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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Cause I'm in too deep (Louisa Rosenbach)
John L. MacLachlan
John L. MacLachlan
Since : 19/01/2021
Messages : 147
Name : John Liam MacLachlan
Faceclaim : Robert Pattinson
Crédits : Bangerang
Cause I'm in too deep (Louisa Rosenbach)  Damsel
Age : 28 ans
Dim 21 Fév - 15:17
Un éclat de soleil dansait dans la pupille de John qui s'en trouva dérangé et chercha distraitement l'origine de son soucis. L'éclat provenait en fait du sol, réfléchit sur la surface lisse d'un petit objet à demi enfoui dans la boue (il avait plu toute la matinée). Le jeune homme aurait vite oublié la breloque, pensant à quelque bout de ferraille abandonné là par un travailleur peu soucieux de la propreté de sa ville quand un détail atisa sa curiosité. Il s'approcha de deux pas, regarda mieux. L'objet était raccroché à une chaînette argenté dont la délicatesse de l'ouvrage sautait au yeux même à cette distance. Ce n'était certainement pas une breloque qui se trouvait là ! John venait de trouver quelque bijou précieux. Une montre peut-être ? Ou un collier. Il se dépêcha de plonger sa main dans la fange et d'en retirer le pendentif avant qu'un pied mal avisé ou distrait ne l'enfonce plus profondément dans la terre humide de la route.

C'était bien un collier, et plus précisément un petit loquet ou étaient finement gravé un entrelacs de courbes et d'arabesques que le campagnard déchiffra difficilement comme des initiales une fois qu'il en eut nettoyé sommairement la surface avec la paume. Il regarda autour de lui dans la rue une demoiselle qui pourrait avoir l'air d'être en recherche de son bien mais n'apercu personne adoptant pareil comportement. Juste les habituels passants pressés par leur travail ou leurs commissions quotidiens, quelques charrettes chargées de foin, l'habituelle roulotte du bonimenteur de la semaine et une calèche aux allures plus bourgeoises que le reste qui s'éloignait au loin. John fût bien embêté de ne pas pouvoir se débarrasser de ce bien encombrant. C'eût été une montre il l'aurait peut-être gardée, mais il n'avait que faire d'un bijou renfermant probablement des portraits d'étrangers. En parlant de portraits, c'était un peu invasif mais s'il ouvrait le petit pendentif, il aurait sûrement une meilleure idée de son ou sa propriétaire. Il frotta encore le pendentif en même temps que ses doigts sales, mais sur le devant de son manteau cette fois. Quand la surface boueuse fut redevenue à peu près brillante, il l'ouvrit avec toute la délicatesse dont il était capable.

Un des deux portraits ne lui disait absolument rien mais le second... Oh le second il le reconnaissait très bien ! C'était la madone de l'église, celle pour qui le soleil aimait envoyer ses rayons danser dans sa chevelure. John ne croyait pas en la Vierge mais s'il y avait un doux visage qui aurait pu le convertir, c'était bien celui de son inconnue dominicale. La maman de Notre Seigneur Jésus ne pouvais avoir que ce visage séraphique irradiant la bonté et ces cheveux plus blonds que que la barbe du maïs. Mais voilà, John ne connaissait pas le nom de son ange d'église et encore moins à quelle adresse il pourrait la trouver. Tout ce qu'il avait remarqué, mis à part son incroyable beauté c'est qu'elle était vêtue des étoffes les plus nobles que John ait jamais vues... Ce qui lui donnait au moins une idée d'endroits ou elle ne se trouverait pas. Soit les bas quartiers de Silverstone. Ce qui ne l'avançait pas non plus tant que ça. John faisait jouer le mécanisme du loquet en réfléchissant. Ce bijou était trop précieux. Pas seulement pour son prix, mais pour sa valeur sentimentale. La belle serait sûrement bouleversée quand elle constaterait la disparition de son bijou et cela tordait le ventre du paysan d'imaginer la douleur du sujet de son adoration. Il approcha le petit portrait plus près de son visage et le fit pivoter pour y chasser un reflet importun. Connaissait-il quelqu'un de confiance qu'il pourrait interroger pour une adresse ? Quelqu'un qui ne lui poserait pas trop de questions au moins. John claqua le loquet et rangea vite la chaîne dans sa poche. En tout cas il y a bien une chose dont il ne parlerait pas. Il était pauvre, mais pas dupe. S'il avait le malheur de ne pas garder sa trouvaille pour lui, au mieux on essaierait de lui voler, au pire de le lui prendre pour le ramener à sa place, et ça il n'en était pas question !

La seizième heure avait sonné depuis plusieurs minutes quand John s'arrêta devant l'immense grille de fer forgé du manoir Rosenbach. Il s'était rarement senti petit dans sa vie mais ce moment était une de ces fois. Et ce sentiment n'était pas prêt de s'estomper devinait-il en apercevant la silhouette monstrueuse du manoir que quelques arbres n'arrivaient même pas à dissimuler. Comme le lui avait prédit le Pasteur, c'était difficile de le rater. S'il y avait bien une chose que John avait retenu de son ancienne vie c'était qu'il était malin d'avoir un Pasteur dans ses connaissances.  Ces hommes de Dieu connaissaient les actualités de la ville, le visage et le nom de toutes leurs ouailles, et surtout, où les trouver. Et cela tombait bien car le Pasteur de Silverstone était également un proche ami de son père ce qui facilitait quand même bien la vie de John en ce jour béni. Il faudrait qu'il pense à faire un effort pour la quête dimanche prochain !

John tira sur l'épaisse chaîne actionnant par ce geste la cloche de cuivre qui était accrochée en haut du portail. Le battant frappant activement la cloche brunie par la pluie fit un boucan de tout les diables. John voulait bien manger son chapeau si toute la maisonnée jusqu'à la plus petite souris du grenier n'était pas avertie de sa présence. Et effectivement il n'eut pas à attendre longtemps avant de voir un domestique s'approcher d'un pas rapide. Sans surprise, on lui demanda la raison de sa visite en le toisant d'un œil circonspect. John avait prit le temps de se laver à la rivière avant de venir mais malheureusement l'eau ne lavait pas l'usure des vêtements. Non pas que le jeune homme soit non plus en guenilles mais même les beaux habits du dimanche du fermiers paraissaient bien démodés en comparaison au style vestimentaire de la maison.

- J'ai trouvé un objet que je crois la demoiselle Rosenbach serait très heureuse de récupérer.

Cela lui demandait un véritable effort de mémoire de se souvenir des jolies tournures de phrases apprises et lues dans sa jeune adolescence. Mais c'était un effort qu'il était prêt à faire pour la belle Louisa.

- Donnez-moi l'objet et je lui ferais passer. dit l'autre en haussant les épaules.

- Ah non ! Je l'ai trouvé, je le lui rend de mes mains.

- Soyez raisonnable, jamais les maîtres ne vont s'embarasser à faire entrer quelqu'un comme vous.

-Je ne demande point à rentrer, mais à lui rendre un bien. Aucun pied indésirable n'a besoin de fouler le plancher vernissé de la demeure de vos maîtres.

Le domestique, bien que frustré, était quand même un peu impressionné par les tournures de phrases alambiquées qui sortaient de cette bouche inférieure et fit demi-tour vers le manoir pour prévenir sa maîtresse laissant John patienter devant la grille du domaine.
John L. MacLachlan
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Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
Since : 15/04/2020
Messages : 533
Name : Cy
Faceclaim : Florence Pugh
Crédits : behind fairytales
DC : Nuttah & Dante
Cause I'm in too deep (Louisa Rosenbach)  8eee0a931103aa5c2253a7ed75954d1d47e1d01f
Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
Disponibilité : Disponible
Dim 7 Mar - 12:04
Elle ne s’était pas rendue compte de la perte tout de suite. Ce n’était qu’en posant en passant ses yeux sur son reflet dans le miroir que l’absence lui avait sauté aux yeux: le médaillon délicat qui habituellement ornait sa gorge avait disparu. S’il s’était agi d’un autre bijou, elle ne s’en serait peut-être pas aperçue si rapidement, mais ce médaillon lui avait été offert par sa soeur Scarlett pour l’un de leurs anniversaires. Il contenait leurs deux portraits et lui était infiniment précieux, plus que bien des bijoux de prix qu’elle possédait.

