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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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(Arthur & Leonora) One drop of poison a day, keeps the doctor around
Leonora Borden
Leonora Borden
Since : 23/06/2022
Messages : 58
Name : Aggie
Faceclaim : Simone Ashley
Crédits : andthesunrisesagain (ava) + crack in time (signa)
DC : Peter Oakley
(Arthur & Leonora) One drop of poison a day, keeps the doctor around 7d60aba8b094b614c9ee55d99d010d36522c112f
Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Jeu 11 Aoû - 18:13


One drop of poison a day, keeps the doctor around

@Arthur Maharaj

Elizabeth Kensington : fille d’un marchand aisé de Baton Rouge, veuve, ayant recommencé à vivre avec son père malade, arrivée à Silverstone par le train et à la recherche d’une propriété pour ce dernier. La gangster avait pris une chambre à l’hôtel local, incapable de rentrer au campement tous les jours si elle voulait maintenir un semblant de couverture. Depuis qu’elle avait posé le pied dans le wagon, Leonora n’était plus. Le Serpent n’était qu’un lointain souvenir au fin fond de son esprit, un mécanisme de défense qui se rappelait encore à elle de temps à autre. Elle était Lizzie, et seulement Lizzie, à présent. Elle devait l’admettre, Lizzie tenait beaucoup de Pénélope. Elle avait appris à imiter les habitudes et les mimiques de la française. Avoir une référence aussi pertinente dans son entourage avait été une chance pour elle et ce rôle de composition. La brune avait l’habitude de faire semblant. Elle le faisait depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, depuis que Cole l’avait sauvée. Elle n’aimait pas vraiment jouer la comédie. Ce n’était pas quelque chose qui lui apportait une quelconque satisfaction. En revanche, c’était une pratique dans laquelle la femme excellait. Lorsque votre vie en dépendait, vos talents les plus enfouis avaient tendance à se révéler. Les premiers jours avaient été difficiles. La britannique avait dû se faire à la peau de Lizzie, comme on s’habitue à une toilette neuve. Fait qu’elle avait appris à ses dépens, lorsque Pénélope lui avait fait coudre son trousseau pour son grand départ.

Elle avait donc limité ses sorties, une entrevue par-ci par-là et des visites au cabinet médical de la ville. La jeune femme ne s’était pas défaite de sa manie de consommer des quantités minimes de poison, afin d’accoutumer son organisme à ses effets. Elle profitait de ses états de faiblesse flagrants pour habituer le médecin local à sa présence. La connaissance médicale était extrêmement précieuse et le faire parler pourrait lui permettre d’en savoir plus sur les allers et venues des gangs concurrents des Borden. Son manège commençait à être bien rodé. Elle se présentait au cabinet, exposait ses symptômes qui étaient toujours similaires : pâleur, fièvre, migraines, perte d’appétit et faiblesse générale. Le Docteur Maharaj faisait de son mieux pour trouver de quoi soulager ses souffrances, traitement qu’elle n'effectuait pas, sachant pertinemment que la cause de ses maux se cachait dans les substances qu’elle consommait volontairement. Et elle recommençait quelques jours plus tard. Cette routine avait bien aidé Leonora à se faire à son personnage, bien que son interlocuteur n’en ait pas conscience. Ce jour ne faisait pas exception et c’est donc avec une toilette simple, mais propre au rang qu’elle incarnait, que la demoiselle s’était manifestée au premier étage de la demeure de son hôte. Après avoir patiemment attendu son tour, elle le salua avec grande politesse, un sourire simple sur ses traits exagérant encore plus sa fatigue. « Docteur Maharaj. Ne le prenez pas mal, mais j’espérais ne pas vous revoir de si tôt... »

Leonora Borden
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Arthur Maharaj
Arthur Maharaj
Since : 12/11/2020
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Crédits : soeurdelune
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Age : 30 ans
Job : Médecin
Habitation : Silverstone
Dim 28 Aoû - 13:43
One drop of poison a day
keeps the doctor around
tw : description de plaie au niveau de la main sur les deux premiers paragraphes

Le médecin accompagna son patient hors de la petite pièce qui lui servait de cabinet lorsqu’il n’était pas en consultation à domicile. C’était chose rare qu’il ne se déplace pas, mais à cette occasion la plaie à suturer était urgente et les amis de l’homme l’avaient trouvés chez lui. McCarthy retapait le toit du bordel maintenant fermé, l’Open Purse, et le malheureux s’était écrasé une bonne partie de la main, la faisant glisser sur un clou mal placé avant de chuter. Ses amis et collègues l’avaient traîné jusqu’au médecin puisque le travailleur tournant de l’œil peinait à tenir sur ses deux guiboles.

