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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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La mort vous irait bien ft. Amelia, Aoibheann & Maxence
Maxence Burke
Maxence Burke
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Mer 3 Nov - 1:44


La mort vous irait bien

@Amelia Burke & @Aoibheann Burke

A l’immeuble miteux qu’ils habitaient à Cork avait succédé cette bicoque écaillée en bordure de la ville. Difficile de dire s’ils avaient gagnés au change. « Ils » parce que, qu’elle le veuille ou non, Maxence considérait que lui aussi habitait ici. Il n’avait jamais été question qu’il s’installe chez Elijah Kane, il avait été forcé de le faire parce que ce dragon, cette harpie, cette vieille poissonnière sans cœur, lui avait confisqué ses clés.
Posté sous la fenêtre de sa propre adresse postale, Maxence serrait les dents sur son spliff. « Qu’est ce que tu fous ? » pestiféra-t-il en chuchotant « t’as réussi à monter ? » Dieu savait que Maxence adorait sa sœur, mais à la courte échelle, Seigneur qu’elle était moins habile que Seonaid.
Nerveux, il arracha du mur une craquelure de peinture blanche.

La nuit était électrique. Des calèches et des cavaliers passaient près d’eux en longeant la maison, se demandant de quel genre de scène ils étaient témoins. Maxence savait que ce n’était pas le meilleur plan mais quand il s’agissait de sa mère, il perdait toute intelligence. Qu’un homme ose en dire du mal, il essaiera de lui casser la gueule. Mais aller lui-même demander en face à face à Amélia de lui rendre de l’argent, c’était au-dessus de ses capacités. Il préférait encore retourner en Irlande à la nage.

La petite bottine d’Aoibheann l’avait passablement décoiffé et ses cheveux étaient maintenant plein de terre. Il était en chemise, les manches remontées, un unique cheveux blanc qui brillait à la lune parmi le brasier roux. Son machin sentait assez fort pour que la sœurette puisse le renifler en se penchant à la fenêtre. Quand il aperçut sa petite frimousse saine et sauve, il plaça ses mains autour de sa bouche et murmura :

« Dans – sa – chambre – la clé est sur le buffet – derrière la photo de mamie – son argent est caché dans – sa – chambre – dans – sa – lingerie ! Le tiroir à un double fond ! »

« Normalement elle ne sait pas que je sais » marmonna-t-il pour lui-même.
Il avait peur de sa mère. Il ne voulait pas d’une confrontation avec elle. Il acceptait d’être exploité encore une fois. Mais Amélia avait défié Maxence sur le seul terrain où il avait la dent aussi dure qu’elle : la thune. Quarante bons aux trésors qu’il transportait avec lui lundi dernier et qu’il comptait déposer sur son compte à la Banque de Silverstone, voilà ce qu’elle avait osé lui voler pour les mettre dans sa cachette débile. Passablement pour aider cette salope à garder un toit sur sa tête. Le coup de la lingerie ne suffirait pas à le tenir écarté de ce qui lui revenait de droit. Tous ses espoirs reposaient maintenant sur son soldat, Aoibheann.

Après de longues explications vagues, il avait réussi à persuader sa petite sœur de l’aider dans son entreprise. Pour son propre bien, celui de toute la famille.

Maxence, qui avait été martyrisé bien plus souvent que sa cadette, connaissait les pièges et les mesquineries de sa mère. Arrivé à la maison, il avait constaté que la porte était verrouillée. Ils avaient décidé de passer par la fenêtre. L’angoissant était qu’ils n’avaient aucun moyen de savoir si Amélia était sortie ou à l’intérieur. Mais si son emploi du temps était correct, elle aurait dû être chez les Hennessy à cette heure de la journée.

Sans qu'il sache pourquoi, il ajouta en riant "Et si tu trouves une bouteille dans son lit...prend la aussi."



