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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Walk through the Fire (ft. Mila)
Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
Since : 15/04/2020
Messages : 533
Name : Cy
Faceclaim : Florence Pugh
Crédits : behind fairytales
DC : Nuttah & Dante
Walk through the Fire (ft. Mila) 8eee0a931103aa5c2253a7ed75954d1d47e1d01f
Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
Disponibilité : Disponible
Mer 24 Fév - 22:24
Une fois de plus, le sommeil la fuyait, encore et encore. A chaque fois qu’elle était persuadée qu’il était enfin à sa portée, il lui échappait au dernier moment. Les mois avaient passé, les traces s’étaient estompées, les blessures s’étaient toutes réparées - ou presque -. Tout était redevenu comme avant, il n’y avait plus lieu de parler de ce désastreux épisode, qui avait eu suffisamment de conséquences malheureuses sur son existence.

Pourtant, elle avait beau tenter de s’en convaincre, chaque élément de son quotidien tendait à lui rappeler que si tout était comme avant, en réalité plus rien ne l’était. Elle avait notamment vu s’éloigner son statut, son cercle d’amies qui lui préféraient désormais la fille des Hennessy. Si ce n’était plus vraiment sa principale préoccupation, cela ne faisait que contribuer à lui rappeler tout ce qu’elle avait perdu, et ne retrouverait peut-être plus jamais.

Réfugiée dans le fond de son lit, en nage et à la recherche des bras de Morphée qui ne faisaient que la narguer sans jamais l’embrasser, elle eu soudainement l’impression d’étouffer. Elle avait beau tenter d’inspirer, c’était comme si l’air ne parvenait jusqu’à ses poumons que sous forme d’un mince filet, suffisant pour la garder en vie, mais également pour mettre à l’épreuve son esprit et la plonger peu à peu dans la terreur. Par réflexe, elle agrippa sa gorge, comme si cela pouvait changer quelque chose. Plus elle s’acharnait, plus elle avait l’impression de suffoquer. L’air entier de la chambre lui semblait vicié, étouffant. Elle ne sut comment elle trouva la force de se lever et de tituber jusqu’à la fenêtre, qu’elle ouvrit si brusquement que le  battant vint heurter le mur avec fracas. Le souffle glacial de l’hiver la gifla, mais cette fraicheur était la bienvenue et parvint à la calmer. Peu à peu, elle parvint de nouveau à respirer et resta quelques minutes immobile, à laisser le soulagement l’envahir.

Peu soucieuse de tomber malade ou non, elle s’accouda sur le rebord de la fenêtre et contempla tout ce qui pouvait lui apparaitre dans la pénombre, éclairé par une lune particulièrement brillante de soir-là. Les arbres qu’elle avait connus toute sa vie, le chemin qu’elle empruntait lorsqu’elle souhaitait se rendre en ville, ou en visite. Puis, lentement, elle laissa son regard glisser, s’éloigner, pour se diriger vers le cimetière. De là où elle se trouvait, elle ne pouvait le distinguer, mais elle le connaissait suffisamment pour se le figurer. Elle promena encore ses yeux, ralentissant davantage leur course, jusqu’à percevoir la silhouette de la maison d’Elijah Kane qui se découpait partiellement dans l’obscurité. Aucune fenêtre n’était éclairée, mais elle pouvait deviner où se trouvait celle derrière laquelle, quelques mois plus tôt, elle avait manqué de perdre la vie. Elle leva son regard vers le grenier, où plutôt là où elle estimait qu’il devait se trouver. Cette maison ne cessait de la guetter, comme pour lui rappeler que quoi qu’elle fasse, où qu’elle se rende, Louisa ne la quitterait jamais vraiment.

Prise d’une soudaine impulsion qui la réveilla, elle recula d’un pas et referma la fenêtre. Soudain, elle ne supportait plus d’être ici. Machinalement, elle renoua la natte qu’elle portait sur le côté avant d’enfiler son manteau par-dessus sa robe de nuit et ses bottes les plus chaudes. Puis, elle prit son bougeoir et sortit de la chambre, le plus silencieusement possible. Elle descendit une à une les marches de l’escalier qu’elle connaissait par coeur et sortit de la maison avec précaution.

Retrouver l’extérieur lui donna la sensation, une fois de plus, de réellement pouvoir respirer, alors qu’il n’y avait que de l’espace autour d’elle et non plus des murs derrière lesquels elle se sentait si enfermée. Elle entreprit de faire quelques pas sans but, juste pour s’éloigner du manoir et profiter de cette solitude nocturne. Peut-être, également, dans l’espoir de trouver le sommeil. Mais même sans la voir, elle pouvait sentir l’ombre de la maison du croque-mort la submerger, peu importait la direction dans laquelle elle allait. Elle frissonna et resserra la pans de son manteau autour d’elle.

Son coeur manqua un battement lorsqu’elle eut la certitude de sentir une présence derrière elle. Elle se retourna vivement mais à son plus grand soulagement reconnut sans peine l’élégance sans pareille de la silhouette de Mila. Surprise à présent, elle revint sur ces pas pour venir à sa rencontre. « Mère ? Que faites vous dehors en pleine nuit ? » Bien évidemment, la matriarche pouvait se poser la même question.