La main jusqu’à l’avant-bras de McCarthy était dissimulée sous d’épais pansements maintenus en place par des bandages encore propres. En plus de l’écrasement (et presque du décollement) de deux doigts, l’ouvrier s’était ouvert l’avant-bras sur une quinzaine de centimètres avec sa mauvaise chute. Heureusement ses collègues avaient eu l’excellente idée de faire compression sur la plaie. Arthur avait encore du sang séché sous les ongles et l’index percé pour s’être piqué avec l’aiguille recourbée. Malgré les précautions prises, du sang avait éclaboussé sa chemise et des auréoles de sudation marquaient ses aisselle et son dos. La minutie et la concentration que demandait les sutures le faisait transpirer, surtout sur un aussi long moment et sous une lumière artificielle aussi forte. McCarthy marchait plus vaillamment, calmé par la cocaïne à mâcher qu’Arthur lui avait donné, quoi qu’un peu de travers, encore groggy par le protoxyde d'azote inhalé. L’homme ricanait, les effets du gaz n’étant pas encore tout à fait dissipés. Le médecin donna les recommandations les plus importante à l’homme qui attendait le blessé (les autres étaient retournés sur le chantier) ainsi que quelque gommes à mâcher de cocaïne. Il repasserait dans la soirée. McCarthy le remercia avec de longs gloussements, pas encore conscient qu’avec une telle plaie il ne serait pas en mesure de subvenir à ses besoins et ceux de sa petite famille de sitôt.

Une fois la porte refermée, Arthur prit une grande inspiration avant de se tourner vers son patient suivant. Sa patiente suivante, en l’occurrence. Le médecin répondit à sa salutation par un sourire fatigué, qui offrait un bel écho à l’état actuel de la jeune femme. « Et moi donc. » Il n’était pas insensible à la plaisanterie de mademoiselle Kensington, mais il avait sincèrement espéré ne pas la revoir aussi rapidement. Autant pour elle que pour lui, d’autant plus qu’elle se présentait sans chaperon. Arthur se souciait peu de sa propre réputation, il n’avait plus grand-chose à prouver à la ville de Silverstone et son statut d’homme lui conférait des privilèges dont il avait tout à fait conscience. En revanche il en allait tout autrement pour une jeune femme célibataire. Heureusement, la majorité de la petite ville les croyait frère et sœur, bien qu’Arthur s’acharne à démentir ces rumeurs lorsqu’on les partageait avec lui.

Le docteur invita sa jeune patiente à quitter l’entrée aménager en salle d’attente tout à fait modeste pour entrer dans le cabinet plus chargé. Bien qu’elle connaisse les lieux, il lui indiqua malgré tout où elle pouvait s’installer alors que lui-même prenait place à son fauteuil. Il ne restait pas d’indice sur la présence du précédent patient, si ce n’était quelques outils fraîchement désinfectés qui séchaient sur un linge propre. « J’imagine que vous vous présentez pour les mêmes raisons que d’habitude ? » Arthur attrapa de quoi noter dans un des nombreux carnets éparpillés sur son bureau. Il s’arrêta en constatant l’état de ses ongles. Du sang tachait également ses doigts et restait accroché dans les crêtes et plis papillaires.

