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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Mountain cats will come to drag away your bones | FT JACOB & ARTHUR
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Mountain cats will come to drag away your bones | FT JACOB & ARTHUR Tumblr_psn4t6jXFc1ypocero1_400
Lun 6 Déc - 23:41
   
 
Mountain cats will come to drag away your bones

[TW : scène de crime]

Elle s’appelait Louise Robinson, dite “Lou”. C’est une métis comanche qui se prostituait sans patron depuis la fermeture du Golden Cat. Elle était bien appréciée des trappeurs du coin qu’elle fréquentait assez souvent, ayant une petite maison ( qu’on appellerait plus justement une cabane ) dans les bois.

Son corps est allongé dans l’herbe, au milieu des bois. Elle est habillée bien froidement pour la saison. D’ailleurs, sa veste a été minutieusement déboutonnée - mais pas jusqu’au bout. Il y a sous ses ongles un mélange de terre et de sang. Sa bouche entrouverte laisse deviner qu’une petite marre rougeâtre fait baigner ses dents du fond - pourtant, son visage est propre, impeccable même ( on lui a d’ailleurs fermé les yeux ).
Seul son cou bleu porte les marques de l’attaque : sa trachée est enfoncée. Quoique : sa main gauche a aussi été amputée de son annulaire - tranché net, on dirait. C’est bien plus propre que sa gorge, même si ses petits doigts gris trempent dans une flaque de sang maintenant pâteux.
Elle ne semble pas transporter d’argent sur elle, et ses boucles d’oreilles ainsi que les autres bijoux qu’elle porte n’ont pas été volés.

Il y a des traces de pas un peu partout : certaines semblent venir des bois, dessinant un chemin jusqu’au corps, alors que d’autres arrivent à l’opposé, sûrement de la ville.  
D’autres marques tracent des sillons dans le sol, laissant à penser qu’une ou peut-être plusieurs personnes ont fui dans la même direction : à l’intérieur des terres. Hélas, les empreintes ne sont plus très fraiches, et difficiles à suivre.

:copyright: Laueee
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Jacob Kalawai'a
Jacob Kalawai'a
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Mountain cats will come to drag away your bones | FT JACOB & ARTHUR 3e93eb12c722366e07fa110f5aa13f743b818efa
Age : 44 ans
Statut : Agent de la loi
Job : Adjoint du shérif d'Imogen
Habitation : Une cabane de pêcheur près d'Imogen
Mer 8 Déc - 3:06
Mountain cats will come
to drag away your bones

Les portes sont clouées au seuil des maisons pour empêcher le blizzard d’entrer. La nuit, les joues gonflées rougissent à la chaleur ravivée des braises dans l’étain. L’hiver est tellement rude que toute vie s’est comme suspendue, recluse, pour survivre aux hurlements du vent.
Jacob, garant de la sécurité des environs, est le dernier à se frayer un chemin dans la montagne enneigée. Il a le bout du nez glacé, les sourcils gelés et le cou enfoncé dans son patch en mouton.
« ‘Ella nos maldijos, viejo, p... »
Le haut palefroi noir reconditionné en véhicule policier souffle par les nasaux une buée toute blanche. Lui aussi, il se gèle les noix.  
La chevauche pénible du shérif est la seule mouvance du paysage pétrifié. La forêt est silencieuse, pas un oiseau, pas un craquement.

La tempête finit par se calmer. Au risque de se perdre dans le cyclone et mourir de froid succède celui d’être dévoré par les loups. Ils sont si affamés qu’ils viennent montrer la patte sous les portes au seuil des maisons. Depuis sa petite cabane isolée, Jacob a aperçu deux maigres fantômes gris courir sur la surface du lac gelé.

