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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.

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Ooh, woo, wee Wild night is calling - (Clyde)
Aoibheann Burke
Aoibheann Burke
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Ooh, woo, wee Wild night is calling - (Clyde) Dtgh
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Mar 9 Mar - 23:20

Il faisait froid, il faisait nuit. Le souffle de Aoibheann se matérialisait en un nuage glacé qui devenait orange sous la lueur des réverbères. La petite resserra son châle sur les épaules mais elle n'arrivait pas à faire cesser le claquement frénétique de ses dents. Elle n'avait ni manteau, ni chapeau, ni gants. Elle n'avait rien eu le temps d'attraper d'autre que cette grande écharpe à trous quand maman l'avait mise dehors.

Aoibheann était idiote mais pas stupide. Elle connaissait très bien le sort qui pendait au nez des femmes et des jeunes filles qui osaient sortir non-accompagnées une fois la nuit tombée. Quand elle avait vu qu'elle avait beau hurler, tapper, griffer la porte de chez sa mère mais que celle-ci restait sourde à ses appels, elle s'était précipitée chez Maxence. La aussi elle n'avait eu que le silence d'une porte fermée pour toute réponse à ses supplications désespérées. Et puis elle s'était souvenue, en tentant de retenir les larmes qui commençaient à lui embuer les yeux, que Maxence était parti pour Imogen cette semaine. C'était pour cela qu'il ne répondait pas. C'était pour cela qu'elle avait dû rester chez Mam.

Mais Mam l'avait jetée à la rue. Prise d'un accès de folie, elle s'était mise à la battre pour une tâche de soupe malencontreusement coulée sur sa robe alors qu'Aoibheann préparait le dîner. Elle l'avait traitée de saleté, de fille de chien, ses ongles acérés s'étaient refermés sur sa gorge. Aoibheann avait fuit sa rage en empruntant la première porte de sortie qui s'offrait à elle. Il s'avérait malheureusement que cette porte était celle de l'entrée et qu’elle s'était refermée derrière elle pour ne plus s'ouvrir. La petite s'était retrouvée dans l'air glacé de la nuit, son ventre vide gargouillant au rythme des craquements de ses pas dans la neige et seulement vêtue d'un châle et d'une robe tachée de potage.

Elle errait maintenant, grelottante, sans but, évitant les chemins sombres, préférant rester à la lueur vaguement rassurante des lampadaires allumés par le falotier au coucher du soleil. Elle allait geler si elle ne trouvait pas un abri avant la nuit. Elle s'arrêta aux abords d'un saloon et regarda avec envie les buveurs qui pouvaient se délecter d'une pinte à la lueur des lampes à huile et à la chaleur du poêle. Mais elle n'osait pas entrer. C'était risquer des ennuis qui n'en laisseraient pas sa vertu intacte. Et puis on l'a refoulerait sûrement à cause de son jeune âge. Elle se frotta les doigts rendus rouges et gourds à cause du froid malgré sa tentative de les protéger sous son châle. Oh mais ! Elle n'avait pas tenté la morgue ! Avec un peu de chance Maxence n'aurait pas verrouillé la porte, qui aurait l'idée de dépouiller les morts. La populace de Silverstone évitait déjà les pompes funèbre en pleine journée, alors personne n’aurait l’idée de s’y faufiler pendant la nuit à l’heure ou la noirceur décuplait l’aura morbide des cadavres qui attendait qu’on les amène à leur dernière demeure. Personne sauf une petite souris rousse qui n’avait pas d’autre solution de logis pour passer la nuit. Et puis trottiner jusqu’à l’échoppe mortuaire lui permettrait de se réchauffer un peu.

Mais la porte de Burke Funerals était tout aussi close que les autres et cette fois Aoibheann ne réussit pas à retenir les quelques larmes qui se mirent à couler sur ses joues. Elle maudit la prévenance de son frère, elle le maudit lui pour être parti en l’abandonnant aux colères d’Amelia, mais elle n’arriva pas à maudire leur folle de mère car après tout, ce n’était pas sa faute si elle perdait la tête. Aoibheann en était à se demander si elle n’allait pas se mettre en quête d’un gros caillou pour forcer la porte de la boutique (ça ne marcherait sûrement pas mais au moins cela l’occuperait et avec un peu de chance, lui permettrait aussi d’évacuer sa rage sur ces satanées portes qui étaient toujours fermées) quand un mouvement à la lisière de son champs de vision attira son oeil. Ce n’était rien qu’un type bourré. Un homme chancelant et sans visage, probablement sur le chemin du retour vers son lit après une soirée arrosée. Mais il venait dans sa direction et Aoibheann n’aimait pas cela. Elle était bien trop voyante dans sa robe rose à fleurs qui détonnait devant les planches noires et austères du magasin de mort. Elle allait s’éloigner, faire un tour de pâté de maison et attendre que le bonhomme rendu gris par l’alcool passe son chemin pour revenir à son activité première. A savoir casser cette vilaine serrure.

Elle partit le plus naturellement possible, prit à gauche une première fois, puis une deuxième. La rue qu’elle traversait était sombre et étroite, tout ce qu’elle cherchait à éviter. Ce n’était pas pour longtemps, se disait-elle, elle ne faisait que passer. Elle accéléra le pas, trottant presque, et c’est là qu’elle se rendit compte que d’autres pas faisaient échos aux siens. Elle tourna la tête. L’homme sans visage, déshumanisé à l’état de silhouette se tenait au bout de la rue. La panique lui fit se tromper de chemin, mais elle ne pouvait faire demi-tour sans tomber sur l’ombre qui la suivait alors elle essaya un autre tournant encore. Mauvaise pioche. Elle était dans un cul de sac.

Un regard rapide autour d’elle lui révéla qu’elle ne trouverait rien de providentiel pour se défendre. Une planche peut-être qui dépassait du mur sur sa gauche. Elle tira dessus de toutes ses forces à s’en casser un ongle mais les vieux clous tenaient encore bon. Alors elle jeta son dévolu sur un caillou gros comme son poing qui dépassait dans la neige.

- Laisse-moi partir ou je t'assomme !

Un rire.

- Pas la peine de s'énerver, je voulais juste dire bonjour.

Aoibheann lança son projectile sur l’homme qui était bien trop proche à son goût mais pas assez pour qu’elle le touche. Elle l’avait raté d’un bon mètre. A croire que ses nombreuses disputes avec son frère ne lui avaient pas appris à viser correctement.

- P’tite garce ! Ça va pas de me lancer des trucs, j’voulais être gentil moi.

Et maintenant le soulard était énervé et s’approchait à grands pas (bien que partant un peu de travers) vers Aoibheann qui fut forcée de reculer jusqu’à ce que son dos rencontre le mur.

- Alors tu vas être gentille avec moi aussi hmm? J’vois bien que t’as froid aussi alors on va se réchauffer tous les deux hein ? Et pis si t’es vraiment gentille alors je te donnerai une petite pièce pour aller boire un verre dans le bar à putains d’où tu viens.

Il ponctua sa phrase d’un rot sonore qui sentait la bière et le tabac si fort que la jeune fille plissa le nez avec dégoût. Il se pencha sur elle mais Aoibheann ne sût jamais pour quoi faire. Ses dents se refermèrent sur l’oreille de son agresseur, reflexe stupide ou courageux mais qui eut pour mérite de surprendre l’émeché bonhomme. Puis la douleur remplaça l’étonnement et il se mit à hurler en gesticulant. Aoibheann ne lâcha pas, au contraire encouragée, elle serrait plus fort la mâchoire à chaque insulte qu’il lui lançait, jusqu’à ce qu’il lui envoie un poing sur la tempe qui l’envoya valser dans la neige et lui fit voir trente-six chandelles. Elle avait un goût métallique dans la bouche, mais vu qu’elle avait aussi un bout de cartilage entre les dents, ce n’était probablement pas son propre sang qu’elle sentait sur sa langue. Elle avait l’impression d’avoir la tête fendue comme un œuf à la coque mais au moins là voie était libre. Avec l’énergie du désespoir, elle se releva pour se mettre à courir vers la sortie salutaire seulement pour être arrêtée dans son élan au bout de trois pas. Elle hurla (ce qui lui fit enfin lâcher le bout de chaire molle qu’elle avait oublié de cracher) alors qu’elle avait l’impression qu’on essayait de lui arracher le scalp. Le type venait de l’attraper par les cheveux pour la tirer en arrière. Elle aurait aussi mal aux cervicales demain. Si jamais elle voyait demain arriver. Pour l’instant cela ne paraissait pas gagné.

