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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Age : dix neuf ans, plus vraiment une enfant, mais pas encore tout à fait adulte
Statut : cœur d’artichaut, elle fait tourner les têtes pour son joli minois, sans jamais s’abandonner plus loin qu’à ses rêveries
Job : petite main, elle s’acquitte de toute tâche qu’on lui propose : blanchisseuse, couturière, vendeuse à l’épicerie Rinaldi, femme de ménage pour les Hennessy… Consuelo ne rechigne jamais lorsqu’il s’agit de gagner quelques sous.
Habitation : la maisonnée Ricci, où elle vit avec ses sœurs, sous l’autorité de Dino
Dim 18 Juin - 17:17
« No problemo », but it was all problemo.
Les rayons du soleil filtrent à travers les rideaux, éclairant doucement la chambre que les filles partagent - autrement dit un véritable théâtre de désordre. Vêtements, livres et boites débordantes de rubans semblent avoir envahi chaque centimètre carré de l'espace. Les murs décorés de dessins et de photos encadrées, ajoutent une touche personnelle à ce chaos organisé.
Consuelo s'étire en manquant de donner un coup à Araceli, et se lève, non sans pousser la petite qui se retourne en grognant, de la bave collée sur la joue. Elisabeth, dans son propre lit, ouvre difficilement les yeux et cligne lentement des paupières en direction de son ainée, le regard encore voilé par la nuit. Consuelo lui fait signe de se rendormir en attrapant la guenille qu’elle appelait autre fois couverture, et s’éclipse vers les escaliers en enroulant cette dernière autour d’elle.
La journée s'annonce calme et tranquille. Consuelo aime ces matins paisibles où elle peut profiter de quelques instants de solitude avant que l'agitation de la journée ne prenne le dessus. Elle descends l'escalier en bois grinçant sur la pointe des pieds et se dirige vers la cuisine.
Dino est parti depuis longtemps. Il travaille a la banque aujourd’hui, ou quelque chose comme ça. Le jeune fille écoute rarement quand il lui parle de son boulot - c’est barbant à souhait.
Le désordre charmant de la maisonnée, une cacophonie visuelle qui témoigne de l'activité incessante de la famille, contraste avec le silence qui règne dans la batisse. Sur le vieux canapé délavé trône fièrement, entouré de coussins colorés qui semblent avoir été jetés négligemment, un chat au pelage tigré. Les couvertures dépliées sur le dossier du canapé témoignent que le matou a encore passé la nuit ici.
«…tsss, it’s Celi, am I right?», lui dit-elle en le soulevant pour le prendre dans ses bras, plongeant son nez dans la fourrure chaude de l’animal qui proteste en miaulant, sans pour autant se débattre.
La cuisine est un autre domaine tout autant animé que le reste de la maison. Des casseroles et des poêles s'entassent sur les étagères, et des ustensiles de cuisine sont dispersés sur le plan de travail. Quelques miettes de pain jonchent le sol, et sur la table à manger, bols et assiettes sales attendent dans une marmite d’eau savonneuse d'être lavés. Consuelo pose le chat à coté de la vaiselle sale, et attrape une petite écuelle dans laquelle elle verse un mélanche d’eau et de lait. Puis elle se verse un autre bol, pour elle cette fois. Elle savoure le liquide crèmeux, et surtout le silence qui accompagne ce moment qui n’appartient qu’a elle.
Lorsqu’Araceli et Elisabeth descendent enfin, Consuelo à fait sa toilette, s’est habillée d’une robe a volants roses, à mis du rouge sur ses joues et un fichu dans ses cheveux. Elle à rangé brièvement la maison, ouvert l’épicerie avec Nonna en l’absence de Fillipa, et réveillé Alessio a grands coup de poings contre sa porte - pour qu’il prenne la relève. Les bols des petites les attendent sur la table, le pain fraichement levé de la veille est tranché, et de la confiture trône fièrement entre deux assiettes- petit cadeau de Nonno qu’il ne faut pas dire à Fillipa.
A peine l’ainé à embrassé ses soeurs avant qu’elles ne partent travailler à leur tour, qu’elle repart déja. Elle doit apporter un sac de farine à Amélia Bruke (en espérant croiser Aoibheann, cela va sans dire), livrer au bureau du shériff une paire de caleçons longs qu’elle à racommodé pour le Marshall, passer à la mercerie et aller prendre du laudanum chez l’apothicaire.
***
Il y a du monde en ville.
C’est jour de paye à Silverstone, et l'agitation est palpable. Les habitants, de tous horizons, se rendent à la banque pour récupérer leurs salaires durement gagnés.
