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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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J'ai connu un homme de droite qui avait plus de classe | FT LIAM
Ichabod Walsh
Ichabod Walsh
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J'ai connu un homme de droite qui avait plus de classe | FT LIAM Hq2k
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Lun 5 Juin - 22:29

And Cap'n Davis had a gun, He kind of clapt his hand on't And stuck a crooked stabbing iron Upon the little end on't
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N HOMME
DE DROITE
On ne peut jamais être embêté quand on a tout simplement rien à faire. A part deux trois signatures de documents, quelques lettres à écrire et un peu de poésie à lire, Ichabod ne pouvait compter que sur la petite société de Silverstone pour égayer ses journées. C’était bien simple : aucun rendez-vous n'était refusé. Même ses ennemis, si tant est qu’il eusse vraiment eu ( mais le croire l’aidait à rendre sa vie plus trépidante ) étaient les bienvenus à sa table. Avant qu’il soit trop tard, il voulait converser avec le monde entier, se sentant encore assez vigoureux pour faire ses adieux comme un épicurien - il voulait encore profiter de la vie ( et surtout des cigars et du whisky ) comme un étudiant en terre étrangère ( ce qui n’était pas loin d’être son cas, dans la grande et belle école de la vie. Ah. Ah. ).
Évidemment, quand monsieur Hennessy s'était proposé pour remplir un fauteuil à ses côtés, le tout pour discuter affaire, le vieil armateur avait sauté sur l’occasion comme un dingo sur un bébé laissé sans attention. Il faut dire que l’armurier avait fière réputation et - en plus de cela, était peut-être le second homme le plus bavard de Silverstone ( après Ichabod, bien sûr ).
Son humour, presque familier, ne manquait jamais de lui arracher un de ces rires gras de marin - Liam était un homme qui, avec son bagout, ne s'encombrait pas de la finesse, ce qui ne pouvait que plaire à Mr. Walsh.

En revanche, ce qu’il appréciait moins, c’était sa très bonne mémoire. En effet, le sieur Hennessy avait une caboche remplie de toutes les promesses qu’on lui avait faites - et surtout celle qu’on ne tenait pas.
Sans s’en rappeler, il s’avère que l’anglais lui était endetté, serment qu’il avait passé durant une soirée un peu trop arrosée. Dans l’idée de dynamiser et d’expandre la cité, il avait agréé, sur les doux conseils de Mila, d’investir dans quelques industries de la région. Le business des Hennessy, bien entendu, avait été le premier cité - mais cette fois par Henry. Cette association, d’après lui, rendrait la région célèbre pour ses fusils de qualité.
Heureusement, vu la taille de la ville, et celle de l’usine, le chèque risquait de ne pas peser bien lourd. Et puis, de toute façon, Ichabod n’était là que pour les cigars.

Monsieur Hennessy ! “ Un bras tendu vers l’intéressé l’autre appuyé sur sa canne, Ichabod se dressa sur son seul pied - et l’autre en bois - d’un coup d’un seul, le corps perdu dans ses vêtements trop larges. Il était seize heures pile et un grand poilu venait de faire son entrée dans le salon. Pile à l’heure, pensa l’armateur.
Aaah ! Je vois que vous portez toujours la barbe, comme ces révoltés de français. Mais cela vous va bien - Mon père disait toujours, c’est comme les rouflaquettes, ça voile le visage du mystère. “ Sans faire la bise - parce que, décidément, il n’aimait pas les français - Ichabod se contenta de saluer son futur collègue d’une bonne poignée de main avant de se rassoir.

La petite tasse de porcelaine sagement posée devant lui était encore pleine, mais pas tout à fait fumante. “ J’étais au thé, mais vous prendrez bien un whisky ? “ Pas besoin de répondre, l’expatrié était déjà sur l’affaire.
Dans la petite armoire, juste à côté des fauteuils, il s’en alla quérir de quoi les abreuver. “ Je crois que c’est un résidu du vieil Hoffman. Irlandais, ça vous va ? “ Bien sûr que ça lui irait. Les hommes de goût, eux, prenaient toujours de l’écossais.

Les deux vers servis, Ichabod s’en retourna à ses coussins, s’en grillant une le temps que monsieur Hennessy leur choisisse un bon Havane. “ Alors, mon brave, comment vont les affaires ? J’ai entendu dire que l’attaque de la banque n’avait été clémente avec les comptes de personne. J’ai moi même perdu quelques dollars entreposés là-bas. Une vraie tragédie - pour les familles des défunts, je veux dire. L’argent, ce n’est pas grave, ça se gagne. “ Il n’y avait bien que les nantis pour dire de telles bêtises.
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Ichabod Walsh
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Liam Hennessy
Liam Hennessy
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J'ai connu un homme de droite qui avait plus de classe | FT LIAM C91b1c10633634c16f7cca2177ce22bac05b735e
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Ven 9 Juin - 1:34
J'ai connu un mec de droite une fois, il avait dix fois plus de classe.

“ Monsieur Hennessy ! “

Ichabod Walsh se détacha du fauteuil au tissu unit et aux coussins fleurit dans lequel il était coulé jusque-là avec la vigueur d’un diable en boîte. La canne avait claqué en même temps que la jambe de bois. Il avait les traits amincis par la maladie et le teint jaunâtre de ceux dont le foi ne va plus si bien que ça. Non pas que ceci parle plus que cela à Liam. Il voyait juste un type trop maigre à la mine malade. Il lui rappelait un peu Maxence dans la neige, en moins roux et en moins irlandais. Liam redressa le menton et sourit de toutes ses grandes dents au marin, il ouvrit ses bras comme le bon vivant qu’il était, comme pour s’accueillir un peu mieux dans ce salon trop kitsch à son goût.