Maxence Burke
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Aoibheann Burke
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Ven 5 Nov - 17:08

Aoibheann avait beau savoir que sa mère était supposée être absente, elle n'osait pas émettre le moindre son en parcourant les pièces dans le noir. Elle n'avait pas non plus allumer la moindre lampe tant elle avait peur de se faire surprendre (par qui, elle ne savait pas exactement mais les voisins bavards n'étaient pas des animaux rares dans le quartier). Et même si elle connaissait cette maison par cœur pour y avoir grandit, qu'elle pouvait se repérer dans l'obscurité et savoir quelles étaient les lattes grinçantes à éviter, elle ne s'en sentait pas moins comme une cambrioleuse dans son propre logis.

La cadette des Burke fut bien obligée cependant à allumer une bougie pour chercher la clef dont Max lui avait parlé. Qu'avait-il baragouiné déjà, alors qu'elle penchait par la fenêtre sa petite bouille essoufflée par sa séance d'escalade ? La chambre, le buffet, la photo de mamie. Aoibheann maudit son frère pour l'avoir convaincu à remplir cette mission à sa place. S'il y avait bien un endroit qu'elle évitait comme si c'était l'antre même de Satan, c'était bien la chambre de maman. Sa bougie à bout de bras comme s'il s'était agit d'un crucifix, l'irlandaise grimpa les marches qui la séparaient de l'endroit maudit. La peur au ventre, elle poussa lentement la porte de la chambre, les yeux rivés vers le lit comme si elle s'attendait à ce que sa mère en jaillisse en hurlant. Mais le lit était vide. Aoibheann s'était presque attendue à y voir la silhouette prostrée de sa génitrice en train de valser avec la frontière du coma éthylique. Elle souffla. L'atmosphère de la pièce ne lui apparaissait pas moins plus pesante que toutes les autres mais elle s'en fonça tout de même dans les ténèbres. Plus vite elle aurait trouvé cette satané clef, plus vite elle serait dehors.

Tous les portraits de la turne avaient été retournés, et pas seulement ceux du buffet. Pas de clef. Une sueur froide commençait à lui couler le long de la colonne vertébrale. La soi-disante mission facile rencontrait des difficultés à l'étape un. Enfin deux si on considérait l'instant grimpette comme une étape. Aoibheann entrouvrit la fenêtre de la pièce pour y passer la tête.

- Max! Maaaaaaax! Chuchotait-elle comme une forcenée pour attirer l'attention de son frère. Y a pas de clef… Elle y est pas… Je la trouve pas je te dis. Je. La. Trouve. Pas… Mais t'entend rien.

Elle gigota pour faire passer un bras par l'ouverture afin de mimer ses paroles.

- Je (elle pointa son pouce vers sa poitrine) vais (son index et son majeur s'agitèrent à la verticale comme deux petites jambes) ouvrir (clef qui se tourne dans une serrure) à toi (elle pointa son frère du doigt).

Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Maintenant qu'elle était à l'intérieur il lui était facile de tirer le loquet, et son frère pourrait bien trouver son argent tout seul. Aoibheann reprit son chemin en sens inverse jusqu'à l'entrée qu'elle s'empressa de déverrouiller.

- Je te jure, j'ai cherché partout, chuchotait-elle toujours en ouvrant la porte, elle a changé la clef de place.

Aoibheann Burke
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Amelia Burke
Amelia Burke
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La mort vous irait bien ft. Amelia, Aoibheann & Maxence 7agl
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Habitation : Un petit appartement à Silverstone
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Lun 8 Nov - 0:57
   
 
La mort vous irait si bien
Les souliers de madame Burke claquent les pavés de la ville avant de frapper la poussière du bourg. Elle rentre de chez les Hennessy, une jolie petite maison dont elle rêve parfois. Les longs couloirs et la présence de deux étages, en plus d’une literie douillette, font sa jalousie - mais elle garde cette triste amertume pour elle-même. Quand elle y travaille, au moins, l’espace d’un instant, elle peut s’imaginer que la demeure lui appartient.
D’ailleurs, sa fantaisie ne s’arrête pas là : Quand elle range les robes de madame ( bien que certaines ne soient pas à son goût ), elle fait comme si c’était les siennes. Elle les admire, puis les range avec une délicatesse qui caractérise les femmes coquettes. Ce sont des objets de valeur, après tout, dont il faut chasser tous les plis.

