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| | Ven 26 Fév - 18:44
Petite voleuse -9h du matin
Je suis en train de desseller mon cheval à l'écurie municipale. Je préfère le faire moi même. Le lien se tisse plus facilement entre l'homme et la bête. Il se nomme Vandal. C'est un cadeau des gens du cirque pour avoir tiré de prison leur patron. On ne refuse pas un cadeau pareil. L'animal est magnifique, intelligent et sa robe est très belle. C'est un Appaloosa à la robe capée tachée. J'ai bien conscience qu'il s'ennuie dans la journée dans cet endroit sinistre. Je prends son énorme tête à deux mains pour qu'il me regarde.
Je te promet des balades pour le plaisir
Il secoue la tête d'un air septique... Lui aussi semble croire que je ne sais pas me détendre.
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Je remonte la rue principale jusqu'au bureau ou doivent sommeiller mes adjoints. Je marche tranquillement en tenant ma selle pardessus mon épaule gauche. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance dans le personnel de l'écurie.... mais il se peut que non.
Je découvre Franck affalé sur le bureau, les fesses sur un tabouret. D'un coup de pied, je fais basculer le tabouret et le dormeur avec. Je redresse le siège renversé.
C'est la place de ma selle
Franck se frotte vigoureusement le visage pour se réveiller... j'en déduis que c'est sa toilette matinale. Je regarde autour de moi le foutoir et la saleté. Ces deux abrutis sont incapables de conserver un semblant d'ordre et de propreté.
Ou est ton frère?
Franck- Adjoint: Dans le quartier Italien
Quelle drôle d'idées.
Pourquoi?
Il aime leur fromage.
Je dois faire une drôle de tête. Mais pourquoi pas... chacun ses gouts... Moi, je ne peux pas vivre sans piment...
J'en suis là de mes pensées. Je fais le tour de mon bureau et je tapote machinalement une poche de ma veste, contre ma poitrine. Je me fige en la sentant vide. Mon cœur rate un battement.
Franck- Adjoint: Ca va pas Patron?
La voix de Franck est inquiète. Je ne peux pas voir la teinte cireuse de mon visage.
J'ai perdu quelque chose...
Je vais me sentir mal comme avant une crise d'épilepsie...
Franck- Adjoint: Patron... s'en rigoler... vous faites peur...
Je regarde le sol autour de moi avec frénésie. Si je remonte la rue dans cet état, cette fois je serais catalogué comme un fou et se sera vrai.
Je vais aider.... Ça ressemble à quoi?
Comment décrire une partie de mon âme....
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| | Jeu 11 Mar - 15:42 petite voleuse
ft. bartel + minnie La journée avait été longue, éreintante et je n’aspirais qu’à une seule chose, m’allonger jusqu’à l’aube sans avoir quoi que ce soit à faire. Ce que je détestais les enfants, pourtant ils étaient mes frères et j’avais pour eux beaucoup d’affections, mais m’occuper d’eux était un supplice dont j’espérais bientôt être libéré. Je n’étais pas faite pour cela et je préférais largement devoir suer toute une journée en effectuant une tâche ingrate et humiliante, plutôt que de continuer à jouer la mère de substitution. J’avais profité d’une occasion pour quitter l’hôtel, laissant Jack se charger des plus jeunes pour aller contempler les toilettes. Je regrettai d’avoir vendu les miennes afin de financer notre logement à Silverstone. Mais actuellement, je n’en avais plus l’utilité tant que je ne retournerai pas sur l’estrade pour danser. Et j’espérais avoir prochainement une occasion de le faire. J’ignorais encore comment, quand et où exactement, mais j’avais encore eu un petit incident. Et je me retrouvais, sur le chemin du retour, avec un bijou étrange dans les mains. Cela ressemblait à un animal, sans doute un lézard, c’est du moins ce qui me semblait le plus évident. Ce n’était peut-être pas un bijou, mais quoi ?! En rentrant, je me confiais à mon frère et ce dernier m’indiqua que ça ressemblait à une amulette aborigène et qu’elle avait une signification particulière. Il ignorait quoi exactement, mais ce vol me faisait culpabiliser, car j’imaginais que cette amulette ou quoi que ce soit, soit essentiel à quelqu’un. Je me remémorais ma promenade, histoire de me souvenir quand j’aurais pu avoir la main baladeuse. Le seul contact physique et involontaire que j’avais eu était avec un homme et je me souvenais notamment de l’éclat étincelant accroché à son buste, une étoile de sheriff. C’était peut-être lui ?
