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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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[RP LIBRE UNFORGIVEN] all the tired horses
Destiny
PNJ
Destiny
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[RP LIBRE UNFORGIVEN] all the tired horses Lj4l
Mer 7 Déc - 23:36
all the tired horses
Campement des Borden, 19 septembre 1888

L’odeur de la caravane brulée imprègne encore les vêtements des membres survivants du clan Borden.

L’alignement de roulottes fait peine à voir ; entre celles qui se trouvent maintenant sans propriétaires, et l’absence de la verdine de Wendy, qui représentait le cœur même de la famille, il semblerait que le monde soit devenu aussi sombre que l’humeur de leur leader.

Ce dernier fait les cent pas depuis qu’ils sont rentrés du braquage. Moïshe, qui a osé lui assurer que Penny était partie devant eux, qu’il ne l’avait pas laissé derrière, est actuellement alité. Pour ne pas avoir su voir que la jeune femme manquait à l’appel, Cole lui a laissé un petit souvenir. Il lui faudra certainement un cache-œil, à sa prochaine sortie.

Si certains essayent de le raisonner, de lui dire qu’il vaut mieux fuir maintenant tant qu’il est encore temps, Cole refuse. Ils ne partiront pas tant qu’ils n’auront pas récupéré la jeune femme. Même Léonora, revenue de sa mission à Silverstone, n’arrive pas à calmer sa fureur. Presque quarante-huit heure que tous se relaient, scrutant les alentours à la recherche de son épouse.
Alors que la nuit tombe peu à peu sur eux, et que le fils Borden s’est enfermé dans ses quartiers pour élaborer un plan, quelque chose vient rompre le paysage monotone qui les entourent.

Au loin, un point se détache de l’horizon, tâche rouge brunâtre sur le décor ocre des grandes plaines. Pénélope.


A VOUS DE JOUER

Ici, le MJ n'interviendra pas.

A vous de vous appropriez de rp libre, de réagir avec vos personnages sur l'évènement tragique qu'ils viennent de vivre.






crédit - Deadparrot & ghoest
Destiny
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Penelope Borden
Penelope Borden
Since : 04/03/2022
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DC : Dolores La Montagne, Nancy le Soleil, Freddy Le Chaos
[RP LIBRE UNFORGIVEN] all the tired horses C02c169b46d7bec9443a5fda5afb6f7b
Age : 22 ans
Statut : Dans des filets bien solides, bague au doigt et corde au cou
Job : Membre active des Bordens
Habitation : Avec le reste du clan, entre deux villes, libre de tout.
Disponibilité : Call me ♪
Jeu 8 Déc - 4:11


I’m going down singing unholy hymns



TW : Amnésie, blessures post
torture, traumatisme, confusion, terreur, abandon


Il devait y avoir quelque chose ici.

Une toux difficile échappe les lèvres fissurées et assoiffées de la jeune femme. Quelques petites gouttes de sang tapissent légèrement son menton en retour. Ses épaules s’affaissent péniblement. Son esprit est encore embrumé, se souvenant difficilement de ce qui a pu se passer avant qu’elle ne se réveille au milieu de nul part. Perdue et profondément choquée, elle bien serait incapable de dire si il y a le moindre endroit de son corps qui ne la fait pas souffrir. Mais Penelope renifle, contient son menton sanglant qui tremble, et marche de nouveau. Une marche pathétique, clopinante et trébuchante, avec une jambe droite qui refuse de la porter sans la lancer horriblement, et une gauche épuisée et couverte d’hématome. La même Penelope qui a fuit une vie d' oisiveté et de luxe serait absolument horrifiée si quoique ce soit lui renvoyait sa réflexion. Sa jolie robe choisie avec attention pour le casse est ravagée par la saleté et percluse de petites déchirures. Ses cheveux blonds montés dans un élégant chignon est un agglomérat de nœuds et de frisottis détachés autour de son joli visage qui ne reflète plus que la peur et la confusion. Les bleus et les plaies ont prit possession de son assurance et de sa fraîcheur, et son œil droit refuse de s’ouvrir alors que le gauche reste ouvert que par le reste de sa détermination qui peine à exister sous la fatigue omniprésente.

Il devait y avoir quelque chose ici. S’entête-t-elle, preuve que son esprit est encore quelque part. La déception l’embrase avec cruauté. Elle se souvient de ce sentiment, à quel point il l’a giflé récemment. Très récemment. Elle ne sait plus pourquoi.

La ou les Borden furent, il n’y a plus qu’une immense plaine déserte. Personne ne l’a attendu, et si ceux qui devaient l’attendre ne sont que des ombres qui ne se sont qu'à peine éclairci depuis son réveil, elle sait qu’elle ne sait pas trompé de chemin. Son regard voilé parcourt le passage sans bien trop d’espoir, mais quand elle trouve des traces de roues a peine visible sous l’herbe sèche, elle est trop épuisée pour réfléchir. Elle marche. Comme les 3 dernières heures qui l’ont mené jusqu’ici. La nuit tombe et malgré ses mains qui entourent ses bras nus par réflexe, la fraîcheur du désert n’est rien comparé à l'épuisement, la faim, et surtout la soif. Elle doutait d’avoir bu beaucoup avant, mais les heures sous le soleil brûlant l’ont grandement affaiblie.

Les heures passent. Des heures ou le moindre craquement de branche lui tire un sursaut paniqué. Des heures ou la vision d’une route lui glace le sang. “Ils vont me retrouver” “Ils sont à mes trousses” “ils vont me faire du mal”  sont les pensées qui menacent de la pousser au bord de la folie. Impossible de remettre un nom sur “Ils”, et c’est probablement la pire chose.
Penelope doit faire des pauses régulières, certaine que l’étrange forme derrière un arbre n’est pas un “Ils” qui hante ses pas.
À la recherche de sa lucidité, la noble déchue se force a se concentrer sur les formes vagues dans sa tête. Elles deviennent des noms qui la rassurent, Leonora, Tusitala, Gibert et Moïshe, Jasper.. Des noms qui lui font grincer des dents : Georges, Marcelle. Et… des noms qui se coincent dans sa gorge deja incapable de laisser échapper autre chose que des gémissements et des petits soupirs douloureux. Henry, Nicolas, et Wendy. Wendy humidifie même son œil tuméfié sous les coups. Elle sent son alliance qu’on lui a miraculeusement laissé : “Cole” lui murmure-t-elle. Et elle continue de marcher, ridiculement lentement, mais toujours marcher. Elle a perdu les traces, probablement a cause de la nuit et de sa vision embrumée. Mais elle marche. Avec la niaque qu”elle se souvient d’avoir. “ils ne m’auront pas.” se martelle-t-elle dans sa tête. Tant pis si elle ne trouve personne au milieu des fourrés séchées, loin des routes et au milieu des prédateurs invisibles, tant que personne ne la trouve.

Une lueur qui passe dans ses yeux lui semblent être juste un mirage qui témoigne de la folie qui la guette. Mais foutue pour foutue, elle avance vers elle : il sera toujours temps de rebrousser chemin. Lentement, la lueur prend forme, et d'autres formes autour d’elles jaillissent du sol aride. Quand elle reconnaît sa première roulotte, son œil encore valide cligne péniblement. Roulotte.
Oui, voici sa maison. C’est chez elle. C’est ici.

