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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Le nectar et l'ambroisie ft. Makoyepuk & Nadie
Nadie
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Mer 10 Mar - 3:15

Le nectar et l'ambroisie

Printemps, 1886

Imogen est telle qu’ils l’ont laissée, à flanc de colline, gadouilleuse avec ses devantures marronnasses. Les sabots de Numees s’impriment dans l’épaisseur boueuse de la voie principale. Ils dépassent la grande écurie, les moutons parqués dans des enclos qui broutent quelques rares touffes d’herbes luisantes, les devantures de l’épicerie en face de la façade totalement hermétique du Golden Cat. Même si elle espère mieux, Nadie est assurée de pouvoir dormir près du tas de bois. Le shérif local les salue à l’angle de l’avenue, recouvert d’épaisses couvertures et d’un imposant cache-nez, vraisemblablement complice de son cavalier du jour. Quelques nouvelles affiches sont placardées derrière lui. L’église trône en perspective mais dès qu’elle est dépassée, la devanture du Snip Saloon se profile. Le soir commence à tomber, on entend du bruit à l’intérieur. Alors que cette balade plutôt paisible prenait fin, Nadie regrettait finalement la rapidité avec laquelle on effectuait cette route à cheval.

Quand Makoyepuk descend pour harnacher sa jument elle descend avec la même aisance qu’elle était montée en sautant lourdement dans la terre mouillée.

-On a le droit de rentrer là-dedans ? Maugréé-t-elle, pas franchement enthousiaste.

Le bruit, les odeurs, l’ambiance des saloons, elle détestait. Ou plutôt, elle en avait soupé. Ces fourbis puisaient en elle tellement de ressentiments qu’elle parvenait à leur préférer la moiteur répugnante des bordels de campagne.
Sans oser lui demander si elle pouvait attendre dehors, elle lui emboîte le pas à l’intérieur. Elle s’emmitoufle un peu plus intensément dans sa couverture, s’essuie le pied devant la porte et la referme doucement derrière eux. Vraisemblablement, il a fait ça toute sa vie. L’assurance de Makoyepuk la déconcerte, il est plus urbain qu’un vrai. Pourtant ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas deux bonnes têtes d’autochtones, en plus d’être fagotés comme des épouvantails. Nadie, au contraire, angoissait terriblement quand il y avait trop de blancs concentrés au même endroit. Même pour aller à l’épicerie, elle se faisait discrète comme une souris et très avare de parole.
Le Snip n’est pas très grand mais en tant qu’unique débit de boisson de la localité, il est fréquenté. Pendant que Makoyepuk discute avec le gérant (qu’il a l’air de connaître, nom d’un chien), elle reste assez proche de lui comme un enfant au marché. Seuls ses yeux sont visibles (et son pied, bien-sûr) et elle jette des œillades pas rassurée aux joueurs et aux buveurs qui ne témoignent pourtant d’aucune animosité.

Dès que l’affaire paraît réglée, elle prend les devants et s’élance vers les escaliers. A la conversation, elle n’a pas suivi grand-chose mais juste les derniers mots qui indiquaient la direction des bains. A l’étage, telle porte à gauche. En grimpant les marches, elle croise une femme et s’écrase contre le mur pour la laisser passer avant de reprendre sa lancée, sans se soucier d’être suivie par celui qui paye son bain ce soir.

L’étage ressemble à n’importe quel étage d’auberge et elle a bizarrement ses repères là-dedans. La salle de bain est une pièce au bout du couloir, après les quelques chambres qui accueillent les voyageurs. « Je travaillais dans un endroit comme ça à une époque » raconte-t-elle en attendant qu’il la rejoigne avec la clé. « Mais dans une ville beaucoup plus petite. »