« Aucun traitement n’a fait preuve d'efficacité ? » Elizabeth Kensington était un mystère et Arthur avait de plus en plus de mal à considérer ses symptômes sérieusement sans pour autant vouloir dénigrer son mal. Peut être que celui-ci était invisible, rongeant son esprit plutôt que son corps. Le médecin se leva pour retourner aux bac d’eau qui reposaient sur un petit meuble en bois imbibé d’humidité. Il se lava les mains avec minutie.
crédit - ghoest
Arthur Maharaj
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Leonora Borden
Leonora Borden
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Mer 14 Sep - 18:58


One drop of poison a day, keeps the doctor around

@Arthur Maharaj

Le Serpent avait vu son lot de blessures tout au long de son âpre existence. Plusieurs sur sa propre personne, les souvenirs les plus marquants imprimant encore son épiderme. Toutefois, elle n’avait jamais souffert de plaie majeure, rien qui ne mette en péril sa mobilité et sa carrière dans le milieu criminel. La brune avait été en revanche témoin de véritables carnages. Les fusillades et les escarmouches entre les gangs avaient le don de se transformer en de véritables temples des disparitions les plus stupides et sordides. Elle était aussi auteure de quelques meurtres, pour le bien des Borden, bien qu’elle préfère des morts rapides et indolores, par balle ou grâce au poison. Alors l’ouvrier qui quitta le cabinet, son avant-bras bandé et sa démarche aussi maladroite que guillerette, ne lui arracha pas le haut le cœur ou l’expression de compassion qu’on aurait pu attendre de la part d’Elizabeth. Elle était consciente qu’il était primordial pour elle de ne pas laisser paraître de faiblesse dans son jeu, surtout pas aussi tôt, alors qu’elle gagnait encore la confiance des habitants. Néanmoins, sa priorité actuelle était de berner le médecin local. Cela impliquait de concentrer le plus clair de son attention sur sa personne et tant pis pour les rencontres collatérales. Les personnes comme l’ouvrier ne faisaient de toute façon pas partie des cibles d’intérêt pour le clan. Elle pourrait toujours faire passer son manque de réaction pour une conséquence directe de son symptôme de fatigue.

La femme suivit l’invitation de son hôte et entra dans son cabinet, s’installant à la place qu’il lui indiquait. Machinalement, le pouce de sa main gauche vint effleurer l’anneau qui ornait l’annulaire de cette même main. La marque du mariage imaginaire d’Elizabeth. Leonora avait développé cette habitude de toute pièce, mais celle-ci tenait de plus en plus du réflexe et de moins en moins d’un geste réfléchi. Une manière de rappeler le veuvage de Miss Kensington et d’éconduire les potentiels prétendants. Certes, elle était trop jeune pour être perçue comme un cas totalement désespéré par la société. Ainsi, beaucoup voyait d’un mauvais œil qu’elle s’affranchisse de la compagnie d’un chaperon. Elle avait tout de même beaucoup trop à faire pour s’embarrasser d’un autre membre du gang. De toute manière, ce n’étaient pas ses entrevues avec le docteur Maharaj qui allaient lui causer des ennuis. Une bonne partie de Silverstone semblait les croire parents. Confrontée à de telles affirmations, la brune se contentait de les réfuter d’un sourire simple. Son expression calme s’affadit quelque peu alors que son interlocuteur commençait la consultation. Toute la délicatesse de sa manipulation consistait en bien mesurer les symptômes qu’elle déclarait. Elle ne voulait ni passer pour une malade condamnée, ni être trop peu souffrante pour revenir au cabinet.

Elle releva son menton, ajustant par la même sa posture déjà proche de la perfection. Ses prunelles sombres trouvèrent celles d’Arthur, les mots franchissant ses lèvres avec un accent et une élocution soigneusement travaillés. « C’est exact. Leur intensité est variable de jour en jour, mais ils ne disparaissent jamais véritablement… » Elle feignit de laisser tomber ses yeux devant elle, sa moue se faisant plus inquiète. « Ces derniers jours, c’est surtout la fatigue qui se fait le plus ressentir… Depuis mon arrivée dans cette ville, en fait. » Ses iris passèrent du sol au plafond, la réflexion modelant ses traits poupins. « Non, en tout cas, je n’ai jamais été soulagée plusieurs jours d’affilée… » La gangster replaça son attention sur l’homme face à elle. « J’ai la sensation que je suis plus souffrante le matin et que mon état s’améliore au cours de la journée, mais ce n’est peut-être qu’une impression… » Elle pressa ses mains l’une contre l’autre, une émotion toute contrefaite pesant sur ses épaules. « Depuis la disparition de mon cher époux, je n’ai pas souvenir de m’être sentie en pleine santé, du moins, jamais bien longtemps. » La carte de la veuve avait d’autres bénéfices que d’éviter d’être courtisée et de se débarrasser d’un éventuel chaperon. Elle ne pouvait pas discerner le visage d’Arthur, dos à elle, mais elle était prête à parier que la pitié s’y lisait. La pitié était l’alliée du menteur.