Aoibheann Burke
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Clyde King
Clyde King
Since : 19/11/2019
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Name : Maëlle.
Faceclaim : Cillian fucking murphy.
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Ooh, woo, wee Wild night is calling - (Clyde) 992e1b28aeabc748c0bb49537f71ac0b5102de06
Age : 36 ans.
Statut : Le cœur noyé dans le fond d'une bouteille de Gin.
Job : Homme de main pour les O'Reilly, gunslinger.
Habitation : Campement des O'Reilly, Moonstone Pond.
Disponibilité : 3/3
Jeu 11 Mar - 17:41
Ooh, woo, wee Wild night is calling

ft. @Aoibheann Burke



Deux jours qu’il suivait de fils de pute.

Appuyé contre une des poutres faisant office de pilier sur la devanture de l’Open Purse, Clyde fumait patiemment, tirant à un rythme presque régulier sur la cigarette calée entre son pouce et son index. Il savait que c’était pour ce soir, que l’occasion allait se présenter. La tête haute, le regard las, il observait le ballet des clients entrer et sortir du bâtiment. De temps à autres, il se faisait fusiller par le regard inquisiteur de la maitresse des lieux qui allait certainement lui demander d’entrer lui aussi ou de partir.  Seonaid elle-même était sortie pour le racoler, mais il avait poliment décliné, lui glissant tout de même un dollar pour la peine.

Envoyé par Sean et Kilian, avec l’approbation de Matthews, l’écossais était à Silverstone pour faire le sale boulot, inévitable corvée venant avec leur mode de vie. Il avait ordre de ne revenir au campement que lorsqu’il aurait abattu le chien qui avait voulu les vendre. En effet, le type en question leur avait refourgué des fausses informations concernant le passage des diligences, pour les faire tomber. Par chance, les petites oreilles de Victoria - qu’elle aimait tant laisser trainer ; avaient entendues qu’il s’agissait d’une embuscade pour le compte de la Pinkerton. Le gars allait gagner gros en livrant la tête des Irlandais à ces connards au service de l’état. Leonora leur avait confirmé tout ça, petite fouine bien trop efficace, et maintenant c’était Clyde qui finissait le boulot, peu récalcitrant à se salir les mains.
 
Il n’avait pas mis longtemps avant de trouver celui qu’il cherchait, ce dernier étant adepte des saloons et des jolies filles. Sur ces points, Clyde ne pouvait pas le blâmer. Par chance, ces petites affections allaient également grandement lui faciliter la tâche. Tout ce qu’il lui fallait à présent, c’était la bonne occasion pour le buter. Celle-ci sembla se présenter à lui comme un cadeau, lorsque, rond comme un tonneau, le type quitta l’Open Purse en direction des quartiers moins bien éclairés de la ville. Attendant quelques secondes pour ne pas trop vite se faire repérer, il jeta sa clope parterre avant de l’écraser avec sa botte, et s’en alla à sa suite.

Gardant une distance respectable avec sa cible titubante, il se dirigait en direction de la colline de Boot Hill, où vivait Maxence, mais également les Rosenbach et quelques autres bourgeois. Plus que quelques pas, et à la première ruelle mal éclairée il se jetterais sur lui, lui passerait le bonjour de la part des O’Reilly et lui collerait une balle dans la tête. Ils y étaient presque. L’adrénaline de celui qui s’apprête à tuer montait doucement dans le corps de Clyde, aiguisant ses sens et le focalisant sur son objectif. Il marchait avec détermination, tira doucement son colt de son holster et s’apprêta à tirer sur le chien… mais on lui attrapa la jambe.

Un mendiant s’agrippait de toutes ses forces à l’écossais, le suppliant de l’aider, de lui donner une petite pièce. Clyde baissa les yeux sur cet intrus qu’il n’avait pas vu jusque-là, trop concentré dans sa quête pour le remarquer. Frustré d’être interrompu de la sorte, Clyde pivota et balança son genou dans le nez du pauvre homme qui se met à gémir. Son colt en main, il allait le menacer d’avantage, mais le sans-abri recula de lui-même, déblatérant sur le fait que le hors-la-loi allait finir en enfer et d’autres conséquences relevant de ses péchés. Clyde lui ordonna de la fermer, se retourna pour voir si l’objet de sa traque était toujours à portée de vue, mais malheureusement ce dernier avait disparu. La colère commença alors à monter en lui, et après avoir pris une profonde inspiration, il envoya la crosse de son colt valser dans la tête du clochard. Ce dernier s’effondra dans un couinement de douleur, et Clyde cracha à côté de son corps assommé, sa respiration haletante trahissant son agacement.

Il fallait qu’il retrouve le connard de traitre maintenant. S’avançant dans la nuit en trottinant, arme en main, il cherchait la moindre trace pouvant lui indiquer où avait filé sa cible. Il ne pouvait pas avoir disparu bien loin, avec sa démarche en crabe et son crâne défoncé à la gnole de piètre qualité.

Des hurlements resonnèrent dans une ruelle non loin de là. Des cris d’homme, mais également de femme. Clyde se précipita vers la source du bruit et arriva dans un cul de sac. Il ne s’était pas attendu à découvrir la scène par laquelle il fut accueilli : une jeune fille gisait au sol, essayant malgré elle de se défendre, et le soulard s’en prenait à elle. Le type attrapa la gamine par cheveux, sans avoir perçu la présence de l’écossais dans son dos, et ce dernier compris qu’il était temps de mettre fin a tout ce petit manège.

Rangeant son colt pour se libérer les mains, il s’avança vers le type, l’attrapa par l’épaule et le tira en arrière. Par chance, la surprise le fit lâcher la fille, qui s’effondra au sol dans sa masse de jupons et de tissus. L’écossais essaya de la relever mais la petite semblait paniquée et il se prit malheureusement un coup dans l’œil. Pestant contre elle, il préféra donc s’écarter et reporta son attention sur le type qui gueulait : « Attends ton tour, connard ! ».

Se tournant vers sa cible, Clyde l’attrapa par le col et lui asséna une droite, usant de toute sa force en puisant jusqu’au niveau de ses abdos. Celle-ci qui vint s’écraser sur sa mâchoire dans un craquement sourd. Le type encaissa en clignant des yeux, entre la surprise et l’incrédulité. Toisant d’un regard froid celui qui sera bientôt gisant, le hors la loi lui dit : « Tu m’reconnais, hein ? ». Au regard effrayé que lui adressa en retour le type, il eut une réponse à sa question. « Ouais, c’est ça, pas b’soin d’faire les présentations. » Le plaquant contre le mur le plus proche avec violence, il jeta un œil à la gamine, pour s’assurer qu’elle allait bien. Il fut ainsi surpris de reconnaitre Aoibheann. Putain mais qu’est-ce qu’elle fout là, se dit-il en clignant plusieurs fois les yeux, incrédule. Il suffit de cette seconde d’étonnement pour que l’ivrogne saisisse sa chance et balance sa tête vers celle de Clyde. Le coup lui arriva de biais, percutant la tempe de l’écossais qui se déchira légèrement au niveau de l’arcade sourcilière, et se mit immédiatement à saigner. Le hors la loi renchérit dans la foulée, redoublant de violence, envoyant son poing taper dans la ratte et le foie de l’homme. De l’autre main, il l’attrapa a la gorge, et s’approcha de son visage pour lui dire : « T’as vraiment été con d’merder avec les O’Reilly, mais là, t’en prendre à une gamine... ». L’homme enfonçait ses ongles dans son bras, essayant de se dégager de son emprise. Son regard était suppliant, presque ridicule. Clyde se recula légèrement, juste pour avoir assez d’espace pour attraper son colt dans son holster d’épaule, et de venir placer ce dernier sur le front du traitre. Sans lui demander ses dernières paroles, il appuya sur la détente. Le sang l’éclaboussa, et Clyde eut malgré tout un petit mouvement de recul. Lâchant l’individu qui n’était maintenant plus qu’un corps, ce dernier glissa le long du mur et s’écroula sur le sol.

