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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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No way to delay that trouble comin' every day | FT MAE
Kilian O'Reilly
Kilian O'Reilly
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Lun 13 Déc - 0:38
   
 
No way to delay that trouble comin' every day
Son cheval a les pattes pleines de boue, et lui, son jean mouchetée. Il faut dire qu’ils ont bien cavalé dans les Greyhills - jusqu’au départ de la route des chemins de postes. Leurs montures soufflantes se réjouissent de leur court répit.

Kilian fait passer ses jumelles à Mae, un air sérieux brûlé sur le visage.  — Regarde, il y en a un qui arrive. Il a un fusil, mais pas de passager en vue. Si on s’occupe de son cas vite fait bien fait, il nous reste plus qu’un convoi à arrêter et on peut rentrer ! “ Il prend cette affaire sous la jambe, peut-être encore trop habitué à faire la poche des honnêtes voyageurs. Il sait que leurs dernières aventures n’ont pas été une totale réussite, mais ce coup, il le sent bien - même si ça ne leur rapportera pas grand chose, à part du temps ( et ce qu’ils pourront voler dans la cargaison ). — On va même s’économiser des munitions, tiens. “ Il croise les bras, ne souriant pas tout à fait non plus.

Il est un peu fatigué, à vrai dire. Entre le train, les recherches de Sean qui ne mènent à rien et maintenant la nouvelle certes pas surprenante, mais douloureuse, concernant les affaires de cul ( plus que de cœur ) de sa camarade, il a carrément la tête ailleurs. C’est drôle, en ce moment, quand il dort, il n’a pas vraiment l’impression de se reposer. Il lui semble même parfois qu’il oublie le temps qui passe sous ses yeux, confondant des instants qui ne sont semblables en rien. Les mains qui tremblent, ça, ça doit être la fatigue.

Il serre un peu plus son poing autour du manche de son revolver, déjà sorti de son holster. — On s’y met ? Je suis sûr que je peux lui foutre une bastos propre si tu le ralentis un peu. ça te va ? “ Il n’a pas envie de faire dans la dentelle, aujourd’hui. Il se dit bêtement que tout ce qui est armé doit être neutralisé - et vu qu’ils ne sont que deux, autant que ce soit efficace.
Il en oublie même de remonter son foulard sur son nez, prêt à se lancer dans l’action comme s’il prévoyait de ne laisser aucun témoin ( ce qui est le cas ).

J’te paye un verre si t’arrive à lui faire rendre les armes avant. “ Tout ce petit jeu manque cruellement d’innocence. Il n’a plus l’habitude de gracier.


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Kilian O'Reilly
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Dim 2 Jan - 23:24


No way to delay that trouble comin' every day

@Kilian O'Reilly

La rumeur se colporte depuis maintenant plusieurs mois, intensifiée par un sentiment d’insécurité certain : les routes qui mènent à Imogen ne sont plus sûres. Les O’Reilly ont su établir leurs propres lois, brouillant ainsi les pistes qui pourraient mener à eux. Les voilà installés depuis plus d’un an dans la région et, bien que certains semblent encore se méfier d’eux, le reste de la population ne relient pas les actes des bandits de grands chemins au groupe de trappeurs Irlandais dans la montagne. Les habitants d’Imogen ne sont pas très perspicaces.

Essoufflée et exténuée par la course sans fin qu’ils effectuent depuis le début de la matinée, Mae attrape les jumelles pour vérifier ce qu’elle sait déjà. Une diligence pleine de courrier arrive et elle espère sincèrement que celle-ci contiendra les avis de recherches tant convoités par les deux hors-la-loi. Elle lui accorde un bref sourire en lui rendant les jumelles. Cela fait une semaine qu’elle dort peu, perchée sur son bout de rocher, s’obstinant à établir un recueil précis des horaires de passage de ces diligences porteuses de promesses pour certains, de malheurs pour d’autres. Concernant les O’Reilly, il s’agissait de sacrées emmerdes dont ils se passeraient bien. Mae Matthews tient bien trop à ses visites en toute quiétude au saloon de la ville, elle ne laissera jamais sa tête être affichée ainsi devant le bureau du shériff. Clayton Cogburn n’est pas le meilleur dans le domaine, mais il saura très bien mettre une tête sur leurs faux noms.

