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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir. feat Sally. D. Murphy
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Ven 16 Juin - 0:15


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@"Sally D. Murphy "

Je suis allée à une épicerie. J’avais besoin d’acheter de l’encre mais également du papier en grande quantité. Parmi les articles, certains me faisaient de l’œil. Toutefois, mon célèbre écrivain m’avait défendu d’acheter d’autres produits autres que ceux demandés. Pourtant certains nous auraient été utiles à tous les deux.
Avec le sac de courses, je mets les différents produits dedans. J’échange des banalités avec la personne qui m’encaisse. Toujours avec cette politesse qu’on sert, ces salutations, ces sourires. Ce n’est qu’une façade.

Je sors de l’endroit, je me ballade un peu. Mon mari est parti pour quelques heures rencontrer l’un de ses éditeurs. Il ne sera revenu que vers la fin d’après-midi. Je pourrais tenter d’imposer ma présence aux dames de la ville afin d’établir un contact certain. Toutefois, je doute que ma présence soit simplement appréciée.
Qu’il est dur d’avoir une amie proche dans un lieu tel que celui-ci. Les gens semblent plus fermés, moins chaleureux. Ou est-ce le mauvais temps qui me fait dire ceci ?
Je m’avance entre deux habitations. Je compte l’argent qu’on m’a rendu. Soudainement prise d’un doute, je vérifie mes achats. Quoi ? On m’a compté plus d’argent  que les produits que j’ai en ma possession ! Je prends en main la facture afin d’établir mes comptes. Ai-je été aussi distraite pour me faire ainsi avoir ?

Tout à coup, on me met un sac sur la tête. Je manque de lâcher mes courses au vu de la surprise. Dans un premier temps, je suis amusée. Les gamineries des enfants, c’est toujours une partie de rire. Enfin, on m’enserre fortement. Confuse, je ne reconnais pas la force d’un enfant. Ni même la force d’un adolescent. Est-ce la campagne qui leur donne autant de puissance ? Est-ce ceci que de grandir à la dure ?

« Il faut me lâcher, tu m’étouffes un peu. Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. »

J’entends alors un coup près de moi.

« Putain, tu l’as ratée. T’es con ou quoi ? » lance celui qui me serre autant la taille qu’un corset.

Je comprends assez rapidement que cette histoire est loin d’être une simple farce . La voix grave de mon cher serpent a plus la voix d’une personne ayant dépassé la majorité depuis plus de vingt ans. Et le bruit que j’ai entendu… Je crois comprendre qu’on ne me fait point une blague et qu’on en veut à ma personne. Il y a au moins deux individus qui semblent désorganisées. Je ne peux pas me défaire de l’emprise du premier et je ne peux voir mes assaillants. Avec mon pieds droit, j’essaye de distinguer le pied de la brute et décide de donner un grand coup de talon.
Il hurle, de douleur j’imagine, et me lâche l’espace de quelques instants. Assez suffisant pour que je me libère de son emprise. J’enlève le sac et tente de courir. Je me prends un coup ; retour de karma j’imagine ; parce que ce j’imagine le cogneur du début. Loin de m’avoir ratée, je suis au sol, je tente de me relever, me redresse. Il faut que je m’échappe et que quelqu’un vienne me porter secours. En me retrouvant debout je tente de héler quelqu’un :

« AU... »

Que vient-il de se passer ? Ma vue est de nouveau obstruée . Un liquide semble être en partie responsable. Je ne sais pas ce que cela peut bien être. Je sens quelque chose de désagréable entourer l’arrière de mon crâne jusqu’à ma bouche. J’arrive à respirer grâce à mon nez mais mon respiration est difficile. En effet, mon corps paraît ballotter ou être secoué sur quelque chose en mouvement.
J’essaye tant bien que mal d’analyser où je me trouve. Je ne peux même pas m’aider de mes mains, celles-ci semblent liées dans mon dos. Une autre partie de mon corps a l’air d’être en contact avec un autre corps ou une partie du corps.
Je ne sais pas depuis combien de temps je me trouve dans cette position, ni depuis combien de temps je semble avoir été inconsciente.