« Ichabod ! » S’autorisa-t-il, comme s’ils eut été de grands et vieux amis. En même temps que l’autre parlait, il porta pensivement une main à sa barbe qu’il effleura du bout des doigts. Il rit du trait d’esprit (crut-il) de l’anglais pour faire bonne mesure sans réussir à en comprendre vraiment les tenants et les aboutissants pour autant. Et plutôt que de demander, il préféra broyer la main qu’on lui tendait.

Cela faisait si longtemps que Liam était persuadé d’être plus intelligent que tout le monde à Silverstone qu’il ne s’en faisait plus vraiment la réflexion. Au royaume des aveugles, le borgne est roi. C’est bien pourquoi il ne cherchait pas la présence d’Ichabod, parce que celui-ci lui rappelait durement qu’il était aussi con qu’un autre. Le britannique parlait bien et pensait bien, tout du moins c’est l’impression qu’il donnait et Liam tombait dedans. Il s’habillait mieux, avait tout vu et tout lu ; il avait un avis sur tout et personne ne pouvait s’y soustraire. C’était une plaie. Une plaie pleine aux as. Le fric lui sortait des manches et des oreilles. Alors Liam essayait de bien parler.

“ Je crois que c’est un résidu du vieil Hoffman. Irlandais, ça vous va ? “

« En ce moment particulièrement les irlandais ils me donnent plutôt envie de casser des bouches. » Liam rit, parce que c’est vrai que la situation était cocasse. En ce moment particulièrement les irlandais lui sortait par les narines. Cette alliance incongrue remuait le couteau dans le portefeuille vide et on demanderait des comptes bientôt. Le banditisme par bénévolat ça ne fonctionnait bien que dans les fictions de journaux. « Mais leur alcool est excellent, je vais pas refuser. » Ichabod lui aurait proposé une bouteille de bourbon coupé à la pisse qu’il n’aurait pas refusé non plus. Les temps étaient difficiles et lui d’humeur massacrante ces dernières semaines. L’alcool aidait à se détendre et à trouver des solutions.

Liam se perdit un bref instant dans la contemplation d’un bureau qui serait plus de présentoir de reliques que de bureau. Quelques beaux livres y étaient exposés, un bel encrier et ce que Liam pensait être un set de salière et de poivrière relativement raciste. Il ne s’y attarda pas plus et alla fouiller un instant (trop longtemps) dans l’un des tiroirs sans fond du bureau pour se saisir d’une boîte à cigares qu’il ramena avec lui jusqu’à son fauteuil. Il en choisit un puis chercha le coupe cigare qui n’était jamais loin (sans compter s’il était rattaché au genou du marin).

« Les affaires vont mal. C’est pour ça que j’ai besoin que vous signiez ce fameux chèque, celui dont vous avez parlé à ma femme et à Henry la dernière fois que vous étiez ici, jugea-t-il utile de lui rappeler ,tout de suite. » Tout sourire, Liam lui tendit un cigare. « Les affaires vont très mal. Heureusement l’argent ce n’est pas grave. Ça se gagne. Il n’y a que les riches pour mendier leur… compte. Enfin… bref... » L’envolée lyrique de Liam se souffla en même temps qu’il constatait qu’il n’était pas certain que la citation attendue soit celle-ci. Sa tentative d’esprit s’écrasa en même temps que la pointe de bonne humeur qui l’avait piqué. Il se saisit de son verre et s’écrasa contre les coussins. « Offert par Henry Rosenbach, de sa réserve personnelle. » Il fit rouler un bref instant le cigare entre ses mains avant de le coincer entre ses lèvres. Attraper ses allumettes dans la poche de sa veste fut un jeu d’enfant mais il manqua de renverser son verre en en faisant craquer une. « Il n'a jamais été très doué pour cacher quoi que ce soit. Enfin ! Je ne me souviens pas du montant dont on avait parlé, si vous pouviez me rafraîchir un peu la mémoire. »


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Liam Hennessy
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Ichabod Walsh
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Lun 19 Juin - 20:53

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Tout en souriant, Ichabod, de temps à autre, s’autorisait à froncer les sourcils - offrant à son audimat une drôle d’expression. Il voulait avoir l’air poli, le plus possible - en tout cas - sans pour autant répudier sa propre surprise ( bien que feinte à la seconde mention du chèque ). “
Aïe, aïe , aïe… “ Lâcha-t-il en versant un verre de whisky à monsieur Hennessy. L’histoire ne dit pas s’il réagissait à la tragédie de la banque ou bien à la demande du patron en presque-faillite ( à l’entendre, on eut dit qu’il était prêt à fermer boutique ).