Il ne fut pas surprenant qu’en plus de la désolation due à la perte elle même, une association soit faite dans son esprit avec la dernière fois qu’elle avait égaré un bijou. Et qu’il s’était avéré qu’il s’agissait bel et bien d’un vol, causant un enchainement d’événements qui l’avaient conduite à vivre la pire des expériences. Peut-être fut-ce en partie pour cette raison qu’elle déploya une énergie toute particulière pour le retrouver. Elle fouilla partout dans ses affaires et même dans celles d’autrui, allant jusqu’à malmener verbalement les domestiques de la maison, mais ce fut en vain. Elle dut se rendre à l’évidence qu’il avait été égaré à l’extérieur du manoir, et donc que les chances de le retrouver seraient relativement minces.

Elle dut prendre sur elle et retrouver son calme pour effectuer ses tâches de la journée, notamment du courrier à rédiger et quelques visites de courtoisie à recevoir. Au bout de quelques heures, elle avait retrouvé une certaine résignation et profitait de cette fin d’après-midi seule pour prendre le thé en lisant le journal de son père. Au moins, cela la distrayait de penser à la déception de sa soeur jumelle lorsqu’elle devrait lui annoncer avoir égaré son cadeau. Et s’il y avait bien une personne qu’elle se souciait de ne jamais décevoir, c’était Scarlett. Mais pour le moment, il n’y avait rien d’autre qu’elle puisse faire.

Elle leva le nez de sa lecture au moment où l’un des domestiques entra dans la pièce et toussota pour attirer son attention. « Miss Louisa, un homme demande à vous voir. » Il prit un air pincé, comme si une odeur nauséabonde lui avait soudain chatouillé les narine. « Je dois vous prévenir, il me semble avoir l’air d’un mendiant. » La jeune femme leva les yeux au ciel, agacée. « Et bien donnez lui quelques pièces et ne me dérangez pas pour ça. » A ses yeux, le sujet était clos. Elle s’apprêtait à retourner à sa lecture, mais il toussota une seconde fois, et elle soupira en le regardant de nouveau. « En fait il ne demande rien, il prétend avoir un objet à vous rapporter. » Cette fois-ci, il avait réussi à capturer son attention. « Un objet dites-vous ? A-t-il précisé de quoi il s’agissait ? » Anthony - car tel était son nom - hocha la tête de droite à gauche. « Non, il a simplement dit que vous voudriez le récupérer. »
Voilà qui était bien mystérieux… Etait-il possible qu’il s’agisse de son médaillon ? Elle se demanda bien pourquoi il ne l’avait tout simplement pas donné au domestique dans ce cas. Peut-être voulait-il de l’argent en échange ? C’était bien peu honnête, mais elle aurait été prête à le compenser si jamais c’était là l’objet qu’il lui rapportait. « Bon, je vais aller le trouver… » Elle s’interrompit, songeant à ce qu’il s’était passé la dernière fois qu’elle avait rencontré un homme pour récupérer l’un de ses bijoux. Il y avait bien sûr fort peu de chances pour que cela se produise une seconde fois, sur le domaine même des Rosenbach qui plus est, mais mieux valait ne pas prendre de risque. « Non, à la réflexion, amenez-le ici. » Anthony inclina légèrement sa tête puis sortit.

Louisa profita de ces quelques instants pour tâter sa chevelure et vérifier que sa coiffure restait impeccable. Lorsqu’on fit entrer l’inconnu, elle se leva, prête à l’accueillir en parfaite hôtesse. « Bonjour Monsieur… Pardonnez moi, je ne crois pas connaitre votre nom ? » Tout en prononçant ces mots, elle le détailla du regard. Le traiter de mendiant avait été quelque peu exagéré: certes ses vêtements n’étaient pas les plus sophistiqués qu’elle ait pu voir, mais au moins ils étaient propre et relativement bien tenus. Ses traits n’étaient pas non plus aussi grossiers qu’elle aurait pu le penser au premier coup d’oeil. Il détonnait néanmoins fortement avec le raffinement des ornements du salon des Rosenbach, et pour cause, ce n’était pas le genre d’invité qu’elle recevait tous les jours. Mais sa mère lui avait répété maintes fois qu’il fallait être aimable avec les plus démunis, alors elle allait s’exécuter. Et qui c’est, peut-être cela serait-il distrayant. « Asseyez-vous je vous en prie. » D’un geste gracieux, elle lui indiqua un fauteuil moelleux tapissé de velours bleu et s’assit face à lui, déposant ses mains sur ses genoux. « On m’a dit que vous souhaitiez me ramener quelque chose ? »
Louisa Rosenbach
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John L. MacLachlan
John L. MacLachlan
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Cause I'm in too deep (Louisa Rosenbach)  Damsel
Age : 28 ans
Dim 7 Mar - 20:17

Et John attendait devant le grand portail. Il attendait mais cela ne le dérangeait pas d'attendre si c'était pour voir la belle Louisa. Cela faisait bien dix minutes qu'il attendait. Mais il se disait que de toute façon la cour était si grande qu'il fallait en fallait bien cinq pour la traverser. Cinq aller, cinq retour. Plus quelques minutes pour expliquer la situation à demoiselle Rosenbach.

Mais voilà que monsieur Pète-Sec revenait enfin. John le voyait traverser les allées du jardin de son pas rapide qui donnait l'impression qu' il avait un balai coincé entre les deux fesses.

- Mademoiselle Rosenbach va vous recevoir. Veuillez me suivre.

John franchit la lourde porte grinçante qu'il venait d'ouvrir avec un petit sourire triomphant mais ne dit rien. Inutile de retourner le couteau dans la plaie. Il attendit que le domestique referme la porte qu'il avait à peine entrebâillée pour lui (comme si une armée de sauvageons allaient se précipiter à sa suite), puis suivit à travers les grande haies du parc. Il était de plantes et de fleurs qui fleurissaient en plein hiver que le campagnard n'avait jamais vu que sur des livres d'image. Lui était plus habitué à la luzerne et aux herbes folles. On lui fit franchir les immenses portes du tout aussi titanesque manoir, et il fut dirigé si vite à travers les pièces qu'il n'eut même pas le temps de s'émerveiller devant la décoration. On l'amena enfin dans un salon où il lui fut donné d'admirer la plus belle vision du paradis sur terre. La douce Louisa, Louisa la Belle, Louisa la Pure, était attablée à une table basse, une tasse de thé devant elle et un journal sur les genoux. Elle était assise, lascive, dans un fauteuil et ses beaux yeux clairs n'étaient dirigés que vers lui. John sentit le rouge lui monter aux joues. Il se sentit encore plus petit que tout à l’heure, quand il se trouvait devant le grand portail de la propriété. Elle se leva pour lui, le moins-que-rien, et sous son invitation il fit quelques pas dans la pièce pendant que Pète-Sec s’éloignait dans le couloir avec un reniflement désapprobateur.

Ah euh, John… Je m'appelle John.

Les belles manières empruntées du garçon de ferme avaient disparu en même temps que son assurance. Jamais il n’aurait osé s’assoir dans le beau fauteuil au bois incrusté de dorures dans lequel il allait certainement détonner, mais puisque c’était Louisa qui le lui ordonnait, il s'exécuta comme dans un rêve. Alors qu’il posait ses fesses dans la douceur du velour, il se rendit compte qu’il ne s’était même pas découvert, quel rustre! Il se releva droit comme un piquet, ôta son grand chapeau beige avec une mine désolée, puis se rassit en le faisant tomber par terre.

Ah… Lâcha-t-il en se penchant pour le ramasser.

Il devait avoir l’air bien empoté. Il récupéra le couvre-chef et le posa dans ses genoux. Et parce qu’il n’osait pas croiser le regard de la jeune femme et surtout ce qu’il pourrait y lire, il se concentra sur le bas de sa robe. Ce devait être le tissu le plus fin et le plus délicat qu’il ait jamais vu. Même Madame Margery qui avait le goût des belles choses n’en portait pas de pareil. Les fines dentelles anglaises de son jupon dépassaient de dessous l’ourlet et John se demanda combien de temps il avait fallu à l’ouvrière pour en broder chaque trou avec son aiguille et son fil blanc. Mais le fermier ne put s’empêcher de relever la tête avec une mine surprise quand la voix mélodieuse de la madone chanta dans ses oreilles. Pendant un instant il avait oublié pourquoi il était là.