Soudain, je ou nous nous arrêtons. On me soulève, puis on me jette d’une manière assez violente à terre. J’ai à peine eu le temps de souffrir qu’on me prend par un bras, me faisant avancer vers je ne sais où. Mes pieds ont du mal à se remettre du choc, mes mouvements semblent assez hasardeux, je place mes pieds comme je peux. On me ménage à peine, je sens parfois des branches en pleine face ainsi que des épines m’écorcher mes bras.
On s’arrête, j’entends des pas nous dépasser, cogner, frapper, s’agiter vers quelque chose se situant non loin de nous. Enfin, un bruit fort retentit. Visiblement, c’est le bruit d’une porte. Je tends l’oreille pour comprendre combien de personnes il y a. Si ce sont les deux pitres de cette… journée j’imagine, j’ai probablement une chance de m’en sortir. Lorsqu’on m’aura défait les liens. Je n’entends aucun bruit humain. Aucun bruit sensiblement mécanique ou en bruit de fond pouvant laisser penser à une quelconque activité humaine à proximité. Nous sommes probablement éloignés de la ville. Je détermine la présence d’un cheval. Possiblement la monture sur laquelle on m’a installée comme un vulgaire sac à patate.

On me pousse en avant, l’un d’entre eux me prend par mon bras droit et je suis jetée sur le sol. J’ai mal, vraiment mal. La douceur ne semble pas leur avoir été enseignée. Rude serait le mot le plus approprié pour décrire ces deux hommes, s’ils sont bien deux. Je retiens mes gémissements de douleur, je ne veux pas leur donner l’opportunité de montrer qu’ils m’ont fait souffrir. Je n’ai pas peur mais je ne sais vraiment pas ce qu’ils me veulent. Ils auraient pu me tuer mais ils ne l’ont pas fait. On vient de m’enlever et je ne sais pour quelle raison.
Finalement, la porte est claquée brusquement et j’entends une clé tourner dans la serrure. Bien, cela signifie qu’ils ne souhaitent pas me tuer pour l’instant. Mais pour quelles raisons ? Quelqu’un m’en veut-il terriblement ? Mon frère, ce connard ? Non. Je l’imagine plus… frontal, moins lâche. Un habitant que j’aurai froissé ? Mon mari ? Duflot pour l’avoir réveillé de sa torpeur ? La liste des suspects me paraît très courte et peu convaincante. Je n’ai à ce jour, jamais eu une altercation assez violente avec qui que ce soit. Cet enlèvement me paraît assez disproportionné sur ma personne. On a dû se tromper de femme, je ne vois que cela.

Je décide d’arrêter ces questionnements pour l’instant. Premièrement, je dois tenter de visualiser mon environnement. Ensuite, je dois tenter de me défaire de mes liens. Enfin, je dois trouver un moyen de me sortir d’ici. Je me place sur mon postérieur, je récupère un peu et tente de soulager mes membres inférieurs tout comme mon ventre. Si on pouvait m’enlever cette diablerie qu’est le corset, ce serait une délivrance . Je reprends mon souffle et je réfléchis à la manière dont je vais pouvoir recouvrer la vue. Je tourne doucement ma nuque dans tous les sens. D’après cette petite expérience, je ne ressens pas de tension autour de mon cou, ni un empêchement quelconque . Le sac pourrait donc bouger sans être coincé par quelque chose.
Dans un premier temps, j’essaye de bouger l’ensemble de mon corps en le poussant à l’opposé de l’ouverture.  J’atteins ce que je pense être un meuble, une table, une chaise, un lit ou que sais-je ? Je ne m’y attarde pas plus que ça.
Ensuite, je gigote ma tête, je la secoue dans tous les sens. C’est loin d’être agréable surtout avec ce liquide qui tombe de partout. Je respire plus fort par les narines et arrive par miracle à retirer cet espèce de sac à patate. L’effort était si intense que je dois suer à grosses gouttes. Ma respiration tente de retrouver un rythme correct et je commence tout juste à émerger et regarder autour de moi.

