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| | Sam 9 Sep - 3:31
Un jour, au mauvais endroit
@Hiro KobayashiJe n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Ça ne m’arrive jamais. Je dors toujours comme un bébé, et ce même en pleine canicule. Mal dormir, c’est possible. Ne pas dormir du tout? Carrément impensable. J’ai essayé de compter les moutons… Après quelques dizaines, je ne savais plus quels étaient les nombres suivants alors j'ai recommencé à 0, ce qui m'a fâché. Je me suis levé, j’ai marché. Rien à faire. À un moment, je me suis habillé pour redescendre au saloon où j’espérais trouver des joueurs de poker… Il n’y avait personne. Aucune femme solitaire pour me tenir compagnie non plus. J’ai bu avec le pianiste. Normalement, boire un petit coup finit par m’endormir… Et non. Pas cette fois-ci. Je suis remonté à ma chambre. J’ai ouvert la fenêtre et respiré le grand air. Ça puait. J’ai refermé la fenêtre. Je me suis recouché et là, chaque fois que je fermais les yeux, je ne faisais que voir son visage. Qu’imaginer que je lui faisais la conversation avec aisance. Que je lui écrivais même un poème. Pouvez-vous croire ça? C’est pourtant la vérité. J’ai finalement opté pour la bonne vieille méthode de l’onanisme. Et devinez quoi? Toujours incapable de m’endormir. Bref. Vous comprendrez que ce matin, je suis de mauvaise humeur.
Le jour se lève à peine lorsque j’arrive au bureau du Marshall. Aucun cheval à l’extérieur, je devine donc que l’patron et Morton doivent encore dormir paisiblement dans les bras de leur épouse respective. Je jure à voix haute en secouant mes bottes sur le porche avant de pousser la porte du bureau.
Je m’arrête. La cellule que je m’étais promis de lui réserver est occupée. Je balaie du regard la pièce; il n’y a personne. Nous avons un prisonnier sans surveillance et dans cette cellule précisément? Je sens la colère monter en moi. « Hey! Toi! ». Je me fou bien de réveiller ce bonhomme. Sauf qu’en approchant d’un pas rapide, je remarque que le bonhomme n’a pas encore atteint l’âge adulte. Est-ce que je suis plus calme lorsque je lui parle à nouveau? Bien sûr que non. « Allez! On s’réveille! C’t’à toi qu’j’parle, gamin! Qu’est-ce qu’tu fous là? ». Mon regard courroucé se promène sur le jeunot et je me mets à chercher dans mes poches mes clés. « Lève-toi! Tu changes de cellule. Immédiatement! ». Je dois avoir l’air d’un cinglé à chercher mes clés de la sorte, mais il est hors de question qu’il reste là une minute de plus. Non, mais! L’patron l’a fait exprès ou pas? Je trouve enfin mes clés. J’entreprends ensuite de déverrouiller la porte de la cellule.
Je mets une main sur mon colt et ouvre la porte : « N’me force pas à l’utiliser. Allez! ». Je fais un mouvement de menton vers la cellule que doit rejoindre le gamin.
Récap' des événements -Billy est fâché de découvrir qu'un prisonnier occupe la cellule dans laquelle une certaine jeune femme se trouvait, quelques jours plus tôt.