Un cigare entre les doigts, Ichabod avait l’air songeur - et aussi étrangement plus silencieux que d’habitude. Il aurait sûrement, s’il n’y avait pas eu cette histoire d’argent, interrompu le pauvre barbu - mais compter ses sous à l’heure du Tea Time avait réussi à fermer son grand clapet. En tout cas, pour quelques minutes. “ Ah ! Henry ! Toujours aussi généreux. “ Surtout avec l’argent des autres. “ Mais oui, ne vous en faites pas, ce serait un plaisir - que dis-je : un honneur - de vous aider. “ Son sourire de requin, emprunté aux gros poissons de l’import-export, lui donnait un air pincé.
En effet, il se rappelait vaguement de cette conversation, mais les verres, ce soir-là, avait été distribués avec trop de zèle pour qu’il se souvienne d’une somme en particulier. De toute façon, si Liam ne se rappelait pas non plus de ce détail ( tout du moins s’il ne jouait pas aux idiots ), il pouvait à loisir changer l’histoire et s’arranger sur cet emprunt. “ Hmmm.Il me semble que nous nous étions mis d’accord sur cent dollars, non ? “ En trempant ses lèvres dans le whisky, il lança un regard faussement curieux à l’entrepreneur et croisa les jambes, comme s’il attendait une réponse. Mais Ichabod n’a jamais été un homme patient.

En revanche… “ Avant même que son interlocuteur ait pu articuler un semblant de phrase, l’armateur se permettait déjà de l’interrompre. Le doigts en l’air, comme un bâton de la parole, il s’imaginait pouvoir jouer au pater avec un type à peine plus vieux que lui. “ Je n’ai pas mon chéquier sur moi. Si vous me l’aviez dit, bien sûr, j’aurais pu l’amener - mais, en attendant, vous pouvez déjà me signer une reconnaissance de dette. “ Content de ce petit rattrapage, Ichabod se félicita d’une nouvelle lampée de whisky. Il n’aimait pas laisser ses dividendes courir dans la nature, même s’il s’autorisait à détourner les fonds de sa propres entreprise ( fin de vie oblige ). “ Rassurez-vous, je n’habite pas très loin. Nous pouvons finaliser tout cela dans la journée. Bien sûr, il nous faudra aussi calculer les intérêts - mais ce sera à taux d’ami, comme on dit. “ Il était clair que ce terme n’avait jamais été employé par qui que ce soit - mais véritable poète, l’ancien marin adorait faire de l’humour à grands coups de néologismes “ Ne vous en faites pas, je ne compte pas vous faire rembourser la somme si vite. Comme vous l’avez dit, vous êtes dans une impasse, je ne vous ferai pas la vie trop dure…

Puis, soudainement, il fit mine de réfléchir. “ A moins que… Peut-être pourrions nous partir sur une sorte d’investissement, voyez-vous ? Un peu comme si j’achetais une part de l’entreprise. “ Certes, vu la situation des Hennessy, le business ne serait pas des plus fructifiants, mais avec l’accord qu’ils avaient avec l’Union Army, il aurait au moins une rentrée d’argent une fois par mois, ce qui était toujours mieux qu’un mauvais payeur. Sur son testament, il pourrait toujours léguer cette bagatelle à sa fille pour sa future dote. “ Les actions, la bourse, vous connaissez ?
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Liam Hennessy
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Dim 16 Juil - 16:21
J'ai connu un mec de droite une fois, il avait dix fois plus de classe.

“ Les actions, la bourse, vous connaissez ? “

Liam considéra un bref instant, et dans un silence rare, la grande tige à l’accent pincé du nez face à lui. Il était perplexe, on pouvait aisément le lire sur son visage ; peut-être incroyablement ennuyé et embêté même. Puis ce fut le fond ambré de son verre qu’il contempla avant de le vider d’une grande lampée. « Non. » Cette fois, il tira sur son cigare et souffla un épais nuage de fumée au-dessus de leur tête. Un sourire amusé vint pincer ses joues, ses yeux qu’aucun éclat réjouit semblait animer, disparaissaient presque sous ses joues. « En fait… je ne connais rien à tout ça. » Tout ça avait été désigné d’un vague geste de la main qui tenait son verre maintenant vide. Il reprit presque aussitôt. « T’achèteras pas de part dans mon entreprise non plus. Ce qu’on va faire, c’est que je vais signer ton papier, tu vas me faire le chèque et on va se quitter bons amis, comme ton taux. Pas besoin de se compliquer la tâche, hein. »

Le verre trouva rapidement cette fois son chemin vers l’une des petites tables basses qui encombrait la pièce à la décoration chargée ; celle au plus près des fauteuils qu’ils occupaient. Liam se pencha brièvement en avant, mains croisées et avant-bras appuyés contre ses cuisses. Il semblait réfléchir, ou plutôt faisait semblant. Si Ichabod voulait lui faire signer des papiers, grand bien lui fasse. Liam s’arrangerait pour que ceux-ci passent entre les mains d’un des avocats de mèche avec son gang, à moins que Dante ne s’occupe personnellement de les perdre. Peu importait. Il n’était pas plus difficile de se débarrasser de quelques pages manuscrites que d’un cadavre. Et ici, le bandit en costume contemplait les deux options non sans un profond intérêt. Ichabod n’en avait plus pour longtemps mais la patience ne résoudrait pas tout ; il était comme un cafard dont on ne peut jamais réellement se débarrasser. Et la meilleure façon de se débarrasser d’un de ces parasites était de lui arracher les pattes avant de le donner comme friandise à Pretty Murphy. Cette pensée heureuse aurait pu l’aider à s’envoler par n’importe quelle fenêtre ; mais puisqu’ils étaient au rez-de-chaussée elle l’aiderait simplement à supporter l’anglais et ses manières. C’était indécent d’être aussi friqué et aussi imbécile.

