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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent | ft. Clyde, Maxence, Nancy et Irina
Blair Smith
Blair Smith
Since : 07/08/2022
Messages : 67
Faceclaim : Rosamund Pike
Crédits : Me (signature) | Moi (avatar)
DC : Fifi & Riri
Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent | ft. Clyde, Maxence, Nancy et Irina B3i8
Age : 35 ans
Statut : Mariée (de circonstances) à Laurie Smith | Mère (d'emprunt) d'Ann
Job : Institutrice à Imogen
Habitation : Un petit appartement dans la rue principale d'Imogen
Dim 4 Juin - 23:33


Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent

@Clyde King @Maxence Burke @Nancy @Irina N. Valanova



TW : racisme, misogynie


Pourtant pas née lors de la saison de la Balance, Blair est tiraillée.

« Madame Smith ! Quelle joie de vous voir parmi nous, je craignais que la neige ne vous ait retenue à Imogen, votre mari et vous. Vous me semblez bien pensive, ce sont les amuses-gueules qui vont font cet effet ? »

Madame Lyster, qui a revêtu une tenue du soir - une très chic robe bleue nuit au bustier ornée de trois gros noeuds noirs et dont les hanches sont ceinturées par une épaisse écharpe sombre qui tombe en un élégant drapé derrière elle -, manque de faire sursauter l’institutrice, égarée près d’un serveur impatient.
Sa remarque fait s’esclaffer madame Philips et madame Seay qui arrivent dans son sillage.

« Il est vrai que ce qu’ont préparé les cuisiniers de monsieur et madame Lyster est d’une grande finesse. Assurément, on ne fait pas de meilleurs toasts, même à Paris ! »

Madame Seay acquiesce vivement au compliment de sa comparse tandis que la maîtresse de maison balaie le commentaire d’un revers de main pour préserver sa modestie.

« O-Oui, oui, assurément, » répète Blair en se décidant au hasard pour une petite tartelette brunâtre. « Oh, il n’y a pas de noix dedans, n’est-ce pas ? »

Le serveur sourcille.

« Non, madame. Cette entrée est une tarte au topinambour et à la viande de bison. »

« Oh non, pas du topinambour ! » se maudit-elle en offrant un sourire crispé au serveur. « Je déteste ça ! C’est dégoûtant ! Dégoûtant ! Mais pourquoi n’ai-je pas demandé avant ? Maintenant c’est trop tard… non ? Et si je le repose et que j’en choisis un autre ? Allons, cesse donc de faire ta délicate, Blair ! C’est sûrement très bon. »

« Oh, je vois excellent ! Absolument délicieux ! » s’enthousiasme-t-elle tandis que le domestique s’éloigne, enfin débarrassé de l’insupportable indécise.

Pour lier la parole au geste, elle croque dans la tartelette. Un goût amer tapisse son palais et hérisse l’intérieur de ses joues ; elle sent la moutarde lui monter au nez. « Quelle horreur ! Et je n’ai même pas de serviette pour cracher ! » se lamente-t-elle en déglutissant. Elle hoche la tête avec des « mh-mh ! » d’appréciation.

« L’idée vient de Catherine, » lui explique madame Lyster. « Une sorte de recette d’indiens*, bien qu'on ne puisse pas réellement appeler "cuisine" ce qu'elle m'a expliqué... Mais nous avons su sublimer les ingrédients. »

« N’est-ce pas parfaitement exotique, madame Seal ? » sourit madame Seay en sirotant son verre de vin.

« Madame Smith ! » a envie de la corriger Blair, mais elle se contente d’acquiescer comme une imbécile heureuse, la bouche encore pleine de topinambour.

« Nous avons fait ce que nous avons pu… » soupire l’hôtesse en secouant la tête, encore toute bouffie d’humilité. « Dire que cette réception aurait dû avoir lieu il y a des semaines ! Mais avec ce maudit hiver… La neige a tué tous les rhododendrons et notre coursier. Le pauvre homme est resté bloqué dans une congère avec toutes les provisions pour le dîner, alors nous avons dû tout recommander. »

Madame Philips papillonne des paupières et lâche une exclamation horrifiée. Madame Seay, visiblement au courant, ferme les yeux et acquiesce d’un air grave.

« Il devait y en avoir pour une petite fortune dans cette diligence ! »

La tartelette à demie croquée en main, l’institutrice se contente de hocher la tête lorsque la conversation dérive sur le menu originel de la soirée, prévue il y avait un mois.
Car le choix de son amuse-gueule - en dépit de son goût approximatif - n’a pas suffit à calmer son angoisse grimpante. En réalité, la situation est même plus désespérée qu’il y avait quelques instants.

Comment allait-elle s’éclipser sans que personne ne s’en rende compte, maintenant ?

« C’est un signe du Destin, » tente-t-elle de se convaincre. « C’est Dieu, c’est sûrement ça. Voilà, ma décision est prise, je vais rester ici et finir cette tartelette au topinambour. »
La perspective de ne rien risquer la conforte. Un poids est retiré de sa poitrine. Ses épaules sont comme enveloppées d’un châle doux et réconfortant. Il est aisé d’imaginer le reste de la soirée, maintenant. Elle rira à quelques blagues qu’elle ne comprendra pas avant de passer à table où elle sera installée à droite de Laurie. Elle écoutera religieusement son mari parler d’un sujet totalement hors de sa portée. Puis, ils iront se coucher dans une des chambres préparées dans le quartier des officiers. Et demain…

Et demain…

La simple pensée lui retourne l’estomac. Elle lui a dit qu’elle essayerait. Qu’elle essayerait. Et elle essaie là, maintenant, tout de suite ! Elle n’y arrive pas, voilà tout. Ce n’est pas faute, pourtant.

« Pourquoi a-t-il fallu que tu y penses ?! » se gronde-t-elle. Pour se punir, elle croque à nouveau dans la tartelette ; on croirait ronger un topinambour cru.

« Votre robe est admirable, madame. Vous l’avez cousue vous même ? »

« Hein ? » Puis, comprenant que c’est à elle que l’on adresse, l’ex miss Bell s’empourpre en lissant son bustier.

« Oh, merci madame Lyster ! » Elle rougit d’autant plus. « Mais non, pas du tout, je l’ai achetée au… à la boutique de Silverstone ! »

Le mensonge est éhonté. Impossible d’avouer qu’elle a déniché sa robe du soir chez le quincailler d’Imogen. Comment aurait-elle pu lorsqu’elle admirait les toilettes impeccables des dames qui l’entouraient ? Elle a l’air d’un poux dans un bon potage. Néanmoins, le compliment de l’épouse du Major lui met du baume au coeur.

« Chez Franfreluches ? » s’étonne madame Seay avec un accent français approximatif que Blair estime admirable. « Je ne savais pas qu’ils produisaient encore ce genre de modèle. »

Si le topinambour pouvait faire une chose bien, au moins une fois dans sa courte vie de légume, alors il se coincerait dans la gorge de l’institutrice pour l’étouffer. Tomber raide morte sur le parquet fraîchement ciré de madame Lyster valait mieux que de creuser sa propre tombe à coups de pelle maladroits.

« E-Et pourtant ! » s’esclaffe-t-elle en tripotant un des rubans qu’elle a cousu pour retenir les manches dans l’espoir de lui donner une allure un peu plus moderne. « Elle fait fureur en Italie, m’a-t-il dit. »

Madame Seay, le verre au bord des lèvres, sourit. Son souffle forme un peu de buée, ce qui dissimule ses dents blanches.

« Je demanderai à monsieur Claret, alors. »

Et voilà. Ruiner une réputation déjà inexistante est aussi simple que ça. C’est avec un certain fatalisme que Blair rigole, la mort dans l’âme.

Lorsqu’ils sont installés à table, l’épouse de Laurie est placée à sa gauche, non pas à sa droite comme elle se l’était imaginée. Les hommes s’installent en charriant avec eux une odeur de cigare et de scotch, bientôt remplacée par le fumet de l’entrée : un cochon rôti.
La présence de Laurie à ses côtés conforte Blair dans son choix. Sereinement, elle va déguster son dîner pour chasser l’horrible amertume du légume racine et -

« C’est un des prisonniers qui a tué ce monstre. Un écossais qui ne parle pas beaucoup, » indique l’époux de madame Seay. « Alors qu’un groupe déblayait la neige dans l’entrée, ce sanglier nous a foncés dessus. Il l’a assommé d’un coup de balayette entre les deux yeux. » Murmures exaltés et horrifiés de l’assemblée. « Une aubaine que ça ce soit passé ce matin, parce que nous pendons le larron demain ! Imaginez qu’il n’ait pas été là ! »

On se gausse bien et Blair reconnait le petit rire mutin de madame Philips se détacher en notes aiguës. Ils parlent de monsieur King. Laurie le lui a dit, sur la route, que le prisonnier mutique allait être pendu demain. À midi.

