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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Age : Vingt-quatre ans, mais il dira en avoir trente.
Statut : Ce qui l'arrange, quand ça l'arrange.
Job : Trafiquant, receleur, magicien, tout ce que vous voulez, tout ce qui rapporte.
Habitation : Quelque part entre Silverstone et Imogen, dans la montagne, prés et loin de tout à la fois.
Mer 9 Aoû - 23:17
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La cime des arbres cache le campement des Borden, offrant une couverture naturelle à cette assemblée qui se tient à l'abri des regards indiscrets. Le silence des bois est interrompu par le crépitement du feu de camp qui reflète sa lueur chaleureuse sur la neige maintenant transformée en boue. Autour de lui, les roulottes sont alignées et mises à l'arrêt, leurs couleurs vives habituellement éclatantes semblant légèrement ternie. L'air est froid, piquant les peaux exposées, mais les flammes dansantes du feu apportent un peu de réconfort à ceux qui se rassemblent.
Le Baron se déplace parmi les membres du clan, distribuant çà et là mots réconfortants et couvertures épaisses à ceux qui souhaitent continuer la veillée malgré le froid. Les regards se croisent, les épaules se frôlent, témoignant de la solidarité et de l'unité qui caractérisent le gang Borden, même dans les moments les plus sombres.
Cole, habituellement rarement présent autour du feu de camp à la nuit tombée, est là - assis sur une bûche, le regard perdu dans les flammes qui dansent devant lui. Ses épaules sont voûtées, son visage empreint d'une lourde mélancolie. Il accepte les sourires peinés que les membres du clan lui adressent, et les mots empreints de compassion envers celui qui vient de perdre sa mère. Il a lui-même parcouru un à un les visages de ceux présents, endossant avec peine le rôle de chef du clan, de chef de famille, pour venir réconforter les familles endeuillées. Mais qui connait un tant soit peu Cole sait que c'est une mise en scène, un rôle qu'il joue avec une aisance feinte, et que sous cette apparence, il bout d'une tension contenue.
Dans le cercle qui se forme autour du feu, la règle est simple : on ne parle pas des morts, on ne prononce pas leurs noms.
Un silence respectueux emplit l'air, jusqu’à ce que les langues se délient pour tisser des récits, divertissant les endeuillés en l'honneur des disparus. Les histoires se succèdent, des contes de vies riches en aventures, en exploits, en amour.
Quand les mots et les histoires commencent à s’épuiser, c’est au tour de la musique d’occuper le silence. La Séraphina, debout non loin de Cole, tapote doucement sur son tambourin. Certains se lèvent pour danser, d’autres se joignent au chant. Des rires éclatent, mêlés aux notes de musique, emportant avec eux une part du poids de la mort. Les bouteilles circulent, remplies de liquides ambrés qui remplacent la nourriture en ce temps de jeûne. Un festin pour l'esprit, une offrande à l'âme du disparu.
Au cours de la veillée, les flammes du feu de camp projettent une lueur incertaine sur les visages rassemblés. Elle réchauffe les corps, mais ne parvient pas à chasser la froideur qui s'est infiltrée dans chez le fils Borden. L'alcool coule dans les veines de Cole, créant un engourdissement bienvenu, une évasion momentanée des fardeaux qui écrasent ses épaules. Il s'abandonne à l'ambiance lugubre, à la musique qui ondule dans l'air, et aux récits qui semblent dessiner des liens éphémères entre les vivants et les morts. Peu à peu, l'alcool le fait dériver entre la réalité et un état d'insensibilité embrumée. Les chants romani, tels des murmures envoûtants, l'enveloppent d'une étrange torpeur, comme si les petites âmes de sa mère le guidaient dans un rêve étrange.
Les yeux clos, il se laisse bercer par les mélodies, son pied tapant doucement en rythme avec les instruments. Une soudaine impulsion le fait se lever, comme si une force obscure le poussait à prendre part à l'atmosphère funèbre qui imprègne l'air. Sa voix, empreinte d'émotions brutes et de tourments inexprimés, se mêle aux notes de la guitare et du violon. L'harmonie qui émane de cette fusion évoque un sentiment à la fois macabre et profondément humain – assez pour surprendre l’assemblée qui se tait soudain.