Mais tout ce petit monde imaginaire s’arrête à la porte de ses employeurs. Quand elle rentre, elle ne veut plus que d’une cigarette. Son propre linge peut même attendre - longtemps parfois ( souvent ), d’ailleurs. Une tenue peut lui tenir une semaine durant. De toute façon, ce n’est pas comme si elle sortait souvent. Et puis, de toute façon, son uniforme de bonne, ces dernier temps, est l’habit qu’elle enfile le plus - laissant toute ses belles toilettes au placard.
La chute est douloureuse, oui, mais pas si effrayante quand on s’y habitue. Amelia, en toute circonstance, préfère garder la tête haute.

En revanche, il est bien plus difficile de garder son sang froid quand on rentre dans un logis qui - en plus de ne pas complètement vous satisfaire - est partagé par des ingrats : Sur le trottoire d’en face, elle observe sa chère fille ouvrir la porte à cette grande tige de maxence.
Elle ne bouge pas, serrant seulement sa mâchoire dans un étaux grinçant - elle mâche sa colère, presque à s’en faire sauter une dent. Une petite trahison de plus ajoutée à la liste qu’elle tient secrètement.
Elle inspire, expire, se voile d’un sourire, puis avance.

D’un geste délicat, elle pose sa main sur le bras de l'aîné, le poussant pour passer dans l’entrée. Elle dépasse même Aoibheann, non sans déposer un baiser sur son front.  — Qu’est-ce que tu attends comme ça ? Le déluge ? Rentre. “ Elle avance dans le couloir, défaisant son écharpe de laine qui vient reposer sur une petite commode de bois. Son petit sac, lui aussi, est abandonné derrière, seulement parce qu’elle n’y laisse traîner aucune pièce que ce vautour pourrait lui piquer.
Alors ? “ Elle les regarde, presque exigeante, pressée. Elle finit même par pousser la fille et tirer le garçon à l’intérieur, claquant derrière eux la porte. Elle ferme même le verrou. — Vous voulez qu’on attrape la mort ou bien ? Je n’achète pas de bois pour chauffer l’extérieur. “ Tirant de sa poche une cigarette qu’elle s’était réservé pour plus tard ( c’est-à-dire maintenant ), elle enflamme prestement d’une allumette le petit bâton de tabac. — Et enlève tes chaussures. Combien de fois je vais devoir te le dire ? Je ne compte pas faire le ménage derrière toi.

Elle avance encore un peu et vient finalement s'asseoir dans une chaise de velours épuisée. De cet humble perchoir, elle observe sa progéniture - mais cette fois-ci, son regard se fait plus sévère. — Tu viens pour la thune, c’est ça, Maxence ?   “ Elle sourit en mordant le filtre de sa cigarette. La réponse, elle se l’imagine bien.
Bon. “ Sa main vient claquer contre sa cuisse, comme pour sonner le glas des explications. — C’est l’idée de qui cette infiltration nocturne ? “ Son regard se tourne vers la cadette.  — Pas de toi, hein, ma chérie ? Non. Alors pourquoi tu lui a ouvert la porte, hm ?


