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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Every man has his price ft. Benicio M. Delafuente
Pearl Hennessy
Pearl Hennessy
Since : 05/10/2020
Messages : 194
Name : Pearl Carson
Faceclaim : Thandiwe Newton
Crédits : @STOLAS
DC : Maxence Burke & Nadie & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
Every man has his price ft. Benicio M. Delafuente 18417469b13212821612fabac96cf0adbab65496
Age : 43 ans
Statut : épouse de Liam Hennessy, mère de Rose et James
Job : Membre de la society, femme de notable et chef de gang
Habitation : La maison Hennessy se situe à proximité de l'usine d'armement, sortie ouest de Silverstone.
Disponibilité : Toujours !
Jeu 17 Fév - 5:56


"I don't know what's more sad, that every man has his price or that it's always so low"

@Benicio M. De la Fuente

Séché sur place, la bouche aussi salée qu’un crapet, Brian se gratte les picots de sa barbe dans un bruissement perplexe tandis ce qu’il regarde la porte se fermer derrière son pasteur. C’en est un qui  n’y va pas par quatre chemins. Poli et satiné, le roc espagnol ne mâche pas son aversion pour les putains, voilà ce qu’en conclue Brian dans son costume gris.
« J’imagine que c’est la Bible qu’il a cité » maugréé-t-il en se réveillant de ce dialogue nébuleux. Le dialogue qui n’en a pas été tout à fait un car très vite, Molina n’avait plus aucune oreille pour ses arguments commerciaux.
-Vous l’avez pas lu ? lui répond des limbes la voix du gérant.
-Quoi ?
-La Bible.
Brian soupire. Pas vraiment, pour dire ce qui est vrai.
-Vous ?
-Quand j’étais jeune, je voulais être » Un drôle de type, l’espagnol. Brian l’avait rencontré quelques fois depuis son arrivée à Silverstone. Bizarre personnage pour ce qu’il peut en penser, prévenant et feutré mais luthérien comme rarement. Les ouailles ont plutôt l’air de le respecter que de l’aimer, sa petite enquête de voisinage montre bien qu’ils n’aiment pas en dire du tort. L’idéologie est une épine dans le pied des idéalistes qui veulent construire ce pays. Brian n’a jamais beaucoup prié mais il respecte les évangiles, pour sûr.
« Désolé que ça ait pas marché. A nouveau, la figure joufflue du tenancier lui sert un sourire compatissant. Les gens du coin sont des bons croyants, moi même j’ai eu du mal à m’installer au début.
-Dommage que la réouverture vous fasse de l’ombre, ce serait vrai.
Les ouvriers et leur marmaille et puis les trappeurs de l’est qui venaient tous échanger des peaux dans les marchés environnants. La famille Hennessy voyait plus loin que de l’idéologie. Il y avait du bifton à se faire en ouvrant les commodités à Imogen.
-Qu’est ce qu’on peut faire contre les saintes écritures ? finit par lui rétorquer le moustachu en essuyant  un verre propre. Brian acquiesce : rien, pour sûr.
Il termine tranquillement sa bière et se fait même servir la soupe de pois. En remontant à la chambre, il gratifie le patron d’un pourboire au-dessus de son service. La relève arrive et bientôt, il en aura bien besoin.



***



-Ce crapaud n’en a jamais parlé avec Ella, je doute qu’elle me cache ce genre de chose.

Les relations ne sont pas au beau fixe entre les Hennessy et le bordel d’Ella Fiels. William Fraser piquait dans la caisse et ses petites manigances avec les établissements du coin ont engendrés, après sa mort, une petite succession d’incidents qu’on dira diplomatiques. Pearl défait ses petites lunettes de lecture et interroge Liam du regard, à l’autre bout de la table. Wyatt, qui s’occupe du dossier pendant que sa nouvelle recrue italienne bat la campagne à la recherche des feuillets perdus, lève les yeux au plafond, tout droit sur sa chaise.