Il a été convenu qu’aux premières accalmies du mois, Jacob trouverait le docteur à la frontière du comté pour l’accompagner vivant et sauf à Imogen. La petite ville montagnarde s’est transformée en refuge pour les voyageurs surpris par le blizzard. Les cellules accueillent une famille allemande tandis ce que l’église abrite plusieurs locaux chassés de leur écrin. Beaucoup de malades et de vieux attendent le médecin.

En s’enfonçant sur un sentier de moins en moins balisé, Jacob garde une main sur son arme. Il est aveuglé par le paysage où il se sent exposé et vulnérable.
Une petite neige tombe continuellement et continue d’alourdir les toitures. Pendant cette maraude matinale, il fait une halte pour aider un couple à déblayer la hauteur de neige qui condamne leur porte et obstrue les fenêtres. Il fait même un détour pour visiter un des plus vieux trappeurs du pays, « Nick ! », qu’aucune contrainte météo, fusse-t-elle un nouveau Déluge, ne pourrait convaincre de quitter son cabanon.
« Nick, est-ce que vous êtes vivant ? » crie Jacob en utilisant sa main comme porte-voix.  En guise de réponse, le vieillard agite son arme vers lui derrière ses carreaux embués. « Ce sera pour une prochaine fois ! La scierie va livrer du bois au village demain, essayez de vous ravitailler ! » S’il a survécu, songe Jacob, les autres ont pu s’en sortir.  

Il découvre les dégâts le long de sa sentinelle. Des arbres couchés en travers de la voie l’obligent à poursuivre son chemin au cœur de la forêt. Ce n’est pas confortable mais c’est la seule façon de rejoindre le point de rendez-vous.

Quelques traces boueuses attirent son regard vers un endroit que les autorités connaissent bien. Vraisemblablement Miss Robinson n’a pas attendu le printemps pour reprendre le travail. Sa cabane est à l’abri de la végétation, un peu à l’écart du sentier. Il ne voit pas de fumée s’élever au-dessus des arbres, (pourtant il fait encore très froid) mais il n’a pas le temps d’aller discuter. Il balaye le paysage, principalement préoccupé par les loups.

« Docteur ! » s’écrie Jacob en faisant signe au grand dadais qui le rejoint enfin sur les derniers mètres du sentier qu’on emprunte habituellement pour aller à Imogen.
La dernière fois qu’ils se sont vus, c’était encore l’été. Jacob n’avait pas pris la relève du shérif historique du comté, Clayton Cogburn. La gangrène qui l’a emportée a été longue, douloureuse, énervante, et a soulevé encore une fois la problématique d’une ville sans médecin proprement diplômé. Jacob revoit encore défiler sous son nez les recettes multiculturelles ancestrales, prodiguées par des soigneurs autoproclamés descendus de la montagne pour prolonger les souffrances du vieillard encore quelques jours.
Le nouveau shérif a l’air frigorifié, planté au bord de la voie sur son cheval - qui lui-même porte une écharpe.
« J’ai rassemblé votre matos demandé mais la moitié qu’on a c’est de l’outillage de pêche. Aller on taille par ici, s’empresse-t-il en tirant la bride de Keanu pour faire demi-tour, faut continuer par la forêt, la route normale est pas permise à cause des avalanches. »
Il dit ce dernier mot comme s’il évoquait une opinion politique divergente.
« Des avalanches...vous avez déjà vu ça ? Entendu ça ? » Il lui tend la vieille flasque de Clayton pour leur donner le courage de repartir. « Un éboulement de neige… Horrible. Ça détruit des maisons, les arbres sont par terre, je viens de croiser un jeune couple qui ...  »