« On avait parlé de trois cent dollars. Non ! De cinq cent, pardon. Disons cinq cent. » Il était évident que Liam ne faisait aucun effort pour jouer la comédie. La moquerie était basse mais la seule chose qui comptait était les résultats. « Des… comment est-ce que tu m’as expliqué ça déjà ? » Il n’eut pas besoin de faire trop longtemps semblant de réfléchir ; ses yeux s’illuminèrent comme une ampoule au-dessus de sa tête. « Ah oui ! De la bagetelle pour toi. »

Le cendrier aux lignes de bronzes érotiques qui suggéraient les traits d’une femme voluptueuse (Mila Rosenbach ne devait pas eu avoir son mot à dire quand à cette oeuvre rapportée) observait la conversation dans une expression d’extase figée par un artiste audacieux. Liam cendra majoritairement à côté, son pantalon se retrouva taché de quelques traces grisâtres incrustées dans le tissu. « Nous avons qu’à finaliser tout ça maintenant, puisque tu n’habites pas loin. » Personne n’habitait jamais vraiment loin de rien à Silverstone, c’était le point positif des petites villes. « Ce qu’est fait n’est plus à faire ! C’est ce que disait mon père, ça. » Liam rit et frappa l’épaule d’Ichabod une fois puis deux. « Ça fera ça en moins à peser dans ta tête. T’auras l’esprit plus léger. Allons-y. » Non pas que l’anglais donnait l’impression d’avoir l’esprit trop chargé de soucis. C’était surtout son compte en banque que Liam souhaitait alléger.


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Liam Hennessy
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Ichabod Walsh
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Ven 4 Aoû - 0:51

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Monsieur Hennessy n’avait plus envie de rire, c’était évident. Et si Ichabod ne s’en rendait pas compte, le tutoiement qu’il employait si librement finirait le travail : l’armateur était tout bonnement scotché. Ou choqué. Peut-être les deux - il n’arrivait lui-même pas à dire. Ce qui était sûr, en tout cas, c’était que tant qu’il parlerait, le vieux marin ne lui couperait pas la parole. Quelque chose dans l’outrecuidance de son discours, dans la position qu’il avait maintenant pris sur son fauteuil, et le peu d’hésitation avec laquelle il faisait ses demandes indiquait clairement que Liam en avait fini de jouer aux bons commerçants.
Ichabod n’imaginait pas les manières des américains si cavalières.

Un peu nerveux, il se mit à rire.  “Cinq cent dollars ? “ Mais il s’arrêta bien vite en croisant le regard de son interlocuteur. Son cigare venait de s’éteindre, mais il n’était pas prêt de demander une allumette pour le rallumer. “ Vous rigolez ? “ Il souriait encore, mais le coin de ses lèvres se mit à couler vers son menton. On vit, l’espace d’un instant, un peu de colère dans son regard - puis, il fut de nouveau confus. “ Même si je vous fais un chèque, vous pensez vraiment que la banque de Silverstone a les fonds ? Après le braquage ? Voyons, mon ami, vous délirez ! “ Un peu vexé, il avait projeté de se frapper la cuisse comme un bon pater déçu - mais de peur de faire trop de bruit, à la place, sa paume heurta mollement le coussin de son assise.
Monsieur Hennessy. “ Reprit-il plus calmement. “ Vous n’êtes pas sérieux. Je sais que l’attaque vous a beaucoup touché, moralement et monétairement parlant, mais je ne - je ne vous autorise pas à me parler de la sorte. “ Il n’avait rien trouvé de mieux à dire, de peur de menacer le plus gros poisson avec un entrain qui lui coûterait peut-être une dent.
La tête dressée comme celle d’un chien de chasse, il avait cet air pincé que l’on connaissait trop bien à l’aristocratie anglaise - mais son regard trahissait clairement le peu de terreur qu’une sentence mortelle n’avait pas réussi à lui voler. Il était encore humain, après tout, même s’il était déjà mort - d’ailleurs, il était maintenant beaucoup trop maigre pour s’improviser boxeur.
Monsieur Hennessy le dépassait de bien deux têtes, en plus d’être plus large qu’il ne l’avait jamais été. S’il était prêt à frapper, Ichabod, lui, n’était plus en état de recevoir un coup ( de toute façon, il avait déjà trop peur de la douleur en elle-même ). Rien que sous son ombre, il craquait déjà comme une brindille.

Liam voulait sortir et aller signer ce chèque ? Tant pis, il en serait ainsi. Peut-être que chez lui, ou même sur la route, l’armateur trouverait la force de le congédier - en espérant qu’il ne soit pas armé et, surtout, qu’il ait quelques scrupules à violenter un boiteux en pleine rue.
D’un bras tremblant qu’il tendu au-dessus du dossier de son fauteuil, il attrapa sa canne et se redressa pour ensuite aller chercher son manteau.
Pour une fois, il était silencieux - il réfléchissait. Vraiment. Que restait-il à dire ? Il aurait pu partir et simplement claquer la porte, mais un brin de moral l’empêchait d’être véritablement furieux. Ou alors, peut-être était-ce plus simple à accepter que la menace. S’imaginer être le héros de l’histoire, c’était bien le genre de l’armateur - faire preuve de bonté, même dans l’adversité, voilà qui le caractérisait bien mal. “ Trois cent, ce sera déjà bien.

En poussant la porte, il s’interrompit un instant. Sa main était comme soudée à la poignée de laiton. “ Vous savez, quand vous êtes énervé, vous avez un sacré drôle d’accent. “ Il chuchotait à moitié cette réflection qui n’allait pas bien loin, mais qui lui servait seulement à gagner un peu de temps.
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Liam Hennessy
Liam Hennessy
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Mer 22 Nov - 1:38
J'ai connu un mec de droite une fois, il avait dix fois plus de classe.

