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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Pardonne-nous nos offenses ft. Benicio M. De la Fuente
Chuy
Chuy
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Habitation : Il squatte la ferme de Nuttah, parfois le temple d'Imogen
Disponibilité : Opé
Lun 29 Nov - 18:15


Pardonne-nous nos offenses


L’air était frais, glacé. Il s’insinuait dans ses vêtements trop larges et Chuy avait beau se recroqueviller pour ne former qu’un petit tas informe qui reposait contre sa selle, il n’arrivait plus à s’endormir. Ses pieds trempés dans ses chaussettes humides étaient tout engourdis. Dehors on entendait encore l’orage battre son plein. Il était à peu près sur qu’un éclair c’était abattu sur un arbre non loin de là au grand bruit qui avait remué le cœur de l’église. Chuy espérait que Caballo allait bien dans la petite écurie sans prétention ou il l’avait laissé. Le foin était humide mais l’animal l’avait engloutit sans broncher. Son ami (il aimait se considérer comme tel depuis le temps) l’avait délesté de sa selle pour qu’il soit plus à l’aise mais surtout parce qu’il craignait qu’on lui vole l’un et l’autre. Et il ne pouvait pas se résoudre à faire entrer Caballo dans un lieu sacré. L’hésitation l’avait quand même accompagné et maintenant c’était le regret qui lui pinçait le cœur.

Surpris par la tempête, Chuy avait trouvé refuge dans le temple de la petite ville d’Imogen. Il savait qu’il se ferait rabrouer au saloon et depuis l’automne dernier, il ne se sentait pas à l’aise autour de l’ancienne maison close. Il avait marmonné des excuses à la Vierge Marie mais n’avait pas osé s’installer sur les bancs de prière, préférant un coin peut être moins sacré, plus dissimulé. Il n’était pas tout à fait sûr de ce que Dieu et compagnie lui tiendraient rigueur pour les blasphèmes d’un temple. Dans le doute il préférait se faire aussi respectueux qu’il en était capable.

Pas beaucoup, donc.

Chuy avait réussi à s’assoupir un temps malgré les coups de tonnerre qui le faisait sursauter à chaque fois. Bientôt ils se mêlèrent aux râles de son estomac. Son dernier repas commençait à remonter et c’était plus la peur de manquer que le manque qui l’inquiétait. Chuy tenta quelques tapes sur son ventre creux dans un rythme maîtrisé pour calmer la douleur. Il faisait soif aussi. Un nouvel éclair vint illuminer l’intérieur de la bâtisse le temps d’un battement de cils et le tonnerre lui répondit dans la foulée « Pitao Cocijo es feliz, claro que si. » Il ponctua chaque mot d’une frappe sur son estomac et s’immobilisa dans son jeu peu intéressant en entendant un miaulement cassé.

Il n’en fallait pas plus pour qu’il oublie toutes ses bonnes résolutions sur les lieux sacrés et qu’il ne se retrouve à quatre pattes au milieu de l’allée centrale de l’église au bois humide « Miau, miau… gatito… » Régulièrement, il faisait claquer sa langue contre son palais, espérant que ce cri de ralliement identique à tous les chats suffisent à le faire apparaître. Ce jeu de cache-cache à sens unique finit par le lasser quand il trouva les escaliers. « Gatito, ¡ ven aquí ! » Ce n’était plus qu’une excuse pour continuer à explorer la bâtisse. Ce que chacun pouvait voir d’une église ce n’était pas intéressant. Alors que ce qu’il y avait derrière… Sûrement que des conserves devaient se cacher là-haut, si jamais un petit creux venait à s’abattre sur le pasteur en plein sermon. Une évidence.

La porte fermée ne l’avait pas arrêté. Chuy avait simplement fait un aller et retour de plus pour trouver de quoi exploser le verrou à l’aide de grands coups répétés dessus.

Le cambrioleur amateur mettait un point d’honneur à ne pas regarder la croix suspendue au mur. Parfois il la dissimulait derrière sa main plaquée contre sa tempe. Il marmonnait quelques excuses à qui voulait bien les entendre en même temps qu’il saccageait les lieux. Des poignées d’hosties avaient été enfouies dans ses poches et de temps en temps il en grignotait une. Ce n’était pas suffisant pour calmer sa faim insatiable. Parfois un objet qu’il jugeait de valeur ou plutôt joli allait les rejoindre si sa taille le permettait. Il avait aussi trouvé quelques billets dans un des tiroirs, la lettre qui les accompagnaient avait été laissé à sa place (enfin, plutôt abandonnée au sol). La pluie continuait de tambouriner sur les vitres et le vent les faisaient siffler. Il devait bien y avoir ici autre chose à se mettre sous la dent que du froment insipide.

Chuy
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Habitation : Imogen, dans le temple ou une petit bicoque située non loin
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Mar 30 Nov - 3:32
   
 
Pardonnes-nous nos offenses
Ánimo ! Vamos, querida !   “ La mûle braille, affolée par le tonnerre et le vent qui lui fait claquer les oreilles. Elle tire la carriole comme elle peut, fatiguée du voyage et pressée de rentrer, tout comme son maître qui peine lui aussi à échapper aux affres du temps.
Il a bien fait de dire à Ruby de rester, pauvre gamine aurait chopé la crève sinon. Il préfère en toute circonstance la savoir à l'abri. Et puis, comme ça, il pourra lui quémander un peu de son fameux bouillon - Sûrement qu’il va tousser demain ( il en jouera) : il est trempé comme s’il avait pris un bain tout habillé.

Heureusement, ils atteignent bien vite les écuries - mais il semblerait qu’un invité surprise ai déjà pris la place ( et une bonne partie du foin ). — Eh ?... “ De son chariot, il fixe d’un air idiot le cheval qui lève la tête, véritable reflet de sa stupeur.
Plus rapide que l’éclair, il saute sur ses deux pieds, filant vers la petite maison qu’il partage avec sa bonne. — Ruby ? “ Le vent souffle ses mots, portant à peine son appelle à l’aide. Il marche donc jusqu’à la porte, tournant la poignée pour jeter un regard au dedans : tout semble en ordre. Il n’entend que la voix de l’autochtone qui chantonne à l’étage et souffle sa peur. — Je suis rentré ! Je vais juste désarnacher Becky et je reviens - à tout à l’heure. “ En réalité, il file vers le temple.

Sa lourde figure fait grincer les planches de la nef. Il avance prudemment, comme si de derrière l’un des bancs pouvaient surgir un monstre. Mais seul Atos apparaît des ténèbres, miaulant bruyamment comme pour saluer Benicio. Ceci dit, il est plus discret que celui qui s’est infiltré dans la maison du seigneur : à l’étage, un boucan pas possible résonne dans tout le bâtiment.  — Mierda. “ Le bureau. Il s’élance dans les escaliers, abandonnant toutes précautions.

La porte entrouverte a son verrou qui fait la gueule - à l’intérieur, le pasteur peut voir un garçon s’agiter. Il ressemble à un raton laveur, attrapant tout ce qu’il trouve de précieux dans ses mains, les joues bouffies d'hosties. Dans son empressement, ils se jettent dans la pièce, plaquant l’intru contre le mur auquel il faisait face.
Tu as une arme ? “ Sa voix ne semble empreinte d’aucune peur : s’il doit le tuer, cela ne le dérange pas. Un coup d'œil vers le bureau scelle d’ailleurs le sort du petit fouineur.
Il ne semble rien chercher d’autre qu’un peu d’argent et de la nourriture, puisque ses reliques ne jonchent pas le sol, si ce n’est quelques lettres qu’il n’a même pas ouvertes. Et vu qu’il ne porte pas de pistolet à la ceinture ( il s’en est assuré en tapotant les hanches du dalleux ), Benicio décide de simplement le lâcher.
Son cœur, doucement, reprend un rythme normal.