Oh ! Oui… il fouilla dans sa poche ce qui eut pour effet de refaire glisser son chapeau sur le parquet, ah… Tant pis.

Il tendit le loquet argenté à sa propriétaire, ne sachant pas trop s’il devait le lui remettre dans la main ou se contenter de le poser sur la table. Sa main oscillait donc entre la jeune fille et le mobilier.

Je l’ai trouvé par terre. A Silverstone. Il hésita. Je suis désolé je l’ai ouvert. Juste pour voir à qui il était, je l’jure! Et puis j’ai reconnu votre portrait… Ah! Parce que je vous ai vu à l’église dimanche dernier ! Je vous suis pas dans la rue ou quoi !

Ca, il n’avait pas l'éloquence d’un prince, pas plus que l’habit. Il aurait peut-être dû prendre le temps de répéter ce qu’il allait dire avant de venir. Il aurait peut-être pu éviter de se ridiculiser ainsi. Ou en tout cas il aurait essayé.
John L. MacLachlan
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Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
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Mer 17 Mar - 13:30
Elle regardait le jeune homme avec lune certaine attention. Il faut dire qu’il constituait un spectacle des plus distrayants, surtout en ce moment où son existence avait tendance à lui paraitre plutôt morne. Il était amusant de le voir dans ce décor avec lequel il tranchait tant, au point que c’en était presque grotesque. Sa maladresse, le manque de précision de ses gestes étaient presque touchants à contempler. « Enchantée, John. Je suis Louisa Rosenbach. Mais j’imagine que vous le saviez déjà. » Son sourire restait aimable et poli, seuls ses yeux brillaient d’une lueur malicieuse - et sans doute un peu moqueuse - face à ce grand gaillard si peu dégourdi. D’un coup il se leva aussi raide qu’un balai pour retirer son chapeau, qu’il fit presque immédiatement tomber par terre. Elle se retint néanmoins de rire, ayant l’impression qu’il s’enfuirait à toutes jambes si jamais elle osait. Elle se contenta de rester assise et de l’observer en silence, comme si elle se trouvait devant un spectacle de qualité plutôt moyenne, mais qui avait le mérite de l’originalité.

Enfin, il en vint à l’objet de sa visite - c’est le cas de le dire - et elle reconnut immédiatement le bijou qu’il tenait entre les mains, l’air incertain. Les yeux de la jeune femme brillèrent et sur le coup elle aurait presque pu le serrer dans ses bras tant elle était soulagée et reconnaissante - mais ça aurait été bien trop inconvenant -. Elle s’avança et le récupéra délicatement, lui effleurant la main au passage. Elle resta muette un instant, regardant le précieux bijou - pourtant loin d’être le plus coûteux qu’elle possédait - et ne put résister à la tentation de l’ouvrir afin de vérifier que les deux portraits se trouvaient toujours bien en place à l’intérieur. Elle le referma d’un claquement sec, puis elle leva les yeux vers Joh, avec un sourire empli de gratitude qui n’était pas feinte. « Je vous remercie infiniment de me l’avoir rapporté. Vous ne pouvez savoir à quel point j’y tiens, et j’étais désespérée de l’avoir perdu. » Elle replaça immédiatement le bijou autour de son cou, vérifiant que le fermoir était enclenché et effleura le médaillon d’un geste de la main.

Elle regarda le jeune homme avec plus d’intérêt encore qu’elle ne lui en avait porté depuis le début de leur rencontre. « Puis-je vous offrir une tasse de thé ? Pour vous remercier, c’est la moindre des choses. » Sans attendre sa réponse, elle fit tinter la petite cloche qui se trouvait sur la table près d’elle jusqu’à ce qu’une des servantes de la maisonnée entre dans la pièce. « Apportez nous du thé je vous prie, pour moi et mon invité. Et voyez s’il reste du cake en cuisine. » La domestique acquiesça d’un hochement de tête et s’éclipsa, les laissant de nouveau seuls. Louisa se tourna de nouveau vers John, plongeant cette fois son regard dans le sien. Elle n’était pas idiote, elle reconnaissait bien l’expression avec laquelle il la contemplait, pour l’avoir déjà vue chez bien d’autres hommes. Voilà qui promettait d’être un peu amusant. « Vous devez être un homme d’une grande honnêteté pour être venu me le rapporter en main propre. Beaucoup ne se seraient pas donnés cette peine. » Elle se devait de sincèrement lui reconnaitre cette qualité.

Elle recula davantage dans son fauteuil, s’appuyant contre le dossier, mais sans cesser de le fixer. Son sourire, son regard s’étaient faits plus charmeurs. « Parlez moi un peu de vous. Il ne me semble pas vous avoir vu auparavant. » En vérité, elle aurait pu l’avoir croisé chaque jour de sa vie sans jamais l’avoir remarqué tant il lui paraissait quelconque. « Vivez-vous à Silverstone depuis longtemps ? » Elle aimait les histoires et les potins en général. Elle doutait franchement qu’il ait quoique ce soit de croustillant à lui raconter, mais on ne sait jamais.

La domestique entra dans la pièce avec un plateau comportant du thé et quelques tranches du fameux cake aux fruits confits que préparait à merveille la cuisinière. Louisa congédia la jeune femme d’un geste de la main et entreprit elle-même de servir John. Elle remplit sa tasse avec précaution avant de lever les yeux vers lui, l’enveloppant d’un regard pénétrant. « Souhaitez-vous du sucre avec votre thé ? »
Louisa Rosenbach
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John L. MacLachlan
John L. MacLachlan
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Cause I'm in too deep (Louisa Rosenbach)  Damsel
Age : 28 ans
Ven 26 Mar - 0:49

Le fermier mal fagoté ne pouvait s'empêcher d'admirer la jeune femme devant lui qui était si joliment aprétée qu'elle n'aurait pas detoné au milieu des dessins des modèles du journal de la mode de la saison d'hiver 1887. Il l'entendit à peine quand elle se présenta. De toute façon elle avait raison, il connaissait déjà son nom. Il l'avait fait tourner en boucle dans son esprit après que Fraser l'ai prononcé, comme un disque rayé sur un gramophone, pour ne pas l'oublier. Louisa. Ce prénom chantait à ses oreilles, même si elle resterait pour toujours dans sa bouche que Mademoiselle Rosenbach. John n'était pas hypnotisé par la beauté de la belle au point d'en oublier qu'elle était sa modeste place sur l'échelle des castes.

Le contact de leurs mains qui se frôlent l'électrisa au point qu'il resta un moment le bras tendu dans les airs, immobile comme s'il avait peur qu'un mouvement trop vif ne rompt la magie de l'instant précieux. Rien que pour cela il se dit que tout ce chemin, ainsi que le bain glacé pour se débarbouiller sommairement dans le ruisseau, en valait la peine. Mais les grâces de Louisa ne s'en tinrent pas là : voilà qu'elle faisait maintenant don à John d'un aimable sourire, comme il n'en avait jamais vu auparavant illuminer son visage qui arborait d'ordinaire une moue poliment ennuyée (mais la moue ennuyée la plus mignonne qu'il lui avait jamais été donnée de voir). Il avait eu raison quand il avait supposé que le bijou argenté devait avoir quelque valeur sentimentale. Le fermier, les deux mains reposées sur ses genoux de manière peu naturelle, se redressa un peu dans son fauteuil de velours, tout fier que son instinct ait encore une fois visé juste.

La jeune demoiselle Rosenbach l'invita à prendre le thé et sonna un domestique avant que le campagnard n'ait le temps de protester. Bien sûr qu'il était heureux qu'elle lui donne une excuse pour passer plus de temps en sa compagnie mais même lui et ses manières mal dépolies avaient conscience de l'incongruité du spectacle qu'il allait offrir : un rustre déguenillé sirotant des herbes trempées dans une tasse de porcelaine fine. Le corps de John se tendit comme un arc, il allait devoir faire un effort de mémoire pour se souvenir des leçons de bienséance de son enfance. Il fallait dire qu'il n'avait pas eu beaucoup d'occasions de prendre le thé depuis le décès de Madame Margery. Et puis Louisa avait promis du cake et ça c'était une proposition qui ne se refusait pas  !