La pièce est très petite avec un tabouret, un seau et une bassine unique, remplie d’une eau salingue aux reflets savonneux. La scène lui en évoque bizarrement une autre, moins rustique. « Tu te lave aussi ? » lui demande-t-elle finalement en se déshabillant déjà de son châle et de sa seconde chausse. Elle se débarrasse prestement de son manteau mouillé. Grâce à l’énorme cheminée qui gronde dans la pièce en dessous d’eux, il ne fait plus aussi froid que dehors. Elle se mire dans la glace sale qui est clouée au mur et commence à débarrasser ses cheveux des petits branchages encore entremêlés. Une espèce de silence tombe pendant qu’elle se concentre. En fait son cœur bat un petit peu vite mais elle prétend être naturelle et très assurée elle-aussi. Sans ôter l’espèce de sous-robe en coton blanc (en tout cas qui a été blanc à une période), elle attire finalement le tabouret vers elle et s’installe près de l’eau, remonte la jupe jusqu’en haut de ses cuisses et s’arme de la brosse et du savon pour se frotter les pieds sur bord de la bassine. Ses bras, ses jambes et sa gorge révèlent leurs bleus et les escarres d’une existence à frotter des sols, porter des charges et décrasser des linges. « Devine mon prénom » sourit-elle, pour lancer encore une espèce de jeu qui étouffera le silence, en frictionnant son pied couvert de terre avec la grosse savonnette carrée.
Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
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Le nectar et l'ambroisie ft. Makoyepuk & Nadie XIN4
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Mar 16 Mar - 3:08
Le nectar et l’ambroisie
Amour, Amour n'est pas bien sage quand il a vécu trop longtemps. L'amour se porte autour du cou. Le cœur est fou, quatre bras serrés qui s'enchaînent, l'âme sereine, comme un foulard de blanche laine. L'amour s'enroule et puis se noue.
 La brave Numees s’en va aux écuries pour un repos bien mérité : après avoir trimballé sur son dos deux âmes qui pèsent leur poids ( une plus que l’autre ) et soufflé toute la route, elle a montré sur les derniers kilomètres une résilience que Makoyepuk ne lui connaissait pas. Il faut dire que Nadie n’est pas vraiment cavalière - monter sans selle est un défi, en plus d’être un art, pour le cheval, comme pour l’Homme.

Le saloon est bondé, comme toujours à cette heure - l’alcool et l’auberge charrient leur lot de voyageurs, certains plus aimables que d’autres. Mais Makoyepuk est trop habitué à ce spectacle pour sourciller ; D’ailleurs, il fait partie intégrante du décor, ayant ses habitudes ici ( ou plutôt, avait : depuis ses retrouvailles avec Nuttah, il a pris ses distances avec le tenancier ). Ses visites autrefois fréquentes lui ont fait oublier les désagréments de ce genre d’endroit - ainsi, la question de sa camarade de route le surprend un instant. Quand il voit sa mine déconfite, il se rappelle de ses premières escapades dans le monde des settlers et les déceptions qui ont pavé ( et pavent toujours ) un chemin sinueux. — Si tu lèves la tête assez haute, oui. “ Il lui sourit, tentant de l’encourager comme il peut, même si dans le fond il sait qu’elle a raison. Les settlers sont pires que des bêtes sauvages. Il essaye même de la faire sourire en levant la tête un peu trop haut, marchant comme s’il singeait les manières des soldats américains ( mais ce petit jeu se termine bien vite à la porte du Snip ).