Louisa Rosenbach
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Mila Rosenbach
Mila Rosenbach
Since : 03/05/2020
Messages : 183
Name : Maelle.
Faceclaim : E. Mcgovern
Crédits : myself.
DC : cole + clyde + isaac + amitola
Walk through the Fire (ft. Mila) UnselfishFeistyAchillestang-size_restricted
Age : cinquante ans, mais demander son âge à une femme est particulièrement mal poli.
Statut : femme mariée et mère de quatre enfants.
Habitation : dans le manoir situé sur la colline de boot hill, près du cimetière surplombant la ville.
Mer 10 Mar - 19:58
Walk through the Fire

ft. @Louisa Rosenbach


Il n'y avait rien de plus précieux pour Mila que ses enfants. Tout l'argent et l'or du monde n'avaient aucune valeur à ses yeux si sa famille n'était pas d'abord heureuse et en bonne santé. Elle aurait donné sa vie pour les siens, pour leur éviter la peine et la peur. Elle était tant comblée d’être leur mère, leur confidente parfois, mais toujours leur plus grande alliée ; et ce, malgré les disputes et les contradictions.

Le malheur qui s'était abattu sur eux - et plus précisément sur Louisa ; l'affectait jusqu'au plus profond de son âme. À l'image de sa fille, Mila mangeait moins, avait du mal à dormir, et vivait constamment dans la peur de voir ces événements se reproduire. Elle connaissait, tristement, la peine que traversait sa fille, et s'en voulait terriblement d'en avoir été malgré-elle la cause. Lady Rosenbach aurait voulu faire subir à Kane le même sort qu'il avait osé affliger à son sang, et bien plus encore. Elle aurait voulu lui briser les os, lui arracher les yeux, lui peler la peau avec les ongles, et l'envoyer elle-même en enfer. Elle aurait voulu se faire louve, dotée de crocs acérés et de longues griffes. Mais elle n'était que femme, et a la place, elle l'avait regardé se balancer au bout d'une corde, les larmes aux yeux et le cœur lourd.

La nuit était sombre, et Mila avait ouvert les fenêtres pour faire entrer de l’air frais dans la chambre. Les rideaux se mouvaient librement, bercés par le vent. Elle jetait de temps à autre des œillades à son époux, profondément endormi. Elle ne savait pas si c’était par fatigue ou à cause de ce qu’elle avait versé dans son thé. Conseillée par la jeune native embauchée par l’apothicaire, elle avait usé que quelques plantes pour s’assurer que son cher et tendre tombe dans un sommeil profond et sans risques. La culpabilité la rongeait pourtant, même si elle voyait ce mal comme nécessaire. Mila n’avait jamais ainsi profité de qui que ce soit, et faire ça à Henry lui apparaissait comme une affreuse trahison. Hélas, aux grands maux les grands remèdes. Son geste avait été animé par son besoin obsessionnel de venir à bout de sa lugubre idée : Henry ne l’aurait jamais laissé faire en toute conscience de cause, et les occasions de passer à l’acte étaient rares. En effet, tout concordait ce soir : la nuit était sombre, Mr. Burke était absent, sa jeune sœur également. Thomas avait prévu de rentrer tard dans la nuit, la chambre de Freddy n’avait pas de fenêtre donnant sur le cimetière, et elle avait confiance en Scarlett et Louisa pour comprendre sa démarche si jamais elles venaient à l’apercevoir dehors.

Mila regardait toujours vers l’extérieur, son regard clair fixé sur la maison du croque-mort en contre bas. Elle avait beau se répéter que l’ancien propriétaire de la lugubre bâtisse était bel et bien mort, elle ne supportait pas la vue de cette dernière. Tout cela avait de quoi la rendre malade. Par chance, Henry s'était expressément occupé de faire en sorte que l’agresseur de Louisa ne soit pas enterré dans le cimetière de la ville… pourtant tout cela avait un goût de trop peu pour la matriarche. La présence de cet affreux personnage était partout, la souffrance de Louisa ne semblait pas cesser.

Attrapant un châle et ses souliers de soie, elle embrassa tendrement son époux sur le front, lui demanda mille pardons, et s’engouffra dans la maison jusqu’à la cuisine. Sa longue tresse brune bâtait dans son dos, se balançant en suivant ses mouvements. Une fois dans le royaume des domestiques, elle attrapa une lampe à pétrole et un bidon en métal contenant le précieux liquide. Dans le silence le plus complet, elle déverrouilla la porte de derrière et savoura l’adrénaline prenant peu à peu possession de sa personne.

Hormis les cigales chantantes, il n’y avait pas un bruit au-dehors.

À quelques pas devant elle, une silhouette vêtue de blanc se trouvait. Mila se mit à retenir sa respiration, figée dans son mouvement. Toujours droite, le menton inlassablement levé, elle s’apprêtait à faire demi-tour lorsqu’elle reconnut Louisa. Posant sur l’herbe ce qui l’encombrait, elle resserra son châle autour de ses épaules et s’approcha de sa fille. Évidemment, cette dernière la questionna sur la raison de sa présence dehors, et la brune ne sut pas quoi répondre. Attirant sa fille vers elle pour la prendre dans ses bras et la réchauffer en passant ses mains sur ses épaules, elle lui retourna la même interrogative : « Ma chérie, il fait froid, qu’est-ce que tu fais là ? ».

