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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Malos ojos | FT AMITOLA
Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Ven 25 Mar - 15:29
   
 
Malos ojos
Par la fenêtre, il peut les voir, dos à dos, assises dans l’herbe. Leurs jupes sont à peine ballottées par leur vent, comme les ouvrages qu’elles brodent. Il lui semble que leurs voix lui reviennent en échos, des mots que que le souffle du ciel murmure, incompréhensibles. Cette langue pourtant interdite en sa demeure, elles ne se cachent pas tant de la parler. L’esprit de Benicio en est piqué à vif : il s’imagine quelques secrets partagés, et d’autres révélations délivrées. Il se sent comme un enfant que l’on abandonne à l’heure du jeu, laissé pour compte, condamné à ruminer sa frustration et sa paranoïa.
Cette fille qui vole un peu des tendres affections que sa Marie-Madeleine lui doit, qui réussit si bien à défaire les leçons apprises et les résolutions qu’il a fait peser sur l’âme de Nadie, il aimerait qu’elle ne l’ai jamais rencontrée. Il n’a pour cette mauvaise influence, cette espèce de sorcière de Goya, que peu de sympathie, même pas pour les beaux yeux de sa femme qui s’illuminent à chaque fois qu’elle se présente à leur porte. Il faut dire qu’elle connaît trop de tours : son courage et son audace ont l’air contagieux, et cela lui fait peur - comme ses yeux. Ils lui rappellent ceux d’un garçon qu’il a connu sur les routes. Une femme qui vit seule n’est jamais une bonne nouvelle.

Qu’est-ce qu’elles peuvent bien se dire qu’il ne pourrait entendre ? Il redoute sa propre imagination, assis comme un idiot à sa fenêtre.

* * *

Les lunettes sur le bout du nez, plongé dans un livre, il ne réagit pas tout de suite quand trois coups viennent secouer sa porte. Jaimie, après tout, n’a pas besoin qu’on lui ouvre, trop habitué à faire des allers-retours entre le temple et cette maison - il doit avoir fini ses corvées à l’heure qu’il est, il n’est donc pas étonnant de le voir revenir pour annoncer la nouvelle.
Mais quand on frappe de nouveau, c’est un peu de surprise qui fait se dresser la tête du pasteur. Il prend pourtant le temps de marquer sa page avant de s’en aller ouvrir à l’invité surprise qui visiblement, l’attend. Dieu que Benicio déteste les imprévus.
Et celui-là en particulier : Amitola, se tient droite comme la justice sur son perron, l’air toujours aussi assurée. — Oh - pardon de t’avoir fait attendre, je pensais que c’était le vicaire. “ Il s’efforce de sourire avant d’enlever les culs de bouteille qu’il a devant les yeux, rangeant ce petit atiraille dans la poche de son veston.
Un peu perdu, il hésite un instant sur la marche à suivre, laissant un silence gênant ( même pour lui ) planer sur ces salutations. Mais heureusement, il parvient vite à se reprendre, ouvrant un peu plus grand la porte. — Désolé, mais Nadie est en train de se reposer. Le médecin est passé ce matin, il a dit qu’il lui fallait du calme. “ Ce mensonge improvisé n’est qu’à moitié faux : le laudanum ne fait pas bel effet sur sa fiancée - ça et leur dernière confrontation n’a pas vraiment aider à apaiser les nerfs toujours à vif de la jeune mariée. Benicio ne sait pas trop si tout cela est de son fait ou si elle a trouvé la meilleure parade pour l’éviter.  
Tu veux peut-être lui faire passer un message ? Je lui dirais quand elle se réveillera. “ A vrai dire, il espère surtout qu’elle va s’en retourner vers les bois.
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Benicio M. De la Fuente
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Amitola
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Sam 16 Avr - 11:12
Malos Ojos