« Est-ce que vous allez bien ? » murmure tout bas Laurie. « Vous êtes toute blanche. »

Le cochon reste bloqué en travers de sa gorge, étranglée par la culpabilité. D’une main fébrile, elle réajuste son chignon.

« Je crois que… ce sont les amuses-bouches qui ne me réussissent pas. Je vais m’absenter quelques instants… »

D’un geste mondain et ridicule, elle essuie la commissure de ses lèvres avec sa serviette immaculée avant de la déposer sur la table. Avec un hochement de tête d’excuse, elle recule jusqu’à la porte.
La claquement de la poignée et le silence du couloir l’assourdissent.

« Mais qu’est-ce que tu es en train de faire ma vieille ?! » se chuchote-t-elle tout bas en avançant le plus doucement possible jusqu’à l’entrée. « Tu es en train de yoyoter de la cafetière, ça y est tu dérailles complètement ! »

Pourtant, elle se glisse vers l’extérieur. Le vent l’accueille en hurlant et manque de la faire trébucher en la poussant à l’intérieur de la maison du Major.

« Même le vent te dit de retourner à l’intérieur, c’est un comble ! »

Dehors, la neige s’est calmée. Sous la lune tranchée en demie, le sol brille d’un bleu aussi sombre que celui de la robe de madame Lyster. Les baraques forment des ombres menaçantes de part et d’autre de la cour.

« Mais qu’est-ce qu’il fait froid, mais qu’est-ce qu’il fait froid ! » se plaint-elle en serrant ses bras autour d’elle.

Se parler, même tout bas, occupe l’espace. Ainsi, elle pense moins à ce qu’elle s’apprête à commettre. « Une hors-la-loi ! Si on t’attrape, Blair, si on t’attrape… »

« Allez, on met ses pieds dans les traces des autres. Comme ça, on se crottera moins. C’est aussi simple que bonjour ! Enfin, plutôt bonsoir ! »

Le chemin jusqu’à la petite prison n’est pas une nouveauté. Elle y a accompagné Laurie deux fois, sans pourtant jamais entrer à l’intérieur. « Ce n’est pas un endroit convenable pour une dame, » lui avait expliqué le Major Lyster. Et elle est plutôt d’accord.
Ce dont elle ne se souvenait pas, en revanche, était la présence d’un garde, pile devant la porte. Qui, évidemment, fut attiré par les marmonnement incessants et la présence évidente d’une dame dans la cour de Fort Randall à une heure incongrue.

« Madame ? » s’étonne-t-il en retirant sa casquette. « Que faites-vous là ? »

S’en suit un long hurlement de surprise que l’homme méprend pour un cri d’horreur. D’instinct, il fait donc volte-face, craignant de découvrir une quelconque menace derrière lui (car il ne peut décemment pas être à l’origine d’une telle terreur), mais est récompensé dans sa diligence par un coup de pot de pisse à l’arrière du crâne. La vigueur du coup suffit à l’étendre, mais pas à l’assumer complètement.

« Oh Seigneur, » pleurniche Blair en écrasant une deuxième fois le pot de chambre sur sa carafe.

Le coeur au bord des lèvres, les larmes aux yeux et la robe couverte d'urine, elle tâtonne la ceinture du gardien pour en arracher le jeu de clés.

Qui en comporte bien une vingtaine, de clés.

« Oh non, » gémit-elle en enfonçant la première dans la serrure. « Oh… » se désespère-t-elle quand elle comprend après avoir insisté que ce n’est pas la bonne. « Monsieur King, » appelle-t-elle en manquant de fondre en sanglots. « C’est vraiment horrible, je ne sais pas du tout quoi faire. »


*Terme injurieux, ainsi que toutes les remarques faites à l'égard des autochtones, utilisé pour rendre compte de la réalité raciste de l'époque.


Blair Smith
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Nancy
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Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
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Sam 10 Juin - 5:47


Suffer not the lame horse, nor the broken man




Enfin.
Nancy sait parfaitement qu’elle a couru sur les nerfs de tout le monde, elle qui est celle qui s’arracherait la langue plutôt que d’être un quelconque boulet. Celle qu’on oublie rapidement, sauf quand il s’agit de s’amuser. Mais depuis qu’elle avait foutu son nez partout entre Silverstone, le manoir et le fort, au point d’apprendre le jour de la pendaison de son unique benefactor, elle avait été absolument insupportable. Outre s’assurer de la sécurité de son fils, Nancy n’avait eu que la sauvetage de Clyde a la bouche. Tirant les manches, pépiant, suppliant, négociant, même face aux assurances qu’il était hors de question de laisser King -un membre dont la fidélité n’était plus a prouvé- crever au bout d’une corde, Nancy avait trouvé le temps long, et avait insisté jusqu’à ce qu’elle s’attende qu’on essaie de l’égorger dans son sommeil. Ils pouvaient le faire quand il voulait, mais elle voulait d’abord être certaine que Wyatt retrouverait son père. Surtout après avoir promis au petit que très bientôt ils seraient tous les deux réunis, avec tatie Lili évidemment. Après, elle promettait de servir volontiers de cible aux fléchettes pour que tout le monde au manoir se passe les nerfs sur elle.

Mais les nuits blanches à observer le coin entre deux courses lui ont bien servi. Nancy connaît les portes, les gardes, et elle est presque sûre de ceux qui seront là ce soir. Il y avait toujours une chance sur deux qu’ils soient rochons ou ravis, s' ils ont perdu aux cartes dans la salle des gardes.
Nancy connaît aussi les recoins entre deux bâtiments ou personne -ou presque- passe, et même une paire de tonneaux laissés là depuis Mathusalem, ou elle pouvait hisser sa petite taille pour observer les allers et venus des gardes, assez loin pour juste voir quelques silhouettes, et pas être repérés par quiconque, juste avec son nez et ses yeux qui dépassent.

“Eh ?” Murmure Nancy, hissée sur son tonneau pour l’occasion. “Y’a.. quelqu’un que j’connais pas qui arrive.” Lance-t-elle a Irina et Maxence, la pauvre troupe de fortune, ce dernier possédant le corbillard de circonstance, supposé entreposé le corps de l’infortuné pendu dans quelques heures. “J’vois qu’ça a des jupons par contre.” Commente-t-elle comme si elle décrivait une course de chevaux.

Le hurlement qui suit par contre est bel et bien féminin, et elle n’est pas la seule à l'avoir attendu, mais elle voit parfaitement le moment où le pot de chambre s’éclate sur la nuque du garde. Nancy ricane un peu malgré elle, mais ses yeux hurlent panique Holy shit, elle vient de tabasser notre ticket d’entrée à coup d’pisse!”

Le hurlement a également eu pour effet d’agiter des lampes derrière les quartiers des officiers, et ce n’est pas très difficile de comprendre que ça va rappliquer en deux deux.

“Merdemerdemerde.” Marmonne la jeune femme en sautant de son perchoir, et commence a partir fissa en déchirant sa tenue deja malmenée. “Ça commence à rappliquer ! Continuez sans moi j’vous rejoins.”

Si les gardes commencent à s’agiter, il est peu probable qu’ils laissent n’importe qui, croquemort compris, s’aventurer de trop près du futur cadavre. Et le meilleur moyen pour ça, c’est de faire en sorte que le pauvre garde ne soit pas découvert avant qu’il se réveille dans sa pisse.

“Hey ma jolie!” S’égosille Nancy à voix basse, en guenille déchirées, index devant la bouche devant l’entrée pour imposer plus de silence. “Moins fort! J’t’entends chialer d’puis deux lieux!” Elle sourit cependant, et lève le pouce pour montrer son appréciation de son travail. Elle ne sait pas qui s’est, mais elle l’a entendu parler à Clyde, c’est donc forcément son amie pour la soirée. Pas le temps d’expliquer ou de remettre un plan à neuf, un qui comprend une porte ouverte et un garde évanoui. Pas l’temps non plus de s'enquit de l’état de l’objet de sa venu, mais alors qu’elle prends ses jambes à son cou, elle glisse tout de même un “Le p’tit va bien!” dans le vent. Qu’il soit épuisé, fatigué ou agare, au moins, il saura ça.