Nous ne nous étalerons pas sur la discussion entre le propriétaire de l’établissement et Makoyepuk qui, au final, pourrait se résumer à des haussements de sourcils et un regard curieux vers Nadie - le plus important, c’est que la clef est maintenant entre ses mains et que la belle file comme un lièvre vers l’étage. Il la perd d’ailleurs de vue pendant quelques minutes, balançant sa tête telle une chouette pour retrouver la piste de la demoiselle ( visiblement, ce n’est pas son fort ). Il finit bien heureusement par apercevoir la silhouette gracile de la future baigneuse - un peu essoufflé, et faisant mine d’avoir entendu ce qu’elle a dit, il acquiesce alors, mais en réalité son regard se perd déjà sur ces longs cheveux qui se balancent comme des vagues à chaque pas qu’elle fait - malgré les feuilles et les branches qui décore ses mèches, il trouve sa chevelure si belle, autant que la tête qu’elle couronne. Il en oublie même de s’arrêter au pas de la porte.
Tu te laves aussi ? “ La voix de Nadie le sort de sa rêverie et son cœur rate presque un bâttement. Lui qui voulait lui donner la clef qu’il pèse maintenant dans la paume de sa main, il est pris de cours par cette question- d’une façon plus que positive, il doit bien l’admettre. Lui qui s’imaginait la laisser en paix, même si le contraire l’aurait tenté, l’invitation de la jeune femme, déjà découverte de son châle, lui arrache un sourire discret et sincère.  — Si tu veux bien. “ Sûrement que oui, car la naïade se dévêtit déjà. Pour le peu de pudeur qu’il leur reste, il ferme donc la porte à clef.

Une autre question effleure les lèvres de Nadie. — Je croyais que tu t'appelais Nad-   “ Il se tourne, son gros manteau au bout des bras, accueillis par une vision qui le laisse bête l’espace d’un instant. Elle est si jolie avec sa robe retroussée - ses yeux plissées dans une expression rieuse lui ferait presque oublier les marques qu’elle porte aux jambes et au cou. Il pince les lèvres discrètement, pas parce que ces bleus flétrissent sa beauté ( impossible ), mais parce qu’il lui fait bien peine d’imaginer qu’on puisse s’en prendre à une telle âme. Les monstres sont nombreux autour d’eux, mais plus encore d’elle, visiblement. Les filles des plaines subissent un sort souvent plus triste que le sien.

Calmé par cette pensée, il s’approche doucement de Nadie et s’accroupit à sa hauteur, l’observant avec une curiosité teinté par ce charme qu’elle exulte. Il penche la tête sur le côté et fait mine de réfléchir, rentrant dans ce petit jeu qu’elle a si habilement lancé. — Hm... áímmóniisi ? Tu te laves comme elles. “ Il rit dans un souffle, s’amusant de l’image d’une petite loutre aux bains - et puis, il faut bien faire durer cette partie de devinette. — Non, je sais. “ Il se penche encore un peu, les bras croisés. — Wâpanacâhkos ? Hurit ? “ Dans un geste qu’il retenait jusque-là, ses doigts viennent chasser une mèche brune du visage de la jolie baigneuse, caressant au passage la joue qui leur est offerte. — Tu es vraiment très belle. “ La confession ne lui a pas échappée, elle est même tout à fait maîtrisée.
Mais il n’y a pas qu’elle qui aime jouer.

Soulevant la petite cri comme une princesse européenne, il tourne pour faire dos à la bassine avant de se laisser tomber dedans - la demoiselle y compris. L’eau éclabousse le sol et ses grandes jambes dépassent du bac de bois, mais même avec Nadie assise sur son ventre, cela ne l’empêche pas de rire. — Plus efficace, non ? Comme ça ta robe est propre aussi. “ Et ses vêtements, de même. Mais cela pèsera peut-être dans la balance pour ne pas qu’elle le renvoie tout de suite chez lui ( avec ce froid, ce serait bien cruel ). — Tu me prêteras ton châle pour rentrer ?   “ Il teste cependant encore le terrain, attendant sa sentence avec un sourire moins crispé qu’à l’accoutumé. — Au fait… Ton nom ? Je veux savoir.
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Makoyepuk Blackfoot
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Nadie
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Lun 5 Avr - 20:06

Le nectar et l'ambroisie
Quand il la soulève, elle rit et quand ils plongent, elle crie. L’eau glacée les mord mais la proximité des corps éclipse tout l’inconfort quotidien.

-Tu es imbécile, s’égaye-t-elle, je n’ai rien à ta taille, pour toi. Tu rentreras nu comme le jour de ta naissance.