L’endroit est poussiéreux, vieillot, quelque peu sombre. Seule la lumière extérieur permet de visualiser l’espace ainsi que les divers meubles éparpillés ça et là. Quelques chaises sont dispersés de çà et là, une table se bat en duel avec un fauteuil renversé près d’une cheminée en pierre. Il y a une flopée de vêtements oscillant entre le sol et les meubles debout. Accrochés au mur, des raquettes à neige, des têtes d’animaux et ce qui ressemblait à un petit miroir dont il manquait certains morceaux. Sept ans de malheurs avaient donc touché un homme, certainement trop alcoolisé.

J’ai beau voir le désordre ambiant, je ne vois pas Duflot y régner en maître. Par ailleurs, la décoration est tout simplement hideuse. Par chance, il n’y a qu’une odeur de renfermé, semblant indiquer que l’endroit paraît être inoccupé depuis un bon moment. Rien ne semble pouvoir accélérer mon évasion, que ce soit les objets accessibles à ma vision ou leur inutilité. Je tends l’oreille afin de percevoir un indice quelconque sur ces malfrats, où je me trouve, un passant pouvant m’aider. Je constatais que je devais être suffisamment éloignée de la ville pour qu’un passant ne vienne par un pur hasard en ces lieux. Ces premiers indices m’apprirent que ces deux brigands avaient délibérément choisi un endroit isolé pour commettre leur méfait. La seconde, c’était qu’il connaissaient suffisamment les environs pour connaître cet endroit. Enfin, qu’ils avaient certainement choisi cette cabane parce que plus personne ne passait par ici. Rien ne me remplissait de joie. J’étais obligée de trouver une solution pour me sortir moi-même de cette terrible situation.

Je prends enfin le temps de me découvrir. Je ne peux me voir à cette hauteur ni même à cette distance mon visage que j’espère être magnifique. Je sens toujours des gouttes couler et je réalise enfin, en regardant mes habits, que ce ne sont pas de simples gouttes de sueur. On m’a frappé tellement fort que mon sang a coulé et coule encore. Je réalise enfin pourquoi j’ai si mal à la tête, ils ne m’ont définitivement pas raté.

Soudainement, j’entends du bruit. Vite, je me dépêche pour mettre le sac au-dessus de mon crâne, cachant les parties visiblement de mon visage, je m’accroupis au sol. La porte s’ouvre avec violence j’entends suivi un gros bruit, comme quelque chose jeté à terre. Un moment la porte reste ouverte.

« Bah, elle a bougé ? »
« T’occupe. Tu vois bien qu'elle peut pas se mouvoir plus que ça. »

La porte se referme aussitôt. Je me tais un moment puis décide, lorsque je n’entends plus un bruit à l’extérieur, de relever ma tête et le haut de mon corps. Le sac tombe aussitôt. Comme un malheur ne vient jamais seul, un pauvre être humain a tout comme moi été amené de force par ici. Le seul point positif c’est que je ne risque pas de mourir seule.

« Hum hummm mmmh mmhm  humhumm humhum? » tentais-je de dire de manière compréhensible à l’adresse de mon compagnon de fortune .

Traduction : « Vous avez pensé à apporter du whisky ? ». Qu’on ne me remercie pas. Je crois que personne n’aurait compris. J’imagine qu’elle, du moins au vu des habits ; oui ce n’est finalement pas un homme mais une femme ; doit être tout aussi troublée que moi par cette situation. Mes douces paroles ne vont certainement pas l'atteindre


Récap' des événements -Erin se fait enlever par au moins deux hommes. Lorsqu'elle revient à elle, elle se trouve dans une cabane abandonnée. Elle entend de nouveau ces hommes revenir pour lui donner une compagne à elle qui s'ennuyait tant.