---

“Putain.” Grogne un garde ronchon. “C’était juste une gamine.”
“Uuuuugh…” Râle son collègue à côté, hissant sa lanterne pour mieux la voir. “Bah v’la autre chose. Tu fous quoi ici, p’tite?! Tu sais pas qu’t’es à fort Randall ?! C’est pas pour les fillettes.”
“Pardon…” Hoquette Nancy autant qu’elle peut. “J’ai vu d’la lumière…”

“Une fugueuse.” Déduit-il, avant de se tourner vers son pote. “C’est toi qui gères ce merdier.”
“Pardon ?! Et pourquoi moi ?!”
“Ça fait putain de 4 mois que tu me casses les couilles avec ton chiard qui vient d’naître alors tu vas utiliser tes nouveaux talents de papa et moi j’retourne à ma sieste. Et ça fait combien d’années que tu me dois 5 dollars ?!”
Non sans un long râle frustré, l’infortuné vient chercher la gamine -gamine de 24 ans- et la pousse non sans un semblant de délicatesse -c’est un bon père de famille après tout- vers le quartier des employés. “Bon… j’sais pas ce que tu veux fuir petite, mais c’est pas mon boulot. Alors tu fermes ta gueule pour la soirée et demain on va voir le capitaine et on verra ce qu’il décide. Mais j’vais pas faire la nourrice alors tu te tiens tranquille !”
“Voui…” Réponds Nancy, espérant qu’elle ait juste a attendre 20 petites minutes avant qu’ils se mettent a roupiller comme des bienheureux. Elle se retient de jeter un regard derrière elle, mais elle fait confiance aux deux autres pour gérer la situation. En espérant que la gentille dame arrête de pleurnicher -ou qu’elle le fasse en silence.


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Nancy
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Maxence Burke
Maxence Burke
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Lun 12 Juin - 22:00
Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent
pourquoi je ris, pourquoi je pleure

Tandis ce qu’à l’extérieur, les plans échafaudés dégringolent déjà, Maxence arrête sa funeste calèche devant la maison du Sergent Major qui fait bamboche.

Le corbillard d’Elijah Kane tout peint en noir avec le nom de l’entreprise en lettres dorées n’existe plus depuis longtemps, il n’en reste que les chevaux. A la place, il stationne une vieille charrue dans le carré militaire, laquelle contient en vrac ses outils, quelques planches de pin, des clous et des bouteilles vides qui roulent aux pieds des voyageuses à chaque aspérité du sentier.
Vêtu du même manteau laineux (qui appartenait aussi à Elijah avant sa propre pendaison), il décolle enfin son cul pointu du très raide banc de jockey. En posant le pied au sol, il ressent dans son squelette tous les impacts de la route qui apparaissent doucement sur son coccyx. Il fait signe à ses passagères de descendre de voiture et de se carapater en vitesse pour mettre à exécution leur intentions.

« Ah, vous voilà... » soupire poliment le Major dans l’encadrement de la porte d’entrée. Il juge d’un air très neutre l’allure du commerce funéraire qui ressemble désormais à un marchand itinérant. « Je ne vous fais pas rentrer, la réception est en cours et il y a des dames. Votre affaire concerne quoi exactement ? »
« Ouais, ça va pas vous retenir du tout. Je viens pour échafauder l’exécution et euh, y avait pas de quoi vous alerter. Plus que. ça. »
Dès l’entrée du Fort, ce mensonge enfilé à la va-vite s’est heurté à la méfiance d’un garde plutôt zélé. Le Fort n’a jamais fait appel aux services d’un charpentier pour ses pendaisons, on pend les condamnés à un arbre.
Un silence qui remplit Maxence d’angoisse s’installe entre les deux hommes.
« Personne ne peut vous juger d’accepter un peu tous types de contrats » le paternalise soudainement Monsieur Lyser. « J’imagine que la ville d’Imogen vous paie un tribut pour attester que l’auteur des crimes est mort. J’ai entendu dire qu’Atticus Beaver s’en assurait personnellement. Vous venez faire le travail des vautours. » Il lui sourit, comme un flic qui connaît les angles morts de la loi.
-Ah ça, je cours après l’or, c’est ma nature...
« Les ploucs du coin ne font pas confiance à la justice mais Dieu les garde. Dans votre position vous auriez même tort de ne pas en profiter. » Il lui tape l’épaule d’un plat de main militaire qui fait presque trébucher la grande carotte. « Profitez bien du spectacle ! »
-Du coup j’ai la permission de construire le…
« Emile, sers un verre à ce garçon qui en a plein le fiac et retournons-y, veux-tu. »
Dans l’humiliation sociale, Maxence jubile à nouveau : les soupçons avérés du freluquet qui gardait la porte du Fort sont soufflées par la désinvolture empressée de son supérieur. Les chevaux se désaltèrent devant la maison, de l’intérieur on entend des rires de femmes, des dés qui roulent et des tintements de cristal comme des illuminations auditives.
Emile lui apporte un whiskey sur un petit plateau et l’abandonne à la solitude de la rue.
« Mon cœur, il lui fallait ça. »

Le voyage avec Nancy et Irina s’est passé presque sans encombre, c’est à dire aussi peu que possible quand on navigue la nef des fous. De longs silence inquiets s’entrecoupaient des harmonies cacophoniques à 3 voix, dont les inflexions étaient si différentes que parfois ils semblaient parler 3 langues différentes, totalement sourdes les unes aux autres.
Ils ne sont pas assez nombreux pour distraire toute une base militaire de l’évasion d’un condamné à mort et Maxence revient sans cesse sur leur plan, trop soucieux d’être reconnu et arrêté. L’amour inébranlable de Nancy pour l’écossais aux yeux clairs le remet en face de son propre détachement, lui qui aurait suivi Clyde dans tous les coups les plus tordus quelques mois auparavant. Mais voilà, son plus proche ami chez les O’Reilly l’a conduit dans tellement de méandres macabres ces derniers temps, l’impliquant dans meurtres et enlèvement à visage découvert, ainsi que dans une évasion qui pourrait être très coûteuse, et la situation des irlandais est tellement précaire que Maxence peine à partager l’enthousiasme guerrier de son équipage.
« Une fois que je nous aurais fait passer à l’intérieur, a-t-il indiqué à quelques miles du Fort, dispersez vous pour observer les tours de garde. J’ai des contacts dedans, je vais trouver nos informations. » Heureusement, la mise à mort n’est pas publique mais réservée à l’appréciation des militaires et des habitants du Fort.

Alors qu’il sort quelques planches de sa cargaison à l’endroit où Clyde montera les marches pour qu’on le pende à une branche bien solide, Maxence entend le cri. « ... » Un clou en travers de la bouche, il balaie les environs avec des yeux écarquillés. Croyant qu’Irina ou Nancy sont en danger, il traverse le carré militaire désert à enjambées de plus en plus grandes et pressantes. Il tient un marteau dans une main, lui qui est incapable de se défendre contre sa propre mère.

« Nancy, chérie ? Irina ? » chuchote-t-il en s’époumonant tandis ce qu’il s’approche de plus en plus de la porte entrouverte. L’odeur de pisse âcre lui chatouille les nasaux quand il trouve à ses pieds le crâne ensanglanté du vigile préalablement tabassé par Mrs Smith au pot de chambre. Alerte, il entend quelques éclats de voix parmi lesquels celle de Nancy (impossible à confondre) qui s’éloignent petit à petit. « Qu’est ce que putain de quoi... » tremble-t-il, dans un dialecte folklorique et en même temps universel.  

Le marteau fermement en main, il se faufile dans le corridor de la prison par la porte déverrouillée. « Irina ? » chuchote-t-il. Lui répondent les gémissements d’une petite poularde qu’il ne reconnaît pas sur le moment. Sa grande silhouette qui domine Blair d’un pied et demi fond sur elle et l’emprisonne d’un bras autour des épaules et d’une main plaquée sur la bouche.

« Chht ! Cht ! Chut ! Chhhhhhhhht, calmez-vous, calmez-vous… Je cherche Clyde, moi aussi je cherche Clyde ! » Il la retient assez longtemps plaquée contre lui dans ses grandes mains d’araignée jusqu’à ce qu’il sente sa respiration ralentir. Il cherche des yeux un instrument pour la faire taire si nécessaire et redresse subrepticement le marteau qu’il tient toujours à la main. « Je vous lâche, on se calme juste » l’accompagne-t-il en desserrant progressivement son emprise sans retirer encore le baillon de sa paume. « Je ne suis pas armé, je suis le cro… Miss Smith ? »

Ce salopard de Clyde King.