La chanson atteint sa conclusion, mais le silence perdure. Cole ouvre lentement les yeux mais ne s’attarde pas pour dévisager les siens. Il se rassieds, hésitant, ses mouvements trahissant l'effet pernicieux de l'alcool. Les flammes du feu de camp projettent des ombres déformées sur son visage, soulignant les contrastes saisissants de ses émotions contradictoires.
(c) AMIANTE
Cole Borden
Leonora Borden
Since : 23/06/2022
Messages : 58
Name : Aggie
Faceclaim : Simone Ashley
Crédits : andthesunrisesagain (ava) + crack in time (signa)
DC : Peter Oakley
Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Dim 13 Aoû - 16:00
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L’arnaqueuse se tenait sur la bordure extérieure de l’assemblée formée par les membres de son clan, la chaleur du brasier l’atteignant à peine. Une couverture était posée sur ses épaules et l’enveloppait toute entière, courtoisie du Baron. Sa silhouette sombre se découpait difficilement dans la pénombre et elle semblait prête à s’évaporer dans la nature, comme l’avait bien souvent exigé son rôle. Une de ses mains vint distraitement repousser une partie de sa chevelure qui couvrait jusqu’alors un pan de son visage, celle-ci arborant encore les restes d’une coiffure alambiquée. La chevauchée qui l’avait ramenée auprès des siens n’avait pas suffi à effacer intégralement les traces d’Elizabeth, son alter ego au sein de la bonne société de Silverstone, et de ses toilettes soignées. Au-delà de l’atmosphère solennelle et endeuillée, un poids particulièrement lancinant lui paraissait oppresser sa poitrine. La culpabilité était une émotion rare pour le Serpent et la retrouver, telle une vieille amie dont elle aurait oublié jusqu’à l’existence même n’avait rien de plaisant. La brune avait menti, triché et tué au service des Borden, sans que cela l’empêche jamais de trouver le sommeil. Elle avait regardé droit dans les yeux d’individus qu’elle savait pertinemment être en train d’assassiner, alors qu’ils sirotaient un verre dans lequel elle avait pris le soin de déposer quelques gouttes de ses poisons les plus agressifs. Rien de tout cela ne lui avait jamais fait ressentir ce qu’elle éprouvait depuis l’attaque de la banque. Leonora avait l’impression toujours plus renforcée qu’elle avait fait défaut à sa famille. Alors qu’ils tombaient sous les balles ou se faisaient torturer et estropier, elle jouait aux bourgeoises parfaites, enchaînant les sourires lumineux et flattant les vanités. Le pire était que son rôle de Miss Kensington lui accordait une sécurité que tous les autres membres du gang ne pouvaient que lui envier. Elle était protégée, nourrie et se pavanait en tenues à rubans alors que ceux pour qui elle pensait faire tout cela affrontaient l’hiver et son implacable austérité. L’empoisonneuse peinait de plus en plus à trouver un sens justifiable à cette démarche.
Le miroitement d’une bouteille emplie d’un liquide ambré attira son œil et la femme s’avança vers celui qui lui offrait de partager cet alcool. Une gorgée brûlante trouva son chemin jusque dans sa gorge avant qu’elle ne restitue le récipient à son propriétaire avec un acquiescement reconnaissant de la tête. La veillée en l’honneur des disparus du gang se poursuivait et elle eut la surprise d’entendre un chant franchir les lèvres de Cole. Son regard ne passa sur son ami que quelques instants, une certaine pudeur lui intimant de ne pas le scruter alors qu’il arborait avec une vulnérabilité rare le deuil de sa génitrice. Plus tôt dans la journée, les deux compères avaient eu un échange concernant la stratégie à suivre au sujet de l’infiltration de l’américaine d’adoption, mais le temps n’était plus aux affaires. Bien qu’étant sa seconde, l’espionne n’avait pas cherché à explorer les profondeurs de la douleur du brun, se contenant de se tenir à ses côtés en ces temps particuliers, comme elle l’avait toujours fait. Elle espérait qu’il n’ignorait en rien qu’il suffirait d’une parole de sa part pour qu’elle porte elle aussi une partie de son fardeau. Les iris de la jeune fille glissèrent sur l’assemblée, recherchant certains faciès précis qu’elle savait affectés par les pertes récentes. Profitant de son bref retour au sein du clan, elle avait déjà eu l’occasion de s’entretenir avec Seonaid et Penelope, bien que ces échanges aient été marqués par une hâte certaine et un ton presque télégraphique. Elle avait tant à faire en si peu de temps, elle ne pouvait prétendre rendre visite à sa famille que quelques jours si elle voulait protéger sa couverture à Silverstone. Le climat meurtri du gang se prêtait mal à ces rencontres rapides et où l’efficacité était la priorité. Leonora était tout de même rassurée de pouvoir assister à cette veillée et ce moment de recueillement si précieux au cœur de l’empressement dans lequel elle semblait constamment se trouver. L’idée d’être présente auprès des siens amoindrissait quelque peu la masse de déshonneur qui paraissait déterminée à la faire rétrécir.
