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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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That's how it starts—with something small | FT NADIE
Howard Redhooves
Howard Redhooves
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Ven 27 Mai - 19:18
   
 
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Sa main s’affaisse sur le bras de la chaise, la faisant basculer comme son créateur l’avait imaginé. Il la regarde se balancer avec une curiosité presque résiduelle, mais ne s’y attarde pas bien longtemps. Ses yeux, déjà, s’aventurent sur d’autres surfaces : il lit les reliures des livres de théologie posés sur l’étagère, jette un bref coup d’oeil sur la tasse de thé oubliée sur la table de la cuisine pour finalement se poster devant la fenêtre qui jouxte le plan de travail. Il regarde maintenant le jardin et son petit chemin, la cours, et tout ce qui entoure cet îlots de bois construit il y a trop longtemps déjà.
Tout est si calme. On se croirait dans un écrin de verre : proche du centre de ce petit monde qu’est Imogen, et pourtant déjà dévoré par la nature, le terrain n’a de vis à vis qu’avec les arbres. A trop regarder dehors, on croirait que la maison a été exprès tournée vers les bois et les champs plutôt que vers ses voisines ( qui ne voient plus que son dos ). Étrange petite bicoque, tout comme ses habitants. L’ancienne petite bonne qui y habite, la première.

Elle n’a jamais été grand chose aux yeux de Howard. Juste une plieuse de linge que William Fraser avait dû trouver plus jolie que les autres. Il ne s’étaient tout deux jamais adressé la parole, si bien que l’homme de main des Beavers s’était imaginé qu’elle ne devait pas bien parler l’anglais, si ce n’est pas du tout. La seule chose qu’il savait finalement d’elle, ce qui était peu, mais suffisant ( à l’époque ), c’est qu’en compagnie du bon vieux pasteur de Silverstone, elle avait dû voir et entendre des choses qui l’avait rendue docile et muette.
Mais tout cela n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui. Madame est devenue quelqu’un, puisqu’on l’appelle madame. Mais le quelqu’un de qui ? Encore un pasteur. Un qui n’a pas l’air si véreux que ça, mais qui a réussi à faire rester une fille qui aurait dû ne jamais revenir - pas parce qu’elle risque quoique ce soit, mais parce qu’on la connaît. Ou plutôt, on la reconnaît. Épouser un boucher dans l'État voisin aurait été plus simple, plus discret.
Mais cela est encore une chose de peu d’importance, quoique Howard se pose la question. Ce qui l’intrigue vraiment, c’est comment la bien récemment renommée Ruby Molina De la Fuente a pu se retrouver à jouer à la nourrice pour un enfant disparu. Wyatt Scott revenu d’entre les morts, à peine aperçu au détour d’une ruelle en compagnie de l’ancienne bonne de Fraser et de la nouvelle femme du pasteur, c’est une image caucasse - mais aussi un peu vexante quand on pense à l’effort, la souffrance et les recherches vaines d’une famille déjà endeuillée. Enfin, peu importe, puisque cette apparition a redonné un peu de grain à moudre à leur enquête moribonde. Un peu d’espoir au bout de chemin - celui de ramener le garçon à la maison, et d’enfin faire accuser le meilleur profil pour l’enlévement du petit et le meurtre des Scott.  

La porte dont la serrure a discrètement été forcée  s’ouvre enfin, tirant doucement de sa contemplation Howard qui se tourne tout aussi lentement vers la nouvelle arrivée. Il profite d’ailleurs de la surprise de cette dernière pour faire valoir son autorité dans cette conversation.  — Ne crie pas. “ Il se figure que ces quelques mots, elle doit les comprendre, même si elle ne parle pas aussi bien que lui l’anglais ( peut-être ).  

Nous nous sommes déjà croisés chez les Beavers. Je viens de leur part.