Le calme était revenu dans la ruelle, assourdissant après l’écho du coup de feu. Haletant, Clyde se retourna doucement vers la petite sœur de Maxence, et se pencha pour l’aider. « Aoibheann ?! Qu’est que tu fous là, putain ? », demanda-t-il en essayant la relever, attendant des explications. Il sentait son œil se gonfler là où elle lui avait donner un coup, et il aurait très certainement un hématome dans quelques heures. Observant attentivement la jeune fille pour s’assurer qu’elle n’avait rien de trop grave, il remarqua qu’elle avait du sang autour de la bouche. Il attrapa alors sa flaque à whisky et un mouchoir dans la poche de sa veste, et lui les proposa, essayant de faire des mouvements calmes pour ne pas la brusquer davantage. « Pour t'essuyer… », lui dit-il, redevenant calme, l’adrénaline quittant peu à peu sa personne. « Tu n’as rien ? », ajouta-t-il, les sourcils froncés et une inquiétude réelle sur ses traits. Il se demandait sincèrement d’où venait ce sang. Il connaissait encore peu la jeune fille, ne l’avait croisée qu’aux côtés de son frère, mais par définition celle-ci était donc membre de la grande famille qu’ils formaient avec les O’Reilly. Que faisait-elle dehors à une heure pareille, et seule ? Il avait hâte d’entendre sa réponse.


(c) AMIANTE

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Aoibheann Burke
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Mer 17 Mar - 2:26

Les griffes qui s'étaient refermées sur la chevelure d'Aoibheann ne la lâchèrent que pour l'envoyer valdinguer contre un mur. Pendant un moment l'irlandaise eut l'impression de tourner sur le carrousel des chaises volantes de la foire du printemps (si au lieu d'être pendue par des chaîne sa chaise était accrochée au manège par ses cheveux), mais l'impact contre les planches du mur fut encore moins plaisant. Des couleurs chatoyantes eclaterent derrière ses paupières comme autant de feux d'artifices et elle s'affala comme une poupée desarticulee en arrière. Mais son agresseur n'en avait pas fini avec elle. Elle sentit ses grosses paluches lui maintenir la nuque, sa joue s'écraser contre le bois glacé et les échardes lui pénétrer la peau. Une douleur vive lui déchira l'épaule. Le sale type lui maintenait le bras dans le dos et il continuait à tordre. Et Aoibheann hurlait. Mais qu'il la tue enfin, avant que son os se brise ! Il semblait à l'irlandaise que la mort lui ferait moins mal. Au moins elle avait toujours le réconfort de se dire que son frère serait vraiment la dernière personne à poser les yeux sur elle avant qu'on l'ensevelisse sous terre pour toujours.

Puis la pression disparue, ou plutôt se transforma brièvement en traction vers l'arrière. Elle partit bouler de nouveau dans la neige en se disant que si elle s'en sortait Maxence aurait une véritable raison de la traiter de tête de patate. Si elle s'en sortait elle serait plus bossue qu'un tubercule et plus bleue qu'une aubergine. Une main tenta de lui sortir la tête de la neige et la vision, bien que toujours très floue, de la rouquine se focalisa sur une deuxième silhouette qui venait de rejoindre la première. Tout réflexe de survit n'avait pas quitter son petit corps meurtri puisqu'elle envoya son poing avec toutes les forces qui lui restaient en plein dans l'œil du deuxième type. Et vlan ! Ça lui apprendrait à trouver un autre sport que d'agresser les petites filles avec les copains.

L'homme en noir s'éloigna, laissant à Aoibheann le temps de reprendre ses esprit dans la poudreuse mêlée à la gadoue du caniveau. Sa tempe pulsait douloureusement, son bras la lançait, sa joue égratignée la tirait, sa lèvre fendue bouillonnait et le sang emplissait sa bouche qu'elle bavait en bulles qui dégoulinait sur son menton pour éclater en tâches écarlates sur le sol à peu près blanc de la rue. Au moins elle avait oublié qu'elle avait froid. Elle s'essuya la bouche de sa manche se tartinant comme un clown mal démaquillé et se reconcentra sur ses assaillants.

Ou son assaillant ? Les deux hommes se hurlaient dessus en s'envoyant des beignes dans une altercation confuse et Aoibheann ne savait plus bien vers qui devait aller ses faveurs. Oh et puis ces grands mastodontes pouvaient bien s'entreruer pour ce qu'elle en avait à faire, elle allait plutôt profiter de leur distraction pour filer à l'anglaise. Elle essaya de se redresser sur ses jambes mais retomba les fesses les premières dans ses jupons humides. Elle se mit à pleurer avec toute la rage du désespoir, ses gambettes avaient vraiment mal choisi leur moment pour l'abandonner. Qu'à cela ne tienne, elle pouvait toujours ramper. Elle se mit à avancer à quatre pattes vers le bout de la rue. Lentement. Beaucoup trop lentement. À chaque fois qu'elle relevait la tête pour voir si la sortie se rapprochait elle avait l'impression qu'elle n'avait pas bougé d'un pouce.

L'irlandaise toute crottée n'avait pas fait trois mètres qu'un coup de feu retentit comme un coup de tonnerre dans la petite ruelle. Elle s'écrasa par terre avec les mains sur la tête, achevant de rouler son corsage jusque-là épargné dans la boue liquide qui recouvrait le sol. Elle attendit que les secondes s'égrainent, elles seraient en ce qui semblait à la petite comme étant des heures. Elle se prit à espérer que numéro un ou numéro deux (impossible de savoir qui était sorti victorieux du combat avec le nez dans la gadoue) l'ai oubliée sur le pavé comme un vieux berlingot tombé d'une poche trouée. Mais une ombre se mit à lui tirer le bras pour la relever et Aoibheann se sentir soudain très fatiguée.

- Lâche-moi espèce de goujat de bas étages ! couinait-elle en agitant son petit poing inutile dans le vide.

Mais ce ne fut pas l'énonciation de son prénom (elle était encore trop sous le choc pour que ses neurones s'alignent correctement), ni le visage familier du personnage (elle y voyait encore trop flou à travers ses larmes) qui la firent reconnaître l'écossais mais son accent européen. Les Ecossais ne courraient pas les rues à Silverstone.

- Clyde…?

Elle prit le mouchoir, sonnée au point de ne pas comprendre ce qu'il voulait qu'elle fasse avec. Et le regarda un instant en reniflant misérablement. Alors c'était fini ? Elle était sauvée ? Maxence n'aurait pas à l'embaumer demain matin ? Elle savait comment il procédait et elle se dit qu'elle n'aurait pas trouvé cela agréable. Même morte. Les larmes se remirent à couler, abondantes, inarrêtables, mais de soulagement cette fois.

-ClyyYyyYyyde!!!

Elle se jeta sur son sauveur pour enfouir sa tête sanglante dans son manteau. Elle avait besoin de le serrer dans ses bras comme pour se prouver qu'il était vraiment là.

- Ce tyYyyype est sor…sorti de nu.. nulle part et il voulait… Il voulait… J
J'ai cru que j'allais mouriiIiiIire !


Les sanglots rendaient son discours presque incompréhensible, mêlant ses mots en une bouillie de mots indistinct. Elle sortit un instant la tête du vêtement de son protecteur comme un chien de prairie qui sort de son trou pour observer l'horizon et dirigea son regard vers le cadavre sanglant étalé au milieu de la rue.

- Tu l'as tué, dit ! Tu l'as bien tué ?

Le soulagement se muait en colère, au moins le flot de larmes s'était tari.

- Regarde ce qu'il m'a fait le fils de chien ! dit-elle en désignant son visage ravagé.

Elle se rappela alors le mouchoir que Clyde lui avait donné et commença à s'essuyer la bouche et la joue.

- Ça pique… Laissa-elle échapper.