Elle savait que Louisa allait comprendre. Elle allait voir le bidon et la lampe. Assez intelligente pour faire le rapprochement entre sa présence dehors et les deux objets, elle la jugerait très certainement pour son manque de jugeote. Pourtant, Mila avait besoin d’aller jusqu’au bout de son acte. Pour s’en soulager. Juste une fois, elle avait besoin de prendre le dessus sur le destin, de se venger, de jouer selon les règles qu’on lui imposait, mais qu’elle n’avait jamais droit d’utiliser à son avantage. Juste une fois, elle ne voulait plus avoir peur, et dire ce « merde » qu’elle n’avait jamais osé formuler en plus de quarante-ans.

Dévisageant Louisa qui manquait visiblement de sommeil, elle laissa son regard s’embrumer de larmes, toute la frustration et la culpabilité accumulée ces derniers mois ayant choisi ce moment précis pour s’exprimer. La matriarche avait sa petite idée sur ce qui poussait sa fille dehors en pleine nuit, entre ses insomnies et ses terreurs nocturnes. Elle était même surprise de ne pas apercevoir Scarlett à ses côtés. « Tu ne trouves pas le sommeil ? », lui demanda-t-elle pourtant, d’un ton compatissant.  

Elle faisait de son mieux pour rester stoïque et calme, refoulant ses émotions comme on le lui avait toujours appris à faire. Mais sa peine était depuis trop longtemps silencieuse, si tant est qu’elle finit par attraper les mains de la jeune femme entre les siennes, avant de dire : « Je suis désolée pour tout, mon cœur… ». Tournant la tête vers la sinistre maison puis vers la lampe qui éclairait faiblement la porte de la cuisine, elle prit une forte inspiration, pour lui donner le courage nécessaire, et ajouta : « …j’aimerais pouvoir faire en sorte que rien de tout ça ne soit jamais arrivé. »



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Louisa Rosenbach
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Mer 24 Mar - 18:41
Elle n’avait jamais été friande de contacts physiques, mais qu’elle le veuille ou non rien n’était comparable à la chaleur d’une mère dans les moments les plus sombres. Elle se laissa bien volontiers faire, à défaut de savoir comment réagir face à elle et ne put s’empêcher de laisser sa mauvaise volonté de côté, de goûter à ce réconfort. Depuis la pendaison de Kane, elle avait la sensation de constamment marcher sur des oeufs lorsqu’elle se trouvait face à elle. Louisa n’était pas elle-même mère, l’empathie n’était pas son trait de caractère le plus présent, mais elle pouvait voir la douleur dans les yeux de Mila lorsque celle-ci la regardait, comme c’était le cas à présent. Elle lui renvoyait tout ce à quoi la jeune femme souhaitait ne plus jamais penser, et qu’elle le veuille ou non, elle ne pouvait y échapper. « Oui, je n’arrivais pas à dormir. Je me suis dit qu’une promenade me ferait du bien. »

Elle remarqua que sa mère n’avait pas répondu à sa question. C’est alors que son regard fut attirée par la lumière qui se dégageait de la lampe à pétrole posée sur l’herbe, puis le bidon qui trônait à ses côtés. Elle ne connaissait pas mille usages pour ces deux éléments combinés ensemble. Elle leva les yeux vers Mila, interloquée, mais face à ses yeux embués de larmes, elle n’osa pas la questionner. Du moins, pas encore.

Elle aurait aimé qu’elle ne s’excuse pas de la sorte. C’était pire que tout, ajoutant au poids de la culpabilité qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir. Elle serra ses mains dans les siennes, luttant contre l’envie de fuir une fois de plus et de s’enfermer dans sa chambre, à l’abri des regard et des témoignages de compassion. « Vous n’avez pas à être désolée Mère, ce n’était pas votre faute. » Elle s’efforça d’arborer un sourire qui, elle l’espérait, était convainquant. « Tout va bien maintenant, tout est fini. »

Il lui avait toujours été si simple de mentir. Cela lui venait naturellement, depuis son plus jeune âge et il était probable que si on examinait les paroles prononcées au cours de sa vie on y compterait davantage de mensonges que de vérités. Pourtant, elle pouvait sentir son air assuré se craqueler, les commissures de ses lèvres trembler subtilement, son regard s’éteindre malgré elle tandis qu’elle se trouvait face à la femme qui lui avait donné la vie, l’avait élevée, l’avait accompagnée durant toutes ces années - que Louisa ait pu être agréable ou détestable, souvent la deuxième option -. Devant elle, pour la première fois depuis bien longtemps - peut-être même depuis toujours -, elle se sentit incapable de maintenir une quelconque illusion - ceci sans doute accentué par le manque de sommeil et le froid qu’elle commençait à ressentir sur sa peau -.