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Mar 4 Juil - 18:07


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@Erin Murphy

L'église de la Sainte Ascension. L’endroit préféré de Sally après les bras de son époux et la demeure qu’ils habitaient ensemble. Le seul endroit où elle pouvait retrouver ce vieil ami, le Seigneur, et lui confier les secrets de son âme. Un jour, elle réussirait à y amener Bartel pour le sermon du dimanche, mais d’ici là, elle semblait être la seule représentante de la famille Murphy à affectionner la religion. Même les petits Davis, qui avaient pourtant été élevés par une mère pieuse et un père respectueux de ses croyances, se désintéressaient de tout cela. Le dimanche au matin, Lawrence et Lizzie suivaient leur mère à contrecœur alors que Hazel demeurait à la maison avec les domestiques (qui, au retour de leur maîtresse, pouvaient assister à la messe suivante). Sally était persuadée que Dieu comprenait que son enfant ne pouvait assister à la messe et priait d’autant plus pour elle. Le soir, en la berçant, elle lui chantait les cantiques et c’était toujours un réconfort de la voir s’endormir sur ces chants religieux.

Le dimanche n’était pourtant pas le seul jour où Sally rendait visite au pasteur. Chaque fois qu’elle en ressentait le besoin, ce qui arrivait souvent lorsque son époux s’absentait, madame Murphy prenait le chemin de l’église, comme elle le faisait régulièrement à Boston. Elle y trouvait l’occasion de sociabiliser avec les habitants pieux de Silverstone et y apprenait les dernières nouvelles de la région.

Ce jour-là, l’humeur de Sally était aussi maussade que le ciel gris au-dessus de sa tête et dès qu’elle était entrée dans l’église de la Sainte Ascension, elle s’était dirigée vers le confessionnal et en était ressortie une quinzaine de minutes plus tard, les yeux rougis et encore humides en rangeant le mouchoir qui avait absorbé ses larmes dans son sac à main. Elle évita avec élégance les regards des gens qu’elle croisa sur son chemin vers l’extérieur de l’église et une fois à l’extérieur, elle leva les yeux vers le ciel sombre, prit une profonde inspiration et décida de ne pas retourner chez elle; à cet instant précis, elle n’avait aucune envie d’être une mère et une épouse.

Alors qu’elle se baladait, ses pensées perdues dans les paroles qu’avait eues le pasteur et les tourments que sa visite à l’église n’avait pu apaiser, elle sentit qu’on s’approchait d’elle. Beaucoup trop près. Sally fit un mouvement pour se tourner vers cette personne qui ne semblait pas connaitre les bonnes manières, mais une main crasseuse se plaqua sur sa bouche pour étouffer le cri de surprise qu’elle poussa et son assaillant l’enserra contre lui. Elle tenta de se débattre, en vain. L’homme était beaucoup plus costaud qu’elle et semblait déterminé à ne pas la laisser s’échapper si facilement. Il la traina hors du chemin et madame Murphy pu observer qu’il n’était pas seul. La peur qu’elle ressentait à cet instant lui était insoutenable et les malfrats s’en délectaient. Ils eurent des paroles dégoutantes, mais celles-ci ne devinrent pas des gestes. Du moins, pas pour le moment, car leurs intentions semblaient différentes. On lui banda les yeux et un chiffon sale fut enfoncé dans sa bouche pour l’empêcher d’émettre le moindre son. Ensuite, les hommes la ligotèrent et tel un paquet à livrer, la montèrent sur le dos d’un cheval. Sally fut consciente de la chevauchée qui lui sembla durer une éternité. Ne connaissant pas la région, elle n’avait aucune idée du paysage qui l’entourait à présent, mais était persuadée qu’ils avaient quitté la ville.