Au cours d’une conversation, tenant plutôt de la lutte contre l’hypothermie, où Jacob craque sur la pluie et le beau temps, ils rebroussent chemin à travers la forêt. « C’était pas difficile de se perdre en  hors-piste d’habitude mais à cette saison, je vous raconte même pas... »
Un branchage lui fouette le visage au milieu d’une nouvelle anecdote de loup qui allait intéresser le docteur (la vieille conserve son moignon dans un bac de neige).
« Merde mon chapeau... » Il descend de cheval d’assez mauvaise grâce et tombe lourdement le cul par terre.
Il lève les yeux au ciel, vers la cime des arbres, à la recherche d’un Sens. Les nuages sont blancs et aucune fumée pour lui faire des signes.
L’instinct du chien flic le réveille de sa bougonnerie. Avant de revenir vers les chevaux, il s’avance au bord du sentier et met ses jumelles. De cette hauteur, il aperçoit le toit en chaume du cabanon de Lou Robinson. En remontant à cheval, il prend ses jumelles et les tends à Arthur.

« Vous voyez pas une forme bizarre là-bas ? »

La végétation dénudée permet une vision plus dégagée sur la minuscule propriété. Il y a des raisons de croire qu’elle continue d’habiter ici en hiver mais il ne l’a pas vue depuis le début de la saison.

« On va juste faire le crochet pour s’assurer qu’y a personne. Y a une petite dame qui vit toute seule là-dedans, je voudrais être sûr qu’elle a ce qu’il faut. »

Quelques jours plus tôt, la jeune femme avait décliné la proposition du maire de s’installer à l’église ou à la scierie en anticipation de la tempête. Jacob imagine qu’elle a fait le compte et que la protection était moins rentable.  

« Mrs Robinson ! » appelle Jacob en franchissant les broussailles autour de la cabane. « Lou ! »

Il remarque le cadavre en posant le pied à terre. Les traces de pas qui brunissent la neige tout autour d’elle et vont du bois à la maison en méandres confus frappent soudainement son champ de vision. L’expression de son visage change du tout au tout alors qu’il épaule son fusil, aux aguets. Intimant à Arthur de rester à l’abri, Jacob avance vers la cabane.

La porte ne lui résiste pas et, après un balayage attentif de chaque fenêtre et des quatre recoins, il baisse les bras lentement.

« Je pense qu’on est seuls ! » crie-t-il de l’intérieur. « Restez prudents... »

Les grosses empreintes de chaussures imprimées au sol le rendent moins nerveux que des pattes de loups. Pourtant, tout ce qu’il voit, en dehors du pied humain, lui décrit une attaque perpétrée par un animal sauvage.



crédit - Deadparrot & ghoest
Jacob Kalawai'a
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Arthur Maharaj
Arthur Maharaj
Since : 12/11/2020
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Crédits : soeurdelune
DC : Liam Hennessy, Chuy, Dino Ricci
Mountain cats will come to drag away your bones | FT JACOB & ARTHUR A787ab3195649bf3b4289f84fb43f2eaf682caa4
Age : 30 ans
Job : Médecin
Habitation : Silverstone
Ven 5 Mai - 12:44
Mountain cats will come
to drag away your bones

Le shérif d’Imogen meublait la conversation qui tournait au monologue, ce qui convenait très bien à Arthur qui n’avait jamais été très fort pour les small talk. Il faisait penser à ses petits oiseaux qui coupaient l’épaisseur du silence renforcé par la neige au petit matin, par la seule force de leurs piaillements. De temps en temps, le médecin frigorifié répondait par un acquiescement de tête ou de gros yeux ouverts en signe d’écoute active. Il n’avait pas dit un mot ou prou depuis qu’il s’était levé (beaucoup trop tôt) et il avait la sensation que sa gorge était comme un vieux moulin qui n’avait pas tourné depuis des années. Toucher au mécanisme risquerait de tout casser. Il sentait le froid s’infiltrer jusqu’au fond de son palais à chaque inspiration qu’il prenait, et ce malgré l’écharpe qui lui engloutissait la moitié du visage. Une casquette en laine faisait de son mieux pour avaler le reste. Dissimulé sous plusieurs épaisses couches de vêtements, les épaules et le couvre-chef recouvert d’une mince couche de neige, Arthur ressemblait à un géant endormi depuis des centenaires. Grelot suivait tant bien que mal la cadence du chef de file (une file de deux) devant lui ; la neige n’était toujours pas son fort et il semblait aussi ravi qu’Arthur de se retrouver ici.