Elle avait de la difficulté à se trouver face à Mila sans penser à la broche que cette dernière lui avait offerte, ce bijou de famille qui lui était si précieux, mais aussi celui qui avait été à l’origine de toute cette histoire. Elle se demandait pourquoi il était encore si omniprésent dans ses pensées. Il avait beau être d’une grande valeur sentimentale et pécuniaire, ça ne restait qu’un objet. Et pourtant, elle ne cessait de se demander où il se trouvait ou encore si elle pourrait le récupérer un jour.

Pourtant, une fois de plus, elle fut incapable de laisser l’armure totalement craquer. Elle soupira et ne put faire autrement que tenter, une fois de plus, de rassurer sa mère. « Il n’y ait rien que vous puissiez faire et… » Elle s’arrêta, songeant à la signification des paroles de la matriarche. Puis son regard se posa une fois de plus sur le bidon et la lampe avant de lever les yeux vers les prunelles bleues de Mila, la scrutant cette fois-ci d’un air franchement suspicieux. « Mère, qu’avez-vous l’intention de faire avec tout ça ? » Elle indiqua d’un geste de la main ce qu’elle soupçonnait être les armes du crime, puis croisa les bras. Elle n’était pas idiote, elle se doutait, suite aux dernières paroles prononcées, de ce que sa mère avait en tête. Mais pour être honnête, elle avait peine à le croire, à imaginer que de telles idées traverseraient l’esprit de la si belle, élégante et distinguée Mila Rosenbach.
Louisa Rosenbach
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Mila Rosenbach
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Dim 2 Mai - 20:29
Walk through the Fire

ft. @Louisa Rosenbach




Mila savait que les sourires de Louisa étaient faux, mais elle n’en fit pas la remarque. Lorsque cette dernière lui assura que tout allait aller pour le mieux maintenant, la brune eut un pincement au cœur. Ce n’était pas à sa fille de la rassurer. Elles n’auraient même jamais dû avoir cette conversation si la matriarche n’avait pas échoué à la protéger…

Louisa semblait bien plus lucide qu’elle, car la jeune femme désigna d’une main l’équipement de Mila, avant de croiser les bras. Sans se démonter, la brune resserra son châle autour de ses épaules et se redressa inconsciemment, trop habituée à rouler ses épaules vers l’arrière et à lever le menton dès que quelque chose venait à ébranler sa personne – ces petits gestes lui donnaient assez de contenance pour paraître pleine d’assurance là où elle en manquait parfois cruellement. Jetant malgré elle un œil vers lesdites armes désignées, elle prit une profonde inspiration et ne put s’empêcher de laisser son regard glisser vers la maison du croque-mort derrière sa fille. Elle n’osait pas formuler la voix haute ce qu’elle était déterminée à commettre, comme si le prononcer dans la nuit allait d’autant plus faire d’elle une criminelle. La matriarche choisit alors de tourner les choses différemment : « Je… ton père s’est démené pour te retrouver et faire arrêter ce… ». Mila ne termina pas sa phrase, incapable de trouver un mot à la fois juste et poli pour désigner le vil énergumène qui avait osé s’en prendre à Louisa. Elle finit par reprendre, d’un ton plus assuré cette fois : « …cet homme. Et je n’ai rien fait. Je n’ai rien pu faire. Et maintenant que j’ai l’opportunité de faire quelque chose, je ne vais pas la laisser s’échapper... ».

Les yeux clairs de Mila plongèrent immédiatement dans ceux de sa fille, cherchant dans son regard à savoir si elle comprenait. Car la matriarche ne s’attendait pas à la voir l’en empêcher. Si Louisa savait bien une chose sur sa mère, c’est que sa détermination était inflexible. La brune s’attendait à de la surprise dans ses yeux de la jeune femme, à de la déception même - de la voir s’abaisser à ce point, là où elle avait de nombreuse fois répétée à Louisa qu’une Lady ne pouvait pas se faire justice comme bon lui semblait. Elle enfreignait bon nombre de ses propres règles ce soir, et si la culpabilité grondait doucement dans sa tête, son besoin de tourner définitivement une page était plus fort.

Tremblante, ne sachant pas si c’était à cause du froid ou de l’anticipation, Mila resserra encore un peu plus l’étreinte de son châle sur ses épaules. Les sourcils légèrement froncés, inquiète de décevoir son enfant, elle essaya tant bien que mal de se justifier : « Je n’en peux plus. Je n’en peux plus de voir cette maison tous les jours, toutes les heures, et de me dire que tu étais juste là sous mon nez, et… ». Des larmes de frustrations naquirent au bord des yeux, qu’elle retenait tant bien que mal en levant son regard vers la nuit étoilée. « Et que je n’ai rien pu faire. » Détournant son regard de Louisa, incapable de soutenir son regard, la brune plaça une de ses mains devant son nez et s’autorisa à renifler malgré le manque de délicatesse de ce geste. « Excuse-moi. »

Mila serra la mâchoire pour contenir les sanglots qui ne demandaient qu’à sortir de sa poitrine, bien trop émotive pour son propre bien. Son cœur battait la chamade jusque dans ses tempes. Elle aurait aimé que Louisa ne la trouve jamais ainsi : désespérée au point de se salir les mains, de vouloir réduire en cendres une maison par rage et rancœur. Elle était triste de lui offrir ce malheureux spectacle de sa personne, là où la jeune femme aurait certainement eu besoin de trouver un point d’ancrage, inébranlable même dans l’adversité.