Depuis les premières heures du matin, une file d'attente s'étire devant la banque, mélangeant fermiers en bottes de cuir, mineurs couverts de poussière et commerçants en tabliers. Consuelo peut voir à travers les vitres poussiéreuses de l’établissement que les guichets sont pris d'assaut. Elle ralentit à hauteur du bâtiment, laissant traîner ces yeux sur les badauds en étirant son cou avec une discrétion questionable, pour essayer d’apercevoir quelques visages familiers - comme le charmant grand-frère d’Aoibheann, ou même leurs séduisants cousins trappeurs qui descendent parfois en ville. Il y a bien l’épicier d’Imogen qu’elle reconnaît à son air sérieux, mais ce dernier est trop froid pour faire rêver la jeune femme.
Non sans avoir jeté un dernier regard en direction du petit monde attroupé dans l’établissement, ses pas déjà bien loins devant elle, Consuelo repars rapidement vers sa prochaine destination. Sa liste d'achats soigneusement pliée entre ses doigts aux ongles soignés, son panier sous le bras, elle se dirige vers la mercerie pour acheter du fil et des aiguilles - se réjouissant à l'idée de terminer ses travaux de couture. Le soleil brille dans le ciel bleu, et l'air est imprégné d'une douce brise qui fait virevolter sa jupe à volants.
Consuelo entre dans la mercerie, les yeux déjà pétillants d'anticipation en franchissant la porte bâtante qui fait délicatement tinter une clochette. Elle parcourt les allées étroites, admirant les rouleaux de tissu soigneusement disposés et les étagères remplies d'accessoires de couture. Certes, on ne parle pas des soies et des chiffons de chez Franfreluches, mais les couleurs de cette nouvelle saison sont divines - avec un peu de chance, elle pourra économiser assez pour se faire une nouvelle robe pour l’automne. La mercerie de Silverstone est une véritable caverne au trésor pour la jeune femme. Les murs sont tapissés de rayonnages en bois sombre, ornés de bobines de fil de toutes les couleurs imaginables. Des paniers en osier sont soigneusement disposés sur les étagères, regorgeant d'aiguilles, d'épingles et de boutons de toutes formes et tailles. Les rouleaux de tissu aux motifs chatoyants se dressent tels des murs de couleurs, offrant un festin visuel qui nourrit l’âme de Consuelo bien mieux que toute forme de nourriture solide ou spirituelle.
Les yeux brillants d'excitation, elle s'approche du comptoir où le jeune Jacob Barry se tient voûté. Ses cheveux bruns légèrement ébouriffés encadrent son visage aux traits doux et expressifs. La jeune femme sent son cœur palpiter en s’approchant de lui pour lui demander trois bobines de fil de coton blanc et des nouvelles aiguilles.
Le jeune commerçant incline légèrement la tête avec courtoisie, sans vraiment remarquer les battements de cils intempestifs de la demoiselle. « What kind of thread and what size of needles? »
« Oh, some very strong one…»,elle insiste sur l’adjectif, « and for the needles, the regular. I’m making an evening gown! », affirme-t-elle soudain pour l’impressionner, alors qu’elle va en réalité se coudre une paire de jupons après avoir usé les siens.
Le jeune commerçant sourit, montrant une dentition impeccable. « A dress for a ball? What a great occasion! I'm sure you'll be the most elegant of the evening. Here is our selection of resistant threads, perfect for your project. And here is a box of needles of different sizes, you can choose the most suitable ones. »
Consuelo parcourt la boîte, en prétendant admirer les différentes nuances de fils blancs. Son regard se pose à plusieurs reprises sur le jeune commerçant, qu’elle avec une légère lueur d'intérêt décuplée depuis qu’il a mentionné qu’elle serait évidement la plus belle. Un garçon brillant, cela va sans dire.
« Oh, you are very good at this job. Are you the son of the haberdashery owner?», demande-t’elle en lui rendant son sourire.
Le jeune commerçant rougit légèrement, quand leur dialogue prometteur est interrompu par des coups de feu qui retentissent à l'extérieur, brisant le charme de leur conversation. Les visages des deux jeunes gens se figent, et la panique s'empare de la mercerie.
Si Consuelo s’éloigne par reflex des vitres, Jacob commence à paniquer et se met soudain à trembler. Sans même savoir ce qui est entrain de se passer au dehors, il se précipite vers l'arrière de la mercerie, cherchant refuge derrière une pile de tissus.
Consuelo quant à elle, reste bouchée bée une seconde, puis se précipite à la porte pour essayer d’apercevoir ce qui cause toute cette panique.
« Robbers, at the bank! They just left with all the money! », hurle un petit vendeur de journaux en passant en courant devant la mercerie.
Dino est à la banque.
