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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Qui vole un oeuf (Bartel)
Myriam Harriet
Myriam Harriet
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DC : John MacLachlan, Aoibheann Burke
Mer 3 Nov - 16:51

"Toi on connaît pas ta tête à Silverstone. Va donc voir ce qu'il se dit sur les O'Reilly."

Ce qu'il ne fallait pas faire de nos jours pour s'assurer un toit (même de toile) sur la tête et la protection d'un groupe. Ceci-dit elle ne pouvait pas donner tort aux brigands, ayant été une des rares personnes du campement à ne pas participer à l'attaque du train, il n'y avait pas de risque qu'on la reconnaisse dans les rues de Silverstone. Mais Myriam n'avait pas vraiment l'envie d'interroger les gens, la couleur de sa peau faisant généralement objet de méfiance avant même qu'elle n'ait à ouvrir la bouche, alors plus vite elle pourrait chiper un journal quelque part, plus vite elle serait sur le chemin du retour. Cela faisait maintenant près d’une heure qu’elle tournait autour du petit newsy qui gueulait ses gros titres de la journée sans qu’une occasion se présente, et voilà que maintenant il commençait à la regarder de travers.

Grommelant dans sa barbe et entra dans la première échoppe venue, une espèce de quincaillerie qui vendait tout un tas d’objet hétéroclytes. Sous l’oeil suspicieux du vendeur elle fit mine de s’intéresser à une vieille boîte en bois (objet le plus laid de la boutique) posée sur une étagère mais son attention était réellement tournée vers le gamin qui agitait ses journaux devant la vitrine. Le regard du boutiquier qu’elle sentait rivé sur sa nuque commençait tout de même à l'agacer mais elle était surprise de ne pas avoir déjà été mise dehors. Un client entra qui se dirigea droit vers le comptoir et Myriam prit la boîte dans les mains pour se donner une certaine contenance. Un cliquetis décrocha ses yeux de la rue qu’elle surveillait. La boîte n’était pas vide? Curieuse, elle souleva le petit couvercle et découvrit un joli pendentif en argent gravé et orné de quelques pierres. Le vendeur ne connaissait visiblement pas l'existence de l’objet sinon la boîte n’aurait pas été aussi peu chère. Myriam ne savait peut-être pas lire, mais elle savait compter les zéros sur une étiquette. Profitant de l’absence du commerçant qui avait disparu dans son arrière-boutique, elle mit discrètement le bijou dans son corset et s'échappa dans la rue en abandonnant la boîte dont elle n’en avait de toute façon jamais rien eu à faire.  

Si elle avait pu, elle se serait frottée les mains. Quelle veine! Si elle arrivait à écouler sa trouvaille elle se mettrait à l’abri de la famine pendant au-moins un mois. Myriam rêvait encore de steak juteux et de patate en sauce quand une énorme paluche s'abattit sur son épaule et manqua de l’envoyer par terre.

“Petite voleuse! T’as vraiment cru que tu t’en tirerais aussi facilement?”

Merde le marchand. Elle avait dû se faire balancer par le client au comptoir. Les gens des villes ne savaient décidément pas se mêler de leurs fesses.

“J’vois pas de quoi tu parles, papi, j’y ai pas touché à ta vieille boîte. T’as qu'à aller y voir sur ton étagère...”

Une gifle retentissante la fit taire.

“Et menteuse en plus.” Il la rapprocha de lui en la tenant par le cou. “Tu sais très bien de quoi je parle, alors tu m’le rend ou j’vais le chercher moi-même.”

Il n’eut pour toute réponse qu’un bon glaviot sanglant au visage. Cette enflure bedonnante lui avait fendu la gencive avec sa baffe.

“Très bien, blackie.”

Fou de rage, il lui mit la main directement dans le corsage tout en la maintenant de l’autre par une poignée de sa chevelure maintenant complètement défaite. Myriam se mit à hurler en se débattant. Cette main grasse et froide glissant contre sa peau lui donnait envie de vomir. A force de gigoter elle réussit à se libérer assez pour pouvoir lui mordre le bras, celui dont les doigts fouillait entre ses deux seins. Elle serra la mâchoire de toutes ses forces. Elle ne lâcha pas quand l’homme se mit à hurler, ni quand il lui tira les cheveux pour la décrocher de son avant bras, et encore moins quand elle sentit le goût du fer lui envahir la bouche (le sien ou celui de son tourmenteur, elle n’en avait aucune idée). Mais un direct dans la tempe eut raison d’elle et l’envoya valdinguer dans la poussière, à demi-assommée.