Ses mains parlent pour lui dans une langue avec laquelle Nadie devrait avoir plus d’aisance. Tout le reste de son corps arqué, en revanche, reste immobile, comme une erreur dans le paysage.
Dans le silence qui lui répond, Howard entrevoit déjà un malheur ( pas pour lui ). Elle a la gorge tendue, comme à deux doigts d’un cris, hésitation qui la fait flirter avec la déraison. Bien heureusement, la cafetière se met à bouillonner. Alors, sans ajouter quoique ce soit, il se penche à peine pour attraper une tasse qu’il avait repéré près de l’établi et se verse sa part le plus simplement du monde. Il reprend ensuite sa posture initiale, comme un reflet défaillant, incapable d’assumer sa posture. En avalant une gorgée, il observe silencieusement la petite bonne, s’abreuvant avec la caféine de réflexions toujours tues.
Tu n’as pas compris ? “ Ses sourcils se froncent, marquant son incompréhension plutôt que sa colère. Il boit encore un peu de ce mauvais bouillon que les cow-boys aiment tant. Il se l’imaginait authentique, comme l’avait raconté Fraser.  “ Ferme la porte, s’il te plait. Pas à verrou, tu n’es pas obligée. “ Il ne bouge toujours pas, comme s’il attendait qu’elle s'exécute.

Rien dans son comportement et dans sa voix ne laisse présager d’une quelconque agressivité, si ce n’est pas présence inopinée en plein milieu d’un salon dans lequel il s’est invité. A vrai dire, on dirait que c’est un peu le sien - en tout cas, il le connaît.  — Nous devons parler de quelque chose d’important. Je pense que tu préférerais que la porte soit fermée pour ça.
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Howard Redhooves
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Nadie
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Jeu 7 Juil - 20:28
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Les volets sont toujours fermés pour qu’aucun curieux ne vienne constater la pauvreté des lieux par la fenêtre. Depuis la route, Nadie aperçoit de la lumière derrière les carreaux de la cuisine et se dit : tiens, qu’il est déjà rentré. Ces derniers-temps, c’est plutôt inhabituel. Le mariage ne date que de quelques semaines mais ils ne se parlent déjà presque plus. Benicio ne lui parle que sur des moments donnés, pour lui inculquer une marche à suivre et un emploi du temps. Nadie exécute sans interrompre en essayant de profiter des avantages du statut qu’elle convoite depuis toujours, épouse. Être la femme du pasteur n’est pourtant pas si différent que d’être sa bonne, si ce n’est qu’on lui adresse un peu plus de sollicitude. Elle revient d’une ferme où une famille de paroissien leur offre régulièrement de sa production, le beurre du matin et deux énormes choux lui encombrent les bras. Le couple se nourrit des dons d’une communauté entière qu’elle n’a plus qu’à cuisiner. Il faut d’ailleurs qu’elle l’envoie mendier du pain. Contrairement à celui qu’elle représente, Nadie est incapable de faire la conversation à ces braves gens mais les femmes se confient, et parfois quelques hommes, des tracas qu’ils veulent faire remonter jusqu’au pasteur.
En descendant par le cimetière, elle remarque la bougie qui veille à la fenêtre de l’église et s’arrête. Il n’est pas à la maison, il est là-haut. Pourtant les volets, elle les ferme toujours, par mimétisme des habitudes paranoïaques de Benicio qui a déjà plusieurs fois formulé cette demande.
De là, Nadie aurait dû se méfier. Sa clé rencontre une serrure ouverte, elle pousse la porte d’un coup d’épaule dans un soupir qui trahit une journée assez longue. La lumière au fond de la cuisine efface sa peur un instant.

