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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Never Fade Away
The Mighty Odss
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Mwïlša bog šeldrũ swũrt nad'ram m'iskon △ I learned shelta on my mother's breast (TW)
Seonaid O'Mara
Seonaid O'Mara
Since : 17/07/2023
Messages : 23
Name : Seonaid O'Mara
Faceclaim : Millie Brady
Crédits : unfinishedfairytales
Mwïlša bog šeldrũ swũrt nad'ram m'iskon △ I learned shelta on my mother's breast (TW) Ga05
Age : 26 ans
Job : Cueilleuse
Habitation : Une modeste roulotte au nord d'imogen
Disponibilité : Libre
Lun 18 Sep - 17:50
Fionnuala Dubhshláine

Avec son nez en trompette constellé de tâches de son et ses yeux à la fois clairs et vifs, Fionnuala était une petite fille comme on en croisait beaucoup dans les campements travelers de la région. Elle était plus maigre que les gamines gadjo de son âge et ses vêtements aux coutures grossières la faisaient passer pour plus misérable qu'elle ne l'était quand elle musardait le long des chemins. Plus d'une fois, des sédentaires lui donnèrent le bon dieu sans confession. Jamais elle ne les contraria en leur indiquant que chez elle, on avait aussi de quoi boire et manger. En réalité, la gourmande n'était jamais contre recevoir un petit bonus. Quand elle emmenait les chèvres à l'assaut de nouvelles ronces, elle tressait des couronnes de feuillages et de roses, mais elle manquait de patience et s'abîmait les doigts. Sa coiffure champêtre la faisait davantage ressembler à un lutin échevelé qu'à la déesse mère des Tuatha Dé Danann qu'elle tentait d'imiter. Fionnuala était un feu follet plein de vie, étourdi et maladroit, un peu gouailleur aussi. Une cervelle de moineau tournant à tous les vents, babillarde et effrontée par dessus le marché.

Elle était la petite dernière de la famille Dubhshláine et appartenait à une communauté encore plus vaste composée de trois douzaines de travelers qui voyageaient ensemble. Ça ne l'avait jamais intéressée de savoir qui étaient ses frères et sœurs. Ce qu'elle aimait par contre, c'était vagabonder en dehors du campement. D'abord parce qu'elle n'avait pas le goût du travail et que cela lui permettait d'esquiver les corvées domestiques dont les mères étaient des inépuisables dispensaires. Ensuite, parce qu'elle prit goût à cette petite vie de sauvageonne. A la fin, la fillette connaissait mieux les environs de chaque étape de leur voyage que les anciens qui y revenaient pour un énième printemps. Les vieux lui adressaient des clins d’œil complices après l'avoir l'attrapée avec le bout de leur canne par le col pour savoir où se trouvaient les derniers coins à poules. Pendant que les ménagères lui affirmaient que, à force de courir les champs et les bois toute seulette, elle finirait croquer toute crue par les gobelins. Fionnuala ne trouva jamais de gobelins malgré des efforts acharnés pour les débusquer ...

A chaque nouvelle étape dans le Connacht, quand sa communauté s'installait dans les collines verdoyantes qui sentaient le sel, et qu'un vent fort chassait les nuages vers les terres, Fionnuala courrait vers les falaises pour grimper au sommet des plus gros rochers usés et escarpés. Les bras déployés face aux bourrasques, elle jouait à la mouette en poussant des cris perçants dans le ciel. Le tissu de sa robe se tendait entre ses jambes menues, claquait comme la voile d'un navire. Fionnuala rêvait de planer vers un autre continent, répondait par des éclats de rire à chaque gifle du vent. Les légendes de ce nouveau territoire, de l'autre côté de l'eau, se mélangeaient aux comptines et merveilles anciennes qui berçaient son enfance.

Il arrivait que les jeux et rêveries qui lui abîmaient les genoux et le coeur la retiennent jusqu'à la tombée de la nuit. Mais Fionnuala n'avait pas peur de couper à travers la lande sauvage pour retrouver plus vite son chemin. Éireann avait toujours une lampe allumée à l'entrée de son cot. C'était une femme mûre, grande et calme, aux cheveux veinés d'argent qui résistait un peu à la promiscuité de leur communauté. Sauf aux étapes les plus dangereuses du voyage, sa maison restait excentrée du reste de la communauté. Son foyer ressemblait plus aux modestes chapelles qu'on trouvait en ville plutôt qu'à n'importe laquelle de leur roulotte. Au milieu des tentures et des breloques d'un drôle de goût, Éireann gardait précieusement une statue de la Vierge Marie. Son attitude était gracieuse, une main légère posée sur son ventre rond où sommeillait toute l'enfance du monde. Fionnuala lui adressait ses prières qui, pour être décousues et naïves, n'en étaient pas moins sincères. Et les yeux de pierre semblaient la caresser avec tendresse.