“Petite chienne!”

Une douleur fulgurante lui traversa l’estomac et lui fit rendre son déjeuner. Myriam se recroquevilla sur le sol les mains sur la tête dans une vaine tentative de se protéger en attendant que pleuve les coups, en plein jour et au milieu de la rue, mais bien consciente que personne n’essaierait de l’aider.

Myriam Harriet
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Mer 3 Nov - 21:02


 Qui vole un oeuf

@Myriam Harriet

Je sors des locaux dévolus à ma fonction de marshal. Ce n'est pas vraiment pour prendre l'air... La puanteur de l'abattoir voisin  répand ses effluves. Il faudrait songer à faire déplacer ces locaux insalubres en dehors de la ville... Je devrais peut être en toucher deux mots au maire....
A certaines heures de la journée, on entend les hurlements des bêtes... de quoi devenir végétarien...

Je suis en train de chercher mes cigarettes dans ma veste, quand j'entends les cris identifiables d'un pugilat. Je vois un attroupement et j'en oublie mes cigarettes. J'écarte la foule. Je ne vois ni le shérif ou l'un de ses adjoints pour y mettre un terme.

Ce n'est pas une bagarre... C'est un homme en train de passer à tabac une femme. La violence de la scène me prend au dépourvu. Ce n'est pas mon rôle de marshal de faire de la police de rue. Mais faute de shérif, il faut bien faire quelque chose... d'autant que Je trouve le gars anormalement violent.
La jeune femme est une métisse... c'est suffisant pour que personne ne bouge.

Il lui assène un coup assez violent pour l'amener à vomir et à tomber dans la boue.

Je ne peux pas laisser mourir une femme de cette façon... je chercherais les raisons de cette violence après....

J'attrape le type par derrière et je le bascule dans la boue de la rue à son tour. Il hurle comme un porc qu'on égorge. Il se relève en vociférant et puis se calme aussitôt après m'avoir identifié...

Je l'ai reconnu  aussi. Ce type est un quincaillier pour la façade, mais un receleur en arrière boutique. Mais aucune preuve...

Il hésite...  

Elle vous a volé quelque chose?

La foule murmure que oui. J'entends des "pendez-la"... Le type est gêné... Si cette fille a volé et qu'il ne la dénonce pas maintenant, c'est que la marchandise était elle-même volée.

Heu... non...

Merci de me donner raison connard...

Cette salope de négresse  me faisait des avances. Ça m'a tellement écœuré que j'ai voulu la corriger.  

Je m'attendais tellement pas à cela que j'en ris. Tout le monde connait mes origines sudistes. Le gars s'attend sans doute à de la solidarité de ma part.
Je regarde la fille.

Tu ne pouvais résister à son charme? Alors tu t'es jetée sur lui



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Myriam Harriet
Myriam Harriet
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Mar 23 Nov - 13:43

Les coups cessèrent d'un aussi rapidement qu'ils avaient commencé à pleuvoir, mais Myriam, trop sonnée pour vraiment se rendre compte de la scène qui se déroulait autour d'elle, resta encore en position fœtale les mains sur la tête au cas où une deuxième salve suivrait la première. Mais rien ne se passait. Alors la jeune demme jeta un premier coup d'œil prudent au dessus de son bras pour voir ce qui empêchait son agresseur de l'achever en plein milieu de la rue. Une petite foule s'était rassemblée autour d'eux, rien de bien surprenant à cela les lynchage devaient être la seule distraction de ces pauvres ploucs des plaines de l'ouest, mais l'ancienne esclave fut étonnée de constater qu'elle n'était plus le centre de l'attention générale. Relevant un peu plus la tête elle suivit la direction des regards non plus haineux mais maintenant hésitant des passants. Un homme qu'elle ne connaissait pas avait empoigné l'odieux quincailler et personne ne s'interposait pour l'en empêcher. Myriam en conclut que ce devait être quelqu'un d'important dans le village. Toute le patelin n'était peut être pas pourri jusqu'à la moelle.

La jeune femme maintenant couverte de bleus et de bosse se releva péniblement. Son ventre en particulier la lançait. Elle cracha un mélange de bile et de sang sur le pavé, un regard de défi rivé à la foule.