John haussa les épaules avec modestie quand la jeune bourgeoise fit remarquer qu'il avait fait preuve d'un honnêteté que d'autres n'aurait pas eu. Que pouvait-il répondre à cela ? Que la mine réjouie qu'elle affichait en ce moment valait tous les dollars qu'il aurait pu tirer pour le collier ? Cela aurait été faire preuve d'un peu trop d'impudence.

- Oh, vraiment, c'est rien… se contenta-il de bredouiller maladroitement.

Louisa se recula, lascive, dans son siège. Le fermier lui trouva des airs de chatte contentée qu'on venait de pétrir de caresses. Même son regard s'était fait ronronnant. Il déglutit, supportant mal la sensualité qui émanait de l'être de soiries et de dentelle qui lui faisait face à l'autre bout de la table, que cette volupté soit intentionnelle ou naturelle. Il se pencha pour récupérer son chapeau (encore) dont le cuir lui parut bien terne sur le lustre du parquet verni. Le chapeau lui correspondait bien : un petit tas informe et ratatiné qui avait des airs de tache de boue au milieu de ce décors de tapisseries et de tentures colorées. Mais la jeune femme élevait encore sa voix d'ange. Il releva ses yeux bleus vers elle après avoir tassé son couvre-chef dans son dos pour éviter qu'il ne chute encore au sol. Trois fois cela aurait vraiment été ridicule.

- Ah non c'est normal, je suis pas arrivé depuis longtemps, répondit-il avec un gentil sourire alors qu'un feu étrange commençait à lui dévorer les oreilles, je vous ai juste vu à l'église dimanche dernier. Mais c'est normal que vous m'avez pas remarqué, j'étais assis au fond.

Et puis il n'y avait pas grand chose de remarquable à sa personne.

- Sacré sermon qu'il nous a fait le Pasteur Fraser!

Son admiration n'était pas feinte. Ce n'était pas tous les dimanches qu'on lui agitait des serpents vivants sous le nez pendant le culte. La domestique avec la desserte de thé arriva avant que le fermier n'ait le temps de demander si les sermons étaient de la même trempe toutes les semaines. Son attention fut entièrement happée par le cake qui paraissait monstrueux à ses yeux peu habitués aux excès de sucre. À son estomac surtout. Sa bouche se mit à saliver de manière incontrôlée. Louisa le servit en thé avec la délicatesse d'une maîtresse de maison exercée dans les rituels du Tea time si cher aux habitudes des grandes familles. Il accepta le sucre avec plaisir et attendit qu'elle se fut servie pour porter la porcelaine fleurie à ses lèvres. Il réussit à contenir sa grimace quand le breuvage brûlant toucha ses lèvres et parvint même à lui servir un faux sourire délecté, avec la même véracité que l'honnêteté du bonimenteur qui vend ses fioles de sirop miraculeux sur la place publique. Le thé vert lui donnait la nausée.

Et pourtant ce n'était pas l'amertume qui le gênait. Comme tout américain il était grand adorateur de café et ne commençait pas la journée sans une grande tasse bien noire, quand bien même ce qu'on qui servait ressemblait plus à du jus de chaussette qu'à de l'arabica. Mais un étrange mystère avait voulu que chaque fois que la douairière qui avait prit son enfance sous son aile lui servait ses feuilles chinoises infusées, il finissait la tête dans une bassine et l'estomac au bord des lèvres. Peu importe la dose de sucre qu'il pouvait bien y verser. John loucha de nouveau vers le cake aux fruits confits en espérant qu'une bonne part bien épaisse pourrait lui clouer le ventre en place. Il reposa sa tasse dans un cliquetis tremblant de porcelaine. Il avait pour le moment l'excuse du liquide qu'on doit laisser refroidir pour ne pas avoir à en avaler une lampée de plus. Pour le moment. Il ne voulait pas paraître ingrat devant Louisa.

- Le cake à l'air vraiment bon ! J'en ai jamais vu d'aussi gros, dit-il pour recentrer la conversation vers son délicieux objectif.

D'aussi gros et d'aussi riche. Les fruits confits donnaient l'impression d'être gorgés de sucre et il pouvait déjà sentir l'odeur doucement caramélisée de la pâte brune tout juste sortie du four.

- Ma mère faisait des cakes aussi mais pas aux fruits, on avait pas l'argent pour ça. Les cerises surtout ça coûte un bras.

Il ne dit pas qu'il avait quand même eu l'opportunité d'en goûter grâce à Joseph dont les pâtisseries étaient au palais de John, les meilleures de tout l'ouest. L'histoire de son amitié avec le cuisiner noir étaient peut-être un peu trop longue à expliquer pour le quatre heure.

John L. MacLachlan
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Louisa Rosenbach
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Sam 3 Avr - 16:33
Il était amusant en vérité, plus qu’elle ne l’aurait cru au premier abord. Il lui faisait penser à l’un de ces chiots perdus, prêts à tout pour plaire à la main qui leur était tendue. Qui il était, d’où il venait, cela l’intéressait fort peu. Elle imaginait une histoire d’une banalité à pleurer dont elle n’aurait eu que faire - bien sûr, si elle avait connu le nom de son père elle aurait rapidement changé d’avis sur la question -. Dans sa journée si monotone - ces derniers temps, chaque jour semblait être une pâle copie du précédent -, il constituait un événement bienvenu et rafraichissant. Il faut dire qu’elle avait bien peu l’occasion de recevoir des gens du commun dans son salon, encore moins de leur offrir du thé dans une porcelaine raffinée et du cake si bien préparé.

Elle n’avait pas menti cependant, elle était sincèrement surprise de son honnêteté, et surtout du fait qu’il ne semblait pas vouloir demander de rétribution, même autre que pécuniaire - chose qu’elle aurait sans nul doute fait à sa place -. Elle imaginait mal que sa sincérité ne fut pas feinte, qu’il ne dissimulait aucune intention derrière son air un peu bêta - mais peut-être devenait-elle un peu trop cynique -. Elle ne put s’empêcher de songer à Scarlett qui, à sa place, aurait traité le jeune homme avec la même bonté et la même chaleur qu’elle témoignait à ceux de son rang, sans se poser la moindre question. Louisa n’avait pas cette élégance - et c’était bien pour cette raison qu’elle considérait sa jumelle comme la meilleure personne qui ait jamais foulé cette terre -. Sentant que John ne la considérait pas sans indifférence, elle ne pouvait s’empêcher d’adopter une voix plus suave, des regards plus charmeurs - sans que cela aille trop loin bien sûr, hors de question que qui que ce soit puisse supposer qu’elle flirtait avec un cul-terreux -.

La réaction fut à la hauteur de ses espérances. Il ne dit rien, mais ses regards, ses gestes, ses manies lui suffisaient pour être certaine de l’effet qu’elle avait sur lui. Son chapeau, une fois de plus, en tomba à la renverse et elle dut se mordre l’intérieur de la joue pour s’empêcher de rire. Il valait mieux éviter, il semblait si embarrassé qu’elle était persuadée qu’il fuirait en courant s’il soupçonnait qu’elle pouvait se moquer de lui.

Bien évidemment qu’elle ne l’avait pas remarqué à l’église. Elle y venait avant tout pour se montrer et y récolter les derniers commérages, ce que quelqu’un comme John n’aurait pu lui apporter. En revanche, il témoigna franchement de son admiration pour le sermon de Fraser. Tiens tiens, elle aurait plutôt pensé que quelqu’un comme lui aurait été effrayé, ou même choqué par une telle mise en scène. « En effet, c’était pour le moins extraordinaire. Moi qui d’habitude trouve les sermons si ennuyeux, je n’ai pas été déçue du spectacle. » Elle mit brièvement la main devant ses lèvres, comme si elle venait de commettre une gaffe, et laissa échapper un petit rire travaillé spécifiquement pour être gracieux. « Oh veuillez m’excuser, je ne devrais pas dire des choses pareilles. J’espère que je ne vous ai pas choqué. » Elle guetta sa réaction. Grenouille de Bénitier ou pas ?