Leonora Borden
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Arthur Maharaj
Arthur Maharaj
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Jeu 15 Déc - 19:43
   
 
One drop of poison a day,
Keeps the doctor around

« C’est exact. Leur intensité est variable de jour en jour, mais ils ne disparaissent jamais véritablement… » En prenant soin de racler le sang sécher qui décorait ses doigts et ses ongles, Arthur écoutait les raisons de la consultation de la jeune femme. Le médecin gardait une expression impassible qu’il n’avait pas à forcer. « Ces derniers jours, c’est surtout la fatigue qui se fait le plus ressentir… Depuis mon arrivée dans cette ville, en fait. » Il se frottant les doigts, penché sur l’évier de fortune installé dans ce grand atelier. Le sang séché était toujours une plaie à faire partir convenablement. Toute bonne ménagère qui se respectait pouvait le seconder. « Non, en tout cas, je n’ai jamais été soulagée plusieurs jours d’affilée… » De temps en temps, Arthur relevait la tête vers sa patiente. Aucune expression ne venait trahir ses pensées ; pensées qui n’avaient rien de particulier de toute façon. L’écoute active se déclenchait de façon automatique chez lui. Pour l’instant c’était à Elizabeth de jouer son rôle. Ses yeux croisèrent les siens et il l’incita à continuer d’un geste de la tête qui se voulait sympathique  « J’ai la sensation que je suis plus souffrante le matin et que mon état s’améliore au cours de la journée, mais ce n’est peut-être qu’une impression… »  Si dans son cercle privé Arthur n’était pas du genre à soutenir des regards, il en était tout autre quand cela concernait son travail. La relation qu’il entretenait avec ses patients ne débordait jamais (rarement) dans le personnel. Une fois dans son cabinet médical, les amis endossaient la robe de patients. Il n’avait jamais eut beaucoup de difficulté à imposer ce détachement, tant mieux pour lui. « Depuis la disparition de mon cher époux, je n’ai pas souvenir de m’être sentie en pleine santé, du moins, jamais bien longtemps. » Le médecin garda le silence encore un instant. Il était essentiel de laisser parler les malades en premier, qu’ils évoquent ce qui leur pesaient sans être parasité par les questions des professionnels. Les données évoquées étaient ainsi plus vraies, plus honnêtes et permettait éventuellement un diagnostic plus précis. Même si le cas de la veuve Kensington était difficile. Peut-être était-il d’autant plus important qu’elle parle sans disruption.

Habitué aux horreurs quotidiennes de l’hôpital et plus privé des malades de la maison, Arthur n’était pas plus ému que nécessaire par le récit de la jeune femme. Quand il lui fit face, un torchant blanc entre les mains pour les sécher, elle put y lire tout l’intérêt très pudique que l’histoire de vie de la malade abattue lui provoquait. Bien sur chaque patient qu’il voyait portait avec lui son histoire de vie et ses difficultés. Toujours tragiques, puisque jamais comparable avec celles d’autrui. Après tout, les outils pour mesurer la douleurs personnelle n’existaient pas encore. Elle était propre à chacun. Et un médecin ne pouvait se permettre de s’éplorer pour les moindres maux des souffrants qu’il voyait. Autant pour eux que pour lui. Surtout pour eux. Arthur se réinstalla à la place qu’il avait quittée un peu plus tôt.