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Lun 24 Mai - 20:38
Elle écarquilla les yeux, stupéfaite de constater qu’elle avait vu juste, ou plutôt de voir sa mère admettre devant elle ce qu’elle avait l’intention de faire. Ça ne ressemblait pas à Mila ou alors pas à la Mila qu’elle connaissait. Elle avait toujours connu sa mère si convenable, si prompte à faire respecter les règles de la bonne société. Jamais il ne lui semblait l’avoir vue une fois les briser, et encore moins faire quoique ce soit d’interdit ou d’illégal. Louisa avait bien du mal à savoir que faire de cette information, mais plus encore de voir la douleur dans les traits et les paroles de sa mère, les larmes perler aux coins de ses yeux. La jeune femme n’avait jamais su gérer les émotions d’autrui, encore plus lorsqu’il s’agissait des quelques personnes qu’elle pouvait aimer. Elle déglutit et ne trouva rien de mieux que poser maladroitement sa main sur l’épaule de la matriarche. « Tout va bien maintenant. C’est terminé. » Elle avait bien conscience de la vacuité de ses paroles, et du mensonge qu’elles représentaient. Non, tout n’était pas terminé. A vrai dire, elle n’était pas certaine que cela se terminerait un jour. Mais elle préférait oublier, enfouir, du moins quand elle était réveillée.

Avec toujours autant de maladresse, elle tapota l’épaule de Mila avant de laisser tomber son bras le long de son corps. Elle oubliait parfois - souvent - qu’elle n’était pas la seule à avoir souffert dans toute cette histoire. Elle ne pouvait prétendre comprendre ce qu’avaient pu ressentir ses parents lorsqu’elle avait disparu, mais elle réalisait à présent qu’elle avait très certainement sous-estimé la souffrance de sa mère suite à cet épisode, souffrance qui la laissait complètement démunie. Elle se savait peu douée pour consoler qui que ce soit et craignait de ne faire qu’empirer les choses en choisissant mal ses mots.

Elle pouvait voir à ses gestes que Mila tentait de se contenir. Elles n’étaient pas mère et fille pour rien sur ce point. Louisa avisa le bidon d’essence, qu’elle finit par attraper d’un coup et soulever, malgré son poids qui manqua de la faire vaciller. « Et bien allons-y dans ce cas, nous n’avons pas de temps à perdre. » C’était peut-être quelque chose qui réconforterait la matriarche, et elle aussi par la même occasion. Elle y avait pensé, détruire cette maison, faire n’importe quoi pour ne plus la voir à chaque fois qu’elle regardait par la fenêtre ou sentir son ombre dans son sommeil. Mais elle n’avait jamais cru mettre ce projet à exécution, et encore moins qu’elle y serait poussée par quelqu’un d’autre.

Elles descendirent toutes deux aussi silencieusement que possible malgré leur charge. Durant tout le trajet, la blonde s’efforça de regarder avant tout ses pieds plutôt que ce qu’il y avait devant elle - exercice relativement périlleux dans le noir -. Malgré tout, elle percevait la présence de cette maison et sentit peu à peu son échine se glacer. Tout son corps la suppliait de reculer, de revenir sur ses pas et de ne plus jamais s’approcher de cet endroit. Elle avait la sensation que ses vieilles cicatrices se réveillaient pour lui faire mal. Et elle fut tentée, pendant un instant, de faire demi-tour. Elle leva la tête vers la demeure Kane, sans se rendre compte qu’elle s’était arrêtée. Elle avait toujours regardé cet endroit comme une vieillie bicoque en ruines sans le moindre intérêt. Mais maintenant, dans la pénombre nocturne et éclairée uniquement par la lune, elle la trouvait absolument sinistre. Comme un monstre tapi dans le noir, tout prêt à la dévorer.

Se rendant compte qu’elle se tenait immobile depuis peut-être un petit moment, elle s’efforça de donner le change. « Vous… vous êtes sûre qu’il n’y a personne à l’intérieur ? » Elle savait que l’assistant de Kane et sa soeur y logeaient plus ou moins maintenant. Et même si elle avait souvent des envies de meurtre contre Burke, le brûler vif n’était pas dans ses plans.  
Louisa Rosenbach
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Mar 10 Aoû - 13:20
Walk through the Fire

ft. @Louisa Rosenbach



Mila, comme hors de son corps, observa Louisa attraper le bidon d’essence d’un coup, et la ménager pour ne pas perdre de temps. La mère de famille était bouche bée, son souffle formant des dessins de fumée dans l’air. Elle s’était attendue à bien des choses, mais pas à ça. N’était-t-elle pas déçue ? ou apeurée ? La brune savait que sa fille n’était pas une petite chose frêle ou innocente, mais sa volonté l’ébranla.

Essayant tant bien que mal de se recomposer une façade, elle se pencha pour prendre la lampe, et toutes deux descendirent la colline où était bâtie leur domaine. Aussi silencieuses que possible, elles devaient avoir l’air de deux fantômes dans la nuit. Mais elles n’avaient pas grand-chose d’opposé à ces créatures astrales, ici prêtes à assouvir leur vengeance sinistre. Seulement peut-être le cœur de Mila qui tambourinait à tout rompre dans sa poitrine, affolé et impatient.