C’est ici mais elle ne peut plus avancer. Sa jambe droite refusait déjà d’agir d’une quelconque façon, mais même boiter la gauche n’en est plus capable. Elle savoure cependant le vague calme qui l’envahit un instant au milieu de la douleur dont elle ne peut même plus exprimer.
“Comment avez-vous pu ?! Vous m’avez laissé entre leurs mains ! Je me suis battue pour vous, je vous ai traité comme ma famille et vous m’avez lâchement abandonné!” Aurait-elle hurlé en d’autres circonstances. Arrivant comme une reine bafouée avant d’exiger un bain chaud et une part de ragoût. Mais Penelope inspire juste profondément. Meme si elle aurait l'esprit de parler et d'hurler, elle sait que ses lèvres coupés, sa langue asséchée, et l'intérieur de sa bouche remplies du goût ferreux du sang, en sont incapables. Ses jambes abandonnent, veulent ployer le genou et tomber au sol comme un château de cartes. Son corps entier supplie de couper les vannes, d’abandonner toute tentative, et ne voit pas l’intérêt de traverser les quelques centaines de mètres restants pour la ramener dans sa famille.

“Non.” Pense Penelope avec acharnement. Elle ne se met pas a genoux, elle se tombera pas au sol. Quitte a rester ainsi, brimbalante piteusement, incapable de faire un pas supplémentaire. Son dernier œil, lui, cède, juste avant qu’elle ne puisse voir les silhouettes qui avancent rapidement vers elle. Avant que ses oreilles puissent entendre son prénom répéter avec inquiétude et soulagement.

❥ code by kimlee

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And the bitch is me
Don't give a fuck about you
And they say that God's the one that judges us
yet not ashamed of the things that I do
Penelope Borden
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Leonora Borden
Leonora Borden
Since : 23/06/2022
Messages : 58
Name : Aggie
Faceclaim : Simone Ashley
Crédits : andthesunrisesagain (ava) + crack in time (signa)
DC : Peter Oakley
[RP LIBRE UNFORGIVEN] all the tired horses 7d60aba8b094b614c9ee55d99d010d36522c112f
Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Dim 11 Déc - 21:28
all the tired horses

 

Le Serpent n’était pas à ses aises à l’idée de délaisser les siens, en particulier à l’approche d’une opération d’une telle envergure. Elle ne se croyait pas indispensable, loin de là, et ses talents insidieux étaient bien plus utiles en amont d’une attaque comme celle de la banque qu’en plein cœur de celle-ci. Et pourtant, c’était avec une mâchoire serrée qu’elle avait assisté et participé à l’élaboration du braquage, sachant qu’elle ne ferait pas partie de ceux qui agiraient le jour J. La décision avait été prise de façon collégiale, Cole inclus. La fastidieuse mission de s’infiltrer dans la bourgeoisie de Silverstone que portait la brune ne pouvait être mise en péril par l’attaque des Borden. Il aurait été bien trop aisé que Miss Elizabeth Kensington, sa stature ou sa voix soient reconnues et que tous ses efforts partent aux oubliettes. Non, la jeune femme allait devoir faire l’impasse sur cette aventure, que cela lui plaise ou non. Il avait tout de même été convenu qu’elle rejoigne le camp quelques jours après leurs frasques, en prétendant rendre visite à sa famille dans les environs. Ainsi, la seconde n’aurait pas à entretenir l’idée de revenir dans un gang en déroute trop longtemps. Elle serait rapidement fixée. Pourtant, rien ne l’avait préparée à ce qu’elle avait retrouvé à l’issue de sa chevauchée.
 

Les regards courroucés qu’on lui avait jetés lorsqu’elle était descendue de sa monture trahissaient l’état d’esprit des membres de l’organisation criminelle. Son absence avait beau avoir été planifiée, les reproches qu’ils semblaient vouloir lui crier au visage lui laisser deviner que le plan ne s’était pas déroulé sans accroc. Ce n’était jamais le cas, restait juste à découvrir à quel point. Le fumet de roulotte brûlée lui avait donné une estimation assez bonne de l’étendue des dégâts. Leonora n’était pas autrement surprise. Comme tous les Borden, elle n’ignorait pas les dangers de leur mode de vie et aucun d’entre eux n’avait la certitude de réchapper à une opération. Cependant, cette fois, il y avait quelque chose de différent. C’était Wendy. L’un des piliers du gang, la matriarche. Bien que cela reste une vie humaine, il aurait été malhonnête de prétendre que celle-ci n’était qu’une parmi tant d’autres. Après quelques instants de recueillement, l’empoisonneuse s’était empressée de rejoindre son meneur. Elle s’était attendue à le trouver agité, mais pas à ce point. Il communiqua plus par des grognements et des regards furibonds que des mots, mais cela lui suffit pour obtenir les deux informations clés. D’une part, si on faisait fi des pertes humaines, le braquage était un succès. Les liasses entreposées dans la roulotte de Cole en étaient la preuve. D’autre part, ils avaient perdu Pénélope. Il fallut quelques grommellements de plus pour que la jeune fille comprenne que la perte était littérale et non métaphorique. Ils avaient égaré la blonde. Elle se serait chargée d’avoir une discussion musclée avec le responsable de cette situation, si son ami ne l’avait pas devancée.
 
Le gipsy était déterminé à retrouver son épouse, quoi qu’il en coûte. Sa seconde fut tentée de lui souligner, avec tout le tact dont elle était capable – en d’autres termes guère – que secourir la française ne ramènerait pas sa génitrice. Il lui paraissait évident que l’homme était confus, mais elle ne lui en tint pas rigueur, tenant, tout comme lui, à ne laisser personne derrière tant qu’ils avaient des chances d’avoir survécu. L’empoisonneuse fit envoyer des cavaliers à travers l’étendue désertique, afin de parcourir les alentours du camp et les alerter en cas d’approche extérieure. Les marques de sabots pourraient également permettre de dérouter d’éventuels poursuivants une fois que la caravane aurait quitté les lieux. Car, oui, leur compagnie devait se déplacer, et ce, au plus vite. Dans leur état actuel, ils n’étaient que des proies faciles, suppliant d’être cueillies, que ce soit par les autorités locales ou des organisations adverses. Elle intima à tous de se tenir prêts, signifiant qu’ils se mettraient en mouvement dès le retour parmi eux de Pénélope. Il ne restait plus qu’à secourir leur princesse des griffes de leurs ennemis. Rien que ça.
 
La brune était d’avis de monter une opération en petit comité, le plus rapidement possible. Toutefois, il était difficile de faire parvenir ses suggestions à l’oreille du brun, même pour sa seconde. Elle patientait dans le point de rassemblement du camp, préparant sa prochaine tentative de promotion de son plan lorsque qu'on attira son attention sur un point coloré au milieu de la plaine. Autour d’elle, plusieurs pistolets furent armés, mais les canons retombèrent lorsqu’ils furent tous capables de reconnaître celle qui approchait. Leonora fut parmi les premiers à l’atteindre. Elle glissa son bras dans le dos de la revenante, la soutenant contre son épaule. Les ordres fusèrent immédiatement entre ses lèvres. De l’eau. Qu’on la ramène dans sa roulotte. Qu’on prévienne Cole. Et que la caravane se prépare à partir. Elle était rentrée à la maison.
 
En patientant, son regard courroucé détailla les environs. Le Serpent ne voulait pas douter des compétences de la blonde appuyée contre elle. Toutefois, elle en doutait tout de même. Pénélope était un élément de distraction du braquage. Il était presque impossible qu’elle n’ait pas été associée avec les Borden et n’en ait pas fait les frais. Alors, comment était-elle arrivée jusqu’ici ? Machinalement et malgré son aversion habituelle pour le toucher, elle tapota le creux du dos de la française. « Pénélope, dans quoi es-tu encore tombée… »


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The snake will always bite back
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Leonora Borden
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Cole Borden
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Mar 3 Jan - 21:27
all the tired horses

Le sang de Moïshe tache encore les mains de Cole.