L'adrénaline envahit le corps de Consuelo, chassant toute pensée de fil, d’aiguilles, ou même de garçon. Laissant tomber son panier, elle remonte ses jupes et se précipite dans la rue. La clochette continu à tinter dans son sillage longtemps après qu’elle soit partie.
***
Lorsqu’elle arrive enfin devant la banque, le cœur battant à tout rompre, les jours rouges et le souffle court, la scène qui se joue devant ses yeux est digne d'un cauchemar : les vitres sont brisées, des impactes de balles parcourent les murs, et des riverains improvisés médecins s’occupent des innocents blessés.
Consuelo entre dans la banque à son tour, son cœur battant la chamade, tandis que l'odeur âcre de la pisse répandue sur le sol imprègne ses narines. Ses yeux sont immédiatement attirés par les taches de sang sur le parquet - il leur faudra beaucoup de savon pour nettoyer tout ça s’ils laissent ce dernier imprégner le bois. Elle serre les poings, réprimant sa nausée alors qu'elle avance prudemment dans le hall chaotique.
Le shérif adjoint s'affaire autour des otages, inspectant les lieux, recueillant des preuves et essayant de rétablir un semblant d'ordre. Les vitrines des guichets ont été fracassées, les papiers éparpillés et les meubles renversés. C'est un spectacle de désolation.
La jeune mexicaine cherche désespérément Dino, scrutant chaque coin de la banque, espérant apercevoir son visage familier. Elle s'approche d'un employé paniqué, les yeux remplis de larmes, et lui demande s'il a vu l’italien. Elle mime même ses mouvements de mains pour le décrire, venant joindre tous ses doigts vers le ciel en secouant ses poignets, comme si elle tenait une paire de petits arranchinis brûlants - mais l’employé secoue la tête, l'air troublé.
Consuelo frissonne d'appréhension, son esprit se remplissant des pires scénarios. Elle se précipite vers la sortie, espérant trouver des réponses, et aperçoit Aoibheann. Celle-ci semble secouée mais indemne. La jeune femme s'approche alors de l’irlandaise, le cœur battant, et la prend dans ses bras, essayant de la réconforter : « Oh, dios mio, I’m so glad you’re fine! Have you seen Dino? ». Aoibheann secoue la tête, ses yeux encore remplis de peur.
Consuelo sent l'angoisse grandir en elle. Elle serre une dernière fois son amie dans ses bras, et retourne dans la banque.
Malgré l'odeur nauséabonde et l'atmosphère oppressante, Consuelo prends le temps de consoler ceux qu’elle croise, s’attardant auprès les blessés pour aider à appliquer les premiers soins lorsqu’elle le peut. Elle fini par grimper les escaliers menant a l’étage supérieur, frappant aux portes des bureaux à la recherche de l’italien bourru.
« Dino, per l’amour di dio, spero che tu Sia qui… *», essaye-t-elle de son italien approximatif.
_____________
*Dino, pour l'amour de Dieu, j'espère que tu es là
(c) AMIANTE
Consuelo Ricci
Dino Ricci
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Ven 1 Sep - 16:12
« NO PROBLEMO »
But it was all problemo
TW : Description de blessure par balle à l’abdomen
Quand Dino ouvrit les yeux, difficilement, c’était des tâches blanches et brûlantes qui dansaient au-dessus de sa tête et maquillaient le plafond. Sa tête était lourde et il était bien content d’être allongé contre un meuble retourné parce que sinon il se serait laissé choir au sol. Un pied de chaise lui rentrait dans le dos et il commençait tout juste à le réaliser. La douleur lui donna la nausée, il contracta ses muscles alors qu’il sentait son estomac remonter dans sa gorge et il lui sembla alors que rien ne serait jamais aussi douloureux à subir. Dino n’arriva qu’à balbutier alors qu’il lui semblait entendre la voix de Consuelo, celle qui l’avait tiré de son repos improvisé. Il baisse les yeux sur lui, essaya de bouger mais regretta aussitôt. Le napolitain ne sentait plus du tout sa main gauche, complètement engourdie, qui maintenait fermement ce qu’il restait de sa veste contre son flanc. Le tissu était trempé de sang et l’odeur du fer piquait les yeux et suintait dans le fond de la gorge pour s’y coller comme du caramel oublié dans une casserole. La respiration de Dino commença à se faire de plus en plus rapide et brève alors que la panique lui prenait la gorge en même temps que l’envie de rendre tout ce qu’il avait ingurgité depuis ce matin. Et chaque fois que son thorax se soulevait alors que ses poumons se remplissaient d’air, il avait envie de mourir pour mettre fin à la douleur révulsante et transperçante qui l’inondait comme du métal chauffé à blanc.