« Vous voyez pas une forme bizarre là-bas ? »

Arthur attrapa les jumelles qu’on lui tendait sans grande conviction. Il avait voyagé pendant toute une semaine (le mauvais temps ayant considérablement multiplié la durée du trajet entre Silverstone et Imogen) et eut aussi froid que peur de servir de casse-croûte européen aux loups ; il n’avait qu’une hâte c’était de sécher ses chaussettes trempées au saloon. « Avec un peu de chance c’est un grizzli prêt à abréger nos souffrances. » Il laissa à Jacob le loisir de décider si l’utilisation du pronom possessif au pluriel était pour l’inclure également ou plutôt Grelot ; Arthur ne voulait pas passer pour une personne ni trop sensible ni trop maniérée d’entrée de jeu. Même s’il était probablement trop tard pour ça. Il chercha malgré tout ce que le shérif avait pu apercevoir, mais il n’était pas très à l’aise avec les jumelles. Intérieurement, il mit ça sur la faute de son handicap qui n’aidait certainement pas. Pour ne pas passer pour un imbécile et faire bonne mesure, le médecin opina en rendant ses jumelles à Jacob. Il avait à peu près regardé partout sauf là où il fallait.

* * *

Sans prêter attention au conseil avisé de l’homme de loi, Arthur abandonna sa monture prestement (et sans aucune grâce également) pour se précipiter vers le corps qu’une fine couche de neige recouvrait ici et là. « Mademoiselle ! » Appela-t-il naïvement en espérant seulement recevoir une réponse. Il tira son écharpe pour dégager son visage et abandonna ses gants dans la neige mélangée à la boue pour attraper et tâter le poignet du corps inanimé. Il lui parla encore, préférant imaginer un meilleur ressort que le pire. Le visage de la jeune femme était pâle et Arthur devinait des yeux vitreux derrière les paupières closes. Il ne perçu aucun pouls, pas même filant. Dans sa précipitation, ses bottes étaient venues écraser les traces de pas déjà dessinées autour d’elle. Arthur ne s’y attarda absolument pas, tout occupé à reboutonner de ses mains tremblantes (à cause du froid, bien entendu) la veste de Lou Robinson. Pour lui offrir plus de dignité dans la mort ou pour attraper les quelques secondes nécessaires à se recomposer. « Je pense qu’on est seuls ! » Le petit docteur de campagne releva le nez vers la cabane, se souvenant par la même occasion qu’il était en bonne compagnie (quelqu’un qui n’avait pas oublié son arme à feu sur son cheval et qui, en plus de cela, savait s’en servir). Arthur lança un regard autour d’eux, comme s’il s’attendait à voir surgir de derrière un tronc d’arbre l’auteur du meurtre. « Vous en êtes sûr ? »^ En tout cas le responsable saurait que sa victime ne l’était pas si jamais il était encore dans les alentours.

Délicatement, Arthur traça la marque bleutée qui déformait le cou de la femme endormie dans son matelas blancs. Il palpa la gorge et senti sans mal que l’os hyoïde était fracturé. Il s’attarda seulement plus tard sur le doigt disparu. La main amputée reposait dans une flaque de sang que la neige avait rosie. Le froid rendait la plaie béante jolie ; elle avait difficilement coagulé. Le médecin resta hébété devant ce tableau incongru, ne sachant pas vraiment quoi en penser. Il n’avait pas encore l’habitude de tomber inopinément sur des cadavres, encore moins lorsqu’il s’agissait de ceux de jeunes femmes. Arthur se releva et épousseta ses genoux maintenant trempé. Bêtement, plus par réflexe que par réflexion, il chercha des yeux un annulaire qui se baladerait par-là. Ou un petit doigt pour lui chuchoter ce qu’il avait vu et entendu. « Il lui manque un doigt. »