Il ne s’est pas changé depuis le retour du braquage - il porte encore sur lui d’odeur du bois brulé, et le fin voile de poussière provenant de la roulotte réduite en cendre. Il n’a pas non plus fermé l’œil, même une seconde.

Ses doigts sont crispés sur le piano fermé lui servant de bureau. Les liasses de billets, eux aussi tachés, sont éparpillés çà et là entre les plans vaguement dessinés à la vas-vite, raturés et froissés. Il a beau les regarder, encore et encore, il est incapable d’en tirer une réponse satisfaisante.

Lorsqu’on frappe pour la énième fois à sa porte, il croit qu’il va exploser. « …fucking hell, what do you all don’t understand when I say I don’t want to be disturbed? », hurle-t-il contre la pauvre âme à l’extérieur.

« It’s Leonora, boss… »,
lui réponds une voix hésitante. Cole a volontairement fermé sa verdine à double tour, refusant l’accès à quiconque – même à sa seconde.

Borden soupire. « What, Miles? She can’t come to me straight away anymore? »

« She said to send for you…», commence le malheureux. Puis, après quelques seconds d’hésitation, il précise en haussant la voix : « Penelope is back! »

Cole se précipite pour ouvrir la porte. Le pauvre Miles évite de justesse de se prendre cette dernière dans le nez - ses petites lunettes rondes cependant n’évitent pas le choc. « Can’t you fucking start with that? Out of my way! », peste le leader en poussant le comptable pour se précipiter dehors.

Le chaos semble régner sur le camp. Tout le monde est attroupé autour de la malheureuse, qu’on porte précipitamment jusqu’à sa roulotte. Certains s’éloignent en voyant passer Cole, d’autres lui offrent des regards compatissants. Celui du leader est indescriptible, sombre et fermé. Il n’a même pas le temps de poser les yeux sur Pénélope, que sa seconde disparait dans la roulotte de son épouse, un corps inanimé dans les bras. Il reste ainsi planté là, sur le seuil, avant de se retourner ; presque trop calmement.

« We’re leaving. Get all the vardos and the gry* ready »,
ordonne-t-il en cherchant Tutsitala des yeux pour s’assurer qu’il prenne la relève. « We’re going up to the north drom* ». Si quelques-uns hésitent à s’éloigner de Pénélope, bientôt tous se dirigent vers leurs roulottes, prêts à mettre les voiles.

Cole reste un instant ainsi immobile, figé aux pieds de la caravane de son épouse. Peu importe son état, il sait qu’il ne pourra pas la soigner. Wendy faisait office de médecin sur le camp – sans elle, tout prend une tournure bien plus compliquée. Avec une discrétion qui lui ressemble peu quand il s’agit de Penelope, il monte les marches qui le sépare des deux jeunes femmes, mais s’arrête devant la porte entrouverte. Il serait incapable de l’avouer, mais il craint de découvrir dans quel état l’ont laissé ses assaillants. Pour la première fois de sa vie, Cole se trouve stupide. Stupide d’avoir tout fait pour gagner la confiance de Pénélope, là où il est incapable de la lui rendre – incapable de la protéger. Il a failli à la première chose qu’elle attendait de lui (qu’ils attendent tous de lui), sa protection. Et pas seulement pour Pénélope. La mort de Wendy est bien trop significative pour que le camp le lui pardonne de sitôt.

Sans un mot, Cole détourne les talons et traverse le camp vers l’enclos des chevaux. A son tour, il retrousse ses manches et commence à harnacher les bêtes aux différentes caravanes. Les regards sont tournés vers lui - bon nombre des membres du gang sont peu habitués à le voir ainsi. Pour la plupart, ils n’ont connu Cole qu’en tant que tête pensante. Ils le voient peu, principalement toujours enfermé dans sa roulotte, ou dehors à manigancer ses plans dont seuls quelques élus ont droit à la confidence. Ils ne connaissent pas le gamin qui a grandi sur les routes, qui a su monter à cheval avant de savoir marcher, et qui déteste rester trop longtemps au même endroit.

A le voir s’affairer avec les bêtes, on comprend vite qu’il a toujours fait ça : que cette vie, bien plus qu’un avantage pour le gang, il l’incarne parfaitement. Une pluie fine commence à tomber.

Bientôt, tous les chevaux sont harnachés, et les affaires rangées.

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*cheval en angloromani
*route en angloromani



(c) AMIANTE


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Cole Borden
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Penelope Borden
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Ven 6 Jan - 7:02


I’m going down singing unholy hymns


TW : Amnésie, soin médicaux, grave douleur, blessures post torture, traumatisme, confusion, terreur, abandon

Les sensations se succèdent dans un ballet de douleur et d’incompréhension. Son œil s’ouvre péniblement sur un brouillard épais. L’eau portée à ses lèvres, les linges humides qui parcourent ses blessures, les voix rassurantes autour d’elle, c’est suffisant pour que Penelope glisse finalement dans l’inconscience dont son corps a cruellement besoin. Inconscience brusquement brisée de ça et là quand elle sent brûlures et électricité qui parcourt son corps supplicié. Les cris s’échappent de sa gorge sans qu’elle n’y fasse vraiment attention avant qu’elle ne glisse à nouveau dans l’obscurité. La blonde n’a même plus la force de penser, ou d'éprouver autre chose que les sensations corporelles horribles des soins appliqués par des mains angoissées mais bienveillantes. De temps en temps, elle sent une main fraîche sur son front brûlant, suivie de voix féminines dont elle ne comprend pas les paroles, mais elle devine aisément un ton encourageant, tendre. De quoi l’aider à sombrer de nouveau. Cette fois, pour bien plus longtemps.


Le tremblement qui lui fait dodeliner gentiment la tête est familier. Rassurant. Assez pour qu’elle ose finalement ouvrir un œil, l’autre hâtivement placé sous des bandages une fois que le sang et l'infection fut traités. Une chance pour elle, il est encore valide, mais elle n'a pas encore le loisir de s'en apercevoir. Elle sent le lin propre qui a remplacé sa pauvre robe, le poids des couvertures sur sa frêle silhouette, l’odeur de bougies et d’encens qui flotte dans l’air. Bientôt, les couleurs et décorations de sa roulotte personnelle apparaissent devant ses yeux, levant le voile de sa mémoire trouble. Elle entend les gouttes de pluie qui tapotent gentiment à la fenêtre, les sabots des chevaux qui battent la terre, le grincement des roues qui fait doucement remuer son lit. Elle bouge.

Ou va-t-elle ?

Son œil est grand ouvert, sa gorge s'assèche immédiatement. Elle grimace en essayant vainement de se lever quand une silhouette à distance respectable lui arrache un bref hurlement d’effroi le plus cru et le plus violent qu’on puisse voir chez elle. Les flashs des deux derniers jours dansent derrière ses paupières, horribles et qui n’ont pas de sens autre que la terreur. Agonisante en essayant de reculer malgré son corps dans la douleur, elle finit par se calmer quand les souvenirs lui reviennent.

“Leo.nora.” articule-t-elle péniblement, dans un souffle à peine plus haut qu’un murmure. Aussi bien pour elle que pour l'intéressé, s’assurant bien qu’elle connait l'identité de la brune. déglutissant en essayant de récupérer son souffle après ce pic d’angoisse particulièrement pénible. Sa respiration est saccadée, lente, et son œil parcourt la pièce, cherchant elle ne sait quoi. Personne n’est là. Les mains sur son front ont très bien pu être aussi chimériques que son épouvante plus tôt. Elle sent la sueur qui lui couvre la nuque, alors qu’elle détaille la jeune femme a ses côtés. Assez pour que son souffle reprend un semblant de neutralité, mais pas pour que ses mains cessent de trembler.