Récap' des événements - Leonora joue les loups solitaires et suit la veillée de l'extérieur du groupe. Elle jette un œil à @Cole Borden et espère qu'il sait, même si elle n'a pas cherché à lui en parler, qu'elle est là pour le soutenir. Elle cherche @Seonaid O'Mara et @Penelope Borden du regard dans l'assemblée.
DC : Dolores La Montagne, Nancy le Soleil, Freddy Le Chaos
Age : 22 ans
Statut : Dans des filets bien solides, bague au doigt et corde au cou
Job : Membre active des Bordens
Habitation : Avec le reste du clan, entre deux villes, libre de tout.
Disponibilité : Call me ♪
Dim 13 Aoû - 22:20
The boundaries which divide Life from Death are at best shadowy and vague. Who shall say where the one ends, and where the other begins?
La canne repose non loin du banc improvisé ou Penelope siège également. Un mètre et des poussières la sépare de son mari, auquel elle laisse l’espace aussi physique que mental pour se préparer pour la soirée. Les regards compatissants, était aussi destinés à elle, une autre victime, mais une qui a eu le déplaisir de ne pas mourir. Laissant sa silhouette jadis droite et fière, claudiquante au sein du clan. Comme un sinistre rappel de leurs morts, mais aussi comme un ultime bon présage. A peine une semaine après son retour, Penny avait décidé de nier la douleur et les démons de ses cauchemars, pour retourner auprès des siens. À sa grande surprise, malgré les inquiétudes, le geste avait été d’un salut immédiat pour une écrasante majorité des Bordens. Si le chef du clan n’était pas à l'aise auprès d’autrui, elle avait décidé sans trop s’en rendre compte de prendre sur elle les condoléances, les derniers souvenirs des disparus, et les regrets des proches. Elle avait pleuré avec eux, remercier chaleureusement, prier des entités qu’elle ne connait pas mais qui devaient veiller sur elle désormais, comforter des mains épuisées de serrer le poing. Comme si c’était naturel. Car elle a du comprendre rapidement que c’est sa place désormais. Être ce qui tient la famille droite sous peine de s'effondrer sous le poids de la peine. La Matriarche.
Louis, le nouveau chaton de la famille, est paisiblement assis sur ses genoux, enroulé autour de l’épaisse couverture qu’on a posé sur les épaules de la française. Penelope avait toujours été choyée par le clan, particulièrement les femmes qui avaient été aussi enchantées que surprise de la voir intégrer le clan. Mais depuis qu’elle avait connu l’enfer, elle avait l’étrange impression d’être perpétuellement accompagnée d’une petite cour de jeunes femmes s’assurant qu’elle se remettait de ses émotions et que les plaies se referment enfin. Le félin ronronnait encore, profitant de la chaleur du feu de camp tout en veillant sur Cole. Si il avait rapidement adopté Penelope, l’animal avait tendance à toujours suivre le chef de clan, à distance respectable, le cherchant partout dès qu’il n’était plus dans son champ de vision.