« Tu as oublié la bougie sur ton b- »

Son cœur se serre, glacé par la surprise -et la peur. Le majordome des Beaver n’est pas de bonne augure. Il ressemble à une ombre dans la cuisine minuscule. Beaucoup le considère comme un employé un peu idiot de la famille mais Nadie sait qu’il est porté vers des entreprises plus dangereuses. Le passé les a déjà réuni, succinctement, autour des blancs dont ils sont les âmes damnées. Ils ne se sont jamais parlés, pourtant elle se rappelle parfaitement de qui il est. Ils ont partagé le temps d’une cigarette dans une arrière-cuisine de la demeure des Beaver. Sans lui décrocher une seule parole, il l’avait fait se sentir mal, -honteuse même, comme s’il avait le droit sur les autres de la juger.    
Aucun son ne franchit ses dents, Nadie a toujours su se faire taire avant d’en dire trop. Elle imite perpétuellement la jeune femme analphabète qu’elle était dans le Nouveau Monde, malgré un lent apprentissage de la langue qui lui permet désormais d’en comprendre beaucoup. Le monde qui l’a construit est un monde d’hommes secrets qui la reconnaissent pour sa qualité principale : son effacement. Jusque dans l’intérieur de cette petite maison, il n’est pas d’objet qui trahisse son penchant pour quelque chose. Du temple des secrets, elle n’est que la gardienne.
La langue signée devant elle provoque simplement un mouvement de tête méfiant. Elle n’a pas compris, elle ne communique plus de cette façon depuis vingt ans. Tout son vocabulaire se résume au quotidien d’une tribu nomade, elle ne sait pas désigner la plupart des objets autour d’eux.
Il y a un peu d’humeur dans sa façon de poser les laitues sur la table tandis ce qu’il se sert dans le pot de café. Une moue défiante tord sa bouche et lui fait lever le menton comme si elle allait lui lâcher une énormité au visage. Elle acquiesce sans plus de discussion et recule pour fermer la porte en la poussant du pied.

« Tu n’as pas le droit, de venir fouiller ici » maugréé-t-elle, interdite, en posant deux mains sur le dossier d’une chaise en bout de table. On croirait qu’il habite cette maison et qu’elle est seulement en visite.

Le nombre d’objets incriminants dissimulés autour d’eux est remarquable si on sait où regarder. Toutefois les visiteurs se bousculent à leur table et personne ne sait où regarder.  

« Je connais plus personne chez vous » tranche-t-elle comme si elle imaginait ce qui l’amène. « Le vieux est mort, je suis mariée à celui-là maintenant. C'est à lui que tu dois parler. »  

Elle croise les bras, sa monotonie culturelle lui donne l’air impassible mais elle a le souffle court et ses yeux balaient les tiroirs et les étagères, anxieuse de ce qu'il peut avoir découvert.




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Ven 8 Juil - 3:09
   
 
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Elle n’a pas l’air d’avoir peur. On dirait que c’est plutôt la surprise et la colère qui lui ont noué la gorge : il n’y a qu’à voir comme elle s’avance et parle franchement. Même si elle tâtonne, le dossier auquel elle se cramponne lui permet de se sauver du naufrage. La tête haute pour ne pas boire la tasse, elle ressemble à toutes ces femmes qui fréquentent un monde qui n’est pas le leur. De vrais rapaces, la langue toujours nouée mais la tête pleine de pensées, elles se repaissent du peu que les hommes leur jettent pour vivre, cachant des griffes dans leur pattes de velours. Un peu trop fière, elle le rappelle même à l’ordre, sans ménagement, puisqu’elle jouit d’un meilleure rang maintenant, apparemment. Il n’y a sûrement qu’à lui qu’elle doit pouvoir parler comme ça.
Sa maîtrise de la langue anglaise le surprend tout autant. il s’attendait à devoir parler lentement, empruntant un accent qui n’a jamais vraiment été le sien. Au lieu de ça, elle se fait parfaitement comprendre : droit au but. Elle ne doit plus être si illettrée que ça - en tout cas elle a retrouvé sa voix - il lui semble qu’il ne l’a d’ailleurs jamais entendu ( jusqu’à présent ). Ses excuses seraient même presque valables s’il n’en savait pas plus qu'elle.