Avec un hochement de tête moqueur, elle reste étendue sur ses grandes jambes et trempe une main dans l’eau pour écouler sur la tête du chasseur une petite tasse d’eau. D’un doigté délicat, elle ôte les petites feuilles emmêlées dans les mèches noires de Makoyepuk, admirant leur longueur, en faisant tinter quelques claquements de langue désapprobateurs. La suspension précieuse de ses gestes rétablit, dans l’hilarité chafouine de leurs ébattements, l’ensorcellement dont il est coupable.

-Non, c’est perdu. Tu n’as pas trouvé, alors c’est perdu. A moi, cette fois-ci…

Le nom dont elle ne retirait plus aucune fierté redevient, dans ces jongles langagières, un mystère qu’elle a envie de filer longuement. Un secret bien gardé qu’on ne donne qu’aux siens ou à ceux qu’on voudrait être les siens.

Tranquillement, dans le silence d’un magnétisme religieux qui s’instaure à l’intérieur de la bauge, elle glisse ses jambes sous le bras qui les soutenaient puis lui prend la main pour l’amener près de son visage. Feignant d’attraper un branchage à l’arrière de sa tête, elle glisse volontairement sa joue contre la sienne et ses doigts dans sa nuque, enfouissant son nez dans le creux de son cou, comme un vampire aux longs cheveux flottants. Il sent le sous-bois, la civette mais aussi la ressouvenance de quelque chose de familier qu’on suit, somnambule, à la tombée de la nuit. « Sâkihisow » lui glisse-t-elle sur la même mélodie, pour communier encore dans un langage amoureux qu’il est le premier à pouvoir, sinon comprendre entièrement, partager.

Son compliment l’avait émue davantage qu’elle ne s’y attendait. Le flétrissement fatal de ses charmes dans les fins violentes du Nouveau Monde des hommes blancs se dissipe dans ces jeux de prédation, évidents.

Le froid saccade son souffle dans le baquet trop petit pour eux deux. Tandis ce que ses tendresses escaladent la gorge et les traits de son prisonnier, son genou glisse et heurte le fond de la bassine. « Ouch... » Son ricanement reprend de plus belle tandis ce qu’elle s’agrippe à une de ses épaules et à un rebord pour ne pas basculer. « Bon ! » plongeant les deux mains dans l’eau, elle frotte le visage anguleux de Makoyepuk. « On n’oublie pas les oreilles... » rit-elle en lui frictionnant la tête avec la savonnette attrapée d’un geste vif sur la tabouret. « Laisse moi deviner, laisse moi deviner... » elle étire son sourire en penchant la tête sur le côté, dans une expression mimétique des siennes, « Ta mère n'est pas nêhiyawk parce que tu as des yeux de serpent... » D’un geste, elle l’éclabousse. « ...et ton épouse est grande comme un arbre, comme toi. »

Se redressant, elle se met debout entre ses genoux, les pieds immergés, faisant brusquement baisser le niveau d’eau. Le fond de robe blanche trempée qui, collée à sa peau, en révèle déjà beaucoup, passe par-dessus sa tête. Comme un torchon de vaisselle, elle la jette à travers la pièce, révélant sans pudeur sa nudité frêle, mains sur les hanches.

« Aller, claironne-t-elle dans une formule volée à Seonaid, à poil l’artiste ! »
Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
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Ven 14 Mai - 17:21
Le nectar et l’ambroisie
Amour, Amour n'est pas bien sage quand il a vécu trop longtemps. L'amour se porte autour du cou. Le cœur est fou, quatre bras serrés qui s'enchaînent, l'âme sereine, comme un foulard de blanche laine. L'amour s'enroule et puis se noue.
L’eau qu’elle lui verse sur la tête lui clos les yeux. Aveugle seulement guidé par des claquements de langue désapprobateurs et le touché de petit doigts dépouillant sa chevelure de sa couronne de lichen, Makoyepuk ne trouve pas ces ténèbres bien dérangeants - moins que l’idée de rentrer nu. Il souffle d’ailleurs à cette pensée et à la sentence qu’elle prononce, rire désespéré qui tente de cacher son inquiétude par de l’amusement. C’est qu’il fait quand même sacrément froid dehors et qu’il n’est pas certain de savoir si la demoiselle fait de l’humour ou non ( la barrière des cultures, voyez-vous ).

