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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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SERVED COLD ft. Allison King
Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
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Age : 39 ans
Statut : Fils aîné de la famille Beaver, père de 3 filles
Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Ven 2 Juin - 2:52

A man that studieth revenge keeps his own wounds green
S
ERVED
COLD
Après des semaines d’absence, Harold retrouve le sentier d’Imogen, abasourdi du voyage sur les rotules instables de sa mule.

L’aventure n’aurait pas dû le retenir loin de chez lui aussi longtemps. Une fois arrivé à Silverstone, les pistes n’ont fait que se mener les unes aux autres, prolongeant les investigations dans des contextes de plus en plus périlleux. Chaque  fois qu’il est sur le point de retrouver son neveu, le petit Wyatt semble se substituer aux mains de quelqu’un d’autre. Ce qu’il a cru n’être que l’action désespérée d’un immigré alcoolique se révèle beaucoup plus labyrinthique, et plus désespéré encore.

Il traverse le village les yeux fermés, le menton reposant dans le col de son manteau militaire où il s’endort par instant. Deux cartouchières se croisent sur sa poitrine. Dans un demi sommeil, le fils du maire salut quelques âmes qui le reconnaissent.
Il aurait pu mettre un terme à ce jeu en torturant encore des types isolés mais l’appartenance de Clyde au gang O’Reilly l’a stoppé dans son élan vengeur. Le crime organisé complique tout des affaires entre les pauvres gens. Il n’est pas parti préparé pour s’immiscer dans une guerre. Il doit penser aux répercussions sur le business et sur les siens. Harold vient d’une époque où tout se  réglait d’homme à homme.
Quand il aperçoit les premiers conifères de sa propriété, il voûte les épaules et crache un filet jaune.  
Le fils aîné est de retour au royaume.

Il pose le pied à terre, devant le perron de la maison en rondins de bois où vivent tous les membres de la famille Beaver, et entreprend de détacher de sa scelle la carcasse d’un loup gris.
Une servante est seule pour l’accueillir. Elle lui installe un fauteuil près du feu avec du café et réchauffe des restes de viande pour lui. Harold savoure le silence complet des interactions humaines organisées.
Puis, le répit ayant suffisamment duré, Atticus et Marianne descendent des étages de la maison pour venir à sa rencontre dans la salle à manger. La petite servante s’éclipse sans qu’on la remarque. Harold répète en lui-même les explications qu’il a tourné en tout sens pendant la route. Bien qu’il ait résolu de ne pas se jeter dans un conflit avec les O’Reilly qui aurait pu nuire à sa vie et à la famille, son retour sans Wyatt ne peut pas être sans conséquence. La déception de ses parents est impitoyable.

« Je ne sais pas si c’est la durée de ton absence le plus étonnant ou de te voir ici tout seul. »

Atticus, son père, fait mine d’examiner le loup sur la table à manger. Marianne, sa belle mère, ne dit rien mais après un long silence écœuré, elle décroise les bras pour pousser le bol de soupe qu’Harold est en train de manger. L’écuelle se renverse de la table et Harold ne peut pas détacher son regard des morceaux de viande qui jutent sur le plancher.
Il tourne la tête vers Marianne avec un air méchant et en colère. Elle n’est pas sa mère, ils n’ont pas du tout cette relation là. Atticus pose une main sur le bras de sa compagne en s’asseyant et il lui ordonne de les laisser seuls. Il n’a pas besoin de le dire, elle est déjà sur le trajet.

Atticus ne suppose pas que son fils aîné, son bâtard qui est devenu bien plus avec le temps, est revenu bredouille.
« Je me demande simplement ce que je vais devoir raconter à ta mère pour la consoler de revoir un jour son petit fils alors que tu dors ici, le seul à qui j’ai confié cette mission en particulier. C’est perturbant. »

« Howard va le rabattre vers nous. Je vais l’attirer ici. A Imogen. »

Il tend le bras pour attraper une poire dans la corbeille. Atticus lève les sourcils comme un sceptique, se figurant en toute ironie Harold donnant rendez-vous à un bébé de 4 ans comme à un rival à l’heure du duel.

« Ne perd pas notre temps à te justifier si tu n’as encore aucun résultat. C'est déjà suffisamment douloureux pour elle. »


*


La neige recommence à fondre alors que le soleil brille. Après une nuit dans la demeure familiale, Harold se lève aux aurores pour chasser mais à la fin de la matinée, il n’est toujours pas rentré.

