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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
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RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
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RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Un camarade pour l’étrange feat Basile Duflot
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Jeu 18 Mai - 19:44


Un camarade pour l’étrange

@Basile Duflot

Je finis le centième coup de brosse sur mes magnifiques cheveux. Un dernier petit regard dans le miroir pour vérifier que tout est bon. Je coiffe mes cheveux dans un chignon en hauteur. Je laisse quelques mèches hors de cette coiffure. Je ne me pare d’aucun bijou. Exception de ma bague qui indique mon soit-disant statut marital. Je trouve que la richesse d’une femme c’est sa beauté et son intelligence. J’ai la chance d’être dotée de ces deux atouts. Et surtout, d’une grande modestie.
Simplicité. C’est ce que je veux transmettre. Mais pas que. Je ne souhaite pas attirer l’attention. Une tenue ordinaire, un haut blanc, une jupe bleu marine, des chaussures marrons. La terre en plus qui viendra s'ajouter sur mes bottines lors de ma traversée future jusqu'à Gosht Town.

“On sort. N’oublie pas le matériel.” déclarais-je à l’adresse de mon homme de paille.

Qu’il soit prêt ou non je sortirai sans lui. Il était prévenu depuis belle lurette. Après tout, c’était bien lui qui m’empêchait de penser à ce frère, celui qui devait se trouver dans cette ville. Par ailleurs, le sujet donné par mon très cher mari me donne envie de m’y intéresser. Mais il a pensé bon de me donner de nombreuses raisons pour s’intéresser de près à cette histoire car je le cite: Gniagniagnia on doit absolument écrire un livre. Gniagniagnia il faut un sujet. Gniagniagnia, il faut gagner de l’argent si tu veux rester ici.
Apparemment nous dilapidons nos économies. Je lui avais dit de faire attention mais monsieur n’en a que faire. Enfin, lui dit que je pourrais faire attention à mes dépenses personnelles. Je ne vois pas ce qu’il insinue.

Cette fois-ci, contrairement à mon arrivée, je me suis vêtue de vêtements bien chauds. Je ne risque pas de faire une toux en canon avec mon cher écrivain. Ce serait drôle mais étant de drôles d'oiseaux nous risquons de nous faire remarquer plus que d'ordinaire. Ce serait bien dommage.

Je sors de la chambre, sans lui. Visiblement il me rejoindra lorsqu’il aura mis ses chaussures et son manteau. Je suis une femme d’action, je n’attends pas mon mari. De toute façon, je le connais, à sa façon de tousser. On dirait un train, sans l’odeur qui va avec. Je descends rapidement l’escalier et je viens à la rencontre de la personne qui s’occupe de l’hôtel. Comme prévu, le déjeuner à emporter pour trois personnes a été fait. Je paye ce qui était convenu. On me souhaite un bon pique-nique.

Bref, tandis que mon mari a un train de retard sur mon avancée, je me dirige vers le lieu en question. Pendant ma marche je souris d’un air faussement timide aux clients que je croise. Je ne sais pas qui est qui. Je ne suis arrivée ici qu’il y a quelques jours. Toutefois, j’ai réussi à glaner des informations par-ci, par-là sur la ville. Rien de bien intéressant. Mme Smith qui couche avec le meilleur ami de son frère alors qu’elle est déjà mariée. Monsieur Van Block va voir les prostituées. J’appelle cela les cancans du coin et des idiots qui ne savent pas se cacher. Franchement, prenons mon exemple. Je vis un faux mariage et personne ne se doute de rien. Mieux, je ne vis même pas une histoire d’amour avec mon cher Martin. Pire, j’écris pour lui et certains ouvrages sont presque entièrement de moi. Il y a tout de même sa touche, quelques corrections. En toute modestie, je pense que le génie de l'écriture c'est bien moi. Mais je laisse à mon cher prodige la place d'auteur à succès. Le visage et son nom sont notés partout mais il y aura toujours ma petite patte quelque part.

J’arrive vers l’endroit qu’on m’avait indiqué hier. Je serai bien venue l’emmener dans ma folle exploration mais un individu, non un élément perturbateur m’en a empêché. Mon malade m’avait gentiment expliqué qu’il était tard et que là où je voulais aller, il valait mieux y aller dès le matin. Soi-disant il faut faire attention, le soir on pouvait se faire attaquer. Il en a des bonnes. Mais je ne pars jamais sans une bonne nuit de sommeil et un estomac rempli.