C’était la deuxième fois que sa vie se voyait bouleversée suite à une visite à l’église. La première fois, Bartel avait tué Joseph et aujourd’hui, c’est elle qui allait mourir. Quelle ironie.

Soudain, le cheval s’arrêta, son cavalier descendit de sa monture et tira sur les cordes qui entouraient Sally pour la faire tomber du cheval. On la releva brusquement et à nouveau, son assaillant l’enserra contre lui pour lui murmurer à l’oreille la promesse de lui laisser un souvenir de lui. Ses mains se firent baladeuses et alors que l’autre homme rigolait grassement, une troisième voix lui aboya d’arrêter de la mettre avec « l’autre ». Sally remercia mentalement l’homme de cette intervention bien qu’elle se doutait bien que ce ne serait que partie remise.

On la traina à nouveau, une porte s’ouvrit et on la poussa violemment. Sally s’effondra au sol et n’osa bouger que lorsque la porte se referma après que les deux hommes aient échangé des paroles au sujet de cette autre personne qui avait été amenée au même endroit, quelques instants plus tôt. Le constat fut qu’elle ne pouvait pas se relever, qu’elle ne pouvait toujours rien voir et que si elle ne se débarrassait pas du chiffon qui obstruait sa bouche, elle en serait bientôt malade. Elle gigota puis « l’autre » s’adressa à elle : « Hum hummm mmmh mmhm  humhumm humhum? ». Quelle idée d’essayer de communiquer alors que cette autre personne semblait également bâillonnée.

Madame Murphy tenta de bouger à nouveau, cette fois pour se rapprocher de cette autre captive. La présence de ce qu’elle devinait être une femme n’avait rien de rassurant, mais lui apportait tout de même un peu d’espoir. Si elles arrivaient à se défaire de leurs liens, il y avait une chance pour qu’à deux, elles puissent repousser leurs assaillants. Elles étaient cependant encore bien loin de cette réussite. En se mouvant, Sally se cogna à un mobilier en bois. Sans hésiter, elle se tordit dans tous les sens jusqu’à ce qui ressemblait à une patte de table soit à la hauteur de son visage et frotta celui-ci sur le bois pour réussir à déplacer le bandeau qui lui couvrait les yeux et le bâillon qui retenait le chiffon dans sa bouche pour le cracher aussitôt. L’épouse du marshal put enfin voir sa compagne d’infortune; une femme d’environ son âge qui, à la quantité de sang qui coulait de sa tête n’avait pas eu autant de chance qu’elle.

Sally imita la captive et utilisa la patte de la table comme appui pour se redresser. Une fois assise il lui sembla être en mesure de réfléchir plus clairement…. Et de reprendre son souffle, car l’exercice n’avait pas été des plus faciles. « Approchez, je vais essayer de vous aider… », murmura-t-elle en jetant un regard vers la porte de la cabane derrière laquelle elle devinait la présence des malfrats.


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Mer 19 Juil - 16:26


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@"Sally D. Murphy "

Trigger Warning : Misogynie et sexisme, préjugés sur les irlandais

A propos du choix des TW:

Le très long rp:

Récap' des événements - Erin découvre sa compagne et lui pose de nombreuses questions ainsi que des éventuelles solutions afin de se détacher. Sally sera-t-elle aussi réceptive au débit de parole de l'américaine ?

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Dim 20 Aoû - 0:06


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@Erin Murphy

La femme s’approcha de Sally. Le faire dans le silence pour éviter d’attirer les malfaiteurs était une épreuve en soi, mais la mère de famille remercia mentalement la volonté de l’autre captive pour cela; si cette dernière s’était mise à faire du vacarme, cela en aurait été terminé de leur tentative de liberté. Liberté qui devenait de plus en plus possible; les deux femmes pouvaient à présent regarder autour d’elles et discuter.