Ils n’ont pas eu l’occasion de parler à nouveau depuis leur discussion de la veille et pourtant, la jeune femme est soulagée d’avoir enfin pu lui dire ce qui traînait sur sa conscience. Matthews ne veut pas avoir à discuter de tout cela entre deux meurtres sur les routes de campagne, il y a un temps pour tout. Elle l’écoute en épongeant son front du revers de sa manche sous un soleil de plomb rendant la tâche plus ardue. « Ça m’va. » et quand bien même cela ne lui irait pas, la hors-la-loi comprend bien qu’il n’est pas question de le contrarier en ce jour. Elle fait profil bas. Dans un dernier souffle, elle remonte son foulard jusque sur son nez, plus par habitude que par véritable envie de cacher son identité à un homme déjà condamné à mort par la précision d’une gâchette qu’elle admire, bien incapable d’en faire de même.

A son tour, elle attrape son colt, celui qui lui servira à dissuader le conducteur afin de le mener à son triste sort. Elle tourne la tête une dernière fois vers Kilian, souriant derrière son foulard. « Te trompe pas d’tête. » Elle en rit, mais au fond de son ventre, une petite pointe d’appréhension monte alors qu’elle tire sur la bride de son cheval pour l’amener à rejoindre la route. S’il veut la tuer devant cette diligence, il peut aisément le faire et ainsi régler un vrai problème de fond avec son frère. Mais il ne le fera pas, pas vrai ?

Alors qu’elle peut distinguer la diligence arriver au loin, Matthews baisse subitement son foulard, ayant envie de changer de modus operandi, pour une fois. Elle descend alors de son cheval et se plante au milieu de la route avec ce dernier, lui attrapant la patte avant par la même occasion, faisant mine de regarder son fer usé qu’il est grand temps de changer d’ailleurs. Lorsqu’elle aperçoit réellement la diligence, elle se met à lui faire signe de ralentir, criant par-dessus le chahut des roues. « S’il vous plaît ! Mon cheval est blessé ! » Méfiant, l’homme pose une main prudente sur son fusil. Confiante, Mae ne bouge pas du milieu de la route, le forçant à ralentir. Elle sourit, un verre qu’elle ne payera pas « Il s’est arrêté, je crois bien qu’il a le … » Mais le pauvre homme n’a pas le temps de réagir qu’il se retrouve déséquilibré par la force d’une balle, éclaboussant au passage de quelques gouttelettes le visage et la chemise de Mae. La hors-la-loi inspire en fermant un court instant les yeux, ces derniers temps, on s’obstine énormément à tâcher ses chemises en coton.

Elle essuie ses traits marqués par la fatigue à l’aide de son foulard et gueule à l’adresse du cadet qui la rejoint. « J’crois qu’tu vas d’voir payer mon verre hein ? » Elle ricane, se hissant déjà à côté du mort pour lui prendre son fusil. « J'veux un bon whisky, pas la merde que Earl nous sert d'habitude.»

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Kilian O'Reilly
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Mar 11 Jan - 2:50
No way to delay that trouble comin' every day
Te fais pas d’bile, y en a un de vous deux qu’est moins mignon qu’l’autre. J’dirais pas l’quel. “ Elle a l’air sûre d’elle quand elle part vers la diligence. Comme d’habitude, elle joue de sa petite frimousse pour y afficher l’innocence d’une voyageuse sans veine - Kilian reconnaît bien là la tactique d’une arnaqueuse habituée aux plus gros coups pour user de sa réflexion pour celui-ci ( il le sait parce qu’il y a quelque années, il est aussi tombé dans le panneau ). L’expérience fait en sorte qu’on ne se fatigue pas pour les petits poissons. Et ça l’amuse. Parce que ce n’est pas la seule arnaqueuse qu’il connaît ( évidemment, quand on trempe dans de sales affaires ) et qu’il a déjà vu d’autres faire la même. Les victimes qui ne compte pas ne doivent pas se transformer en voleur de temps - sinon à quoi bon les mener en bateau, si c’est pour gagner quelque chose qui a moins de valeur que les minutes passées à essayer de les convaincre.