Mains qui touchent son visage, essayant de remettre à leur place les images qui lui viennent en tête, les souvenirs qui se bousculent dans une valse angoissante. Elle voit la banque, mais ne sait plus pourquoi elle était là. Les Borden, son mariage, son enfant, ses maudits parents, ses petits frères, tout ça lui apparaît doucement en tête, tout autant que :
“Wendy.”

La voix est cassée, alors qu’elle fixe mollement ses mains bandées de diverses façons, se souvenant du corps de sa belle mère qui refroidit entre ses bras. Les larmes tombent sur les draps frais sans un bruit, affrontant le deuil qu’elle n’a pas eu le temps d’assimiler jusqu'a maintenant. L’adieu qu’elle ne sait même pas qu’elle ne pourra jamais lui donner. La roulotte est déjà disparue, les cendres sont réparties au vent. Il n'y a plus de corps a embrasser une dernière fois.
Penelope relève le nez vers la seconde du gang, sans rien dire pendant plusieurs longues secondes. Elle ne sait pas par quoi commencer, les questions se bousculent, mais quand elle essaye de les poser, elle lutte visiblement. Un mélange frustrant de fatigue, douleur, amnésie, déshydratation, anémie et tant d’autres, qui l’empêche de prononcer les belles phrases ampoulées qui semblent sortir des livres qu’elle adorent - et qui fait qu’elle apprécie particulièrement s’entendre. Mais après une bonne demi minute à essayer misérablement d’articuler une question grammaticalement correcte,  tout ce qui quitte ses lèvres c’est “... Bank??” qui dépasse à peine le son du vent, mais ses yeux trahissent son angoisse. Que s'est-il passé là bas?

Que s'est-il passé ?
Ils l’ont laissé derrière. Voilà une chose qui lui revient soudainement en tête. L’horrible boule dans la gorge quand elle a compris que personne ne viendra la chercher. L'œil encore valide parcourt encore sa roulotte, cherche quelqu’un qu’elle n’est pas surprise de ne pas trouver. Il n’est pas là. Elle n’arrive pas à s’en émouvoir.

“Lies.” souffle-t-elle platement, mais sans agressivité. Les promesses de protection, de soin et d’attention, la place au sain du clan que tous lui ont rabâché jusqu'à ce que ses dernières défenses cédent… Penelope aurait dû se douter que ce contrat était déterminé à finir poignardé par un coup de canif. A sa décharge, elle a pourtant lutté. Contre ce besoin viscéral d’être acceptée, d’avoir une place quelque part, après avoir tout sacrifié pour rejoindre cette vie qui lui avait fait sentir vivante pour la première fois. Elle n’était qu’une idiote poudrée là où la manipulation est un art de vivre pour eux. Elle aurait dû le savoir qu’elle n’a jamais été acceptée, et que cela n’a probablement jamais été leur intention.
Elle n’a pas la force physique de s’énerver, ou même de s’affliger, pas certaine que la mentale soit en meilleur état non plus. Elle retourne ses mains sur le drap, tombe sur son alliance qui apparaît derrière les chiffons qui tente à qui mieux-mieux d’arrêter le sang de s’échapper des plaies. Coincée ici. Elle relève l’ironie sans sourire. Son autre main bouge un peu, dans une tentative de la retirer, mais ses doigts refusent d’obéir.
Fool me “Twice…shame…” On me.

Une longue expiration résonne dans la roulotte alors que son oeil noir se releve vers Leonora. Elle ne sait ni où on l'emmène, ni quel est la suite des opérations. Ni par quel esprit tourmenté on l’a soigné après l’avoir laissé derrière -peut-être tout simplement que le reste du gang n’était pas au courant. La seule chose qu’elle sait, c’est que si ses pas l’ont conduite ici, c’est qu’ils sont plus intelligents qu’elle. Ils savent parfaitement qu’elle n’a aucun autre endroit où aller.
La fatigue sur ses traits ne laisse pas apparaître la résignation teinté de curiosité morbide quand elle fixe Leonora. En attendant la réponse à la question : que peuvent-ils bien vouloir de plus de sa part, alors que la seule chose qui lui reste, ce n’est qu’un seul œil pour pleurer.


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Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Dim 29 Jan - 16:12
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L’arnaqueuse laissa le ballet des soins s’amorcer autour de la silhouette tombant progressivement dans l’inconscience de Pénélope. Elle choisit de faire ce qu’elle savait faire de mieux : disparaître. La brune s’adossa dans un coin de la roulotte, les tons sombres qui l’habillaient la rendant quasiment inexistante contre le bois. Elle n’avait rien d’une guérisseuse, elle était même l’opposé de cela. Elle laissait donc ceux qui savaient s’afférer, bien que tous semblent déséquilibrés en l’absence des instructions indiscutables de Wendy. Quelques têtes affolées se tournèrent vers elle à intervalles réguliers et le Serpent comprit qu’ils s’inquiétaient de subir le même sort que Moïshe s’ils échouaient à sauver la précieuse épouse de leur chef. La peur était une motivation très efficace, mais elle tendait à provoquer des erreurs, et des erreurs étaient la dernière chose qu’ils souhaitaient tous lorsqu’il s’agissait de panser les plaies de la française. Leonora tira une chaise et s’y assit, fixant avec détermination ses bottes sales, leur faisant comprendre qu’elle ne prêtait aucune attention à leur chorégraphie. Au bout de quelque temps, qu’elle n’aurait su estimer, la roulotte se vida, ne laissant que le silence, une Pénélope emmaillotée et elle-même.

L’empoisonneuse n’avait rien de mieux à faire que de patienter au chevet de la survivante. La priorité était en effet de comprendre ce que sa disparition et sa visible torture impliquaient pour le gang et leurs ennemis. Et pour cela, elle avait besoin d’une Pénélope éveillée et capable de s’exprimer. Il ne restait plus qu’à l’attendre. La seconde sursauta légèrement lorsque la structure dans laquelle elle se tenait se mit en mouvement, ses sourcils se rejoignant en une expression courroucée. Elle n’était pas surprise que les Borden lèvent le camp, non, elle avait elle-même donné des ordres pour préparer le convoi. Non, ce qui provoquait son étonnement, c’était que l’ordre du départ était donné, or, elle avait une assez bonne idée de qui pouvait se cacher derrière cela, et il n’avait pas daigné poser un seul pied auprès de son épouse. Cole n’avait eu que le sauvetage de la blonde aux lèvres depuis qu’elle était revenue au camp, et, voilà qu’un miracle accompli, il n’avait aucune raison de lui rendre visite. La femme soupira fortement, portant sur les traits poupins de sa camarade endormie, un regard empreint d’une émotion complexe, rappelant néanmoins une certaine pitié.

De nouveau, un temps qu’elle était incapable de déterminer s’écoula. Le cahotement tranquille de la roulotte se mit à être savamment accompagné par l’impact des gouttes sur la structure. L’alter ego d’Elizabeth ne dormait pas non, elle affinait ses lames. Métaphoriques, en tout cas. Elle passait en revue ses interactions en tant que Miss Kensington, se rappelant nom, visage, pedigree, richesse et proximité de ses cibles. Après toute cette pantomime, elle ne pouvait autoriser un défaut de sa mémoire à être la cause de son échec. Puisqu’elle avait du temps à tuer, autant qu’elle le passe à parfaire son échiquier de la bonne société de Silverstone et à préparer ses prochains mouvements.