Le cheval dans l’écurie, j’imagine que c’est le tien ? “ Le pasteur soupire, ramassant le bordel ambiant comme un père déçu ( mais pas en colère ). — Tu sais, si tu voulais un peu de nourriture, tu aurais pu venir taper chez moi au lieu de te gaver d’osties. Tu sais combien ça coûte tout ça ? “ Il s’arrête un instant, comme pour le questionner, mais voit bien que cela est inutile. — Et en plus de ça, tu viens me voler. “ Il reprend son travail, attrapant la boîte de fer qui contenait jusque-là ces économies. — Enfin, ce sont surtout les pauvres que tu détrousses - mais j’imagine que c’est aussi un peu ta cause, hm ? “ Trêve d’humour - il se redresse enfin, croisant les bras pour mieux toiser de toute sa hauteur le garçon aux traits plus latins qu’américains. Il a au moins le visage bien fait, cela, il le reconnaît silencieusement. — Ay ay ay...Tan siquiera hablas Inglés ? Si quieres comer, puedo pedir a mi doncella que cocine una cosita para ti.

:copyright: Laueee

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Chuy
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Mer 1 Déc - 0:03


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Dehors tout hurlait tellement fort que Chuy n’entendait plus rien. Il y avait aussi l’agacement de ne rien trouver de valeur dans ce bureau bidon, ça lui montait à la tête et ça lui faisait grésiller les oreilles. Rien qui ne puisse apaiser la peur d’un autre repas sauté. Chuy avait terminé sa réserve de viande sèche depuis un peu plus d’une journée maintenant. Il n’avait jamais été très doué dans les économies. L’énervement lui montait à la tête alors il choisit de punir un livre au hasard, le jetant devant lui avec toute l’irritation dont il était capable. Les livres en l’exacerbaient particulièrement. Il n’y avait rien de plus inutile pour lui quand il crevait de pouvoir se raconter lui-même des histoires.

Le livre s’écrasa contre la vitre. Le cœur de Chuy tomba dans son ventre en lui laissant l’impression d’une chute libre. Il n’eut pas le temps de s’inquiéter plus de l’état de la vitre (elle allait bien), son crâne rencontra le mur dans un claquement sec et Chuy resta sonné autant par la surprise que par le choc un bref instant. Les habitudes revenant rapidement, il chercha à tâtons de quoi frapper l’intru (oui). Sa main qui ne s’agrippait pas au bras du mastodonte moulinait bêtement dans le vide, ne trouvant rien à attraper. Luttant pour son souffle, il crachotait au visage de son agresseur des éclats de froment gluants pré-mastiqués. Il n’eut pas le temps de tenter la fuite en se faisant liquide dans sa chemise trop grande, l’autre le lâchait déjà.

Chuy fit donc la chose la plus sensée qui lui vint à l’esprit. Il récupéra l’encrier qui avait roulé non loin de ses pieds, prêt à l’utiliser comme arme pour gagner quelques secondes précieuses dans une fuite éventuelle. A priori il pourrait survivre à une chute par la fenêtre. Le soucis était sa selle laissée dans l’église. Il n’aurait jamais les moyen de s’en offrir une neuve et ce n’était pas évident d’en voler.

« Eh… » Mais le pasteur (l’homme était populaire en ville) ne semblait pas plus agressif que cela. Habitué à ce que la colère se traduise par la violence chez les hommes, Chuy resta perplexe. Il ne l’écoutait qu’à peine et de toute façon jouait les idiots (cela ne lui demandait heureusement pas de déployer de grand talent d’acteur), ses yeux roulant de l’homme de foi à la porte encore grande ouverte. Il craignait une claque perdue s’il s’y aventurait. Ça ne serait pas la première et certainement pas la dernière.

La mention de nourriture le coupa net dans ses premiers pas vers la sortie.

Le coopération fut tout de suite plus facile. Le garçon secoua la tête de gauche à droite, troquant son expression du voleur attrapé la main dans la caisse des fidèles pour un sourire enjoué aux dents cassées. « No hablo-¡no hablo inglés ! ¡A mí ni me lo entiendo! Perdón, lo siento mucho. » La situation était relativement nouvelle mais il n’avait pas le temps de réfléchir à la meilleure attitude à adopter. Prétendre ne pas savoir parler un mot d’anglais ne l’aidait habituellement pas autant qu’il l’espérait ; il avait dû improviser. Se reposant sur ses acquis de jeunesse, il savait qu’au Mexique son teint clair et ses traits plus occidentaux que ceux d’une partie de son entourage aidaient à adoucir les espagnols et les français. Les habitudes se perdaient difficilement. « Eres bien gentil, eh. Muchas muchas muchas gracias. » Comme preuve de sa bonne foi Chuy commença par lui remettre l’encrier entre ses mains de géant. Il sortit de ses poches des hosties effritées et quelques billets froissés par poignées pour les y ajouter. Un beau stylo tomba au sol. Chuy lui tapota ses grandes mains, toutes débordantes de bonté et de crasses accumulées. « No pasa nada, voy a limpiar este follón. » Il opinait comme une poupée cassée, ramassa quelques papiers pour les abandonner en vrac sur le bureau. Sa conception du rangement se forgeait sur le déplacement du bordel. « Estaba buscando el gatito. Le oí un miau en la iglesia. » Chuy pointa du doigt la porte, continuant de s’agiter autant qu’il bavassait. « Intentaba dormir, pero no pude. A causa de la tormenta. No quería molestar a nadie. » Il sortit du bureau et dévala rapidement les escaliers sans se soucier d’être suivi ou non. Il ne savait pas si l’invitation était de bon cœur ou pour faire passer le temps et la pluie avant de se rendre chez le shérif. L’altruisme n’existait pas. Mais on ne pouvait pas se rassasier d’air. Chuy constata que la selle était toujours là et un premier poids se délesta de son ventre.

Chuy
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Mer 1 Déc - 6:06
   
 
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Le garçon s’agite comme un petit animal en cage. Voilà qu’il vide le contenu de ses poches, rendu bien sage par le sermon soit disant incompréhensible du pasteur - ou peut-être n’est-ce que l’effet de la bonté sur cette âme en perdition ? Benicio s’en fiche bien. Il est surtout content de voir ses billets retourner sur son bureau, suivi du stylo si précieux que sa mère lui avait offert. Pour les hosties, c’est une autre histoire.
De toute façon, l’intru ne lui laisse pas le temps d’être plus rouspété : il dévale déjà les escaliers, comme s’il était chez lui. Un peu forcé, Benicio le suit, soupirant une dernière fois en voyant la porte de son bureau. Il va falloir qu’il répare tout ça, et le plus vite possible.