Toujours en retrait sur sa colline de boue, il ne regarde qu’un temps ce spectacle : très vite, c’est dans la chambre d’un fusil qu’il enfourne quelques balles, n’ayant pas oublié le pari en cours.
Il prend une grande inspiration, comme avant de plonger sous l’eau ( pas qu’il l’ai fait souvent. il ne sait pas nager ). Il ne faut pas trop bouger, à cette distance. un souffle, ça vous change la trajectoire d’une balle : épaules levées, épaules basses, ce sont de petits détails, quelques centimètres à peine - ou même millimètres - qui fausse la position du tireur pour atteindre sa cible. C’est ce qu’on lui a dit en tout cas. Un vieux trappeur à la moustache blanche a essayé de lui faire la leçon. Il l’a étranglé trois jours plus tard pour lui voler le peu qu’il avait.

Il tire. La balle disparaît à l’horizon, comme un trait invisible qui déforme pourtant le paysage, comme si elle le fendait. Il voit juste un corps tressauter et mae qui ne bouge pas, impassible. Vainqueur, il s’approche vers celle qui a cru trop tôt à sa victoire.

Hein ? Mais tu rigoles ou quoi ! C’est moi qui l’a arrêté pas -. “ Il sait que le débat est perdu d’avance, alors il se contente de grommeler comme un vieux chien. “ Okay. très bien, très bien. Et tu veux la bouteille aussi ? “ Il joue mal aux grincheux, puisqu’il finit par sourire et même rire. “ Parce que tu crois qu’tu vaux moins qu’ça ? On a les poches pleines, Mae, et bientôt plus d’soucis, t’auras s’que tu veux à la carte. “ Il descend à son tour de cheval, rejoignant sa camarade qui grimpe déjà sur le banc du cochet pour récupérer son dû. “ On balance tout ça dans l’ravin et on fait un feu ? “ Il s’appuie de l’autre côté du siège, comme s’il n’y avait personne entre eux.
Mais il n’attend pas vraiment de réponse, puisque déjà, il attrape le conducteur par le futale, le traînant jusqu'au bord de son assise pour ensuite le laisser chuter au sol. Puis, Il redresse le pantin inanimé, jetant son bras par-dessus son épaule pour mieux l’enfourner à l’intérieur de la carriole. Cela fait, il claque la porte et frotte ses mains contre son manteau. C’est finalement sa place qu’il prend, rennes en main.
J’vous dépose quequ’part mam’selle ? “ Ses doigts viennent chercher le rebord de son chapeau, appuyant dessus pour finir son petit jeu de gringue. Il cligne même un oeil. — Bon. Si on prend l’chemin qui va jusqu’à Buckcork y a une falaise bien escarpée. Une fois tombé, on peut r’joindre le chariot par un aut’ sentier - j’ai un peu d’alcool dans l’sac, suffit qu’on arrose tout et hop ! Et j’te rappelle qu’on a encore un peu d’travaille avant que tu puisses siroter ton verre - oublies pas, y en a un autre à descendre. Alors on s’active, mauvaise troupe ! “ Le tout est lancé avec un sourire diabolique. Il a l’air de bien s’amuser. Encore plus quand il est avec elle.

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Kilian O'Reilly
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Dim 30 Jan - 20:16


No way to delay that trouble comin' every day

@Kilian O'Reilly

Enfin assise, Mae enlève son chapeau pour poser sa tête contre l’habitacle. Lasse de fatigue, elle ferme un court instant les yeux en portant une cigarette tant attendue entre ses lèvres. Elle s’empresse même de faire craquer une allumette qu’elle laisse pourtant s’éteindre en écoutant le hors-la-loi. Elle hausse les sourcils en jetant le bâtonnet usé et fouille dans ses poches à la recherche du petit paquet. « J’aurais plus d’soucis l’jour où y’aura plus d’gouvernement. » Alors, ce n’est pas demain la veille. Elle s’y accroche, à cette utopie qui veut encore dire quelque chose pour elle, rabâchant les oreilles de tous. L’argent c’est bien, mais pas comme ça, pas pour servir les intérêts des autres. Elle tait ce qui lui traverse pourtant parfois l’esprit, l’idée défaire un dernier coup et d’éclater ce groupe d’individus qui n’étaient pas tous fait pour se retrouver sous le même drapeau, celui d’une révolution qui ne veut rien dire pour certains. Depuis qu’Irina a perdu son oreille, Mae ne peut s’empêcher d’avoir quelques remords qui hantent ses nuits quand le sommeil ne veut pas venir. L’idée de faire brûler le pauvre homme ne l’enchante guère, elle aurait préféré le laisser ici et repartir avec le courrier, cela lui aurait évité des efforts inutiles. Elle accepte tout de même, ne voulant pas gâcher le plaisir de l’homme qu’elle aime. « Si tu veux. » Tout ce qu’il veut, Mae est bien incapable de lui refuser quoi que ce soit depuis leur discussion qui a surplombé tout le campement. Elle se sent responsable de cette colère qui l’envahit parfois jusqu’à ne plus pouvoir lui faire entendre raison. Elle ferme alors volontiers les yeux sur ce temps qu’elle considère comme perdu si cela peut rendre plus légère la vie du cadet O’Reilly.