Arthur alla rejoindre Jacob dans la cabane. « Il lui manque un doigt. » Répéta-t-il, monotone, au cas où celui-ci n’aurait pas entendu un peu plus tôt (c’est vrai qu’il n’avait pas parlé bien fort, il retrouvait ses mauvaises habitudes à marmonner tout bas). Il desserra encore son écharpe, parce qu’il avait chaud à présent. Ou alors c’était le malaise qui commençait à le faire transpirer. « Il faut se dépêcher de la déplacer, elle... Elle va attirer tous les loups des alentours. Et il me faudrait aussi un endroit pour l’examiner. » S’il avait pour habitude de transformer sa chambre au saloon en cabinet pour dépanner ici et là, Arthur doutait que Abigail apprécie qu’il observe des cadavres dans une baignoire.  « Est-ce que votre bureau est suffisamment grand ? » A l’abris de la chaleur, ça il n’en doutait pas trop. Ce n’était pas le problème numéro en ce moment.


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Arthur Maharaj
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Mountain cats will come to drag away your bones | FT JACOB & ARTHUR Tumblr_psn4t6jXFc1ypocero1_400
Ven 2 Juin - 13:36

The awful cost of all we've lost as we looked the other way, we've paid the price of this cruel device Till we've nothing left to pay
M
OUNTAIN CATS
WILL COME
Les traces qui mènent à la cabane sont discrètes - le petit sillon de neige bien amoindri par les tombées plus récentes ressemble à un chemin de fourmis en comparaison des empreintes que laissent Jacob.
A l’intérieur de la maison, rien ne semble avoir bougé. Le lit est encore fait, les rares bijoux qui trônent sur la table de nuit n’ont pas non plus été touchés. Une casserole à moitié entamée de café froid attend sur le poêle.
Seule une petite couchette de fortune, pas assez grande pour être celle d’un adulte, jure avec cet intérieur propret . La couverture, rejetée sur le côté, semble indiquer que l’âme qui devait y reposer a quitté son petit confort pour un allé simple on ne sait où.
On ne connaît aucune descendance à feu mademoiselle Robinson, juste une petite cousine qu’elle a parfois en garde ( c’est en tout cas ce que l’intéressée avait déclarée ).

Le petit sentier qui part en réalité de la cabane vers la scène de crime continue d’être doucement enterré sous les flocons. Une autre piste, un peu plus confuse, dessine une ligne presque droite vers les bois.
MADE BY @ICE AND FIRE.
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Jacob Kalawai'a
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Ven 2 Juin - 18:01
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Le vent glacial s’engouffre dans la maison où l’haleine de Jacob forme une buée encore plus distincte que dehors. Il se tient un instant debout dans l’encadrement de la porte, grave et concerné par les éléments étranges que la neige voulait cacher. La couchette se déroule à ses pieds, il pose un genou au sol pour la mesurer d’un peu plus près. La propreté des lieux lui semblent un indice raisonnable de la caractérisation récente du drame.

« Je n’aime pas du tout, du tout ce que je vois... » maugréé le shérif en cherchant un indice qui pourrait l’orienter sur une catégorie de crime spécifique. La théorie animalière ne résiste pas longtemps quand Arthur envahit la cabane de la morte à son tour.

Son bureau ? « Assez grand pour...  ? » demande-t-il en croisant les bras, les yeux visiblement inquiets qui continue de se promener sur le sol et les murs à la recherche d’une trace.

Un peu plus tard, quand cette séquence ne sera plus qu’un souvenir, Jacob défendra à nouveau l’idée raisonnable qu’un renard ait pu dévorer le doigt. Que, si le crime est évident, beaucoup d’éléments sans rapport ont été trop interprétés. Mais à ce moment précis, se tenant d’un côté de la petite table carrée sur laquelle Lou mangeait tous les jours, Jacob sent l’air mauvais qui alourdit la forêt et hante cette petite hutte.

