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| Since : 18/11/2019 Messages : 682
Faceclaim : Jimmy les deux bottes Crédits : GHOEST
| Mar 14 Juil - 16:28
hot air balloon Une montgolfière à Silverstone ? C'est une chose qui n'arrive que lors de la foire annuelle ! Pour quelques dollars, et après avoir été briefé quelques minutes par le responsable du stand, vous pourrez profiter pendant presque quinze minutes d'une vue exceptionnelle sur la ville et ses environs. Deux à trois personnes à la fois sont autorisés à bord du ballon, et nous vous demanderont de le prendre en compte. Tout débordement sera signalé au shérif ! Attachée au sol par une corde pour que l'organisateur puisse vous aider en cas de problème, la montgolfière montre à environ 30 mètres. Durant le vol, il faut régulièrement mettre des coups de brûleurs afin de pouvoir garder la montgolfière suffisamment chaude et garder une altitude constante. Pour pouvoir faire descendre la montgolfière au coup de sifflet indiquant le temps écoulé, il vous suffira de moins chauffer pour baisser la température de l’enveloppe et ainsi faire descendre le ballon ! Un jeu d'enfant, n'est-ce pas ? Ce sujet est un sous-sujet du sujet commun de la journée du dimanche à la foire de Silverstone. Il sera ouvert jusqu'à épuisement. Des ajustements seront possibles si nécessaire en fonction de votre activité ! Nous vous incitons à privilégier les réponses courtes et à faire preuve de votre imaginations.N'hésitez pas à vous rendre dans ce sujet pour en savoir plus sur l’événement d'été. | | | | |
| Since : 13/07/2020 Messages : 195
Faceclaim : Halle Bailey Crédits : Moontea
DC : clyde & mila & Cole & amitola
Age : dix neuf ans, plus vraiment une enfant, mais pas encore tout à fait adulte
Statut : cœur d’artichaut, elle fait tourner les têtes pour son joli minois, sans jamais s’abandonner plus loin qu’à ses rêveries
Job : petite main, elle s’acquitte de toute tâche qu’on lui propose : blanchisseuse, couturière, vendeuse à l’épicerie Rinaldi, femme de ménage pour les Hennessy… Consuelo ne rechigne jamais lorsqu’il s’agit de gagner quelques sous.
Habitation : la maisonnée Ricci, où elle vit avec ses sœurs, sous l’autorité de Dino
| Dim 20 Sep - 12:31 Après l’incident avec le croquemort de Silverstone, le sale quart d’heure que Jean lui avait fait passer, et la rencontre avortée avec le charmant benjamin des Rosenbach, Isaac avait besoin de se changer les idées. Il avait sorti de son sac une pomme, qu’il mangeait tranquillement en se baladant entre les stands et les allées. La foire était un événement d’une grande envergure, comme on en voyait peu dans ce coin de l’ouest, et malgré sa lassitude, il était émerveillé. Il avait acheté quelques bricoles, notamment pour sa « famille » de substitution, mais également pour lui.
Le soleil se couchait lentement, tintant le ciel d’or et de rose, lorsque le jeune homme arriva au pied du stand qui avait été sur toutes les lèvres aujourd’hui : la montgolfière. L’air de ce début de soirée était frais comparé à la chaleur pesante qui avait persisté depuis le levé du soleil, et le gosse était tenté de payer quelques dollars pour voir le monde d’un nouvel angle. Peut-être ainsi, il pourrait faire le vide dans son esprit, et chasser les pensées dérangeantes qui s’y étaient immiscé en présence du jeune artiste.