Amitola place dans son grand panier quelques herbes fraichement séchées, jolis bouquets pour apaiser les maux. Comme elle ne saisit pas exactement ce dont souffre son amie, elle prend soin de prendre un peu de tout, la lavande venant rejoindre la camomille et la fleur de chanvre. Cette dernière apaisera certainement les excès de nerfs et les migraines dont lui a parlé Nadie. La jeune femme a pris le temps de frotter ses doigts, d’enlever la terre sous ses ongles, mais son visage porte les marque des heures passées au soleil. Eternellement coiffée de deux tresses, elle a relevé celles-ci en couronnes sur sa tête – pas tant par coquetterie que pour énerver l’époux de sa omisimâw*. Elle sait d’avance qu’il trouvera exécrable cet élan de prétention, mais ce n’est pas lui qu’elle veut voir. Oh, cet homme ne lui plait pas. Et si rares sont les colons qui arrivent à gagner sa sympathie, Amitola à un mauvais pressentiment concernant ce Benicio. Elle préfère encore le jeune vicaire, qui à le bon sens de n’embêter personne. Pourquoi épouser la Wawetseka, si c’est pour ne pas l’aimer ? La jeune Cree frissonne en repensant aux cheveux de son ainée, coupés si courts qu’on la croirait en deuil. Et Nadie dans tout, que lui trouvait-elle ? Si c’était de protection dont elle avait besoin après la mort de son précédent bienfaiteur, elle aurait certainement pu envisager autre chose qu’un religieux – après tout ce qu’ils font aux gens comme elles ; aux autochtones, aux étrangers, aux peaux colorées.

Sur le chemin, elle fredonne des airs de sa tribu. Le panier sur la hanche, Amitola traverse la pinède, confiante. Les outils qui s’entrechoquent à sa ceinture lui rappellent le bruit des connes métalliques ornant les regalias de pow wow. Si elle s’en donne la peine, elle pourrait presque se souvenir des pas de danse. Mais déjà, la bâtisse que les blancs considèrent comme la maison de leur dieu se dresse devant elle. Prenant soin de la contourner comme on éviterait un pestiféré, elle s’avance vers le perron du pasteur, se redressant autant que possible – aussi droite que la croix qu’ils vénèrent.

Les coups qu’elle frappent à la porte sont pressants, impatiente. Lorsqu’on lui ouvre enfin, c’est étonnement le vieux pasteur qui se trouve à la porte. Il lui indique que Nadie est (encore une fois) souffrante, et le regard de le jeune Cree semble s’assombrir face à cette information. Si ses mots sont polis et cordiaux, le silence que le religieux laisse planer en dit long sur ce qu’il pense de la présence d’Amitola – et si tant t’est qu’il essaye de la renvoyer d’où elle vient, celle-ci insiste : « Nadie m’a parlé de ses maux de tête. » Les effluvent de lavande montent jusqu’à son nez, comme pour apaiser son ressentissent. « J’ai des choses que votre médecin n’a pas… », indique-t-elle en tapotant doucement sur son panier. Elle s’efforce d’articuler clairement, pour que Benicio ne puisse pas douter de sa capacité à le comprendre. Sans y être réellement invitée, Amitola s’avance comme pour entrer, indiquant à son hôte : « …et certainement des choses pour vous. Je peux faire du thé. C’est fatiguant de s’occuper des malades. » Son regard venant s’accrocher à celui du pasteur, elle précise le fond de sa pensée : « …je vous prépare des remèdes pour Nadie. Vous faites tellement pour elle ». Peut-être que le silence qu’elle laisse planner suite à ces mots est cette fois encore un peu trop long. Elle essaye de se rattraper avec un sourire. « Je les laisse ici, et je vous laisse à votre calme ».

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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Mar 26 Avr - 2:10
   
 
Malos ojos
Que dire à quelqu’un qui s’invite déjà chez vous ? Benicio n’est bon qu’en politesse, pas en excuse. Surtout pas avec les femmes. Il est chose aisé de se montrer désagréable avec un homme - il y a toujours raison de l’être. Mais une demoiselle ? Quand elle n’est pas votre épouse, mieux vaut se taire - c’est la société qui le dit, pas lui ( non ? ).
Il est aussi sûrement temps de prouver qu’il n’y a pas qu’Amitola qui tient à la santé de l’ancienne bonne. Il faut bien maintenir la bonne réputation d’un temple : Mr. De la Fuente doit passer pour un époux inquiet et soucieux du bien de sa fiancée. Et puis, ce n’est pas une poignée de plantes qui annuleront l’effet du laudanum. Peut-être que ces décoctions auront au moins un effet placebo sur Nadie.
Je vous en prie, entrez. “ Barbe bleue ouvre la porte de sa maisonnée un peu plus grande : il y laisse entrer le loup, histoire qu’il n’en souffle pas les fondations.

L'intérieur des De La Fuente est tout à fait humble, surtout depuis qu’une poignée de chaises ont été cassées, puis jetées. Une petite table trône vers la cuisine qui elle-même côtoie la chambre - un lit sommaire est placé dans un coin, comme dans une caserne. On prône la simplicité, et ça se sent : rien de précieux n’accroche l'œil des invités, aucune photo et pas même un pauvre tableau. Seul un crucifix décore le mur de la “chambre”. Ici, tout a sa place, et son utilité. On sent seulement ( détail singulier ) que rien n’est aussi rangé que quand la maîtresse de maison n’est pas alitée.