Le bruissement des tissus, suivi de près par un hurlement de frayeur de la blonde la tirèrent de ses stratégies. L’arnaqueuse porta un regard sur sa comparse, s’attendant à la trouver inanimée et en plein cauchemar, mais elle la vit bien éveillée, un peu trop même. La femme resta parfaitement immobile, ne tenant pas à rajouter à la peur de son interlocutrice et ayant une idée assez familière des terreurs qui pouvaient agiter son esprit malmené. La française coassa finalement son prénom et elle pencha légèrement sa tête sur le côté. « Yes, Pénélope, it’s me. » Sa voix était douce, voulant confirmer à la femme de Cole qu’elle était bien revenue à elle et qu’elle était en sécurité. Elle se leva lentement, veillant à n’esquisser aucun geste brusque et gardant ses mains ouvertes devant elle. Le Serpent se tint finalement plus proche du lit de la revenante, celle-ci pouvant facilement la reconnaître à cette distance.

Elle laissa la convalescente s’agiter, ses mains trouvant son visage, comme pour confirmer sa propre réalité. Le nom de la matriarche Borden franchit ses lèvres et les dents de l’américaine vinrent maltraiter l’intérieur de sa joue. Pour la première fois depuis son réveil, ses iris perdirent de leur intensité et se firent fuyants, sa tête se secouant pathétiquement de droite à gauche en guise de réponse. Elle remplit soigneusement un verre d’eau, devinant à quel point la gorge de Pénélope devait être parcheminée. Leonora répondit avec un peu plus de verbiage à la nouvelle interrogation monosyllabique, tout en lui tendant le réceptacle. « We got what we came for. But we lost a few people. » Finalement, avec les souvenirs, l’amertume sembla remonter à la mémoire de la réchappée. La brune s’attendit presque à recevoir le verre qu’elle venait de lui tendre en pleine figure, mais elle ne parut pas en avoir la force. Le seul œil valide de son interlocutrice remonta vers elle, cette dernière attendant visiblement une explication de sa part. Et elle avait intérêt à être bonne.

Avec une inspiration, l’empoisonneuse retourna chercher sa chaise, la ramenant auprès du lit de la blonde pour s’asseoir près d’elle. Elle soutint son regard, n’ayant rien à lui cacher, et sa voix s’arma d’une austérité reconnaissable. « I will repeat it, as many times as you need for you to believe it, Pénélope. Moïshe was supposed to get you back to the camp. He didn’t. He payed the price for that. Once you can walk again, I’ll take you to see him yourself if you want. There was no intention of leaving you behind. » Elle avait toute la tranquillité de dire la vérité, pour une fois dans sa vie. « Tell me, do you need anything ? » Son air s’aggrava un peu plus avant qu’elle n’ajoute les paroles suivantes. « Can you… talk about what happened to you ? » La roulotte cessa ses mouvements, s’arrêtant dans un concert de craquements et de sabots, mais l’attention de Leonora demeura fixée sur la française, avec une intensité rare.


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Lun 6 Mar - 21:27
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Incapable de sagement rester dans sa roulotte à attendre qu’ils atteignent le prochain point de pause, Cole monte en selle. En tête du convoi, il pousse sa jument au plein galop, indifférent face à la pluie qui vient glacer ses os et bleuir ses doigts. Il se concentre sur la route. L’averse lave le sang sur ses mains, et refroidit sa peau brulante de rage – dirigée contre les Hennessy, mais également contre lui-même. Penelope n’avait pas à être un dommage collatéral de cette mission.

« I swear nothing will ever happen to you », quel mensonge.

L’écho de ses mots lui revient avec un goût amer. Il entends déja la voix de Penelope lui dire: «…liar, you’re just a liar » ; et il ne pourra pas la convaincre du contraire. Comment espérer qu’elle ai toujours confiance en lui aprés un tel désastre ? Il sera chanceux si elle ne se retourne pas contre son époux pour lui faire la peau.

***

Le soleil décline doucement quand le conçoit s’arrête enfin.

Cole descend de cheval, les membres engourdis mais l’esprit toujours agité. Les regards curieux qui se posent sur sa personne lui hérissent l’échine. Il ne peut ignorer leurs œillades, les allers et retours entre sa carcasse et la caravane de son épouse - il le dévisagent de loin, sans oser l’approcher.

Il se targue de les ignorer, flattant doucement l’encolure de sa monture, lui chuchotant quelques mots dans cette langue qui leur appartient. Aller voir Pénélope n’arrangera en rien son état, tente-il de convaincre le pauvre animal, qui le pousse du nez en quête d’une friandise.

Tusitala apparaît dans son champs de vision. En fière figure rassurante qui apaise les troupes, il s’assure que tout le monde ait quelque chose d’autre à faire que de croiser le regard de Cole. Pourtant, le baron ne se gêne pas pour venir le dévisager, envoyant au jeune homme toute sa désapprobation, avant de lui tourner le dos.

C’en est trop pour lui. Redressant la tête, Cole fait signe a la première personne qui passe de venir s’occupe de son cheval. Sans attendre de confirmation, il se dirige droit vers la roulotte de son épouse.

Ses cheveux sombres encore collés sur son front, les poings serrés et les traits tendus, il entre comme une furie dans la petite roulotte colorée.

Le calme qui règne à l’intérieur contraste avec la tension palpable au-dehors. Son regard vient immédiatement chercher celui de Leonora. Doucement, il ouvre la bouche pour parler mais ne sait quoi dire. Il reste planté là, incapable de savoir quoi faire. Il n’ose même pas regarder son épouse, de peur de devenir fou. Concentré sur sa seconde, et sur ce qu’il peut lire dans ses yeux, Cole hoche simplement la tête pour lui dire “merci”.

L’eau qui goutte de ses vêtements et de ses cheveux forme bientôt de petites flaques autour de lui.


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Dim 12 Mar - 6:29


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Son palpitant se calme petit à petit, mais ce n’est pas pour faire écho à un quelconque soulagement. Les mots attentifs de Leonora lui parviennent certes aux oreilles, et ne rencontrent que l’abattement et la résignation. Son esprit ne sait plus trier les informations, ou refuse même de les entendre. Elle ne promet pas de s’insurger jusqu’aux confins de l’enfer si elle les entend encore une fois. Ils sonnent comme les trompettes de Jericho, et la française est désespérément épuisée de son séjour au purgatoire. Moïshe… pourquoi Moishe ? Il suivrait Cole et les Borden jusqu’à ce qu’il soit plus capable de ramper. Son oeil se ferme et refuse d’y penser plus.
Sa main se concentre pour approcher son verre de ses lèvres, un effort piteux qui se conclut sur le quart du liquide qui s’écoule sur son menton et tâche les draps. Penelope s’en serait frustrée avec panache, cumulant crise de larmes et hurlements outrés, le fait qu’elle ne semble pas s’en émouvoir est étrangement bien plus alarmant.

“Could you stop the screams ?...” Répond-t-elle à la première question avec un peu plus d’aise grâce à l’eau avalée, mais sa voix est à peine plus haute qu’un murmure, et son regard se fait encore plus fuyant alors qu’elle déglutit et que son œil valide se ferme à nouveau.  “The jaws… it was so loud…” commence-t-elle, visiblement terrorisée par quelque chose qui ne fait de sens que pour elle. Et même si c’était facile pour elle de s’exprimer, comment parler de la tortue qui mangeait la chair de leurs amis et alliés sans passer pour une parfaite démente ? Et pourtant, les hurlements d’Hector qui accompagnent les bruits de mastications ne l’ont pas quitté. Ils sont indissociables de la douleur qui parcourt tout son être malgré les soins attentifs de ses amies désespérées.