Le monsieur habite visiblement au Silversaloon. Les grands esprits se rencontrent. Mon voisin se trouve un peu plus éloigné de là où je dors. C'est à la fois merveilleux car je n'ai pas besoin d'aller aussi loin pour aller le sonner. Mais c'est aussi à la fois confortable car maintenant je sais que je pourrais aller toquer à sa porte n'importe quel jour et à n'importe quelle heure. Nous deviendrons très vites de très bons amis.

Le soleil s’est levé il y a une ou deux heures. Le bonhomme doit être réveillé. Prenant mon courage et mon audace, je tope par trois coups bien distincts. Personne ne me répond. Ils ne sont pas pressés les campagnards. N’écoutant que ma propre personne; puisque mon mari semblait toujours être à la traîne; je toquais à nouveau. Toujours rien.
Comment ose-t-il ne pas me répondre ? A moins que ce ne soit un de ces hommes à compter fleurette et à rester dans leur lit. Ou à se trouver dans le lit d'une autre femme. Pff, ces hommes, jamais à l'heure lorsqu'on a besoin d'eux. Comme mon mari qui n'est toujours pas arrivé. C'est pas compliqué de me suivre à la porte d'une autre chambre du Silversaloon, tout de même! Si les femmes n'existaient pas, il faudrait les inventer. Les hommes sans nous ne sont rien.

J’essaye d’ouvrir la porte et je lance à mon futur interlocuteur d'une voix enjouée et déchaînée:

“Il faut se lever, on part maintenant! On a pas de temps à perdre!”

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Visiblement pas pour mon mari. Tant pis, on partira sans lui.


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Sam 27 Mai - 14:32
Alors qu'on le quémande, Basile ne donne suite à la demande. La bourrine qui tambourine reste sans  réponse et enfonce la porte de sorte à faire irruption dans le salon. Là, la pièce qui l'accueille est pleine d'écueils. Une myriade d'objets disposés au hasard forme un joyeux bazar. De la vaisselle cassée, des feuilles annotées, des chaises renversées, tant de choses prosaïques composent la mosaïque...  à l'instar d'une baignoire, d'oeuvres d'art et d'une mangeoire. Dans ce petit duplexe, Duflot a visiblement jugé trop complexe tout aménagement un tant soit peu décent.
-Il faut se lever. On part maintenant. On n'a pas de temps à perdre.
Cette exhortation à l'évasion et à l'action trouve cette fois réponse dans un son qui provient de la chambre du fond.
- Georges ? Mon petit rouge-gorge? C'est vous petit filou ?
Sur ces mots, Basile Duflot, le journaliste français, un peu trop dévergondé apparaît dans l'embrasure et murmure :
- ô ! Vous n'êtes pas Georges...
La personne arrivée n'est pas l'amant concerné visiblement retardé. Cet imprévu mystérieux est examiné d'un air sérieux. Et bien ! Le menu n'en est pas moins délicieux. Le reporter ne préfère guère celui qui devait faire l'objet de la partie de jambes en l'air. Cette dame pourrait faire l'affaire pour le dessert.
- Très chère ! Pardonnez-ma tenue, me voilà un peu dévêtu mais vous n'êtes pas l'individu originellement attendu...
Seules les sous-vêtements séparent son accoutrement du costume d'Adam, un chapeau melon comme unique moyen de distinction. Cependant, Basile ne souffre pas du moindre désagrément et tout-à-fait poliment, il propose à la femme de poser dès à présent son séant.
Et bien ma chérie ! Vous n'allez pas attendre ce soir pour vous asseoir. Relevez une chaise et mettez-vous à l'aise. Vous prendriez bien un thé pendant que je vais me changer  ?  Il faut que vous vous détendiez. Comme ça, vous ressemblez à la porte du fond. Vous êtes hors de vos gonds.  
Ainsi, le journaliste exhibitionniste l'éclipse vers l'arrière en espérant qu'elle pose son derrière.
Pendant ce temps, parallèlement à ces événements, Protagoras, légèrement à la masse, encore engourdi de s'être assoupi rentre de sa balade, l'air maussade. Le chien pensait se faire un festin des déchets voisins . Toutefois, ce malotru a fermé tout accès à la nourriture voulue.
Soudain, une odeur sort Protagoras de sa torpeur. Quelle est donc cette senteur ? Ce parfum n'appartient pas à un type masculin ... Curieux, le boxer trouve battant ouvert. Dans son salon, au lieu du maître de maison, il tombe sur femme pleine de charme. Enjoué à l'idée d'être câliné, il en perd la tête et décide de lui faire la fête.
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Lun 29 Mai - 19:11