Les premiers mots de la seconde femme se voulurent humoristiques. En temps normal, Sally aurait trouvé déplacé de parler ainsi en de pareilles circonstances, mais elle dut bien avouer que cela apporta un brin de légèreté à leur situation bien délicate. L’épouse du Marshall eut un faible sourire qui s’évanouit rapidement : elle avait été enlevée. De l’entendre prononcer par l’autre femme lui faisait un choc.

« Je ne suis pas dans la région depuis longtemps, mais j’ai vu leurs visages. Malheureusement, je suis certaine ne de connaître aucun de ces hommes, tout comme vous… Du moins, je peux vous assurer qu’aucun d’eux ne fréquente l’église… », murmura Sally en jetant des regards nerveux vers la porte de la cabane. La réflexion de la jeune femme quant au fait que les malfrats souhaitaient les garder en vie fit réagir la mère de famille. « Mais oui… Ce qu’ils veulent c’est une rançon! ». C’était d’une évidence. Sally était la nouvelle épouse du Marshall, ce représentant de la loi à qui bon nombre de bandits devaient espérer faire du mal. S’attaquer à sa femme leur était plus facile que de s’attaquer directement à Bartel. Sally regarda avec attention le visage de l’autre captive. Cela ne faisait aucun sens que cette femme soit également enlevée. Se pouvait-il que…

« Erin… ». La femme se présenta comme Erin Martin. Ce nom était totalement inconnu à Sally. Cette dernièrement demeura silencieuse en l’observant avec plus de détail. Elle était très jolie. C’était possible qu’elle soit chère au cœur de Bartel. Suffisamment pour que les bandits soient persuadés que le Marshall payerait également une rançon pour elle. Sally détourna le regard et son silence encouragea Erin à parler à nouveau sans qu’elle n’ait eu le temps de se présenter à son tour. Après tout, cela n’était peut-être pas nécessaire. Si Erin Martin était l’amante du Marshall, elle devait savoir qui était Sally afin de l’éviter ou tout simplement pour savoir à qui ne pas se vanter de partager la couche de Bartel.

La tête de madame Murphy tournait. Son regard suivit néanmoins le miroir cassé en hauteur indiqué par Erin. Trouver des morceaux coupants était une excellente idée, mais puisque les mains de la mère de famille étaient ligotées dans son dos, cela impliquait aussi des déplacements difficiles à travers ce qui semblait être l’unique pièce de la cabane et comportait un haut risque de blessures. Erin Martin devait avoir pensé exactement à cela puisqu’elle proposa une autre solution qui comportait de retirer les liens de l’une et l’autre avec leurs dents. « Hors de question que l’une de nous ne se brise les dents sur ces cordes! », chuchota-t-elle à nouveau. Enfin, une troisième idée surgit dans la tête de la jeune femme. « Oui… Il m’arrive de fumer… À l’occasion… Mais je n’ai aucune allumette sur moi… Nous pourrions tout simplement nous mettre dos à dos et tenter de défaire les nœuds. Après tout, les liens ont été rapidement exécutés. Je doute fort que ces hommes aient pris le temps de nous attacher solidement. Essayons… ».

Le simple fait de se déplacer l’une contre l’autre fut un exercice difficile. Bien vite, les deux femmes remarquèrent qu’il était douloureux de tenter de défaire leurs liens en étant assises au sol et qu’elles devaient se mettre sur leurs pieds. Encore une fois, se relever leur demanda de la patience. Les activités quotidiennes de Sally ne lui avaient pas permis de se préparer à devoir se libérer de cordes après un enlèvement.