Mais immédiatement, sa roulotte s’arrête et le cœur de la blonde fait de même. Ils sont arrivés, et elle ignore où. Et malgré les mots du serpents qui se voulaient rassurants, impossible pour la jeune femme de calmer la terreur de l’inconnu. Son esprit est encore quelque part dans cette pièce immense, un revolver sur la tête et son sang qui tâche le plancher.
Sa main se lève pour saisir le poignet de la seconde du clan, alors qu’elle hoquette avec horreur. “They found me…” Son enorme oeil noir plonge dans le regard de l’espionne alors qu’elle supplie avec une humilitée que personne n’aurait pensé qu’elle pouvait possédée dans le moins de ses os. “Please… please don’t let them hurt me!!” Même le pansement sur son oeil couvert s’humidifie alors que sa voix et ses épaules sont secouées de tremblements et son souffle s’accélère péniblement.

La porte s’ouvre sur une silhouette décharnée par la pluie, que Penelope met quasi une seconde à reconnaître comme son époux. Cela aurait dû la rassurer, voire même l’enchanter. Sa présence  devait au moins signifier qu’il était un semblant inquiet, n’est-ce pas ? Ils avaient monté ce casse ensemble, elle avait joué son rôle parfaitement, ils pouvaient désormais enterrer la matriarche ensemble et essayer de reconstruire le clan tel l’équipe qu’ils forment désormais.
Aucune de ses pensées ne traversent l’esprit de Penny, elle ne voit que le regard perçant de Cole qui fixe sa seconde, sans même lui accorder un seul regard et qui hoche la tête d’un air entendu.
Penelope tourne également violemment la tête vers Leonora, assez pour se donner un violent vertige et retire sa main comme si la peau de la brune était faite de lave en fusion. Son expression n’est même plus effrayée: elle est un avatar de l’effroi le plus brutal. Elle ignore ce qu’ils veulent d’elle, mais c’est maintenant une évidence : ils travaillent en tandem et ils lui veulent du mal. Les silhouettes des Hennessy lui reviennent en mémoire, les moults jeux sadiques sous leurs éclats de rires, et l’esprit de Penelope n’est plus capable de supporter quoique ce soit. Et comme de raison, se brise.

“Nononononono…” gémit-elle en s’éloignant le plus possible d’eux deux, malgré la douleur qui mord le moindre de ses membres. Ses doigts tentent de s’accrocher au bois, mais amputés de leurs ongles, elle se retrouvent à gratter le mur comme un chaton pathétique. “I don’t know anything…” Voyant ses efforts pour s’échapper être inutile, en désespoir de cause, Penelope a recours à la ‘stratégie’ de se recroqueviller sur elle-même. Son visage trempé de larmes alors qu’elle bafouille piteusement tout ce qu’elle sait dans un mélange confus et proprement embarrassant. “They wouldn’t have left me behind if I knew anything… I was just his wife, and he abandoned me!”

Ses sanglots paniqués emplissent son adorable roulotte pleine de dentelles, aux tasses de porcelaines bien rangées, alors qu’elle s’enterre dans ses bras, ses doigts crispés sur son scalp emmêlés dans ses cheveux. On peut juste l’entendre supplier doucement : “Please mother… It hurts too much… I’ll be nice, I swear I’ll be nice…”


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Sam 22 Avr - 15:54

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Les iris de l’empoisonneuse mesuraient chaque geste tremblotant de la rescapée. Après sa tentative plus ou moins fructueuse de s’abreuver, elle tendit une main dans sa direction, la soulageant du verre d’eau. Ensuite, elle lui offrit un linge, allant même jusqu’à tapoter une partie de ses draps devenus humides pour elle. La réponse de la blonde ne fut pas exactement celle qu’elle attendait, mais elle n’en était pas surprenante pour autant. La française risquait de mettre quelque temps à être capable de tenir une conversation sensée et, bien qu’elle eût souhaité pouvoir accélérer l’écoulement de ces précieuses heures, voire jours, la brune ne pouvait lui en tenir rigueur. Elle était bien placée pour savoir que, malgré ce que l’on pourrait penser de prime abord, le corps guérissait souvent bien plus rapidement que l’esprit. Leonora laissa échapper un soupir plus vacillant qu’elle ne l’aurait souhaité. « There is no scream, Pénélope. Not anymore. You’re not there anymore. You are still hearing them, but it is over… » 

La roulotte fit halte et la main de son amie saisit son poignet avec une vivacité dont elle ne l’aurait pas jugée capable, vu son état. La seconde du gang étouffa un sursaut, son attention se portant immédiatement sur les traits de son interlocutrice et ses supplications. Elle autorisa la jeune femme à triturer la peau fine de son articulation, bien qu’il ne lui aurait fallu qu’un effort minime pour se dégager de sa fragile prise. Avec toute la délicatesse dont elle était capable, l’espionne s’approcha un peu plus de la convalescente, faisant de son mieux pour la placer dans une situation rassurante. « No, no, they didn’t. You’re with us now, you’re safe. We moved away from them. » Le grincement de la porte interrompit ses psalmodies et elle se retint de grimacer ostensiblement devant le spectacle qui s’offrit à elle lorsqu’elle posa son regard sur l'entrée de la roulotte. Même elle qui avait la tête bien vissée sur ses épaules aurait trouvé des airs de faucheuse à Cole vues les circonstances.

Alors qu’elle s’apprêtait à acquiescer aux remerciements muets de celui à qui elle doit tout, la fausse Miss Kensington sentit la blonde relâcher son bras, comme si son épiderme était soudainement devenu brûlant. Elle eut tout juste le temps d’apercevoir Pénélope ramper et lutter contre ses draps pour mettre le plus de distance possible entre elles, avant que ses instincts ne reprennent le dessus et qu’elle s’éloigne elle-même, laissant plusieurs enjambées entre elle et le lit contre lequel elle se tenait plus tôt. Les complaintes de la survivante chatouillèrent son myocarde, une sensation de tension tiraillant son muscle habituellement tranquille. Si les divagations de la française étaient une quelconque indication, elle n’avait rien confié à ses tortionnaires. Dans ce cas, comment en avait-elle réchappé ? Pourquoi ne s’étaient-ils pas débarrassés d’elle ?  L’américaine d’adoption se surprit à détester que cela soit sa considération première alors que l’une des leurs souffrait. Elle n’avait d’autre choix que de s’inquiéter de la suite et de leurs prochains horizons. C’était tout ce qu’elle savait faire et qui sait ce qui arriverait le jour où elle cesserait.

La femme porta son regard sur son ami et força sa voix à demeurer ferme, en dépit du tremblement qui menaçait de l’agiter. « She’ll be okay physically. I couldn’t get her to talk much more than this. » Un rapport, tout ce qu’il y avait de plus froid et impersonnel, mais que pouvait-elle bien dire d’autre. Elle déglutit avant de renchérir. « Do you want me to give you two some space ? » La question était presque rhétorique. La seconde des Borden doutait que le meneur du clan ait une quelconque envie de se retrouver en tête-à-tête avec son épouse en proie à ses démons et sa culpabilité écrasante. Elle avait tout de même ressenti le besoin de lui offrir de s’éclipser comme elle savait si bien le faire, ne tenant pas à imposer sa présence dans l’atmosphère déjà fort pesante de la roulotte.


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Mer 24 Mai - 13:27
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Les doigts sans ongles qui se détachent brusquement du poignet de Leonora ne ressemblent pas à ceux de son épouse. L’effroi dans son regard lui, appartient tragiquement à Pénélope.

Les gémissements insupportables viennent se graver à jamais dans la tête de Cole, ainsi que ses mots : « …I was just his wife, and he abandoned me! ».

Cette affirmation lui donne envie d’aller arracher à Moishe le seul œil qu’il lui reste. Mais la supplique suivante redirige la colère de Cole dans la bonne direction. « Please mother… It hurts too much… I’ll be nice, I swear I’ll be nice… »

Si Cole se considérait doté d’un cœur fonctionnel, il aurait affirmé l’avoir senti se fissurer à cet instant. A la place, il met cette sensation étrange sur le compte de la surprise.