Les choses n’allaient pas aussi vite que Liam le souhaitait, mais au moins Ichabod Walsh avait perdu de sa superbe. Son sourire grinçant et cynique s’était fait plus crispé et cela l’enchantait. A contrario, celui de Liam s’installait mieux au creux de ses joues. Comme une ombre qui s’étire à mesure que la lumière baisse, sa silhouette écrasait la carrure plus frêle de son interlocuteur sur ces sièges trop petit pour eux deux, coincés dans un cadre qui ne leur allait pas. Liam sentait Ichabod plus agacé que sincèrement effrayé mais il devrait s’en contenter. Il ne pouvait guère lui en vouloir ; après tout ce n’était pas au sein même de la Society qu’il risquait d’arriver quoi que ce soit à ce pauvre marin. La pièce mitoyenne à la leur était un salon plus imposant (pour les affaires plus importantes !) et trois ou quatre autres pécores devaient s’y trouver, désireux de se sentir important en buvant et fumant d’un air grave. Pas grand-chose de très différent de ce qui se passait ici donc.

“ Monsieur Hennessy. Vous n’êtes pas sérieux. Je sais que l’attaque vous a beaucoup touché, moralement et monétairement parlant, mais je ne - je ne vous autorise pas à me parler de la sorte. “

« Si tu veux, oui. » Liam s’autorisa à rire un peu et de la fumée sortait par à-coup de sa bouche et de son nez, comme une grosse locomotive marquant sa présence dans le ciel. Finalement il écrasa ce qui restait de sa cigarette dans le superbe cendrier qu’Henry avait été repêcher Dieu seul savait où. La vapeur blanche s’enroulait dans des torsades compliquées autour d’eux avant de s’estomper dans l’air. Avant qu’elle n’ait complètement disparue, il l’écarta d’un vif geste de la main. La discussion l’ennuyait, il avait décidé d’y mettre fin et les plaidoiries chouineuses d’Ichabod étaient inutiles. « Ne ne tracasses pas pour tous les détails techniques. Ce n’est pas grave si la banque de Silverstone n’a pas les moyens ; nous demanderons plus loin. » D’une tape sur l’épaule qui n’avait rien d’amicale, Liam invita le britannique à se bouger.

« Et je suis sûr qu’Henry sera ravi de nous aider s’il le faut. Je te l'ai dis, non ? C'est un très bon ami à moi. » Liam lui écrasa l’épaule comme un mauvais camarade et ce fut seulement après ça qu’il le laissa partir. Lui-même se rhabilla, coiffant sa tête de son chapeau et ses épaules de son manteau. Il s’accorda au rythme de l’éclopé, l’attendant en silence sans le pressé. Il voulait le perturber ce qu’il fallait ; c’est-à-dire pas trop. Après tout il avait encore de l’empathie pour ce pauvre homme qui semblait bien misérable.

“ Vous savez, quand vous êtes énervé, vous avez un sacré drôle d’accent. “

« Mh ? » Le temps se figea pour une bêtise et moins de la moitié d’une seconde. Le front de Liam se creusa de quelques rides surprises. Finalement il poussa Ichabod dehors, toujours avec cette main sur l’épaule. Il n’y avait pas de canon à poser contre son omoplate mais c’était tout comme. « Ah, oui.  C’est le Texas, ça. » Il avait le ton de la plaisanterie et il souffla de rire à sa propre blague. « J’ai grandi à Aotearoa. Tu connais ? » La pause qu’il marqua fut brève. « Bien sûr que tu connais, tu es marin ! Marin et anglais. Évidemment ! » Les deux hommes marchaient côte à côte et pas à pas, s’éloignant de la bonne société de Silverstone. Cette barraque n’était plus qu’un simple prétexte pour partager du bon alcool, et ce depuis plusieurs années déjà. « La Nouvelle-Zélande. » Il y avait très longtemps qu’il n’avait pas parlé des deux îles qui marquairnt l’un des angles du triangle polynésien. Sa grand-mère n’aurait pas été fière des mauvaises habitudes que sa langue avait adoptée en Amérique. Heureusement elle n’était plus là pour le constater. « Mais ici c’est toi qui à un drôle d’accent, non ? » Liam renifla de rire, lançant un coup de coude à peine discret dans les côtes du malade. Il se dépêcha de le repêcher en le tirant par le bras. « Fais attention à toi. Ne va pas tomber maintenant. »


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Liam Hennessy
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Ichabod Walsh
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Dim 26 Nov - 18:25

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U
N HOMME
DE DROITE
La Nouvelle Zélande. Il aurait pu évoquer quelques souvenirs de marins, si seulement il ne craignait pas que cela lui vaille le poing de Mr. Hennessy dans la gueule. Le gaillard ( qui lui paraissait maintenant plus costaud que dans ses souvenirs ) n’avait visiblement plus la patience de supporter les pitreries d’Ichabod - qui allait enfin comprendre que gagner du temps n’était pas le meilleur des plans : un coup de coude dans ses côtes saillantes lui fit cracher son air ainsi que sa fierté. Maintenant, il avait tout simplement peur.