En reconnaissant son visage, il desserre sa pression autour de son poignet mais garde la main plaquée sur sa figure. Les tensions de leurs deux visages semblent se découvrir comme deux cerfs hallucinant deux voitures.

« C’est moi, Maxence Burke. » Il essaie doucement de lui prendre le trousseau de clés des mains. « Mon amie est en train de distraire la garnison, vous entendez ? » Il se tait pour tendre un peu l’oreille. Le calme semble être revenu.
« Tenez. »
Il plonge une main dans sa poche et sort une étoffe emmaillotée autour d’un petit paquet. Les yeux remplis d’horreur de ce petit bout de folle qui n’a visiblement aucune conscience du pétrin dans lequel elle a sauté l’exaspère encore plus. « Il faut que je cache le garde assommé. » L’odeur d’urine sur la robe de Blair lui confirme la théorie pourtant absurde qu’elle a bien commis cette tentative désespérée. « Trouvez le dans sa cellule et donnez lui ça. Dîtes lui d’être prêt... » Un sourcillement un peu suppliant aggrave son visage déjà long de sérieux : il a l’air aussi terrifié qu’elle. « On a pas de temps. »

Il n’arrive pas à croire que Clyde soit capable d’envoûter autant de jeunes femmes. Maxence a toujours été jaloux et de sa belle gueule, et de son air mystérieux et de ce tout qui lui permet d’avoir les filets pleins de nanas prêtes à mourir pour lui, qu’il ne les connaît même pas toutes.

Il s’arc-boute autant qu’il peut pour tirer le corps par la jambe et le dissimuler derrière la porte.

L’occasion s’est parfaitement présentée pour faire passer à l’écossais une petite lame de rasoir avec laquelle il peut couper ses liens et peut-être échapper à la mort qui l’attend demain, à 5h, sous l’arbre des pendus. Maxence pensait devoir ruser davantage mais le Seigneur semble jouer aux dés ce soir.

Il attend Blair, prête à la tirer par le bras loin de la prison avant qu'il se fasse prendre. Il a d'autres endroits à visiter cette nuit.

"Vous l'avez vu ? Vous allez me dire ce que vous faîtes là ? la presse-t-il aussi rudement que s'il parlait à une femme de sa famille.



crédit - Deadparrot & ghoest
Maxence Burke
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Irina N. Valanova
Irina N. Valanova
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Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent | ft. Clyde, Maxence, Nancy et Irina 6cl0
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Statut : Veuve. À moins qu'elle ait oublié son mari quelque part ? Ou bien qu'elle n'ait jamais été mariée ?
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Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Sam 1 Juil - 21:01


Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent

@Clyde King @Maxence Burke @Nancy @Irina N. Valanova



TW : mort


Nancy lui tapait sur les nerfs ; Maxence avait les siens à fleurs de peau. Depuis leur départ du manoir à la faveur de la nuit, l’irlandaise était gonflée d’une impatience romantique qui la faisait pépier plus que d’ordinaire – ce qui n’était pas peu dire –. Le croque-mort, quant à lui, ne cessait de radoter leur plan. « Une fois que je nous aurais fait passer à l’intérieur… » Irina ricanait à chaque nouveau psaume récité. Voilà ce qu'elle ferait graver sur sa pierre tombale, une fois le temps venu pour elle d’aller jouer dans sa boîte.
Il y en avait une d'ailleurs, de boîte, au fond du corbillard aux allures de cariole de gitan. Irina y avait appuyé ses pieds de manière à s’accouder sur ses genoux tandis qu'elle observait le paysage - pas grand-chose finalement tant il faisait noir -.
La lampe à huile accrochée à la gauche de Maxence dodelinait au rythme des chevaux. La lumière vacillante taillait de grandes ombres dans leurs visages émaciés. Le froid piquait leurs visages. L'hiver ne les avait pas épargnés.

Patterson était mort. Sean hallucinait au rythme des infections. Mae sortait rarement de sa chambre. La vie de Clyde ne tenait qu'à une corde. Et les autres mangeaient leurs doigts en essayant de se réchauffer autour de la cheminée du salon qui crapotait.
Irina n'était pas une imbécile. Sinon, elle serait morte en Russie.

« Une fois que je nous aurais fait passer à l’intérieur… »

Un mauvais sourire se découpa dans le visage blafard de l’ancienne ballerine. D'une main absente, elle voulut toucher son oreille mutilée, prudemment couverte par un foulard sombre qui dissimulait ses cheveux désormais plus blancs que blonds. Le chapeau de Joshua complétait son costume d'homme. Elle n'avait pas nettoyé son sang qui auréolait encore le feutre.

Lorsque Fort Randall se fit plus imposant, une silhouette plus noire encore que le ciel, Maxence leur fit signe de déguerpir.

« Ne t'inquiète pas, » lança-t-elle à Maxence, un index scellant ses lèvres ourlées dans un rictus. « Je serai aussi discrète qu’une petite souris. »

Nancy et elle trottinèrent vers l'endroit qu'elles avaient repéré il y avait quelques jours. Un monticule de caisses et de tonneaux adossés à la palissade. Irina en connaissait quelques-uns qui, eux, seraient morts en Russie, tiens.
Bientôt, la voix de Maxence secondée d’autres intonations masculines résonna.

D'un bond de sauterelle, la russe passa par-dessus la palissade avant de se réceptionner d'une roulade sans grâce.
Alors qu’elle se relevait, un cri résonna.

La main sur la crosse de son pistolet, Irina plissa des yeux avant de remarquer une silhouette féminine debout devant la petite prison. Nancy lui fit remarquer qu’à ses pieds, le garde gisait, inerte.
Le rire d'Irina ricocha dans la nuit.

« Une fois que je nous aurais fait passer à l’intérieur… » chuchota-t-elle, hilare. « Il est drôle Maxence. Très drôle ha ha. »

Nancy lui indiqua de poursuivre sans elle et la russe ne se fit pas prier, rasant les murs et se glissant sous les fenêtres comme une couleuvre.

Arrivée devant la réserve, elle s’abrita dans l’ombre d’une baraque. Un homme s’était levé de l’unique chaise pour laisser sa place à un autre. Ce dernier était plus jeune et avait la mine fermée. Irina était trop loin pour comprendre ce qu’ils disaient, mais après quelques secondes, le plus âgé prit ses clics et ses clacs pour laisser l’adolescent s’installer.
En soupirant, il sortit un canif et un petit rondin qu’il entreprit de sculpter à la lueur de la lampe à ses pieds. Ses cheveux d’un blond sale, trop longs, tombaient devant ses yeux. D’agacement, il ne cessait de les ranger derrière ses oreilles – en vain -.

La russe s’approcha.

Il maugréait en enfonçant son couteau dans le bois :

« C'est toujours les mêmes qui vont aux fêtes. Le Major-machin-chouette, le Lieutenant-bidule et Billy alors ? À Billy on lui dit - »

« Bonsoir. »

Le bout des chaussures d'Irina renversa deux miniatures d'ours rangées au garde à vous devant le militaire à peine sorti de l'adolescence.

Il sursauta et voulut lever le nez vers l'ancienne ballerine, mais fut arrêté à hauteur de ceinture par le colt braqué entre ses deux yeux.

« Chhhhhh, » susurra-t-elle. « Calme, calme. Je veux juste rentrer. »

Irina fit rebondir le canon sur son nez en trompette. Elle pouvait voir le sommet de sa tête blonde et ses épaules voûtées tressauter. « Il a peur. »

D'instinct, la main droite de Billy fila à sa hanche. Son arme brilla dans son poing.
Les serres de la russe attrapèrent ses doigts qu'elle tordit avec un bruit dégoûtant. Son pistolet tomba avec un bruit mat.

Il hoqueta, abasourdi :

« Tu m'as pété le doigt ! » fut la seule chose qu'il trouva à dire, partagé entre incrédulité et crainte.

Elle enfonça son Colt contre son front.

« Fais pas le bébé, je l’ai juste tordu. La prochaine fois, je le pète. Ouvre la porte. »

De la même main qui l’avait blessé, elle lui désigna la serrure.

Il hésita.

Elle, non.

Clic. Le bruit du chient qu’on armait résonna dans sa tête.