Mais elle ne dit rien de plus de peur de paraître faible devant le chef de gang. Elle fut horrifiée de voir que le mouchoir revenait écarlate de sa rencontre avec sa face. En plus, elle sentait que sa lèvre n'en avait pas fini de saigner.

- Il m'a pas ratée le fils de chien !

Elle se dégagea de son étreinte avec son bienfaiteur pour s'approcher du cadavre au crâne explosé.

- Ha ! Tu as vu son oreille ? C'est moi qui lui ait fait ça !

Et après un dernier coup de pied dans les côtes inertes du macchabé elle lui cracha un mollard écarlate au visage. Un gros mollard gluant comme Killian lui avait appris à le faire.

- J'espère pas te voir à la morgue de mon frère ou t'auras droit à un deuxième round.

Elle faisait la maligne mais préféra ne pas jouer à ce jeu trop longtemps et retourna de ses jambes flageolantes vers le membre du gang O'Reilly. On ne sait jamais il y avait peut-être d'autres monstres embusqués au coin des rues.

- Toi aussi il t'a salement amoché, tu saignes… Si t'as un autre mouchoir je peux te l'essuyer… Il t'a même mis un œil au…

Quelques images du combat revinrent à Aoibheann. Elle écarquilla les yeux et se mis une main devant sa bouche éclatée.

- c'est ma faute pour l'œil ! Pardon je savais pas je… Je croyais du t'étais avec lui.

Elle lui afficha une mine si penaude qu'elle aurait pu briser un cœur de pierre si ses blessures de l'avaient pas transformé e' rictus grimaçant et douloureux.

Aoibheann Burke
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Clyde King
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Ven 26 Mar - 22:22
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Aoibheann lui semblait être une drôle de créature. Si quelques secondes plus tôt elle lui hurlait dessus, aussi hargneuse qu’il était possible de l’être dans un si petit corps, elle semblait maintenant le reconnaitre et se jetait à son cou, sa tête enfouie dans le manteau sombre du brun. Hésitant, peu habitué à réconforter qui que ce soit, il posa sa main sur tes cheveux, la flattant comme il l’aurait fait avec son cheval : « …c’est bon, c’est fini, shhh... ».

Mais la gamine était une Burke, et Clyde aurait eu tord de l’oublier. Aussitôt qu’elle commençait à se calmer, ses sanglots cessants partiellement, elle commença à lui demander si le type était bien mort, insultant le macchabé de mots qui lui semblait bien étranges dans la bouche d’une jeune fille se voulant aussi précieuse. Il s’autorisa un sourire, laissant même s’échapper un petit rire, essuyant son visage avec sa manche alors qu’elle faisait de même avec sa bouche. « Il t’as pas loupé… », commenta-t-il en attrapant son menton pour voir l’ampleur des dégâts. Il ne voulait pas lui faire mal, juste s’assurer qu’elle n’avait rien de trop grave, pour que Max ne lui hurle pas dessus lorsqu’il apprendrait tout ça. Constant qu’elle n’avait rien de trop grave, il essaya de la faire sourire pour qu’elle se détente un peu : « …mais t’es toujours jolie, bonny lass, t’en fait pas. »

Il la laissa faire lorsqu’elle se dégagea de lui, attrapant son étui à cigarettes pour s’accorder une pause bien méritée, la regardant partir vers le cadavre. Il titrait doucement sur la clope en l’observant se vanté des dommages qu’elle avait réussi à inculquer au cadavre, et Clyde ne put s’empêcher de caler la petite drogue entre ses lèvres pour l’applaudir. Le mollard qu’elle cracha au visage du mort lui fit hausser ses sourcils dans un mélange de surprise et de fierté.

Lorsqu’elle eut enfin terminé sa profanation, il se surprit à tâter son arcade, effectivement ouverte. Rien de bien grave, en tous cas pas dans l’absolu. L’œil au beurre noir que mentionnait Aoibheann quant à lui, allait être un peu plus embêtant, mais rien d’insurmontable. Il balaya d’une main la culpabilité visible sur le visage de la jeune fille, en disant : « C’est pas grave, t’en fait pas pour ça. » Il ne savait pas encore comment il allait expliquer à ses camarades le tournant de cette soirée, et n’était pas certain qu’il avait envie de le faire, finalement. Il avait buté le type, le reste ne les concernait plus tant qu’il ne merdait pas.

« J’ai eu plus de chance que lui, déjà », ajouta-t-il en désignant d’une main de cadavre au crâne explosé qui gisait là, et qu’il allait devoir planquer avant de reprendre sa route. Il venait de tirer un coup de feu, si le bruit n’avait pas attiré les autorités pour le moment, ça n’allait pas tarder. Se penchant pour soulever le corps, qui pesait son poids, Clyde grimaça et s’aventura jusqu’au fond de l’impasse, afin d’aller jeter le type par-dessus le mur, non sans efforts. L’écossais était grand sans être un géant, ridicule à coté de Maxence mais imposant face à Kilian. Le muret quant à lui, faisait à peu près sa taille, et il espérait que l’ombre de la ruelle les protègent assez pour que personne ne soit en train de les épier. D’un signe de main, il invita Bean à l’aider, lui intimant : « …pousse de toutes tes forces. » Quand le corps passa enfin par-dessus la séparation, s’écrasant de l’autre côté dans un bruit sourd, l’écossais s’épongea le font avec le revers de sa main, et demanda à la rouquine : « Bon, j’te ramène chez toi ? Ta mère doit se demander où tu es à une telle heure ». Il ne voulait pas l’accuser de quoi que ce soit, les activités nocturnes de la jeune fille ne faisant pas partie de sa juridiction. Mais il avait foutrement besoin d’un verre.

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Aoibheann Burke
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Lun 29 Mar - 23:18

« Bonny lass »

Ce terme affectueux remua quelque chose dans les entrailles de la petite poupée sanglante et elle se félicita pour une fois d'être barbouillée de rouge, l'écossais ne pourrait pas voir ses joues s'empourprer.

Tout émue qu'elle était d'avoir sa vie sauvée par un héros vengeur tout vêtu de noir elle n'avait pas fait attention au rapprochement soudain qu'elle lui avait imposé. Au camp, Clyde l'impressionnait. Il était pour elle cette figure sombre et taciturne, dont le visage sombre était rehaussé de deux yeux perçants et glacés avec toujours une clope au bec sur laquelle il tirait d'un air qui laissait croire que ses pensées voguaient toujours dans des eaux profondes et agités. Il ne lui faisait pas peur, pas tout à fait, mais son allure mystérieuse l'avait toujours poussée à garder avec lui une certaine distance respectueuse.

Mais maintenant elle lui devait sa vie, et lui découvrait un autre visage, plus tendre et plus attentif. Cette constatation venait de la frapper alors qu'elle s'était éloignée et voilà qu'elle ne savait plus bien comment réagir alors qu'elle revenait vers lui. Elle aurait aimé faire quelque chose pour lui. Lui passer un mouchoir imbibé d'alcool sur ce visage aux pommettes taillées à coup de burin pour désinfecter ses blessures, dont une était de sa faute en plus, quelle idiote. Elle avait eu tort de le pointer du doigt d'ailleurs. Est-ce qu'il allait lui en vouloir ? Froncer ses sourcils au-dessus de ses yeux clairs qu'elle préférait voir rieurs, elle s'en rendait maintenant compte. Mais non, Clyde fit disparaître la culpabilité de l'irlandaise d'une parole désinvolte, comme on se débarrasse d'une mouche avec indifférence d'un geste de la main. Quel gentleman. Si seulement il n'était pas si pauvre.

« J’ai eu plus de chance que lui, déjà »

Aoibheann eut un petit rire étouffé qui se termina en gémissement douloureux. Sa lèvre éclatée commençait déjà à gonfler. Mais oui, comparé à Jean-Michel Cerveau-sur-le-Pavé ils s'en tiraient plutôt à bon compte. La jeune fille n'osait même pas imaginer dans quel état elle aurait terminé si Clyde n'était pas intervenu. Elle s'approcha en trottinant de son sauveur pour l'aider à pousser le macchabée de l'autre côté du mur. C'est qu'il pesait son poids l'animal. L'effort fut douloureux à cause des bleus qui devaient commencer à pousser comme des fleurs pourpres sur sa peau laiteuse dissimulée sous le tissu de sa jupe. Mais elle réussi à l'effectuer sans geindre. Elle voulait faire bonne figure devant Clyde.