Louisa s’arrêta d’elle-même a quelques pas de là, et Mila fit de même. Elle voulu lui demander si tout allait bien, la couver et la rassurer, mais n’en fit rien. La jeune femme ne semblait pas vouloir se réfugier dans ses jupons. Alors elle se contenta d’attendre, lui laissant le temps de faire le point, essayant pendant ce temps de calmer la panique de ses émotions. Celle-ci finit éventuellement par parler, pour demander si les habitants étaient bels et bien absents. La matriarche s’empressa de répondre, pour ne pas céder à ses propres doutes : « Je… Oui, certaine. » Il n’y avait rien d’autres que des corps inanimés dans la maison du croque-mort, qui auraient droit à une jolie crémation sans conséquence pour leur sort. Si elle commençait dès maintenant à se laisser aller à la peur ou à la compassion, elles n’iraient nulle-part.

Attrapant la main libre de sa fille pour la serrer dans sa sienne, elle dit de façon calme et impérieuse : « Faisons vite. Que personne ne nous voit. On laissera tout sur place. » Il était tard dans la nuit et le quartier était désert mais elle n’était pas certaine de vouloir tenter le diable en s’attardant là – en parlant du roi des enfers, Madame Rosenbach allait devoir passer de longs moments à se repentir pour ne pas finir damnée. Quant à un alibi, le jeune Burke semblait avoir beaucoup d’ennemis en ville, et devoir beaucoup d’argent à de nombres personnes. Il pourrait surement combler ces dettes avec la généreuse donation que Mila comptait faire afin de se repentir, en bonne croyante venant en aide à son prochain.

Passant son pouce sur les doigts glacés de la jeune femme pour les réchauffer, Mila finit par la lâcher afin d’attraper le lourd bidon avec elle. S’approchant des boiseries de la maison, elle guida Louisa pour qu’elles arrosent tout étant facile à bruler. Encadrement de portes, de fenêtres… Il ne devait rester que des cendres de la maison. Si tout cela demandait un certain effort, celui-ci était annihilé par l’adrénaline du moment – qui faisait également taire la petite voix lui hurlant qu’elles n’auraient pas dû faire ça. Mais comme il était doux, à défaut d’avoir pu se venger directement d’Elijah Kane, de prendre les choses en main, de savoir qu’au petit matin, elles n’auraient plus jamais à voir cette horrible bâtisse.

Rapidement, elles eurent tout noyé à grandes lampées de pétrole. Il ne restait plus qu’à tout allumé avec la lampe. Une fois le bidon posé, Mila se recula légèrement et souleva la lampe. Se tournant vers Louisa, elle demanda d’une petite voix : « …tu veux le faire ? ».



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Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
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Dim 3 Oct - 17:51
Plus ses pas la ramenaient vers son lieu de captivité, plus elle sentait son coeur bondir dans sa poitrine, au point qu’elle crut presque qu’il allait s’en détacher, et plus elle avait envie de faire demi-tour. Elle aurait aimé être aussi indifférente qu’elle le prétendait face à cette maison qui prenait des allures de gigantesque monstre au fur et à mesure qu’elle s’en rapprochait. Elle regarda la silhouette de sa mère qui fondait dans l’obscurité et elle sut qu’elle ne pouvait pas reculer. Elle ne pouvait plus voir cette énorme bâtisse la menacer à chaque fois qu’elle regardait par la fenêtre de chez elle. Même lorsqu’elle ne la voyait pas, elle était là, toujours. Il était grand temps que ça cesse.

Elle sentit la main de sa mère dans la sienne qui la réchauffa un peu et lui redonna du courage. Elle qui était pourtant relativement peu portée sur les gestes d’affection accueillit celui-ci avec gratitude. Elle plongea ses yeux dans ceux de Mila - du moins autant qu’elle le pouvait dans l’obscurité nocturne - et fut surprise par son calme présent, si différent de l’émotion qu’elle avait montrée quelques minutes auparavant. Les instructions qu’elle donnait désormais étaient claires et précises, sans hésitation, comme si elle avait déjà commis ce genre d’acte - ce que jusqu’à ce soir Louisa aurait eu bien du mal à croire -. La jeune fille acquiesça d’un hochement de tête et, chose rare, obéit.

Ensemble, elles déversèrent le pétrole sur autant de surface que possible. La blonde frissonnait en s’approchant de ces murs, et ce n’était pas le froid qui en était la cause cette fois. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux vers le toit, là où se trouvait le grenier dans lequel elle avait été enfermée, puis la chambre qu’elle avait occupée de force, emplie de reliques à la gloire de Mila. Un instant, elle crut apercevoir un morceau du tissu qu’elle avait accroché à la fenêtre, mais avec cette obscurité elle ne pouvait en être certaine. En songeant à cette pièce, à tous ces objets qu’il avait volés et souillés de son regard, sa détermination redoubla, et c’est presque avec rage qu’elle accomplissait sa funeste besogne. L’odeur même, loin de l’incommoder, en devenait presque agréable: c’était celle de la vengeance.