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| Jeu 14 Sep - 11:53 Malgré l’épaisse brume qui enveloppait les lieux, Hiro reconnaissait les lieux : le quai de la gare de San Francisco, l’endroit depuis lequel il s’était lancé à la conquête de l’ouest, ou du moins ce qu’il en restait… Le quai était totalement vide à l’exception d’un petit vendeur, alignant devant lui chaussures neuves et maquereaux à l’huile en boîtes. Bientôt, l’arrivée du train troubla le silence et, alors que Hiro s’apprêtait à monter dans son wagon, il y vit en descendre une figure familière :- Sifu ! Qu'est ce que vous faites là ?Le vieil homme sourit et descendit, invitant Hiro à le suivre à l’intérieur de la gare. Cette dernière avait été entièrement reconvertie en dojo dans lequel les élèves du professeur d’arts martiaux s’entraînaient avec attention. Le vieil homme lui remit alors un morceau de papier rempli de signes chinois.- Tu sais lire le Chinois après tout, non ?En effet, c’est sans effort que Hiro parvînt à déchiffrer l’écriture de son maître : il fallait qu’il lui trouve sans délai 1 kilogramme de haricots en boîte. Le garçon acquiesça et sortit de la salle avec la ferme intention de ne revenir qu'une fois sa mission remplie, quand bien même il ne s'attendait pas a tomber aussi rapidement sur des embûches… En effet, dès qu'il fut dehors, Bartel surgit d'un coin du bâtiment et, brandissant les deux immenses pinces de crabe qui remplaçaient maintenant ses bras, il se précipita sur le jeune homme pour lui pincer le ménisque gauche. Fier de la soudaineté et de l'efficacité de son attaque, il adressa un sourire arrogant a Hiro.-Pour toi ce sera Marshall !Paniqué, le jeune asiatique se dégagea de l’étreinte du Marshall qui hurla alors : Eh toi ! Hiro ouvrit les yeuxLe cerveau encore à moitié concentré sur un certain crabe qui le poursuivait, ce n’est que la seconde sommation de Billy qui le fit sortir de son sommeil. Sursautant de surprise, le garçon qui dormait au bord de sa couchette en tomba en poussant un petit cri de surprise. Une fois par terre, il secoua la tête de gauche à droite, tout en clignant plusieurs fois des yeux.- Gniii ? Qu’est-ce passe ? On nous attaque ?Cette fois-ci, la série des évènements qui s’était produite avait fini par sortir le garçon des bras de Morphée et, en voyant le tissu rayé en blanc et noir lui servant de pantalon, il soupira, se rappelant qu’il n’était qu’au deuxième jour d’une sentence de deux ans. Hiro se releva pour se retrouver face à Billy qui lui éructait de sortir de cellule ! Sans vraiment comprendre en quoi c’était sa faute, le garçon torse nu s’empressa de récupérer sa chemise de bagnard et s’approcha de la porte aussi vite que les manicles qu’il avait aux pieds le lui permettaient. Le regard interrogateur du jeune asiatique continuait de scruter l’adjoint, essayant de percer le secret de cette si soudaine et vive colère sans vraiment la comprendre. Pendant que ce dernier finissait de chercher la clé pour ouvrir sa cellule, le jeune Hiro enfila sa chemise rayée et eu juste le temps de rajuster ses bretelles sur ses épaules quand il vit l’homme mettre la main à la crosse de son pistolet !
Immédiatement, Hiro perdit des couleurs et leva instinctivement ses mains. Visiblement toujours aussi confus mais maintenant également terrorisé, le garçon s’exclama.- Non ! Me tirez pas dessus sir, please, je fais ce que vous voulez !Le jeune Hiro quitta la cellule manu militari sur les injonctions de Billy, manquant de peu de se casser la figure à cause de ses manicles tellement sa sortie fut précipitée. Une fois de l’autre côté, il baissa un peu ses mains, mais les laissant quand même à moitié en évidence pour l’adjoint qui venait de faire une entrée si fracassante ! C’est là que le petit bagnard lui balança toute la confusion qu’il ressentait via son regard.- Je… Je ne comprends pas sir, qu’est-ce que j’ai fais de mal sir ?Quid de demander l’autorisation de parler comme son statut de prisonnier le demandait normalement, mais primo, l’homme face à lui n’était pas forcément familier du protocole pénitentiaire (Hiro lui-même ne l’avait découvert qu’avant-hier) et deuxio, le garçon était suffisamment confus à cet instant pour en oublier tout protocole ! | | |
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