Un camarade pour l’étrange

@Basile Duflot

J’observe la pièce. Je suis soufflée de me trouver en ce lieu. Je ne pensais pas arriver dans un tel bordel. Mes yeux explorent la pièce d’objet en objet. C’est un beau bazar de couleurs et de choses semblant inutiles assez désorganisées. Maman aurait fait une syncope si elle avait été avec nous. Moi, cela m’amuse. La manière dont est rangée une maison traduit généralement l’esprit du ou des propriétaires. Ce monsieur Duflot a l’air d’être un curieux personnage. Toutefois, je me surprend à penser qu’il existe une certaine harmonie avec toutes ces touches de couleurs parsemées partout.
Cet étrange homme semble appeler un certain Georges par un doux nom. Est-ce ainsi qu’il prénomme cet homme ? Je hausse un sourcil. Dans quelles curieuses circonstances quelqu’un nommerait-il un homme par ce genre de surnoms ? Un père et son fils ? Non, trop proche, trop… je ne sais quoi. Entre frères ? Non plus. Si j’avais un frère, non. J’en ai un. Enfin, un demi-frère. Je ne me vois pas le tutoyer de suite. Ni dans l’avenir. J'emploierais certainement des formules mettant une certaine distance entre nous. De toute façon, il ne fera pas long feu avec moi. Lorsque je le rencontrerai, je lui imposerai un duel d’armes à feu. Il périra.
Bref, où en étais-je ? Ah oui entre deux frères. Pour un ami très cher alors ? je crois avoir déjà donné un surnom affectueux à une amie. Mais je ne sais pas si je le donnais sur ce ton.

L’individu  arrive presque penaud de me voir chez lui, presque déçu. Et oui, je ne dois pas être du même gabarit que ce Georges. Mais je n’en suis pas moins tout aussi charmante et agréable, du moins je l'espère. Je serais presque prête à lui faire du charme. Néanmoins, le temps presse. Les jeux de séduction prennent du temps, trop pour mes projets.

«Non ma chouette. Ce n’est point votre Georges. A moins que je ne nomme Georges Martin.» dis-je à l’encontre du malotrus qui n’a pensé qu’à me répondre qu'à cet instant.

Quoique, me faire nommer Georges Sand ne me déplairait pas le moins du monde.
Je m’arrête pour observer cet homme. Je l’ai effectivement dérangé en plein… Roupillement ?Mais que font ces hommes à une heure aussi matinale ? L’information n’attend pas voyons! Et on me dit que cet homme est journaliste. Il ne saisit pas sa chance d’être un homme celui-là! Il devrait s’estimer heureux que je vienne le chercher par la peau des fesses. Presque littéralement si mes yeux voient bien ce que je suis en train d’observer en ce moment.
Je regarde derrière moi afin de vérifier l’absence de mon mari. Je reviens vite à ma première vision car je réalise que mon mari ne risque pas de faire une tête de six pieds si je jette un coup d'œil sur un autre homme. Je suis partagée entre plusieurs sentiments: la gêne, la surprise, la joie mais également l’envie de rire.
Je dois quelque peu rougir mais un sourire l’accompagne. Un instant, ma main vient se plaquer sur ma bouche mais c’est pour mieux étouffer mon début de rire. Je crois que la situation est plus que comique. l’espace de quelques instants, j’oublie ma venue en ces lieux singuliers.

Finalement, ma main se retire de ma bouche. Je n’ai pas à avoir honte, ni à cacher ce que je ressens. Il faut, je le pense, profiter des petits bonheurs de la vie. De plus, j’imagine que mon écrivain ne doit pas se priver pour coucher avec de nombreuses pimbêches. Il reçoit tellement de demandes effrontées par courrier de ces demoiselles célibataires, voire parfois mariées; qui ne tente rien n’a rien comme dirait le dicton.

«Je vous pardonne. Ce n’est pas la première fois que je vois un homme dans cette tenue. Et je pense que ce ne sera probablement pas la dernière fois si j’en viens à travailler avec un homme tel que vous.» dis-je d’un air taquin.