Leonora, qui s’efforce visiblement tout autant que lui de garder la tête froide lui affirme qu’elle guérira sur le plan physique. À nouveau, Cole hoche la tête pour la remercier, incapable de parler. Il déglutit à son tour quand cette dernière lui demande s’il veut qu’elle les laisse en tête à tête.

« Please, stay… she needs you more than she needs me », affirme-t-il en portant son regard sur Pénélope, recroquevillée sur elle même. Voir la jeune femme dans cet état lui donne envie de réduire le monde entier en cendres.

Hélas, cela n’arrangera rien. A la place, il s’approche de son épouse comme on s’approche d’un animal sauvage, faisant preuve d’une douceur qui lui ressemble peu. Les mains devant lui en signe d’apaisement, il souffle doucement des « shhh, shhh…», pour essayer de la calmer.

« Leonora’s here. Not your mother. You know Leo, she would never hurt you… », commence-t’il en évitant de mentionner sa propre présence, après la terreur qu’il semble avoir provoqué. « Shhh, you’re home now… Tutsi is just out of your wardo, alright? They won’t come back, you’re safe now.» Chaque mot lui donne l’impression de se mordre la langue tant ils sont teintés d’un goût âcre et métallique.

Toujours avec la même lenteur mesurée, il cherche à s’approcher d’elle. « Jack is happy you’re home, he needs his sister… ». Doucement, il attrape la couverture pour venir l’approcher de ses épaules, afin qu’elle s’enroule dedans si elle le souhaite. Ses doigts glacés effleurent la peau brûlante de la jeune femme, trempée de sueur malgré ses tremblements.

Cole jette alors un coup d’œil à Léonora, et lui demande en gardant sa voix basse et calme : « Was she like that when she arrived? ».

La première question d’une longue série ; comment avait-elle échappé à ses tortionnaires ? Pourquoi ne s’étaient-ils pas débarrassés d’elle ? Il avait sa petite idée sur la question, mais ne voulait pas s’emballer trop vite pour cette conclusion.

« She’ll need a bath but first, let’s try to make her drink something… I believe she hides a bottle of whiskey under her bed, it will help with the pain and to make her sleep. » A défaut d’avoir un guérisseur sur le camp, Cole se débrouillerait de manière non conventionnelle pour apaiser la jeune femme.


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Lun 29 Mai - 0:50


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L’air s’échappe sans jamais revenir, alors que les pensées se mélangent et se bousculent. Les doigts sans ongles s’accrochent à sa tignasse, comme poussés par la logique que si elle arrache son scalpe, enfin elle sortira de ce cauchemar. Penny entend sans comprendre, elle sait à peine qu’on parle d’elle. Elle sait juste qu’elle est entourée de personnes qui s’amusent de son attitude, cherchent à soutirer le plus d’informations au milieu de l’agonie. Les rires lui percent le crâne, presque autant que les balles qui ont sifflés autour d’elle pendant deux jours. Tellement de fois, qu’elle en devenait folle, irréguliérement, cyniquement, en l’esquivant, faisant louvoyer celle qui l’achevera. Jamais cette balle n’est venue et pourtant, qu’elle l’a demandé. Elle a demandé une délivrance rapide, hors de la douleur aussi physique que cérébrale. Quand ils l’ont assez manipulé pour lui faire comprendre que personne ne viendra, elle fantasmait d’éclater son magnifique visage sur les briques des murs jusqu’à ce que le cauchemar cesse.
Leonora lui a dit que c’était terminé, mais ce n’est jamais terminé. Elle est encore là bas, à moitié morte. Elle est encore sur le terrain abandonné, comprenant qu’on est parti sans elle. Elle est encore devant ses parents, prêté à une leçon particulière.
“Everyone wants to hurt me…” Elle marmonne sans même s’en apercevoir, comme une réponse à son époux démuni, qui qu’il fut dans son esprit malade en ce moment. “You ALL want to hurt me.” Il n’y a plus d'alliés, plus de famille. Elle n’en a jamais eu. Elle attend juste la suite des événements comme on attend la salvation de la guillotine.

Contre toute attente, c’est Jack qui la sort de ce désespoir pâteux dans lequel la déchue fille de nanti s’était plongée. Ses phalanges lâchent ses longs cheveux blonds quand elle remonte enfin la tête vers les deux gangsters. Et non plus des spectres punitifs sortis de ses jours de terreur et de souffrance.
“Jack ?” Fit-elle d’une petite voix quand elle sent la couverture sur ses épaules qui tremblent encore.
Cole reprend la conversation avec Leonora, par laquelle Penelope déglutit péniblement. “No. No drinks. No more drinks…If I touch it they will hurt him.” Souffle-t-elle en se comprenant parfaitement, incapable de plus s’expliquer, incapable de savoir si elle en serait un jour capable.

Elle essuie du mieux la sueur sur son visage avec sa manche, et oubliant la règle implicite de ne jamais toucher Cole, elle attrape sa chemise, a son flanc, mais regarde fixement Leonora.
“You left.” Si Leonora peut se sentir profondément visée, Penelope s’adresse malgré elle à tout le clan auquel elle veut hurler la douleur qu’elle a ressentie des jours. Elle a abandonné son confort, sa maison, ses propres frères, et s’est condamnée à une vie d’errance et de criminel, pour récolter des promesses brisées. Elle veut le cracher, que ça sorte d’elle, avant que ça l’avale toute entière. Elle déglutit, fixant le sol dans une expression entre confusion, torpeur, colère et profond désespoir. “I did everything I’ve been asked. And you left me.”

Elle ne peut pas aller plus loin, mais elle veut secouer un à un tous les gens qui l’ont bercé d’ignorance pour l’avoir bazardé comme un mégot usagé. Un semblant de Penelope derriere les traumatismes et la panique, la femme bafouée par ce qu’elle pensait être sa famille. Madame Borden est là, furieuse, puissante, outrée, mais profondément blessée et affaiblie.

Sa tête tombe pourtant lourdement sur l’épaule de son mari, l’adrénaline fuyant chaque veines une fois que la panique est retombée pour laisser place à une profonde fatigue. “I was told to obey and I’ll be protected…” Les deux ont tenu ce discours en vérité. Ses yeux roulent vers son époux, pauvre repose-tête malgré lui. “Don’t leave again.” Sa voix est faible, mais ne tremble plus. “It’s when you’re gone, that they try to attack me. Not again.”

Parce qu’elle sait que si ça arrive encore, elle préférera se couper immédiatement la langue que de subir ça à nouveau.



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And the bitch is me
Don't give a fuck about you
And they say that God's the one that judges us
yet not ashamed of the things that I do
Penelope Borden
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Leonora Borden
Leonora Borden
Since : 23/06/2022
Messages : 58
Name : Aggie
Faceclaim : Simone Ashley
Crédits : andthesunrisesagain (ava) + crack in time (signa)
DC : Peter Oakley
[RP LIBRE UNFORGIVEN] all the tired horses 7d60aba8b094b614c9ee55d99d010d36522c112f
Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Sam 5 Aoû - 18:25

all the tired horses

 

Le Serpent n’émit aucun commentaire, se contentant de s’exécuter en demeurant dans la roulotte, conformément à la requête de son ami. Elle avait pourtant une opinion et cette dernière était, occurrence assez rare pour être soulignée, différente de celle de Cole. Malgré leurs réticences et complexités, les deux époux partageaient un semblant de relation. Leonora avait l’impression de ne jamais avoir réussi à se rapprocher de Pénélope, en dépit de ses talents dans ce domaine. La française n'avait eu de cesse de la voir comme un rapace qui ne cherchait qu’à user d’elle pour arriver à ses fins et sa mission à Silverstone n’avait rien arrangé. Il avait fallu du temps à la brune pour le saisir, mais pour devenir Elizabeth, elle avait dû s’approprier une spécialité de l’épouse Borden, la forçant à la partager avec elle et la privant ainsi de sa primauté sur celle-ci. Même elle parvenait à comprendre que cela ne pouvait qu’entretenir une certaine animosité à son encontre. Sa présence à son chevet n’était probablement pas plus rassurante pour la jeune bourgeoise que celle de n’importe quel autre membre du gang.