Il faut dire que l’ancien marin, depuis ces derniers mois, avait perdu de sa superbe. En plus de ne plus avoir vingt-ans, le mal qui l’accablait réduisait sa force et sa vigueur à celle d’un petit vieux. Jamais il ne s’était senti aussi fragile, aussi fatigué ; Malgré ses grands airs de conquistador, il ne pouvait que constater la flamme de sa jeunesse éteinte, ainsi que tout courage en lui, disparu. Il était loin, le temps où il aurait enroulé une corde autour du cou de l’ennemi, où il aurait giflé ce garçon pour son outrecuidance : ne restait de Benjamin qu’une mèche de cheveux encore pas tout à fait grise, les souvenirs de bagarres futiles rangés dans un coin du cerveau. Il n’était plus de taille pour lutter, encore moins contre Henry Rosenbach dont il craignait déjà le nom, au vu de son amourette avec sa femme.
En somme, Ichabod était depuis longtemps tombé dans un piège duquel il ne pourrait se dépêtrer, et venait seulement de le réaliser.  

Il s’excusa d’être tombé avec le peu de souffle qui lui restait et se redressa le plus vite possible, tâchant de ne pas trop longtemps profiter de la force de la canaille - qui ironisait en jouant les bons Samaritains. “ Cinq cent…C’est bien, on va partir sur cinq cent. Vous avez raison. “ Raison de quoi ? Ichabod ne le savait pas - cet argent, il ne voulait plus demander ce que Liam comptait en faire, puisqu’il était à présent clair qu’il ne tirerait rien de bon d’un tel savoir. Heureux les innocents, comme disait le dicton.

Les yeux braqués sur la poignée, évitant le regard de son interlocuteur ( comme on évite celui des grands singes ou des fauves ), il déglutit avant de la tourner, scellant silencieusement son sort, ainsi que celui de son compte en banque. “ Il me reste un peu d’espèces, chez moi. “ Presque timide, il avouait à moitié le mensonge qu’il avait filé pour ne pas cracher tout de suite au bassinet.

En quittant le petit salon pour rejoindre la rue, Ichabod peinait à faire bonne figure - pourtant, il faisait de son mieux pour ne pas avoir l’air trop dépité, singeant une conversation tout à fait banale entre deux hommes qui venait de finir leur cigare. “ Je garde tout dans une malle, regardez, j’ai même la clé juste ici. “ Il fouillait les poches de sa veste avec des mains tremblantes, trop pressées de trouver l’objet promis. “ Je pourrais - “ Il s’interrompit un instant pour montrer son trousseau à son débiteur, preuve de sa bonne foi. “ Je pourrais faire un chèque pour le reste, une petite somme, ce sera plus simple pour la banque.

Heureusement, Silverstone n’était pas bien grande - il ne fallait pas plus de cinq minutes pour se rendre du Club plus ou moins privé de la ville jusqu’à chez l'armateur. Une petite maison blanche, plutôt simple, bâtit sur la poussière, les toisait. Sans étage, coincé entre deux autres bicoques de bois, son architecture colonial manquait du sublime dont ses soeurs errigées dans le sud pouvait se targuer. Des rideaux de dentelle ne laissaient rien entrevoir du dedans.
Voilà…C’est ici, dans la cuisine. “ Le trousseau de clefs cliquetait au rythme des frissons qui lui parcouraient le bras. Ichabod savait que, comme tous les jours, il allait devoir se battre avec la porte d’entrée pour enfin avoir accès à son chez-lui - Sauf qu’aujourd’hui, cette coutume risquait de le faire passer plus plus courageux qu’il n’était. Or, il n’avait plus envie de gagner du temps - il voulait, au contraire, que ce cauchemar, encore dans son préambule, prenne fin sans en arriver à une regrettable conclusion ( qui, dans la tête du british, était loin d’être aussi cruelle que ce que la réalité lui réservait ).
Pour alléger sa sentence, tandis qu'effectivement, il se battait avec les rouages d’un mécanisme trop peu huilé, il se força à rire. Hélas, tout cela n’avait rien de bien convainquant. “ Ah…Ce verrous ! C’est vraiment un enfer, je vous jure… “ Sa voix se cassa un peu en fin de phrase.

L'armateur commençait à suer à grosses gouttes quand enfin la porte s'ouvrit. Il prit le temps de respirer un peu, se sentant pâlir et s’imaginant quitter le confort d’une rue pleine de témoins. Il ne savait tout simplement plus à quoi s'attendre de la part d'un homme qu'il ne pensait pas pront à la violence. Pas avec lui, en tout cas.
Certes, il ne s'était jamais dit que Liam était un type honnête - comme tous les chefs d'entreprise, finalement. Mais aujourd'hui, son comportement venait de froler celui d'une brute, rappelant non sans émotion à son prisonnier tous les romans d'aventure qu'il avait lu, et les brigand qui les peuplait.
Entrez, je vous en prie. “La petite baraque était désespérément vide. Dans le salon, accolé à la cuisine, il y avait seulement une petite desserte accolé à un fauteuil, posé sur un tapis, et quelques étagères pas tout à fait pleines. La cuisine, quant à elle, était dépouillée d'ustensiles. “ J’ai tout mis à côté du poele. Prenez ce qu'il y a. Je vais vous écrire le chèque. “ Histoire de ne pas faire un malaise, il avait décidé que Mr. Hennessy se servirait lui-même - ce qui lui donnerait l'occasion de s'assoir, au moins une minute.