Elle ne remarqua pas que le thé n’était pas au goût du jeune homme, ni qu’il se forçait pour le boire. Il est vrai qu’elle n’avait pas songé un instant à lui proposer du café - un breuvage qu’on servait rarement aux invités dans cette maison -. Elle espéra cependant qu’il n’allait pas faire tomber la tasse, il semblait suffisamment maladroit pour ça. En revanche, la manière dont il regardait le cake ne lui échappa pas. Sans faire un geste, elle but quelques petites gorgées de son thé, se demandant s’il allait osé se servir lui-même ou non. Il s’extasia devant la pâtisserie et elle le regarda faire, trouvant amusant de le laisser ainsi mariner. « Oui, il est excellent, notre cuisinière le prépare à merveille. » Elle ne bougea pas d’un pouce, acquiesçant poliment à ses histoires familiales sans grand intérêt. « J’imagine bien. » se contenta-t-elle de commenter vaguement, quoiqu’elle n’imagine rien du tout.

Au bout de quelques minutes, elle décida finalement dans toute sa générosité de mettre fin à l’agonie de John en découpant une généreuse part de cake qu’elle lui servit dans une assiette de porcelaine tout aussi fine. « J’espère qu’il vous plaira. » Elle se recula de nouveau dans son fauteuil, le regardant avec le même sourire amusé fixé sur les lèvres. Elle resta silencieuse quelques instants afin de le laisser déguster sa part de gâteau - il semblait en avoir tellement envie - avant de reprendre la parole. « Si je peux me permettre, que faites-vous à Silverstone ? » Elle se demanda durant un instant s’il était possible qu’il travaille dans la mine de son père. Ca aurait en tout cas expliqué qu’il connaisse son nom - bien qu’elle soit tout de même relativement connue en ville -. « Peut-être avez vous de la famille ici… » A ce stade elle tâchait davantage d’être aimable qu’autre chose. Elle espéra qu’il n’allait pas lui faire le récit d’innombrables oncles, tantes, frères et soeurs dont elle n’avait absolument que faire.
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John L. MacLachlan
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Jeu 15 Avr - 0:41

John eut une moue déçue quand la jeune femme laissa sous-entendre que les sermons pouvaient parfois être ennuyeux. D'un côté c'était dommage parce que le fermier aimait l'animation, mais de l'autre cela laissait le temps aux pêcheurs de se repentir avant que la main vengeresse de Dieu ne vienne s'abattre sur eux comme cela s'était produit au dernier culte. Si un pauvre hère mourrait chaque semaine Silverstone se trouverait bientôt décimée de ses habitants. Et les miracles ne se provoquaient pas sur commande, le campagnard se trouvait déjà bien béni d'avoir pu assister au moins une fois à une telle preuve de la grandeur du Tout Puissant une fois dans sa vie.

Le rire cristallin coupa court aux pensées puritaines du garçon. C'était la première fois qu'il l'entendait rire et cela résonnait comme une douce musique envoûtante à ses oreilles. Toute son attention était revenue à la beauté en dentelles. Comme il l'a trouvait délicieuse avec ses yeux brillants, ses joues roses de plaisir et ses jolies mains délicatement posées sur sa bouche pour dissimuler ses dents. Il lui sourit du même air benêt que devait avoir un ourson à qui on offre un pot de miel. Il l'aurait écouté rire jusqu'à la Saint Glin-glin si on' lui avait demandé son avis.

Pour un peu il en aurait presque oublié le cake si Louisa ne s'était pas penchée pour lui en servir une part généreuse. Et si son esprit était encore happé par la beauté suave de la jeune bourgeoise, son corps, lui, n'avait pas oublié la faim qui lui tordait le ventre. Son estomac laissa échapper une plainte sonore alors que la jeune femme lui déposait sa part dans une assiette, tout rouge de confusion par cette traîtrise inconvenante qu'il n'avait pu contrôler. Il tendit une main frémissante de honte vers son plat et attendit, la porcelaine sagement posée sur les genoux, que la demoiselle se servît avant de goûter à la pâtisserie.

Dès que le goût envahit son palais, il oublia son embarras. Seule la saveur délicieuse qui lui engourdit les papilles de mille plaisirs ne comptait plus pour son cerveau d'homme simple. Son nez ne l'avait pas trompé, le cake était exquis, du bonheur à savourer. Contrairement aux recettes rustiques de sa mère, cette pâte là était légère et aérée et les fruits confits apportaient juste ce qu'il fallait de sucre pour balancer les épices du gâteau. Il avala sa bouchée avant de prendre la parole.

- C'est excellent, bravo à la cuisinière !

Il se retint d'avaler la part tout entière et essaya avec difficulté de caler son rythme de dégustation à celui de son hôte, mais elle picorait comme un petit moineau. Sa question lui donna une distraction pour se sortir le gâteau de la tête et reporter son attention sur la jeune femme.

- Ah, je suis venu retrouver mon père après la mort de ma mère.

Il ne savait pas encore qu'on lui poserait souvent cette question là comme si venir s'installer à Silverstone était la chose la plus saugrenue à laquelle un fermier aurait pu penser. Et peut-être que c'était le cas. La ville était petite et perdue au milieu d'environs hostiles et prompt au brigandage. Mais le campagnard étant originaire d'un trou encore plus paumé du milieu de l'État trouvait pour le moment la ville comme un endroit tout à fait civilisé.

- Oui! Je l'ai retrouvé, et avec lui une belle-mère, une belle sœur et un…  un beau frère. J'en ai de la chance !

Il reprit une généreuse bouchée de cake, envoyant toutes ses bonnes résolutions au diable, et pour donner le change il bu aussi une petite gorgée de thé en espérant que l'amertume serait noyée par le sucre des fruits. Finalement l'expérience ne fut pas concluante, il réprima le haut-le-cœur qui lui empoignait la gorge et mordit encore dans son gâteau pour débarrasser sa langue de ce goût qu'il n'arrivait pas à aimer.

- Vous avez aussi une grande famille, je me trompe ? La f…  la demoiselle sur le médaillon vous ressemble un peu.

En vérité il n'avait pas trop regardé, tout obnubilé qu'il avait été par le portrait de Louisa mais il avait quand même noté les similitudes entre les deux visages.


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Dim 9 Mai - 19:17
Louisa ne pouvait que se délecter du regard empli d’admiration qu’il portait sur elle. Décidément, c’était bien trop facile. Il buvait chacune de ses paroles comme du miel. Il avait beau n’être qu’un paysan, sa vanité ne pouvait que se délecter de la situation et du pouvoir qu’elle avait sur lui, d’autant plus après qu’elle ait dû s’éloigner de la bonne société de Silverstone durant quelques temps. Elle le trouvait absolument insignifiant, et pourtant elle ne pouvait nier qu’il avait quelque chose de distrayant et même d’attendrissant, un peu comme un chien errant mendiant des cajoleries au premier passant venu. Elle se retint de rire en entendant les gargouillements de son ventre, sentant qu’elle l’aurait gravement offensé. Et ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. Il n’était pas assez important pour qu’elle désire vraiment lui nuire - et elle pas assez cruelle -, elle voulait simplement s’amuser à ses dépends - et il était probable qu’il ne s’en rendrait absolument pas compte, alors où était le mal ? -

Elle regarda son visage se transformer et s’illuminer à la dégustation du cake. C’était là bien étonnant. Elle le trouvait délicieux, bien sûr, mais pas aussi extraordinaire que lui avait l’air de le penser. Voilà qu’il se comportait comme ses papilles venaient d’entrer en contact avec le met le plus fin, le plus raffiné qui ait jamais existé. Les indigents étaient décidément plein de surprises ! Elle sourit tout aussi gracieusement, face à ses remerciements si francs et bruts. « Je le lui transmettrai, elle appréciera. » En vérité, la dite cuisinière devait probablement être en train de se demander pourquoi et comment un rustre pareil avait eu le privilège de goûter sa pâtisserie.

Louisa ne s’intéressait pas le moins du monde aux récits de famille de son invité. Elle était seule, elle s’ennuyait, il était à ce moment précis la seule compagnie disponible - à l’exception des domestiques, mais qui aurait voulu avoir une conversation avec eux -. Mais voilà qu’il s’apprêtait apparemment à lui réciter son arbre familial. Elle n’avait pas franchement envie d’en savoir plus, mais elle ne voyait pas vraiment de quoi d’autre ils auraient pu s’entretenir. « Oh mais voilà qui est merveilleux. » répondit-elle avec une subtile ironie. Elle but une gorgée de son thé avant de reprendre. « Si je puis me permettre, comment se fait-il que votre père ait été si loin de vous ? » A une personne de meilleure condition, elle n’aurait jamais posé la question directement tant c’était indiscret. Mais elle prenait bien moins de gants avec John, et elle commençait à penser qu’il y avait peut-être un affreux scandale là-dessous, ou au moins une histoire un tant soit peu intrigante. Voire des potins à partager si il s’avérait que la famille du fermier était un peu plus intéressante que prévue.