L'irlandaise donna des coups de talon dans la neige pour recouvrir sommairement la tâche de sang et de bout de cervelle mélangée qui salissant le sol là où se trouvait ce qui restait de la tête de son agresseur quelques secondes plus tôt. La réflexion de l'écossais lui fit relever la tête de son ouvrage macabre. Elle pinça les lèvres, déchirant par ce geste automatique la croûte de sang qui venait à peine de sécher. Les larmes qui lui vinrent aux yeux furent aussi bien dues à l'émotion qu'à la souffrance qui lui tenaillait la bouche et les joues. Elle fit un effort pour les retenir et prit une grande inspiration avant de répondre, mais sa voix tremblait quand même un peu.

- Mam m'a mise dehors…

Elle baissa les yeux et recommença à tasser la neige qui était déjà devenue écarlate sous sa chaussure, le regard perçant du mercenaire lui avait paru soudain insupportable.

- Elle fait une de ses crises.

Aoibheann triturait avec nervosité son châle humide qu'elle avait finit par récupérer sur le sol. Elle savait que Maxence était plutôt proche des membres du gang de leurs cousins, bien plus proche qu'elle en tout cas, mais ne savait pas jusqu'à quel degré s'étendait cette intimité. Les crises de démence d'Amelia était une des plus grandes hontes de la famille Burke (il n'y en avait malheureusement pas qu'une) et ils en parlaient rarement. La jeune fille ne savait pas ce qu'avait déjà partagé son frère sur le sujet aux O'Reilly, ni même si elle était en droit d'en parler. Elle essaya d'en minimiser l'importance d'un haussement d'épaules.

- Ça peut durer une heure ou deux, ou six mais cela elle évita de le préciser, mais avant ça elle n'ouvrira pas la porte.

Aoibheann arrêta de patouiller dans la cervelle en granita avec sa semelle pour se rapprocher de l'écossais entouré de grades volute de fumée.

- Maxence n'est pas à Silverstone, je peux attendre avec toi, dis ?

Elle referma ses doigts gelés sur la manche de son épais manteau noir d'un geste de petite fille apeurée qu'elle regretterai sûrement plus tard. Mais elle ne voulait pas rester seule, pas après ce qui avait failli se passer. L'idée même de se retrouver de nouveau abandonnée dans la noirceur de la nuit la faisait frissonner. À moins que ce ne fut le froid. Elle avait de nouveau froid.

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Mar 20 Avr - 23:01
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Maintenant débarrassé du cadavre, King s’alluma une cigarette, pour calmer ses nerfs. La lumière de l’allumette qui s’embrase éclaira son visage pour y apporter un peu de chaleur, et il hésita quant à proposer une clope à la jeune fille… avant de décider que ce n’était peut-être pas une bonne idée.

Aoibheann lui avoua avec une certaine gêne s’être fait mise à la porte par sa mère, et Clyde prit une profonde inspiration. C’était l’hiver, il neigeait à Silverstone, et la matriarche Burke laissait sa fille trainer dehors la nuit ? L’écossais aurait volontier échangé quelques mots avec la génitrice en question, mais il était plutôt mal placé pour donner des conseils parentaux à qui que ce soit. Il se contenta donc d’observer la gamine qui triturait son châle, passant une main sur sa nuque en essayant de comprendre le sens des « crises » dont l’irlandaise lui avouait l’existence.  Était-ce de la simple hystérie ou quelque chose de plus violent ? A en juger par le comportement de la gosse, il optait plutôt pour la seconde option. Elle donnait l’impression que ça n’était pas si important, hochant les épaules avec nonchalance, mais Clyde lui adressait un regard mi-suspicieux, mi-inquiet. « Elle n’ouvrira pas la porte, donc ? Hm… » commença-t-il, s’apprêtant à lui demander où était son frère avant qu’elle ne lui donne elle-même la réponse, précisant que le grand rouquin n’était pas en ville.

L’écossais, malgré tout le mal qu’il se donnait pour rester constamment stoïque et froid, se laissa attendrir par la requête et les gestes de la jeune fille. Non, évidement qu’il n’allait pas la laisser crever dehors, qu’elle soit la sœur de Maxence ou non. Il cligna alors lentement des yeux, tirant sur sa cigarette en se demandant ce qu’il allait bien faire qu’elle - à défaut de ne pas pouvoir l’abandonner là. La gosse frissonna et Clyde s’empressa de retirer sa veste pour la lui tendre. « Allez viens, j’vais pas t’laisser attraper des engelures… », lui dit-il en plaçant sa paume dans le dos de la gamine, pour la pousser vers la main street. La morsure du froid lui fit serrer les dents, trop habitué au pois de son long manteau de laine sombre, mais il ne laissa rien paraitre.

La destination était toute trouvée : le saloon. Où donc pouvaient-ils aller à une heure pareille, de toute façon ? Il y avait bien le bordel, mais l’éducation sexuelle d’Aoibheann ne relevait pas de la juridiction de l’écossais. Poussant les portes du débit de boisson comme s’il était maitre des lieux, Clyde s’avança droit vers le bar sans même jeter un œil aux autres clients ; s’assurant tout de même que la jeune Burke le suivait bien, une main posée sur son épaule pour ne pas la perdre en route. A une heure pareille, il ne devait y avoir que des ivrognes et des joueurs, teintant l’air une ambiance seyant parfaitement au hors-la-loi, se sentant un peu trop chez lui entre les effluves de sueur et de whiskey. Il doutait que la jeune fille se sente aussi bien ici-bas, il restait donc près d’elle. S’asseyant sur un tabouret avec une aisance révélant son titre peu honorifique de pilier de comptoir, King s’empressa de se commencer une bière – il voulait éviter d’être trop ivre, pour l’instant ; avant d’indiquer au serveur que « la demoiselle peut avoir ce qu’elle veut ». L’écossais adressa un regard presque complice à la rouquine en prononçant ces mots, curieux de savoir ce qu’elle allait choisir.

Se redressant en attendant sa pinte – qui allait probablement se révéler être faite de pisse ; il tira sur la cigarette presque terminée qu’il tenait encore entre ses doigts. Jaugeant du regard la jeune fille, il se permit de lui poser une question qui l’intriguait tout particulièrement : « … dis-moi, tu fais quoi habituellement lorsqu’elle a une de ses crises, et que ton frère n’est pas là ? ».

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Ven 28 Mai - 11:52

Aoibheann regardait ses pieds en tordant ses doigts rougis et gourds sous son châle détrempé par la boue gelée. Elle n'osait pas croiser le regard de l'écossais. Elle avait peur d'y lire une lueur de jugement sur sa condition précaire. Elle avait peur aussi qu'il lui pose d'autres questions sur la folie de sa mère. Ce secret qui n'était pourtant pas si bien gardé (difficile lorsque ses éclats déments arrivaient en plein milieu du quartier populaire qu'elle habitait) pesait lourd sur les épaules de la petite irlandaise et elle préférait ne pas avoir à s'étendre sur ce sujet qui ne devait pas moins douloureux avec le temps. Au contraire, la folie d'Amelia était une épée de Damocles au-dessus de la tête de la famille Burke qui menaçait un peu plus chaque jour de leur tomber dessus. Car si ses période de lucidité prédominaient encore, ils étaient entrecoupés de crises de folie de plus en plus fréquentes.