La maison d’Allison King se situe à l’opposé du sous-bois qui conduit chez les Beaver, après une intersection devant l’église. Il gravit le chemin à pied. Deux lapins sont attachés l’un à l’autre et pendent à son épaule.
Il entre sur la propriété sans croiser personne. C’est un agréable petit bercail dont peut se vanter la sœur de l’écossais. L’horizon y est clair, les arbres ombragent joliment la maison l’été et la défendent du vent l’hiver. L’église protège ses activités au point de laisser la jeune femme célibataire habiter aussi près du village pour la différencier d’une prostituée. C’est une figure aimée et même respectée étant donné la différence qu’elle fait pour les jeunes mères de la région.
Harold ne la connaît pas très bien. Il ne s’est jamais vraiment intéressé aux femmes. Ce n’est que maintenant qu’il songe, en enjambant les massifs de son jardin, qu’Allison n’a peut-être pas encore été prévenue de l’exécution imminente de son frère.

Bénie soit-elle, comme les habitants de cette région, la jeune sage-femme ne pense pas toujours à s’enfermer à clé. Harold entre, referme la porte derrière lui et s’avance dans les pièces de la maisonnette où l’air est nettement plus doux.  Il jauge les murs, passe son doigt sur une petite table poussiéreuse, arrache la feuille d’une plante suspendue et admire la coquetterie désorganisée de ce petit intérieur charmant (abstraction faite de quelques instruments médicaux saisissants). On croirait l’antre d’une gentille sorcière, un endroit calme et entretenu.

Après avoir ravivé le feu et trouvé une bouteille encore pleine, il s’installe sur un des fauteuils en dégustant patiemment le whiskey d’Allison.
Wyatt s’est trouvé une nouvelle famille composée de bandits irlandais et de prostituée au grand coeur, liés à Clyde King par un amour aveugle qu’Harold ne peut pas comprendre, unis dans la volonté de faire de cet enfant un hors-la-loi. Les Beaver ne fonctionnent pas ainsi. La dette ne peut que se déplacer sur la personne vivante la plus proche juridiquement. Une vie pour une vie, un être contre un autre, et plus encore pour combler Marianne que la mort de sa fille ne pouvait pas faire souffrir davantage sans qu’on lui arrache un petit fils.

Les deux lapins posés sur la table attendent que la maîtresse des lieux les préparent. Harold s’enfonce dans le dossier, prêt à cueillir sa prochaine proie, de plus en plus confortable à l’idée de s'installer quelques temps dans ce havre paisible.

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Harold Jr. Beaver
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Allison King
Allison King
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Age : Vingt-huit ans.
Statut : Célibataire.
Job : Sage-femme.
Habitation : Une petite maison à Imogen, dans le village.
Disponibilité : Oui.
Ven 11 Aoû - 4:38

- served cold -
Harold & Allison
« Home sweet home. This is the place to find happiness. If one doesn’t find it here, one doesn’t find it anywhere. » –  M. K. Soni  
« Je ne sais pas. »

Son ton était glacial. L'impatience accumulée débordait. Son regard azur était terrifiant, n'arrivait plus à cacher son agacement.
Disparue, envolée, toute politesse simulée.
Imogen était son lieu de vie depuis des années. Allison connaissait de vue chacun des habitants, avait sympathisé, s'était attachée à la plupart d'entre eux. Mais, alors que d'anciens amis la dévisageaient, alors que d'anciens amis la bombardaient de questions, elle se sentait trahie. Elle avait l'impression d'être une inconnue sur les terres qui l'avaient vue grandir. La plupart arrivaient à se faire discrets. La plupart se taisaient. Son statut de sage-femme la protégeait, elle était trop essentielle pour qu'on en oublie le respect, pour qu'on la prive du bénéfice du doute.

Mais la méfiance de certains ne lui échappait pas.
Et la curiosité des autres l'épuisait encore plus qu'elle ne l'était déjà.

Ses yeux, plongés dans ceux de quelqu'un qui avait été autrefois un ami, un confident, s'adoucirent en y lisant la surprise, l'étonnement. Il ne méritait pas sa haine. Il ne méritait pas sa rage. Mais elle ne pouvait pas se montrer indulgente. Elle devait imposer des frontières. Il ne méritait pas ses foudres, mais il méritait sa fermeté.
« Je n'ai pas de nouvelles de lui. Je ne sais pas où il est ni ce qu'il fait et je ne l'ai jamais su. Ni avant. Ni maintenant. Je vous demanderais maintenant de vous occuper de vous et de ne plus m'en parler, s'il vous plaît. »
Clyde. On voulait la tête de Clyde.
Les gens du village étaient intrigués, s'arrêtaient autour d'Allison en espérant satisfaire leurs macabres envies de drame. Leurs intentions égoïstes avaient le mérite d'être variées. Les cruels espéraient voir la sœur du criminel sangloter, les imbéciles croyaient pouvoir le retrouver et les complaisants se découvraient une sympathie insoupçonnée -si elle ne pleurait pas, eux le feraient.