A nouveau, elle tente d’allumer sa cigarette, brinqueballée par le poids du mort que Kilian tente de faire rentrer derrière. Le claquement de la porte fini de la faire sursauter, subtilisant à ses doigts le bout de bois. « Mais merde ! » Jamais deux sans trois, comme dirait un célèbre adage qui ne veut absolument rien dire, elle sorte une autre allumette, convaincue que cette fois-ci sera la bonne. Un soupir de satisfaction émane de ses poumons quand elle recrache le poison sous la forme d’un épais nuage de fumée. Mae répond à son clin d’œil par un rire d’une idiotie franche, rentrant dans un jeu tout à fait innocent pour deux tueurs promenant leur victime à l’arrière. « Là où vous voulez monsieur, j’irai où vous irez, mon pays sera vous ! » Elle faisait évidemment référence à cette chanson que tout bon voyageur sur les terres de l’Ouest se devait de connaître. Mae l’avait apprise d’une certaine Céline, venant du Canada voisin il y a de cela plusieurs années. Elle chantait dans un saloon en Arizona. C’est son mari qui tenait d’ailleurs l’établissement qu’ils avaient appelé Au caribou qui chante. En plein Arizona, cela avait fait rire Mae. Encore une diligence, et ils s’assurent que leurs têtes resteront vissées sur leurs épaules pour encore quelque temps, s’offrant là un peu de répit, un luxe dans la profession.

Le convoi macabre démarre donc, suivi par leurs montures respectives. La hors-la-loi laisse reposer sa tête contre l’épaule de son comparse, fatiguée de tous ces jours passés à établir l’emploi du temps de l’US mail. « C’est drôle quand même. » Matthews tire sur sa cigarette en plissant les yeux, traits d’une réflexion profonde. « J’veux dire, on a d’la chance que le sheriff et l’adjoint soient complètement cons dans l’coin. Heureusement que la Pinkerton a pas décidé de venir s’occuper de ce qu’on fait. » L’agence de la Pinkerton, ces traitres qui envahissent la lutte pour mieux la détruire. Mae les déteste bien plus qu’un simple marshall. « Faudra penser à s’casser d’là un jour quand même. » La chance des Irlandais, leurs histoires de trèfles, elle n’y croit pas plus que ça. En regardant Kilian, elle fronce les sourcils en remarquant une trace rougeâtre sur son visage. Elle sort alors son mouchoir pour essuyer les traces du crime présentent sur sa joue.« T'avais un peu d'sang.»
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Kilian O'Reilly
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Lun 21 Fév - 0:36
   
 
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Le poids de la caboche de Mae sur son épaule déssine un sourire sur ses lèvres. Le petit mouchoir qu’elle frotte contre sa joue, en revanche, l’embête plus que son discours. Il plisse un œil, mais ne dit rien, puisque toute attention de la part de cette femme est la bienvenue.

Une fois sa toilette de chat terminée, il se frotte le nez, l'air faussement pensif. — Partir ? Pourquoi ? Clayton nous a à la bonne. “ Il rigole en pensant à ce bon vieux Cogburn. Un brave type, vraiment : il a beau avoir l’air sévère ( et sûrement qu’il l’était plus encore par le passé ), il a la sagesse de ceux qui savent ne pas faire de vagues pour le bien de la cité.  “ J’rigole, hein… C’est vrai qu’avec le remu ménage de ces derniers temps, on f’rait p’tête mieux d’aller s’terrer dans une grotte. “ Mais peut-être que c’est déjà le cas.
Depuis l’attaque du train, on dirait que le gang se cache, là-bas, sur une rive trop à découvert pour le prix qui a été mis sur leurs têtes. Ils vivent à la façon des moonshiners, piégés par une forêt trop épaisse et accueillante pour vouloir la quitter. Sûrement qu’on viendra les y chercher, un de ces jours. Kilian se demande même s’il n’est pas trop tard.
Il faudrait trimbaler tout ce petit monde - il y a Patterson qui apprend à peine à marcher avec sa jambe de bois. Et puis, pas possible de passer par les sentiers, on a trop fait parler de nous... “ Ce n’est pas tant qu’il veut contredire Mae, c’est plutôt qu’il réfléchit à voix haute.   “ Faudra voir avec Sean. J'pense pas que ce soit une mauvaise idée, mais faut seulement s'organiser.