Elle fut un peut déstabilisée par le ton léger avec lequel le nouvel arrivant s'adressa à elle, presque plus que par le fait qu'un blanc prenait sa défense face à un autre blanc, mais elle ne se laissa pas désarçonner pour autant. Penchée en deux les mains s'appuyant sur les genoux dans un équilibre précaire et douloureux, elle continua sur la lancée badine de son défenseur.

- *Kof* Si c'est pas… *kof* l'homme le plus séduisant de toute la ville… J'ai toujours eu un faible pour les gros porcs… hehe *kof*

L'ennui avec Myriam, c'est qu'elle ne savait jamais quand il était de bon ton de s'arrêter et plutôt que de profiter de la protection peut-être précaire du nouvel arrivant et de faire profil bas, elle préférait jouer la provocation. Cela ne rata pas, le gros marchand devint tout rouge et s'il avait eu peur du mystérieux inconnu, il l'oubli à immédiatement son envie s'étrangler la petite pimbêche qui ne savait pas où était sa place prédominait sur tout le reste. Bousculant le Marshall il se jeta sur la métisse et la plaqua sur le sol, ses mains enserrant sa gorge dans une étreinte qui aurait pu ressembler à celle dont Bartel avait fait allusion si elle ne s'était pas révélée mortelle.

- Petite merde!! Le porc il va t'apprendre le respect !!

Myriam le souffle coupé par le poid du bonhomme, la voix éteinte sous sa poigne, crachait et sifflait, raclait la terre de ses ongles, ses yeux roulant avec panique dans leurs orbites. Sa dernière pensée lucide fut pour son mystérieux protecteur, elle espérait qu'il n'avait pas changé d'avis sinon elle se retrouverait bien vite six pieds sous terre.
Myriam Harriet
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Sam 27 Nov - 18:18


 Qui vole un oeuf

@Myriam Harriet

La jeune femme semble avoir une très grande gueule. Et les hommes aiment rarement ça en général...
Peut-être moi quand je cherche le conflit.

Le type s'était libéré sur elle comme sur un sac de frappes. Parce qu'un sac, ça rend rarement les coups.

Je n'ai pas de gestes vers elle pour la relever ou la soutenir. Elle devrait aller voir un médecin. Mais je suis prêt à parier qu'elle n’apprécierait pas un geste de sollicitude de la part d'un homme et blanc de surcroit. Et bien-sur sudiste...

Je me demande d’où elle peut bien sortir... ?
Peut être d'un bordel du coin... Mais je ne pense pas... peut être une vagabonde... Si c'est le cas, je vais devoir faire un boulot de police ennuyeux en l'absence d'un shérif... comme de la ficher.

Mais je n'ai pas le temps de démêler mes pensées qu'elle va deja provoquer le type qui venait à peine de  se calmer.

Il y a une règle commune chez les humains. Quand on est faible, on cherche plus faible pour l'écraser et se sentir mieux. C'est pourquoi je m'abstiens de prendre en pitié facilement les victimes...
Et cette gamine en dépit de sa grande bouche, se fera piétiner facilement, même par un marchand ventripotent qui a trouvé sur quoi essuyer son ventre.
J'entends les rires gras autour de moi.

Je reste un instant sidéré. Le type s'est jeté de tout son poids sur elle. On dirait qu'il veut l'étrangler ou la violer. Ou peut-être les deux... Et j'ai la désagréable intuition que personne ne bougerait un doigt.
La populace commence à former une sorte d'enclos autour d'eux. J'ai pensé au viol à la légère. Maintenant, je suis certain qu'il y pense sérieusement.

Je dois arrêter ça.
Je sors mon colt et je tire en l'air. Les témoins s'éparpillent dans tous les sens. Je suis obligé de faire une clé au bras du type pour le forcer à lâcher prise

Tu te calmes... ou je teste la résistance de tes os

Il commence à produire des cris de porc qu'on égorge. Je combats mon envie de lui déboiter l'épaule en poussant légèrement. C'est horriblement douloureux et très facile à faire.

Je regarde la fille à terre. Je ne suis pas vraiment en mesure de lui tendre la main. Et personne n'est prêt à le faire.

Relève-toi et suis moi

Je ne la regarde plus. Je traine la masse gémissante d'un bras tout en jetant un regard furtif en arrière.
Je suis pour elle ce qui ressemble le plus à un ami à cet instant. A elle de voir si elle me suit jusqu'au poste ou je pourrais mettre cet abruti en cellule et donner à la fille quelques soins.