Il savait depuis quelque temps que quelque chose clochait chez lui. Il en avait eu la preuve avec sa tentative échouée de dépucelage aux côtés de Sonja, mais refusait tout de même de se l’admettre. Pourtant, il ne pouvait ignorer que Friedrich lui avait fait de l’effet. Plus que jamais aucune femme ne lui en avait fait. Il pouvait constater la beauté d’une d’elles, ou le caractère plaisant, mais il ne ressentait pas cet intérêt, cette gène et ce besoin de devenir désirable à leurs yeux. Alors qu’avec lui…
Sans hésiter plus longtemps, il glissa ce qui lui restait de monnaie dans la paume de l’aéronaute qui restait à terre. Il fallait chasser au plus vite tout ce qu’il avait ressenti quelque temps plus tôt et qui revenait sans cesse le hanter depuis. L’organisateur commença alors à le briefer sur les consignes de sécurité pour faire monter et descendre le ballon. Les choses semblaient plutôt simples, et le ballon d’air chaud était attaché de telle sorte qu’il ne pouvait pas dépasser une certaine hauteur. Après s’être assuré que le jeune homme avait bien compris le fonctionnement du brûleur, le responsable du stand le fit monter dans la nacelle.
@Friedrich Rosenbach
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| | Dim 20 Sep - 20:58 Sa rencontre avec Isaac avait été brève, certes, mais prégnante… Friedrich n’avait pas réussi à chasser le jeune homme de son esprit et de son cœur qui tremblait toujours dans sa poitrine. Suite à l’épisode de la crise de nerfs du croque-mort, les parents d’Isaac l’avaient conduit loin de l’artiste qui n’avait pas eu le temps de lui dire au revoir. Il l’avait observé s’éloigner, le cœur broyer par la main invisible du destin.
Il savait qu’il en était immédiatement tombé amoureux. Freddy avait toujours assumé son attirance pour les hommes bien que la majorité de ceux qui lui avaient plu aurait trouvé cette tendance répugnante. Rares lui semblaient être les hommes qui étaient comme lui, mais il savait qu’il n’était pas seul. Il ignorait si Isaac avait ressenti la même chose que lui, mais le jeune Rosenbach était persuadé qu’il y avait eu quelque chose entre eux. Un bref instant. Le destin avait néanmoins choisi pour eux qu’il ne doive jamais en avoir la certitude.
Les attractions de la foire ayant été nombreuses au cours de la journée et le stand à dessins de l’artiste peu fréquenté, Freddy avait réalisé un dessin. Un simple portrait aux yeux de tous, sa plus grande œuvre à ses yeux. Il avait immortalisé au fusain le sourire d’Isaac… Son regard… Ses longs cils qui entouraient ses yeux… Ainsi, il ne pourrait jamais l’oublier…
Friedrich marchait lentement. N’allant nulle part. Réfléchissant tout de même à retourner au manoir pour se préparer pour le bal. Il avait promis à sa mère de l’y conduire. Dans la poche intérieure gauche de sa veste, contre son cœur, se trouvait le portrait du jeune homme et de temps à autre, en marchant, il y posait sa main droite. Une légère pression et il croyait ainsi le serrer contre lui.
Sans réellement voir, le regard de Freddy fut attiré par la montgolfière. Cette dernière avait été fréquentée par bon nombre de gens en quête de sensations nouvelles dans la journée. Une seule silhouette se tenait à présent dans la nacelle qui s’apprêtait à décoller. Alors qu’il se décidait à poursuivre son chemin, Friedrich remarqua que la silhouette portait une casquette tweed et son cœur rata un battement : « Isaac… ».
Sans réfléchir un seul instant de plus, Friedrich se mit à courir en direction du stand de la montgolfière qui commençait à s’élever lentement dans les airs. « Bonsoir, monsieur Rosenbach. Vous avez de la chance, vous serez le prochain… Hey! Que faites-vous? Friedrich! ». N’écoutant que son désir de retrouver Isaac, le jeune homme avait bondi pour s’agripper à la nacelle de la montgolfière avant qu’elle ne soit trop haute.
Bien qu’il n’ait jamais été reconnu pour sa force musculaire, l’artiste réussit à se hisser dans la nacelle qui tanguait dangereusement. Son poids l’avait déséquilibrée, mais une fois à l’intérieur, elle redevint stable. Reprenant son souffle, Friedrich se recoiffa en regardant Isaac. Maintenant qu’il se trouvait à nouveau devant lui, il ignorait comment l’aborder. Il entreprit donc de sortir le dessin de sa veste et tendit le papier froissé par sa cascade au jeune homme : « C’est pour vous… ».