Il attrape la boîte à bijoux et déroule une chaîne en métal précieux qui se prend dans les boucles et les anneaux de tout le petit trésor. Ce détail est évidemment très éloquent, même un médecin de campagne pourrait s’en rendre compte.

« Ils sont posés en évidence ici, et ils n’ont touchés à rien » énonce-t-il comme s’il payait à Arthur une visite commentée des lieux. Si ce ne sont pas des loups, qui préfèrent le sang aux joyaux, quoi alors ? « On dirait presque que personne n’est entré s’il n’y avait pas cette gosse morte devant la porte. » Il repose les maigres richesses de Lou Robinson à leur place comme s’il craignait tout à coup de manquer de respect. « Je ne sais pas du tout quoi en penser... » confesse-t-il, tout à coup conscient que c’est à lui qu’on va demander des comptes. Il se tourne vers Arthur, l’air abasourdi. « Tu en dis quoi, toi ? »

Le café est encore clair, pas encore clairsemé des ces petits îlots moisis verts et bleus, ni même gelé ce qui est plus étonnant. Jacob commence à regarder sous le lit et dans le placard comme s’il cherchait un enfant qui se cache. « La pauvre n’a aucune famille connue dans la région, à mon avis personne ne va financer des recherches. » S'il ne se figure pas ce qui est arrivé maintenant, la justice ne pourra jamais franchir ce seuil. C'est une réalité de sa condition qu'il commence à connaître.

Dehors, il ne distingue pas la piste infime qui se faufile dans les bois. Mais son dégoût pour les cadavres l’éloigne de quelques pieds d’Arthur, à qui il demande d’emballer la jeune femme dans une des couvertures. Il lutte longuement contre le vent pour allumer l’embout d’un cigare avec ses dernières allumettes mais le barreau finit par lui tomber du bec, trempé.

« Oh man, il faut garder les yeux ouverts » s’exclame-t-il dans sa barbe en voyant tout à coup l’enfoncement de neige et de branches entre ses pieds qui, en pistage, peut caractériser une chute. La tempête a trop endommagé les indices, déjà fort pauvres, mais Jacob continue d’avancer quelques mètres entre les premiers arbres en espérant ramasser quelque chose de parlant.

« Y a quelqu’un ? »




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Jacob Kalawai'a
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Arthur Maharaj
Arthur Maharaj
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Ven 9 Juin - 19:06
Mountain cats will come
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« Pour y entreposer le corps,  Répondit Arthur comme ci-cela était l’évidence même. Il nous faudra aussi une baignoire. Je tenterai de m’arranger pour en louer une à madame Westfield. » Elle ne pourrait pas le lui refuser, le médecin en était persuadé.

La tranquillité des lieux avaient été brisée dès que le médecin avait poussé la porte de la modeste demeure pour discuter réaménagement du bureau du Shérif. Le respect réservé dont il avait pu faire preuve auprès de la défunte s’était envolé pour laisser place à une excitation impatiente presque palpable. Il accusa le coup de la nervosité et le médecin s’arrêta un instant pour mieux observer la maisonnette. Arthur avait tant l’habitude d’entrer chez les gens pour les soigner qu’il en oubliait parfois que les lieux n’était pas juste des endroits ou réaliser quelques soins techniques mais qu’on y vivait. La gosse en question, quelques heures plus tôt, préparait encore son café. Et sortait ses maigres richesses pour les contempler. Le shérif de la petite ville dévoila tout le trésor qu’avait possédé mademoiselle Robinson. Un butin de toc à la valeur sentimentale inestimable qui ne valait plus rien à présent.