-Brian fait ça bien, le maire est intéressé par le projet.
-Sans cette histoire de « peuple qui... » Pearl rechausse ses lunettes pour relire la citation. « peuple qui se rend incestueux » enfin sans le pasteur castagnette, il signe.
-Ella récupère les clés et on ouvre.
Malgré leurs dernières tensions, Ella est une ambitieuse qui voit loin. Son génie commercial en fait une allié précieuse du gang, son établissement ne désemplit pas, conserve sa respectabilité et remplit les fouilles de la société en charge de sa sécurité. Leurs petits arrangements sont encore précieux même si l’ambition de la belle a montré son autre tranchant.
-Brian n’a pas réussi à apaiser un vieux gâteux qui se lave le cul dans le bénitier.
-Je ne le laisserais pas oublier qu’on a dit ça.
Un sourire vainqueur étire la bouche de Pearl. Ils ont la situation en main et si Brian a peur del sapo, ce ne devrait pas être un problème pour eux.



***



Imogen est telle que Brian en a parlé : un marais de boue. Les frères qui l’escortent entreposent ses bagages dans la chambre. Si son émissaire de confiance est encore assez robuste pour supporter les lits militaires du Snip Saloon, Pearl n’a pas l’intention de dormir dans une bauge. Les garçons ne mettent pas beaucoup de temps à enfoncer la porte du regretté Golden Cat. Sa devanture défie l’église de son lettrage bleu délavé, le gang engage des sommes pour la peinture. Leur petit manège décomplexé, au vu de tous, commence à attirer les regards des badauds. Un cavalier ralenti pour leur faire admirer sa monture et poser quelques questions. Lenny lui répond : de braves entrepreneurs venus inspecter légalement une propriété pour investir.
-Circulez, ricane la future bénéficiaire d’un lupanar florissant, y a rien à voir.
Ella n’a pas eu l’oeil dans la poche. L’ancienne baraque d’Anne Little a de la gueule. Plus de chambres, plus de filles, un petit salon et un bar déjà tout monté. Les meubles ont de la valeur et ils appartiennent tous à la ville maintenant.
Wyatt est du voyage et tout l’après-midi, il arpente l’établissement avec un homme de main pour préparer les notes de frais. Pearl l’entend soulever des lattes et ouvrir les portes, s’exclamant à l’occasion sur son passage « Je pense qu’on peut garder les rideaux. » « D’après le voisin, l’eau du puits est potable. » « Y a un marché au bestiaux chaque vendredi. » « Ella pourrait mettre des filles au balcon et » et les affaires reprennent.
Il ne reste plus qu’à détourner le troupeau pour le ramener sous le bon porche.

« Allez à la messe demain » demande Pearl à Lenny, en déshabillé sur son lit.

Au petit matin, tous assistent au prêche du pasteur Molina. Les hommes du gang remplissent presque un banc entier, les ceinturons épais comme leurs épaules. De temps en temps, un fidèle se retourne furtivement pour les épier, ces inconnus qui font jaser. Pearl est à part, au second rang, elle connaît tous ses chants. Cet espagnol n’est pas aussi vilain que la lettre de Brian lui avait laissé croire.
« Restez au Cat. J’irais lui parler. seule »
Le groupe partage un repas au Snip Saloon. La famille Beaver est la plus puissante à Imogen. Une chance que leur entreprise soit en si étroite relation avec l’usine d’armement. Ce soir, Pearl et Wyatt dîneront avec le maire. Ce soir, le pasteur sera redevenu un gentil garçon.