Mais la cadette King ne savait rien.
A leur plus grand dam, mais aussi au sien.

Ce n'était pas une surprise. C'était même une habitude. Elle avait bien appris l'existence de son neveu quand celui-ci avait déjà quelques années de vie. Comment ces idiots pouvaient-ils croire qu'elle savait quoique ce soit sur les motifs de son frère, sur l'endroit où il pouvait se terrer, quand elle n'avait même pas su ça ?
Elle se souvenait cependant d'avant. Elle ne pouvait s'empêcher d'y repenser, de se le rappeler. Qu'ils avaient toujours formé une équipe disloquée, rattachée aux quelques fils de leurs affectueuses hostilités. Que leur amour fielleux avait toujours signifié la sécurité. Peu importe ce qu'il faisait, peu importe ce qu'il devenait, Clyde était son frère. Clyde était la famille. Et tous deux se supportaient, chacun ramassait les miettes de l'autre et chacun rattrapait les gaffes de l'autre. Ou du moins, Allison rattrapait les gaffes de Clyde.

Clyde était un meurtrier, Clyde était un fugitif, mais Clyde était son frère.
Et même s'il l'énervait, même s'il la fatiguait, même si elle avait souvent souhaité ne plus avoir à l'aider, elle regrettait cette fois-ci, l'impossibilité de rattraper les tords qu'il avait causé.
C'était trop. Il était allé trop loin et elle ne pouvait rien faire. Et elle le maudissait pour sa propre impuissance à le sortir de là -en plus de ses gestes en eux-mêmes.

Clyde était un meurtrier, Clyde était un fugitif, mais Clyde était son frère.
Et, en réalité, même si elle avait su, elle n'aurait jamais parlé.


¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯

Son trajet jusque chez elle, interrompu par l'homme, se déroula normalement par la suite. Le silence l'avait envahie, laissé plonger dans ses pensées et elle se sentait plus calme, plus apaisée.
La journée était agréable et le soleil caressait doucement la peau.

À quelques mètres de sa maison, Allison remarqua que quelque chose était différent. Elle cru sombrer dans la folie d'abord, mais il y avait bien, sous ses yeux, des traces de pas dans la neige fondante.

C'était étrange.
Ce ne pouvait être ni Clyde, ni Nancy.
C'était inquiétant.

Elle était sorti en après-midi, pas très loin de chez elle et n'était pas armée. Elle n'avait absolument rien pour se protéger.. À part le pain qu'elle avait acheté.
Elle aurait pu se contenter de repartir, en espérant retrouver la normalité à son retour, mais elle était intriguée. Elle se demandait si c'était vraiment possible, s'il y avait vraiment quelqu'un chez elle.

Elle s'avança et tourna finalement la poignée de sa porte.
La maison était calme.
Mais les choses étaient différentes.
Sur la table, il y avait deux lapins, probablement fraîchement tués. Pas encore apprêtés.
Les flammes dans la cheminée dansaient doucement, alors que le feu aurait dû s'être étouffé peu à peu.

Ses yeux se plissèrent de colère lorsqu'ils tombèrent sur l'homme, inconnu, sur son fauteuil, sirotant son alcool. Elle aurait pu hurler, elle aurait pu s'énerver, mais quelque chose en elle la rendit méfiante. La poussa à rester relativement calme.
« Que faites vous ici ? Est-ce que je peux vous aider ? »
King avait fait quelques pas vers lui, mais était restée à distance, interdite. La situation était incongrue, si inattendue qu'elle aurait pu en rire nerveusement si elle n'était pas aussi épuisée moralement.
« Vous n'êtes pas chez vous, mais je vois que vous avez amené à manger. »
Ses mots n'avaient pas de sens, tout comme la situation. Mais elle ne comprenait pas. S'il était venu pour voler quelque chose, il l'aurait fait et serait parti. S'il était venu pour lui faire du mal il aurait été prêt, moins détendu.
Et il n'aurait pas laissé ces maudits lapins sur la table.