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Amelia Burke
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Maxence Burke
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Mer 10 Nov - 2:30


La mort vous irait bien

@Amelia Burke & @Aoibheann Burke

« Mes chaussures sont propres » répondit machinalement Maxence en essuyant ses talons dans l’entrée. Puisqu’elle lui condamne la fuite, l’animal choisit le combat et s’avance dans la maison. Les cendres de son pétard tombent sur le tapis quand il s’assoit dans un fauteuil, sous la fenêtre. L’atmosphère semble s’être alourdi de plusieurs paquebots, mais les voix restent calmes.
Heureusement, le visage intime d’Amélia refait bientôt surface. Il enfonce son coude dans le bras du fauteuil, dévisageant à son tour la pauvre Aoibheann que rien ne préparait à cette confrontation.

Loin d’infirmer ou de confirmer que sa jeune sœur soit l’instigatrice de cambriolage à domicile, Maxence redevient l’homme de la maison. Il réoriente le sujet :
« Exactement, je suis là pour l’argent - »
L’expression glacée d’Amélia a le don de lui faire perdre ses mots. Après l’avoir aimé comme une idole, il s’était réveillé pour découvrir la femme la plus méchante, la plus perverse, la plus garce que l’ouest ait encore jamais vu. Le secret qui les lie, enterré dans une ville balnéaire d’Irlande, la rend surnaturelle.
L’incandescence de son mégot s’illumine longuement, le temps d’une large bouffée. « -l’argent que tu m’as volé, maman. »

Avant même qu’elle ait le temps de riposter, il se lève et commence à marcher dans le salon comme un fauve enfermé. Dépassant sa mère et sa sœur, il s’aventure dans la salle à manger. « Où est ce que tu l’as mis ? Aller, dis le moi, et je me casse d’ici. » Ses grandes mains commencent à fouiller derrière les photographies de la cheminée. « Tu as changé de cachette ? Ah ! Elle n’aura pas duré longtemps celle-là... » Il s’aventure au dessus des placards, dans les tiroirs d’une commode, de moins en moins précautionneux. « Je n’ai pas spécialement envie de discuter avec toi, Amélia, alors si tu me rendais...juste...mes quarante, putain, de, bons pour le trésor...que je t’ai demandé déjà quatre fois de me restituer… »  Si tu faisais ça, il n’y aura pas de dispute.

Malgré les apparences, Maxence n’était jamais devenu « l’homme de la maison ». A côté d’une femme aussi froide, rien ne pouvait pousser. Pourtant il l’avait nourrie, il avait compté ses cents, il l’avait bordé, nettoyé son vomi, enterré ses crimes, consumé d’amour pour elle. Elle n’aurait pas un toit sur sa tête s’il n’allait pas lui payer à l’autre bout du comté. L’ingratitude de ces deux dames qui ne sont que badineries et caprices, et maintenant ça, au moment où Dante s’apprête à le crucifier, c’est à le rendre enfin complètement fou.

L’odeur de son joint, chargé de cette herbe au nom de sainte, parfume toutes les pièces qu’il retourne. « Aoibheann ! » ordonne-t-il « Viens m’aider ! »
Mettre sa jeune sœur dans un dilemme insolvable est le cadet de ses soucis. La seule chose à laquelle il pense, c’est d'assurer une situation à ces deux femmes pour que lui puisse s’enivrer en liberté. Contrairement à sa sotte de mère, il n’est pas encore teriné et il a des ambitions, il veut les fouilles pleines comme un vizir et sa part du Nouveau Monde. Pas mourir esclave de Néron en mendiant dans le désert.
« Tu sais que j’en ai besoin, j’en ai besoin pour Monsieur Valentine, pour qu’il arrête de t’envoyer des courriers ! » Il commence à élever un peu la voix. S’impatientant, il recommence à infantiliser sa mère qui est pourtant parfaitement au courant de leur banqueroute. Du moins d’une bonne partie puisqu’elle ne sait peut-être pas ce qu’il doit aussi aux Hennessy.

Les réunions de famille n’avaient jamais pris une tournure agréable dans cette maison.