En voyant la tête qu’il fit soudainement, puis sa main fourrer une bouchée de cake dans son gosier, elle eut l’étrange impression qu’il n’aimait pas particulièrement le thé. Taquine, elle ne put s’empêcher de prendre un air empli de sympathie. « Quelque chose ne va pas ? » Un thé si délicieux, importé d’Inde, c’était bien la peine ! Les pauvres étaient décidément bien incapables d’apprécier le meilleur.

Il la questionna cette fois sur le portrait qu’elle gardait dans le médaillon, face au sien. Elle l’ouvrit afin qu’il puisse en voir de nouveau le contenu. « Il s’agit de ma soeur jumelle, Scarlett. » Sans qu’elle ne s’en rende compte, son regard s’adoucit et son sourire se fit plus tendre. Pour la première fois depuis le début de cet entretien, elle arborait une expression sincère. « C’est elle qui m’a offert ce bijou. Vous comprenez à quel point il m’est précieux. » Elle songea que Scarlett aurait certainement apprécié John, sa simplicité, son honnêteté et son désir apparent de bien faire. Elle aurait tout fait pour le mettre à l’aise dans cette maison, et n’aurait sans doute pas imaginé un seul instant la possibilité de se moquer de lui.

Mais bien qu’elle ait tendance à mettre sa jumelle sur un piédestal, Louisa n’était pas Scarlett. Aussi, elle ne put résister à l’envie de le taquiner encore davantage. « Voulez vous encore un peu de thé ? J’espère qu’il vous plait, je le choisis moi-même » C’était totalement faux, mais elle voulait voir par curiosité jusqu’où John était prêt à aller pour lui faire plaisir. « Que comptez-vous faire à présent que vous êtes à Silverstone ? Irez-vous travailler avec votre père ? » Elle n’avait aucune idée de la profession de ce dernier, elle se figurait qu’il devait être fermier également. « D’ailleurs quel est le nom de votre famille ? Peut-être que je les connais. » Elle ne parvenait plus à se souvenir du nom de son interlocuteur, ni même si elle l’avait jamais su.  
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John L. MacLachlan
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Sam 11 Sep - 1:10

Les mondanités n'étaient décidément pas le forte de John et le pauvre homme ne savait décidément pas quoi dire entre deux bouchées de cake. Heureusement que c'était un gâteau épais et pas le genre de petits biscuits fadasse que John s'imaginait les bourgeois grignoter pendant leur Tea parties. Avec un peu de chance les silences gênants seraient mis sur le compte de la mastication active nécessaire à chaque bouchée et pas à son manque de loquacité. Cependant Louisa rebondissant sur les quelques informations qu'il avait lâchées sur sa famille ce qui rassurait et terrifiait le fermier à la fois. Ça au moins était un sujet sur lequel il avait plus à dire que la recette du cake ou le beau temps qu'il faisait dehors, mais en même temps, on lui avait bien fait comprendre que les Hennessy avaient un certain statut dans la ville et qu'il n'avait pas intérêt à déblatérer n'importe quoi à n'importe qui.

John repris une lampée de thé pour se laisser le temps de réfléchir à ce qu'il allait bien pouvoir répondre. Grave erreur, il eut un nouveau haut le cœur que Louisa sembla remarquer.

- Tout va bien euh, mademoiselle, menti-t-il, l'émotion de parler de mon père. Nos retrouvailles sont récentes.

John savait être un bon menteur mais aujourd'hui n'était décidément pas son heure de gloire. Pourquoi Louisa devait-elle être aussi, jolie, aussi gracieuse et aussi attentionnée ? Si émotion il y avait (et il y avait) elle était causée par le simple fait de vivre un rêve éveillé. Prendre le thé avec Louisa Rosembach était une idée saugrenue qu'il n'aurait même pas imaginé possible quelques heures plus tôt.

- Oh vous savez ce n'est pas… je ne sais pas isi ça vaut la peine d'être raconter, il se trouvait à présent bien petit (encore plus qu'avant) à devoir se dépêtrer avec une histoire qu'il trouvait bien stupide tout à coup, non euh, mes parents ont été séparés par la guerre avant même que je naissz et euh… ma mère a cru mon père mort et en fait ce n'était pas le cas.

Vague, inintéressant et surtout complètement faux. Mais c'était une version assez approchante que sa mère se plaisait à raconter à tout le village quand il était petit alors ce serait sa vérité pour le moment. Ce n'était pas terrible mais cela passait toujours mieux que "je suis la conséquence d'un coup d'un soir dans la grange de mon grand-père et ma mère jugeait pouvoir se débrouiller correctement toute seule si bien qu'elle n'a jamais cru bon d'en notifier mon père avant mes 8 ans, âge auquel lui et sa nouvelle famille sont venu se terrer chez nous pour fuir les autorités". Bizarrement il se disait que ce conte serait beaucoup moins bien passé, surtout auprès des gens de la haute qui avaient tendance à avoir des principes.

John ne put que contempler ce visage qu'il trouvait déjà si joli d'adoucir encore lorsque les yeux de la jeune femme se posèrent sur le médaillon. Oui, il voyait bien qu'elle y tenait énormément. Il ne doutait pas que cela aurait été terrible pour elle si elle l'avait perdu et il se trouva encore une fois tout heureux d'avoir été celui qui avait ramené un objet d'une telle valeur sentimentale. Le fermier hocha la tête pour répondre à sa question qui semblait de toute façon plus rhétorique que littérale. Il n'aurait de toute façon pas voulu que le son de sa voix nasillarde vienne interrompre la rêverie dans laquelle Louisa s'était absorbée à la contemplation des photos contenues dans le médaillon. Quand elle se tenait ainsi dans la tranquillité de la pièce boisée qu'éclairaient les rayons du soleil hivernal, la tête légèrement penchée et les yeux égarés dans le lointain, elle ressemblait à une peinture de Michel-Ange.

Ce fut elle qui mit fin à ce moment suspendu dans le temps en proposant une nouvelle tasse de thé à son hôte.

- Oh avec plaisir il est excellent, dit le fermier alors qu'il pensait exactement le contraire.

- Je ne sais pas trop, continua-t-il une fois que Louise eut rempli sa tasse avec grâce et délicatesse, chercher du travail. Je pense que mon père attend que je fasse mes preuves. Je ne peux pas lui en vouloir, après avoir débarqué de nulle-part…

John haussait les épaules en parlant mais son visage ne trompait pas, il n'était pas franchement ravi de la situation. D'autant plus que ses recherches d'emploi en ville n'avaient pas été des plus fructueuses. Il reprit une gorgée pour cacher son trouble. C'était la gorgée de trop. John se sentait vraiment malade maintenant. Il avait un noeud dans la gorge et la sueur au front il ébaucha un mouvement pour se lever, craignant pour le tapis du salon qui devait valoir plus que tout l'argent qu'il avait eu entre les mains de toute sa vie, mais resta finalement vissé dans son fauteuil. Son hôte lui demandait son nom et il aurait été bien impoli de s'enfuir en courant avant de décliner son identité. Déchiré entre ma bienséance et son envie de régurgiter il réussi quand même à articuler d'une voix étranglée.

- Pardon… Je… MacLach… Non, ça c'était avant… Hennessy. John Henessy.

Puis n'y tenant plus il bondit sur ses pieds pour se précipiter vers une fenêtre.

- Il fait… chaud non ? Je vais juste aérer un peu!

Mais il avait beau tirer et triturer la poignée, la fenêtre ne bougeait pas d'un pouce.


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Jeu 4 Nov - 17:27
Elle l’écouta avec une attention polie, l’encourageant de temps en temps à continuer d’un hochement de tête intéressé. Mais en réalité, elle aurait mieux fait de s’abstenir: elle avait rarement entendu une histoire si ennuyeuse. Enfin, sans doute celle-ci aurait pu être intéressante, s’il n’avait pas tant bafouillé. Il n’y avait rien de plus désagréable qu’une histoire mal racontée. « Mmm très bien. Il est heureux que vous ayez retrouvé votre père dans ce cas. » Elle aurait difficilement pu y trouver moins d’intérêt, mais il était son invité après tout, il lui avait retrouvé un objet précieux et elle se devait de se montrer aimable. Mais Seigneur, pourquoi les pauvres gens étaient-ils si assommants ?