Que voulait-il ?
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Mer 6 Déc - 21:04

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Parce qu’elle est une femme, Harold n’a jamais porté ses soupçons sur Allison. Tout comme il n’a pas pris la peine de parler avec Nancy et comme il ne prête aucune oreille politique aux femmes qui hantent son entourage. Quand la recherche s’est mise en branle sur les traces de Clyde King, les frères Beavers n’ont même pas fait même une halte devant la porte de sa petite sœur écossaise car Harold, meneur, n’a pas autant d’imagination.

« Ne me remercie pas » la prévient-il en accompagnant son offrande d’un geste modeste. « J’ai eu une journée infernale, dans une semaine infernale, dans cet hiver infernal... » Sa voix rocailleuse est accompagnée par les cris du vent gelé qui paralyse le comté chaque année. « J’ai faim comme un loup. »

Le calme caractéristique de son ton et de ses manières trahit ce que l’obscurité dissimule. Son ombre pesante se détache du fauteuil dans un grincement de bois sec et marche vers l’intérieur de la cuisine en passant à côté d’Allison. La pierre de son briquet fait une étincelle devant son visage puis il allume les mèches de quelques bougies. La lueur grandissante révèle le nez buriné et les sourcils noirs les plus grincheux du bois d’Imogen.

« On va parler ensemble, mais tu vas cuisiner d’abord. »

Aucune arme apparente sur la hanche ou sous l’aisselle, Harold marche confidemment vers Allison chez qui il sent déjà une accointance pour les complications, un problème qui semble courir dans leur famille de cornemuses impulsives.
Sans plus de procédure, il la pousse très violemment contre la table à manger, comme s’il menaçait un adversaire, de façon largement disproportionnée. Une des bougies roule par terre, un pot se brise et même un des lapins roule sur le flanc et s’écrase sur les tomettes dans un bruit mou.

« Je sais que tu n’as rien de très intéressant à me dire... » dit-il tout aussi tranquillement en lui tordant le poignet. « ...c’est juste que j’en ai marre de me faire balader par tous les amis de Clyde, j’ai décidé de revenir à l’essentiel. » Il serre les dents en arrachant la clé des mains d’Allison. La maison va garder sa porte fermée aux âmes en peine pendant un moment. « La famille. »

Il la repousse sur le côté sans difficulté et s’en retourne verrouiller la serrure de cette nouvelle prison. Jusqu’alors, il n’avait pas interprété la poursuite de Clyde comme une querelle de voisinage mais à présent, il lui semble que cette chaumière en bordure de sa forêt est le bout du chemin.

Accoutumé à ce degré de violence, il retombe dans le fauteuil du début et une nouvelle étincelle vient allumer l’embout d’un cigare à demi consumé.

« Ce n’est pas obligé de se passer comme ça si tu restes dans ton rôle, comme je t’ai dit, j’ai eu une journée difficile et je n’ai pas beaucoup de patience. »

S’il a quelques souvenirs de jeunesse dans lesquels Clyde apparaît, Allison n’a toujours été pour lui qu’une petite tâche brune sur la pellicule. Encore une fois, il ne croit pas que les femmes jouent au même jeu.

« Quel âge tu as toi maintenant ? » Il soupire. « Je m’en fiche. »

En dehors du reste, Harold semble principalement épuisé. L’air froid lui a séché la peau, de petites plaies sillonnent son visage et ses mains et ses yeux, malgré tant d’assurance, ont l’air perdus.

« Aller met toi au travail, c'était rien, grogne-t-il impatiemment. Réfléchis bien à ce que tu vas faire, je reste là. » A vrai dire il semble sur le point de pouvoir s’endormir mais le revers de sa main, cramponnée au fauteuil, le déconseille.  

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Dim 17 Mar - 2:34

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Harold & Allison
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Elle aurait dû réagir. Elle aurait dû protester. S'indigner, hurler. Mais il y avait bien longtemps qu'elle savait que l'entourage de Clyde était dangereux. Que, même si elle n'avait entendu que des bribes, que quelques murmures, il y avait toujours eu, d'une certaine manière, une aura de menace, de peur à l'idée que les choses ne tournent mal. Allison n'en avait jamais vraiment réalisé la teneur, mais elle savait, au fond de ses tripes, qu'il valait mieux garder son calme.
Pourtant, elle devait au moins essayer. Tâter le terrain. S'approcher doucement des limites pour voir ce qu'elles étaient vraiment.
« Vous ne voulez pas un cours de cuisine, en même temps, pour les faire vous-même, la prochaine fois ? »
Deuxième personne du pluriel qui s'accrochait, estompant l'ironie une dernière fois avant de s'éclipser. Une manière polie de lui demander de faire ses tâches lui-même, surtout s'il devait s'incruster. Même si elle savait que cela ne tiendrait pas, même si elle savait que si sa vie ne tenait qu'à ce qu'elle ferait aux fourneaux, elle n'aurait pas trop le choix.