Éireann et Fionnuala restaient ensuite silencieuses. La fillette, assise sur un tabouret, observait son hôtesse préparer ses baumes jusqu'à tomber de sommeil ; ou, au petit jour, elle la suivait dans les prairies et sous-bois en quête d'herbes médicinales. Fionnuala ramassait elle tous les trésors qu'elle trouvait par terre. A la belle saison, des fleurs sauvages qu'elle rassemblait en bouquets ; à l'automne, une brassée de feuilles dorées ou une poignée de châtaignes. Elle revenait ensuite déposer son offrande aux pieds de la statue virginale. Puis, avant que le soleil ne soit trop haut, Éireann prenait le chemin du campement avec sa petite compagnonne. Elle avait toujours un malade à aller visiter, prétendait-elle. Elle raccompagnait Fionnuala jusqu'à son foyer et acceptait rarement plus qu'un quignon de pain et un verre d'eau pour remerciement. Parfois, en cours de route, la guérisseuse disait de sa voix douce et posée le cycle de la lune et des saisons, le cours des sources et des rivières, la croissance des arbres et l'usure des collines.

De temps à autre encore, Éireann restait jusqu'au soir à la veillée. Elle s'installait devant le feu au milieu des roulottes, à la place d'honneur que lui cédait le plus ancien, et tout le campement s'entassait autour d'elle. La guérisseuse examinait les enfants, les malades, parfois les bêtes, elle prodiguait conseils et soins. Puis quand la nuit se faisait noire, un silence de tombe se répandait, on entendait plus que la voix de Éireann s'élever et le chœur des grillons qui l'accompagnait parfois. Elle racontait les histoires anciennes, les légendes à demi oubliées, ensevelies dans un passé fabuleux. Elle racontait l'arrivée des Tuatha Dé Danann, ces dieux et déesses, sur l'île d'Inis Fáil que les Fir Bolg peuplaient déjà. Elle racontait les épisodes épiques de la Bataille de Mag Tuiredh qui avaient vu les deux peuples s'affronter, la victoire des Tuatha Dé Danann grâce à l'épée magique du Roi Nuada. Elle racontait les Vieux Royaumes à l'époque de leur splendeur, le Royaume de Tara ou le siège des Rois Suprêmes, la prospérité et l'harmonie des campagnes, ces temps de paix où les Dieux et Déesses transmettaient leur savoir et leur magie aux habitants de l'Île, Dún Aengus aux murailles dorées, les Sióca ces collines féeriques servant de portes vers le monde des Esprits. Puis elle racontait les invasions successives qui avaient eu raison du déclin des Royaumes : les Partholoniens dirigés par leur Chef Partholon après le Déluge, puis les Nemediens et de nouveau les Fir Bolg. Elle racontait les Cinq Rois, Eochaid mac Eirc le sage, Énna Aigneach l'avare, Fódla, Ériu et Banba. Aux heures froides de la nuit, quand les vieux et les petits s'assoupissaient doucement dans l'auditoire, Fionnuala ouvrait des yeux et des oreilles immenses. Au premier rang des enfants, à plat ventre sur le sol de terre battue, la tête posée sur ses paumes; elle pouvait demeurer tranquille des heures durant sous le charme de la conteuse.

L'enfance de Fionnuala Dubhshláine s'écoulait ainsi, en s'étirant de manière immuable, où demain se confondait avec hier. Même le cours des marchés saisonniers et des foires aux bestiaux, aux chevaux, aux pots et casseroles, aux plantes et semences participaient au cycle de ce présent toujours renouvelé.

Un évènement en particulier marqua les mémoires du campement. Peu avant l'hiver, deux gadjo de Cluain Meala vinrent semer une belle pagaille dans les troupeaux du pré de la communauté. C'était les fils de la ferme MacDermott, leurs plus proches voisins sédentaires. Le métayer les avait déjà menacés en les traitant de voleurs mais c'était une rengaine à laquelle la communauté avait fini par s'habituer à chacune de leur visite. La présence de deux drôles, la gueule boursouflée d'acné, qui avaient déjà la silhouette râblée du laboureur, au milieu de leur troupeau, était de loin plus inhabituelle. Ils donnaient au bétail des coups de savate pour les chasser par le fondement, rigolards, et usaient bientôt de leur fusil pour leur faire battre la campagne jusqu'à la forêt. Le campement des travelers connut l'agitation du poulailler visité par le renard. Les mères coururent en tout sens pour attraper leur marmaille à la culotte et se barricader dans leur barrel. Ce fut les cinq gaillards les plus solides du campement, armés de fourches et de couteaux, qui partirent affronter les deux gueux pour défendre le bétail. L'affaire fut chaude. Encore que les travelers restèrent à distance prudente des fusils, tandis que les ados attardés visaient au-dessus de leur tête sans qu'on sache si c'était par manque d'adresse ou par espèce d'humanité. Au premier rang des gaillards, Fionnuala s'égosillait, plus mauvaise qu'un essaim de guêpes, en lançant des mottes de terre sur les mufles. Les insultes de la fillette couvraient sans peine les cris gutturaux des hommes et les pétards des fusils. Après beaucoup d'agitation et de fureur, les MacDermott abandonnèrent le pré. Ce fut un vrai triomphe chez les braves, qui firent de la petite Dubhshláine leur héroïne. Elle s’accommoda de la paire de gifles dont la félicita sa mère pour avoir été se fourrer dans les jambes des gars... L'histoire de la pucelle de Cluain Meala, qui avait bouté les gadjo hors du campement, devint matière à histoires et fit le tour des autres campements travelers du pays.
(c) AMIANTE

Seonaid O'Mara
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