Espera, espera m’hijo. “ Bien sûr, il ne s’attend pas à ce que ses paroles aient un quelconque effet sur la caboche du vagabond. Il presse donc un peu le pas et le rejoint dans la nef. Pauvre Ruby va devoir astiquer le parquet avec toute la boue qu’il trimballe sous ses pieds.
Bien...Vamos a llevar tus cosas a mi casa, vale ? “ Sans vraiment lui demander son avis, il soulève la selle que le gamin regarde comme s’il s’agissait d’un trésor.   — Y atrápa al gato, por favor - este diablito se va a hacer un desastre si le olvidamos por aquí. “ A vrai dire, il craint plutôt qu’Atos aille lui chiper un des doigts qu’il cache dans son bureau. La sale bête avait déjà essayé la semaine passée, et malgré un grand coup de botte, il ne semblait pas vouloir abandonner ce projet. Bref, il claque finalement son talon contre le plancher, comme pour réveiller le maigrelet.  — Vamos, Ándele Chic- Lo siento, Cuál es tu nombre? “ Il se tourne à peine, avançant déjà d’un pas rapide, comme le garçon l’avait fait plus tôt.

Sans perdre plus de temps, donc, Benicio les guident jusqu’en dehors de l’église, courant comme un dératé pour ne pas trop subir la pluie. — Está abierta ! “ Lui crit-il en parlant de la porte, vu qu’il a les mains prises. Une fois celle-ci ouverte, il se précipite évidemment à l’intérieur et pose la selle à côté de la porte.  — Fiou ! La que está cayendo ! “ C’est sûr que la tempête gronde - mais commenter la météo n'est toujours qu'un moyen de combler le silence. Alors qu'il retire son manteau et met un peu de bois dans le poêle, il ne peut lutter contre ses habitudes les plus taciturnes.

Sans hâte ( car il n’a pas l’estomac vide, lui ), il remplit une petite assiette de riz qu’a préparé Ruby, puis la pose sur la table pour signaler à son invité qu’il peut enfin se gaver. A son tour, il s'assoit - juste en face du gamin - place de choix pour observer ce nouveau venu...pas si nouveau en réalité. — Tu me eres familiar, chico... “ Il plisse un peu les yeux, mais prend bien son temps pour s’assurer que ce sentiment n’est pas seulement passager. Mais où a-t-il bien pu le croiser ? Au bog, peut-être ( sûrement ). — Dime, De dónde eres?
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Benicio M. De la Fuente
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Nadie
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Disponibilité : Toujours disponible
Mer 1 Déc - 23:49


Pardonne-nous nos offenses


Les leçons qu’elle apprend chaque jour auprès du pasteur inspirent à Nadie de nouvelles rancoeurs. Un prêtre, ce n’est pas comme tous les autres hommes. Il parle avec Dieu et en collecte des centaines de règles à appliquer à la lettre. Il ne ramène pas des “copains” mais des “ouailles” à dîner. Il n’est pas mufle : il est critique. Il ne boit pas : il délire. Il lui ouvre son tipi mais il ne faut pas tripoter ses affaires. Il a frappé le chat. Il lui jette ses chaussures qui traînent même quand elle est dans le jardin. Vraiment, elle l'aime, ce vieux fou, mais le vivre est aussi agréable que cohabiter avec un ours. Ça lui rappelle un conte nehiyaw. Elle est vexée. Tout ce qu’elle fait ne semble jamais assez. Pourquoi au juste ? Elle n’en est pas certaine, mais elle aimerait qu’il rigole plus à ses farces et qu’il lui dise qu’elle chante bien et aussi qu’il lui dise un peu qu’elle est jolie, ça ne lui ferait pas de mal.

Nadie, pardon Ruby, broie du noir depuis ce matin parce que sa robe ne lui plaît pas. Benicio n’a pas aimé la rouge qu’elle avait ajustée exprès (avec son argent) et lui a demandé de mettre le truc le plus hideux de sa collection. La coiffe est déjà abandonnée sur le tas de bois tandis ce qu’elle abat un nouveau coup de hache dans la tête de cette sale bûche. Son caprice de petite fille se défoule sur tout un tas inutilement fourni de coupes pour le feu. Crac! Tout ce qu’elle imagine c’est sa tête où elle enfonce la hachette de toutes ses forces.

Evidemment, loin de démontrer directement à son protecteur à quel point il l’a mis en colère, Nadie se contente de ne plus lui parler et il ne s’en rend sûrement pas compte tant il est enclin à s’épancher lui-même. Au moins, Ethan la faisait danser, lui. Pourtant il se l’est pris, le couteau dans la gorge, et pas qu’une seule fois.

A l’instar de son humeur, le temps malmène la toiture et penche les herbes hautes. Emmitouflée dans un châle de laine qui lui cache même les cheveux, elle lutte contre le vent en empilant le bois dans une brouette. En contournant la maison, elle pousse sa charge jusqu’à la porte arrière et entre enfin dans la maison. Sans s’interrompre pour dire bonjour, elle décharge les bûches une à une pour les empiler sous l’escalier, là où ils stockent le chauffage.

Trop occupée à se demander si elle doit cracher dans son dîner ou remplir son bain d’eau froide, elle ne prête pas tout de suite attention aux voix espagnoles qui bavardent dans la cuisine. Il a dit le bénédicté celui-là aussi ? Sûrement pas, tiens, tout le monde n’est pas la “pupille” du maître.
Ce n’est qu’en ôtant enfin son châle qu’elle s’interrompt tout à coup.
(Cette voix…cette voix…)
Tout à coup, toute son humeur s'efface.

Les yeux écarquillés, elle arrive derrière le garçon et échange un regard éberlué avec Benicio, de l’autre côté de la table. Un sourire de plus en plus immense illumine son visage grognon et elle se faufile pour plaquer brutalement ses mains mouillées sur les yeux du mexicain penché sur son assiette. Dans un mouvement de danse, elle se penche de droite à gauche en approchant son visage de sa joue avec un petit gloussement qui frise l’hystérie.
D’un coup, elle le lâche en écartant les bras et un cri transperce sa poitrine, de joie pure :

“Chuy !”

Sans plus de cérémonie, elle lui saute dans les bras et couvre son visage de baisers.
La pluie a dégouliné sur son chignon défait, son châle trempé tombe de ses épaules à ses pieds, révélant la ceinture qu’elle a serrée pour affiner sa taille dans ses jupons noirs.
Son bonheur ne trouve pas les mots, elle se contente de l’embrasser, de le serrer contre elle et de sautiller comme une gamine.
A Benicio, elle donne un regard d'allégresse, chargé de reconnaissance et plus de reproche.  

“Ay-ay kâ-tipêýihcikêt, Ay-ay!” C'est lui ! Le garçon mexicain je te parlais ! Dieu soit loué ! Tu as sauvé mon ami !

A aucun moment, elle ne croyait qu’il était mort. Mais les garçons comme lui, le monde en reprend autant qu’il en donne.


Nadie
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Chuy
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Jeu 2 Déc - 12:52


Pardonne-nous nos offenses


 L’angoisse appuyait dans sa nuque comme une main de père inflexible. Ses nerfs tendus tiraient jusque dans son crâne. Chuy voulut grogner une protestation en voyant l’homme enserrer son bien précieux. Il c’était même rapproché, certainement pour lui sauter sur le dos comme toutes les pulsions débiles qui le prenaient régulièrement. Il n’aimait pas qu’on touche à ses affaires. Il ne supportait pas. Toutefois Chuy changea vite fait d’avis et s’abstint de faire quoi que ce soit. Le pasteur avait soulevé avec une facilité déconcertante les 17 kilos que pesait la selle et le reste de son matériel d’équitation. « Bien, bien. » Il n’en fallait pas plus pour le convaincre de se montrer plus aimable.