« Ok, ok, ok, » haleta-t-il entre ses dents encore serrées de douleur. « J’ouvre, j’ouvre tout de suite ! Deux secondes, ok ? Deux secondes ! Moi, je suis pas un héros, je le fais pour ma sœur ce job, elle a besoin de manger, elle est encore petite. Putain c’est quelle clé déjà… Ah voilà ! »

La porte s’ouvrit.

Irina lui fracassa le crâne contre le linteau de porte. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Jusqu’à ce qu’un craquement suivi d’un gargouillement lui indique que la messe était dite. Il s’écroula en avant en tressautant un peu avant de s’immobiliser dans un dernier soubresaut.

Des deux mains, la russe l’attrapa par le col pour le fourrer à l’intérieur de la réserve avant de refermer la porte derrière elle.

Enfin, le silence.

Avec l’efficacité de l’expérience, la russe fourra tous les paquets de munitions qu’elle pouvait dans ses poches rapiécées avant de dénicher les armes de Clyde, gentiment rangées avec toutes celles des autres condamnés. Elle attrapa également un fusil qu’elle glissa dans son dos.

Sans un regard pour Billy, elle sortit, ferma la porte à clé et se carapata vers la prison.



Irina N. Valanova
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Clyde King
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Mar 8 Aoû - 23:31
les hommes qui tuent, les hommes qui meurent
La nuit se déploie avec une élégance sinistre, son manteau étoilé éclairant à peine le crépuscule qui envahit les recoins de Fort Randall. La lueur des étoiles vacille au-dessus de la cour, tandis que le monde extérieur se prépare à accueillir le nouveau jour.

Dans cette semi-obscurité, les sons de la nature se font plus présents. Les grillons font un récital de leur mélodie nocturne, leurs stridulations remplissant l'air avec une cadence régulière. Les chouettes, sentinelles de la nuit, hululent dans les ténèbres, ajoutant une note mélancolique à la symphonie nocturne. Les bruits de la nature, un rappel poignant de la continuité du monde, contrastent cruellement avec le destin imminent de Clyde.

Au cœur de sa cellule miteuse à Fort Randall, King se trouve dans un état de semi-conscience, tiraillé entre les effets du sevrage et la douleur lancinante de ses blessures. Son état est pitoyable, résultat de l'assaut violent sur le campement des O'Reilly et de la visite des Beaver la nuit passée. Ses côtes meurtries lancinent douloureusement à chaque inspiration, son visage enflé et marqué de contusions témoigne de sa lutte. Les membres engourdis par le froid et la malnutrition semblent ne plus lui appartenir. Le sevrage forcé vient s'ajouter à son calvaire, provoquant des frissons involontaires et des tremblements qui secouent son corps. Ses yeux, plus pâles que jamais auparavant, reflètent la fatigue physique et émotionnelle qui l'accable.

Le temps semble s'étirer, chaque instant pénible se mélangeant aux souvenirs flous de ces quatre derniers jours. Assis sur le sol dur, il caresse du bout des doigts une image usée d'Alice, qui s’efface doucement de sa mémoire.

Dans la semi-obscurité de la geôle, la voix de Dmitriev résonne comme un réconfort fragile. Assis à côté de Clyde, dans sa propre cellule, il parle avec une passion contagieuse : « Elle a cheveux d'or, comme champs de blé sous soleil, et ses yeux... oh, ses yeux, Clyde, sont comme deux étoiles qui brillent la nuit », poursuit-il, ses yeux pétillant d'admiration, son accent slave colorant chaque syllabe.

Dmitriev se perd dans des détails enjolivés, décrivant avec des gestes expressifs la façon dont la robe de Madame Lyster danse légèrement au rythme de la musique, sa présence illuminant la pièce depuis sa vue privilégiée (un minuscule trou dans le mur). Il parle de la manière dont les officiers se pressent autour d'elle, imitant les voix des uns et des autres offrant galamment des verres de vin et des compliments enjôleurs.

« Parle moi de ce qu’ils mangent… »
, demande Clyde, les yeux toujours fermés.

Les mots de Dmitriev continuent de couler comme une rivière, décrivant avec une minutie presque obsessionnelle les mets délicats servis lors de la soirée des officiers. Il parle des plats exotiques, des saveurs raffinées qui dansent sur les papilles, des couleurs chatoyantes qui se mêlent dans une symphonie gustative. Sa description est si vivante que Clyde peut presque sentir les arômes flotter dans l'air étouffant de la cellule.

Soudain, la voix de Blair pénètre dans son univers confiné, brisant sa torpeur. « Monsieur King », appelle-t-elle d'une voix émue, presque étouffée par des sanglots. Ses paroles flottent dans l'air, incertaines et chargées d'une détresse palpable. Clyde tente de se redresser maladroitement, son cœur battant plus fort dans sa poitrine. « T’as entendu ? », demande-t-il a un Dmitriev qui s’extasie maintenant sur la façon dont Madame Lyster repeigne la moustache de on mari. « Entendu quoi ? Comme je disais, Madame Lyster est… ». « Shhht, tais-toi un peu pour voir ! », le coupe Clyde, soudain agacé.

Juste au moment où il tente de rassembler ses pensées, une autre voix, celle de Nancy, se mêle à la première. « Le p'tit va bien ! », lance-t-elle au vent, ses mots porteurs d'une certaine légèreté malgré la situation. La nouvelle fait vibrer quelque chose en Clyde, une vague de soulagement mêlée de surprise. L'image d'un enfant qu'il n'aurait jamais imaginé revoir flotte brièvement dans son esprit, ajoutant une dimension inattendue à sa réalité tourmentée.

La voix de Nancy agit comme un phare dans l'obscurité de sa prison, éclairant un coin sombre de son esprit. L'information qu'elle apporte, bien que concise, est comme une bouffée d'air frais. Un sentiment de connexion avec l'extérieur se forme, rompant momentanément les chaînes de l'isolement dans lequel il est enfermé. L'idée même qu'il a un fils, un "p'tit", vivant et en sécurité, est presque irréelle.

« …et le baron Stronsay, qui danse avec la fille Winchester, et bien… »

La frustration grandit en lui alors qu'il tente désespérément de capter les mots de Blair, de saisir la réalité brutale qui continue de le tourmenter. L'angoisse monte alors qu'il lutte pour démêler les voix qui s'entremêlent et retrouver un semblant de contrôle sur sa propre pensée. La geôle semble résonner de paroles discordantes, chacune l'atteignant de manière différente, mais aucune ne parvenant à le libérer complètement de son propre tourment.

« …la ferme ! LA FERME ! ».

Mais ni la voix de Nancy, ni celle de Blair, ne parviennent à nouveau à ses oreilles.


_____


Au cœur de la soirée, alors que les éclats de rire fusent et que les conversations se tissent dans un rythme enivré, une brume plus macabre se glisse subrepticement au cœur des festivités. C'est au sein d'un groupe d'hommes, assis autour d'une table chargée de verres de whisky aux reflets ambrés, que cette conversation prend vie. Leur rire est un peu plus bruyant, leurs gestes un peu plus exagérés que pour le reste des convives.

Sous l'influence de la boisson, la conversation dévie de sa trajectoire légère et badine pour plonger dans les recoins sombres de la philosophie. L'un d'entre eux, la voix rauque et un brin étouffé par le whisky, lance l'idée, presque comme une provocation : « Pourquoi ne pas avancer l'exécution de l'écossais à ce soir ? ». Ses paroles, prononcées avec une assurance mêlée à l'ivresse, trouvent un écho dans les rires moqueurs et les hochements de tête.

La conversations des hommes tourne autour de la proposition, chacun offrant son point de vue, coloré par les effets de l'alcool. L'ambiance, auparavant enjouée, se charge d'une tension étrange, comme si un voile sombre s'était posé sur leur groupe. La fascination morbide naît de la combinaison entre l'ivresse et la notion de défier les limites de la vie et de la mort.
Les mots, empreints d'une curiosité enivrée, continuent de résonner, créant une bulle d'introspection et de contemplation parmi ces hommes. Les rires, d'abord bruyants et insouciants, s'adoucissent progressivement alors que chacun se laisse emporter par la profondeur inattendue de la conversation.

Les esprits philosophes d’une soirée sont captivés par l'idée de la pendaison imminente servant de toile de fond à leur réunion arrosée. Les rires trouvent une note discordante parmi les échanges, alors que les hommes débattent des implications spirituelles et éthiques d'une telle expérience. L'ivresse rend leurs paroles plus audacieuses, plus intimes, et la proposition sombre se niche dans un coin de leur conscience, créant une ambiance complexe de curiosité et d'inquiétude.