Bon, il est vrai que j’ai déjà vu des hommes aussi peu vêtu que cela. Mais c’était il y a fort longtemps. En ce qui concerne monsieur Martin; si celui-ci parvient à arriver jusqu’à ici; et bien je ne m’en souviens pas. Ou ceci est passé comme une anecdote dans ma mémoire. Une chose sans vraiment d’importance. C’est probablement parce que nous avons plus une relation en tant que collègues, compagnons qu’amants j’imagine. Ce n'est pas plus mal tout compte fait.

Le dévergondé m’appelle ma chérie. Tiens donc, c’est donc son habitude de donner des petits surnoms affectueux à tout un chacun ? Et bien soit. Si c’est une tradition d’ici, pourquoi pas. Il me propose par la suite du thé. Je suis contre ce genre de choses! Et après qu’est-ce qu’il va me proposer ? Des petits gâteaux pour accompagner le tout ? Raconter que tata Huguette et oncle Raymond regardent les colombes le matin ? Il faut de l’action! Que nenni!

«Ne vous changez pas mon cher Pan, vous semblez être dans votre élément voyons. Je n’aimerai pas vous ennuyer plus que cela. Vous serez ma petite braise par ce froid de canard lorsque vous daignerez vous dépêcher pour partir à l’aventure!» rétorquais-je.

Je n’allais pas non plus lui indiquer que j’étais presque déçue de le voir déguerpir pour d’habiller. Si l’intérieur était aussi désordonné, je n’osai imaginer sa tenue. Serait-elle aussi dépareillée, étrange, improbable ?
L’homme m’a certes proposé un thé mais il n’avait pas précisé qui allait le préparer. S’attendait-il à ce que je m’y mette ? Par ailleurs, fait plutôt incroyable, celui-ci ne m’avait certes proposé une chaise mais n’avait pas daigné me la mettre en place. Cet homme est définitivement rempli d’audace et a un savoir-vivre assez incroyable. Est-ce que ceci me déplaît ? Je n’en suis pas si sûre. J’ai peut-être même l’impression d’être aussi bien reçue qu’un homme.

«Oh et puis restez nu. Vous ferez sensation face aux bandits.» Et mes yeux se feront un plaisir de vous regarder sous tous les angles, aurais-je pu ajouter.

La flatterie peut marcher sur les hommes. Il faut toujours essayer au moins une fois. Sinon, ce sera pour notre prochaine réunion. Il me ferra certainement cette faveur.
Pendant ce temps, je trouve et je relève deux chaises puis une troisième. Je dois dois pas oublier celui qui est censé être le journaliste. Moi, je ne suis que sa femme, sa secrétaire, son prête plume. Je peux tout de même être une femme survoltée, énergique et prête à suivre son mari dans de nombreuses péripéties.

Je suis rapidement interrompue par l’arrivée de quelque chose qui s’approche un peu trop de moi. J’écarquille en grand les yeux. Le pire c’est qu’on me saute dessus! Est-ce une de ces maîtresses ou ce fameux Georges dont ce journaliste parlait tout à l’heure ? Mais d’où peut bien provenir cette chose ? Se cachait-il sous un amas de livres, de vaisselles, de notes ou dans la baignoire ? J'ai un petit cri de surprise et je manque de monter sur l'une des chaises.

«Mon dieu qu’est-ce que c’est que ça ?» m’exclamais-je en français tout en ayant un mouvement de recul.

La surprise vite passée, je comprends que cette chose vivante est en réalité un animal. Je suis assez rassurée et souffle même un coup. Il y a une autre âme qui vive dans ce grand désordre. La bête semble même en parfaite santé. Si la propreté n’est pas une priorité, s’occuper de l’animal semble en être une.

«Tu m’as fait peur mon gros. Excuse-moi si j’ai pu t’effrayer. » lui dis-je en reprenant l’anglais.

J’ai envie de le caresser mais je ne crois pas que son maître serait réellement d’accord. Tout paraît indiquer dans son attitude une certaine joie de me voir ici. J’hésite réellement à poser une main sur son crâne. Je n’ai pas peur des chiens. Cependant, je redoute la réaction du maître. Je me dirige vers ce qui semble être une table et prend un bout de papier où se trouvent annotées certaines choses. Tout en lisant ces écrits, je cherche des yeux une possible théière. Mais également des tasses.