Le silence de l'hésitation ponctue leur conversation. Kilian remue la jambe comme un pic-vert qui martèle un tronc. Finalement, il se lance, trop curieux de connaitre l'avis de sa camarade sur ses ses rêves pas si fous. “ Tu sais où j’aimerais aller ? “  Il fouette le flancs des chevaux, histoire de les presser un peu. “ Dans l’Ohio, j’crois. On m’a dit cétait facile de s’établir là-bas. C’est encore sauvage, en partie - y a plein de gibier et la terre est grasse - tu peux la cultiver.

Le mormon qu’il avait croisé lui avait raconté toutes ces histoires de chercheurs d’or et de paysages merveilleux. Après leur discussion, il avait désespérément cherché à se procurer une carte postale de cet Etat. Hélas, il n’en avait trouvé aucune et avait dû se contenter de son imaginaire pour dresser un tableau de ces terres fertiles.
Tout ce qu’il voulait, de toute façon, c’est être loin de l’océan.

Ah ! Arrête toi là, on est arrivés. “ Sans perdre de temps - et parce que la diligence s’éloigne déjà du bord de la falaise - il arrête les chevaux et descend du banc de cochet.
Puis, il dés-harnache les bêtes, attachant les deux Traits américians à un arbre. Tranquielement, il fait le tour de la voiture de poste pour venir appuyer son épaule contre l’arrière du véhicule. “ Un coup de main s’il te plait ? “  Il commence déjà à pousser.

Et toi ? “ Dit-il avec difficulté, dans l’effort. “ Tu voudrais aller où ?


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Mar 22 Mar - 16:14


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@Kilian O'Reilly

“Oui, on verra avec Sean.” Nouvelle cigarette qu’elle roule pour échapper à sa nervosité grandissante et exacerbée par la jambe du cadet O’Reilly qui fait des allers-retours bien trop bruyants contre le plancher de la diligence. Ils sont à découvert, prêts à se faire encercler comme des lapins qu’on aurait chassé trop longtemps dans les plaines. Leur terrier visible de tous. A Imogen, la population commence à se méfier, la hors-la-loi voit bien les regards qui ne trompent personne, si ce n’est peut-être elle-même. Tournant d’une vie à courir après une gloire inaccessible, abnégation totale qu’elle fait de sa personne, Mae se rend bien compte que l’adhésion de tout un groupe n’est plus la même. Affectée bien plus qu’elle ne veut l’admettre depuis l’explosion de ce train, elle se tait et allume sa cigarette dans une inspiration discrète. Et pourtant, elle leur a bien répété à tous lorsqu’ils se sont retrouvés en silence autour du feu : dans leur combat, il n’y a pas uniquement de la place pour les vivants. Ils doivent composer avec les morts, sacrifiés sur l’autel de ses idéaux. C’est écrit dans ce livre qu’elle tient pour Bible depuis des années. Elle s’acharne sur cette pensée unique, ignorant les souffrances provoquées autour. Alors, ils verront tout cela avec Sean. Car quand la lieutenante va trop loin, l’aîné des O’Reilly sait comment agir.

Elle en est presque résignée lorsqu’il la tire de ses songes, demi-sommeil qu’elle tenait éveillé par quelques bouffées de tabac. Elle lui sourit, attention qu’elle lui porte. “Non, dis moi.” Kilian lui peint alors le paysage d’une vie nouvelle. Entre pâturages et parties de chasse à fouler les terres de l’Ohio. Matthews plisse les yeux, tire sur sa cigarette en silence pour ne pas avoir à rebondir sur les confidences du cadet. La jeune femme se tait devant le constat qu’elle est intérieurement en train de faire : comme les autres, il aspire à une vie plus sereine, loin de la folie dans laquelle ils s’entraînent toutes et tous. Elle hausse simplement les épaules en laissant pendre sa cigarette, elle n’est jamais passée par l’Ohio.