***



Les portes de l’église sont ouvertes. Il y a des sorties et des entrées, la journée semble malgré tout bien calme. Comme indiqué par le fossoyeur, elle traverse tranquillement l’allée. Le taffetas poudré illumine son teint sous ce ciel gris, elle peut dire qu’elle porte mieux la couleur que la Rosenbach. Avant de traverser le carrefour pour marcher jusqu’au confessionnal, elle a relevé ses cheveux avec une broche de perles. Un raffinement discret mais qu’Imogen accueille si rarement.
« Monsieur le pasteur, -je viens justement pour vous parler. »
Le jeune homme plein de tâches de rousseur qui tenait la jambe de Molina à propos des bestiaux de son père depuis dix minutes s’interrompt enfin.
« Je suis Mrs Hennessy, vous connaissez la Hennessy Company de Silverstone ? Mon mari est le propriétaire. » Son sourire aimable révèle ses petites dents parfaitement rangées comme des perles.  Liam dit toujours que son nom, elle le porte bien. « Moi qui ne voyage jamais, j’ai le plaisir de voir un peu de pays. Je visite mon amie, Charleine Beaver. Elle m’a beaucoup parlé de vous. »
Dans un geste de paix, elle lui tend la main.
« J’adorerais échanger quelques mots avec vous, Charleine me raconte que vous êtes un sage. »

Pearl Hennessy
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
Since : 19/11/2021
Messages : 119
Faceclaim : Javier Bardem
Crédits : Ghoest
DC : Mako - Kilian - Ichabod - Amelia
Every man has his price ft. Benicio M. Delafuente Appn
Age : 50 ans
Statut : Célibataire, mais vieux garçon lui va mieux
Job : Pasteur
Habitation : Imogen, dans le temple ou une petit bicoque située non loin
Disponibilité : Toujours
Lun 21 Fév - 3:32
   
 
Every man has his price
Il y a un chien noir qui le fixe au bout de la rue. Le molosse est immobile, attentif. Benicio l’imite, comme un reflex, tendu lui aussi par cette rencontre matinale. D’habitude, à cette heure, les rues sont désertes et les chiens, attachés. Celui-là, en plus, il ne l’a vu au bout de la laisse d’aucun cowboy - de toute façon, il n’a pas de collier. Est-ce qu’il appartient au moins à quelqu’un ? On ne dirait pourtant pas l’un de ces bâtards, ni une bête sauvage échappée des bois que les Beaver rativoisent : il a le pelage propre ( reluisant, même ) et le pedigree d’une bête dont la race a été travaillée par l’Homme.

Puis, doucement, le chien lui fait dos. Il a la patte arrière qui traine, des reflets rouges dans le pelage. Des gouttelettes glissent le long de son jarret à chaque mouvement qu’il fait. Mais il ne détale pas tout de suite ( comme s’il le pouvait… ) - il prend son temps. Il regarde même en arrière, et toujours le pasteur, pas parce qu’il a peur, non, il n’a pas l’air de fuir. On dirait qu’il veut s’assurer que le message soit bien passé - Lequel ? Benicio se le demande.

Rien de bon, sûrement. Mais il n’a pas le temps de se questionner plus sur cette étrange vision. Le maire l’attend.

* * *

Il a l’air en colère sur son pupitre. Il attend la foule comme un professeur qui aurait de bien mauvaises copies à rendre. On ne chuchote pas bien longtemps dans l’assistance visiblement éprise d’un sentiment de gêne.  — Excusez moi, mais je commencerais la messe d’aujourd’hui par un sermon. “ Quand il se redresse, le plancher craque. Il se tient bien droit, l’air grave, déçu, presque. “ Je viens d’apprendre de bien tristes nouvelles et il me paraissait convenable - non, nécessaire - de vous les partager : savez-vous que notre communauté est en danger ? La discorde est à nos portes. “ Il soupire longuement. “ Monsieur le maire souhaiterait faire rouvrir la maison de plaisir dont les murs sont encore tachés de sang.
Quelques vieilles grenouilles de bénitier s’indignent pendant que certains hommes se forcent à arborer un air de désapprobation. D’autres, plus coupables, regardent leurs pieds.  — Faudra-t-il aux honnêtes femmes d’Imogen prier pour que leur maris ne tombent pas dans les filets d’une machinations monétaire aussi vulgaire ? Devrons-nous une nouvelle fois subir les outrages d’une population dévergondée que ce genre de lieux attirent ? Nous ne sommes pas Sodome, ni Gomorrhe - cette ville est peuplée d’honnêtes gens, du moins, je veux le croire - mais si nous le devenions, si vous succombez à la tentation, rappelez à votre mémoire le destin de ces deux cités. “ Il s’en va vers le petit livre déjà ouvert sur son pupitre. De la poche de son veston, il sort une paire de lunettes qu’il pose sur le bout de son nez. “ Le soleil se levait sur la terre quand Loth entra dans le Tsoar. Alors l'Éternel fit tomber sur Sodome et sur Gomorrhe une pluie de soufre et de feu ; ce fut l'Éternel lui-même qui envoya du ciel ce fléau. Il détruisit ces villes et toute la plaine, et tous les habitants de ces villes. La femme de Loth regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. Abraham se leva de bon matin et se rendit à l'endroit où il s'était tenu en présence de l'Éternel. De là, il tourna ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe et vers toute l'étendue de la plaine ; et il vit monter de la terre une fumée, semblable à la fumée d'une fournaise.