Je murmure à l'adresse du chien quelques gentils mots:

«Bon toutou, oh oui tu es vraiment beau comme tout.»

Je suis extrêmement tentée. Mes mains ont envie de lui donner quelques caresses. Ses poils doivent être aussi doux que de la fourrure.
J’ai probablement quelque chose à lui donner dans mon sac. Mais on va attendre la permission du maître. Quoique… Je suis assez partagée. Que peut-on donner à un animal de ce genre ? Des oeufs ? De la viande ? Ohlàlà, j’ai hâte de partir avec le chien. Peut-être même plus avec l’animal que le maître tiens.

«Comment se nomme votre si affectueux et fidèle canidé ?» demandais-je à l'adresse du brun.

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Sam 2 Sep - 14:58
Cette femme à l'étrange attitude venait d'annihiler toute quiétude. Un débordement d'énergie, induit par un tempérament plein de vie, voilà ce que ressentit le chien. Enfin quelqu'un de taquin qui pourrait rendre badin son maîtres aux allures de défunt. L'humeur peu grandiose, pour ne pas dire morose, d'un Duflot jadis bien sot, aujourd'hui déprimé, commençait à affecter la permanente allegresse, la constante liesse, de Protagoras. Depuis combien de temps le boxer ne s'était- il pas vu offrir un petit remontant par son propriétaire ? Plusieurs semaines s'étaient écoulées sans qu'un coup de fusil n'ait retenti à proximité d'un journaliste sur la piste du danger. L'adrénaline, cette drogue bien supérieure à la cocaïne, n'irriguait plus le corps de cet écervelé de français presque mort. Protagoras était donc satisfait de l'arrivée de cette énervée.
Dans la pénombre de son antre, sa très sombre chambre, Basile s'en était aller pour se changer. Les lieux contrastaient avec la pièce d'à côté. Si le salon n'était que capharnaüm, ici ne se relevait que peu de traces d'une occupation de l'homme. Tout était parfaitement rangé. Rien ne trainait. Seule balise de repère, une valise remplie des affaires du boxer et de son compère. Tout qui poserait sur cet endroit un regard agard comprendrait que l'heure était aux départ.
Duflot, empli de mélancolie, savait que l'inconnue lui avait répondu, mais n'avait compris le sens de ce qui avait été dit. Pan, bandit, aventure, ces quelques mots saisis par l'esprit du français dessinaient le portrait d'une femme qui s'était trompée. Basile ne devait être la personne qu'elle cherchait. De fait, quelle était la probabilité qu'une elle dévergondée débarquât pour l'ébranler cette partie du saloon sur le point d'être désertée ? Duflot en avait bien peur. Il s'agissait d'une erreur.
Alors pourquoi ne pas mal de comporter et... ainsi s'amuser ? Lui, le parangon du connard se mettrait à tout hasard à ternir la réputation d'un quidam qui à jamais ignorerait l'identité de celui qui avait pu salir son nom. C'était décidé. Basile se présenterait comme l'une de ses connaissances dont la personnalité serait revisitée.
Après avoir enfilé un habit bien chaud (à défaut d'un ami), Duflot s'en revint trouver son invitée.
"-Si je ne me trompe, nous n'avons pas encore partager nos identité. Pour la part je me prénomme Bartel Murphy ! "
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Dim 10 Sep - 1:25


Un camarade pour l’étrange

@Basile Duflot

Monsieur Duflot revint habillé. Quelle tristesse. Et moi qui pensait que j’allais devoir traîner avec un homme nu à mes côtés, un homme qui aurait pu désamorcer un bandit. Monsieur s’habillait correctement. Mince, moi qui aurait cru voir un excentrique, voilà que je me trouvais avec un civil tout à fait lambda.
Je regardais le chien.

« As-tu donc bien regardé ton maître ? Il préfère se vêtir au lieu de rester comme toi. C’est toi qui a tout compris. » lui dis-je en français.


De toutes façons ils ne comprendraient ni l’un, ni l’autre la langue français. Je ne me fais pas trop de soucis là-dessus.

Duflot décida de se présenter avec une identité que je ne connaissais que trop bien. Je restais de marbre pendant un très long moment. J’hésitais entre différentes attitudes. Cette ordure voulait se jouer de moi ! Alors que je venais vers lui pour qu’il puisse s’assurer avec moi de ce fait journalistique ! Il ne perd rien pour attendre.

« Bartel Murphy… Je connais bien ce nom... » murmurais-je.