Le lendemain matin, je confiais mes frères à Jack pour aller voir le Sheriff. J’espérais ne pas m’attirer d’ennuis avec cet élan d’honnêteté… Peut-être que ce n’était pas à lui ? Ou peut-être aurais-je pu tout simplement prétendre l’avoir trouvé ? Pourquoi avouer que ça venait de moi ? Ça serait stupide ! Contente de cette nouvelle solution qui s’offrait à moi, je parcourais les rues pour rejoindre le bureau du Sheriff afin de ramener l’étrange bijou. Une fois devant, je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine avec force, comme s’il allait s’extraire à tout moment. Pourquoi avais-je si peur ? Mon idée était brillante et il n’avait aucune preuve pour m’accuser. Je montais les quelques marches, toquant sur la porte qui était ouverte. J’entendais des voix un peu plus loin, je ne voyais pas de visage. « Excusez-moi ? Sheriff ? » Je rentrais, passant une main dans ma tignasse rousse en jetant quelques regards autour de moi. Voyant que personne ne répondait et que j’avais sans doute parlé trop bas, je reprenais un peu plus fort ? « SHERIFF ? » Je tapotais du talon, impatiente. Je voulais juste me débarrasser de l’amulette et repartir avant qu’on ne lise sur mon front « voleuse ». Une tête se pencha pour me voir, avant de disparaître à nouveau et j’allais dire quelque chose, mais enfin deux silhouettes vinrent jusqu’à moi et j’étirais un sourire : « Bonjour. Vous ne me connaissez sans doute pas encore, je suis arrivée dans la ville il y a peu. » Il était temps d’enclencher un peu de charme et de séduction. « Je ne savais pas vraiment où me rendre, j’ai trouvé un objet hier soir et… je me suis dit que son propriétaire serait sans doute heureux de le retrouver ?! » Je déposais l’amulette sur le bureau en redressant le regard vers les deux hommes.
by beraberel
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| | Sam 13 Mar - 17:04
Petite voleuse Mes deux mains s'appuient fortement sur le dossier d'une chaise. Je sens ma respiration me manquer. Je sais que ce ne sont pas les prémisses d'une crise d'épilepsie. C'est une véritable crise d'angoisse qui remonte du fond de mes entrailles.
Je sens sur moi le regard de mon adjoint. Je n'ai pas besoin de le regarder pour savoir ce que j'y verrais.
L'incompréhension et la peur... il comprend mes colères, mais pas cet état émotionnel inédit de ma part. Il me voit aux bords des larmes, et je sais que cela doit être inquiétant sur mon visage ... des larmes.
Comment expliquer à cet abruti ce que cela représente pour moi et ce que je viens de perdre .
Parce que je l'ai perdu. Qui volerait un objet si visiblement d'origine native. Un blanc qui l'aurait remarqué sur le sol l'aurait écrasé de son talon. Seul un natif aurait identifié l'objet et son sens...
Je ne crois en rien. Pour moi, le ciel est vide. Et pourtant, je crois que cet objet possède une part de l’âme de mon enfant mort. Un enfant que je ne verrais jamais grandir. Une autre vie que l'on m'a volé.
Quand j'aurais le cœur moins serré, je pourrais peut être penser que c'est un coup du Destin pour me libérer du passé. Mais j'emmerde le Destin
Quelqu'un se manifeste à l'entrée. Et cela me fait sortir de ma torpeur. Nous sommes pratiquement deux à inviter une inconnue à entrer. Et des l'instant ou elle passe le porche. Elle entame un long babillage pour se présenter et oublier son nom au passage.
j'ai beau être perturbé. Mon esprit continue de fonctionner. Cette déferlante verbale n'est pas naturelle. C'est un tic nerveux que présente tous ceux qui se sentent en faute. Et c'est l'instant qu'elle choisit pour déposer mon talisman sur le bureau. Je suis sidéré comme devant une apparition...
La voix délicate de mon adjoint se fait entendre
Adjoint-Franck:C'est quoi cette merde... Jette la dans la fosse à cochons...
Il la regarde de haut en bas.
Adjoint-Franck:Si tu aimes les peaux rouges, pars à la Réserve!
Je serre fortement le talisman
Ferme là! C'est à moi!
Je crois que je l'aurais pas plus surpris que si j'avais dit être indien. Mais je l'oublie des que je regarde la fille.
C'est un idiot, mais il n'a pas complétement tord... C'est un geste étrange. C'est celui d'une personne respectueuse de la culture peaux rouges ou d'une autre prise de remord après un vol...
J'avoue... je vais un peu à la pêche pour provoquer une réaction. Je n'ai que mon instinct et aucune preuve
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