* * *

Les tracts ont beau tourner, les langues, se délier, on arrête pas l’ambition des Hommes : il fait ce triste bilan alors que de sa fenêtre, il observe le petit manège des acheteurs venu observer leur domaine. Il sent la colère monter, la vexation, aussi - tout ce cirque l’horripile ( couplée à la douleur de la chute ). Ils ne sont pas chez eux. Ils ne le seront jamais - il s’en assurera. Ils ont beau envoyer leurs messagers pour essayer de le brosser dans le sens du poil, deux ou trois putes perdues dans la bataille les convaincront peut-être d’aller faire leur business ailleurs.

Nadie, va voir un peu ce qu’il se passe.

* * *


Il a bien vu la rangée de molosse l’épier du fond de la salle, et ce minois inconnu le regarder avec un dédain qui frôle la politesse tant l'illusion de la sympathie était parfaite. Mais il n’a pas flanché. Il a dit ce qu’il avait à dire. Aux ouailles qu’il avait mis en garde, il a relu un passage de l’histoire de Loth et d’Ado, sentence tacite, signal prophétique qui marque le début d’un combat moral.
Alors, en toute honnêteté, quand le fils Laurrence lui parle des vaches mourantes de son père, il se dit seulement qu’il les avait bien prévenu. Il sourit pourtant, en tout cas, le masque qui lui sert de visage reste bien en place. A l’intérieur, il songe à tout autre chose, notamment à cette femme qui n’est pas même venue se présenter à la fin de la messe.

Quand elle lui apparaît, coupant le gamin qui, visiblement, n’est pas habitué à voir une dame aussi bien habillée ( enfin, sa stupeur ne concerne surement pas sa toilette ), Benicio sent son sang ne faire qu’un tour. Pourtant, son sourire ne s’efface pas, au contraire.