L’espionne fit donc ce qu’elle faisait de mieux, appuyant son dos contre le panneau de bois à l’opposé du lit, prête à se fondre dans le décor. Elle tourna la tête, son regard flânant sur les bibelots choisis avec soin qui faisaient de cet espace le domaine privilégié de la blonde. L’empoisonneuse se sentait comme une intruse, épiant un moment qui n’appartenait qu’à ses compères. Ses iris avaient beau être détournés, son ouïe était encore parfaitement fonctionnelle. Elle ne releva pas outre mesure les reproches ou la mention de Jack, mais remarqua bien que celle-ci avait en partie tiré Penny de sa torpeur.

Le meneur des Borden l’interrogea et la demoiselle posa ses prunelles sur lui pour mieux lui répondre, toujours armée de ce langage télégraphique, tranchant d’efficacité et dénué d’émotion. « We believe she walked quite a while across the plains to reach us… Hence, the fever. This is also probably why some of her wounds are not looking too good… But her life doesn’t seem to be at risk. She mostly needs to rest. » La femme haussa un sourcil devant les préconisations médicales du gitan. Une autre opinion divergente qu’elle saura garder pour elle-même. La vie de criminelle lui aura appris à ne pas gâcher inutilement ses mots. Posément, elle se déplaça jusqu’au pied du lit, posant un genou à terre et glissant son bras sous le meuble. Leonora en extirpa finalement une bouteille de whisky à demi-pleine, comme l’avait anticipé son interlocuteur. Elle se redressa en position debout, appuyant machinalement le contenant en verre sur le meuble devant lequel elle se tenait à présent.

Témoignant de la panique de leur camarade à l’idée de consommer de l’alcool, l’américaine d’adoption jeta un regard interrogateur en direction du brun. S’il comptait sur elle pour forcer le whisky dans la gorge de l’une des leurs en état de faiblesse, il surestimait son insensibilité. La seconde n’eut pas vraiment le temps de s’appesantir sur cette idée, une Pénélope un peu plus elle-même l’assommant d’accusations, aussi concises que justes. Le Serpent n’aurait pas l’arrogance de penser que ses paroles lui étaient uniquement destinées, malgré l’attention de la blessée portée sur elle. Néanmoins, elles atteignirent un point particulièrement tendre de sa carapace. La brune avait beau savoir que personne n’était indispensable, le sentiment d’avoir délaissé les siens pour aller jouer les nobles en parures à rubans ne la quittait pas. Depuis qu’elle avait appris la perte de Wendy puis témoigné de l’état de son interlocutrice, cette sensation n’avait fait que s’alourdir et le creux qu’elle provoquait dans son estomac semblait sans fond. L’espionne ne blâmerait pourtant pas son amie de frapper là où elle était le moins protégée. Si elle pouvait lui transmettre un centième de sa douleur, il n’y avait pas à hésiter. C’était ce qu’elle aurait fait à sa place. C’était ce qu’elle avait souhaité de toutes ses forces être capable de faire quand elle l’avait été.

« You’re right. And I know it doesn’t mean much to you right now, but I am sorry. I failed you. » L’empoisonneuse pensait ces mots, de tout son être. Elle savait pertinemment que l’outrage de la française ne s’arrêtait pas à elle, loin de là. Il était en grande partie dirigé vers Cole, mais également chaque membre du gang qui lui avait promis qu’elle serait traitée comme l’une des leurs. Elle avait donné sa réponse et elle doutait que celle des autres serait différente, même si celui à qui elle devait tout aurait possiblement du mal à mettre de tels termes sur sa culpabilité. La femme déposa la bouteille près de son ami et retourna à sa position initiale, près de l’entrée de la roulotte. Elle était prête à partir, voyant la fatigue avoir progressivement raison du courroux de Pénélope et la sensation d’assister à une conversation qui ne la concernait pas se renforçant encore plus avec ses derniers murmures.


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Age : Vingt-quatre ans, mais il dira en avoir trente.
Statut : Ce qui l'arrange, quand ça l'arrange.
Job : Trafiquant, receleur, magicien, tout ce que vous voulez, tout ce qui rapporte.
Habitation : Quelque part entre Silverstone et Imogen, dans la montagne, prés et loin de tout à la fois.
Ven 9 Fév - 14:14
all the tired horses
Cole ressent comme une lame de culpabilité qui transperce son être alors qu'il observe la détresse de Pénélope, la douleur insoutenable qui émane de chaque fibre de son être. Une douleur qu'il se sent totalement impuissant à soulager. Son regard se détourne de la jeune femme pour se poser sur Leonora, cherchant désespérément une solution pour apaiser la souffrance de sa compagne.

Mais alors que ses pensées s'égarent dans les méandres de la culpabilité et du doute, les accusations de Pénélope le ramènent brutalement à la réalité de ses propres échecs. Il sent le poids de ses responsabilités lui écraser la poitrine, étouffant presque sa capacité à respirer. La douleur dans les yeux de Pénélope est comme un miroir lui rappelant cruellement ses promesses non tenues et ses erreurs passées.

« I should never have left you. I'm here now, I promise I'll never leave you again. » Il sait qu'il doit passer des paroles aux actes s'il veut véritablement se racheter.

Cole attrape doucement la bouteille de whisky que Leonora dépose à ses côtés, sentant son poids familier entre ses doigts. Il sait qu'il devra trouver un moyen de soulager la douleur de Pénélope, même s'il doit chercher une solution alternative à l'alcool. Pour l'instant, il se contente de rester là, près d'elle, lui offrant son soutien silencieux et sa présence réconfortante.
Il échange un regard reconnaissant avec Leonora avant de se tourner à nouveau vers Pénélope. « Thank you », murmure-t-il, alors qu’il sait qu’il n’a pas besoin de formaliser ce genre de choses à voix haut avec elle. Il tient tout de même à le faire. Elle peut partir si elle le souhaite. Elle en a déjà fait plus qu’assez.  

Cole s'assoit à côté de son épouse, gardant un espace respectueux, conscient de la fragilité de son état.

« Penny, » murmure-t-il doucement dans cette langue qu’elle connais, qui ne lui veut pas de mal, « je sais que ça ne va pas te faire guérir, mais ça peut t'aider à supporter la douleur en attendant qu'on trouve quelque chose de plus efficace. »


Il dévisse délicatement le bouchon de la bouteille, laissant échapper un léger parfum d'alcool. Puis, il verse un peu de whisky dans un petit verre, le tendant doucement vers Pénélope. « Tiens, essaie un peu. Ça va peut-être t'aider à te sentir un peu mieux. »

Avant qu'elle ne puisse refuser, Cole prend lui-même une gorgée du verre, laissant le liquide chaud descendre dans sa gorge. Il prend une profonde inspiration, essayant de masquer le léger pincement qu'il ressent à l'idée de boire de l'alcool devant Pénélope, surtout dans un tel contexte.

Il pose ensuite le verre sur la table basse devant eux, rencontrant le regard de Pénélope avec empathie. « Ça ne me fait rien, tu vois, » dit-il doucement, essayant de lui donner un peu de réconfort. « Et ça ne te fera pas de mal non plus. On trouvera quelque chose de plus fort pour soulager la douleur, je te le promets. »


(c) AMIANTE


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