« Chuy. » Il fit quelques pas, accroupit comme une créature disgracieuse, avant de se jeter sur le chat. « Puede llamarme Chuy. » La bête lui fila entre les doigts sans aucune difficulté. Chuy s’empressa de partir à sa suite avec la féroce intention de ne pas le laisser s’enfuir bien loin. Ses acrobaties dans la nef tenait plus du jeu que du devoir. Enfin il réussit à le coincer au sol et il sera fort le petit corps entre ses doigts maigres pour le garder entre ses bras. Durant l’entièreté de sa course poursuite avec le pauvre animal Chuy  lui avait marmonné des mots doux dans l’espoir de l’adoucir. La bête se débattait entre ses bras et Chuy s’agitait aussi pour ne pas le lâcher. Il restait impassible sous les coups de griffes du chat au dos tigré. Ce n’était pas tant pour faire plaisir au pasteur que pour sa propre joie de jouer et câliner un animal. Il sentait le petit cœur de la bête s’emballer dans sa poitrine, il tambourinait contre ses doigts. « Cálmate, cálmate bebito. » Chuy voulut lui embrasser le haut du crâne et il se prit un coup de griffe sur le visage. Ses lèvres percées laissèrent échapper quelques gouttes de sang. En constatant qu’il était seul dans le ventre de l’église, le garçon couru à la suite de sa selle.

« ¡Oye!, esperame !» Il le rattrapa sous la pluie malgré ses pieds qui s’enfonçaient dans la boue et la faisait gicler tout autour de lui et sur son pantalon. Il n’en fallait pas plus qu’il se retrouve trempé jusqu’à l’os. Son nouveau compagnon se calma d’un coup, certainement surpris d’être mit sans autre forme de procès face aux éléments qui se déchainaient. Chuy tenta d’abord d’ouvrir la porte à coups de pied, craignant de laisser échapper son ami poilus. Il du toutefois se résoudre à tirer sur la poignée. Le petit démon en profita pour lui déchiqueter le bras. Bien malgré lui, tout à fait à contre cœur, Chuy le laissa s’enfuir. « Me amarás, puta. » Il avait fait trois pas pour le poursuivre mais l’animal c’était déjà évaporé. Tant pis. Chuy était satisfait. Il avait réussit à câliner un petit chat, c’était tout ce qui importait. Les longues griffures sur ses avant-bras et son visage n’était qu’un mal pour un bien. « ¿Cómo se llama? » Il pointa la pièce ou avait disparu l’animal, bien plus intéressé de connaître son nom à lui que celui du bras qui offrait le repas.

Le gamin n’attendit pas qu’on l’y invite pour s’assoir à table, de peur que le pasteur change d’avis. Il était étonné que l’homme tienne parole. On ne nourrit pas celui qui cherche à te dépouiller. On coupe les mains des voleurs. Chuy voulait rester méfiant mais tout son scepticisme se noyait dans l’assiette de riz poussée sous son nez. Il y pensera plus tard, un ventre plein est plus propice à la réflexion. « Mé’ico. »  Il se baffrait de riz, enfournant tout ce qu’il pouvait dans sa bouche avant d’avaler. Chuy était plié en deux sur la table, consciencieux de réduire à son minimum le trajet entre sa bouche et l’assiette. Il s’étouffait à moitié, avalant de travers mais ne s’arrêta pas pour autant de s’empiffrer. Ses joues étaient gonflées de riz, il peinait à déglutir correctement. « Y tu ? » Bien entendu la réponse ne l’intéressait pas spécialement. Mais en montrant un peu d’intérêt à son bienfaiteur il espérait que celui-ci soit plus enclin à lui proposer une nouvelle plâtrée de riz une fois celle-ci terminée. De temps à autre il levait les yeux sous ses cils pour le regarder.

« Ahora yo vivo con- » il s’interrompit quand des mains glacées lui couvrir les yeux et cracha ce qu’il avait dans les joues. Sa poigne se resserra sur la fourchette qu’il tenait dans sa main, il resta recroquevillé sur son assiette sans plus bouger. Sa bouche était devenu une ligne droite pincée sur son visage, traduisant pleinement son mécontentement profond.

La fourchette resta une menace en l’air. Chuy garda le poing levé un court instant, rendu muet par la stupeur. Les embrassades de Nadie manquèrent de le faire tomber à la renverse, la chaise basculant dangereusement alors qu’elle se précipitait contre lui. Il lâcha son arme de fortune pour passer ses bras autour de sa taille, l’enserrant contre lui avec toute la force qu’il avait. Chuy se leva sans la lâcher, la portant dans ses bras pour la faire tourner avec lui dans quelques pas de danses maladroits. Il inonda son visage de baisers, trouvant plus de facilité à exprimer son bonheur exalté ainsi que par des mots. Les baisers légers comme des papillons devinrent plus francs et sonores en claquant sur ses joues. Avant de la lâcher sur la chaise qu’il occupait un peu plus tôt, il enfouit son visage contre sa joue pour y frotter son nez. « Tu as faim ? Tiens, tu peux prendre un peu ! Tiens, regarde. » Il tira l’assiette déjà à moitié vidée vers elle. « Ah ! Il m’a pas sauvé, tu dis quoi, hein !  » Chuy riait, s’amusant de la naïveté de Nadie. « Je l’ai vu dans l’église et là il a dit il me donne à manger ! » Chuy ramassa sa fourchette pour la mettre dans les mains de son amie. « Regarde, mange. Tu as besoin. Pas tout, hein ! » Le garçon garda un bras autour de ses épaules, se sentant parfaitement incapable de s’éloigner de ce visage familier. Il se redressa pour lui passer doucement ses doigts dans les cheveux, tirant malgré les nœuds que le vent et la pluie avaient fait. Il ajusta son châle sur ses épaules. « Mange, mange ! »  

Chuy
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Benicio M. De la Fuente
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Le petit est mexicain, cela l’étonne à moitié - quoique, si ce n’était pour sa diction molle et ses petits yeux mesquin, il aurait pu le prendre pour un espagnol. Mais sur cette information, il n’a de toute façon pas le temps de rebondir, lui qui était prêt à lui dire qu’il connaît bien le pays : Nadie arrive comme une enfant, son sourire retrouvé alors qu’elle le boudait pour on ne sait quelle raison ( l’humeur des femmes… ).
Quand ils se mettent à crier, il sursaute.

On dirait deux enfants, là à se couvrir de baisers et de tendresse. L’humanité qu’ils expriment et dont il manque cruellement fait naître une pointe de jalousie chez lui, en plus de mettre à mal la bienséance. Pourtant, il les trouve attendrissant, d’une certaine façon. La voir rire aux éclats l’amuse et lui fend même un sourire timide sur le visage. Leurs retrouvailles brisent un peu le quotidien morne d’un duo d’étrangers. Son seul regret : que ce soit un autre homme qu’elle adule de la sorte. Enfin. Un homme. A peine un enfant. Il a du mal à dire.
A la remarque de la petite nehiyaw, il fait donc un signe de main, balayant son orgueil du bout des doigts. Il faut bien qu’il donne raison à Chuy.

