TW : Sang, Prostitution, bleus et sang.
Mention de violence sexuelle.

“Again?”
La maquerelle pose ses points sur ses augustes hanches, fixant la jeune Nancy et sa face tuméfiée un mouchoir posé sur son petit nez alors qu’elle fixe le plafond comme une ahuri. Anne pousse un long soupir las, mais Nancy lui offre un sourire en tapotant sur son nez pour vérifier que l’écoulement se soit tassé. Et vu la gerbe qui en découle, ce n’est visiblement pas le cas.

“Again it is.” Fit-elle avec un enthousiasme qui peut rendre tout le monde perplexe, mais la tenancière a fini par se faire une raison. N’importe quel client qui lèverait la main sur une de ses filles se ferait virer manu militari, Logan a ses trousses et une balle perdue dans le cul. Mais dés la première fois ou elle est revenue comme si elle avait plongé tête la première dans une tarte à la fraise, la jeune femme avait nonchalemment déclaré que c’est bon, c’était dans le contrat. Une éternité a fréquenté les déglingués, la blonde savait voir lesquels avaient les mains qui démangeait en pleine transaction. C’est une bonne manière d’avoir des pourboires, et également de s’offrir une clientèle sur le long terme. Quand on a un talent, il faut le faire fructifier, et s’en prendre plein la gueule est un commerce comme un autre.

“Fine, take the rest of the day.”
“What ? No ma’aaaam !” Gémit la jeune fille en se relevant. “Still have ‘nother client before  the end of me work! I'll rest tomorrow, S’okey!”
“No! You’re not going back ! You’re going to get yourself killed.”
Elle aurait pu rétorquer qu’elle ne voyait pas vraiment le problème à ça, mais en guise de réponse elle affirme avec enthousiasme “But it’s Isaac!”
“Oh.” Isaac pleurerait s' il écrasait une araignée, alors frapper sa pute attitrée… “You’re going to scare him away.”
“Baaaaaah! It’s alrite ma’am.” Elle lui tapote un peu grossièrement une épaule, Nancy n’étant pas avare de gestes. “I'll show him me back!”



“Heeeeeeeey, me boy ! It’s meeee!” Chantonne la blondinette en entrant dans la chambre réservée pour leur commission. Bien évidemment, ceci était juste une ruse pour que Logan laisse son frère tranquille. Si il a une habituée, personne ira le forcer dans une chambre par le colbac. Ce qui rend toujours l’Irlandaise particulièrement perplexe : même elle avait vu immédiatement qu’il était plus à voile qu’à vapeur. Mais bon, si elle est payée et qu’en plus elle dépanne, elle ne va pas se mettre au milieu des affaires familiales. Surtout qu’elle n’y connait rien.
Avec son sourire orné de bleu, elle sort fiérement une large bouteille de vin offerte par la mère maquerelle, petit cadeau pour la mauvaise expérience de plus tôt.
“And I bought this lad with me!”

Elle l’invite à s'asseoir sur le lit avec elle, les deux pieds sur le drap, en sortant deux verres pour contenir le précieux liquide.
“So how ya doing ? Careful with the wine, ye so skinny, gotta get yourself mouldy.”

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“Yah, Again.” Conclue Nancy qui a besoin de plus que ça pour se trouver irritée de quoique ce soit. Elle peut comprendre pourquoi les gens sont fatigués de la voir se pointer avec sa stupide face boursouflée, sans comprendre que les gens puissent être inquiets. Inquiets de quoi ? Elle a connu pire, c’est une solide gaillarde. Il en faut plus pour lui faire peur.

Elle tapote maternellement la tête de son petit préféré alors qu’il continue de prétendre qu’il n’est pas l’adorable petit mec chétif qu’il est. Nancy reste payée pour faire plaisir à ses clients, et même s' il ne trouve pas de salut entre ses cuisses, elle n’est pas là pour lui faire passer un mauvais moment. Bon, des heures à jouer aux cartes avec lui c’est pas vraiment le truc le plus amusant a faire -elle préférait aller aux cuisines pour voler de la bouffe en douce et se cacher dans le grenier avec lui pour la becté en paix- mais sa présence était quand même quelque  chose qu’elle appréciait. Mais si elle s’attachait très vite, elle restait une pute comme une autre, et si Isaac l’a choisi pour son stratagème, c’est probablement qu’il y trouvait chaussure à son pied.

Généralement, elle préférait éviter les sujets qui parlaient de son métier, et aussi de sa propension à se faire tabasser. Mais Isaac avait l’air attaché dessus comme une tique sur le cul d’un chien, et du coup, si elle coupa la situation d’un geste nonchalant de la main quand il lui annonça tout de go qu’elle n’avait pas à faire ça. Mais quand il lui demanda de façon sincère de quoi soulager les hématomes, elle stoppa son geste de remplir son propre verre et se tourna vers lui. Elle lui offre un sourire d’abrutie : celui avec les lèvres pincées et les joues tirées. C’est toujours plus ou moins son mode opératoire : quand les gens ont l’impression d’avoir affaire à une abrutie, ils renoncent rapidement.