Ailleurs, elle descend pour rejoindre son compagnon à l’arrière du véhicule braqué. Elle entend le corps lourd du macchabé tomber du siège sur lequel il avait été sommairement installé. Elle mime son geste, adoptant la même posture que lui pour faire disparaître les preuves de leur terrible entreprise. La fumée de sa cigarette témoigne de son effort et Mae manque une inspiration à la dernière interrogation. Une toux rauque s’empare de ses poumons, crachant le mégot à ses pieds quand elle laisse le cadet finir le boulot seul.”Moi ?” Sa quinte de toux se perd dans le fracas de la diligence en contrebas. Cette question, elle ne se l’est jamais vraiment posée, parce qu’elle a toujours suivi l’instinct de Sean sur ces affaires-là. Pourtant, quelque chose lui intime qu’il n’est pas ici question du groupe. Alors, elle remet son chapeau en pointant ses yeux vers l’horizon, évitant le sujet d’un sourire entendu. “Tu voulais pas faire brûler tout ça ?”

Elle ne sait pas où elle veut aller. Cet avenir incertain qu’elle embrasse, il l’a toujours quelque peu rassuré. Elle n’a jamais eu à se préoccuper des lendemains, restant dans un présent qui avait de réconfortant une détermination à vivre une vie dont la mort n’était pas au programme de la journée.
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Ven 25 Mar - 3:24
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Le chariot chute enfin, emportant avec lui la possible réponse de Mae. elle veut juste qu’il brûle, apparement.
Ah - euh - oui ! “ Tirant quelques allumettes de sa poche ainsi qu’une petite bouteille de whisky, il vide le contenue de sa flasque ( qu’il jette ensuite ) en contrebas, et grille la mèche. Dans un fracas de verre, les flammes prennent sans problème, commençant à gentiment consumer le bois de l’attelage.
Quand le crépitement du feu devient trop pesant, Kilian se tourne enfin vers la demoiselle chapeautée. Les mains dans les poches, il n’a l’air de rien en posant cette presque-question. — Tu m’as jamais dit d’où tu v’nais vraiment d’ailleurs, tu sais.

Mae, elle est plus discrète qu’on ne le pense. Elle aboie beaucoup, mais en vérité, ce ne sont que des mots jetés à tort et à travers pour divertir les curieux des secrets qui la composent. Il n’a jamais bien compris pourquoi elle n’a jamais voulu lui en révéler ne serait-ce qu’un ( et cela lui fait plus de peine qu’il ne veut l’admettre ). Il se perd, des fois, à s’imaginer ce qu’elle ne lui dit pas - ou plutôt, ne lui dit plus. Il y a comme un regret qui pèse dans leur couple plus que dans leur courre.

Attend, laisse moi deviner... “ En prenant un peu de hauteur sur une pierre qui borde le chemin, il enfourche un des chevaux de trait, invitant sa camarade à faire de même. “ Du Minnesota ?’ Il a l’air d’hésiter. “ Chais pas, j’ai jamais reconnu ton accent. “ Il rit un peu, se disant que ce n’est pas la première fois qu’il lui fait la remarque. “ Hmmmm… Tu étais femme de mineur et tu n’as pas surpporté l’odeur de la suie ? “ Il dit n’importe quoi, peut-être pour relâcher la tension ( la sienne ou la leur, il ne sait pas trop ), mais surtout pour essayer de rire de tout ça. Ça vaut mieux que d’en pleurer. Sean lui avait appris ces choses-là.

C’est vrai ça, tu ne dis jamais rien à personne. Enfin, peut être à part Arthur. “ Sa jalousie parle, même s’il essaye de l’étouffer sous le ton de l’humour. Mais il veut vite enterrer le sujet. Il ne tient pas à parler des battements de cils qu’il a vu qu’elle faisait au docteur. Il a prétendu, un temps, ne pas remarquer comment leur invité, lui aussi, regardait sa dame. Ce différend, il le réglera d’ailleurs directement avec lui.

Tu voudrais pas me raconter un peu ? “ Il pince les lèvres dans ce qu’il pense être un sourire. Il espère seulement qu’une simple question suffira à résoudre l'énigme que représente cette fille - et qu’elle lui fasse encore assez confiance pour lui dire ce que, sûrement, elle aimerait lui confier ( comme il est maladroit ). Ne le devrait-elle pas ? Il se le demande.