Le poid d'une lourde masse laineuse sur ses épaules la fit sursauter et coupa court aux pérégrinations obscures de son esprit. Clyde avait sûrement remarqué les frissonnements frileux de la jeune fille et venait de lui offrir son épais manteau avec une gentillesse insoupçonnée venant d'un homme au visage si dur et aux yeux si froids. Aoibheann releva la tête et adressa à l'écossais un sourire si rayonnant de gratitude à l'ecossais qu'il faisait presque disparaître les bleus et écorchures qui meurtrissaient déjà son visage poupin. Elle resserra avec délicatesse les pans de ce manteau trop grand pour elle autour de son corps gelé qu'elle sentait déjà se réchauffer sous l'épaisseur du lainage, à moins que ce ne fut le geste de bonté du mercenaire qui tiédissait les engelures d'une âme trop souvent abandonnée à la merci des éléments de la vie. L'irlandaise se laissa guider par cette main à l'affection malhabile à travers les rues sombres de la ville mais contrairement à tout à l'heure, elle se sentait en sécurité aux côtés de ce brigand aux grand cœur, certaine qu'il ne laisserait plus rien lui arriver tant qu'il serait à ses côtés.

Les joues de l'irlandaise étaient de nouveau roses quand les deux étranges  compagnons arrivèrent devant le saloon. Cette fois le froid n'était plus à blâmer, mais plutôt la fierté de parcourir les rues sous la protection d'un hors-la-loi sanguinaire qui la faisait se sentir comme une petite reine privilégiée et lui laissait un sentiment qui s'apparentait sûrement au bonheur. Pendant le trajet elle avait laissé traîné ses jolis yeux verts en coups d'œil furtifs vers son sauveur et n'avait pu s'empêcher de le trouver nouvellement beau et fort alors que jusqu'à présent elle avait évité de regarder cet homme dont la silhouette sombre et les pommettes taillées au burin par un artiste un peu trop enthousiaste lui faisaient peur. A présent son aura inquiétante qui décourageait les noctambules les plus échauffés la rassurait et après la frayeur qu'elle avait enduré elle ne pouvait qu'accueillir cette tranquillité austère que sa présence lui apportait.

Elle se pressa contre lui alors qu'il franchissait les portes battantes du bar, n'ayant pas encore oublié ses affres désastreuses de la soirée et posa ses yeux écarquillés sur les clients qui vaquaient à leurs occupations alcoolisées à leur table ou au comptoir. La clientèle principalement masculine leur prêtèrent à peine attention mais Aoibheann ne put réprimer un frisson d'angoisse en voyant tous ces hommes grisés par la boisson se tenir aussi près d'elle dans cette pièce où les issues n'étaient que trop rares à son goût. La main bienveillante que Clyde plaça sur son épaule fit disparaître les masques de satyres menaçants que son esprit ne pouvait empêcher de calquer sur le visage de ces hommes beaucoup trop grands, beaucoup trop imbibés, beaucoup trop…  hommes à son goût. La main de Clyde lui maintenait la tête hors de cette étendue clapotante de terreurs fantasques de petite fille impressionnée par les contes de Grimm et de Perreault. Elle se souvenait que le Grand Méchant Loup n'existait pas. Ne restait que l'homme, dépouillé de son manteau de fourrure monstrueux : sale, violent, vulgaire mais désespérément humain.

Aoibheann releva la tête et bomba le torse, retrouvant son attitude de fière irlandaise qui ne l'avait quittée que momentanément. Elle n'avait plus peur alors qu'elle prenait place sur un tabouret à côté de son protecteur. Son manteau la gênait alors qu'elle essayait de grimper sur le siège trop haut pour son petit gabarit, alors elle le lui rendit en le remerciant chaleureusement.

- Une bière aussi, demanda-t-elle d'une voix qu'elle trouva malheureusement trop geignard et qui contrastait avec son assurance retrouvée.

Elle se doutait que le saloon ne devait pas avoir de boisson sans alcool à sa carte, une carte qui devait se résumer à "bière ou whiskey" et elle n'était pas inconsciente au point de demander de l'eau qui se révélerait non-potable et seulement destinée à la vaisselle du boui-boui. Sa bière, elle pourrait la siroter lentement et elle espérait qu'elle ne lui ferait pas plus d'effet que le vin clairet qu'elle buvait habituellement à table.

Aoibheann posa ses mains sur le comptoir et en gratta le bois de ses ongles boueux en attendant de trouver quelque chose à dire à Clyde pour dissiper le silence qui s'était installé entre eux et la mettait mal à l'aise. Elle pourrait le remercier, encore, car elle voulait qu'il mesure la gratitude qu'elle ressentait à son égard, mais elle avait peur que trop d'effusion n'agace son bienfaiteur au comportement stoïque et nonchalant. Le grondement sourd des conversations ponctués d'éclats de rire qui provenait de la salle l'empêchait de réfléchir mais c'est l'écossais qui prit la parole le premier, ramenant la conversation sur sa mère, ce sujet qu'elle croyait avoir réussi à éviter.

- Cela n'était encore jamais arrivé, dit-elle en tournant un visage bleuit par les coups vers Clyde, ses crises ne sont pas si fréquentes que ça, tu sais.

Pas encore. Mais il soulevait un problème qu'elle n'avait pas encore envisagé. Que ferait-elle lorsque cela se reproduirait ? Car cela se reproduirait forcément, tôt ou tard. Et il faudrait qu'elle parle de cette soirée à son frère et elle appréhendait déjà sa réaction, sa rage. Maxence adorait leur mère tout autant qu'elle, mais il supportait mal que sa petite sœur fasse les frais de ses caprices violents. Le jeune homme se montrait souvent dur avec Aoibheann, injuste parfois, et méchant. Mais elle savait qu'au fond elle était sa priorité et sa responsabilité. Et jamais il ne lui avait fait sentir qu'elle était un poids trop lourd à porter et elle savait bien qu'il faisait de son mieux. Alors elle lui pardonnait tout : son égoïsme, ses folies, ses faiblesses. Parce que toute sa vie il avait été celui qui lui maintenait la tête hors de l'eau.

La jeune fille se racla la gorge et décida de changer de sujet avant que la rememoration de sa vie pathétique ne la fasse se transformer en fontaine de larmes.

- Comment ça se passe chez les…  au campement ? Mes cousins vont bien ?

Elle avait faillit prononcer leur nom à voix haute ce qui, elle le savait bien, aurait été une misérable erreur. Beaucoup avaient des comptes à rendre avec le gang de ses cousins et il n'aurait pas été surprenant qu'un ou deux d'entre eux se trouve dans la pièce.

- Tu faisais quoi à Silverstone ?

Ses yeux avaient retrouvé un éclat curieux. La ville n'était pas tout près de leur lieu de camps et si elle bénissait la présence de Clyde aussi loin de son gang elle ne pouvait s'empêcher de se demander qu'elle genre d'affaire était responsable de l'apparition providentielle de l'écossais dans les rues obscure de la ville.




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Lun 12 Juil - 15:20
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Clyde fut rassuré de savoir que les crises de la matriarche Burke n’étaient pas si fréquence que ça, et il hocha longuement la tête en expirant la fumée de sa cigarette – comme s’il pesait le pour et le contre de cette information. Maxence ne risquait pas de laisser passer ça de toute façon, il faisait confiance à l’ainé pour prendre les choses en main.

Au moment où le tenancier du saloon leur apporta à boire, Aoibheann demanda des nouvelles du campement, sa langue à deux doigts de fourcher et de prononcer à voix haute le nom de ses cousins. Clyde fronça les sourcils, presque pour la réprimander, mais s’en garda bien en la voyant se reprendre d’elle-même. Attrapant la pinte en triquant doucement avec la jeune fille ; « Slàinte Mhath », il se rinça la gorge d’une grande rasade de mauvaise bière, avant de répondre à sa question.

« Bien, y’s’gèlent les miches au bord du lac, mais ça va… Toujours à pêcher des gros poissons. », expliqua l’écossais, pas très doué pour les métaphores. « Au printemps, tu pourras p’t’étre v’nir nous voir avec ton frère, j’pense qu’il s’ra pas contre… », ajouta Clyde en se voulant sympathique, mais pas vraiment convaincu que croque-mort avait envie de trop vendre cette vie à sa petite sœur. Oh elle aurait été parfaite pour le job, il en était convaincu : avec un peu d’entrainement, Aoibheann aurait fait le parfait appas, ou la parfaite petite voleuse. Avec sa gueule d’innocente, elle pourrait en arnaquer des bougres… mais cette décision n’était pas entre ses mains, et il lui souhaitait franchement une meilleure vie que celle-ci.