Ah, madame Hennessy, ravie de faire votre connaissance ! Juste un instant, s’il vous plait. “ Il fait mine de ne pas voir la main tendue, les épaules toujours tournées vers le gamin. “ Dit à ton père que je passerais le voir demain matin, d’accord ? S’il est déjà aux champs, je saurais où le trouver. Aller, file, tu dois avoir du travail. “ Une tape amicale dans le dos indique au petit fermier qu’il est temps de partir. Sans se douter de l’empressement du bon pasteur, Nicolas prend bien son temps, le saluant de la main alors qu’il descend les marches du parvis de bois. Benicio fait de même tout en se penchant vers la femme d’entrepreneur.  “ Il est aussi gentil que bavard, désolé. “ La main tendue, il l’attrape enfin pour la serrer.  “ Croyez bien que je suis honoré par le portrait que vous a dépeint madame Beaver, mais j’ai bien peur que vous soyez déçu maintenant.   “ Il rit un instant seulement, ne poussant pas l'hypocrisie trop loin non plus.  “ Je vous en prie, venez dans mon bureau, nous serons plus à l’aise.  
Il lui emboîte le pas, commençant son ascension dans les escaliers qui mènent à l’étage. “ J’ai cru comprendre que c’était vous qui alliez reprendre le Golden Cat, c’est bien ça ? Les hommes que j’ai vu ce matin à la messe font partie de vos associés ?   “ Sortant une petite clé de sa poche, il défait le loquet ( enfin réparé )de la porte. “ Je ne vous cacherais pas le fait que l'ouverture de ce commerce m’inquiète un peu. Énormément, à vrai dire - asseyez-vous, je vous en prie.   “ Lui aussi prend place derrière son bureau, ce qui lui donne un petit air de contentement. Madame est peut-être propriétaire, mais en ces lieux, il est le seul maître ( comme il est sûr de lui ). “ Vous savez, nous ne voulons pas d’ennuis ici - le dernier incident a mis tout le monde d’accord : l’établissement que tenait Madame….Madame… Bref, cet établissement n’a rien apporté de bon à notre communauté, loin de là. J’ai bien peur que votre entreprise ne soit pas bien florissante en ces contrées. “ Il s’arrête un instant, comme si une réalisation plus importante encore que cette conversation venait de le frapper. “ Oh, pardon, mais où sont mes manières ? Vous voulez peut-être quelque chose à boire ? Je crois qu’il me reste un peu de thé.   “ Sans vraiment attendre de réponse, il s’empare de la théière fleurie qui reposait sur son bureau, servant deux tasses légèrement tièdes. “ Je crois qu’il serait sage de prévenir votre mari avant de refaire la peinture.  

:copyright: Laueee

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It was real and I repent : All those messages you sent, clear as day, but in the night... Oh, I couldn't get it right
Benicio M. De la Fuente
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Mer 23 Fév - 0:06


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@Benicio M. De la Fuente

L’agitation du pasteur espagnol retombe le temps de verser le thé. Alors qu’il l’accueille dans son sanctuaire, Pearl accroche un sourire attentif à son visage, une étincelle de malice au fond de l’œil. Sans se faire prier, elle s’installe dans le fond du fauteuil en acquiesçant à quelques éléments de discours sans l’interrompre. Après une pause où elle attire la soucoupe vers son bord de la table, elle le regarde sans se départir de sa sympathie.

« Vous avez terminé ? » demande-t-elle en levant les sourcils.

Comme si elle venait simplement pour une consultation spirituelle, la quadragénaire s’enfonce contre le dossier et croise les mains sur son ventre. Elle pose le coude sur le bras du fauteuil et se couvre un moment la bouche dans sa main, comme si elle réfléchissait. Face à l’aplomb très solennel du pasteur, l’armurière lui oppose un détachement calme, patient.

« Depuis que notre prêcheur a été fauché, on n’a plus tant d’occasion de discuter avec Dieu à Silverstone » soupire-t-elle, pensive, en observant les archives entassées dans la bibliothèque. « Mon mari et moi, plus jeunes, on allait souvent à l’église. »

Le temple du domaine, à Clinton, ressemblait à une petite chapelle toute blanche au milieu des champs. Chaque matin, les esclaves écoutaient la messe du père Martinez qui leur parlait aussi des rivalités entre les cité pécheresses de la Bible. A l’époque, il mettait l’accent sur l’interdit de la mixité plutôt que sur les putains. Les théologiens opportunistes ont écrits la doctrine du pays comme disait ce cher William.

« Vous le connaissiez ? Le pasteur Fraser ? Toujours entre deux eaux, l’église et le bordel, Dieu et l’argent, ...la population n’aimait pas beaucoup ça. Mais... » elle se penche en avant comme pour faire une confidence à voix basse. « Il avait des amis, des très bons amis à Silverstone. » Elle sourit. « Alors personne n’a jamais rien dit. Même pas votre prédécesseur, et même pas vous. »

Par-dessus sa robe, elle porte un holster vide en cuir neuf. Il n’y a rien d’exceptionnel à voir l’épouse d’un industriel en armement porter une arme mais au lieu d’un revolver, elle sort une petite boîte à cigares et lui en offre un.