Pour le moment sa principale source d’amusement était devenue le thé: il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu’il n’appréciait pas particulièrement la boisson et elle était curieuse de voir combien de fois elle pourrait le resservir avant qu’il ose lui dire non. Elle dut se retenir de rire lorsqu’il en complimenta le goût et le resservit généreusement. Au moins pour compenser il avait le cake et il y avait fort à parier qu’il n’en regoûterait pas de meilleur de sitôt.

La jeune femme n’était pas idiote, elle savait fort bien quel effet elle pouvait avoir sur les hommes et quel effet elle avait sur lui. Mais elle ne comptait pas en jouer, au-delà de quelques regards appuyés et sourires enjôleurs. Il n’était qu’un paysan après tout, il ne valait pas vraiment la peine qu’elle se donne du mal et par ailleurs ce serait bien trop facile, voire peut-être un peu cruel, même pour elle. Et puis le visage de Scarlett dans le médaillon la dissuadait de se montrer trop affreuse avec ce pauvre garçon.



« Quel travail souhaiteriez vous faire ? » Elle se souciait de la réponse comme de sa première chemise, mais elle songeait malgré tout, que l’acte d’honnêteté qu’il avait accompli méritait très certainement une récompense. Peut-être pourrait-elle demander à son père de lui dégoter une place à la mine ? D’après ce qu’elle avait compris, c’était un travail pénible, mais il avait l’air suffisamment costaud pour être capable de n’importe quel effort.

En vérité, elle commençait à penser que cet entretien avait bien assez duré. Elle lui avait offert du thé, du cake, de la conversation et peut-être même un travail - sans compter l’honneur d’être reçu chez les Rosenbach -. Il allait être plus que temps de mettre fin à cette entrevue et de le congédier, il devait avoir bien autre chose à faire de toute façon.

Mais c’est alors qu’il donna son nom, et immédiatement une lueur d’intérêt brilla dans les yeux de Louisa. Hennessy ? Liam Hennessy ? Comment était-ce possible ? Son regard se fit plus doux, son sourire plus charmeur, tandis qu’elle se leva avec grâce pour venir en aide au jeune homme. D’un coup de main rodé par l’habitude, elle ouvrit le loquet qui maintenait la fenêtre fermée et la poussa, laissant entrer l’air dans la pièce. « Est-ce mieux ainsi ? Vous n’allez pas faire un malaise au moins ? » Avec délicatesse, elle lui prit le bras et le guida vers son fauteuil. « Asseyez vous, cela vous fera le plus grand bien. »

Elle se rassit également, lissa machinalement le dessus de sa jupe, puis l’observa. D’une voix de velours, elle entreprit de l’interroger plus franchement. « Seriez-vous donc le fils de Mr Liam Hennessy ? Voilà qui est extraordinaire, ce sont des amis de la famille ! » Amis était sans doute très largement exagéré, mais c’était tout comme au sein de leur classe sociale. Elle prit la théière et rajouta du thé dans la tasse du jeune homme, cette fois davantage par réflexe que par jeu. « Nous étions donc destinés à nous rencontrer. Vivez-vous avec votre père à présent ? » Elle dévorait John du regard, rongée par la curiosité d’un événement qu’elle était peut-être la première à connaitre. Y avait-il un scandale dans toute cette histoire ? Car s’il était le fils de Liam, il n’était sûrement pas celui de Pearl. Et au cours de toutes ces années où elle les avait connus et entendus parlé d’eux, jamais on avait mentionné un fils - à moins qu’elle n’ait pas écouté ? -. Etait-il un bâtard ? Un enfant abandonné ? Ou même à l’existence inconnue ? Elle avait bien l’intention de le découvrir.  
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John L. MacLachlan
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Dim 14 Nov - 20:01

John aurait pu être fasciné par les loquets compliqués des fenêtres bourgeoises comparé à la simplicité paysanne à laquelle il avait été habitué s’il n’avait pas été trop occupé à inspirer tout l’air du jardin dans ses poumons en détresse. Maintenant qu’il avait la tête pendue à l'extérieur, il se sentait vaguement mieux. Mais vaguement mieux n’était pas encore assez bien pour obéir à l’invitation de Louisa et de retourner s'asseoir.

- Oh une minute je vais… j’ai besoin…

Mais la jeune femme aux airs de Duchesse du désert n’avait pas l’habitude qu’on la contredise et transformait le presque-non de John en tout-à-fait-oui d’une pression de sa main délicate contre son bras de rustre. Comment ne pas se laisser docilement guider? John avait subitement décidé qu’il serait prêt à vouloir n’importe quoi qui lui plaise. Ce fut presque dans un état second qu’il se rassit et la regarda en faire de même (à cause du thé ou du contact avec la demoiselle, il ne savait trop).

- Oh, je… et bien, oui oui… Son fils, oui.

Le garçon essayait avec tout son cœur de se concentrer sur son hôte en robe bleu ciel à la beauté aérienne, mais son haut-le-cœur attirait son attention vers la trouée aérée qui donnait sur le ciel bleu. Ses yeux s’agitaient de Louisa à la fenêtre plus vite qu’un pendu sur une corde un jour de grand vent, pendant que son nez prenait de profondes inspirations dont l’efficacité pourrait être contestée. Il desserrait à peine les lèvres lorsqu’il parlait, comme si les ouvrir aurait pû libérer un monstre terrible des enfers de ses entrailles.

- Amis? Quel bonheur…

De temps à autre un vague courant d’air lui apportait un vague réconfort, mais il se trouvait trop loin de la fenêtre pour que cela arrive assez souvent à son goût. Ceci-dit, son malaise commençait à régresser. Il suait moins, la boule de poil dans sa gorge s’étiolait, la pression sur sa poitrine s’allégeait.

- J’ai ma propre ch… oh non parDON !

La vue du thé qui s’écoulait dans sa tasse avait eu raison de son estomac pourtant resté si vaillant jusqu’à présent. John s’était levé dans des gargouillis d'outre tombe et avait tout juste eu le temps de se jeter à travers la fenêtre avant de déverser le contenu de son gosier malmené en plein sur les parterres de rosier. Au moins les plantes profiteraient des nutriment du délicieux cake de Louisa.  

Quand le fermier malade finit son affaire, il n’osa pas se relever de suite de peur de ne pas être présentable, pour le dire poliment, de s’être éclaboussé. La tête en bas et l’encadrement de la fenêtre lui barrant l’estomac, il se nettoya sommairement la bouche de la langue et cracha ce qui était collé dans ses gencives dans les rosiers. Avec le reste.
Il essayait de cacher son embarras alors qu’il se relevait pour faire face à l’horreur qu’il découvrirait sur le visage de son hôte (il n’en doutait pas) mais ses joues rouges comme une muleta au milieu d’une arène ne trompaient personne, et surtout pas la jeune Rosenbach qui elle l’avait déjà prouvé, était loin d’être une aveugle et une idiote.

- Je euh… bafouilla-t-il en se frottant les mains sur sa chemise heureusement sans sentir “d’éclaboussure”. Je crois que je suis allergique au thé vert je…

Il la regarda avec un petit sourire en biais en espérant qu’au nom de la grande amitié qui unissait apparemment leur deux familles elle laisserait couler ses débordements dans le terreau de son verdoyant jardin.

- Je suis vraiment désolée je… Mais ça va mieux maintenant! ajouta-t-il d’un ton qui se voulait rassurant. Enfin je vais rester un peu près de la fenêtre quand même… Si ça vous dérange pas trop.

Il s’adossa au cadre en bois comme pour se donner un air détendu mais en réalité il n’en menait pas large, persuadé qu’il allait se faire jeter du domaine comme le malpropre qu’il était. Et cela aurait été mérité.

- Et vous euh… vous avez des frères et soeurs?... Enfin à part celle… sur le médaillon.