Avec la tête d’une enfant trop curieuse, cette dernière lui demanda ce qu’il faisait à Silverstone. C’est là où Clyde aurait préféré qu’elle soit un peu plus idiote, pour ne pas voir à lui expliquer la raison de leur rencontre fortuite. Mais lui mentir ouvertement ne servait à rien, alors il trouva une façon détournée de lui expliquer les choses : « Le type que t’as croisé, j’suis venu pour lui. », commença-t-il, tout en cherchant ses mots. Après une longue inspiration, il précisa : « Il a refourgué des mauvais appas à tes cousins. Donc j’suis v’nu lui dire deux mots, pour m’assurer qu’il ne refourguerait pas d’morues à qui qu’se soit à l’avenir… ». Décidément les métaphores sur la pèche n'étaient pas faites pour lui. « Bref, en l’suivant lui, j’t’ai trouvé toi. » Il leva alors à nouveau son verre vers la gamine, bien décidé à ne pas s’épancher en détails morbides sur ses activités. « Changeons d’sujet, c’est pas très réjouissant pour une jeune fille, hein. »

Ecrasant sa clope dans le cendrier posé sur le bar, il jaugea quelques seconde la gamine, regarda l’heure sur sa montre et proposa : « Dit-moi…. Maintenant qu’t’es dehors, sans chaperon… y a un truc que tu veux faire après cette bière ? J’dirais rien à ton frère, promis. »


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Ven 3 Sep - 0:26

Aoibheann pouvait souvent se montrer stupide, égoïste, égocentrique et souvent geignarde mais elle était loin d'être aussi naïve qu'elle le laissait paraître. Les allusions métaphoriques du brigand avaient été tout à fait entendues, et elle hochait la tête avec un air de connivence qui se voulait subtile mais qui l'était peu. Elle éclata d'un petit rire clair et amusé quand Clyde lui mentionna son frère.

- Oh tu sais Maxence on ne sait jamais bien ce qu'il pense ! Jamais il n'a voulu m'emmener au campement, mais quand je suis venue quand même, il a pas eu l'air pressé de me ramener à la maison. Elle ajouta sur un ton de plaisanterie. Ça se peut que rien que parce que tu l'a pensé, il sera contre juste pour te contredire. Mais de toute façon il peut bien m'interdire ce qu'il veut, si je veux venir je viendrais quand même. Cette fois elle était très sérieuse.

Elle but une gorgée de sa bière qui ne s'était revenez pas si terrible comparée à aux breuvages douteux que son frère, puisqu'on en parlait, lui faisait avaler parfois. C'était même presque bon. Elle n'était cependant pas prétentieuse au point d'essayer de garder le rythme avec Clyde qui s'enfilait sa pinte comme un homme (bien qu'elle y ait pensé).

- Ah la c'est sûr qu'il refourgera plus jamais rien à qui que ce soit.

L'irlandaise avait jusque-là écouté l'histoire de l'écossais en silence mais elle n'avait pu empêcher la remarque de franchir ses lèvres qui s'étiraient timidement face à cette évidence formulée à voix haute et qu'elle trouvait quand même un peu drôle.

- Ça va, ce ne sont que des mots, Elle haussa les épaules, c'est ce qui me serait arrivé si tu n'avais pas été là qui n'est pas très réjouissant.

Elle aimait qu'on la prenne pour plus frêle qu'elle ne l'était. Après tout c'était le privilège des bourgeoises que d'être fragile comme de la porcelaine. Mais sous ses couches de taffetas elle avait la carapace solide d'une fille des bas quartiers, certes protégée par une mère étouffante mais pas tout à fait innocente quand même. D'habitude elle faisait tout pour le faire oublier mais elle devait la vie à Clyde alors ce soir, avec lui, elle pouvait bien se détendre un peu. De toute façon ce n'était pas dans ce pub de l'ouest fréquenté par les cowboys et les roadies qu'on lui tiendrait rigueur d'un geste ou d'une parole déplacée.

Mais Aoibheann perdit bien vite sa gravité pour redevenir une petite fille à qui on tend une sucrerie à la proposition de l'écossais.

- C'est vrai ? Dit-elle en frétillant sur son tabouret comme un petit gardon joyeux. Tout ce que je veux ? Je veux… je veux…

Son regard se perdit dans le vague, rencontra par hasard celui d'un homme attablé plus loin qui lui adressa un grand sourire aux dents noires qui ne présageait rien de bon. Aoibheann lui répondit par une grimace dégoutée. Le rustre murmura quelque chose à l'oreille de son voisin de tablée en lui donnant des coups de paluche sur le bras puis se leva pour prendre la direction du bar.

- Ce que je veux c'est apprendre à me défendre, répondit-elle enfin à Clyde avec une voix ferme qu'elle ne reconnaissait pas en désignant du regard l'homme qui se dirigeait vers eux avec des yeux plein de concupiscence, tu vois ce que je veux dire ?

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Dim 14 Nov - 22:07
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« Ce que je veux c'est apprendre à me défendre »

Il ne s’était pas attendu à ça. A vrai dire, il s’était imaginé qu’elle allait lui répondre bien autre chose : je veux aller voir un de ces drôles de spectacles dont les gitans ont le secret, ou pourquoi pas aller jouer au poker… mais apprendre à se défendre ? Ça non, il ne l’avait pas envisagé. Pourtant, lorsqu’elle lui désigne du regard un ivrogne particulièrement intéressé par sa personne, il comprend. Il comprend le sentiment d’impuissance qu’elle doit parfois ressentir face à ces bêtes sans cervelles qui ne pensent qu’avec leur queue… sans se souvenir pour autant qu’il en fait bien trop souvent partie.

Cependant, il hésite ; pas vraiment certain de ravir mère Burke en faisant de sa fille unique une vraie gamine des rues. M’enfin, pour ça elle n’avait qu’a pas la mettre à la porte, se dit-il comme pour se déculpabiliser de la suite des événements.

« Hmm. D’accord. Fini ta bière. » lui dit alors Clyde sans quitter l’homme des yeux, une main sur son verre, l’autre sur son colt. Il ne compte pas le tuer de sang-froid, là comme ça devant tout le monde ; mais s’il pouvait se contenter d’être dissuasif, ça l’arrangerait. Deux meurtres en une soirée, ça allait faire beaucoup – même pour King.

Le rustre s’approche pourtant d’eux, avec une certaine assurance même. Un peu trop d’ailleurs au goût de l’écossais – qui ne bronche pas pour autant. Le sac-à-vin (pas Clyde, l’autre) ne semble pas apercevoir la crosse brillante du colt délibérément mis en valeur, et ignore définitivement ses regards menaçants pour venir s’approcher de la petite ; « Tu sais, plus je bois, plus tu d’viens jolie. J’peux t’offrir un verre ou tu veux juste de l’argent ? », lui demande alors ce dernier, avec une confiance en lui déconcertante.

Clyde ne peut s’empêcher de lever les yeux aux ciels, laissant s’échapper un « …fucking hell », plus moqueur qu’agressif. D’une lenteur presque théâtrale, il se lève en soupirant. Du coin de l’œil, il adresse un regard complice à la jeune Burke, avant d’asséner une droite monumentale à l’ivrogne. Sous l’effet de la surprise, celui-ci titube et tombe sur ses fesses, sonné. « Lesson n°1 », commence alors King en secouant ses doigts pour en faire fuir la douleur du coup, « …profite toujours de l’effet de surprise. » Relevant la tête vers l’assistance soudain tournée vers eux, il assène des regards mauvais à tous ceux qui osent poser les yeux sur lui. Pour les plus résignés, il soulève légèrement sa veste afin de leur montrer la couleur de ses armes.

« Lesson n°2… »
ajoute—il en se retournant enfin vers Aoibheann, « …s’assurer qu’il reste à terre une fois qu’il y est. » Il lui fait alors signe de s’approcher de lui. « Allez, on va faire un peu de mise en pratique » commence-t-il en l’attrapant par les épaules pour la placer au bon endroit. Alors que l’ivrogne commencer à se relever, il précise : « Voilà comme ça…. Vise l’entre jambe, de toute tes forces ».