Soudain, une voix s'élève, marquant son accord d'une manière aussi inattendue que sinistre. Les mots s'échappent des lèvres d'un homme, teintés d'une assurance exagérée par l'alcool. « Pourquoi simplement parler de ça, hein? Aprés tout, il ne fera pas l'aube dans tous les cas... », dit-il, un sourire ironique s'étirant sur son visage, semblant capturer l’instant fugace où les émotions et les pensées se mêlent dans un maelström enivrant de vie et de mort.

Ses paroles suscitent une réaction mitigée parmi les autres convives. Certains hochent la tête en signe d'approbation, d'autres émettent des rires nerveux, le mélange d'ivresse et d'excitation alimentant cette étrange fascination pour la proposition morbide. L'atmosphère autour de la table devient plus tendue, une électricité palpable émanant des échanges et des réactions des hommes autour de la suggestion qui prend soudain une forme plus concrète.
Une décision est prise, un ordre est donné, presque à la légère mais chargé de sens : « Allez chercher le prêtre, et l'écossais. »

L'ordre est comme un coup de tonnerre dans l'atmosphère autrefois légère de la soirée. Les hommes se lèvent, leurs mouvements un peu plus hésitants sous l'effet de l'alcool, mais déterminés à suivre cette injonction audacieuse. Les rires et les murmures se mêlent aux bruits de pas et aux paris qui sont lancés, créant une symphonie discordante qui contraste avec le décor élégant de la pièce, créant une fracture entre la légèreté apparente et la noirceur sous-jacente qui s'insinue dans chaque recoin de la pièce.

___

Soudain, la trappe dans la porte s'abaisse avec un grincement rauque, perturbant la quiétude imposée de la geôle. Pourtant, elle ne révèle pas la traditionnelle assiette de nourriture, ce signe tangible de la routine carcérale. Clyde, allongé sur le sol de sa cellule, ouvre un œil fatigué, le bruit métallique agissant comme un rappel brutal de sa réalité.

Le tintement de clés agitées dans l'obscurité attire son attention. Un homme de foi pénètre dans la cellule, sa présence inattendue interrompant le silence oppressant. Vêtu de vêtements austères et tenant une minuscule bible entre ses mains, le pasteur protestant s'introduit dans le sanctuaire confiné de Clyde, avec l'air ébouriffé de celui qui est brusquement arraché à son sommeil.

« C'est quoi ce… on est dimanche ? »,
demande Clyde avec méfiance, sans même se redresser. Le pasteur le regarde, ses yeux portant les signes du sommeil et la compassion d'une foi profonde. Alors que Clyde scrute le regard de l'homme de foi, un autre individu entre dans la cellule, son mouvement sûr et autoritaire trahissant son rôle. « Vous v’nez prier pour moi, hein ? Pour le salut de mon âme ? ». Personne ne lui répond.

Clyde se redresse, et dévisage le pasteur. Il est soudain tenté de lui demander si ça lui arrive de prier pour Lucifer, pour le salut de son âme, à lui, le roi des pêcheurs. Si y’en a bien un qui en aurait besoin, ça serait lui.

« Vous connaissez dieu, mon fils ? », demande l’homme de fois sans répondre à sa question précédente. « Dieu ? », demande Clyde, hésitant. « J’lai vu à Silverstone, y a pas si longtemps. Il vit sur main street, avec son chapeau troué et toute sa vie dans son sac. Il m’aime bien. ». A nouveau, personne ne répond.

Clyde a eu le temps de réfléchir à ça, dans sa cellule. Les rares fois où Dmitriev lui accordait un peu de silence. Il ne sait plus s’il croit en dieu, mais il espère que la mort est paisible. Comme s’endormir auprès du feu, et se faire porter par ses parents jusqu’à son lit. Il espère aussi que ça ressemble à l’Ecosse. Qu’il y fasse froid, mais que son cœur y soit chaud. Et s’il finit en enfer, qu’il se sente au moins à sa place – qu’il puisse jurer, boire et fumer. Que dieu ai pensé à un endroit pour lui, aussi.

Les secondes s'écoulent avec une lenteur oppressante dans la cellule lugubre de l’écossais. Ses pensées tourbillonnent entre l'espoir fragile qu'ont apporté les voix, même fantomatiques, de Blair et de Nancy.

L'atmosphère se charge d'une tension palpable alors que l'officier s'approche de Clyde, et lui tend un sac en toile grossière. Le visage de King ne laisse paraître aucune peur alors qu’il tend la main pour saisir le sac en toile ; seulement une résolution silencieuse face au destin qui se referme sur lui comme un étau. Mais à la dernière seconde, il recule instinctivement sa main.

Sa gorge est sèche, sa voix est rauque lorsqu'il murmure : « Non... ».

Le garde, agacé par la réticence de son détenu, pousse un grognement de frustration. « Fais pas durer ça, ça f’ra qu'empirer les choses pour toi… fait ta prière et qu’on en parle plus. », sa voix est un avertissement, une menace à peine voilée.

Clyde ouvre doucement la bouche avant de la refermer.

Il ne sait pas pour quoi prier. Il est prêt à mourir.

Il est prêt à voir son corps cesser de fonctionner. Que son cœur ne soit plus alimenté de sang par ses veines, et que ses poumons ne cherchent plus à s’emplir d’air. Il est prêt à ne plus sentir la douleur et la peine qui l’empêche de respirer, qui l’empêchent de penser.

Mais c’est peut-être là le problème. Son esprit a abandonné au moment où il a arrêté de penser au futur, à prendre du plaisir. Au moment où il n’est devenu qu’une enveloppe vide de sens et de but. Il a certes survécu, mais vécu ? Oh non, Clyde ne vit plus depuis longtemps déjà. Depuis bien avant la mort d’Alice. Ou celle de Béryl.

Dans le silence de sa cellule, il saisit l'ironie cruelle de la situation. Son existence est devenue une coquille, un reflet creux de ce qu'il regrette ne pas étre. L'égoïsme de sa volonté de se laisser mourir, de fuir la douleur et l'incertitude, lui saute au visage. Clyde ouvre doucement la bouche, prêt à répliquer, à exprimer son refus, mais les mots restent prisonniers de sa gorge. Les pensées s'entrechoquent dans son esprit, comme des éclairs de lucidité au milieu des ténèbres.

Les mots de Nancy résonnent en lui, ses paroles vibrantes d'une vérité qu'il ne peut plus ignorer. Il comprend que sa mort aurait des conséquences bien au-delà de lui-même. Son fils, Wyatt, compte sur lui, même s'il ne l'admettra jamais. Clyde ne peut pas abandonner ce garçon, la chair de sa chair, le reflet de ce qu'il a été, même dans sa fragilité. Il réalise avec une acuité douloureuse qu'il a été égoïste de laisser sa propre douleur éclipser ses responsabilités. Wyatt mérite plus que ça. Et si ce n’est pas pour le destin qu’il peut lui offrir, pour celui qu’il n’a pas offert à Alice.

La cellule sombre devient le théâtre d'une transformation. Les ombres de la résignation commencent à reculer devant la lumière de la réalisation. Un nouvel espoir naît, fragile mais brûlant : il a encore des batailles à livrer, des promesses à tenir, des liens à préserver.

Le poids de la culpabilité et de la lâcheté le pousse à agir.

Clyde se jette soudainement sur le garde, libérant toute la tension accumulée dans son corps. Les coups pleuvent, brutaux et désespérés. Le garde, pris au dépourvu par la soudaine explosion de violence de Clyde, voit ses réflexes ralentis par le choc initial, mais réussit à riposter en utilisant son arme pour bloquer certains des coups assénés par King. Les échanges de coups résonnent dans la petite cellule, créant un tumulte de bruits étouffés par les murs froids et sombres, et de mouvements désordonnés qui forcent le pasteur à se réfugier hors de la geôle.

Clyde est inarrêtable. Chaque coup est chargé de toute la frustration, la colère et la peine qu'il a accumulé en lui pendant si longtemps. Il frappe le pauvre homme jusqu’à s’en faire éclater les jointures. Ses gestes sont empreints d'une fureur et d'une urgence qui balaient toute rationalité. Le garde tente de se protéger, parant les coups autant qu'il le peut.

Le pasteur, choqué par la soudaine transformation de Clyde, ne sait pas comment réagir face à cette scène de violence qui contraste si radicalement avec la prière paisible qu'il était venu offrir.