@Isaac Lowell
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| Since : 13/07/2020 Messages : 195
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Age : dix neuf ans, plus vraiment une enfant, mais pas encore tout à fait adulte
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| Mar 22 Sep - 21:50 Calme et confiant, Isaac appuyait sur le brûleur selon les consignes de l’aéronaute. Le bruit de la combustion couvrait tous les autres. Le ballon, qui était déjà complètement gonflé afin d’être constamment prêt à repartir, décolla presque immédiatement. L’excitation du jeune homme lui décrocha un sourire, et il se pencha légèrement pour constater qu’en effet, il commençait à voler.
Pour toutes ces raisons, il ne vit pas Friedrich Rosenbach s’avancer vers l’emplacement réservé à la montgolfière. Il entendit seulement le responsable de l’animation crier son nom, trop tard cependant pour qu’il se prépare à lui faire face... en effet, l’individu en question s’était déjà jeté sur la nacelle. Cette dernière pencha légèrement pendant quelques secondes, accompagnée par les murmures d’indignation des derniers passants. Isaac lui, était trop surpris pour réagir. Il n’avait pas lâché le brûleur pour autant, mais s’accrochait de sa main libre au panier.
Maintenant à bord, le fils Rosenbach sembla quelques instants aussi perdu que le jeune hors-la-loi ne l’était. Ce dernier senti son pouls accélérer dangereusement. Ses yeux n’arrêtaient pas de faire l’aller et retour entre le sol et le fils du maire. Il vient vraiment de sauter pour me rejoindre ? se répétait-il, complètement abasourdi par l’idée que tout cela puisse être la réalité et non un drôle de rêve. Il lui tendit alors la main pour l’aider à se relever, mais ce dernier était déjà en train de sortir quelque chose de sa veste.
Un papier. Et il était pour lui, apparemment.
Isaac se sentait à deux doigts de la crise de panique. Plutôt timide avec les inconnus, la scène qui se déroulait devant ses yeux était de loin la chose la plus folle qui lui soit arrivée depuis des lustres. Il entendit l’aéronaute leur crier quelque chose, et se rappela qu’il devait lâcher la commande pour laisser l’air chaud faire le reste. Il retira donc sa main de la poignée, et attrapa ce que lui tendait Friedrich, se penchant vers lui pour l’aider à se relever. Il ne savait pas quoi dire, alors il se contenta de regarder autour d’eux. Ils avaient gagné en altitude si rapidement qu’ils dépassaient déjà la hauteur des stands. Bientôt, ils atteindraient la cime des arbres.
Il mourrait d’envie de lui demander pourquoi diable, il avait fait le choix de sauter pour le rejoindre. Car décidément, ce n’était pas seulement pour lui donner ce papier. À la place, il humecta ses lèvres, nerveux, et détourna son regard de l’artiste. Leur proximité dans cette nacelle lui donnait étonnamment chaud. Il baissa alors les yeux et se souvint des mots qu’il avait lu sur les lèvres du jeune homme : « …pour vous. »
Hésitant, il déplia la feuille entre ses doigts, pour y découvrir un portrait. Le sien. Il contempla pendant quelques secondes les lignes fines du crayon, le tracé de ses boucles sombres et de son sourire. Isaac admirait le talent de Friedrich, mais était gêné par tant d’attention. Avait-il passé tout le reste de l’après-midi à le dessiner ? Relevant les yeux vers ce dernier, le jeune homme manquait de mots pour exprimer ce qui lui traversait l’esprit : « Je… C’est… Merci. » Son regard ne pouvait s'empêcher de se poser sur les traits délicats du Rosenbach, ce qui augmentait d'autant plus son malaise. Entre la sereine confiance en lui qu'il dégageait, et la grande sensibilité dont il faisait preuve, Isaac ne savait pas comment se comporter. Il était habitué aux rustres, pas aux gens de la haute. Et c'était sans compter sur ses yeux d'un verts rare et sa mâchoire parfaitement ciselée... ; des images indécentes déferlaient devant ses yeux, sans qu'il ne réussisse à les faire fuir.