Par contre, toi, je croyais que tu ne parlais pas anglais ? “ Il lève les sourcils. Bien que le reproche soit sincère, il le voile d’un peu de paternalisme, pour faire passer la pilule. Puis, dans un geste de défiance, il vient pousser à son tour l’assiette vers le nouveau venu, le sourire aux lèvres. — Allé, allé, du calme - et ne t’en fais pas, je la nourris bien. Toi, par contre, tu ressembles à une brindille. “ A vrai dire, l’un n’est pas plus gros que l’autre ( si facile à casser ).

Amis de longue date, je présume ? “ Il se lève déjà pour aller chercher le faitout et le poser sur la table, redoublant d’effort dans sa générosité pour oublier sa propre amertume. Elle n’a pas intérêt à dire autre chose que oui.
Décidément, le Seigneur fait bien les choses, je suis heureux qu’il vous ait réuni par mon biais. “ Parce qu’il ne faut pas oublier qui les a “sauvé”. Lui aussi, il l’aimera.

Le seigneur, d’ailleurs, sera aussi certainement heureux que tu m’aides à réparer la porte de mon bureau demain, hum ? “ Il rit, un peu jaune, se tournant vers Nadie pour témoigner d’un amusement à moitié assumé. — Ton petit camarade a décidé de forcer la serrure pour s’offrir quelques hosties. Pauvre garçon mourrait apparemment de faim. D’ailleurs le temple est plein de boue - pardonne nous. “ Presque mal à l’aise, désireux de s’occuper les mains, c’est une cruche d’eau qu’il remplit maintenant pour servir le crasseux. — Enfin, ça aussi, il le nettoiera. Comme ça, tu te reposeras un peu. D’accord, Chuy ? “ Toujours faire preuve de clémence et d’autorité.

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Nadie
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Sam 4 Déc - 18:23


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Au festoiement qui se déploie sous les yeux affamés du garçon, Nadie s’emploie à découper une tranche de jarret pour la faire tomber dans son assiette. Comme un petit chat familier, elle appuie sa tête contre les mains qui lui caressent les cheveux. Leurs retrouvailles sont si chaleureuses que même les paroles de Benicio n’arrivent pas à geler l’ambiance.

“Il parle anglais” rétorque Nadie en se levant pour asseoir Chuy devant son assiette. “On fait comme exprès” lâche-t-elle en guise d’explication.

D’une louche, elle inonde le riz et la viande de jus de légumes comme si rien n’était assez généreux pour leur invité. Un sourire heureux ne quitte pas sa bouche quand elle lui embrasse la joue et lui rend sa fourchette pour disparaître en cuisine.

Le récit du pasteur ressemble tout à fait au souvenir qu’elle a du petit mexicain, si téméraire à trouver des vivres et de l’argent dans les demeures privées. Le tintement des bouteilles trahit son projet dans l’arrière-salle. Accroupie devant le buffet, elle choisit une bouteille un peu au hasard et l’ouvre d’un coup de tire-bouchon sonore en écoutant distraitement leurs affaires de portes enfoncées. La force que lui demande la poulie la jette presque sur les fesses dans un gémissement d’effort.

“Oui, oui, il va aider à demain” elle remplit le godet propre à ras-bord de vin “je rachète, mange Chuy, c'est chaud” ordonne celle qui est décidée à noyer son ami dans l’abondance.

Trop excitée pour seulement s’asseoir à table et regarder le petit prince s’empiffrer, la vive petite bonne disparaît un instant dans le grenier pour récolter quelques linges propres. La joie de partager enfin ce quotidien luxueux (mais si austère) avec un ami la remplit d’allégresse. C'est la fête qui lui manque, même si elle ne pense pas encore à faire bénéficier Chuy de sa situation sur le long terme.
Il est capital à ses yeux que les deux hommes s’entendent bien. De retour à la table, elle se glisse derrière le pasteur pour lui frictionner les cheveux et les épaules avec une toile propre, épongeant les gouttes qui ruissèlent sur son complet. Il lui semble qu’il faudrait brosser un peu Benicio dans le sens du poil pour obtenir qu’il laisse Chuy dormir à la maison.

“Enlevez vos chaussures, les deux bâtards” siffle-t-elle en remarquant les empreintes de pas boueuses qui souillent en harmonie le plancher de la maisonnette. “je vais les poser au feu” Elle veut dire devant le feu. La présence de Chuy la libère d’un corset étriqué de codes incompréhensibles où la vulgarité n’est pas permise. Le bog et son naturel fleurissent à nouveau dans ses paroles châtiées.

“Pauvre Benicio..., tu mérites le tison, sale voleur rit-elle sans une once de sincérité dans ses reproches. “le bureau c’est sacré ! -même moi j’y traîne pas, c’est pour les ouailles only une règle qu’elle a vite compris à force de traîner dans les pattes de son protecteur, très défensif de ses petites affaires. Il n’a pas eu besoin de le formuler pour qu’elle saisisse l’idée. “Prend, tu vas devenir la mort toi…” s’enquit-elle encore en donnant à Chuy un petit tas de vêtements secs qui appartiennent de toute évidence au pasteur. “...il faudra une ceinture, il est mieux bâti qu’toi” précise encore la dévouée petite copine.

“Tu lui pardonne, oui ?” demande-t-elle à Benicio “Benicio il pardonne, il faut juste que tu sois gentil maintenant et tu pourras dormir, manger, travailler, prier et...et…” Parfaitement inconsciente de la rivalité qui départage les espagnols des mexicains, un peu plus du climat de jalousie qui flotte au-dessus de sa tête, Nadie donne aussi un baiser sur la joue de Benicio comme pour respecter l’équité. “Il est très bien, c’est le meilleur maître que j’ai, alors tu fais comme il dit d’accord ?”

Elle omet que quelques jours auparavant, c’est son épaule qui a faillit s’émietter dans la pogne du gentil aumônier. Les animaux comme Chuy et elle avaient sûrement besoin de ce genre de berger.


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Sam 4 Déc - 22:27


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Au reproche du pasteur, Chuy se contenta d’hausser les épaules comme seule défense. Nadie se chargea du reste et il opina. Le jeu des chaises musicales passé (puisque son amie n’y voyait pas d’objection il était très content d’être de nouveau devant l’assiette), il reprit son festin. Il continuait d’engloutir le contenu de son assiette comme s’il craignait que l’armoire en face ne la lui prenne suite à un sursaut de lucidité. Nadie avait filé dans une autre pièce et même si on l’entendait encore il n’était plus aussi serein que lorsqu’il l’étreignait contre lui.

« Lo haré, jefe, no problem! » Il essayait de tout garder dans son gosier en même temps qu’il causait mais l’exercice n’était pas évident. Chuy s’essuya la bouche dégoulinante de sauce avec le dos de sa main et l’essuya machinalement sur sa chemise trempée. « Sí, puedo hacerlo, sí. » Il ne se montrait pas plus ému que cela du récit de son effraction ou de la liste de tâches qui l’attendait pour le lendemain. Réparer une porte ? Aucun problème, si c’était à la demande du Seigneur (si Chuy fut étonné que le seigneur soit aussi superficiel il ne s’étendit pas plus sur le sujet et l’oublia vite). Il n’avait aucune fichue idée de comment réparer une serrure mais ce serait un soucis à résoudre plus tard. Le pasteur pouvait bien lui demander d’aller à pattes jusqu’à Silverstone pour lui récupérer les clefs du bordel, il acquiescerait. Alors il hochait la tête à toutes les requêtes (peu nombreuses au final) tout en gardant le nez vers le contenu de son assiette, venant soutenir ce que Nadie criait de l’autre pièce.