Soudain, Erin demanda : « Croyez-vous que nous serons les seules ? ». Le cœur de Sally manqua un battement. Combien d’amantes pouvait avoir Bartel? « J’espère bien que oui… Ces hommes recevront déjà une belle rançon pour Sally Murphy, l’épouse du Marshall, et sa jeune amante, Erin Martin. Enlever une autre de ses conquêtes comporterait trop de risques… ». Le ton de voix de Sally devenait de moins en moins un murmure à mesure qu’elle parlait. Elle s’emportait. Comme elle le faisait souvent depuis quelque temps. « J’imagine qu’ils pourraient enlever mes enfants, mais Bartel ne donnerait pas un sou pour mon fils puisqu’il a fumé toutes ces précieuses cigarettes… ». Les nerfs de Sally craquaient. Ses paroles ne devaient avoir aucun sens pour Erin qui souffrait probablement des mouvements brusques de la trentenaire pour briser ses liens. Bientôt, des larmes inondèrent le visage de la brune et les voix des bandits, à l’extérieur de la cabane, se turent.


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Mar 22 Aoû - 17:41


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@"Sally D. Murphy "

Trigger Warning : propos laissant suggérer un certain sexisme, propos misandres, blague sur les stéréotypes

A propos des TW:

Le très long rp:


Récap' des événements - Erin comprend que cette femme est sa belle-soeur. Elle reste mortifiée que celle-ci ait pu penser que la journaliste ait une relation sexuelle (voire même extra-conjugale) avec son demi-frère. La trentenaire avoue les véritables liens qui existent afin de la calmer et de leur donner une chance de s'en sortir.

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Ven 8 Sep - 18:16


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@Erin Murphy

TW : Langage coloré

Pleurer était exutoire à la mère de famille. Tant de fois elle s’était retenue de le faire pour préserver ses enfants, pour ne pas inquiéter son mari ou pour éviter d’être prise en pitié par ses domestiques… Elle devait toujours se montrer forte. Elle le devait depuis tant d’années… Ainsi, Sally se permit donc de pleurer librement aux côtés de cette inconnue qu’elle supposait être l’amante du Marshall. Pas qu’elle en soit convaincue, mais c’était une possibilité puisqu’elles se retrouvaient toutes les deux captives. Pour quelle autre raison que celle de faire chanter l’homme de loi l’aurait-on enlevée à sa sortie de l’église? Et puis, comme les deux enlèvements devaient forcément avoir un lien, l’imagination fertile de Sally s’était empressée de le créer.

La dénommée Erin Martin sembla, dans un premier temps, surprise des propos de Sally, mais utilisa rapidement un ton apaisant pour la rassurer. Les sanglots de la trentenaire cessèrent dès qu’elle entendit le nom de jeune fille d’Erin. Une Murphy? La demi-sœur de Bartel? « Oh… Je ne savais pas… Je suis désolée... ». Reniflant, Sally se montra plus délicate dans son entreprise de défaire les liens d’Erin pendant que cette dernière lui expliquait avoir fait la rencontre de son demi-frère dernièrement. Lorsqu’elle conseilla sa belle-sœur de quitter le Marshall s’il venait à avoir une maîtresse, Sally eut un petit rire. « Je n’ai jamais eu de doutes quant à la fidélité de mon époux…  Et sachez que les défauts de votre frère ne me sont pas inconnus. Seulement, ils sont pour moi une très grande partie de ce qui fait le charme de Bartel... ».

La jeune femme continua de tenter de calmer les doutes de la mère de famille. Elle était gentille de le faire. Sally soupira : « Je sais que mon époux sauverait chacun de mes enfants si l’occasion lui était présentée… Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de supposer tout ce mal de lui… Enfin, oui, je sais… Ce sont les hormones… Et parce que je m’obstine à lui cacher ma grossesse, il doit me trouver fort désagréable de toujours créer des disputes pour un rien… Si seulement nous ne nous étions pas quittés en de mauvais termes, j’aurais pu espérer qu’il vienne à mon secours… À notre secours… C’est drôle. Je viens de réaliser que vous êtes la première personne à qui j’annonce être enceinte… ». Bien que l’état de Sally demeurait impossible à déceler d’un œil extérieur, tous les premiers symptômes de sa grossesse étaient bien présents; nausées, fatigue, sautes d’humeur… Des signes que Bartel pouvait attribuer à tout et à rien en même temps.

