Et me voilà dehors, Arès naturellement sur mes talons. Toute de blanche vêtue et armée d'une ombrelle, me voici prête à affronter le soleil de cette journée. J'irais marcher vers l'étang. Et avec un peu de chance, je serais la seule à avoir eut cette idée....
Je me sens très lâche aujourd'hui... J'aime mes enfants plus que ma vie. Mais ce matin, je fuis le champ de bataille. Mes enfants ont un père... encore heureux.
Mais il est parti en  mission pour la justice. J'essaie de ne pas y penser....
Tant qu'on me le ramène en un seul morceau, je ferrais l'effort d’être aimable et même charmante....
Quant à la surveillance de mes enfants... ils ont un oncle après tout. Mon frère parvient à les endormir avec des chansons militaires ou paillardes, ou les deux en même temps... Quand je vois mes enfants dormir comme des pierres, je me dis que mon frère est un sorcier.
Il s'amusait deja à me les apprendre quand j'étais petite, au grand scandale de ma gouvernante.

Tout en marchant, je laisse mes pensées dériver. J’aperçois enfin l'étang bordé  d'arbres aux branches tombantes. Son eau immobile est miraculeusement clair. Je me surprend à penser qu'un bain serait agréable. Mais ceci serait déplacé. Je parviens à sourire en songeant à Jonas...
Je ne sais pas si il sait nager... je crois que je vais lui apprendre à patauger ici. Cela ne sera pas une mince affaire...

Je suis sortie de mes pensées par la masse colossale d'Arés qui galope à mes cotés et file droit vers le plan d'eau. Il s'y jette avec la grâce d'une pierre. Il en sort quelques instants plus tôt  et s'ébroue. Il ne ressemble plus à grand chose... Il a du passer de ses quatre vingt kilos de muscle, d'os et de graisse à cent kilos par la grâce du poids de l'eau...

Je croise son regard. C'est comme si je l'entendais penser...

N'y pense même pas... Si tu fais ça... je te fais castrer.

Il faut croire que certains mâles ne sont pas sensibles à ce genre de menace... Ares entame un lourd galop dans ma direction. Il se lève sur ses pattes arriérés et pose ses pattes avant sur mes épaules pour me témoigner son amour. Comment lui en vouloir...
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Une dame pas très grande de cinquante kilos résiste difficilement devant un tel assaut. Je me retrouve sur le dos sans façon, avec un monstre amical pour me lécher le visage avec application.

Je peux dire adieu à ma robe et un retour à la maison dans la dignité..

La voix de sa mère résonnait dans la bâtisse, lui rappelant à quel point le rose était la couleur qui lui allait le mieux. Une nouvelle toilette, voilà ce qu’elle célébrait en admirant sa fille. Josie se regardait dans le miroir, se demandant s’il était nécessaire de porter une tenue aussi sophistiquée à Silverstone. Pas qu’elle ne l’aimait pas. Mais parfois la demoiselle avait l’impression que sa mère oubliait où ils vivaient à présent. Evidemment, dans un grand bal new-yorkais, cette robe aurait fait sensation mais ici il lui semblait que le plus important était le fonctionnel. Seulement ce n’était pas ce qu’ils voulaient et elle le savait Josie. Ce que ses parents souhaitaient était lui trouver un mari qui lui donnerait un rang et une fortune encore plus importante que celle de sa famille. Elle s’était résignée à l’idée de pouvoir un jour rencontrer quelqu’un avec qui ce serait le grand amour, se rendant bien compte que les contes de fées n’étaient faits que pour être lu et racontés. Il lui arrivait de se demander si ses parents éprouvaient de l’amour l’un pour l’autre ou si leur relation était uniquement faite d’un respect mutuel. Jamais elle n’avait osé poser la question. « J’aimerais aller faire un tour dehors. » Un sourire innocent sur les lèvres, se balader dans la ville et ses alentours étaient une chose qu’elle appréciait de plus en plus.

L’animation de New-York lui manquait parfois mais le calme qu’elle éprouvait à chaque fois qu’elle arpentait la ville ou les alentours boisés. Se perdant dans ses pensées, Joséphine hésitait à passer chez les Rosenbach. Depuis l’arrivée des Oakley elle avait passé beaucoup de temps avec eux, famille qu’elle connaissait bien dut aux allers retours annuels qu’effectuaient sa famille. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle fit face à l’étang. Parfois elle y restait plusieurs minutes à simplement profiter du calme et de la nature qu’elle n’avait pas eus la chance de connaître pendant toute son enfance. Un bruit sourd de quelque chose tombé à l’eau la tire de ses pensées alors qu’elle remarque ce qui semble être un chien ? La surprise peut se lire sur son visage alors qu’il ressort de l’eau afin de se jeter sur une jeune femme. Prise par un besoin d’apporter son aide malgré la taille impressionnante de l’animal, elle se précipite vers la jeune femme désormais au sol, le monstre au-dessus d’elle. « Avez-vous besoin d’aide ? » sa question pouvait paraître idiote et même si elle venait de la poser, Josie n’avait pas vraiment d’idée pour l’aider, elle risquait de finir dans le même état que la brune. « C’est votre animal ?? » L’étonnement pouvait se lire sur ses traits, mais jamais elle n’avait aperçu un animal de cette taille. Parfois elle devait se rappeler qu’à présent elle était au far ouest et que ce n’était pas la même chose que de vivre dans les beaux bâtiments de la grosse pomme.