Le garde parvient finalement à déséquilibrer Clyde, le poussant contre le mur de la cellule. Il tente de reprendre le contrôle de la situation, profitant de l'avantage momentané. Un crochet précis frappe le côté de la tête de l’écossais, le faisant trébucher et perdre momentanément l'équilibre. Le garde en profite pour le maîtriser, le plaquant au sol avec fermeté.

Ce dernier se penche et ramasse la minuscule bible que le pasteur avait laissée tomber lors du chaos. Il frappe Clyde avec en le redressant après avoir resserré ses liens. « Peut-être que tu trouveras des réponses là-dedans, » murmure le garde d'une voix rauque, avant de les mener vers l’extérieur de la cellule.

Le pasteur s'approche lentement, encore incertain de la manière de réagir à cette situation chaotique.

« Mon fils, la violence n'est pas la voie, » murmure-t-il d'une voix douce avant de commencer à reciter une prière en latin.



et en gros?:

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Blair Smith
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Sam 12 Aoû - 23:19


Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent

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Lorsque la porte s’ouvre enfin dans un grincement, Blair croit mourir de joie. Les yeux toujours noyés de larmes, elle les essuie d’un revers de main ; l’intérieur de la prison est sombre comme une tombe. Elle a la même odeur rance de crasse et de misère.

“Monsieur King ?” appelle-t-elle d’une voix chevrotante en s’avançant, incertaine, dans l’obscurité.

Mais ce n’est pas le prisonnier qui lui répond.

Une autre voix résonne derrière elle. Derrière elle.

Un frisson l’étrangle. La jeune femme n’a pas le temps de se retourner qu’une main s’écrase contre sa bouche tandis que l’autre lui serre les épaules pour l’attirer contre son torse.
Du coin de l'œil, elle remarque le marteau que son agresseur tient, serré contre son bras. Ses sourcils se haussent jusqu’à tutoyer son implantation capillaire.

La panique la broie.

Son cœur éclate dans sa gorge. Ses oreilles sifflent comme une locomotive qui arrive en gare. L’intérieur de la prison est noir, tellement noir. Elle ne voit rien. Le bras presse si bien sa cage thoracique qu’elle a l’impression d’être ensevelie sous des tonnes de charbon. Tremblante, ses mains s’accrochent à celle qui écrase ses lèvres. Elle est glacée. Elle est moite. Il y a une odeur de cuir si forte qu’elle lui fait tourner la tête. “Je dois sortir d’ici !” Ses yeux ne quittent pas le marteau dont le manche s’enfonce dans son épaule droite.
Elle aimerait lui donner un coup de pied, comme ces héroïnes intrépides dont elle dévore les aventures qui paraissent dans les journaux. Mais elle est incapable de bouger ; ses jambes sont comme coulées dans du béton. “Je vais mourir. Je vais mourir.” Son impuissance l’anéantit. Sa bêtise, aussi.

Il faut quelques secondes à l’institutrice pour entendre les murmures de l’homme. Ses ongles cessent de s’enfoncer dans la paume de… monsieur Burke ?
La stupeur de cette révélation l’immobilise enfin. Lorsqu’il desserre son emprise, Blair se met à hoqueter douloureusement, chaque inspiration manquant de lui arracher une nouvelle crise de larmes.

Le croque-mort la toise, aussi ahuri qu’elle. La faible lumière qui rentre par la porte entrouverte n’éclaire que la face droite de son visage, l’autre est plongée dans les ténèbres. Ses yeux bleus brillent de confusion. La jeune femme a l’impression d’observer son propre regard confus.
Tremblante, sa main droite se laisse dérober des clés avant de s’échouer sur son bras, comme pour s’assurer qu’il est bien réel. Qu’il est de son côté. Pourquoi vient-il en aide à monsieur King ? A-t-il demandé à plusieurs personnes de l’aider ?

“M-Monsieur Burke,” répète-t-elle, parfaitement hallucinée. “Oui, oui, je vous reconnais.”

Les souvenirs des visites du croque-mort à Imogen s’enchaînent sans raison et sans logique dans son cerveau affolé. Elle l’avait remarqué ; il était grand. Plus grand que tous les hommes qu’elle ait jamais vus.
Le reste de ce qu’il lui raconte fait peu de sens, mais l’instant d’après, la voilà avec une lame de rasoir emballée comme un cadeau dans les mains. Cette année, le Père Noël l’a gatée.
L’urgence de la situation la percute plus que les mots de l’irlandais. Armée d’un courage inexistant, elle acquiesce, la langue coupée.

La prison n’est pas bien grande. Il y a deux rangées de cellules dont la première est totalement vide. Les geôles sont ouvertes, béantes comme des plaies. Sa main tremblante serre si fort la lame qu’elle s’enfoncerait dans sa paume comme dans du beurre si le tissu n’était pas là pour la protéger.

En arrivant au virage pour explorer les dernières cellules, d’autres voix résonnent. Elle lève le nez, comme un lapin ayant entendu un craquement de branches suspect. D’instinct, tous ses muscles s’immobilisent. Sa respiration cesse. Dans le noir, ses yeux s’agrandissent.

Il y a une deuxième porte, au fond de la prison.

Des tintements de clés. La poignée tourne.

Demi-tour sec. Blair s’élance à travers le couloir.

“Monsieur Burke !” chuchote-t-elle, affolée. “Quelqu’un arrive ! Monsieur Burke !”

Une fois n’est pas coutume, un bras attrape le tissu de sa manche. Elle titube pour trébucher et finir à genoux. Un léger crissement résonne derrière elle. Le croque-mort les a cachés dans une cellule vide.
Devant elle, le visage amorphe du garde qu’elle a précédemment assommé. Un peu de sang commence à sécher sur son front. Rattrapée par la culpabilité, Blair sent son coeur se serrer. “Tout est de ma faute.”

Maxence s'asseoit silencieusement à côté. C’est pelotonnés tous les trois - le croque-mort, l'institutrice et le militaire (le début d’une très mauvaise blague) - qu’ils disparaissent dans les ténèbres de la geôle.
Terrifiée, Blair attrape la main de l’irlandais alors qu’elle écoute les soldats pénétrer dans la prison. “Ils vont nous trouver c’est certain ! Oh oui, c’est sûr ! Seigneur, que va-t-il nous arriver ?” Elle aimerait prendre ses jambes à son cou, mais l’appréhension la cloue sur place.

Les voix des militaires, celle de monsieur King, ainsi que celle d’un prêtre résonnent. Incapable de regarder autre chose que le croque-mort - sa seule bouée dans le navire en perdition qu’est ce sauvetage -, elle scrute son visage, les yeux équarcillés lorsqu’elle comprend ce qu’il se passe. “Ils vont le pendre maintenant !”

Bientôt, des bruits de lutte éclatent. Sa main serre plus fort celle de monsieur Burke avant, dans un réflexe puérile, de fermer les yeux. Tentative désespérée pour se soustraire au désespoir de la situation. Pour se refuser à cette réalité qu’elle a elle-même bâtie. “Je ne suis qu’une incapable ! Une idiote ! Je n’aurais jamais dû… Si j’avais été plus rapide ! Si je n’avais pas quitté cette table ! Si j'avais pris une tartelette aux noix pour mourir étouffée ! Si je n’avais pas perdu cette chèvre ! Si je n’avais jamais quitté Sunshine !” Les reproches battent sa coulpe aussi sûrement que les soldats battent monsieur King.
Pour empêcher sa respiration saccadée de dévoiler leur présence, elle se baillonne de sa main gauche et écrase son pouce contre ses narines. Son souffle erratique se heurte contre sa peau moite.

Finalement, après un dernier bruit mat et un ultime grognement, le silence retombe dans la prison. Une prière en latin s’élève, mais elle est bien vite interrompue :

“Pater, spiritu machin, blablabla, voilà que Son nom soit sanctifié… Oh Harvey ! Tu dors ou quoi ? Viens nous donner un coup de main ! C’est pas possible de tirer au flanc comme ça… Nous fais pas croire que t’as rien entendu !”

Blair rouvre grand les yeux pour regarder le croque-mort.

Puis le garde assommé à côté d’eux.

Puis le croque-mort à nouveau.

“Putain, mais oui c’est sûr, il doit dormir ! Quelle pauvre merde ce type ! Bon allez, attrapez-le sous les bras qu’on l’emmène. Et toi, va me trouver le croque-mort qu’on en finisse !”

Il y a des froissements de vêtements, des grognements d’effort (ou de douleur) et un dernier grincement.

Le calme tombe à nouveau.

Incapable de se détendre, les muscles tétanisés de Blair la font souffrir.