« Consuelo… » Il balbutiait comme un enfant qui essaie de baragouiner ses premiers mots, comme un ivrogne à qui l’alcool rendait les lèvres et la langue lourdent. Il n’y avait aucune force dans sa voix, lui-même s’était à peine entendu. Il haletait comme un chien assoiffé, essayant du mieux qu’il pouvait de bouger le moins possible son abdomen quand chaque inspiration et expiration relançait une douleur impossible sous sa main gauche. Il n’avait pas encore osé retirer le linge pour avoir un aperçu des dégâts. Dino avait trop peur de partir avec ses intestins dehors s’il ne se vidait tout simplement pas de son sang. « Ici-Consuelo. » Sa gargouillait dans sa bouche alors que sa tête se faisait plus légère. Se concentrer demandait un effort de plus en plus difficile à fournir. De toute façon, à choisir, Dino aurait bien aimé se rendormir pour ne plus souffrir. Une petite mort temporaire. Ses mains aussi étaient engourdies mais elles étaient trop trempées de sang chaud pour constater que le bout de ses doigts était glacé.
La pièce dans laquelle il se trouvait avait été retournée. Des meubles gisaient au sol, trahissant avoir servi de bouclier de dernière minutes. D’ailleurs rares étaient lesdits meubles à être encore en un seul morceau, les balles avaient déchirés le bois et des éclats gisaient ici et là. Dans d’autres circonstances Dino aurait pu se faire la réflexion qu’il retrouverait sûrement des échardes plus ou moins importantes plantées dans sa chair. Mais il n’y avait pas beaucoup de réflexion qu’il arrivait à dégager à l’instant présent. Quelle indignité de mourir ici et comme ça. Pour défendre quelques pauvres dollars d’une ville qu’il n’aimait même pas. Son cœur raisonnait dans ses tempes ; il battait de plus en plus vite, de plus en plus fort. Ça l’écrasait. Ça pulsait sous ses doigts. Il soupira tout doucement, sans vraiment s’affaisser ni se vider de son souffle. Ça restait suspendu dans l’air. Le pied de la chaise lui rentrait dans le dos mais il n’osait pas bouger. C’est à peine s’il osait fermer mieux ses doigts contre le tissu qui avait tant et si bien absorbé le sang qu’il ne semblait faire plus qu’un avec l’amas de chair et d’intestin contre lequel on l’appuyait.
« Pitié – Aiutami... » La voix de Dino ressemblait à un vieux grincement de porte. « Consuelo ... Vienimi a prendere.… » Il n’avait pas envie de mourir finalement. Pas ici, pas comme ça. Pas pour une balle perdue à défendre quelques pauvres dollars qui n’étaient même pas à lui. Il avait haussé le ton mais il y avait plus de chance qu’il soit retrouvé parce qu’elle se décidait à faire le tour de l’étage (qui n’était pas bien grand) qu’à cause de son ouïe affinée. Rassemblant le peu de volonté qu’il lui restait, Dino essaya de se redresser. Il laissa rapidement tomber l’affaire. L’agitation des secours qui se présentaient en bas lui parvenait difficilement. Comme un gosse qui trouvait le sommeil quand le monde de ses parents continuaient de tourner dans la pièce d’à côté. Ce n’était plus si important.
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Dino Ricci
Consuelo Ricci
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Age : dix neuf ans, plus vraiment une enfant, mais pas encore tout à fait adulte
Statut : cœur d’artichaut, elle fait tourner les têtes pour son joli minois, sans jamais s’abandonner plus loin qu’à ses rêveries
Job : petite main, elle s’acquitte de toute tâche qu’on lui propose : blanchisseuse, couturière, vendeuse à l’épicerie Rinaldi, femme de ménage pour les Hennessy… Consuelo ne rechigne jamais lorsqu’il s’agit de gagner quelques sous.
Habitation : la maisonnée Ricci, où elle vit avec ses sœurs, sous l’autorité de Dino
Mer 11 Oct - 15:53
« No problemo », but it was all problemo.
Un bruit étouffé lui parvient de la pièce voisine.
Consuelo s’y précipite, son pouls s’affolant à l'idée de retrouver Dino gravement blessé.
Elle découvre une scène de chaos, avec des meubles renversés, des éclats de bois et des taches de sang sur le sol. Mais c’est la vue du rital allongé contre un meuble renversé, le visage blême et la main gauche ensanglantée, qui la fige d'effroi.