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Clyde King
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Aoibheann Burke
Aoibheann Burke
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Ooh, woo, wee Wild night is calling - (Clyde) Dtgh
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Habitation : Silverstone
Ven 21 Jan - 2:11

Le visage de Clyde semblait d'être figé sous la surprise à l'écoute de la saugrenue demande de la demoiselle. Inconsciemment elle se mordit la lèvre craignant d'avoir dit une bêtise. Peut-être qu'elle s'était un peu trop laissée aller finalement, portée par la gentillesse de son sauveur et ébranlée par les événements de la soirée, mais voilà qu'elle avait fini par franchir la ligne qui de limitait ce que la patience de King était capable de supporter. Une demande pareille était des plus inconvenant venant d'une demoiselle mais elle avait cru… elle pensait que Clyde pourrait…

… comprendre ?

Ce fut au tour de la petite d'écarquiller les yeux de surprise. Elle ne pensait pas qu'il accepterait sa demande spontanément. Elle pensait qu'il éclaterait de rire et lui dirait d'être bien gentille et de retourner à ses broderies, ou quelque chose dans ces eaux là. A vrai dire elle s'était mise dans un tel état de panique qu'elle s'était même attendu qu'il la ressorte du bar à coups de pied aux fesses (Maman avait raison quand elle lui disait qu'elle réfléchissait trop et que ce n'était pas bon pour sa santé).

Craignant que le mercenaire ne se ravise subitement, l'irlandaise descendit ce qui lui restait de sa bière (c'est à dire quasiment tout son verre) avec des bruits de déglutition qui auraient fait pâlir sa matriarche. Elle ne put retenir un rot bruyant (toutes ces bulles) qui finit au fond de son châle, le son à peine étouffé par la laine qu'elle avait rabattu sur ses lèvres. Tout ce peu de savoir-vivre ne rebuta pas l'importun qui continuait d'approcher la demoiselle que l'on pouvait difficilement rater à cause de la couleur flamboyante de sa chevelure qui dénotait au milieu des têtes environnantes plutôt rendues brunes par la crasse. Voilà pourquoi Aoibheann adorait porter ses bonnets, de toute façon il était très mal venu pour une demoiselle de sortir tête nue mais surtout ils permettait à l'irlandaise de passer un peu plus inaperçue au milieu de la foule. Mais bien sûr si sa mère l'avait jetée dehors sans lui donner le temps d'attraper un manteau pour lutter contre les températures glaciales de l'hiver, elle n'avait pas eu le temps non plus de s'attraper un couvre-chef. Et même si l'ivrogne la répulsait de ses allusions salaces, elle devait lui admettre qu'avec sa mise débraillée et tachée de boue, elle devait avoir plus d'airs de famille avec les protégées d'Ella qu'avec une demoiselle qui fréquentait le cercle bourgeois.

Aoibheann eut à peine le temps de couler un regard de détresse à son compagnon que celui-ci se leva pour s'interposer avec son agresseur avec une classe qui la fit rosir. Son attitude était pas tant agacée… qu'amusée ? Clyde était un homme de l'ombre et ce genre d'altércation était son quotidien. Il s'en amusait parce qu'il savait qu'il aurait le dessus. Aoibheann gravait chacun des mouvements du hors la loi dans sa mémoire, elle voulait pouvoir se souvenir de la scène au détail près plus tard, quand elle l'écrirait dans son roman. Elle jubilait. Voilà des mois qu'elle désespérait de trouver de l'inspiration pour son rôle masculin alors qu'il ne se trouvait qu'à 3 jours de cheval de chez elle depuis des années.

Clyde envoya le boulet (au sens littéral comme au figuré) au sol pendant que le silence se faisait dans le saloon. Sans aucune réaction à ce changement d'atmosphère il se tourna vers une Aoibheann en admiration béate devant une telle manifestation de testostérone. Quand il lui fit signe d'approcher, elle tomba plus qu'elle ne descendit de son tabouret. La tête lui tournait un peu mais elle ne savait si c'était à cause de l'alcool, son excitation ou bien son adoration grandissante pour son protecteur. Elle tressaillit quand il la pritpar les épaules. Elle avait chaud, c'était sûrement la bière qui lui montait à la tête. Elle n'avait pas l'habitude de boire aussi vite.

- Je vise l'entrejambe, répèta-t-elle, concentrée.

C'est comme taper dans un ballon. Aoibheann leva sa bottine en arrière, prit son élan et alors que l'homme a terre à demi-sonné commenca à se redresser, la rabatti de toutes ses force vers sa cible. La bottine fit mouche, la victime retomba sur le dos en poussant le glapissement suraigü d'un chien en pleine agonie.

- Ça c'est pour m'avoir prise pour une prostitué espèce de vieux pervers !

Et pour encore plus marquer le coup elle se dit que c'était aussi le bon moment de mettre les cours de Kilian à exécution, Aoibheann lui cracha un beau mollard qui vint s'écraser sur son pantalon (elle voulait viser plus haut, il faudrait travailler sa portée). Elle abandonna du regard ce débris gémissant roulé en boule avec les mains sur ses noisettes pour se tourner vers son professeur.

- Comme ça? lui demanda-t-elle la poitrine gonflée de fierté



Jet de dé:
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Clyde King
Clyde King
Since : 19/11/2019
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Name : Maëlle.
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Age : 36 ans.
Statut : Le cœur noyé dans le fond d'une bouteille de Gin.
Job : Homme de main pour les O'Reilly, gunslinger.
Habitation : Campement des O'Reilly, Moonstone Pond.
Disponibilité : 3/3
Dim 6 Mar - 10:21
Ooh, woo, wee Wild night is calling

ft. @Aoibheann Burke

« C’est naturel chez toi ! », s’exclame Clyde en observant Aoibheann parfaitement concentrée. Elève modèle, le mollard qu’elle crache à la gueule de l’ivrogne fait applaudir l’écossait, qui ne peut retenir plus longtemps son sourire – éclairant ses traits d’une expression mêlant satisfaction et surprise. C’est qu’elle l’impressionne, la petite ! Pourtant, lorsqu’elle lui demande, toute fière, son approbation, Clyde se fait avare en compliments. « C’est pas mal », se contente-t-il de dire, non sans lui adresser un clin d’œil pour la forme. Il n’allait pas non plus trop l’acclamer - après tout, cette histoire risquait de lui retomber dessus en arrivant aux oreilles de Max.

Le tenancier commençant à pester contre eux, King paye leur dut (sans oublier d’ajouter quelques billets en plus pour le dérangement), et attrape la jeune Burke par le bras pour l’inviter à sortir. « Allez maintenant, ça sert à rien de s’attarder », lui dit-elle assez bas, mettant fin à leurs enfantillages. Naturellement, il vient replacer son manteau sur les épaules de la rouquine dès qu’ils passent la porte. La dévergonder, d’accord, mais la laisser attraper un mal – ça non.

« Deux types en une soirée… trois si tu comptes mon état… », commence Clyde en désignant le cocard qu’elle lui a offert. « Vous êtes redoutable, Miss Burke ». Tout en cherchant son étui à cigarettes pour s’allumer une énième clope ce soir, il épie la gamine du coin de l’œil – décidément, si elle se résignait un jour au destin tout tracé que lui désignait la mère Amélia, elle pourrait rejoindre leur rang, pense-t-il. Enfin, Matthews ne serait sûrement pas du même avis, ajoute une petite voix dans sa tête, peut-être sa raison si celle-ci se trouve encore cachée quelque part. Callant la Marlboro dans sa bouche pour venir craquer une allumette de ses mains libres, il articule difficilement : « Bon, on va voir si ta mère s’est fait une raison ? Et si c’est pas l’cas, j’vais nous trouver un endroit pour passer la nuit, ça te vas ? ».

Il commence à se faire tard et Clyde le premier tombe de fatigue. D'un pas décidé, il se met en route vers la demeure des Burke. Si être aperçue en sa compagnie n’allait pas jouer en faveur de la réputation de la jeune femme, il ne comptait pas la laisser toute seule dehors ; alors, selon les humeurs de la mère Burke, elle rentrait chez elle ou passerait la nuit à l’hôtel.

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