“Ils vont le pendre maintenant !” chuchote-t-elle, pas lasse d’enfoncer des portes ouvertes. “Ils vont vous chercher !”

Elle peine à se mettre debout, mais tire monsieur Burke pour l’aider. L’horreur lui fait porter les doigts à ses lèvres.

“Mon Dieu,” gémit-elle. “Il m’a demandé… Je devais l’aider… Et maintenant… Et maintenant… Quelle idiote. Je suis couverte d’urine. Je meurs de peur.”

Elle a un petit rire las. Ses mains tremblantes sont cachées dans ses jupes. Que peut-elle bien faire ? D’habitude habituée à se noyer dans un verre d’eau, l’impression de couler à pic au milieu de l’océan l’accable. Elle n'est pas brave, même si elle se désespère de l'être.
Que dirait sa mère, si elle la voyait ici ? “Toi, tu n'es pas comme ta soeur, Blair. Toi, tu es comme il faut. Ne sors pas le soir, il fait sombre. Il y a des brigands partout. Tu pourrais te faire tuer. Ils te dépouilleront, tu sais. Et pire encore. Ce monde est violent. Il vaut mieux rester à la maison. En sécurité.” Pourquoi ne l'a-t-elle donc pas écoutée ?
Elle se souvient de la nuit où elle a tenté de chercher Sam. De sa chute. De son échec. Encore un.

“Vous devriez y aller. Vite, avant qu’ils ne remarquent votre absence. Et moi, je peux… Qu'est-ce que je peux faire… ? Je peux… retourner à la soirée et prévenir le Major Lyster ! Je le connais, c’est un homme bien. Si je lui dis que… Que ses soldats n’obéissent pas à ses ordres ? Que j’ai entendu ce qu’il se passait pendant ma promenade… J’aurais trébuché sur un pot de chambre et me voici ? Je peux faire un scandale !”

Elle n’aurait effectivement aucun mal à se mettre dans tous ses états ; il suffisait de la regarder.

“Dites-moi que c’est une bonne idée ! Je ferai n’importe quoi !” Elle supplie monsieur Burke des yeux. N’importe quoi pour l’empêcher de prendre une décision. N’importe quoi pour se soustraire à la responsabilité.



Blair Smith
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Nancy
Nancy
Since : 23/06/2022
Messages : 77
Name : Betty
Faceclaim : Elle Fanning
Crédits : Ava ; Zuz, Gif : Maelle
DC : Princesse Penelope, Dolores la Montagne, Freddy le Chaos
Les hommes qui tuent, les hommes qui meurent | ft. Clyde, Maxence, Nancy et Irina 299ad05b2fbd56a2e5f4739331bbbff2
Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Jeu 24 Aoû - 4:33


Suffer not the lame horse, nor the broken man




“Pourquoi tu saigne ?”
Nancy, trop occupée par l’agitation et sa mission, n’a pas remarqué que pendant qu’elle s’afférer a déchiré le paillasson qui lui sert de robe. Histoire d’avoir l’air encore plus miséreuse -visant les olympiques- le bandage sur sa main empalée par Beaver-à-tout-faire a décidé de prendre les voiles, et maintenant sa main meurtrie s’amuse a taché le sol de la caserne.

“Ah euh…” Nancy remballe sa blessure a qui mieux mieux. “Nah c’est rien.”

Le soldat la regarde avec perplexité, mais aussi une immense pitié qui n’intéresse pas vraiment la blonde. Plus il abattait sur son cas, moins elle aurait de chance de se tirer pour aller aider le reste de la bande à sortir Clyde de l'échafaud. Elle était supposée être une distraction, pas le spectacle complet.

“Écoute, petite.” Commence-t-il avec une voix paternaliste alors qu’elle sourit bêtement, ses grands yeux verts regardant de tout les côtés en priant qu’il finisse par se la fermer. “... Je sais pas ce que tu fuis et ce qu’on t’as fait mais tu vas pas pouvoir rester ici.”
“D’accord.” Répond Nancy docilement, sachant bien qu’un homme satisfait et un homme qui lui fout la paix.
“Non, je veux dire… tu peux pas rester ici. Ok, ce sont des soldats mais ça veut pas dire que ce sont pas une grosse bande d’enflures. Tu m’suis ?  J’veux dire, faut quand même être un sacré sac à merde pour garder d’autres sac a merde sous les verrous. C’est pas des tendres, et j’veux pas savoir ce qu’ils vont faire a une petite nénette comme toi. Alors ce que je pense...”
Nancy est frustrée mais pour moult raisons qui s’entrechoquent. D’un côté il a choisi un mauvais moment pour jouer les darons, de l’autre, une partie d’elle trouve franchement ironique que quand elle tombe sur quelqu’un qui veut la protéger, c’est dans une situation pareille. Dans une autre vie elle se serait probablement accrochée a lui avec le desespoir de l’esseulée qui trouve un oasis dans le désert. Même si elle sait que c’est stupide et que ses dernières expériences ne font que lui rappeler qu’elle ne devrait pas s’attacher a personne. Certainement pas ceux qui sont gentils avec elle. Elle le laisse baragouiner et marmonner des plans pour prévenir le général, la planquer a la cave, peut-être même qu’il pourrait convaincre sa mère de l’embaucher à sa ferme, ou quoique ce soit auquel elle ne répond que par des hochements de tête et un sourire débile.


C’est un grabuge qui finit par tirer le soldat de sa leçon improvisée de grand saint des petites fugueuses. Nancy plisse les yeux, ouvrant grand ses esgourdes quand elle entend les gardes parler d’une pendaison improvisée pour des raisons diverses et variés, et probablement très imbibées. Monsieur le Saint panique, s’affole en parlant que tel ou tel supérieur va lui refaire le portrait si ils continuent de faire les cons. Avant de partir, il pointe le bout du couloir là ou son pote est actuellement en train de reprendre sa sieste, en lui disant de rester sagement dans le coin. Avoir l’air conne était un avantage considérable quand personne n’imagine que vous êtes capable de faire autre chose que d’être assise à regarder un mur pendant des heures.

---

“Ah putain t’es là ! J’ai failli…”

Arrivée dans la réserve, Nancy tombe nez à nez avec une Irina qui a visiblement trouvée ce qu’elle cherchait. Non au détriment d’un malchanceux lui indique un second regard vers le regretté Billy.

“Ah ! Uuuhhh… J’sais pas si tu les as entendu gueulé comme des putois en rut mais c’est l’merdier! Clyde va finir en épouvantail dans 30 minutes si on s’bouge pas l’cul! ” Réfléchit rapidement Nancy en jetant un bref regard autour d’elles. Principalement vers le stock de poudre qui a l’air d’être sacrément prometteur. Ses yeux verts se mettent à briller en regardant son aînée blonde en tapotant avec enthousiasme dans ses mains.

“Bon… bah on a pas l’choix hein ?!”

Si elle n’était pas le spectacle complet, elle peut en improviser un.

---

L’explosion fait sursauter toute la salle à manger, mais sans vraiment causer de panique générale. Du moins les premières secondes. Une fois que les invités, grisés par le whisky et la perspective de digestif avec vue sur pendaison, sont dehors pour regarder ce qu’ils pensaient être un petit feu d’artifice pour le dessert en ultime présent du maître des lieu, l’immense fumée noire qui s’échappe d’un des bâtiments leur arrache toute idée d’une plaisante surprise.

Les préparatifs de la sauterie funèbre sont en suspens au milieu de la construction de l'échafaud alors que les gardes s’empressent de dégriser à qui mieux mieux en courant partout comme des poulets sans tête. Le bon samaritain des gamines esseulées est à une phalange de l'apoplexie alors que ça abandonne les planches de bois pour les seaux d’eau en direction du départ d’incendie.


Nancy, elle, les doigts noircis par la poudre qu’elle a semé comme des graines, dédale le plus rapidement et silencieusement qu’elle peut entre les bâtiments du fort. Pendant une de ses nombreuses échappées dans le coin, elle avait repéré un endroit relativement bien dissimulé ou elle pourrait regarder l’évolution de la situation et voir à quel moment rejoindre ses compagnons d’infortune.

Sauf que les patrouilles bien prévisibles étaient remplacées par des soldats nerveux, et qu’elle eut le déplaisir d’en croiser deux qui n’avaient pas le temps de l’interroger avant de la prendre immédiatement en joue.

“Aw, merde.” Déclare la blonde en grimaçant, se disant qu’elle n’aurait finalement pas besoin d’attendre d’être revenue au manoir pour servir de cible.


❥ code by kimlee
Nancy
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