C’est vraiment très aimable de votre part en tout cas. “ Il ment à peine, jetant un œil sur le panier que transporte l’apothicaire ( ou la chaman, il ne sait pas trop ). Les cadeaux sont toujours les bienvenus, voilà une chose qu’il a appris en rentrant dans les ordres. “ Je me fais beaucoup de soucis pour elle, vous savez - laissez-moi vous débarrasser. “ Habilement, il fait glisser du bras d’Amitola la hanse d’osier, prenant bien soin de ne pas la toucher, puis ensuite déposer sa charge sur la table encore pleine de miettes. “ Il n’y a pas que les mots de tête, son ventre aussi la fait souffrir. Je ne comprends pas trop quel mal l’habite, pour être tout à fait honnête. Le médecin lui a donné quelques fortifiants, mais rien qui semble faire effet. Peut-être que votre science est plus adaptée. “ Il soupire en cognant sa phalange contre le bois, jouant de l’étroite entente entre la foi et la superstition. “ J’ai entendu dire que certains remèdes n’avaient pas le même effet sur vous. “ Il lève brièvement la tête, pas vraiment choqué par ses propres dires. Aux missions chrétiennes, on lui a aussi dit qu’il en allait de même pour les femmes. Nadie cumule, pauvre chose
Mais où sont mes manières ? Asseyez-vous. je vais m’occuper du thé. “ Dans une casserole en métal bruni, il fait bouillir un peu d’eau, puis s’en retourne rapidement vers les placards en quête de thé. “ [/i]Dites-moi plutôt : qu’est-ce que vous avez amené ? J’aimerai comprendre.[/i] “ S’il doit suivre un protocole sur les prochains jours, il faut au moins qu’il sache pourquoi et comment lui donner chaque potion. “ [/i]C’est vous qui préparez tout ça ?.[/i] “ Ce n’est pas vraiment de la curiosité qui l’anime, mais plutôt un jugement mal placé. On est plus vraiment à l’ère de la chasse aux sorcières, mais la magie a toujours été un défaut des populations autochtones. Ce qu’il sous entend dans sa question, c’est de quelle façon son fait ces charmantes concoctions.

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Jeu 23 Juin - 0:11
Malos Ojos


Amitola s’impose, bien consciente que l’accueil du pasteur n’est que de forme. C’est presque si ça ne rendrait pas sa visite encore plus agréable – tout ce qu’elle peut faire qui peut énerver un tant soit  peu l’homme de foi au passage, est une chose à définitivement prendre en considération.
La sobriété de l’intérieur n’étonne pas la jeune femme, après tout on lui a bien appris à l’école résidentielle que la simplicité est une valeur pieuse. C’est donc on ne peut plus logique que le pasteur soit alors le premier à monter l’exemple.

Néanmoins, ça ne l’empêche pas d’observer tout ce qu’il y à observer, terriblement curieuse. Son regard traine sur la table et les miettes, puis s’attarde sur le crucifix au mur… un peu trop longtemps peut-être car ce sont les remerciements de Benicio qui la rappellent à la réalité. « C’est tout pour Nadie », s’empresse-t-elle de préciser avec une impolitesse certaine, mais qui lui échappe seulement à moitié. Pourtant, elle le laisse faire lorsqu’il la décharge de son panier, jaugeant le pour et le contre quant à la véracité de ses mots. Lorsqu’il parle de science, Amitola se retient de grimacer ; à vrai dire, elle est tout sauf chamane ou guérisseuse. Elle connait simplement les plantes – mais ça, les blancs ne le savent pas, et sont prêts à payer très chers pour quelques tisanes et autres placébos. Par chance, lorsqu’ils viennent se plaindre, elle dit que c’est la faute des esprits – ils ont bon dos. Mais là, avec l’époux de sa Wawetseka, elle n’est pas certaine de pouvoir servir les mêmes salades qu’à ses clients réguliers.