Il se laissa tomber dans les coussins de son fauteuil molletonné, défait et déçu de lui-même. Mais qu'aurait-il pu faire ? La ville était trop petit pour ignorer un homme comme Liam Hennessy - parfois, la paix s'achetait au prix d'un sacrifice. Alors, tachant de fair preuve de nihilisme, il ouvrit l'un des tiroires cachés de son petit meuble de salon et y récupara son chéquier, ainsi qu'un stylo. " Pourriez-vous me donner la somme exacte que vous prenez du coffre ? Je ne suis plus sûr... C'est pour faire les comptes - enfin, de donner la bonne somme. Que je complète. Avec le chèque. " Il n'arrivait même plus à s'expliquer.
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Liam Hennessy
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Sam 10 Fév - 16:36
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Pendant qu’Ichabod se débattait avec la poignée de sa porte, Liam s’allumait un nouveau cigare. Il ne lui en restait plus beaucoup, tiens. Il aurait tout intérêt à réapprovisionner rapidement son étui. Par de grands gestes amples du bras il éteignit son allumette. Devant lui, penché en deux comme un bossu cherchant à retourner se terrer dans sa tour, Ichabod n’avait pas terminé d’en découdre avec sa porte. « T’es sûr que c’est chez toi au moins ? » Il se sentait presque mal à l’aise d’entrer par effraction chez un étranger alors qu’il ne souhaitait rien de plus que dépouiller un gredin de ses biens. Liam s’assura d’un coup d’œil que personne ne trouvait étrange leur acharnement contre la poignée dépolie. Personne ne prêtait attention à eux, chacun vaquait à ses occupations d’un pas pressé. La journée était loin d’être terminée et le travail ne manquait pas si l’on voulait manger. D’une pichenette il envoya l’allumette à la tête fumante s’écrasée dans la boue, au pied d’Ichabod. « Laisse moi faire. Tu ne tires pas assez fort. » Grogna le géant qui s’impatientait. Mais Liam n’eut pas le temps de pousser l’armateur pour prendre la suite que la porte céda enfin sous ses efforts. Un Ah ! de surprise lui échappa alors qu’il s’invitait à l’intérieur à la demande de son camarade de balade.

La petite bicoque n’avait rien d’exubérant, présentant des pièces aussi modestes qu’austères, bien loin de la personnalité extravagante de son propriétaire. Les murs étaient dénudés de cadre et Liam discerna ces livres qu’on retrouve dans chaque maison. Il savait encore reconnaître une bible quand il en voyait une. « Pearl détesterait cet endroit. » Siffla-t-il. Dans son esprit il fallait au moins être une femme pour jauger correctement la qualité d’un intérieur. Lui-même ne se sentait pas suffisamment expert en la matière.

Il garda son chapeau et son manteau sur les épaules. Le tissu était lourd et les coutures épaisses. Sa silhouette était aussi imposante que celle d’un ours dans cet espèce de vestibule arrangé et trop étroit qui donnait directement sur le salon. Sans se faire prier et en laissant un peu ses pieds traîner, Liam alla jusqu’à la cuisine,  à la recherche du poêle et surtout du coffre en question. Il avait l’air pressé et curieux et ne s’étonna pas de trouver une cuisine aussi mal arrangée ; lui-même passait si peu de temps dans celle de leur grande barraque qu’il aurait été bien incapable de dire où était rangé quoi.

Comme promis Liam n’eut aucune difficulté à retrouvé le petit coffre de bois sur l’étage qui surplombait le poêle éteint. La boîte ne payait pas de mine, le bois montrait des tâches d’humidité et les arabesques qui ressortaient en relief étaient abimées à certains endroits.  La couche de poussière prouvait bien qu’Ichabod le promenait rarement ; quatre traces de doigt s’en détachaient. Liam ouvrit le couvercle et découvrit à l’intérieur du coffret différentes coupures à l’intérieur ainsi qu’une bague à la pierre précieuse peu discrète. Au fond devait se trouver d’autres papiers mais Liam n’y prêta pas attention. Il se contenta de refermer le coffre pour le prendre sous son bras. L’objet n’était pas bien grand mais il ne tenait pas dans ses poches. Il le garda à la main.

« Il y a cinquante dollars dedans. » Liam n’avait aucune idée de la somme qui se trouvait à l’intérieur, il avait simplement jaugé au nez mais surtout à l’œil. Au fond le nombre importait peu. Il avait bien l’intention de pressé Ichabod de son argent comme on presse un citron de son jus. « C’est une drôle d’idée de garder autant de fric chez toi. » Le marin devait avoir d’autres planques. Les murs de sa chambre devaient cracher de la thune. « Enfin… c’est pas comme si tu pouvais le mettre à la banque, hein ? » Liam entra dans le salon. Son expression resta indifférente ; encore une fois il garda pour lui ce qu’il pensait de la décoration.

