour viser Charles avant Nuttah.
Lequel des deux les a vendus ? Et à la solde de qui ?
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Nuttah Doyle
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Cette fois elle en était sûre: cette femme était prise de folie, déblatérant sur sa supposée religion. Nuttah avait beau ne pas être catholique, elle savait reconnaitre quelque chose de sacré quand elle le voyait. « Idiote, ça se brûle pas, on va avoir des ennuis ! » Insulter les étrangers ne lui ressemblait pas vraiment, mais la peur qu’elle commençait à éprouver s’était emparée d’elle - et puis, elle n’aimait pas qu’on lui rappelle le fait qu’elle connaissait si mal ses propres origines -. Elle regarda un bref instant en direction du plafond, s’attendant presque à assister à l’expression de la colère divine.
L’homme l’ignora, visiblement peu préoccupé par son opinion. Ces deux là ne lui inspiraient aucune confiance et la perspective de passer la nuit enfermée avec eux était plutôt inquiétante. D’ailleurs pourquoi la blonde prononçait-elle le nom de Chuy ? D’où le connaissait-elle ? Elle n’eut pas le temps de poser la question, interrompue par l’arriver solennelle d’un prêtre. Stupéfaite, elle le regarda s’avancer jusqu’à l’autel, les yeux écarquillés. Son discours, le pain et le vin qui semblaient sortir de nulle-part l’impressionnaient et l’inquiétaient à la fois. Sous son regard, elle se sentit frissonner.
Il partit comme il était venu après les avoir arrosés de cet obscur discours. Elle regretta de ne pas avoir eu la présence d’esprit de le rattraper avant qu’il disparaisse, mais le pyromane ici présent se chargea lui-même de tenter l’aventure, ce qui leur permit à tous de constater que la porte était fermée. Et voilà qu’il complétait l’affront en se servant allègrement du pain et du vin laissés par le prêtre. Nuttah s’en rendit compte en les voyant tout dévorer, elle mourait de faim, mais elle ne comptait pas à l’admettre à ce fils de chien qui venait de l’insulter en plus !
« Vous devriez pas manger ça, vous avez entendu… » Une fois de plus la parole lui fut coupée, cette fois par un fusil qu’on pointait sur Charles, puis sur elle. Elle leva les mains et regarda ce dernier, impuissante. Puis se tourna de nouveau vers le porteur de l’arme. « Vous faites quoi là ? » Il n’allait pas les tuer tout de même ?
Nuttah Doyle
Irina N. Valanova
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Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
La petite native avait une tête de mérou pas très frais, sa petite bouche grimaçante ouverte, hésitant entre l’incrédulité et le courroux. Le brun se taisait, tout à son effroi, désireux de se fondre dans les murs pour disparaître. Patterson riait de sa voix grasse, son sourire nicotinée étalé sur le visage et ses mains toutes aussi jaune de tabac s’agrippant à ses hanches.
Alors, Irina ricana, autant amusée par les allures de séducteur besogneux de Joshua que par les mines de six pieds de long des autres. Ils ne savaient pas s’amuser. Elle attrapa le col du mineur pour attirer son visage d’ours vers elle et lui mordre le bout de son petit nez rond. Les deux pauvres spectateurs ne purent qu’admirer les élans affectueux entre les deux brigands dont les définitions des mots intimité et élégance leur étaient parfaitement inconnues. Un peu de nourriture pour leurs cauchemars. Surtout avec un décor pareil.
Malheureusement (enfin, ça dépendait pour qui), leur valse turpide s’arrêta nette.
Un autre personnage s’avança dans la petite église en ruine, à la fois tout sourire et glacé comme la pierre des murs. La révolutionnaire grimaça.
« C’est bof le vert sur vous… » commenta-t-elle, la pogne toujours accrochée aux vêtements du sudiste.
Néanmoins, le tissu lui semblait de bonne manufacture. Ses yeux brillèrent d’envie. Un coup de brique sur le crâne quand il aurait le dos tourné…
Mais l’étrange personnage s’en alla comme il était venu.
« Ah ! » s’exclama la russe. « Je le reconnais, c’est Jean-Eugène ! On faisait des spectacles ensemble quand j’étais à Paris. Il m’enfermait dans une boîte pour y planter des sabres dedans. Par contre, ne croyez pas que je vais vous révéler ses tours, non non non ! »
Irina se souvenait encore du théâtre des soirées fantastiques, des automates magiques, des rideaux en velours rouge, des beaux messieurs et des belles dames dans le public… Les souvenirs étaient aussi doux si sa langue que le dîner improvisé par l’américain. Le vin était âpre et s’accrochait à ses papilles comme du lichen sur un tronc d’arbre (avec véhémence, donc). Il noya tout : sa mémoire et le pain sec.
Elle cligna des yeux et Joshua pointa son fusil sur les deux mignonnes belettes rabats-joie.
« De quoi ? » s’étonna-t-elle. « J’ai pas écouté ce qu’il a dit. »
Elle renifla.
« Enfin, ça se voit ma petite framboise. Il pointe son arme sur vous, » lâcha-t-elle en terminant son verre de piquette.
Incapable d’allumer un feu et malvoyante. Et l’autre qui se taisait mieux qu’une tombe. Eh ben, ils étaient bien lotis, tiens.
« Pouah, ça me remonte par les narines ! »
De la première phalange de l’index, elle secoua le bout de son nez pointu. Ça lui piquait jusque derrière les yeux.
« Allez, viens Patty, on va pas se laisser moisir ici. Jean-Eugène est un chic type, mais il aurait quand même pu me dire bonjour. »
Puisque la porte par laquelle l’illusionniste était bloquée, elle retroussa ses jupes et tenta sa chance vers les battants principaux. Ils grincèrent, mais ne bougèrent pas. Elle appuya son pied gauche contre le bois, serra un peu mieux ses doigts sur l’acier et grimaça sous l’effort.
Il y eut un crac.
Mais ce n’était pas la porte.
« Oh la vache, je me suis déboîtée l’épaule ! »
Le bras ballant elle remonta la nef, exaspérée.
« Remets-la moi, » demanda-t-elle à Joshua en se lissant un sourcil. « Après, tu me feras la courte-échelle et je passerai par la fenêtre. »
Irina était vexée par Jean-Eugène. Il n’avait qu’à lui dire bonjour s'il voulait qu’elle joue le jeu de sa grande illusion. De toute façon, elle connaissait tous ses trucs.