John L. MacLachlan
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Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
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Cause I'm in too deep (Louisa Rosenbach)  8eee0a931103aa5c2253a7ed75954d1d47e1d01f
Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
Disponibilité : Disponible
Ven 3 Déc - 19:46
Etait-elle allée trop loin en parlant d’amitié ? Doux Jésus, elle espérait bien que cet homme n’allait pas commencer à trop rechercher sa compagnie et à s’inviter chez les Rosenbach, ce serait très embarrassant. Mais elle en resta là de ses réflexions, constatant avec une certaine stupeur que son invité avait désormais le teint verdâtre et il était évident qu’il était sur le point de se trouver mal. Il n’allait tout de même pas…

Louisa n’eut pas le temps d’anticiper la catastrophe avant que celle-ci se produise, pouvant tout juste placer une main devant sa bouche en un geste gracieux. Quelle horreur ! Quelle ignominie ! Au moins, il eut la décence de se précipiter vers la fenêtre pour déverser le contenu de son estomac à l’extérieur et non sur leur magnifique tapis. Mais tout de même, quel manque de savoir-vivre ! Fallait-il être rustre pour ne pas même être capable de contenir ses épanchements gastriques - qui plus est devant une jeune femme -. Sans compter qu’elle devrait expliquer à sa mère ce qui était arrivé à son superbe massif de rosiers.

Estimant que tout cela ne pouvait être que la faute de John - et semblant oublier le malin plaisir qu’elle avait éprouvé à lui verser un thé qu’il détestait visiblement -, elle hésita durant un instant à le jeter dehors sans plus de cérémonie. Elle dut se souvenir quel service il lui avait rendu, et surtout qu’il était apparemment le fils de Liam Hennessy - et qu’elle souhaitait avoir la primeur sur toutes les juteuses informations qu’il pourrait lui communiquer -. Elle fit donc de son mieux pour ne pas afficher son dégoût et arbora elle-même une mine toute aussi désolée, abaissant la main cette fois-ci au niveau de son coeur. « Oh Seigneur, c’est bien moi qui suis désolée ! Pauvre garçon, j’ignorais que vous étiez allergique au thé vert ! » Fallait-il avoir un palais grossier pour ne pas apprécier la délicatesse de cette boisson ! « Vous auriez dû me le dire tout de suite, je vous aurais fait porter autre chose. »

Il manifesta son envie de rester près de la fenêtre et cette fois-ci elle ne chercha pas à l’en dissuader. Elle aimait mieux qu’il reste à distance, au cas où il aurait dégagé une odeur désagréable. « Non bien sûr, faites comme bon vous semble ! Souhaitez-vous quelque chose ? Un verre d’eau, peut-être ? » Elle ne ferait plus l’erreur de le servir de force, une fois était bien assez.

Elle devait bien l’admettre, le fait qu’il prenne ainsi sur lui et tente de continuer la conversation l’air de rien - avec un succès relatif il est vrai - était quelque peu impressionnant. Peut-être y aurait-il quelque chose à faire de lui au fond. Elle retrouva son air aimable, et répondit bien volontiers à sa question. « J’ai deux frères. Nous sommes une famille plutôt nombreuse. » C’était là l’occasion parfaite de revenir au sujet qui l’intéressait vraiment, à savoir le lien de parenté du jeune homme avec Liam Hennessy. « Et vous ? A part Rose bien sûr. J’imagine que vous l’avez rencontrée ? » Seule une lueur dans son regard indiquait tout le bien qu’elle pensait réellement d’elle. Elle conserva une expression la plus neutre possible, impatiente cependant de savoir ce que John en penserait.

Elle se resservit une tasse de thé, vidant la théière par la même occasion. Ce n’était pas parce qu’il répugnait à ce breuvage qu’elle devait s’en priver ! Elle en dégusta quelques gorgées avant de reprendre. « J’imagine que vous devez être très heureux d’avoir retrouvé votre… famille. » Elle avait encore bien du mal à associer ce garçon de ferme avec l’une des familles les plus riches de Silverstone - après la sienne bien entendu -. D’après ce qu’elle avait cru comprendre, il ne vivait pas parmi eux. Cela signifiait-il que les retrouvailles ne se passaient pas si sereinement ? Il était évident qu’il n’était pas le fils de Pearl, peut-être cette dernière n’appréciait-elle pas ce nouvel arrivant. L’attente de Louisa était à son comble.
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John L. MacLachlan
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Lun 10 Jan - 11:52

Louisa avait beau être une excellente comédienne (en plus d'être la plus jolie des actrices), la lueur de dégoût qui brilla de manière fugace dans les yeux de cette dernière n'échappa malheureusement pas au pauvre John qui toujours appuyé contre la fenêtre, n'en menait pas large. La petite bourgeoise se ressaisit si vite cependant que quelqu'un d'un peux moins observateur que le fermier mal fagotté n'aurait probablement même pas remarqué le trouble qui l'avait momentanément traversée.

Ah ça oui cette demoiselle devait faire la fierté de sa famille et ne déméritait pas son rang. Elle maîtrisait ses émotions comme John maîtrisait sa guitare. Le jeune homme aussi savait se montrer stoïque en temps normal, mais en temps normal il ne se montrait pas en spectacle devant un public possédant un si joli minois et arborant des manières aussi distinguées. Aujourd'hui il perdait complètement ses moyens, s'était complètement humilié à cause de sa volonté de plaire et la cerise sur le gâteau avait donc été cet éclat de jugement subtil et éphémère mais dont il avait été malheureusement témoin.

Malgré sa tentative de changer de sujet il se sentait comme un cafard dans un colombier, écrasé sous la patte du joli oiseau blanc qui le scrutait d'un œil perçant. Même la réponse de Louisa pourtant énoncée de la plus douce des voix ne parvint pas à calmer son malaise. Il lui semblait que du sumac vénéneux était en train de pousser dans son estomac pourtant déjà bien malmené. Il avait du mal à se concentrer sur la conversation, son corps tout entier lui soufflait de fuir avant de trouver un moyen de se ridiculiser encore plus.

Cependant le nom de Rose réussit à ancrer un instant ses yeux fébriles dans ceux de son interlocutrice et il ne pu empêcher une moue déçue de traverser son visage.

- Non je…  je ne l'ai pas encore rencontrée…

Puis remarquant l'expression quelque peu hostile de la petite maîtresse de maison il développa quelque peu.

- Mais c'est uniquement parce que je suis nouveau en ville et madame Hennessy est très attentive à l'éducation de sa fille. J'aurais le droit de rencontrer ma sœur quand j'aurais fait mes preuves au sein de la famille.

Il n'avait pas beaucoup de sympathie pour cette demi-sœur qui prenait un malin plaisir à l'ignorer mais il ne souhaitait pas non plus alimenter les ragots à son égard. La famille restait la famille… et surtout cela ferai très mauvais genre sur son CV si son père apprenait qu'il était la source de on-dits sur sa famille.

Comprenant que le terrain devenait glissant, John y vit un argument de plus pour se carapater sur ce joli salon qui prenait de plus en plus l'aspect d'un piège à souris joliment décoré.

-Je suis comblé oui. Et je dois d'ailleurs m'en aller retrouver mon père je vais devoir vous laisser.

Inventer des belles histoires était ce qu'il faisait le mieux (après avoir l'air benêt) et son assurance lui revenait quelque peu à présent que son esprit était concentré sur la construction d'un de ses mensonges. C'était comme la charpenterie, il fallait des bases solides pour pouvoir rajouter des planches par dessus.

- Vous comprenez que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre quant au rôle de ma famille au sein de Silverstone et je n'ai pas un instant à perdre pour combler mes lacunes. En tout cas je suis ravi que ce collier ait retrouvé sa propriétaire et je ne doute pas que l'amitié entre nos deux famille nous amènera à nous recroiser et j'espère, à rencontrer vos frères et votre sœur.

Blablabla, petite courbette (il ne lui proposa pas de lui faire un baise main), on ramasse son chapeau (il manqua encore une fois de se vautrer par terre)...

- Ne vous embarrassez pas je connais la sortie…

Il sortit de la pièce aussi vite que lui permettait ses grandes jambes avant que la jeune femme ait le temps de protester (pour peu qu'elle en ait même l'envie) et fila, les joues plus rouge que les roses du jardin vers des cieux moins cléments mais dans lesquels il se sentait déjà plus dans son élément.

[TERMINÉ]
John L. MacLachlan
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