« Aller va, arrête de faire la gueule comme ça. Toute cette thune c’est pas comme si tu pouvais l’emmener dans ta tombe. » Le cigare de Liam était presque consumé. Il avait semé autour de lui de la cendre et le bout de ses doigts était gris. « T’en as pour combien de temps quoi… Quelques mois ? Un an ou deux ? » De simples suppositions ; mais Liam n’était pas aveugle. Tout le monde en ville savait que la santé de l’armateur n’allait pas en s’arrangeant. Il était assis au bord de la tombe, les deux pieds ballants dans le trou creusé en son honneur. « T’as du en ramener des trésors du bout du monde. Tu les as laissé à ton fils ? » Le salon aussi était d’une banalité affligeante, loin des agencements grotesques des superbes baraques des trois pauvres nouveaux riches que le désert avait attiré. « Tu as un fils légitime au moins ? Ou seulement des bâtards au Mexique, à Paris et en Australie ? » Il écrasa son mégot dans le cendrier qui dégueulait une lave de cendre sur la petite table. « Aller… Vois ça comme un service. T’arriveras les poches moins pleines devant Saint-Pierre ; ça leur fera plaisir en haut. » Il récupéra le chèque, s’assurant qu’il était correctement remplis avant de plier en quatre le bout de papier pour le glisser dans la poche de son manteau. « Allons boire un coup pour sceller cette affaire. Je ne veux pas que nous partions sur de mauvais sentiments. »


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Ichabod Walsh
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Mar 13 Fév - 22:48

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Cinquante. ça sonnait faux. Mais ichabod n’avait pas vraiment envie de faire les comptes avec monsieur Hennessy. Il préférait remplir son chèque, comme un étudiant qui écrit sa dictée. Mais malgré son sérieux et sa concentration, les moqueries du truand lui affaissent les épaules. Pique par pique, il se transformait en petit vieux, arché au-dessus de sa table, peinant à écrire avec son bras écrasé par son propre poids ( ceci dit, il ne pesait plus bien lourd ).
J’ai…J’ai une fille. “ Prononça plus timidement que jamais l’armateur.
Il avait peur d’interrompre son invité, bien qu’il voulait être tout à fait franc avec lui. Il faut croire que la peur le poussait à entrer dans les moindre détails, de crainte que ce “mensonge” ne lui soit reproché par la suite. En somme, sa réaction était tout à fait nerveuse, et ne visait en rien l’impolitesse ou l’audace.
Il n’avait déjà pas eu la décence d’abandonner correctement ( si cela est vraiment possible ) sa descendance, il ne protégerait sûrement pas son honneur des atrocités que pourrait dire à son sujet cet homme anciennement charmant.

Le chèque fut ensuite prestement arraché de ses doigts. Ichabod, quant à lui, se frotta les mains sur son pantalon, comme pour réveiller ses jambes qu’il sentait déjà trembler - ou alors pour se laver les paumes de cet affront.
Il lui restait en tout et pour tout certainement une poignée de mois à vivre. clairement pas un an. La maladie avait progressé, et le bilan donné à Londres ressemblait de moins en moins à une promesse, mais plutôt à une fatalité. Enfin, cette information clef, Ichabod avait volontairement choisi de l’oublier ( mais il devait sûrement le sentir ).

Au Saloon ? “ La voix de l’english transpirait la surprise et avait un sous-ton de doute qui seyait aux victimes de mauvaises blagues. “ Vous voulez qu’on aille boire un verre ? “ Pour être sûr d’avoir bien entendu la proposition on ne peut plus intrigante de Liam, il répétait à voix haute, véritable perroquet venu de ces îles qu’il avait bafoué.
Pourquoi ? “ La question était sincère, cette fois-ci. Heureusement, en clignant deux fois des yeux, Monsieur Walsh revint à lui-même, et ravisa sa candeur. “ Je veux dire - oui. D’accord. Faisons ça.

Au moins, pas besoin de se rhabiller, il avait déjà sa veste sur les épaules. Mais avec ses tempes à présent humides, il aurait aimé pouvoir attraper un chapeau avant de sortir. Les bords auraient pu cacher ses yeux de chouette. Hélas, l’heure n’était pas à la coquetterie.
Il se leva doucement de sa chaise, s’appuyant sur les accoudoirs afin de tenir sur son pied ( et l’autre en bois ). Il se sentait un peu chanceler, à croire que ce vol lui faisait l’effet d’une saignée. Puis, il se figea. Il venait de réaliser : “ C’est que…je n’ai plus de liquide pour me payer un coup. “ Et il eut une autre réalisation. “ Je le mettrais sur ma note. “ Plus pour lui-même que pour son interlocuteur, il acquiesça doucement. Il avait compris la leçon avant qu’elle ne lui soit faite. “ Je vous invite.

Jamais deux sans trois, une autre révélation le frappa. “ Est-ce que je peux vous poser une question ? “ Il avait l’air sincèrement curieux, et presque un peu désolé de demander. “ Votre entreprise - enfin, vous n’êtes pas vraiment…Ou vous travaillez toujours comme ça avec vos…Enfin vos…vos mécènes ? “ La poignée de porte était prête à tourner dans sa main. Il jetta un dernier regard vers le pot de parapluie si british qu’il faisait peur avant de le renverser et de se jeter contre la porte. Il était à décamper pour rejoindre au pas de course le bureau de shérif. Narrer sa mésaventure serait certes compliqué, mais l’intimidation dont il avait été victime ne lui donnait pas envie de garder le silence.
Enfin, son dépôt de plainte eut à peine le temps de lui traverser le cerveau, puisqu’au lieu de courir, Ichabod se contenta de chuter.
La tête dehors, les pieds dedans, il avait perdu le momentum tant espéré pour s’enfuir. Alors, dans un silence seulement qualifiable d'embarrassant, il s’assit sur au sol, le temps de reprendre son souffle, la tête baissée pour espérer ne pas croiser le regard de Liam. “ Pardon. Ce n’était pas une bonne idée. “ En prenant une grande inspiration, il se issa ( en s’accrochant à l’angle de la porte ) sur ses jambes et dépoussièra ses vêtements.  “ Vous ne m’avez pas dit, vous préférez aller au saloon ou au club ? “  
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Ichabod Walsh
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