« Je vois… » Le médecin vérifia que le sang avait été proprement lavé et une fois certain que ses mains étaient sèches, il attrapa son carnet pour l’ouvrir aux pages dédiées à sa patiente. « Vous me voyez sincèrement désolé d’apprendre que les traitements n’aient pas amélioré votre état. Pas même la cocaïne à macher. » Ni l’huile à garder sous la langue, alors. Arthur nota quelque chose dans le carnet. Il était bien sure réellement désolé pour la jeune femme et bien embêté de ne pas pouvoir faire plus. « Peut-être que vos maux ne sont pas physiques, alors. » Le médecin referma ses notes et leva les yeux vers Elizabeth. Il lui offrit un sourire. « Peut-être que cela est lié au chagrin qui a accompagné le décès de votre époux. »  Arthur n’avait jamais eut pour réputation de tourner autour du pot, il se disait que cela faisait de lui un bon médecin. Pas trop mauvais en tout cas. « Je ne pense pas être la personne qu’il vous faut pour être correctement soignée. » Cherchant ses mots pour ne pas vexer la jeune femme, Arthur fit tourner son crayon entre ses doigts. « Je pense que c’est un psychologue ou un psychiatre que vous devriez voir. » Après tout, elle n’était pas une femme sans éducation comme la très grande majorité des gens de la ville de Silverstone, il pouvait bien lui expliquer. Et espérer qu'elle comprenne... « Je pense que c’est une maladie de l’esprit, que vous avez. Cela ne veut pas dire que vous êtes folle, attention. » Les conclusions pouvaient être rapidement tirées, aussi Arthur préférait-il souligner l’importance de la distinction immédiatement. « Simplement que vous nécessitez des… des soins différents. Une prise en charge différente et que je ne peux vous apporter. Car je soigne les maux du corps, pas de l’esprit. » Enfin, Arthur reposa le crayon face à lui. Il croisa les mains sur son bureau après avoir repoussé d'un geste du bras quelques affaires qui y traînaient. « Je connais mal cette discipline qui est encore toute nouvelle en Europe, peut-être que je m’avance de trop. Mais cela pourrait être intéressant d’y réfléchir. Malheureusement nous n’avons aucun médecin de ce genre ici, à Silverstone. Il me semble néanmoins qu’un psychiatre s’est récemment installé à Imogen. Je pourrais peut-être lui parler de votre cas ou vous mettre en relation. »

:copyright: Laueee
Arthur Maharaj
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Leonora Borden
Leonora Borden
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Sam 31 Déc - 16:06


One drop of poison a day, keeps the doctor around

@Arthur Maharaj

Si le médecin avait bien un talent, c’était celui de savoir écouter. La seconde du gang des Borden se vantait de le posséder également, elle dont les oreilles trainantes et la discrétion faisaient le bonheur de son clan de criminels. Elle retrouvait en lui certaines de ses attitudes, comme le fait de limiter ses réactions pour ne pas prendre le risque d’interrompre son interlocuteur ou d’avoir un langage corporel totalement tourné vers autrui, l’invitant à poursuivre ses déblatérations. Ce qui était particulièrement fascinant avec le docteur Maharaj c’était que sa posture était extrêmement différente en dehors de son cabinet. Elizabeth ne l’avait croisé qu’à quelques rapides reprises, mais il ne lui avait jamais semblé aussi présent et actif qu’entre ces murs. Il avait par ailleurs rarement tenu son regard comme il le faisait en consultation. La curiosité brûlait dans une partie de son esprit, la poussant à s’interroger sur la raison de ce comportement ambivalent. Était-ce une façon pour lui d’instaurer une barrière entre son monde professionnel et privé ? Une forme de déontologie qui permettrait aux patients de distinguer le médecin de l’homme et de ne pas agir de manière à confondre l’un et l’autre ? Ou il s’agissait peut-être simplement d’une discrétion naturelle que le brun combattait quotidiennement dans l’exercice de sa profession. Était-ce donc à cela que ressemblait une vocation ? Une totale métamorphose lorsque l’on exerçait l’objet de sa passion ? L’empoisonneuse ne pouvait pas prétendre partager cette disposition. Elle avait fait le nécessaire pour survivre, il n’y avait là rien de destiné ou prédisposé. Leonora ne se risquerait pas à se demander ce qu’il serait advenu d’elle si son existence n’avait pas connu ce fameux tournant tragique, refusant catégoriquement de naviguer cette voie glissante.