Le verre d’eau du pasteur fut ignoré. Chuy alla rincé la pleine bouchée de viande qu’il avait dans la bouche du vin rapporté par Nadie. Il ne la regarda pas repartir, préférant exécuté ses judicieuses recommandations. Chuy alla se resservir lui-même dans le plat (très généreusement) et par acquis de conscience il évita de croiser le regard de son hôte. Il resta silencieux un instant (si ce n’était pour les abominables bruits de mastications et de déglutition qui avaient envahi la pièce) avant de se sentir suffisamment mal à l’aise pour l’ouvrir. « Puedes comerla también, si quieres. » Chuy désigna d’un signe de tête le faitout encore fumant. Voilà qui le faisait se sentir grand prince, même si c’était lui le dalleux crasseux qui se faisait inviter. « ¿puedo tomar café? Por favor. »

L’insulte qui fusa de la bouche de Nadie fit ricaner Chuy. « C’est toi. » Il retira quand même ses chaussures sans bouger ses fesses de la chaise et sans s’arrêter de manger, à coups d’orteils appuyés contre ses talons. D’un geste du pied il les dégagea de sous la table et ne fit pas plus d’efforts pour venir en aide à la jeune femme. Son travail était fait. « Tu donnes encore à boire, eh ! »

En réponse à la menace qui fusa il tira la langue à Nadie, fronçant le nez et les sourcils dans une grimace qui n’avait rien de très originale. « C’est quoi les ouailles, ça ? » Chuy poussa les vêtements atterrit sur ses genoux pour qu’ils finissent au sol et ne le gêne pas. Il se pencherait sur ce point-ci après avoir terminé le repas. Une chose à la fois et son estomac était plus important. Il avait arrêté de tremblé, réchauffé autant par le poêle que par la nourriture. « En plus j’ai pas volé. » Il alla quand même tâter une de ses poches. Après une brève hésitation il en retira sa main. « J’ai rendu, tout. »

« Oui mais tu sais, moi je suis gentil moi ! » Il l’avait dit avec une sincérité qui devait bien prouver qu’il le pensait très fort. Il se lécha les doigts (il était bien incapable de manger proprement) avant de reprendre. « Et toi aussi ! Moi je croyais tous les espagnols c’est des enculés de fils de pute, oui, mais pas toi, en fait. Toi aussi tu es gentil, c’est très gentil tout ça. Tu es très bien, merci. Tu as le café ? » Chuy avait prit soin de s’exprimer en anglais pour que Nadie puisse constater les efforts qu’il déployait à se montrer sympathique. Il lui sourit d’ailleurs de toutes ses dents puis retira ses chaussettes si  humide qu’elles pouvaient abriter un marécage et toute sa faune. Chuy perdit quand même son sourire qui se voulait sympathique contre un plus narquois en même temps qu’une pensée lui traversa l’esprit. Comme il était incapable de la garder pour elle, il se sentit obligé de la partager à l’assemblé. « Comme il est très bien lui tu vas pas le tuer comme l’autre gros, eh ? »

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Dim 5 Déc - 21:36
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Rien ne semble leur faire effet - les menaces sont balayées par des sourires : les deux petites fripouilles communiquent dans un langage qui leur est propre et ô combien coloré. Benicio, qui s’en amusait, essaye maintenant de ne pas trop écarquiller les yeux, histoire de ne pas ressembler à une grenouille à chaque insulte qui fuse ( qu’elle soit sous entendue ou articulée ).
Les attentions dont la nehiyaw redouble envers cet inconnu ne font rien pour le détendre : lui aussi voudrait une assiette servie par ses soins. Hélas, quand elle quitte la pièce, son rêve s’envole avec elle.

Ne reste plus que le chicano pour lui tenir compagnie, lui et ses bruits de mastications. Benicio a le regard presque triste. — sí,sí, lo sé. “ Répond-t-il distraitement au garçon.

Les bouteilles claquent dans un tintement de verre. Directement, il se redresse sur sa chaise, regardant Nadie valser dans la pièce, tellement sûre d’elle. Son excuse n’est pourtant pas suffisante pour supprimer au visage du pasteur un air de stupeur. — …C’est le vin de messe, non ? “ Mais il n’a pas le temps de la réprimander, sa tête se tourne déjà vers le voleur de stylo qui essaye enfin de faire preuve de politesse. Ce grand seigneur voudrait régaler celui qui l’a invité à sa table. — AH-eh, no, no, gracias, me comí galletas en la carretera, así que no tengo hambre. “ A vrai dire, il est plus dégouté par sa figure sale et ses manières que véritablement repus - il attendra d’avoir l’estomac moins retourné par ce remus-ménage et un peu de calme pour profiter du repas.
Prenant la demande de café comme un signe du destin pour aller souffler un coup, il se lève. Le dos tourné à cette compagnie bizarre, il remplit une cafetière d’eau et surtout gonfle ses joues pour y garder tous les mots qu’il voudrait leur cracher à la figure.

Il suffit d’un “bâtard” pour le sortir de sa transe. Il a presque envie de pleurer maintenant. — Ruby, oh ! “ Il sait que cette sévérité éphémère ne l’atteindra pas, alors il retire plutôt ses chaussures, vaincu, et s’en retourne à sa chaise. Le don qu’elle fait à Chuy est un coup de plus à son moral - mais il saigne déjà trop pour sentir cette douleur-si : Il est résigné ( Heureusement qu’elle le complimente un peu ).

Le baiser qu’elle lui colle sur la joue, en revanche, suffit à l’assagir ( vile bonhomme, il marche lui aussi à la carotte ). Mélange de gêne et de contentement, il n'ose pas rétorquer suite à ce coup asséné à sa colère. — Mais oui, bien sûr que je le pardonne. “ Et puis, Jésus a dit de tendre l’autre joue.
Quoique, quand l’autre se met à insulter sa patrie et ses partisans, il s’étouffe tout de même dans son verre.
Il tousse, crache et se relève prestement, cherchant son souffle - et une ceinture, comme elle le lui a demandé. Assez ironiquement, il ne trouve qu’une corde.


Comme il est très bien lui tu vas pas le tuer comme l’autre gros, eh ? “ Il s’arrête net, interloqué. — De qui tu parles au juste ?
Comme s’il voulait seulement ramener sa trouvaille, c’est plutôt son regain d'intérêt pour l’étranger qui le porte vers la chaise qu’il occupait. Il en tire d’ailleurs une autre dont il tapote le siège, regardant Nadie avec insistance. Cette conversation la concerne, après tout ( bel échos des leçons de franchise qu’il lui a donné à l’aide d’une claque ). — Du pasteur ou de Monsieur Edwards ? Non, parce que, elle m’a raconté que William avait essayé de te jeter dans les escaliers - d’ailleurs c’est aussi une histoire que j’aimerais beaucoup entendre. J’imagine qu’avec un homme de sa trempe, il y a de quoi être poussé jusqu'aux limites de sa patience… Enfin, feu son mari n’avait pas l’air bien mieux - un homme violent d’après ce qu’elle m’a dit - c’est bien ça, Ruby ? “ Soudainement plus enclin à le voir vider son verre, il resserre encore un peu de vin à son invité ( Si ça peut le rendre bavard… ). Elle aussi y a le droit, mais pour d’autres raisons. — Je sais qu’un des commandements dit le contraire, mais parfois, on a pas vraiment le choix - Ne t’en fais pas, je ne te jugerais pas pour ça. “ Il prêche un peu pour sa paroisse avec ce genre de philosophie bancale. Mais si ça peut les rassurer et les pousser à cracher le morceau, il n’y a pas de petit sacrifice à faire sur sa réputation. Ceci dit, balancer au vent ce genre d’information n’a pas l’air de déranger le vagabond ( ce qui précipite son affection pour lui ). Nadie, elle, est plus secrète.