Mais aucune inquiétude ne peut empêcher leur petit jeu de se poursuivre  - pas que cela dérange Makoyepuk. Même s’il a perdu, il accepte volontiers la défaite puisque son gage est bien agréable : ses yeux enfin ouverts admirent la figure gracieuse de la naïade avant qu’elle ne disparaisse au creux de son cou. Ce mot qu’elle murmure étire un sourire un peu plus grand sur les lèvres du vagabond qui, s’il ne maîtrise pas cette langue, reconnaît à l’accent sirupeux de Nadie qu’il ne s’agit pas là d’une insulte ( au contraire ).
Alors il profite de cet échec, de la joie de ne pas connaître ce nom pour qu’elle lui en apprenne d’autres.
Certain que cette discussion touche à une fin probable, il laisse à ses mains le loisir de se balader le long du dos de celle qui n’est peut-être pas aussi sage que ses aïeux auraient aimé.  — Sâkihisow, hm ?... “ Il semble réfléchir alors que ses doigts hésitent à se perdrent dans l’encre noir de sa chevelure ou bien se ficher dans le creux de ses reins. Cependant, le mystère de leurs intentions n’étant pas des plus compliqués, c’est finalement autour de ses hanches qu’en étaux ses bras viennent gentiment rapprocher leurs deux silhouettes.  — Je crois que je préfère ce nom au mien. D’ailleurs - “ Mais pas le temps de finir - à croire que le destin ne veut pas entendre un mot de sa part : La petite Cree, en se cognant le genoux, met fin au ballet de ses délicieuses attentions - pourtant, la chose ne semble pas déranger le chasseur de prime qui, s’il aurait bien continué cet échange, ne voit de toute façon pas en quoi rire peut éteindre le désir.

Alors il la regarde, un sourcil levé, curieux de savoir dans quel manège elle va encore pouvoir les embarquer. De toute façon, rien ne presse, si ce n’est de la connaître un peu plus. — Mon épouse était plus grande que toi, ça c’est sûr ! “  Il l’arrose à son tour, plissant ses yeux de serpent ( comme elle dit ) dans un sourire satisfait.  — Et je te ferais savoir que -. PLAC ! Tombe sur le sol la robe de coton blanc qui, depuis quelques minutes déjà, ne constituait plus qu’une vague excuse à la pudeur. Mais encore une fois, Makoyepuk ne lui en veut pas. Il a d’ailleurs presque oublié qu’il parlait - ce n’est néanmoins pas la surprise qui le rend muet, cette fois-ci, mais l’admiration - et sûrement aussi l’anticipation.

Loin de lui l’idée de lui déplaire, alors tout en l’admirant, il se redresse à son tour, se défaisant de la chemise de peau qui lui colle au dos ( même si, d’après ses pairs, s’aurait été à elle de faire ). Les cheveux tout ébouriffés par ce geste, comme un ours mal léché, il lui lance un regard complice, s’imaginant bien quelle tête il doit avoir.   — Je ne m’appelle pas l’artiste non plus. “ Il n’a pas compris le second degré, ni l’expression. — Mais toi tu portes bien ton nom toi. Le premier. Tu es rusée. “ Ses mains déjà s’affaire à défaire le pantalon européen qui depuis trop longtemps lui serre le ventre et les hanches. — Ton homme blanc a du l’oublier. “ A moitié nu, il essaye de débarrasser ses chevilles du tissus qui les entraves - mais comme les anneaux d’un serpent, le coton imbibé s’accroche trop bien à sa peau et, en tirant un peu trop fort, il finit par chuter du bac de bois.