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Aoibheann Burke
Aoibheann Burke
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Mer 26 Jan - 15:31

La voix de sa mère résonna aux oreilles d'Aoibheann comme le glas de son agonie prochaine. Mais elle savait qu'elle aurait droit à un petit sursis avant ses affres, puisque devait d'abord se mettre en place un ballet furieux entre sa mère et son frère, rituel a chacune de leurs rencontres. Elle ne se trompait pas, mère et fils s'échangeaient les répliques comme d'autres s'échangeaient les coups de poignard et Aoibheann était momentanément relayée au rang d'objet qui encombre. On la poussait d'un côté, on la tirait de l'autre et la petite acceptait son sort sans broncher car il étaient bien préférable à celui qui l'attendait quand on se souviendrait de son existence.

Tétanisée, elle ne sut que répondre aux accusations de sa mère, les yeux perdus dans ce regard de serpent qui a trouvé sa proie. Rien de ce qu'elle pourrait dire ne serait de toute façon assez satisfaisant pour la maîtresse de maison qui avait pourtant été maintes fois limpide sur la présence d'un certain parasite dans son domaine. Mais à défaut de la défendre, Maxence lui offrit la parfaite distraction en se levant et en commençant à fouiller la pièce sans aucune délicatesse. Un véritable paratonnerre pour les foudres de mère. Aoibheann pu se réfugier une seconde fois sous la douillette couverture de l'oubli.

Elle baissait la tête en attendant la tempête qui ne manquerait pas de se déchaîner sous peu mais c'était sans compter sur son frère qui fit la pire chose qu'elle puisse imaginer dans cette situation, à savoir la prendre à parti. Il y avait des jours où elle ne savait si elle aimait cette grande guigne de tout son cœur ou si elle la détestait de toute son âme.

Son visage jusque-là rivé sur le plancher se tourna en direction de la voix qui lui aboyait des ordres puis vers sa mère toujours tapie dans son fauteuil mais qui lui semblait prête à bondir comme une lionne au moindre mouvement de sa part. Sa vue se brouilla, les larmes lui montaient aux yeux, chaudes et incontrôlables. Sachant très bien qu'il n'y avait que des mauvaises réponses au dilemne dans lequel il venait de l'embourber elle hésitait frémissante comme une diligence hors de contrôle sur du verglas. Elle faisait un pas vers le salon, puis reculait, tordait ses petites mains à s'en briser les doigts…

- Je…

Elle regardait sa mère, puis la porte sombre ouverte sur un bruit de pagaille, prenait son souffle pour parler, puis se ravisait. Elle machouillait ses lèvres… et ces larmes qui ne voulaient pas refluer…

- Maman c'est… c'est pour M. Valentine alors… C'est important…

Sa voix mourut sur ses lèvres consciente que ses arguments sans convictions étaient bien faibles face à l'amour des coupures de sa génitrice. Il y avait bien cette visite dont elle n'avait encore parlé à personne qui aurait pu peser un poids dans cette balance bien légère mais elle avait peur qu'une telle révélation soit interprétée de travers pour l'un comme pour l'autre et ne créerait plus de problèmes pour elle que de résolution à leur dispute.


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Amelia Burke
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Dim 30 Jan - 19:51
   
 
La mort vous irait si bien
Elle lève le menton quand il l’accuse du crime qu’elle a commis, fière comme une Cléopatre qui n’a pas honte de ses guerres. De cette position princière, elle n’en bouge pas, laissant son fils  retourner la maison comme il le souhaite. Cette scène, il l’ont déjà répété et joué des centaines de fois. D’ailleurs, fut un temps, il lui semble que Maxence trouvait plus facilement ses cachettes. Maintenant, même elle semble oublier parfois où elle met les choses. Ceci dit, il n’a rien à trouver. L’absence, ça déboussole un garçon trop habitué à extorquer sa mère ( où n’est-ce pas plutôt l’inverse ? ).  
Fais moi plaisir et éteins plutôt ton truc. “ L’odeur du joint empeste, comme un fumet de sapin. Amelia n’aime pas les odeurs trop fortes. A part celle de son parfum. Le reste lui donne la migraine, comme si le sel de la mer trop longtemps respiré lui était remonté jusqu’au cerveau.
Bien sûr, Maxence continue ses recherches.