Ils étaient si proches dans cette nacelle. Isaac n’avait jamais été aussi près d’un homme dans de telles circonstances. En tous cas, jamais dans une situation qui lui donnait à la fois envie de fuir et d’entremêler son corps avec celui de l’autre. Souhaitant faire baisser sa propre nervosité, il lui dit : « Je croyais qu’après l’incident avec le croque-mort vous… Vous auriez eu mieux à faire. »
@Friedrich Rosenbach
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| | Ven 6 Nov - 22:55 Ce qui lui était passé par la tête, Friedrich ne le sut pas exactement. Il avait néanmoins ressenti l’urgence de rejoindre Isaac avant de le perdre de vue à nouveau. Inconsciemment, peut-être qu’il avait compris que cette fois ils ne seraient pas dérangés par une tierce personne dans la nacelle d’une montgolfière s’élevant vers le ciel.
Avant même de penser à se remettre sur pied, l’artiste avait tendu son précieux dessin à sa muse. Sa réaction serait déterminante pour la suite des choses, car par son art, Friedrich se dévoilait plus que de raison. Les artistes avaient pour muse généralement des personnes qui leur étaient chères ou qu’ils désiraient… Charnellement… Ce qui était, dans le cas présent, un péché mortel et une disgrâce aux yeux de la société. Le risque d’être immédiatement rejeté par Isaac en était néanmoins un que Freddy voulait prendre.
L’aidant à se relever, le brun avait attrapé son portrait et hésita un instant à le regarder. Si Freddy était surpris de sa propre témérité à sauter dans une montgolfière ne touchant plus terre, la surprise semblait encore plus grande pour le jeune homme. Avait-il espéré le revoir comme lui n’avait cessé de le souhaiter?
Enfin, Freddy retint son souffle lorsque Isaac déplia le papier pour le regarder. Après un moment, celui-ci leva les yeux vers ceux du jeune Rosenbach : « Je… C’est… Merci. ». Quelques mots qui emplirent le cœur de l’artiste de joie et ce fut un sourire des plus heureux qu’il lui offrît aussitôt. « Je possède une mémoire visuelle presque aussi juste que celle de mère. Je dois par contre vous avouer que je ne me souvenais plus de la couleur de vos yeux… D’où l’utilisation du fusain et non d’un autre médium coloré. ». Les regards des deux jeunes hommes s’encrèrent l’un à l’autre et l’artiste ajouta, presque à demi-mot : « Je ne l’oublierai plus… Soyez-en assuré... ».
La situation était surréaliste et comme pour faire dévier légèrement la conversation qui devait lui être malaisante, Isaac dit : « Je croyais qu’après l’incident avec le croque-mort vous… Vous auriez eu mieux à faire. ». Friedrich se mordit l’intérieur des lèvres. Il n’était pas fier de la manière dont il n’avait pas su intervenir face à la colère de monsieur Kane. « Je crains que cet incident ait rebuté les gens à venir à mon kiosque. », commença-t-il en haussant les épaules, « Je n’ai fait aucune vente après l’achat du portrait de ma mère par ce bien étrange monsieur… Je… J’aurais aimé faire quelque chose… Heureusement, vos parents n’étaient pas loin! ». Un sourire timide étira les lèvres du jeune Rosenbach et pour la première fois depuis son arrivée dans la nacelle, il détourna le regard vers l'horizon céleste. « Nous avons eu à peine le temps de discuter ensemble, mais je sais que vous n’avez pas volé la montre du croque-mort. Comment auriez-vous pu? Je ne vous ai pas quitté des yeux un seul instant... ».
@Isaac Lowell
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| Since : 13/07/2020 Messages : 195
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| Sam 14 Nov - 17:41 Il regretta presque immédiatement d’avoir parlé de ce macabre personnage.
Friedrich venait de lui parler de ses yeux ; il lui avait avoué avoir utilisé du fusain pour le portrait parce qu’il en avait oublié la couleur, et il avait ajouté qu’il ne l’oublierait plus jamais maintenant… et Isaac lui, parlait du croque-mort. Il se sentait stupide de mentionner cet épisode malheureux, surtout maintenant que le jeune homme lui parlait de ses prétendus parents, et du fait qu’il était persuadé de son innocence. Gêné, Isaac déglutit et détourna à son tour le regard vers l’horizon. Avec un peu de chance, le jeune Rosenbach prendrait ça pour de la timidité.