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Myriam Harriet
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Ven 14 Jan - 16:30

Des milliers de feux d'artifices dansaient derrière les paupières closes de Myriam, elle entendait même les BOUM BOUM… BOUM de chacune des explosions lumineuses, rythmées sûrement par le poing de son agresseur qui s'écrasaient en cadence contre sa tempe. Le spectacle aurait pu presque être joli s'il en était pas douloureux. Cela lui rappelait certaines soirées chaude d'été sur sa plantation. Son maître était friand de ce genre de spectacle tout en sons et lumière et trouvait la première occasion de rire travailler les artificier…  un anniversaire, la fête de l'indépendance… Si Myriam avait de la chance elle arrivait à se faufiler dans la cuisine pour en apercevoir un bout par la petite fenêtre qui donnait sur la cour. Dans ses bons jours Prudence, la cuisinière, lui tirait même un tabouret pour lui permettre d'être mieux installée non sans lui répéter à chaque fois qu'il ne faudrait rien dire au maître qui serait très mécontent de la voir hors de la chambre d'enfants à cette heure de la nuit. Les enfants du maître eux, bien sûr, avait droit de rester debout pour ce genre de soirée mais ils avaient certains passe-droits dont ses bâtards négrillons n'avaient même pas l'autorisation de rêver. Mais de toute façon, Myriam préférait largement la compagnie de Prudence à celle de ses enquiquineurs de demi-frères et sœur et surtout à celle de la foule pâle qui se bousculait à l'extérieur des colonnes blanches de la grande maison coloniale, des gens qui avaient tendance à la regarder comme si elle venait de sortir du fion d'un chien errant. Dans la cuisine elle était tranquille. Elle était avec Prudence qui lui ressemblait plus que ne lui ressemblerait jamais son père.

Myriam avait oublié pendant ses nombreuses années d'errance que la vie avait parfois été douce en Louisiane. Ces moments avaient été des gouttes d'eau dans un désert arride, mais c'était mieux qui rien. Partir sur un tel souvenir ne serait pas si mal après tout. Ses frères et sœurs lui manqueraient bien sûr, mais elle les retrouverait bien vite. Et la haut l'attendaient déjà Maman et Cecile…

Mais l'heure de Myriam n'était pas encore venue. Elle fut soudain libérée du poids éléphantesque qui l'étouffait lentement à même la terre de la chaussée. Elle toussa, cracha, vomi de la bile. Chaque respiration était un tison qu'on lui inserrait entre les côtes. Étalée de tout son long, la tête tournée vers son sauveur, elle le regardait sans le voir. Autour d'elle ne tournaient que taches de couleurs informes et sons étouffés donc elle n'arrivait à donner un sens.

Deux mains la saisirent sous les aisselles sans douceur. Elle voulut crier à cause de la vague de douleur vive que ce mouvement forcé fit brûler dans tout son corps mais seul un gémissement pathétique franchit ses lèvres. Au moins cela avait eu le mérite de lui faire reprendre ses esprits.

Ses bottines trouées traînaient dans la poussière alors que deux hommes la traînaient comme un sac à la suite du Marshall, très probablement vers le bureau du shérif. Ah… au lieu de mourir rabaissée en pleine rue, elle finirait peut-être pendue. À bonnet blanc, blanc bonnet. Sale journée.

Une fois arrivés à destination les deux hommes la jetèrent plus qu'il ne la posèrent sur une chaise avant de s'éclipser prestement. Visiblement personne ne souhaitait traîner dans les parages du Marshall en colère. Le marchand vociférait comme un cochon qu'on amène à l'abatoire et Myriam ne crut pas nécessaire d'ajouter à la cacophonie ambiante en essayant de se défendre. De toute manière vu son était, pas sûr qu'elle arrive à parler assez fort pour se faire entendre.
Myriam Harriet
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Lun 24 Jan - 18:09


 Qui vole un oeuf

@Myriam Harriet

Je ne peux m’empêcher de  me tourner de temps en temps. Elle est incapable de suivre sans l'aide inattendue de deux passants qui font temporairement office d'adjoints. Arrivé dans mon bureau, je pousse le marchand en cellule. Je referme la porte sur lui.

J'ai rien fait Marshall. J'me suis juste défendu. C'est pas un crime...