Quand c’est sa sœur qu’il hèle, le regard de Dame Burke s’abat de nouveau sur la cadette. On ne saurait dire si c’est de la défiance ou une confiance toute fabriquée qu’elle a dans le fond des yeux :  ce qui est certain, c’est que la sévérité d’une employée de maison ne s’arrête pas au seuil de la demeure patronale.

Aoibhean a les yeux plein d’eau, noyés dans un voile trouble de larmes - elle a pourtant le courage de parler. Brave petite essaye toujours d’arranger les choses : elle rapièce cette famille avec les poings que lui apprend le docteur Maharaj, tentant de limiter les dégâts en ne voulant jamais froisser personne.
Amelia se lève enfin de son fauteuil. Ses sourcils se tordent comme sa bouche dans une expression de tristesse infinie. — Oh, ma petite… Ce n’est pas la peine de pleurer - là, là… “ Comme un oiseau qui couvre sa progéniture de ses ailes, elle entoure ses bras autour des épaules de la gamine, froissant ses boucles rousses entre ses doigts. ” Ne t’en fais pas…j’avais bien compris que c’était pour lui. C’est pour ça que je lui ai déjà tout donné. “ Cette dernière confession arrache à Amelia un sourire qui se veut rassurant.
Vous pensiez vraiment que j’allais garder tout cet argent pour moi ? Ce n’est pas très gentil de votre part, mais soit, je vous pardonne.... “ Du plat de ses phalanges, elle caresse les joues dodues de sa poupée et dépose même un baiser sur sa joue.  
Enfin…”tout”... “ Un petit rire lui remonte les pommettes et lui étire les lèvres. On dirait presque un gloussement. ” Il m’en reste un peu, tout de même.

Traînant les pieds comme à son habitude une fois la journée terminée, elle défait ses chaussures tout en esquissant deux trois pas entre chaque délassage. Une fois la paire de talons en main, elle fouille du regard les pièces alentoures, comme une fouine dont le visage n’est dirigé que par son museau.
Maxence apparaît dans l’embrasure d’une porte, alors elle se positionne bien dans l’axe, tend le bras, et jette sa bottine sur le dos du croque-mort. ” Tu penses que je suis née de la dernière pluie ? Je suis allé le voir, ton banquier - Plus de mille dollar dette, c’est bien ça ? Et maintenant que le manoir Kane a grillé…- c’est à cause de toi que je dois récurer des fonds d’évier “  Elle lance la deuxième chaussure, histoire de ponctuer son récit et de mieux s’en retourner vers sa fille chérie. ” Regarde, tu fais même pleurer ta sœur avec ces histoires. “ Posant de nouveau son menton sur le crâne d’Aoibheann, sa colère semble s’éteindre, gargouillant dans son ventre comme une mauvaise nouvelle qui peine à être digérée.
Tes comptes, c’est du grand n’importe quoi, Maxence. Il faut que quelqu’un remette de l’ordre dans tout ça. On ne peut pas tout donner à monsieur Valentine. On peut simplement le nourrir, un peu, de temps en temps, histoire que la bête ne se retourne pas contre nous. Ce qu’il faut, les enfants, c’est investir dans l’avenir, maintenant. Nous nous sommes trop longtemps reposés sur la bonté d’autres familles pour manger notre pain - je veux qu’à partir d’aujourd’hui, nous travaillons en équipe.

Ses aller-retours incessants reprennent de plus belle. Calmement, elle s’approche de la petite table d’alcool, se servant dans un des rares verres rescapés de ses colères un peu de Brandy. — Ce qui veut dire : plus de cachoterie. “ Cela vaudrait peut-être un jour pour elle. — Viens ici, Maxence. “ Elle sert un deuxième verre. Et même un pour la petite. — Il est temps que nous parlions sérieusement de votre avenir.