Penelope fermait les yeux au son de la musique, ayant enfin découvert son bandage pour laisser l'œil blessé respirer à nouveau. Mise a part une rougeur qui finira par partir, rien ne semble visible, mais la jeune femme était encore en train d’apprendre a accepté que cet oeil ne verra plus aussi bien qu’avant. Elle les réouvre doucement quand, à la surprise générale, son mari laisse sa voix emplir le campement. Aucune exclamation de surprise ne surgit. Juste un profond respect pour les émotions d’un homme que tout le monde sait, n'exprime que très peu, si ce n’est jamais. Penelope le couve du regard, avec une émotion restreinte. Stoïque, droite, bien que intrinsèquement bouleversée. Il ne verra probablement pas à quel point elle le soutient dans cette terrible épreuve, au point qu’elle même laissé échapper des légèrement vocalise avec sa gorge, au son de la musique autour d’eux.
La chanson stoppe finalement, la musique aussi. Laissant les crépitements d’un feu couvrir le silence respectueux autour d’eux.
“Never to suffer…” Commence la jeune femme après bien une longue minute de mutisme étouffant. “...would never to have been blessed.” Elle avait toujours admiré cette phrase d’Allan Poe, sans jamais la comprendre auparavant. Penelope garde cette observation pour elle-même avant de continuer doucement, mais d’une voix assez portante pour être sûre d’être entendue : “There is such a long road ahead, and so little time to mourn what must be left behind. Let’s take our time to remember. To Pray. To pay our respect. Let’s play music, pour drinks to our lost ones, cry and laugh so loud that it reaches the other side. So they can feast with us one last time. For when the fire will die, the sadness will die with it. And we will be marching together, as the Bordens.”
Un léger sourire se dessine sur le visage de Penelope, alors qu’elle contemple son peuple, sa famille. “They will rest in peace and watch over us, as we survive the cold winter. As we move along to spring time. As we stand proud and strong. Thank you for staying by our side, tonight, and many nights to come.”
❥ code by kimlee
Penelope Borden
Seonaid O'Mara
Since : 17/07/2023
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Age : 26 ans
Job : Cueilleuse
Habitation : Une modeste roulotte au nord d'imogen
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Dim 20 Aoû - 15:46
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Ce n'était pas la saison idéale pour voyager. Les ornières des chemins étaient noyées et les roulottes promettaient de s'embourber partout où le groupe continuerait de les tirer. On ne pouvait même pas effectuer trois pas autour du feu sans lester ses semelles d'une couche de crotte épaisse. Mais Seonaid se réjouissait de cette décision de prendre la route. Elle ne portait pas le même deuil que la Famille Borden. Silverstone avait été sa mère d'adoption, une satanée marâtre, ces dernières années. Il n'y avait pas de perspective qui l'enchantait plus que celle de lui fermer la porte au nez, une bonne fois pour toutes, pour mettre encore plus de distance entre elles.
Au contact de Leonora, la nouvelle cueilleuse avait plus appris du caractère des plantes qui poussaient autour du campement que des êtres humains qui vivaient en son sein. Le crépitement des pommes de pin dont on alimentait le brasier et l'odeur de sève qui s'en dégageait l'émouvaient plus en vérité que tous les corps qu'on avait brûlés le long du chemin. Ou bien peut-être avait-elle déjà simplement reçu tout son lot de souffrance pour ne plus être capable de pleurer les parents des autres. Elle reconnaissait d'autres orphelines autour du campement. Leonora qui avait également subi cette perte à un jeune âge. Ou Penny qui l'avait choisie à un âge plus mûr. Et maintenant Cole qui, comme toujours, avait un pied de chaque côté. En choisissant de supprimer son père, on lui avait aussi pris la vie de sa mère.
Le rythme du tambourin avait beau s'intensifier, les ombres dansaient autour du feu de camp moins vivement que sur le visage du chef. Seonaid ne savait pas ce que les autres voyaient chez lui mais elle apercevait les traits d'un autre visage entre deux ombres, un visage qu'elle espérait ne plus jamais croiser maintenant que le clan quittait définitivement la région. Le Père Fraser était bien mort et enterré. Et la musique lui donnait de nouveau envie de faire la fête.