Aïe. “ Le constat est dressé d’un ton froid, presque détaché. Il a les yeux rivés sur le plafond, idiot - mais a le bonheur d’être enfin débarassé de son accoutrement ridicule. — Bon, plus de bac, c’est fini, tu es déjà assez propre. “ Il se redresse un peu, assez pour attraper la belle et l'entraîner avec lui hors de l’eau, vers ce sol presque aussi crasseux que ce bain pourtant si cher payé.
Lui en tailleur, elle assise en face de lui, tous deux dans le plus simple des appareils, il est presque amusant de voir à quel point ils sont plus à l’aise qu’engoncés dans des fripes qui ne leurs conviennent guère.  — A moi, donc. “ Il se penche un peu, traçant du bout des doigts la forme de son nez, puis celle de ses lèvres. — Tu as une tête bien faite... “ Il descend encore mais évite soignement son cou, par pudeur ou par peur, peut-être ( il y a des questions et des conversations qui fachent ) — Tu aurais pu être femme de chef. “  Sa main coule entre les petits seins de Nadie, jusqu’à son ventre.  — tu ne t'appelles pas Makkitotosimew c'est sûr. “ Ses doigts, enfin, se posent sur l’une de ses cuisses, appuyés contre cette peau si douce dans laquelle ils semblent vouloir s’enfoncer.  — ... Wawetseka ? Est-ce que j’ai gagné ?  

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Makoyepuk Blackfoot
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Nadie
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Jeu 8 Juil - 3:16


Le nectar et l'ambroisie

@Makoyepuk Blackfoot

-Wawetseka ? répète-t-elle, saisie, comme s’il avait lâché ce mot dans l’eau renversée sans qu’elle l’y incite.

Le visage très près, menton relevé, abandonné aux caresses du piegan, Nadie se fige tout à coup dans une expression de stupeur.

Cette indolence à demander son nom, c’est un jeu qu’elle badinait avec les blancs. Sans même s’en rendre compte, elle usait des mêmes séductions pour plaire à ce guerrier, quand il connaissait déjà toutes les astuces des femmes indiennes. Avec ses amants, elle ne le disait pas comme ça, elle disait « mon nom, ça veut dire the prettiest, the cutest, lovely, attractive, beauty... ». Le nom que lui avait donné les siens, elle ne l’avait plus entendu depuis longtemps. Edward disait « Ouavecheta » quand il racontait l’histoire de sa boniche. Son nom, dans la langue de ses ancêtres, dit comme cela, la saisit comme un souvenir qui remonte à la surface.

Habile à enfouir ses émotions, elle étire de nouveau ses lèvres mais sa voix est plus trouble, son ton moins véhément.

-J'ai que...je n’avais pas entendu dit par un comme nous depuis longtemps…mais oui, oui tu gagnes ! Très intelligent !

Ses mains tremblotent un peu quand elle vient encore toucher ses cheveux. C'est qu'il fait froid, maintenant. Pour échapper à son sentiment, elle se précipite sur une opportunité facile : baiser jusqu’à oublier tous ses autres prénoms. C’est ce qu’aurait fait Will. En serrant plus fort les genoux autour de sa taille, elle balade ses mains sur ses épaules dans des étreintes-soupirs  précipités.
La vulnérabilité qui la frappe subitement l’empêche de résister à l’envie de fondre complètement contre le torse de Makoyepuk comme si l’odeur de sa peau l’envoûtait.

L’eau renversée continue d’imbiber les lattes de bois en s’étalant progressivement dans la pièce. La musique et les voix au-dessous s’entendent à travers le plancher. A la petite fenêtre, un volet grince.

-...mais tu dis n’importe quoi, j’ai pas de mon homme blanc. Je les déteste, je les brûle, j’en touche pas.