Ils étaient relativement haut à présent. En bas, l’aéronaute qui était maintenant minuscule leur fit signe de tirer sur la commande pour maintenir la montgolfière à hauteur, et Isaac s’exécuta. Il remarqua alors qu’il tenait toujours le portrait de sa main libre, et il le plia soigneusement pour le ranger dans la poche intérieur de sa veste. Toute cette situation était si irréelle.
Calmement, il retira sa caquette pour venir la fourrer dans sa poche, et s’accouda à la nacelle. Ainsi, il pouvait sentir le vent s’engouffrer dans ses boucles brunes, et la fraîcheur de la brise du soir caresser son visage. Le brun ferma les yeux quelques secondes pour profiter de ces sensations, puis il se demanda si Friedrich les ressentait aussi, et inconsciemment, il se tourna vers lui. Le soleil se couchait doucement, teintant l’or et de rose le ciel. La lumière de la fin du jour se reflétait sur eux d’une telle façon qu’on aurait pu les croire touchés par la grâce. Hommes parmi les cieux, ils étaient en train de partager un instant d’une intimité inavouable. À ce moment précis, Isaac aurait aimé partager le don du Rosenbach pour le dessin. Figer pour toujours ces quelques secondes et pouvoir les revivre indéfiniment.
Il observait toujours le jeune homme lorsqu’il affirma calmement : « C’est la première fois que je… ». Isaac chercha ses mots quelques secondes, partagé entre ce que sa tête et son cœur voulaient bien s’avouer, avant de reprendre : « …que je monte dans une montgolfière. » Embarrassé, par ce qu’il avait failli prononcer, il détourna son regard du jeune homme pour venir se concentrer sur l’horizon. Ne souhaitant pas laisser la gêne s’installer, il ajouta : « C’est magnifique, le monde vu d’ici. » Un point de vue qu’ils n’étaient que deux à partager, aussi étrange que ça pouvait l’être dans l’esprit d’Isaac. Lui qui d’habitude était plus du genre à se taire lorsqu’une situation le mettait mal à l’aise, n’arrivait plus à s’arrêter de parler : « …ça fait beaucoup de premières fois en une seule et même journée, si on ajoute votre portrait. »
Le jeune hors-la-loi voulu se tourner pour profiter de la brise dans sa nuque, et sa main effleura celle de Friedrich au passage. Le contact ne dura qu’une seconde, mais il n’en fallu pas plus pour que son pouls s’emballe. Isaac avait déjà désiré des hommes, mais jamais autant que celui-là.
@Friedrich Rosenbach
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| | Ven 4 Déc - 21:30 Isaac se détourna de lui avec timidité. Il ne le repoussait pas. Ne l’insultait pas comme l’aurait fait un autre homme à l’écoute de ses sous-entendus. Au contraire, il semblait apprécier les compliments à peine voilés du jeune Rosenbach… Ou alors c’était ce qu’il voulait bien croire, mais quoi qu’il en soit, le résultat était le même : Isaac ne le repoussait pas. Cette seule pensée aurait suffi au jeune homme pour s’envoler plus haut que ne monterait jamais la montgolfière dans le ciel s’il pouvait le faire. Il se sentait si léger. Si bien en compagnie du jeune homme…
Doucement, Friedrich rejoint Isaac pour contempler l’horizon avec lui, en silence. À quelques mètres plus bas, l’aéronaute attira leur attention et ce fut le jeune homme qui s’exécuta. Freddy le regarda manœuvrer la montgolfière, un petit sourire suspendu au coin de ses lèvres. Il n’avait jamais rencontré si bel homme. Son regard suivit le portrait qu’il rangea soigneusement dans la poche intérieure de sa veste. Une partie de son art reposait dorénavant près du cœur du brun. Une parcelle de son âme dont il était devenu malgré lui le gardien.