« Tu en dis quoi, toi ? »

« Moi ? » Arthur fut vite sortit de sa brève torpeur. Il releva sa casquette de son front ou perlait quelques gouttes de sueur. Pourtant il ne faisait pas plus chaud que tout à l’heure. Le temps qu’il réfléchisse à cette drôle de situation, Jacob reprenait ses recherches ponctuées de réflexions établies à voix haute. Le grand dadais de docteur le regarda faire, plus à l’aise quand il fallait fouiller les corps vivants ou morts que les chambres. La nudité l’effrayait moins que les secrets que pouvaient dissimuler un intérieur bien rangé. Il trouvait bien plus indécent de fouiller une chambre à coucher que de déshabiller une femme. « Eh bien… ça me fait penser à cette affaire à Londres. » Arthur se tut et suivi Jacob à l’extérieur. Il réfléchissait à cette drôle d’histoire qui n’était pas encore terminé il lui semblait. Son regard s’accrocha au cadavre, comme pour s’assurer que celui-ci n’avait pas prit la fuite.

« Vous avez entendu parler de Jack l’éventreur ? Il sévit à Whitechapel depuis l’année dernière. » Arthur alla choisir une couverture qui lui appartenait, suivant les ordres sans se presser. La situation était si aberrante qu’elle lui semblait surréelle. Détacher la couverture du reste lui prit un temps monstrueux et il réussi à couvrir de boue la majorité de ses effets personnels. « Il a tué plusieurs prostitués et s’en est vanté auprès des services de police et des journaux. L’enquête est toujours en cours. Personne ne sait pourquoi il fait ça. » Tout du moins c’était le cas dans le dernier article qu’avait pu lire Arthur du journal que lui envoyait ses sœurs depuis New-York. Elles suivaient l’enquête avec autant d’intérêt que lui (peut-être même plus, Arthur aurait du trouver inquiétant leur affection pour cette histoire bizarre de meurtres) et n’hésitait pas d’y aller de leurs hypothèses. Arthur avait toujours plusieurs trains de retard sur l’histoire, perdu dans la campagne américaine. « Dernièrement, il a envoyé une lettre accompagnée d’un rein à un commissariat. Ou de la moitié d'un rein, je ne sais plus. » Ou quelque chose comme ça. Arthur retourna près du corps, il avait l’épaisse couverture entre ses mains. « Ce n’est quand même pas très civilisé de la promener de la sorte. »

Arthur épousseta ses mains sur son pantalon. «« Venez m’aider à la déposer sur la couverture, s’il vous plait. Portez ses jambes si vous préférez. » Aidé du shérif il déplaça le corps glacé. Le rouge sur les joues avait disparu. « Enfin… ils ne savent pas qui est Jack l’Eventreur, mais ils pensent que c’est un chirurgien. Les coupes sont très… » Arthur reprit son souffle une fois les mains libres. « Merci - Car vous voyez, les coupes sont très techniques. » Il hésita longuement à comment s’y prendre pour enrouler le corps sans trop lui manquer de respect. Ce n’était pas spécialement évident. Surtout qu’il en viendrait à le découper d’ici quelques heures. « En tout cas, nous pouvons être sur que ce n’est pas un chirurgien qui a fait le coup ici. » Ponctua finalement Arthur, étouffant un ricanement déplacé au fond de sa gorge.

Puis il sembla enfin se rappeler qu’il y avait un shérif avec lui alors il se reprit. Arthur alla le rejoindre, beaucoup moins à l’aise subitement, à l’idée qu’ils ne soient pas seuls. Il n’était pas dans un article de journal. « Vous avez vu quelque chose ? » Il se tut un instant, à l’aguet à son tour. « Voulez-vous que je retourne à Imogen y déposer le corps ? Quoi que je ne pense pas que mon cheval puisse le porter… Il n’est pas très à l’aise en montagne et encore moins avec la neige. »


crédit - Deadparrot & ghoest
Arthur Maharaj
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