Penchant son buste enchâlé pour passer sous un bras qui proposait ailleurs un peu de liqueur, la travelleuse se dessina un passage prudent vers sa dernière amie. « I feel like partying but only if you dance with me. C'mon Leonora ... Nurt get gãter !* » en la prenant gentiment par le coude pour l'amener dans le cercle. Elle avait le sentiment de n'y appartenir que lorsque sa bienfaitrice l'accompagnait et c'était agréable.
« Nothing keeps us around Silverstone anymore and I don't see what's your business there anyway. You should stay with us, where you belong ... »
*Now leave the beer !
(c) AMIANTE
Seonaid O'Mara
Cole Borden
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Mar 10 Oct - 20:04
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Le feu de camp projette toujours ses ombres mouvantes sur les visages des membres du clan Borden, réunis en cercle autour du brasier. Les paroles de Penelope apportent un certain réconfort à l'assemblée, mais l'ombre de la perte demeure, flottant telle une nuée sombre au-dessus d'eux. Les cœurs sont lourds, et les esprits empreints de mélancolie.
Le regard du chef de clan se promène parmi les siens. Leonora, une bouteille d'alcool ambré à la main, se laisse guider gracieusement par Seonaid vers le centre du cercle. Les tambourins et les instruments reprennent leur douce mélodie, et peu à peu, les autres membres du clan se joignent à la danse. Ils cherchent, dans le rythme envoûtant de la musique un refuge pour apaiser leurs âmes meurtries. L’irlandaise, avec son énergie contagieuse, réussit à apporter un peu de lumière dans l'obscurité ambiante, et son sourire sincère réchauffe les cœurs de ceux qui croisent son regard.
Pourtant, Cole demeure assit. Observant la scène avec une mélancolie teintée d'alcool, son esprit est engourdi, oscillant entre la réalité et une brume éthérée. La chanson qu'il a entonnée plus tôt semble encore résonner dans sa tête, telle une mélodie entêtante. Ses yeux glissent sur un groupe plus éloigné du feu. Leurs visages sombres et leurs chuchotements trahissent une intention bien différente de celle de la majorité du camp. Ils semblent nourrir une conversation animée, leurs visages sombres et fermés, lançant de temps à autres des regards vers le centre de l’animation.
Cole les dévisage longuement, et sans y trouver de quoi s’alarmer, son regard s’attarde ensuite sur Penelope - assise non loin de lui avec Louis (le dernier cadeau de son époux). Elle incarne désormais le rôle de Matriarche avec une détermination insoupçonnée, assumant ce soir les responsabilités qui pèsent désormais sur ses épaules. Cole esquisserait presque un sourire : les plans qu’il a longuement échafaudés se réalisent peu à peu.
Le feu de camp, cependant, perd peu à peu de son éclat, et la nuit devient de plus en plus froide.
Avec détermination, Cole se lève de sa bûche, délaissant l'engourdissement qui entravait alors ses jambes. Il s'approche du feu, y jetant habilement du bois et des feuilles de houx pour raviver les flammes. Le crépitement se fait plus fort et les étincelles qui s’élèvent vers le ciel lui évoque les lucioles qui dansaient autrefois dans son lointain bayou.
Il inspire profondément et se ressaisit soudain, comme si le temps du deuil était terminé pour le fils Borden, cessant au sifflement silencieux d’une horloge interne.
Résolu et prêt à montrer un front uni, Cole fait volte-face et s'approche de Penelope. Tendant sa main avec une grâce qu'on ne lui aurait pas soupçonnée, il l'invite à danser, faisant fi de la canne qui entrave les pas de son épouse. « I’ll hold you, just let me do », murmure-t-il.
Pourtant, malgré cette célébration apparente, Cole ne peut détacher son regard du groupe de personnes réunies plus loin, conscient que la fragile unité de son clan peut être menacée par la moindre étincelle de conflit.