Je me retourne pour voir la fille être jetée sur une chaise... On serait plus délicat avec un sac d'ordures...
Les types n'attendent pas leurs restes. Je n'ai même pas fait attention à leurs gueules. Je fixe la fille... et ses quelques kilos de misères sur les épaules.

C'est peut être une putain, mais la pire des garces ne mérite de mourir sur la grande rue en plein jour, la bouche pleine de boue.

Je fixe un instant le gars. Il a peur. Mais cela va bien plus loin qu'une tentative de viol. Aucun tribunal ne l'aurait condamné pour cela.

Beaucoup de choses me tape sur le système... comme par exemple, accuser un chien d'avoir la rage pour mieux l'abattre sans conséquence.

Je croise son regard bovin et vide. Je devrais éviter les phrases trop longues, avec trop de verbes et de compléments....

Tu cherches encore à forcer une fille, je te castre et je te le fais bouffer.

Il recule vers le mur opposé. Il me semble avoir compris. Je me retourne vers la gamine. J'attrape une bouteille d'alcool et un chiffon propre. J'en verse une certaine quantité. Je m'abaisse pour lui nettoyer le visage. La crasse comme le sang se retirent comme par miracle. Je suis presque doux malgré moi.

John Morton: Vous déconnez chef. Gaspiller cet alcool de cette façon... c'est un péché

Je ne me retourne pas en sentant la haute silhouette sombre de John dans l'embrasure de la porte.

L'alcool est toujours plus propre que l'eau.


Je l'entend grogner, écœuré par ce gâchis.

Va chercher le médecin


J'aime mieux qu'il aille grogner sur quelqu'un d'autre dehors.

Je me reconcentre sur la fille. j'observe ses traits... Pas si gamine que cela finalement.... peut-être entre vingt cinq à trente ans. Je doute qu'elle soit arrivée à cet age avancé seule et sans soutien.

Tu as l'air de savoir te faire des amis...

Elle a forcement fait autre chose que de remuer ses fesses devant le marchand pour l'avoir conduit à cette violence.

Qu'est-ce que tu as pris à ce type?

Je relève son menton pour croiser ses yeux.

Pas de mensonge avec moi... Je t'assure  que tu peux me faire confiance. Mais si tu tentes de m'enfumer d'une façon ou d'une autre, aujourd'hui ou demain... tu découvriras que tu peux aussi avoir peur de moi


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Myriam Harriet
Myriam Harriet
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Dim 3 Avr - 12:50

Le contact du tissu sur le visage meurtri de Myriam la fit sursauter. Elle eut un mouvement de recul, instinctif, primaire, avant que ses yeux ne fassent enfin le point sur le visage attentif du Marshall. Encore groggy par ses roulés boulés dans le sable, la jeune fille n'arrivait pas à décrypter l'expression de l'homme de loi mais force était de reconnaître que le manque d'agressivité dans ses gestes en était doux pour la jeune fille qu'on avait pas habituée à tant d'attention à son égard.

La fraîcheur de l'alcool contre sa peau brûlée par la canicule et les coups ainsi que l'odeur entêtante du liquide qui lui montait au nez lui firent peu à peu reprendre ses esprits. Ses yeux s'égarèrent autour d'elle. Le bureau du Marshall était sombre et poussiéreux (mais pas plus ni moins que les autres bâtiments de cette ville du désert). Le soleil semblait percer difficilement à travers la crasse des vitres de la pièce et seuls quelques lances de lumière qui filtraient à travers les planches des murs semblaient crever l'ambiance tamisée du lieu de travail de l'adjoint.

Fait surprenant, le commerçant agressif était derrière les barreaux et pas elle. Une première que la jeune femme prit pour une anomalie alors qu'elle posait un regard interrogateur sur le marshall s'improvisant momentanément médecin. Il ouvrit la bouche, non pour répondre à sa question silencieuse mais pour lui admonestrer une remarque bourré d'un sarcasme qu'elle su apprécier. Les lèvres de Myriam s'étiraient en un sourire craquelé et répondit avec une voix si rauque que cela l'étonna elle-même. Le gros marchant lui avait abîmé le cou plus qu'elle ne voulait se l'avouer.

- C'est tout moi ça, croassa-t-elle, la coqueluche des soirées mondaines.

La question qui suivit pourtant lui fit perdre son sourire railleur. Le marshall n'avait pas été dupe même si elle avait espéré que dans la cohue il en ait oublié le problème qui avait déclenché l'agitation de son opposant bedonnant. Prise la main dans le sac, Myriam pinça ses lèvres pesant le pour et le contre de continuer une mascarade qui ne tromperait personne à part peut-être elle-même. L'homme de loi était plutôt sympathique pour le moment, mais il lui avait clairement fait comprendre qu'un mot de travers pourrait entièrement retourner son attitude.