Libérant les boucles de ses cheveux par le retrait de sa casquette, Friedrich observa le vent les faire danser gracieusement alors qu’Isaac laissait la brise caresser son visage angélique. Le cœur du Rosenbach battait plus fort que jamais dans sa poitrine. Cet instant, bien que pur et innocent, lui donnait l’envie de réduire la distance entre Isaac et lui. De poser les doigts sur ses traits fins et délicats...
Leurs regards se croisèrent : « C’est la première fois que je… que je monte dans une montgolfière. ». La petite hésitation dans sa voix fut attendrissante et il se détourna rapidement pour regarder à nouveau l’horizon. Friedrich baissa brièvement les yeux un instant pour sourire au monde sous ses pieds et la voix d’Isaac s’éleva à nouveau. « Vous avez raison… La vue est magnifique… », répondit-il en n’accordant aucune attention à l’horizon. Le regard vert de l’artiste ne voyait plus que celui qui faisait battre son cœur.
Bien que la distance entre les deux hommes ne soit pas bien grande dans la nacelle de la montgolfière, Freddy la réduisit en venant à nouveau se placer près de lui. Aussitôt, ce fut Isaac qui parla le premier et lorsqu’il se tourna vers lui, ses doigts effleurèrent les siens. Un bref contact qui fut l’étincelle d’une flamme plus vive qui se mit à brûler le ventre de Friedrich. Celui-ci baissa les yeux sur sa main et dit, d’une voix plus profonde : « Le jour n’est pas terminé… ».
Le visage toujours vers le bas, Freddy leva les yeux vers le visage d’Isaac. Là. Haut dessus du monde et de ses règles sociales. Pouvait-il espérer qu’Isaac partage les mêmes sentiments que lui à son égard? Le même désir foudroyant de se toucher? Doucement, presque au ralenti, le visage de l’artiste s’approcha de celui du jeune homme. « Isaac… Dites qu’un seul mot… Et je ne ferai rien qui puisse nuire à votre honneur… ». Son visage n’était qu’à quelques centimètres de celui du brun. Il pouvait sentir son souffle sur ses lèvres. Le bout de son nez effleura celui d’Isaac et un sourire étira ses lèvres. Il ne le repoussait pas. Les nez des jeunes hommes se caressèrent délicatement. « Isaac… », chuchota-t-il avant de poser ses lèvres sur celles du jeune homme pour l’embrasser avec une douceur infinie…
@Isaac Lowell
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Job : petite main, elle s’acquitte de toute tâche qu’on lui propose : blanchisseuse, couturière, vendeuse à l’épicerie Rinaldi, femme de ménage pour les Hennessy… Consuelo ne rechigne jamais lorsqu’il s’agit de gagner quelques sous.
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| Jeu 17 Déc - 21:09 Ils étaient maintenant l’un face à l’autre.
La nacelle de la montgolfière n’était pas spécialement grande, mais l’espace entre les deux jeunes hommes s’était considérablement réduit depuis le début du vol. Isaac était partagé entre sa morale, ses envies, et ses doutes. Était-il normal de désirer à ce point un inconnu qu’il n’avait rencontré que quelques heures plus tôt, et avec qui il n’avait pas échangé plus que quelques mots ? Depuis qu’il avait compris que les femmes le laissaient indifférent, le jeune hors la loi avait tant refoulé le moindre sentiment, la plus petite étincelle d’envie, ou même toute pensée se dirigeant légèrement dans cette direction, qu’il était incapable d’analyser les signaux de son corps et de son esprit. Il ne pouvait cependant pas ignorer l’alchimie entre eux, et le poids presque douloureux dans son estomac.
Friedrich lui indiqua que la journée n’allait pas immédiatement prendre fin, en échos à ses paroles concernant le nombre de nouvelles choses qu’il avait eut la chance d’expérimenter aujourd’hui, et son cœur manqua un battement. Il avait l’impression que le Rosenbach pouvait lire ses pensées sans peine, et il se mit à rougir, mélange de honte et de gène. Isaac n’avait jamais osé s’imaginer quoi que ce soit avec un autre homme, même pas une simple caresse ; il avait trop peur des répercutions que cela pouvait engendrer, du lynchage par Logan et du jugement des autres. Pourtant, depuis cette fameuse discussion avec Sonja, il ne pouvait se sortir de la tête qu’il existait bien des personnes comme lui sur cette terre. Et il mourrait d’envie que cette similarité entre eux soit la cause de l’intérêt de l’artiste à son égard, et pas simplement une bienveillance exacerbée.