La jeune femme ne relève même pas lorsque le pasteur prétend que certains remèdes fonctionnent différemment sur les autochtones. Elle se contente de sortir ses bouquets séchés de son panier, pour venir les poser délicatement sur la table tandis qu’il s’agite pour faire du thé. Lorsqu’il demande à comprendre ce qu’elle à amener, Amitola hésite puis fini par répondre en haussant les épaules : « Non, pas moi, la nature. Je ramasse seulement les plantes et les mets la tête en bas pour qu’elles sèchent. » Comme d'habitude, son ton est sec et monotone. Désignant un bouquet de verveine, elle poursuit : « La verveine c’est bon pour se calmer ou faire baisser la fièvre, ça se boit en tisane. » Puis attrapant quelques bâtons de réglisse, elle s’arrête quelques secondes pour en humer l’odeur caractérise, avant de les poser également sur la table. « La réglisse, c’est pour les maux de gorge, de ventre… ou pour rassasier », son regard glisse malgré elle sur la silhouette de Benicio, mais elle ne précise pas le fond de sa pensée. « …et c’est aussi une friandise. C’est sucré et amer. Allez, y essayez ! », et d’un geste de la main, elle invite l’homme de foi à se servir. Puis avec un temps de retard calculé, elle ajoute : « …soyez pas trop gourmand, sinon… enfin… ». Finalement, elle préféré ne pas l’avertir des effets laxatifs de cette gourmandise.

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Dim 7 Aoû - 18:25
Malos ojos
ah ! ça je connais. “ Un entrain presque enfantin l’anime soudainement. Il attrape entre ses doigts épais le petit bout de bâton qu’elle a posé en bouquet sur la table et lui aussi le hume ( à croire que le parfum de ces choses-là est irresistible ). L’odeur lui rappelle d’ailleurs quelques vieux souvenirs, une enfance entière à machouiller ce bois amer que sa mère lui donnait par paquet. “ On en a aussi en Espagne. Nos parents nous offraient ça, à mes frères et moi. Je pense que c’était surtout pour nous faire taire, mais j’ai toujours adoré la réglisse. “ Avec un espèce de contentement mélancolique, il regarde l’écorce de cette sucrerie avant de la mettre de côté.

A l’époque, alignés sur le muret du jardin, la petite ribambelle de têtes brunes regardaient le ciel en rongeant leur maigre festin. Il cuisait sur les pierres jaunes,l’esprit complétement vide de pensée, mais pleine de sucre et d’amertume.
Il ne se rappelle d’aucun son quand il songe à ce temps-là : il n’y a que le bruit du vent qui souffle dans les arbres de la propriété - tout ce à l’air de parler, chanter ou miauler n’a pas de voix. Tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.

Je ne savais pas que ça pouvait faire office de médicament. “ Il acquiesce distraitement, comme-ci cette réalisation avait bien peu d’importance. Et c’est le cas, puisqu’il doute volontiers des bienfaits d’une sucrerie ou même d’un bout de bâton.
Vous êtes chaman c’est ça ? C’est bien comme ça qu’on dit chez vous ?. “ Sa curiosité teinté de jugement et de paternalisme rappelle qu’il a été missionnaire de l’Eglise. “ Pardon, je connais peu de chose sur les Cree des plaines. Je ne suis pas allé plus haut dans le Nord qu’Imogen - mais j’ai fait la messe pour plusieurs autres tribus, notamment pour les Jicarillas et les Kiowa - Les Nahuas, aussi, au Mexique. “ Face au silence de l’herboriste, il croise les bras pour faire comme s’il ne voyait pas la gêne doucement s'installer sur leur conversation. “ Ma femme ne m’a pas beaucoup parlé de tout ça, vous voyez… J’ai l’impression qu’elle n’aime pas parler de cette époque. “ Il fait semblant d’hésiter, feignant une politesse qui le rend si aimable aux yeux des petites gens “ Peut-être que vous pourriez m’aider à comprendre quelques petites choses, si vous voulez bien ?

Sans vraiment laisser l’occasion à son invité de répondre par la négative, il prend place sur une chaise, à table comme un père de famille qui attend sa pitance. Un ogre, voilà ce qu’il est vraiment - viande comme secret, il dévore tout et laisse ce mélange lui nécroser le ventre et le cerveau. — Je sais que couper vos cheveux à quelque chose à voir avec le deuil - une sorte de rite funéraire. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi Nadie l’a fait - elle a pris ses ciseaux de couture un soir et a coupé ses nattes. Je l’ai retrouvé dans sa chambre en train de jeter ses cheveux au feu. Elle n’a jamais voulu me dire pourquoi elle a fait ça. Récemment, elle agit très bizarrement et ne veut rien me dire à ce sujet. “ En prenant une mine inquiète, il fait rouler le bâton de réglisse sur les lattes de la table. On dirait qu’il essaye de se donner du courage.
Je sais qu’en ma qualité de pasteur, je ne devrais pas parler de cela - mais quelques forces étranges semblent parfois la posséder …Elle m’a raconté un rêve qu’elle a fait, où des fantômes venaient la chercher. Trois hommes couverts de peintures de guerre - est-ce que ça veut dire quelque chose ? “ Il soupire longuement, comme s’il posait un jugement à sa propre confession. Mais tout cela n’est qu’un rôle, un peu de quoi brouiller les pistes concernant le mal qui habite sa charmante épouse. “ Je vous dit tout cela parce que je sais que Nadie vous fait confiance - et par conséquent, moi aussi. Les villageois la prendrait pour une folle s’il savait, mais vous, vous comprenez, j’en suis sûr.