(c) AMIANTE
Cole Borden
Leonora Borden
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Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
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Dim 26 Nov - 18:39
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The Borden's
Le Serpent étouffa sans aucune difficulté le froncement de nez désapprobateur qui tenta de se frayer un chemin jusqu’à la surface de son visage à la prise de parole de Penelope. Après des mois à jouer un rôle, maintenir un faciès placide était aussi naturel pour elle que de respirer. Agir ainsi en tant qu’Elizabeth lui avait fait réaliser qu’elle avait toujours porté un masque, la seule différence étant qu’à présent, elle avait une bonne raison de le faire et que cela profitait à son si précieux clan. Leonora n’avait rien contre le fond des paroles de la blonde. Si elle devait émettre un jugement, elles étaient même plutôt à propos. Non, ce qui l’inquiétait, c’était ce rôle visiblement nouvellement acquis par la française en son absence. La matriarche. Elle n’ignorait pas que c’était ce que Cole voulait pour son épouse. Maintenir ce fonctionnement et cette image familiale, asseoir la cohésion du gang par des liens qui allaient bien au-delà d’une allégeance quelconque. La jeune femme était destinée à être sa reine et à verrouiller durablement son emprise sur leur communauté. Néanmoins, cela lui paraissait être bien trop tôt. Certes, Penelope avait donné de sa personne et subi la torture au nom des Borden. Pour autant, l’arnaqueuse trouvait bien plus dangereux que bénéfique de la récompenser immédiatement, comme un enfant que l’on calmerait à coups de sucreries à sa première chute et ses premières égratignures. Aussi ridicule que ce soit, l’animal lové sur les genoux de l’épouse du meneur incarnait parfaitement ce que l’empoisonneuse craignait de cette situation. Des privilèges. Pas des privilèges gagnés en accomplissant des missions et brillant de ses compétences, non, des privilèges de statut, distribués sans mérite apparent. Elle voyait là une bien dangereuse évolution des mœurs du groupe.
Seonaid et son énergie illuminant même la nuit la tirèrent de ses pensées, l’entraînant avec douceur autant que fermeté parmi les danseurs. Leonora se laissa guider, abandonnant sa couverture sur un rondin de bois en passant. Elle n’empêcha pas le sourire qui menaçait de prendre place sur ses lèvres cette fois, appréciant de voir l’irlandaise de si bonne humeur. Les deux comparses tournoyèrent joyeusement, ces quelques mouvements ébouriffant définitivement les restes d’arrangements dans la chevelure de la seconde. Elle n’avait jamais fait partie des danseurs les plus volontaires, mais elle faisait une exception pour sa protégée. Sa cavalière revenait de loin et l’espionne ressentait une satisfaction et une reconnaissance intenses en la voyant s’épanouir parmi les siens. C’était agréable de se sentir utile, elle qui était privée de cette émotion depuis quelque temps. L’irlandaise n’était pas sans lui rappeler une certaine petite sœur, perdue dans les confins de sa mémoire, et c’était également pour cette raison qu’elle n’avait pas toujours le cœur de lui imposer la dure réalité qu’elle servait si généreusement à tous les autres. C’est pour cela, par exemple, que l’américaine d’adoption se contenta d’un rire léger, s’abstenant de rappeler à son amie que sa mission à Silverstone était loin d’être finie et qu’elle ne rentrerait pas au camp de sitôt. Elle lui parlerait après les festivités, la femme pouvait bien lui offrir quelques minutes supplémentaires sans ruiner son enthousiasme.
Au milieu de leur joyeuse ronde, le regard du Serpent s’arrêta néanmoins sur un groupe, visiblement peu entrain à participer aux festivités. Les œillades fuyantes, les messes basses. Elle savait pertinemment que cela n’indiquait rien de bien positif. Peut-être qu’elle n’était pas la seule à trouver à redire à la soudaine reconnaissance acquise par Penelope. Et c’était bien là que se trouvait toute l’ironie du rôle de Leonora. Elle avait beau, possiblement, partager leur réserve, elle ne pouvait décemment pas laisser un potentiel vent de désapprobation monter, pas si elle tenait à protéger tout ce qui lui était cher. Sans halter ses mouvements, les iris de la fausse Elizabeth se portèrent sur les époux dirigeants, ces derniers se lançant visiblement à leur tour dans un ballet claudicant. Finalement, son attention revint sur sa propre partenaire, son menton désignant d’un hochement rapide le rassemblement parallèle au leur. « They seem to have an awful lot to say tonight… Have you heard anything ? » La brune en face d’elle commençait à bien la connaître et elle savait que le bien-être du clan était toujours la priorité dans son esprit. Elle se douterait bien que sa question était tout sauf innocente.