La voleuse soupira, vaincue, et fit jouer ses articulation douloureuses pour récupérer le bijou qui jusque-là était resté bien à l'abri dans son corsage. Elle le tendit à son hôte puis croisa les bras d'un air boudeur quand ce dernier l'eut récupéré. Sa journée ne serait pas si rentable finalement, et en plus elle avait manqué de se faire lyncher sur la place publique pour des quetsches.

- J'ai trouvé par terre, grogna-t-elle en pensant que ce petit mensonge pourrait alléger sa peine à défaut de lui éviter la prison, j'pensais qu'y était à personne.

Étonnement le marchand en cellule qui n'avait pourtant rien manqué de l'échange ne trouva rien à redire à la version édulcorée de l'histoire que venait de raconter la jeune femme. Il s'était enfin décidé à fermer sa grande gueule ? Comme quoi la prison ça vous changeait vraiment un homme.

Myriam Harriet
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Jeu 21 Avr - 20:06


Qui vole un oeuf

@Myriam Harriet

J'attrape le colifichet... je ne suis pas très fier de moi. J'ai des scrupules à faire peur à cette gamine. Je ne suis pas là pour faire la chasse aux affamés...
Mes pensées dérivent sur l'objet que j'ai en main et son éclat me fait oublier la fille.

J'ai d'abord pensé à une verroterie quelconque... Des bouts de verres peints que l'on aurait collé sur des lanières de cuir pour en faire des bracelets ou des colliers ... ou un pendentif comme ici.

La chaine est en argent. La fermeture est arrachée. Je devine qu'on l'a pris au cou d'une femme de manière violente... Les pierres sont incrustées sur un support lourd et rond. Je parie que c'est du plein argent.

Et je reste stupéfait par l'éclat des pierres. Une grosse pierre centrale et verte encerclée par cinq rangées de petites blanches et translucides.
Je veux croire que c'est du verre ou du cristal.

Il y a un moyen de savoir... J’attrape dans l'un des tiroirs de mon bureau le miroir dont je me sers pour me raser. Je fais crisser le rebord du pendentif et les petites pierres sur la surface lisse du miroir. Le verre se fend sans effort...

J'en reste un instant sans voix. Des diamants...
Et je parie ma vie que la pierre centrale et resplendissante d'un bleu vert profond est une émeraude. J'identifie des inscriptions au dos du pendentif. L'écriture élégante n'est ni de l’anglais, du français ou de l'espagnol.... seules langues que je pourrais comprendre.

Je parie sur de l'allemand...

Je regarde le commerçant tassé dans le fond de la cellule. Je vais jusqu'aux barreaux et je lui fais signe d'approcher.

Ne me force pas à aller te chercher...


Il finit pas s'approcher. J'agite l'objet comme un pendule sous ses yeux.

N'insulte pas mon intelligence en prétendant que c'est un héritage familiale...

Je grimace un sourire à ce receleur...

Un tel objet vient d'un braquage.

C'était pas une question...

... celui du train par exemple.

Il est livide

Ils vont me tuer. Ils sont dangereux... et vous, vous respectez la loi

Je pousse un soupir presque amusé

Respecter la loi...
C'est ce que mes supérieurs ont jamais arrêté de me répéter...
Dis moi simplement qui t'a remis cet objet... et peux être que tu éviteras la corde


L'homme bafouille...

Un type du sud, très grand... mais avec un pied brouillé... Il avait besoin d'argent rapidement pour fuir

Tiens donc...
Je m'occuperais de ce tueur d'enfant plus tard. Je reviens vers la fille... et je laisse le receleur à la garde de mes hommes.

Ce pendentif a orné le cou de l'une des femmes les distinguée de l'état. Elle aura toutes les chances de se montrer généreuse envers une personne aussi honnête que toi...

Bon.... Je tacherais d’être convaincant sur ce sujet et espérer ne pas tomber sur le fils ainé de cette famille "royale".... Je suis prêt à parier que celui-ci est un enfant trouvé...

Tu veux tenter ta chasse et émouvoir le cœur des riches?

Je verrais bien si elle est capable de donner des leçons à Luke dans l'art de tirer des larmes....



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