Lorsqu’elle retrouve ses esprits une demi-seconde plus tard, Consuelo s'agenouille aux côtés de l’italien, les yeux remplis de larmes, et serre sa main saine avec tendresse. « ¡Oh dios mio, gracias! Dino, ay, it’s me…», lui dit-elle pour se rassurer autant que pour l’apaiser. Elle retire délicatement la main ensanglantée de Dino de sa blessure, révélant une plaie béante sur son flanc. Le sang coule abondamment, et Consuelo découvre qu’il a bourré du tissus déchiré de sa chemise dans la plaie. Prise d’un haut le cœur, elle tourne vivement la tête et plaque sa main sur son nez, venant salir son visage du sang de l’italien. Son cœur bat la chamade alors qu'elle essaie de garder son calme en prenant plusieurs respirations.« Todo está bien, está bien, estarás bien…», marmonne-t-elle plus pour elle-même que pour lui, elle repoussant ses cheveux vers l’arrière, comme si cela allait lui permettre d’y voir plus clair.
Elle attrape ensuite un pan du tablier qui recouvre sa jupe, le plie en deux tente de l'appliquer avec précaution autour de la blessure pour limiter le saignement. « Dino, tieni duro », murmure-t-elle en italien, en caressant sa joue comme elle le ferrait avec Araceli, se voulant rassurante malgré ses mains tremblantes. Appuyant sur la plaie, ses larmes mêlées au sang de Dino sur ses mains, Consuelo se met à hurler à l’aide pour attirer l’attention des secours qui s’agitent en bas.
Ces derniers montent rapidement les escaliers, et la gamine les attire vers elle a grands coups de « ¡Aquí! », expliquant la situation, parlant trop vite, trop confuse. On lui explique que le docteur Maharaj est occupé ailleurs mais qu’il passera chez eux dès qu’il en aura terminé avec les autres blessés. Elle s’énerve, hurlant sur le premier venu, mais personne n’est vraiment docteur ici : « ¡Stupido Gringo! He’s gonna die if you don’t help him…he’s fucking bleeding, you idiota! I can see what he had for breakfast, look, look! ». Elle retire ses mains de la plaie et une tâche de sang grandit sur la chemise de Dino. On lui dit de se calmer, de ne pas être aussi hystérique, et quelques braves hommes désignés volontaires l’éloignent pour transporter Dino hors de la banque.
Consuelo peste intérieurement. Où sont Vitale, Alessio ou encore Rosario quand Elle à besoin d’un coup de main ? Ah pour venir lui demander de repriser des chaussettes, il y a du monde, mais quand Conchi doit ramener Dino sur son dos, tout le monde a quitté la ville.
Et qu’elle ville ! Le chaos règne à Silverstone. Les habitants, effrayés et secoués, se sont rassemblés dans les rues pour discuter des événements tragiques. Les commerces ont fermé leurs portes, et les rumeurs se répandent rapidement. Les bouchers irlandais d’Imogen seraient responsables de l’attaque ! Non, il s’agirait de gitans venus du sud ! La police locale, dirigée par le shérif adjoint, tente de rétablir un semblant d'ordre en renvoyant les badauds chez eux.
Pendant ce temps, Consuelo parvient à soulever Dino malgré le poids de l’homme qui la dépasse d’au moins deux têtes, et tente de le ramener à la maison. Elle fait les yeux doux aux passants sur son chemin, espérant qu’on lui vienne en aide, mais malgré ses yeux de biche, personne ne vient porter son fardeau à sa place. « Dino, come on. One foot after the other, come on… », rabâche-t-elle à l’homme écroulé contre elle.
***
Ses cheveux bruns sont éparpillés autour de son visage, retenu en partie par un fichu pour éviter qu'ils ne tombent dans la plaie de Dino. Sa robe à volants roses contraste avec la gravité de la situation, mais son visage est marqué par la concentration et l'inquiétude. Elle a retroussé légèrement ses manches pour avoir plus de liberté de mouvement, révélant ses bras bruns et finement musclés. Avec précaution, Consuelo coupe les vêtements de Dino pour accéder à sa blessure. La plaie est béante, et le sang continu de couler. Elle nettoie délicatement la chaire avec de l'eau propre pour enlever les impuretés, tout en parlant doucement en italien, lui promettant qu'il va s'en sortir, qu'ils allaient traverser cette épreuve ensemble. Ses yeux fixés sur le flanc meurtri de l’italien, elle retire les débris et les fragments de balles avec la méticulosité d’une couturière. Elle n’ose cependant pas s’essayer a lui faire des points de suture, alors, d’une main tremblante, la jeune femme commence à envelopper la plaie de bandages, serrant doucement pour limiter le saignement.
Pendant des heures, Consuelo reste près de Dino, surveillant son pouls et s'assurant qu'il respire régulièrement. Les yeux rivés sur lui, elle n’ose pas le quitter du regard. Elle lui parle toujours doucement en italien, espérant qu'il l'entende même s'il semble à moitié conscient. « Stai con me, Dino », chuchote-t-elle, sa voix emplie d'inquiétude. « Non puoi addormentarti adesso. Devi rimanere sveglio.»