Bien-sûr elle ment mais pour lui renvoyer la plus belle image d’elle-même, elle s’invente une autre plus mystique et désirable.
Ses pieds se croisent derrière le dos immense de Makoyepuk quand ses bras étreignent sa nuque. Elle grelotte de froid maintenant.

-Perd pas d’heure que t’as payé, toi…



Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
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Ven 17 Sep - 12:24
Le nectar et l’ambroisie
Amour, Amour n'est pas bien sage quand il a vécu trop longtemps. L'amour se porte autour du cou. Le cœur est fou, quatre bras serrés qui s'enchaînent, l'âme sereine, comme un foulard de blanche laine. L'amour s'enroule et puis se noue.
  Elle les hait et, c’est bête, mais cela inspire un peu plus d’amour au brave désarmé. Quand elle se serre contre lui pour finalement mettre fin à son discours, Makoyepuk ne peut qu’ignorer la familiarité de cette phrase souvent elle aussi monnayée. Bon aux ordres, il préfère lui donner raison. 


Sur ce parterre froid, ils prennent tous les deux ce qu’ils ont à tirer de cet instant - un peu moins de solitude et une jouissance qui ne paraît vile qu’aux puritains. De ses yeux, il ne la lâche presque jamais, trop fasciné par ce visage que des mèches brunes fouettent à chaque mouvement. Parfois, il enfouit sa tête dans ce cou bleu qui tremble de soupirs et de mots qu’il ne comprend pas tout à fait. Ses mains, quant à elles, rendent hommage à tout ce corps dont il s’autorise enfin la découverte. Et quand enfin tout ce bruit s’arrête et que la fatigue revient comme une vague sur deux corps brûlant, c’est sans solennité qu’il se bat contre l’envie de reposer là pour aller se nettoyer. 
  — Tu as eu beaucoup d’amants, non ?” Il pense cela comme un compliment, car il en est ainsi chez lui. Chaque fois qu’une femme baise, c’est un peu de pouvoir qu’elle gagne et offre aux hommes. — Toi tu es sacrée, j’en suis sûr. ” Il rit un instant de la religion, plaisir rare que les colons ne s’offrent pas assez. 


Tiens. ” il pose à côté d’elle les vêtements qu’elle a parsemé, comme pour mettre fin à un rituel. Lui, contemple encore ses loques trempées. L’essorage n’y changera rien - il se décide finalement à remettre au moins son pantalon. — Viens. Il y a une maison dans laquelle tu peux dormir. Et demain, si tu le souhaites, je te ramènerais chez toi. ” 
Les bottes sous la main, le reste de ses affaires dégoulinantes emballuchonnées dans son manteau, gardant sur ses épaules la couverture arapaho qu’il avait décidément bien fait d’acheter, il quitte la pièce, traverse le couloir,  descend les escaliers, et jette juste un dernier regard vers le comptoir. Le tavernier est occupé, tant mieux, il ne lui fera pas payer la demi-heure sur laquelle ils ont empiété. Un détail, en revanche, l’amuse - il s’empresse de le montrer à Nadie, pointant du doigt un peu d’eau qui tombe en goutte du plafond sur le comptoir. Enfin, dans un rire étouffé, il quitte le saloon. 

Ma fille a une ferme. ” dit-il en hissant la demoiselle sur son cheval qui, déjà, souffle. — Il faudra faire doucement en entrant pour ne pas réveiller le chien. ” A son tour, il grimpe sur le dos de Numee. — Mais au moins, là-bas, il n’y pas de puces dans les lits. ça te va ? ” Idiot, il n’attend pas vraiment sa réponse avant de lancer au pas l’animal sur lequel ils pèsent. — Au fait - c’est quoi sur ton cou ? ” Il demande, mais sait déjà ce dont il s’agit. Le comment et le pourquoi l’intéresse plus - il y avait beaucoup de simplicité dans sa question, peut-être parce que la marque semblait ancienne. Ou peut-être parce qu’il avait une bien terrible idée derrière la tête.  

(c) sweet.lips
Makoyepuk Blackfoot
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