Je ne sais vraiment quoi dire. Je suis sur le coup de l’émotion. Je le regarde pendant un long moment, le dévisage afin de vérifier qu’il mentait éhontément. Sa figure de trentenaire m’indiquait que cet homme devait bien s’amuser de moi. Dommage. Je sais de source sûre que mon frère n’avait pas six ans lorsqu’il a abattu mon père. Il devait avoir au moins une quinzaine d’années de plus que moi. Ce Duflot me pense bien bête. Néanmoins ceci démontre que j’ai en ma main une information qu’il ne possède pas.
Je décide tout de même de me présenter.

« Erin Martin. Je suis la femme de monsieur Martin, le retardataire. Nous ne nous sommes jamais croisés mais vous reconnaîtrez mon mari entre mille. Il est un peu fragile, tousse beaucoup surtout en ce moment. Mon très cher homme est un écrivain qui a vendu quelques livres dont certains sont assez appréciés du public. J’accompagne désormais mon mari dans son nouveau travail qu’est celui de journaliste. Vous me verrez assez souvent à ses côtés. Et certainement aux vôtres comme nous sommes collègues.»ajoutais-je un sourire en coin.


Je n’aime pas qu’on se paye de ma tête surtout avec cet ignoble individu. Dommage, il se serait pris pour la reine d’Angleterre, j’aurai bien marché. Quoique… Je peux lui montrer qu’il s’est joué de la mauvaise personne.
Oh oui, faisons cela. Il verra que je suis la meilleure à ce jeu. Cher Duflot, vous ne vous êtes pas rendu compte mais vous avez déployé une mauvaise tactique avec moi. Vous allez en payer le prix cher.

« Si vous êtes Bartel Murphy, ceci signifie que...que vous êtes mon frère ! Nous devons donc célébrer ces retrouvailles. Nous qui ne nous sommes pas croisés depuis plus de vingt ans ! Nous devons absolument rattraper le temps perdu ! » m’exclamais-je avec une certaine émotion.


Je me dirige prestement vers lui pour le prendre dans mes bras. Je le serre un peu, feignant des retrouvailles. L’intérêt est qu’il n’y voit que du feu. Je renifle un peu et me force pour obtenir une larmichette. Très bien, il ne pourra que croire en mon émotion de femme. Les hommes nous pensent si sensibles, si faibles face à nos sentiments, il faut bien leur laisser croire que nous sommes de pauvres êtres si fragiles afin de servir nos objectifs.
Ce qui est dommage c’est que je ne pourrais pas me comporter ainsi devant le vrai Bartel Murphy. Ceci me brise quelque peu le coeur. Je dois m’y faire. C’est certainement pour cette raison que cette étreinte dure un peu plus longtemps que ce que j’avais initialement prévu.
J’effectue un pas en arrière, l’observe de partout et lève mes yeux noisettes vers son visage. Je feins la surprise en osant pratiquer ma bouche en forme de o tout en émettant le même son.

« Mais, mon frère. Mon dieu votre visage ! Vous êtes bien plus âgé que moi et pourtant j’ai l’impression que vous avez mon âge ! Ceci est singulier. Pitié, confiez-moi votre secret. Accordez-moi cette faveur à votre petite sœur pour avoir une peau aussi ferme. » je m’attarde sur son visage que je touche sans aucune gêne, après tout, je suis sa sœur.

Je prends ses joues dans mes mains et je les malaxe bien comme il faut. Et oui mon cher. Lorsqu’on fait semblant d’être mon frère on le fait jusqu’au bout. On ne peut geindre. Sauf s'il souhaite risquer de mettre en danger l'identité qu'il vient de dérober à mon parricide de frère.

« Oh oui, quelle élasticité après toutes ces années! Vendez-moi le produit miracle que vous vous mettez ! A votre âge, vous qui devez approcher les cinquante ans. Oh mon dieu. J’aimerai tellement avoir une peau aussi fraîche à votre âge !» m’exclamais-je d’un air qui paraissait envieux.


Je suis sûre que je peux pousser le bouchon un peu plus loin. Et peut-être même obtenir certaines choses. De quoi ai-je vraiment envie ? De nourriture ? De robes ? Oh non... pourquoi pas lui donner cette capacité, celle d'exercer tel un musicien ?