Elle lui parle de sa vie au Mexique, des souvenirs d'enfance qu'elle chérit. Elle évoque ses parents, leur petite maison près de la plage, le doux bruit des vagues, et les saveurs exquises de la cuisine mexicaine. Elle lui parle de la chaleur du soleil sur sa peau et du parfum enivrant des fleurs dans le jardin de sa mère.
« …ti ricordi dell'italia? », demande-elle, son visage se rapprochant du sien. « Il profumo dei fiori, il rumore delle onde… Queste sono le cose che mi mancano di più del Messico.»
Elle lui raconte des anecdotes de son enfance, comme les soirées passées à danser sous les étoiles avec sa famille, les fêtes traditionnelles qui égayent les rues de leur petite ville, et les histoires fantastiques que son père lui racontait avant de s'endormir.
« …sei la cosa più vicina a un padre per Araceli », continuait-elle, un sourire doux-amer se dessinant sur ses lèvres. « Quindi è meglio non lasciarla indietro »
***
« Thank you, Doctor! », s’exclame Consuelo en sentant un poids quitter ses épaules. Elle glisse dans les mains du bon docteur un plat de tamales encore fumant et quelques dollars en guise de paiement. « I’ll make sure he won’t leave his bed, and keep an eye on the stitches. Again, thank you. » Elle hoche vivement la tête comme si c’était à elle de rassurer le Docteur Marahaj, plutôt que l’inverse.
Doucement, la jeune femme referme la porte derrière l’homme de sciences et s’appuie contre le montant de celle-ci. Elle s’autorise un soupire bruyant, et regarde le plafond en murmurant une prière silencieuse aux dieux Orishas. Dans sa nuit sans sommeil, Consuelo s’en est remis aux dieux de ses grands-parents pour protéger Dino, suppliant Yemoja d’intervenir là où le dieu des blancs ne semble pas se manifester.
Après essuyé ses mains sur son tablier encore taché du sang de l’italien, Conchi se dirige vers la cuisine pour préparer une soupe. Elle fouille dans les placards de la cuisine, rassemblant les ingrédients nécessaires en fredonnant un air de chez elle. Les arômes délicieux de l'ail, des oignons et des herbes emplissent la pièce d’une odeur réconfortante alors qu'elle commence à préparer le repas. Elle coupe les légumes avec habileté, ayant appris les techniques de sa mère au Mexique et celles de la famille Rinaldi avec Fillipa.
Lorsque la soupe est prête, elle la verse la mixture dans une grande assiette, recouvrant le liquide fumant de parmesan fraîchement râpé. Prenant soin de ne pas renverser une goutte, et se dirige ensuite vers la chambre où Dino se repose. Elle le trouve allongé, pâle mais avec un regard plus lucide dans les yeux.
« La zuppa è pronta, Dino » dit-elle en italien, un sourire tendre sur les lèvres. « Mangiala. Ti farà sentire meglio.»
Elle s'assoit au bord du lit avec l'assiette sur ses genoux, une cuillère à la main. Par habitude, elle veut lui faire manger la soupe à la cuillère, comme elle le faisait avec ses petites sœurs. Elle tremble doucement la cuillère devant lui, attendant qu'il l'accepte.
« Adesso, raccontami cosa è successo alla banca,» ajouta-t-elle, son visage exprimant sa préoccupation. « Vuoi che chiami qualcuno? Fillipa o Nonna?».
Les petites sont allés dormir chez Nonna, bien qu’Araceli ai particulièrement rechigné, mais son ainé à plusieurs fois incisé sur la nécessité d’un peu de calme pour que Dino ne reprenne des forces.
Elle-même, n’a plus la force de prendre soin de toute la maisonnée.
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Consuelo Ricci
Dino Ricci
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DC : Liam Hennessy, Arthur Maharaj, Chuy
Age : 46 ans
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Mar 12 Déc - 18:10
« NO PROBLEMO »
But it was all problemo
TW : Description de blessure par balle à l’abdomen
Les souvenirs des dernières heures étaient brumeux. Dino s’était réveillé par à-coup pour geindre de douleur ou pour balbutier des supplications à moitié prononcées à quelques prénoms familiers qu’il avait pourtant enterré il y avait plusieurs années. L’état de choc lié à l’hémorragie le laissait confus, il avait appelé Consuelo par le prénom de sa nièce tantôt l’implorant sans raison précises, tantôt la rabrouant pour qu’elle le laisse en paix.