Les mains des deux femmes furent bientôt libres de leurs mouvements. Elles terminèrent de se détacher et purent enfin gouter à un semblant de liberté.

« Non… Aucune arme… ». Bartel lui avait souvent suggéré d’en dissimuler une sous ses vêtements, mais Sally avait toujours refusé. À présent, elle comprenait l’insistance de son mari et se jurait d’en avoir toujours une sur elle à l’avenir… Si elle ressortait vivante de cette maudite cabane. « D’accord, oui. Je vais fouiller de ce côté… ».

Sally se dirigea du côté opposé à celui que fouillait la brune. Que cherchait-elle exactement? Elle n’en avait aucune idée. Néanmoins, la volonté d’Erin était contagieuse et elle fouilla partout et même ce qui ressemblait à un tas d’ordures. « Il n’y a que des bouteilles d’alcool vides par ici et de vieux mouchoirs souillés de je ne saurais dire quoi et… AH! ». Une énorme coquerelle venait de sortir du tas de déchets et Sally n’avait pu retenir un cri. Mains plaquées contre sa bouche, elle tourna vers Erin un regard horrifié alors que la porte de la cabane s’ouvrait à la volée.

« Sales putes! Elles ont réussi à s’libérer! », gueula l’un des bandits alors que ses compagnons arrivaient à la course derrière lui. Ils étaient trois. Elles étaient deux. Heureusement, aucun d’eux n’avait levé une arme. Peut-être n’en avaient-ils pas? Celui qui avait crié se mit à marcher vers Erin alors que son compagnon venait vers Sally. Le troisième, celui qui devait probablement être le chef, demeura dans le cadre de la porte en croisant les bras sur sa poitrine. « Mais qu’est-c’vous attendez? Rattachez-les! ». Poussée par une force qu’elle ne se connaissait pas, Sally attrapa les tissus de sa jupe qu’elle souleva pour être plus libre de ses mouvements et, sans hésitation, assena un coup de pied sur la rotule de l’homme devant elle. Celui-ci poussa un cri accompagné d’un langage coloré, mais continua d’avancer vers l’épouse du Marshall. Cette fois, la rage faisait briller son regard. Heureusement, Sally avait profité de ce léger ralentissement pour attraper deux bouteilles en verre qu’elle leva entre elle et le malfrat. Elle pouvait toujours espérer le frapper de celles-ci. Ce qu’elle entreprit de faire. Sans coordination, l’épouse du Marshall se mit à fendre l’air de ses bouteilles pour empêcher l’homme d’approcher davantage dans sa direction. L’homme se mit à rire : « Continue comme ça, ma belle. Tu vas rapidement t’épuiser et j’te jure de t’faire payer… ». Il n’avait pas tort. Déjà, Sally sentait ses bras se fatiguer.

Sally osa un regard dans la direction d’Erin pour voir comment cette dernière s’en sortait…


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Ven 15 Sep - 20:38


Les femmes n’ont pas besoin d’hommes pour s’en sortir.

@"Sally D. Murphy "

Trigger Warning : scènes de violence, bagarre , religion, insultes, bulles de bouche

A propos des TW:

Le très long rp:


Récap' des événements - L'annonce de la grossesse de Sally est loin de réjouir la brune. Et pour cause! Le petit vient de son frère. De plus, l'état de sa belle-sœur n'est pas un avantage dans leur enlèvement. La malchance les poursuit. Erin trouve un couteau inutilisable, se faire battre à plate coutume par le brigand. Sa seule réussite est d'avoir réussit à lui donner un coup de boule bien qu'étant attachée aux mains. Erin Murphy tente de créer la peur chez ces hommes, elle les informe qu'elle a la rage et simule des bavements.


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