C’est à toi que je veux parler, pas à ton mari. “ Quittant enfin le centre de la pièce pour rejoindre la table sur laquelle elle pense trôner, il tire une chaise pour elle, sans même lui demander de s'asseoir. L’ordre est toujours plus direct quand il n’est pas prononcé. Le deviner et s’y plier est déjà un premier pas vers la soumission. Mais en est-elle seulement capable ? Sûrement que oui, puisqu’elle est femme de pasteur. Mais peut-être qu’il n’y a que les colons auxquels elle répond ? Après tout, elle a l’air de bien connaître les règles de ce jeu-là. Vite remariée, mais toujours lassée. Coincée dans un rôle, on dirait - elle pourrait être innocente, vraiment contrariée, ou juste une excellente bluffeuse. Howard, quoiqu’il en soit, voit toujours ces filles comme des parasites. Les tiques se nourrissent sans problème du sang des prédateurs. Ce genre de petite bête sait comment survivre en se greffant à bien plus fort et grand qu’elle ( une tactique qu’il connait et pratique ) — Pour le trouver, il suffit d’aller à la messe ou de taper à la porte de son bureau. Rencontrer sa femme en privé, c’est plus compliqué. “ Il ne s’ennuie pas à crocheter un verrou pour rien. C'est que cela est nécessaire.

Debout, juste à côté du siège qu’il lui présente, on ne saurait dire si c’est pour se donner plus de hauteur qu’il reste là, ou si c’est par déformation professionnelle : immobile, il fait le moins de mouvement possible, comme si chaque geste lui coûtait, comme s’il ne voulait pas déranger et prendre trop de place ( alors que tout indique le contraire ).  — Le garçon dont tu t’es occupé, tu sais de qui il s’agit ? “ Les circonstances sont accablantes, mais peut-être qu’elle n’est qu’une idiote un peu culottée. Le contraire l'intriguerai. “ C’est le petit fils du maire, Wyatt Scott. “ En servant une deuxième tasse de café pour la dame de la maison, Il ne fait pas durer le suspens. A quoi bon ? Ce qu’il veut, ce sont des réponses. “ ça va faire presque un an que sa famille le cherche. “ Et qu’Harrold et lui s'épuisent sur sa piste ; une galère nouée d’intrigues que l’homme de main n’arrive pour l’instant pas à défaire. Cela le vexe presque que la bonne du pasteur en sache plus que lui.  “ Je veux que tu m’expliques comment et pourquoi il est arrivé chez toi - et aussi où je peux le trouver. ” Il regarde autour de lui, l’air désabusé. “ Pas ici. Ton mari est au courant au moins ? “ Cette question reste en suspend, jusqu’à ce qu’une hypothèse le déloge soudainement de son coin  Il s’en va regarder par la fenêtre qui donne sur la cour, poussant les rideaux du bout de ses doigts. — Où est-ce que le vicaire loge maintenant ?


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Dim 2 Oct - 0:37
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La main qui lui présente la chaise n’a pas besoin de se lever plus haut, Nadie s’assoit. Elle bloque sa respiration en regardant la tasse de café brûlante sur laquelle danse des arabesques de fumée. Il lui semble que la chaise est plus rigide que d’habitude jusqu’à ce qu’il relâche le barreau pour se coller à la fenêtre. Pendant quelques secondes, la jeune épouse est un peu confuse. Les derniers évènements sont tellement bouleversants qu’elle n’a pas pensé un seul instant qu’il pourrait s’agir d’autre chose.
Une autre histoire, une qui n’a rien à voir avec ses noces de mai.