Sa respiration était encore sifflante et saccadée et c’était la douleur dans son abdomen à chaque fois que ses poumons se remplissaient d’air qui en était la cause principale. La sueur avait trempé sa chemise et son lit ; il n’y avait même plus d’auréole visible sur la taie d’oreiller abimée par le temps. Oreiller qui ployait sous son poids alors qu’il avait essayé de se redresser contre le lit, peu à l’écoute des conseils du médecin qui préconisait le repos et de ne pas bouger. La tête lui tournait encore et ce n’était pas tant dû à l’alcool qu’il avait ingéré qu’aux points de sutures tout frais où perlaient encore quelques gouttes de sang. La balle avait transpercé son flanc pour ressortir de l’autre coté et sa course avait laissé un chemin nette de vide dans la chair. Un coup de chance, à condition que les plaies ne s’infectent pas. Les draps du lit étaient imprégnés de sang frais malgré les précautions prises par le médecin. Dino en avait les doigts barbouillés. Sec, ce sang ressemblait à de la terre dans laquelle il aurait passé ses mains et qui s’accrochait au pores de sa peau sans vraiment s’effriter. Sans détacher son regard du plafond de bois qui surplombait la pièce, Dino chercha à tâter la peau abîmée. Il n’y avait pas de raison intelligente à cela, seulement une incontrôlable curiosité à accepter la raison de son alitement et des souffrances infligées. Ses doigts frôlèrent à peine les lointains contour imaginaires de la plaie, glissés sous une chemise ample aussi crasseuse que lui. Ce fut suffisant pour que la peau et les muscles pulsent sous ses doigts jusqu’aux deux points qu’une aiguille courbe avait creusé là. Finalement il tira le tissu pour dévoiler à ses yeux la lésion que le médecin avait rabiboché. Le coup d’œil était laborieux, sa position allongée (une épaule sur l’oreiller) ne l’aidait pas dans cette démarche. Il sentit un triple menton se former contre son cou alors que son regard trouvait enfin ce qu’il cherchait. La peau était enflée et rouge autour du fil noué là ; encore suintante d’un liquide sérosanglant. Il retenait son souffle sans s’en apercevoir, chaque mouvement -même de son vêtement- le lançait dans le ventre et faisait râler chacun des muscles qui s’y trouvait.
Lorsque Consuelo fit irruption dans la pièce, ce fut vers elle qu’il leva mollement les yeux. « Eh ? » Elle avait la voix encore plus chantante qu’à son habitude, sûrement un peu tremblante. Dino n’était pas en état de prêter attention à ce genre de détails, il se contenta de la regarder avec des yeux ronds. « La soupe… » Répéta-t-il bêtement, le temps de comprendre que les choses rentraient dans l’ordre et que rien ne serait différent d’avant. Ou qu’elles reviendraient très vite comme avant. On était toujours plus à l’aise à prétendre que rien n’avait changer. Il était plus facile de s’accrocher aux habitues. Dino s’y connaissait en adaptation, mais celle-ci le laissa surpris un court instant . Probablement parce qu’il n’avait pas (l’impression) d’avoir le moindre contrôle dessus.
Quand la jeune fille vient s’installer sur le lit, Dino fit un effort pour se redresser sur ses avant-bras. Il essaya de s’installer mieux et de cacher ses grimaces, sans trop de succès. A la place il fut prit d’une terrible quinte de toux, s’en étouffa de douleur (et de gargouillements), ce qui le fit entrer dans un terrible cercle vicieux de crachotements bruyants dont il parvint à se défaire en manquant de peu d’y rester. Dino en avait profité pour s’éloigner de la cuillère afin d’éviter de cracher dans la soupe très littéralement.
« Filippa va bien alors ? » Ça lui faisait mal de l’avouer (moins que sa plaie encore fraiche ceci dit) mais il aurait été peiné qu’elle se prenne une balle perdue. « Elle était à la banque aussi. » Voulut préciser Dino afin que Consuelo puisse s’accrocher au fil de ses pensées. Il ferma les yeux, pour lui aussi réussir à les rattraper. La douleur pulsait derrière ses paupières fermées. Sa bouche était sèche et il peinait à trouver ses mots. « C’est bête. C’est un corps qui m’a tiré dessus. » Le rire qu’il souffla le fit finalement grimacer et son poing se serra près de son flanc. « Je suis allé voir s’il y avait du monde en haut. Et il y avait ce type, là. La moitié de la tête arrachée par une balle. J’ai cru qu’il était mort.» La sueur rendait son front luisant et il sentit une goutte couler le long de sa tempe. « Et bin il l’était pas. » Conclu-t-il comme une mauvaise chute à une mauvaise blague. Son sourire se retrouva remplacé par une énième grimace.