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Mer 17 Aoû - 21:36
Malos Ojos


L’ogre se jette sur la friandise, pas peu fier de lui raconter que ses parents en usaient pour le faire taire. Est-ce donc la raison qui l’a poussé à devenir pasteur ; trop d’années à suçoter en silence les racines anisées ont nourris ses besoins de sermons et de lectures liturgiques – pour ne pas dire léthargiques ? L’homme semble se perdre quelques secondes dans ses souvenirs, et Amitola, silencieuse, sort un bouquet de camomille en le regardant du coin de l’œil. Que peut-il bien se passer dans la tête de cet homme ?

Il semble bien – trop – vite se rependre, et retourne déjà à son interrogatoire. Alors qu’elle s’apprête à lui dire que non, elle n’a pas l’honneur d’étre chaman, tout en commençant à casser la reglisser en petit morceaux, il lui indique avoir joué un rôle comme missionnaire de l’Eglise. Amitola se fige quelques secondes, ajoutant ce trait à la longue liste de ceux qu’elle reproche à cet homme. Face à son silence, il lui indique que Nadie lui parle très peu de sa vie d’avant, ce qui n’étonne guère la jeune femme.

La question suivante lui arrache un haussement de sourcil, alors qu’un énième bâton de réglisse craque entre ses doigts. Elle le suit alors des yeux s’installer sur une chaise. Raide et rigide face à ce qu’il lui demande, Amitola prie (ironiquement) pour que le sifflement de la bouilloire n’interrompe ses interrogations – en vain.

Les mots du religieux glissent sur elle comme l’huile sur l’eau. Elle sait qu’il ment. Oh, elle ne le reconnait ni à son ton, ni à ses expressions, mais elle n’arrive pas à le croire – la Wawetseka n’a pas pu s’infliger ça. La plus belle femme de sa tribu n’a pas pu se couper les cheveux comme ça. Oh, elle n’a rien dit à Amitola, cette dernière ne fait que supputer – mais voir son amie aborder une telle coiffure lui serre le cœur. Il mentionne ensuite des rêves, trois guerriers fantômes qui viendraient enlever Nadie, et la jeune Cree fronce maintenant les sourcils. La mention de confiance, quant à elle, arrache à son regard une lueur brillante - mais la pseudo-guérisseuse essaye de ne rien laisser paraitre.

« Vous avez raison », commence-t-elle en effritant quelques feuilles de verveine entre ses doigts. « C’est symbole de deuil. Plus on coupe court, plus le deuil est fort. Peut-être Nadie fait le deuil d’elle-même… ». Si elle lâche ces mots avec nonchalance, elle n’en pense pas moins. Essuyant la poussière de ses doigts contre le tablier de sa robe, avant d’attraper la camomille pour détacher les têtes des tiges, elle ajoute : « Je suis pas chamane – vous d’mandiez plus tôt. Mais les guerriers fantômes, ce n’est pas bon… ». Amitola ne sait pas vraiment interpréter les rêves, elle a quitté les siens quand elle avait onze ans et n’a jamais appris à lire les symboles du monde de l’onirique (qui plus est, le mot symbole n’existe même pas en Cree). Mais rentrer dans le jeu de ce bon vieux Benicio, ça, elle sait faire : « Rêver de fantôme, c’est rêver de vous-même… enfin d’une partie de vous que vous ne voulez pas voir. Ce qui se passe là… », dit-elle en touchant sa tempe pour appuyer ses derniers mots, « …ça reflète ce que vous ne voulez pas voir là », cette fois, sa main se baisse sur son cœur. Relevant les yeux vers Benicio, elle sonde quelques secondes si son petit numéro à fait son petit effet, puis pose ses deux mains sur la table, et précise : « hmm, mais ça, ça vient pas des Cree, ni des Sioux… c’est juste logique ». Après tout, s’il y a bien un fantôme qui hante les songes de tous autochtones, c’est celui de leur condition parmi les blancs. Posant son poing sur sa hanche, l’autre main toujours appuyée sur la table, elle se surprends à demander : « Votre Dieu », qu’elle prétend ne pas connaitre, « n’a pas d’avis sur les rêves ? Il vous parle pas la nuit ? ».


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