« C’est pas Wyatt S -, c’est le... » Semblant se réveiller, elle tente de se rappeler des mots par lesquels on leur a introduit le petit loup. « Jaime Brooke ? Oui, là, c’est sa maison. » Elle acquiesce en confirmant la suspicion d’Howard. La petite longère est visible depuis la cuisine. Juste sous leurs yeux, la lueur qui était allumée à une des fenêtres s’éteint. Il doit être huit heures, la paroisse est réglée comme une pendule. Seul Benicio peut rentrer aussi bien dans une heure qu'au milieu de la nuit.
Nadie fronce les sourcils, son air incrédule ne trompe pas vraiment. « Il a dit que c’est son...cousin, ou le fils d’une ami. » Elle n’a pas vraiment écouté, le vicaire s’adresse généralement à Benicio et elle ne s’intéresse pas beaucoup à la vie des autres.

Son ton s’est sensiblement adouci. De l’interrogatoire, elle semble glisser dans une conversation plus quotidienne, comme s’il était venu prendre un café sur son invitation. Elle aurait aimé qu’il vienne faire éclater son foyer en mille morceaux et la libère de son secret pesant mais quand il dirige ses questions ailleurs, elle est submergée par le soulagement. « Il me laisse avec quand il est à l'église, il apprend...pour être pasteur, je crois » précise-t-elle en croisant les bras sur la table, le buste penché en avant pour regarder elle aussi la petite maison à la fenêtre.

Aucune des chaises autour de la table ne se ressemblent, elle appartiennent toutes à un set différent. Les bouquets du mariage qui décoraient la poutre, la chaudière et le bord des fenêtres sont secs et fanés.
Nadie enlève ses gants et commence à arracher les grosses feuilles pleines de terre qui enveloppent les choux sur la table. Alors qu’un instant plus tôt son sang crépitait dans ses veines, le fil de ses pensées paraît tisser de nouveau dans la direction du dîner.

« Il vient ici, elle réfléchit, trois fois, ou quatre. Il habite chez Jaime Brooke, je le gardais chez moi ici juste pendant que Jaime est à l’église. » Elle se lève, de nouveau maîtresse chez elle, pour se servir elle aussi quelque chose à boire : d’une cruche, elle se verse de l’eau claire dans la main et la porte à ses lèvres comme un bol. Il n’y a plus d’alcool dans cette maison, le pasteur supprime de son foyer les tentations qui pervertissent un bon mariage. « Il dit qu’il s’appelle David, mais...il n’entend pas vraiment, quand on l’appelle, oui. Il m’a dit que sa mère est morte , c’est tout. » Sans menace, mais sans s’excuser non plus, elle attrape un large couteau et commence à scinder un chou en grosses parties qu’elle mettra à bouillir plus tard.

« Tu dis que c’est le petit de tes maîtres ? » Elle prend un air dubitatif en enfonçant la lame à travers les couches de feuilles croquantes. « Comment tu, - tu es sûr ? Jaime, il est très gentil, et il croit beaucoup, il ne ment pas à Benicio. Il est très différent des histoires...de trafiquer, de prendre,, de tuer, il est normal. »

Une petite morsure la fait sursauter. La lame effleure sa main et une très fine plaie se met à rougir à la base de son pouce, à peine visible puis noyée par un écoulement continu de sang rouge vif. Elle se dépêche de compresser un pan de son tablier contre la coupure.

« Ecoute, je veux bien te répondre, ce que je sais, tes questions, mais...je n’ai plus la même vie, je suis loin des histoires – moi aussi. J’ai peur qu’il trouve que tu es là. Ce n'est pas bien. Il faut parler vite. »





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Il doit bien se passer quelques miracles dans son dos, puisque quand il se retourne, la petite dame se met à table - littéralement et métaphoriquement parlant. Elle parle sans gêne, comme si balancer le vicaire sous les roues du carrosse lui importait finalement moins que ce qu’elle pensait. C’est qu’elle devait avoir autre chose en tête - mais pour l’instant, cela n’intéresse pas Howard ( certes curieux, mais aussi patient ). Une chose à la fois, comme disent les grands sages - obtenir cette réponse tant attendue, c’est déjà beaucoup. Et pour son plus grand plaisir, Nadie ne lésine pas sur les détails.