DC : Dolores La Montagne, Nancy le Soleil, Freddy Le Chaos
Age : 22 ans
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Dim 7 Jan - 3:58
The boundaries which divide Life from Death are at best shadowy and vague. Who shall say where the one ends, and where the other begins?
Son discours terminé, Penelope reste a sa place. Elle accepte une bière généreusement offerte, et incite les jeunes femmes a ses côtés d'aller danser à leur tour. Voyant bien leurs regards partagés entre volonté de ne pas la laisser seule et besoin d'accomplir les derniers rites et d'aller s'amuser en honneur des disparus. finalement, non sans s'embrasser d'un dernier “tu es sûre?”, elles quittent la blonde l'une après l'une, laissant la jeune femme seule avec son mari. Pudiquement, Penelope ne s'approche pas, ne lui jette qu'un bref regard de temps en temps -s’assurant qu'il respire encore. Il semblait tellement absorbé par les flammes dansantes qu'elle pourrait croire qu'il en oublierait d'inspirer. C'était son rôle de rester à ses côtés, de montrer une communion tout en restant respectueuse de son deuil. Elle ne s'aventura pas dans son esprit, et ne le forcera pas à lui ouvrir. C'est quelque chose qui lui appartient, et dont elle n'a rien a lui offrir.
A la place, elle observe les danseurs. La jeune irlandaise qui semble inviter Leonora a danser avec elle. Son sourire illuminant la soirée encore plus que le feu de camp. Le baron qui offre son bras a la veuve Olga. Ses amies qui font tourner leur jupons si vite que la morsure de l'hiver n'a plus aucun effet sur elles. La jeune femme en a un léger sourire. Demain, ils seront prêts à repartir, a retrouvé un sens dans le chaos causé par les pertes. Ils vont en avoir besoin pour passer l'hiver.
Le groupe d'hommes qui discutent ne lui échappe pas non plus, mais lui semble plus obscur. Elle voit les coups d'œils envoyés a Cole, une certaine perplexité qu'ils n’essaient pas de dissimuler. Un regard vers son mari lui indique qu'il est parfaitement au courant des messes basses. Penelope finit sa pinte d'une traite: si elle était capable de marché, elle serait allée les voir elle-même, impulsive et égocentrique. Mais elle n'est plus qu'une éclopée. et une partie d'elle-même ne peut s'empêcher que le clan entier ne voit plus que ça.
Visiblement affamé, le chaton a quitté les genoux de la belle pour gambader vers le chaudron de ragoût. Occupée à regarder les membres s'amuser du félin qui pleurniche pendant qu'ils lui offre des petits morceaux de viande, elle ne s’aperçoit des mouvements de Cole que lorsqu'il est face à elle.
Elle regarde la main tendue avec un sourire incrédule, sur le point de lui rappeler que ses jours de danse sont malheureusement terminés. Des centaines de dollars foutus en l'air augmenteraient probablement ses parents. Mais elle remarque son regard qui jauge les hommes sur le côté. Comprenant ce qu'il voulait dire, elle saisit sa main pour se tenir droite. Son autre main ose légèrement effleurer sa joue pour le forcer à la regarder. Un geste simple mais extrêmement imprudent envers Cole Borden. Mais Penelope et lui ont un contrat.
“You have to show them.” Lui murmure-t-elle en le fixant dans les yeux. “They got to understand they will be nothing without you.” Penelope insiste. Articulant le plus clairement possible. S' ils se rebellent et se mutinent, ils n'ont aucune chance de s'en sortir. Mais ça ne sert à rien que les réfractaires s'en rendent compte après qu'ils leur aient logé une balle dans leur sommeil. Le couple doit être imposant et sans merci maintenant. Relâchant la tension, elle pose sa main sur l'épaule de son mari, reprenant son air impérieux, voire intransigeant. “Now, please. Let's make an example of us.”