« Laisse Nonna pour l’instant. » Chaque mot lui coutait. Il détachait presque les syllabes dans sa difficulté à s’exprimer. « Filippa va sûrement venir dans la nuit où… Son regard se perdit vers la fenêtre barricadée pour ne pas que la lumière ne le dérange. Où plus tard. Elle va venir. » Répéta-t-il comme une promesse. Les plans et les bonnes habitudes se retrouvaient quelque peu bousculées à présent. « Comment vont les choses en ville ? Tu sais ? Ils les ont pendu ces fils de pute ? »
crédit - Deadparrot & ghoest
Dino Ricci
Consuelo Ricci
Since : 13/07/2020
Messages : 195
Faceclaim : Halle Bailey
Crédits : Moontea
DC : clyde & mila & Cole & amitola
Age : dix neuf ans, plus vraiment une enfant, mais pas encore tout à fait adulte
Statut : cœur d’artichaut, elle fait tourner les têtes pour son joli minois, sans jamais s’abandonner plus loin qu’à ses rêveries
Job : petite main, elle s’acquitte de toute tâche qu’on lui propose : blanchisseuse, couturière, vendeuse à l’épicerie Rinaldi, femme de ménage pour les Hennessy… Consuelo ne rechigne jamais lorsqu’il s’agit de gagner quelques sous.
Habitation : la maisonnée Ricci, où elle vit avec ses sœurs, sous l’autorité de Dino
Ven 29 Déc - 13:59
« No problemo », but it was all problemo.
Les draps craquent légèrement sous le poids de Consuelo alors qu'elle s'assoit prudemment sur le lit, à côté de Dino. Ses yeux noirs se posent sur le visage fatigué du rital, et une ride de soucis se creuse entre ses sourcils. Elle ne dit rien lorsqu’il manque de s’étouffer en se redressant, mais elle place tout de même ses mains de chaque coté de sa personne, prête à intervenir à tout moment.
« Dino, tu devrais manger quelque chose. Ça te fera du bien… », dit-elle doucement dans un italien approximatif, pointant du bout du doigt l’assiette. Elle ne peut s'empêcher de remarquer à quel point il semble fragile dans cet instant, bien loin de l'homme robuste qu'elle a toujours connu.
Consuelo reste silencieuse un moment après les questions de Dino. Son regard se perd brièvement dans ses pensées, puis elle reprend la parole, soucieuse : « Je... je ne sais pas exactement comment va Filippa. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis notre retour. Je vais essayer d’aller chez elle voir si tout vas bien… plus tard », ajoute-t-elle comme si l’idée de laisser Dino tout seul était tout bonnement hors de question.
Face à l'histoire de Dino, la jeune fille frissonne involontairement. Les détails brutaux qu’il décrit lui donnent la nausée rien qu’à s’imaginer la scène, mais elle garde son calme pour ne pas ajouter à la détresse de Dino. Elle pose sa main sur la sienne, comme pour le rassurer – alors qu’elle en a clairement plus besoin que lui.
« Hmm… je suis désolée que tu aies dû vivre une telle chose. » Elle cherche son regard, espérant lui transmettre un peu de réconfort. Quant aux questions sur la situation en ville, elle répond avec honnêteté. « Je ne sais pas grand-chose sur ce qui se passe en ce moment. La ville est chaotique, et j'ai dû me concentrer sur te ramener à la maison en toute sécurité. T’es pas léger, disons… pis’ Alessio et Rosa sont toujours aux abonnés absents quan’t on a b’soin d’eux ! ».
Consuelo lui offre un sourire charmeur, puis prend une profonde inspiration, rassemblant ses pensées pour raconter à Dino ce qui s'est passé à Silverstone après l'attaque de la banque. « Après l'attaque, c'était le chaos en ville. Les rues étaient remplies de gens paniqués et de cris… j’étais à la mercerie et ce couard de Jacob Barry s’est précipité pour se cacher dans sa réserve, quand on a entendu les coups de feu. »
Elle marque une pause, repensant à l'horreur qu'elle a vue en se rendant à la banque dans la foulée. « La banque est dans un sale état, je n’sais comment y avait autant d’sang que d’pisse sur le sol… j’plains celle qui va nettoyer ça. ».
Puis, le regard de Consuelo se fait plus doux alors qu'elle se tourne à nouveau vers Dino. « J'ai fait de mon mieux pour trouver quelque chose qui pourrait soulager la douleur et éviter l'infection. », dit-elle en désignant la plait du bout de son ongle si bien récuré qu’il en semble blanchi. « Heureusement, le bon docteur Marahj a accepté d’étre payé en tamales. »
Consuelo prend une gorgée d'eau sur le plateau qu’elle a préparé pour Dino, avant de reprendre. « Les… hm, les gens qui ont causés tout ce bazar en ville, j’ai cru comprendre qu’ils s’étaient échappés sans trop de problèmes. » Elle fixe Dino, les yeux ronds, redoutant sa réaction face à cette révélation décevante.