Les silhouettes de leurs véritables montures apparaissent au loin, en contrebas. Il ne reste plus qu’une voiture de poste à rattraper - pourtant, Kilian n’a plus vraiment la tête au travail, plus si pressé de rentrer.

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Kilian O'Reilly
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Dim 12 Juin - 0:15


No way to delay that trouble comin' every day

@Kilian O'Reilly

La diligence brûle, faisant s'élever une fumée noire qui remonte jusqu’aux narines de la jeune femme qui s’éloigne en éventant autour d’elle à l’aide de son chapeau. Le O’Reilly ne semble pourtant pas décidé à s’arrêter en si bon chemin, posant ses questions alors qu’ils montent leurs nouvelles montures. Lorsqu’il prend un peu d’avance, les joues de Matthews se gonflent d’un air prêt à soupirer son désespoir. “De quel accent tu parles ? C’toi qui a un accent.” Elle se défend, souriant un coin pour détourner le sujet de conversation qu’elle veut à tout prix éviter.

Elle n’a jamais aimé parler d’elle, donnant toujours le minimum aux frères. Moins ils en savaient, mieux c’était. Sean et Kilian étaient tout de même parvenus à lui arracher qu’elle venait d’un milieu bien plus aisé qu’elle ne voulait le laisser entendre. Parfois, elle laissait entendre qu’elle avait rejoint Chicago pour travailler. Rien d’autre à part son engagement, tournant autour des interrogations sans jamais vraiment y répondre. Elle restait vague le plus souvent.

Et pourtant, l’évocation du médecin captif lui arrache un rire d’exaspération qu’elle ne peut retenir. “Arthur ?” Elle le rattrape, ôtant son chapeau pour mieux le regarder, ancrer ses yeux dans les siens en fronçant les sourcils. “Tu t’fais beaucoup trop d’idées, y’a rien à raconter, et encore moins à un homme que j’connaissais pas y’a un mois.” Elle en vient même à se vexer, soupirant d’agacement en portant une cigarette à ses lèvres pour tenter d’atténuer l’énervement qui s’empare d’elle.

Le regard détourné, elle tire une première latte en regardant l’horizon poussiéreux qui les attend. Elle se met à reprendre ses mots, grimaçant dans une moue hautaine, seul moyen dont elle a toujours usé pour monter ses propres barricades. “Tu voudrais pas m’raconter un peu ?”

Et lui raconter quoi ? La hors-la-loi ne comprend pas, ce besoin pourtant nécessaire qu’il a de savoir ce qu’elle est. Parce qu’elle, elle sait, elle le connaît. Egoïsme quand leur équilibre fragile menace de s’effondrer, elle s’arrête pourtant. Ses yeux balayant le ciel un court instant avant de se poser sur la tête de son cheval. “Très bien, si ça t’intéresse vraiment.” Mae lâche alors sa cigarette à laquelle elle a à peine touché, passant une main contre son visage poussiéreux. Les souvenirs d’une vie passée à se cacher défilent. “Boston c’est là bas qu’j’suis née, j’suis partie à Chicago, j’ai travaillé dans une usine qui faisait des savons. Et puis, j’suis entrée à l’IWW, mais ça tu l’sais déjà.” Matthews remet alors son chapeau, plissant les yeux en signifiant à sa monture de reprendre la route, fuite qu’elle opère sans grande conscience pour éloigner les révélations qu’elle lui fait. “J’devais m’marier, mais j’suis cassée, j’peux pas avoir d’enfant. Alors, j’suis partie.”

Il y a toujours cette émotion qui la prend à la gorge et éreinte sa voix lorsqu’elle se met à évoquer les raisons de son départ de Chicago. Elle parvient tout de même à rire, évinçant quelques larmes qui menaçaient de monter. “J’avais quand même mieux à faire que d’élever des enfants, ça marche pas avec c’que j’veux.” Cette vie-là, celle dont Fischer rêvait pour deux, elle n’en a jamais voulu. “T’vois, rien d’incroyable, j’ai pas traversé l’océan pour arriver ici.” A ses yeux, les frères ont toujours eu bien plus de mérite qu’elle. Dans une profonde inspiration, elle se reprend alors en se retournant vers lui, sourire qu’elle force pour garder contenance. “Alors, c’est où la prochaine ?”
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