“Aw… You so precious aren’t ye ?” Fit-elle en lui remettant une méche de cheveu en place. Isaac avait l’air d’avoir encore du lait qui lui sortait par le pif, mais ça devenait un grand garçon. A peine quelques mois qu’elle était ici, et c’était difficile de ne pas s’attacher à lui.

“Yeh well… don’t think about it this way. ‘tis more like business.” Elle se retourne sur le lit pour s’asseoir en tailleur, de façon peu féminine malgré sa jolie robe prétée par Anne pour le travail, comme toute sa garde robe. Souvent des vieilleries que les autre filles mettent plus, mais qui sont des trésors pour la blonde. Nancy n’a pas de possession, tout ce qu’elle a ici, elle l’emprunte pour travailler.

“I ain’t very pretty, naught very attractive. Doing my job very properly -not that you would know ‘bout it- but s’not enough. Ye say Anne won’t allow me continue ? Pretty sure herself would prefer see the money coming.” Elle a un bref mouvement de main pour montrer sa sale face tout couturée. “So … here we are ! This service is only done by me in the golden cat! See ? Business. First time me can make money out of a good beatin’. Came from the streets, ye know ? If I can’t make enough cash, she’ll threw me back there. So far, ain’t got no complains!”

Bien sûr, personne n’aime se prendre des coups, certainement pas Nancy. Mais des années à ressentir la douleur, elle en était devenue juste habituée. C’était comme l’eau pour les poissons : à force qu’elle soit là on y fait plus attention. Elle ébouriffe gentiment le p’tit gars en face d’elle, aimant pas le voir se prendre la tête sur ce genre de truc sans importance.


“Don’t think too much about it, alright Isaac ?” Fit-elle avec attention. “Ye cute and all, but there is much more important ye need to focus on. The next door whore is naught trouble of ye. If ye don't like me face, y'can still ask Anne for 'nother one. Want me to fetch herself for ye ?”

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“Oh yeah, you’re bang on!” Réplique la jeune femme, compréhensive, après avoir haussé les sourcils quand Isaac refuse avec véhémence qu’elle aille chercher une autre fille. Elle ne le croit évidemment pas quand il lui dit qu’il apprécie son visage, peinturluré de sang ou pas, mais elle lui renvoie un sourire avant de lui retirer la bouteille des mains pour en prendre un peu à son tour. Si elle grimace, elle, ce n’est pas à cause de la boisson, mais bien parce que sa mâchoire commence à la piquer un peu. Tapotant doucement sa trogne, pour s’assurer qu’elle ne se remet pas à saigner -fausse alerte heureusement.

“Naaaah, dunt worry. Yer the last lad.” Elle dodeline la tête sur le côté. “Well… except if a boy is asking for me ass down there. Hope not, I'm pretty knackered.” Confie Nancy pour une seconde avec ses yeux verts qui se voilent une seconde en frottant un œil avec le dos de sa main. C'est qu’elle est debout depuis le petit jour et mine de rien c’est pas le travail le moins épuisant du monde que de se faire briser le dos pour un peu d’argent. Elle avait ses habitués qui demandaient surtout après elle, et si elle était contente de revoir la plupart, surtout quand ils n'avaient jamais levé la main sur elle, tout de suite, elle n'avait pas spécialement envie qu'ils surprennent sa pauvre tête dans un état pareil. Elle était la pour les détendre, et elle n'avait pas envie de leur infliger cette vision horrible. Surtout Peter, qui tournerait de l'œil. Les bourgeois, ça le cœur aussi fragile que leur porte monnaie est profond.

Un petit geste de faiblesse qu'elle s'évapore très vite d’un revers de main en se repositionnant devant lui : Au diable ses petits malheurs de putes, elle était beaucoup plus intéressée par Isaac. “Hey don’t change the subject, boy ! Whorehouse’s pretty boring hey ?... So… what do ye wanna do ?” Son ton change drastiquement et Nancy retrouve son enthousiasme qui peut passer pour de l’excitation. Tapotant ses mains avec allégresse, elle continue avec un énorme sourire qui contraste avec ses jolis bleus autour de son cou.

“Aw come on ye’ve been living here donkey’s years! Ye can’t stay in this manky place until ye drop, talking with a slag like me! Surely you want to do something! Maybe… work with Logan? Move out of town ? Ye want a job? ” Elle inspire avec une lueur malicieuse dans le regard. “What about finding someone?! Wanna help with that ?”