« Ne vous rappelez-vous que vous m’aviez promis tant de choses avant votre départ de la Nouvelle-Orléans ? Mais vous êtes parti bien vite lorsque j’étais enfant. Je pensais ne plus jamais vous revoir. Heureusement, je vous ais enfin retrouvé. Oh, mon frère ! Il faut absolument rattraper ces années passées loin de l’autre! Vous allez enfin pouvoir me montrer comment jouer de l’harmonica. Rappelez-vous, une promesse ne peut être défaite ! Surtout celle faite avec l’auriculaire.» finis-je mon propos en articulant le doigt gauche en question.


Je le serre à nouveau dans mes bras. Je me retiens de rire. C’est extrêmement difficile, il faut le dire. La situation est vraiment comique. Nous jouons tous les deux un double rôle. Je lui tapote les épaules et lui sourit.
Dois-je faire durer encore un peu plus longtemps le suspense ? Annoncer que je sais qu’il me prend pour une imbécile ? Oh non, donnons-lui une belle leçon dont j’ai le secret.

« Je suis d’ailleurs assez confuse...» je marque une pause dans mes propos, paraissant embêtée.


Je réalise que je n’ai cessé de le vouvoyer depuis le début. Je devrais le tutoyer. Il va trouver ça bizarre. Comment puis-je justifier cette erreur ? Après tout, nous ne nous sommes pas vu depuis des années. Cependant, j’imagine qu’une fratrie ne se vouvoie pas même après des années de séparation.
Oh, je sais !

« Oh, permets-moi de te tutoyer. J’ai la tête toute à l’envers avec toutes ces émotions ! Ne m’en veux pas Bartel. Je suis toute émue de te revoir après… tout ce temps. »


J’essaye de faire une petite larme. Non, pas assez triste. Dommage. Une petite larme c'était déjà bien tout à l'heure. Ce sera pour la prochaine fois.
Je peine déjà à garder mon sang-froid face à cette situation. Il faut que je garde le contrôle de la situation. Ce serait vraiment bête si j’éclatais dans des éclats de rire. Il faut faire durer un petit peu plus longtemps cette scène théâtrale. Mais pas trop. Je n’aimerai pas laisser s’étendre cette comédie pendant plusieurs jours. Quelques minutes, tout au plus.

« Où en étais-je ? Oh oui. Je croyais que tu étais allergique aux chiens. Je suis assez étonnée que tu en ai un actuellement. » lui exprimais-je mon interrogation.


Je me demande comment celui-ci va se dépatouiller avec cette information. Comment va-t-il pouvoir justifier cette soudaine absence d’allergies ? J’espère qu’il n’est pas assez lâche pour sauter d’une fenêtre. Ce serait bête. Mon futur compagnon clownesque ne pourrait plus se mouvoir ni m’accompagne dans cette zone fantôme.

« Je peux lui donner quelque chose ? J’ai de la viande séchée dans mon sac. Dis-moi oui. Permets le-moi, moi qui ait toujours voulu avoir un chien. » le supplias-je tel un petit enfant quémandait une friandise à son père ou sa mère.


J’attends sa réponse afin de pouvoir agir en conséquence. Puis, je m’assoies à nouveau là où je peux poser mes fesses.

«Ne devais-tu pas m’offrir du thé comme tu me l’avais si gentiment proposé très cher ? » tentais-je.

Non. La comédie devait se terminer maintenant, je risquerais de prendre un trop goût à ce petit jeu. La récréation doit finir sous peu.
Comment dois-je montrer à mon camarade que j’ai compris son petit manège ? Je me lève et me place vers la porte, seule entrée et sortie de ce lieu je suppose.

« Bartel Murphy, je te demanderais de m’attendre bien sagement ici pendant quelques minutes. Ensuite, je reviendrais avec un fusil et je te tuerais sans aucun remord. Je pense que tu sais très bien pourquoi je dois mettre fin à ta vie, n’est-ce pas ? » annonçais-je.

Je marque une pause assez considérable. Je le laisse mouliner, réfléchir intensément. Il doit se faire du mouron. Après tout, la première fois que je croiserais mon véritable frère; lui ce n'est qu'un acteur; il ne méritera que la mort. Dommage que je ne puisse avoir un frère aussi rigolo que ce Duflot.

« Ou bien, tu peux avouer que tu n’es pas mon frère. On en reste là, tu prends tes affaires et nous partons après le thé à  Gosht Town. lui proposais-je avec un sourire malicieux.


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