Le visage baissé, le bourgeois releva les yeux doucement, et le jeune hors-la-loi en oublia comment respirer. Chaque mouvement et chaque parole du brun lui donnaient envie de tout faire pour prolonger le moment, et ne jamais revenir sur la terre ferme. Alors que Friedrich approchait son visage du sien, Isaac ne bougeait pas. Son rythme cardiaque, pourtant, s’emballa tel un cheval fou. Il avait beau essayer de l’apaiser et de le dompter, il en était incapable. Si une part de son esprit pouvait anticiper ce qui allait se produire, l’autre était incapable de l’envisager. Immobile, il écoutait les paroles du jeune homme sans les comprendre réellement, trop concentré sur les quelques centimètres entre leurs bouches respectives.
Le nez de Friedrich effleura le sien, et Isaac cligna des yeux plusieurs fois, avec la sensation de manquer d’air. Il finit pourtant par se laisser faire, allant même jusqu’à bouger légèrement la tête pour faire perdurer la caresse, les paupières closes. Le jeune homme prononça son nom dans un chuchotement, lui donnant des frissons. Mais ces derniers se révélèrent insignifiants en comparaison de ceux qui traversèrent son corps lorsqu’il senti les lèvres de l’artiste sur les siennes.
C’était la première fois qu’on l’embrassait.
C’était la première fois qu’on le désirait de cette manière.
Isaac lui rendait son baiser avec toute la maladresse d’un débutant. Submergé par ses émotions et incapable de contrôler son esprit, il goûtait à la douceur de leur étreinte avec candeur. Lui qui avait tant l’habitude de contrôler et de réprimer toute émotion qu’il jugeait déplacée, se surprit à suivre les ordres de ses envies. Il vint alors poser ses mains sur les joues du jeune homme, encadrant ainsi son visage comme pour l’empêcher de s’éloigner du sien. Devenant un peu plus fougueux, il glissa sa main droite dans les cheveux du Rosenbach, enroulant ses doigts entre les longues mèches brunes.
Comment ce qui lui semblait alors si naturel loin des regards, pouvait être considéré comme contre-nature ? Si tel était réellement le cas, alors il était heureux de savoir que céder aux mal était si doux, et que des êtres comme Friedrich y succombait également.
Le jeune homme ne voulait pas voir cet instant s’arrêter. Il appréciait la sensation d’être aux côtés du Rosenbach. Il ne le connaissait pas encore vraiment, mais aimait sa façon de voir le monde. Tout semblait si simple à travers les yeux de l’artiste. Peut-être que son imagination lui jouait des tours, et que s’il avait l’occasion d’apprendre à le connaitre pour de vrai, ils se rendraient compte de bien des différences entre eux… Mais là, dans la montgolfière, il était parfait.
Lowell se recula légèrement, gardant son visage toujours prés de celui de Friedrich. Il le regarda quelques secondes, haletant à cause de toutes les sensations traversant sa poitrine, la bouche légèrement entrouverte de béatitude. Avec la lumière du jour qui déclinait dans son dos, l’artiste avait tout bonnement l’air d’un ange. Baissant les yeux, incapable de soutenir d’avantage son regard avec toutes les pensées contradictoires revenant à la charge dans son esprit, Isaac avait du mal à reprendre sa respiration.
« Je n’veux plus jamais remettre les pieds sur terre », lui dit-il avec un légers sourire, essayant de cacher la nervosité qu’il éprouvait à l’idée de redevenir un simple étranger parmi tant d’autres à ses yeux.
Une cloche résonna en contrebas.
C’était l’animateur du stand qui les rappelait à l’ordre, leur indiquant que le tour de manège était bientôt terminé et qu’il était temps de commencer à faire redescendre le ballon.
@Friedrich Rosenbach
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