La cafetière siffle. — Ah, c’est prêt ! “ Il claque alors ses mains sur ses cuisses, comme pour réveiller ses jambes qui ont pourtant bien marché. Leur tournant le dos une nouvelle fois, il s’en va récupérer de quoi se tenir bien éveillé pour cette excitante conversation - les deux autres se contenteront de la piquette. — Qu’est-ce qui lui est donc arrivé, au “gros” ?
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Lun 6 Déc - 5:17


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“Espèce de vilain petit…” A peine Benicio sorti de la pièce au chant de la cafetière, Nadie assène sur la tête de Chuy un coup de brûlot éteint. “Tu veux qu’il pense…?” Son chuchotement est interrompu par le retour fulgurant du maître des lieux. Plutôt que de s’asseoir, elle reste encore un peu debout, les bras croisés et le tison dans la main comme un sceptre rédempteur. Devant Benicio, elle redonne un coup sur la tête de Chuy comme une mère sévère. “Dis pas des mots comme ça, c’est pas comme là qu’on parle” pour aussitôt lui embrasser les cheveux. Une petite grimace échangée quand elle tourne le dos au pasteur lui fait signe de ne pas relever. Il vaut mieux discuter plus tard, à l’abri, tous les deux.

Le prédicateur suspicieux saisit déjà le fil du sujet et la petite chrétienne débutante prie pour que Chuy ne lui crache pas les plus gros morceaux. Pour qu’il se taise, elle l’abreuve. Pas qu’il en sache assez, mais elle ne veut même pas qu’on reparle du bordel. Vaine doléance, elle ne le connaît pas encore si bavard. Le langage ne faisait pas vraiment parti de leur amour.

“Fraser-pas l’autre. On sait pas” dit-elle “personne sait, même Monsieur Hennessy il savait pas. C’était son ami.” A Chuy, elle se permet de préciser. “J’étais mariée avant mais il est mort aussi. Mais j’étais pas là, et quand Monsieur Fraser ils l’ont tués, je faisais la nourrice chez la famille Glass.” Totalement inconsciente des articles de presse qu’on a donné sur le sujet, elle espère pouvoir clore ce chapitre. “Il ne faut pas parler de ça à table” et surtout ne pas s’en mêler. La placidité transparaît dans sa voix. Leur agitation lui inspire de nouvelles règles, à elle aussi.

En remplissant les coupelles de café, elle se mure dans un silence sérieux. A chacun, elle tend sa tasse fumante mais n’y touche pas (cette boisson est une lubie à laquelle elle ne comprend rien). Son visage s’est fermé, trahissant une culpabilité pas tout à fait à propos.
“Tu n’as qu’à lui raconter” ordonne-t-elle à son petit poulain fougueux pour satisfaire la curiosité de Benicio “quand tu l’as poussé dans les escaliers. C’est Chuy qui l’a poussé mais moi j’ai pris la raclée.”

Son verre entre les mains, elle sirote, l’air moins amusée qu’auparavant. Mais Chuy la fait encore sourire avec ses mains sales. Elle tend un linge pendant qu’il parle pour lui essuyer la bouche, pleine de miettes et de sauce. “Tu n’es même pas un homme, encore” rit-elle.

“C’est méchant de dire que j’ai tué, il me traitait bien.” Ce serait mentir de dire qu’elle n’y avait pas pensé quelques fois, quand il ronflait dans son fauteuil (et tout le bordel le savait parfaitement). Lui cisailler la gorge d’un coup sec et puis se tirer avec le fric de ses poches, - mais elle avait eu l’instinct incroyable de ne pas se compliquer la tâche avec ses amis bien placés. Parce que dans William, il y a un Liam, et ça ce n’est pas la même part de tourte.

Encore une bêtise et elle les envoie au lit comme deux petits garçons agités.


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Chuy
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Mar 7 Déc - 0:07


Pardonne-nous nos offenses


Si le premier coup de tisonnier fit ricaner Chuy, le deuxième n’eut pas le même effet. Il la jaugea d’un air beaucoup plus sévère (ou renfrogné, ses grimaces n’étaient pas toujours évidentes à décortiquer). Les blagues les plus courtes étaient les meilleures quand il en était la victime. Il voulut garder une main étalée sur le haut du crâne pour se le protéger au cas où Nadie était prise d’un nouveau hoquet punitif mais elle venait déjà lui quémander son pardon à lui aussi. Si elle pensait que c’était aussi simple, elle se fourrait le doigt dans l’œil.

En revanche un long monologue en anglais saupoudré de noms beaucoup trop nombreux qui ne lui disaient absolument rien était largement suffisant. Nadie n’était pas encore assise que le mal était déjà tout oublié et leur relation était de nouveau au beau fixe. Chuy perdit très vite le fil, ne comprenant plus vraiment ce qui se passait et ce qu’on lui demandait. Si on lui demandait vraiment quelque chose, en fin de compte. Pour couper court à son embarras d’être autant largué dans une conversation qu’il avait amorcé (il n’arrivait pas à comprendre comment ils en étaient arrivé là, tous) , il alla cacher son visage dans le verre de nouveau rempli de vin. Ses yeux allaient du pasteur à Nadie. Il haussa les épaules comme pour se dédouaner de toute responsabilité alors qu’ils échangeaient un regard. Chuy avait la sensation qu’il aurait du connaître ces noms et pouvoir y attribuer un visage mais plus il s’essayait à l’exercice et moins cela semblait évident. Son cerveau en morceau le grattait son sa caboche et était comme une cocotte-minute sur le point de siffler.

« Euh… si. » Sa réponse hasardeuse fut happée par le jonglage laborieux de Nadie. Chuy n’y vit que du feu et se contenta de vider son troisième verre de la soirée. Il grimaça un peu, après avoir eu un bref haut le cœur, ça passait déjà moins bien. Cette histoire de commandement lui passait au-dessus de là tête, comme tout le reste. Le pasteur avait tellement parlé que le petit crétin avait la sensation d’avoir le crâne pressé comme une grenade, les pépins sortaient de ses oreilles avec le jus.

Par politesse plus que par intérêt il opina quand Nadie éclaircit quelques points de bon coeur. Il n’était pas certain de savoir comment ils en étaient arrivé à parler de son mariage mais en tout cas il avait comprit que le décompte de cadavres était impressionnant. Bill, Martin, Edward et consorts. A priori. La mention des Glass en revanche lui arracha un large sourire car cette fois, il savait parfaitement de quoi on parlait. « Eux aussi. Tous morts ! Ça je sais. » Vraiment, c’était tout un cimetière qu’on encensait ce soir.  Chuy souriait de nouveau, apaisé d’avoir pu se raccrocher à quelque chose d’un peu plus concret. Il n’aimait pas spécialement se sentir trop à part. Pour faire honneur à la cuisinière et surtout à son estomac, Chuy termina l’assiette en y frottant ses gros doigts avant de les coincer dans sa bouche. Il répéta le manège à plusieurs reprises avant de finalement cesser, sans ciller lorsqu’il observa l’espagnol avec un sourire crétin.