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Mar 5 Avr - 1:51


La mort vous irait bien

@Amelia Burke & @Aoibheann Burke

Ça y est, les reproches d’Amelia remplissent la pièce comme une inondation et Maxence essaie de la dégager de sa figure en agitant la main comme pour chasser un moustique.

« J’aurais dû la brûler moi-même, cette maison ! Tout l’argent de l’assurance, tu imagines ?  Tu lui as donné tout l’argent de l’assurance ! » Il peste, abandonne ses fouilles en hauteur d’étagère pour s’affaisser dans le fauteuil en rotin sous le poids du désastre.

Tout ce qu’elle énonce est vrai, c’est même plus catastrophique que ce qu’elle imagine. Il n’éteint pas son truc, se remplit les poumons nerveusement en l’écoutant lui faire la leçon. Le visage enfoui dans ses grandes mains de charpentier, sa figure disparaît dans son accablement. Tout son courroux d'homme dépouillé se décompose aux pieds des deux femmes qu’il se désespère de protéger. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui a manqué. Voler un cheval, changer de nom et partir bâtir sa fortune plus à l’ouest ou dans les villes. N’a pas pu s’y résoudre.

« Excuse moi, Aoibheann » soupire-t-il d’une voix rendue rauque par la fumée. « Je voulais pas te faire pleurer. » Il tend le bras vers la matriarche qui lui donne enfin son verre. « N’écoute pas ta mère. » Il lui sourit. Pendant un silence qui attend une réponse de sa part, il boit une longue gorgée approbatrice qui le requinque à peine.

« Mesdames », il ferme les yeux une seconde comme pour peser ses prochaines paroles. « C’est bien pire que ça. »

Unissant théâtralement les mains, il lève vers le plafond une prière silencieuse à tous les saints du calendrier, hissant son joint et son verre comme des reliques. Reposant les paumes contre les accoudoirs, il regarde à nouveau Aoibheann et s’enfonce dans le fauteuil du chef de famille.
L’heure du bilan a sonné pour Maxence Burke et les siens dans la grisaille du modeste salon familial. A partir de cet instant, plus rien dans cet intérieur ne leur appartient vraiment. Les meubles, les murs, les bibelots, les corbeilles, même les boîtes à bijoux cachées sous le parquet.

« Il y a une raison pour laquelle tu...les Hennessy ont accepté de t’employer. Ils me prêtent actuellement une somme sacrément conséquente – qui sert à payer ce qu’on mange, et ce que les chevaux mangent, et les vêtements, - et les cartes, et l’alcool, - et le médecin, et tout ce qu’il fallait pour relancer le business après la pendaison de Kane. » Il se racle la gorge. « 3000 bucks de plus. En deux coups, un deal à ma hauteur. » Ses magouilles avaient déjà commencé à s’emmêler les pinceaux à l’époque du prêt, la faute aux collaborateurs bien sûr qui avaient mis en retard l’échéancier. « Et puis la maison a brûlé, et je ne gagne plus du tout d’argent en ville alors je dois aller enterrer des pécores dans les landes. » Il termine son verre. « Et j’ai essayé d’en rembourser une grosse partie d’un coup avec Kilian et Sean mais ça a totalement merdé et tes patrons en ont assez d’attendre. »
Il pose les yeux sur sa petite sœur et détourne aussitôt le regard, dévoré de honte.

« Ils vont me buter, c’est ça » annonce-t-il enfin, dévasté mais libre d’un secret qui pesait sur sa conscience. La petite pluie fine d’un printemps gâché tapote aux fenêtres. Il est terrorisé.

« Santé » grince-t-il d’amertume en levant son verre vide.



Maxence Burke
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