Cette colère froide qui lui gèle la mâchoire vire presque à la honte quand l’apatride en col-monté démarre son récit. Parfois, il se demande comment il n’a pas su voir tout le manège qui se jouait sous leurs yeux.  Le bleu qu’ils ont sacrifié il y a quelques années le leur rend bien, comme un fantôme Shakespearien ( si bien que l’homme à tout faire des Beaver se demande parfois si la vie n’est pas qu’une simple boucle toujours ironiquement bouclée. ).

Quand elle se lève, il se pousse presque pour lui laisser la place, à moitié abasourdi par la facilité déconcertante avec laquelle se mène cet interrogatoire. Elle découpe même les légumes, comme si tout cet échange concernait la météo.
Les femmes font toujours beaucoup de choses en même temps, mais ce n’est pas tant par talent que par stratégie. Howard se dit souvent que c’est pour qu’on leur foute la paix. Après tout, Jenny se trouve toujours quelque chose à faire quand elle veut écourter la conversation. Il en déduit une nouvelle fois que, décidément, cette confession ne coûte pas tant à la petite bonne qui, bien qu’elle soigne le portrait de Jaime, sait très bien à qui elle vient de raconter ce secret. Mais après tout, c’est comme ça que l’on survit ici-bas.
Ce qu’elle ignore, c’est que jeter son voisin en pâture aux loups, c’est retarder seulement d’un repas son propre trépas. Le couteau qu’elle balance entre ses mains semble d’ailleurs vouloir le lui rappeler.

Elle s’active de nouveau, comme piquée par la douleur. Mais Howard, lui, a tout son temps.  — De quoi tu as peur ? Après tout, tu m’as juste invité pour une tasse de café, une simple visite de courtoisie. “ Comme à son habitude, il fait de ses mensonges une réalité ( quand on les dit tout haut, ça fonctionne mieux, un peu comme un voeux ) - mais son véritable dessein, c’est faire perdre un peu de leur superbes aux faux-semblant derrière lesquels se cachent la maîtresse de maison. Son empressement est sincère, c’est bien ce qui l’intrigue et l’irrite. “ Tu peux bien lui mentir, toi aussi. “ Peut-être ? Peut-être pas. Il n’attend aucune réponse et ne tire pas de conclusion hâtive. De toute façon, il n’aurait pas plus de pitié pour elle, peut-être quelques questions seulement.

Qu’est-ce que tu cuisines ? Un ragoût ? “ Tranquillement, il s’approche et, comme chez lui, attrape un faitout usé ( dommage que ses noces ne lui aient pas fait gagner un neuf ). Dans la barrique qui trône dans le coin de la cuisine, il puise un peu d’eau avant de poser sa charge maintenant plus pesante sur le poêle à bois. “ Ma soeur aussi faisait ce genre de plat. Elle se mettait en cuisine toujours à la même heure, pour que le repas soit prêt à être servi quand son mari rentrait. Une fois, elle a eu un peu de retard. “ La singularité de cet incident laisse imaginer pourquoi il n’y en eut pas d’autres, tout comme la chute de cette histoire. Hélas, ce n’est pas par compassion ou même sympathie qu’Howard cite ces faits. C'est une mise en garde, une anecdote comme une autre, un ameçon jetté dans la rivière : il ne sait pas trop quel poisson il va pêcher, mais il tente le tout pour le tout. Au pire, cela fera office d'anecdote, comme tant d'autres qu'il sème au vent pour essayer d'accrocher l'humanité des autres.

Quoiqu'il en soit, et puisqu’ils n’a visiblement pas le temps d'argumenter - et que cela l'arrange bien - il se dépêche enfin et enchaîne. — Est-ce que Jaime t’a dit si cet enfant allait revenir ? Où il est parti ? Après ça, plus de questions, je te laisse tranquille. “ Elle a bien répondu, pour le moment. Maintenant, ce sont ses dires qu’il faut vérifier.

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