« Le problème c’est qu’il parlait beaucoup. Il a ménagé la chèvre et le chou, Sodome et Gomorrhe, les ouailles et les putes, - la caisse et sa poche. Et un jour, l’Éternelle en a eu marre. » Elle attend qu’il lui craque l’allumette. « Vous les aimez ? Je sais que vous avez pu en récupérer une boîte. » L’odeur du poivre et du goudron lui chatouille la langue. William, son collaborateur historique, aimait l’équilibre harmonieux des cigares javanais. Il en faisait venir de Mexico. « C’est meilleur avec le brandy qu’avec le thé, si vous trouviez ça quelque part. »

A bout de bras, elle regarde l’index où devrait se trouver sa bague de fiançailles. Elle avait porté celle de Mrs Hennessy plusieurs années avant de la ranger dans une boîte, prétextant l’insécurité des routes. En vérité, l’anneau est simplement trop petit.
Laisser flotter la possibilité d’un assassinat de pasteur orchestré par le gang ne la dérange pas. La patience n’est pas la première qualité de Pearl quand on lui oppose des babillages moraux. Malgré l’atmosphère de menace qu’elle dissimule à peine, elle ne se départi pas de sa jovialité sans-gêne.

Un moineau vient se poser au bord de la fenêtre, rapidement rejoint par quelques autres. Pearl détourne les yeux de Benicio pour admirer ce qu’il voit chaque jour à la fenêtre.

« Vous aimez bien votre vie ici ? Ça n’a pas été trop dur de trouver une place j’imagine, avec ce vieux pigeon qui servait ici et l’autre qui meurt… Vous avez même pris la fille ! Je suis sûre que William vous aurait félicité pour ce mariage, il aimait beaucoup Nadie. Comme nous tous. » Elle rit. « Mais pas au point de l’épouser ! »

Elle regrette qu’aucun homme de main ne soit missionné pour rire à ses flèches.

« Enfin vous commencez sûrement à comprendre. Je viens juste m’assurer que l’acte de vente soit signé avant que j’ai quitté les lieux, le reste du temps vous aurez affaire avec Ella Fiels. Vous deux avez déjà une petite routine, je crois ? »

Pearl Hennessy
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Lun 28 Fév - 22:55
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Lui qui partait victorieux, voilà que les confessions de madame Hennessy lui mettent la tête sous l’eau. En apnée, ses sourcils épais toujours plus haut sur son front, il s’enfonce dans son fauteuil au fil du récit qu’on lui conte. En voilà une bonne leçon : ne jamais sous estimer une femme d’entrepreneur ( le seul Dieu qu’ils connaissent est le dollar ).

Il aurait dû mieux écouter les histoires de Nadie, un peu plus la questionner, car comme l’a si bien dit son invité, le pasteur Fraser avait de bon amis, du genre qu’on aime pas se mettre à dos. La mécanique de leur business est bien huilée, les rouages dégoulinant d’un sang qui ne sèche jamais : s’il n’avait pas vu le danger qui rodait à sa porte, il a aujourd’hui bien compris la menace qui pèse.

Comme un bon chien, il allume le cigare de la dame, laissant le sien sur le bureau. Pourquoi ne se rebiffe-t-il pas ? Parce qu’on ne s’imagine pas bien la cruauté de l’Ouest américain tant qu’on ne l’a pas soi même vécu. Lui qui n’est pas en reste, il ne sait rien du Diable, à part celui qu’il a dans la tête : chez lui, à Tolède, les bandes organisées restent dans l’ombre des palais et des rues sinueuses. Sa mère était une femme bien. Son père aussi. Les affaires des brigands, il n’y connait rien - comment peut-il alors s’opposer à ce genre de monstre tentaculaire ? On lui a dit que le mieux à faire, c’était de se taire. Surtout quand on leur a volé du cash.
Il pousse même le vice jusqu’à aller chercher ce qu’elle lui demande : d’une armoire fermée à double tour, il sort une bouteille d’eau de vie bas de gamme et deux petits verres ( lui aussi a besoin de boire ). Bien évidemment, il passe par toutes les couleurs quand c’est de sa femme et de son son mentor qu’on lui parle. Dieu merci, il est de dos - mais les gouttes qui perlent sur son front n’échapperont pas aux yeux de sa tortionnaire quand il s’en retournera vers elle.