Le travail fut long et ardu, mais elles parvinrent à deux à en venir à bout. A la question de sa mère, elle ne réfléchit pas un instant. « Oui. » Le regard et le geste déterminé, elle prit la lampe entre ses mains. Puis elle se rapprocha de la maison d’un pas presque solennel pour ne s’arrêter qu’une fois que l’odeur la prit à la gorge. Elle tendit le bras devant elle et demeura immobile un instant. Elle crut presque qu’elle allait renoncer une fraction de seconde. Mais d’un coup, elle relâcha son emprise et laissa tomber l’objet.

Sa chute lui sembla lente, mais l’effet fut immédiat. Le feu s’éleva presque instantanément, laissant tout juste le temps à Louisa de se reculer pour se mettre à l’abri. Là, près de Mila, elle regarda le spectacle des flammes qui léchaient la maison, la grignotant peu à peu en un spectacle grandiose et terrible à la fois. Il lui semblait voir devant elle toute l’étendue de sa colère et de sa douleur. Instinctivement, sans lâcher la maison du regard, elle dirigea instinctivement sa main vers celle de sa mère et la saisit, comme une ancre à laquelle elle se raccrochait.  
Louisa Rosenbach
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Age : cinquante ans, mais demander son âge à une femme est particulièrement mal poli.
Statut : femme mariée et mère de quatre enfants.
Habitation : dans le manoir situé sur la colline de boot hill, près du cimetière surplombant la ville.
Jeu 25 Nov - 11:11
Walk through the Fire

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Mila observa sa fille comme si elle la voyait pour la première fois. La détermination dans son regard n’avait rien à voir avec la lueur habituelle de volonté brillant dans ses yeux. Là, sa mère pouvait y lire quelque chose de nouveau, tout droit sorti des abysses de l’âme, là où personne ne devrait jamais avoir à aller. Pourtant, il lui était bien facile de reconnaître ce gouffre – elle-même n’avait eu d’autre choix que de l’explorer à maintes reprises, toujours pour se retrouver à grimer plus haut par la suite… rendant les chutes suivantes aussi longues que difficiles.

La lampe sembla glisser des mains de Louisa pour venir s’écraser sur le sol. Les flammes qui s’élevèrent de la collision étaient hautes et violentes, comme une armée exécutant les ordres des deux femmes, nées de leur rage pour réduire à néant le sujet de leur malheur. Son pouls s’emballa naturellement, résonnant dans son crâne à tel point que le monde lui semblait maintenant tourner plus lentement. Mila serra la main de sa fille qui vint se glisser dans la sienne, contemplant ce spectacle avec un mélange de désolation et de soulagement. Sa poitrine paraissait soudain moins lourde, même avec le poids de leur acte criminel. La bâtisse noire serait devenue cendres au petit matin, et cette page de leur existence pourrait enfin commencer – c’était tout ce qui comptait à ses yeux.

Alors qu’une épaisse fumée sombre commençait à s’élever dans la nuit, la matriarche se redressa et dit : « Viens, rentrons maintenant. L’alerte va bientôt être donnée. » Elle dirigea alors leurs pas vers la maison, l’allure pressante, serrant Louisa contre elle comme si cette dernière pouvait à tout moment se retourner pour aller se noyer dans les flammes. Une fois la porte du manoir passé, cachées dans l’ombre de la cuisine, elle s’appuya contre le mur, et posa sa main droite sur son cœur – pour en calmer les battements affolés. Elle n’avait pas besoin de dire à Louisa que personne ne devait apprendre ce qu’elles venaient de faire, et surtout pas les hommes de la maison. Elle connaissait sa fille, et savait qu’elle maîtrisait parfaitement les règles de ce monde.

Son cœur enfin apaisé, Mila se mit en quête de bougies et des allumettes. Elle en dénicha rapidement plusieurs dans la cuisine, et en alluma deux, une pour elle et une pour Louisa. D’un calme qui se voulait rassurant, elle demanda : « Est-ce que… veux-tu en parler ? Ou que je te fasse une tasse de thé ? », car elle était persuadée qu’aucune d’elles n’allait réussir à dormir après ça. Mila n’avait pas préparé ses propres tasses de thé depuis des décennies, mais elle pouvait bien trouver un moyen de jeter quelques feuilles d’Earl Grey dans de l’eau chaude. « Tu peux également retourner te coucher, bien entendu », la rassura-t-elle tout de même.

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Ven 4 Fév - 11:56
Mila n’était pas la seule à avoir presque l’impression d’être face à une inconnue. Jamais Louisa n’aurait imaginé sa mère capable de faire une chose pareille, elle qui était toujours si élégante, si propre sur elle, si attachée aux convenances. Peut-être ne la connaissait-elle pas aussi bien qu’elle l’avait pensé jusqu’à maintenant. Il y avait dans les yeux bleus de la matriarche une lueur de détermination nouvelle, et aussi quelque chose de plus profond qu’elle n’arrivait pas vraiment à définir. Le reflet des flammes dans son regard et la lumière rougeoyante sur son teint clair lui donnait l’aura d’une guerrière.