Le Serpent devinait bien que son discours presque larmoyant n’avait rien de bien émouvant pour le praticien. Comment le pourrait-ce, alors qu’il passait ses journées confronté à de tels récits, voire pire. Non, c’était à l’habitude et à l’exposition régulière qu’elle avait l’intention de se frayer un chemin dans ses bonnes grâces. C’était tout l’intérêt des symptômes de la mithridatisation, légers mais constants. Ils devraient être suffisants pour lui acheter, à moyen terme, une visite mensuelle chez le docteur Maharaj. La brune retint de justesse un plissement de son front, alors que son interlocuteur, de retour en face d’elle, constatait que ses traitements étaient inefficaces. Cela ne pouvait pas être bon. Peut-être en avait-elle trop fait trop tôt. Elle aurait dû le laisser penser que l’une de ses cures la soulageait un minimum. Il était trop tard pour regretter cela. Les paroles suivantes d’Arthur confirmèrent ses craintes et, cette fois, elle autorisa ses iris à s’écarquiller. Lizzie avait bien le droit d’être surprise face à un tel constat. L’arnaqueuse en avait connu son lot de lunatiques, détraqués et autres appellations imagées. Sa position à ce sujet était assez simple. L’esprit était une machinerie délicate et comme n’importe quelle partie du corps, il pouvait être brisé. Elle en avait été témoin, auteure et presque victime. Visiblement, les européens, leur argent et leur temps à perdre, s’étaient décidés à secourir ceux qui faisaient les frais de leur propre conscience. Du haut de son éducation scientifique inexistante, Leonora n’y croyait pas. Il y avait des choses dont on ne revenait pas, que ce soit physiquement ou mentalement, c’était ainsi, une triste et brutale réalité. 

La fausse bourgeoise entrouvrit ses lèvres pour s’exprimer, ces dernières restant immobiles, les mots refusant de lui échapper. Le docteur Maharaj semblait bien pressé de se débarrasser d’elle et cela ne pouvait qu’être mauvais pour elle. Elle n’était pas totalement certaine de parvenir à inverser la tendance et, déjà, le goût amer de l’échec se frayait un chemin dans sa gorge. Sa priorité était de sauver la face en ayant une réaction cohérente avec ses circonstances. « Je… Je suis consciente que mes symptômes ne sont pas très impressionnants et ne peuvent être mesurés, mais je vous assure qu’ils sont bien réels Docteur. Ce n’est pas un fruit de mon imagination. » Sa voix s’était faite légèrement tremblotante, comme les années d’arnaques le lui avaient appris. Elizabeth se mit à triturer ses mains sur ses genoux, son regard tombant sur ses doigts joints et se perdant dans le lointain. « Si le deuil était une maladie, nous devrions tous en souffrir… » Ces quelques mots avaient été soufflés avec simplicité, plus comme une observation qu’un véritable apport à leur conversation. La demoiselle reporta finalement ses prunelles dans celles de son interlocuteur, raffermissant ses traits et corrigeant sa posture, comme si elle venait de se décider à lutter contre ce diagnostic. « Je ne peux pas être… inapte. Mon père n’a que moi, il a besoin de moi. Et que dira le monde ? » Les autres. Le seul jugement qui importait aux yeux d’une femme comme Elizabeth. Le regard qui pouvait la couronner tout comme la ruiner. D’éventuels voyages réguliers à Imogen pour soigner ses soi-disant maux de l’esprit devraient être couverts par un mensonge. Une dame de l’éducation que prétendait avoir la brune ne pourrait se trouver satisfaite d’employer une telle farce. Non, c’était tout bonnement inenvisageable. Le docteur lui-même admettait ne pas être un expert du sujet, comment pourrait-il poser un quelconque diagnostic ? L’empoisonneuse n’avait d’autre choix que de fermement s’opposer à ce traitement. Elle devait au moins décrocher une prochaine visite chez Maharaj. Elle augmenterait sa dose quotidienne de poison afin d’arborer des symptômes indiscutables lors de leur prochaine rencontre. C’était risqué, et pas qu’un peu, mais elle se sentait acculée et il était bien trop tôt pour que le plan des Borden rencontre déjà un accroc.

Leonora Borden
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