Ella Fiels ? “ Il s’étrangle un peu en parlant, remplissant les minuscules contenant d’une main qu’il aimerait moins tremblante. “ Je crois que vous vous trompez. “ Pesamment, il s’assoit dans son fauteuil qui ne lui donne plus tant l’air d’un roi. Il ne sait même plus si c’est vraiment son bureau ou le sien. “ Je ne la connais pas si bien. je fais juste la.... “ Il hésite un instant, comme s’il avait honte de révéler son propre parjure. “ ...La messe pour ses filles. “ Il boit. Peut-être que ça lui lavera la langue.

Dommage que madame Hennessy soit si bien armé - et certainement protégée. Sans quoi, elle aurait été le parfait sacrifice qu’il aime tant offrir au Seigneur. Une nouvelle petite femme pour le grand manitou, une qui lui aurait sûrement brisé les burnes.
Mais il n’y a pas le temps pour la frustration quand la peur est là.

J’imagine que vous voulez faire les choses prestement, mais vous savez, je ne suis pas le seul qui m'opposais à votre projet. “ Il parle déjà au passé, parce que sa motivation, toute divine soit-elle, est déjà morte. “ Les gens - enfin, vous savez, je vous l’ai déjà dit - je ne peux pas vraiment revenir sur ma parole et - Il sont déjà remontés - puis... “ Loin de lui l’idée de tenir tête à la belle bien armée, au contraire. Ce qu’il veut, c’est tout simplement jeter d’autres corps sur les rails du train avant que la locomotive ne le percute de plein fouet.

On toque à la porte qui s’ouvre sans même l’attente d’une réponse. L’espace d’un instant, Benicio imagine sa petite fiancée passer sa tête dans l’embrasure - figé, il constate sans être vraiment rassuré qu’il ne s’agit que de Mrs. Person ( les bras chargés de papiers ).
Oh ! Pardon ! Je dérange ? “ Un petit _oui_ étouffé lui répond, pas prononcé assez fort pour qu’elle n’entre dans l’antre studieuse de son pasteur. “ Bonjour Madame - nouvelle en ville ? - je voulais juste vous déposer ceci…
Benicio se redresse, regardant la femme du boucher avec de grand yeux, comme s’il pouvait lui ordonner d’un regard de ficher le camp - ou même d’aller chercher le sheriff. “ C’est bien aimable à vous, mais ce n’est pas nécessaire, vous pouvez les déposer dans - “ La flopée de tracte tombe des mains de la bonne femme qui s’excuse juste d’un “oh” interloqué. Benicio, quant à lui, passe une main sur ses yeux cernés, ne connaissant que trop bien le contenu du papier pour le regarder. “ S’il vous plait, nous sommes en pleine discussion. “ Un regard en biais est jeté à madame Hennessy, comme une excuse silencieuse.

Quelques extraits de la bible condamnent l’ouverture future du bordel, prêt à être placardés sur les murs de la maison qu’on déjà ratiboisé ses propriétaires. “Partez, nous ne voulons pas de vous” pourrait très bien résumé ce pieu message.
La porte se ferme tandis que l’homme d'Église tente de rassembler les pamphlets entre ses doigts épais. — Un peu plus de Brandy ? “ Il n’attends pas pour se resservir, en tout cas. “ Comme je vous l’ai dit, la seule chose qui m’importe, c’est qu’Imogen ne soit pas dérangée par les aller et venus de butors. J’espère que vous pourrez nous assurer cela.... “ Poliment, maladroitement, il tente de se faire entendre.

:copyright: Laueee




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It was real and I repent : All those messages you sent, clear as day, but in the night... Oh, I couldn't get it right
Benicio M. De la Fuente
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