Le palpitant s'agita instinctivement quand il s'approcha, même si elle réussi à plonger son regard courroucé dans le sien quand son poignet se trouva entre ses doigts. Les objets, les aliments et son satané lapin rouèrent sur le sol, en un audible retour à la réalité. Même si elle essayait de se contrôler, intérieurement, elle se sentait peu à peu paniquer. Elle s'était préparée, elle avait essayé de se préparer à l'éventualité de se retrouver seule face à des ennemis de son frère, mais elle n'avait jamais vécu la violence par une incroyable chance.
Les hypothèses et les chimères n'avaient rien de la réalité. C'était différent, inimaginé. Elle ne savait pas quoi faire et son courage habituel, dont elle aurait pu se targuer, lui fondait, peu à peu, entre les mains.

Elle serra les dents, silencieuse jusqu'à ce qu'il s'éloigne. L'espace entre eux lui donnait une illusion de liberté, rendait sa langue plus à l'aise de se délier.
« C'est un jeu, donc. Tu n'voudrais pas que l'on parie ? Que l'on gage sur le hasard qui pourrait faire que Clyde vienne ou non ici ? »
La situation était absurde et une partie d'elle ne serait même pas surprise s'il lui répondait oui. Machinalement, elle ramassa la bougie, les morceaux de vitre et la nourriture, plus pour elle-même que pour lui. Le désordre la dérangeait et ranger mettait de l'ordre dans ses idées. Alors qu'elle jetait les morceaux fracassés, elle l'entendit poser une question, à la suite de laquelle il se repris. Allison le vit comme une occasion. Répondit malgré tout pour elle-même -un peu pour réclamer son droit de le faire même s'il se fichait de la réponse, mais essaya surtout de relancer la conversation.
« Vingt-huit ans.. Je me souviens de tes filles. Elles, elles ont quel âge ? »
Elle s'arrêta là. Se demandant intérieurement si elles savaient, si elles se doutaient d'où leur père se trouvait présentement, de ce qu'il faisait.
Contrairement à Harold, Allison avait toujours tendance à remarquer plus les femmes. Forcément, puisqu'elle les côtoyait beaucoup plus, qu'elle les soutenait dans leur grossesse, leur accouchement, mais essayait aussi de les aider, au besoin, dans leur vie ; autant pour prêter une oreille attentive que pour panser des blessures physiques. La jeune femme se rappelait avoir échangé quelques fois avec ses enfants. Rien de particulier, quelques discussions triviales pour se faire connaître. Mais elle ne les avait pas oubliées.

Allison rinça le lapin renversé -même si elle aurait dû le laisser tel quel et cracher dessus et observa discrètement l'homme dans son salon. Son aise était indécente ; si elle avait eu moins de scrupules et les bons ingrédients, il aurait même été facile de l'empoisonner. Simplement rendre la nourriture immangeable lui était possible. Elle aurait pu mettre la faute sur son idiotie, sur sa peur ou sa maladresse ; rien ne prouvait qu'elle cuisinait bien. Mais sans réponse, sans informations sur Clyde et ses manigances et en plus, sans pouvoir servir de quoi manger, elle devenait inutile. Aucun intérêt à la garder en vie.
« Tu me fais bien confiance. T'es certain que je sais faire quelque chose de tout ça ? » Elle regretta ses mots. Espéra que cela ne le pousse pas à s'approcher, à la surveiller. Elle appréciait cette nouvelle distance et essaya de se rattraper. « Ça va, c'est facile. » Quelques mots prononcés un peu trop rapidement.
Elle avait l'impression, pourtant, que rien ne pourrait le faire se déplacer. Elle-même avait vu la fatigue, quelques unes des blessures lorsque son visage était près du sien. Habitude de remarquer pour soigner. La jeune femme réfléchissait en s'affairant. Elle songea à lui parler de nouveau de ses filles, à chercher à créer une discussion, à trouver une faille, quelque chose.
Mais n'était-ce pas plus simple de le laisser s'endormir ? De le laisser manger son repas froid à son réveil, alors qu'elle se sera enfermée dans sa chambre ?
(c) DΛNDELION

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Allison King
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