« Bah… je croyais moi. Je sais qu’il est mort, c’est tout, eh. » Chuy haussa les épaules encore une fois. « Moi je vais pas à Silverstone là-bas, alors je sais pas, hein. Juste ici les putes elles le disaient je crois. Comme t’es avec lui je pensais. » Pour la seconde fois il s’essuya les mains sur sa chemise, tout sourire à Nadie et Benicio. « Alors t’as trouvé un nouveau en remplacer. Il est plus haut alors il a l’air moins gros. » En même temps qu’il se levait il se mit à rire de bon coeur. Chuy récupéra le tas de vêtements laissé au sol et sans s’excuser, il abandonna la table et ses hôtes pour s’éclipser là ou Nadie s’était échappée un peu plus tôt. Les bouteilles de vin étaient bien rangées, il n’en vit aucune.

Suffisamment à l’abris des regards pour satisfaire la pudeur qu’il lui restait, Chuy entreprit de se débarrasser de ses guenilles puantes. « Eh… avec Nadie on travaillait. C’était au bordel, là. Et l’autre, le petit pasteur, il a… » Chuy sortit de la poche de son pantalon usé une paire de billets trempés et roulés en boule, couverts d’hosties fondues. Il les posa sur un meuble le temps de se refroquer. « Il a crié et voulait taper. J’ai cru il allait me tuer. Et je travaillais, moi , d'accord ! » Chuy préféra souligner son innocence dans cette histoire dont il ne se souvenait plus exactement (plus du tout). Elle était devenue relativement anecdotique avec les mois qui passaient. « Alors je me suis dis, je le tue d’abord, oui. » Les vêtements étaient bien trop larges mais le confort restait inégalable. Il était hors de question qu’il s’en sépare en quittant les lieux (ni jamais) ; maintenant ils étaient sien. Le garçon prit une pomme qui trônait dans une petite panière où se battait quatre fruits en duel. Il la glissa dans sa poche sans réaliser tout de suite que ce n’était pas très discret. « Non. J’ai pas dis ça, attend. J’ai dis… il est fou. Alors je l’ai poussé des escaliers. » Tout en continuant de se battre avec les manches, Chuy chercha quelque chose de valeurs des yeux. « Et il a roulé. Et après il se relevait plus. Alors après je suis quitté par la fenêtre. Voilà. C’était marrant. » Pas sur le moment, mais c’était trop loin.

« Mais c’était avant qu’il meurt, hein. C’est après, là, qu’il a je sais quoi. Pas. » Chuy alla retrouva sa chaise en tenant le pantalon de ses deux mains. Une fois assit il présenta la pomme à Benicio. Ça ne servait à rien de vouloir la cacher plus longtemps. « C’est pour Caballo, c’est mon cheval. » (Cru-t-il bon de préciser.) « Il aime bien et il a faim aussi. Il est gentil, même lui aussi. Il sait des tours. Il est content comme ça. »  La pomme se retrouva de son côté de la table. Il tira vers lui sa tasse de café et la renifla. « C’est bon. » Chuy n’y connaissait parfaitement rien en qualité du café.

Chuy
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
Since : 19/11/2021
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Crédits : Ghoest
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Pardonne-nous nos offenses ft. Benicio M. De la Fuente Appn
Age : 50 ans
Statut : Célibataire, mais vieux garçon lui va mieux
Job : Pasteur
Habitation : Imogen, dans le temple ou une petit bicoque située non loin
Disponibilité : Toujours
Mar 7 Déc - 19:19

Pardonnes-nous nos offenses
L’une tente de taire ces histoires tandis que l’autre ne fait que parler, ne se privant d’aucun détail ( qu’il arrive à traduire ) : tout cela est aussi terrifiant qu’excitant. Décidément, ces trois là ce sont bien trouvés. La cruauté enfantine qui teinte son récit est une chose qui, au-delà de l’amuser, l’interpelle et le fait se sentir un peu plus à l’aise. Même s’il rit nerveusement. — Mon dieu… “ Lâche-t-il dans un soupir alors qu’il plie le coude, appuyant sa tête lourde d’informations sur son poing replié.

Oui, oui, vas y. “ Distrait, il laisse le garçon se servir - à quoi bon l’en empêcher, de toute façon ? Nadie s’imagine que tout ce que Benicio paye de sa poche leur appartient maintenant. D’ailleurs, à l’avenir, Il faudra qu’il lui demande d’investir un peu plus dans la bicoque qu’ils partagent. — Donc elle était bonne au bordel, et toi tu -... “ Il plisse les yeux, ne se rappelant pas qu’Ella employait des garçons. La chose était peut-être secrète - en tout cas, avec sa carrure, il le voyait mal faire la sécurité.
Nadie les sert, comme pour se faire pardonner. — Ah, merci. “ Le sourire qu’il lui offre ne va pas avec son regard. Elle avait oublié de mentionner son acquaintance avec l’Open Purse. Heureusement qu’elle n’y nettoyait que les draps. D’ailleurs, il fera un peu plus attention aux tâches qu’il laisse sur les siens, maintenant.

Oh- j’allais oublier. Viens là, toi. “ Il fait signe au garçon de se lever, faisant de même. Il attrape au passage la corde qu’il avait oubliée sur une commode quelconque, puis la noue autour des hanches de Chuy, histoire qu’il ne soit pas défroqué au premier pas. On dirait qu’il habille un gosse, gigantesque paternel aussi maladroit qu’indélicat. — Voilà, c’est mieux, non ? “ Cela fait, c’est sa tasse qu’il récupère, soufflant sur la flotte brunasse pour ne pas s'écorcher la langue. — Bon. Ruby, va lui chercher des draps, on va l'installer dans le temple pour ce soir - ça te va mon garçon ? On ne va tout de même pas te lâcher sur les routes avec la tempête qui gronde.

Son avis, il s’en fiche un peu à vrai dire - il sait très bien que le petit fouineur ne s’est pas introduit chez lui pour repartir sous la pluie. En revanche, hors de question qu’il dorme dans la maison - encore moins dans le grenier ou même son lit ( le bureau, non ). — Y, por favor : no toques nada. Créeme, si sigues husmeando, voy a saberlo. “ Il avale une gorgée de café, lui lançant un sourire pincé, mais pas méchant.

Je vais aller travailler un peu, je vous laisse à vos retrouvailles. Pas de bêtises, hm ? Tu l’installes dans la nef, d’accord ? “ Il attrape son manteau trempé et son chapeau, prêt à traverser la pluie. Il compte bien monter la garde le temps que Chuy s’endorme - de toute façon, il faut qu’il écrive. Il y a des choses qu’il doit coucher dans son journal.
Oh, et il y a aussi becky à desarnacher - il avait presque oublié la pauvre mule.

Il prend la pomme, la faisant sauter dans sa main. — Je vais aller donner ça à - “ Il pouffe Caballo. Bonne nuit, tous les deux.

:copyright: Laueee


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It was real and I repent : All those messages you sent, clear as day, but in the night... Oh, I couldn't get it right
Benicio M. De la Fuente
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