Les flammes, d’abord confinées au rez-de-chaussée, s’élevèrent rapidement aux étages supérieurs, au point qu’il était surprenant que personne n’accoure déjà pour hurler au feu. Mais la nuit était si profonde que seuls les craquements émanant du brasier en brisaient le silence. Les deux femmes s’étaient éloignées pour éviter l’épaisse fumée qui en sortait, mais malgré tout Louisa pouvait déjà voir de la cendre se perdre dans ses cheveux et sur sa peau. L’odeur également était de moins en moins supportable, et pourtant la jeune femme se repaissait de ce spectacle. Ses yeux se posèrent instinctivement sur le toit où se trouvait le grenier, puis la fenêtre de la chambre où elle avait été enfermée, où se trouvaient toutes ces ignobles reliques à la gloire de Mila. Bientôt, les flammes les atteindraient et tout ceci n’existerait plus. 



Elle aurait pu observer l'incendie durant des heures. Seule la voix de sa mère fut capable d’interrompre sa transe, la faisant presque sursauter. Ramenée à la réalité, elle se souvint rapidement de tous les ennuis qu’elles encourraient si on les voyait ici. Elle se contenta d’acquiescer d’un signe de tête et suivit la matriarche en silence, loin du lieu du crime. Une fois que les deux femmes se trouvèrent en sécurité dans les cuisines, Mila sembla éprouver le besoin de reprendre son souffle. « Vous sentez-vous bien ? Souhaitez-vous vous asseoir ? » Louisa était surprise de constater à quel point elle-même était calme. Elle pouvait certes sentir son coeur battre un peu plus fort dans sa poitrine, mais elle n’était sûrement pas aussi émue qu’elle l’aurait dû. Au contraire, c’était comme si un poids s’était retiré de ses épaules.



« Un thé serait parfait. » Elle ne voyait de toute façon pas vraiment comment elle pourrait fermer l’oeil après ce qu’il venait de se passer. Et puis, elle voulait s’assurer que sa mère tenait le choc. Il était probable qu’elle n’ait jamais rien fait de tel de toute son existence - si elle avait su ! -. Elle prit place sur une chaise et s’accouda sur la table, soutenant sa tête de sa main - le moment n’était pas venu de s’attarder sur ses manières à table - et respira sans le vouloir l’odeur de sa manche, qui empestait la fumée. « Peut-être faudra-t-il nous changer avant de retourner nous coucher, pour éviter… les questions. » Une manière élégante de souligner ce qu’elles savaient toutes deux: elles devraient se taire. Louisa réalisa alors qu’elle devrait cacher la vérité à Scarlett. Voilà qui serait bien moins évident.
Louisa Rosenbach
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Dim 6 Mar - 11:08
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« Oui, enfin… je m’asseyais après… »
, dit Mila en commençant déjà à chercher de quoi préparer deux tasses de thé. « Où diable Mrs Crocombe range-t-elle la bouilloire ! », pesta intérieurement la matriarche en ouvrant machinalement tous les placards de l’impeccable cuisine. Si elle s’activait soudain de la sorte, c’était pour cacher les tremblements secouants ses mains. Mila n’était pas aussi calme qu’elle l’aurait aimé, et cette idée même de donner l’impression à Louisa qu’elle ne maitrisait pas si situation l’angoissait davantage.

Mila voulu protester en observant les coudes de sa fille posés sur la table, mais elle n’en fit rien – son regard, lui, n’en dit pas moins. Lorsqu’elle dénicha finalement la fameuse bouilloire, elle s’y agrippa, comme pour cacher ce que ses mains pouvaient trahir. Avec précision, elle commença à remplir cette dernière d’eau, puis la posa sur les plaques de la cuisinière. Le temps de quelques secondes suspendues, elle attendit que celle-ci chauffe toute seule, avant de réaliser qu’elle allait devoir mettre du bois et allumer un feu dans le foyer de la machine en fonte.

Au même moment, Louisa lui fit remarquer de façon très juste qu’elles allaient devoir se mettre d’accord sur quelques petites choses pour éviter les questions. « Tu as raison… », dit-elle en portant sa manche a son nez pour en effet constater la forte odeur de fumée émanant du vêtement. « Mais les deux c’est suspect… », continua-t-elle en venant placer du petit bois dans le four. Se déplaçant pour aller jusqu’au porte allumettes contre le mur, elle ajouta en en faisant craquer un contre l’accessoire prévu à cet effet : « Je vais faire tremper la mienne et trouver une excuse… ». Avec délicatesse, elle vint placer sa main devant la flamme nouvelle pour la protéger, et s’accroupit pour allumer le petit bois. « …et malgré ton insomnie, nous n’avons rien vu ? Ou peut-être pourrions-nous être celles qui préviennent les autorités ? D’où l’odeur en nous approchant pour constater cet effroyable vandalisme ? », chuchota-t-elle, l’air inquiet et les sourcils froncés par la réflexion.

La bouilloire n’allait pas être prête toute suite, alors Mila vint s’assoir en face de sa fille. Croisant les mains sur ses genoux pour en empêcher les tremblements, elle chuchota plus bas encore : « J’espère que tu ne me déteste pas trop, ma chérie. »

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