bannière
Le forum est la propriété du staff et de ses membres. Toute copie, même partielle, est prohibée.

Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

staffeux
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
staffeux
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
staffeux
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
staffeux
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
staffeux
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Never Fade Away
The Mighty Odss
prédéfini
prédéfini
prédéfini
VOTEZ

Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.

Toutes les deux heures !


 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
No one could look as good as you | Charlohn
Invité
Invité
avatar
Mar 30 Mar - 7:32

Silverstone était charmante. Les petites boutiques aux peintures écaillées, le quartier italien dont les odeurs la faisait saliver même avec le ventre plein, les saloons qui crachaient leurs musiques dans la rue… Elle se serait habituée à l'effervescence de cette population hétéroclite, à ses accents chantants et nasillards, à la chaleur apportée par les foyers du millier d’habitants, même au mois de février. Surtout, elle y retrouvait l’activité sociale qui lui manquait tant, même si elle se forçait à ne pas y penser. Ici, elle pouvait aller prendre le thé dans un café, rencontrer des jeunes femmes de son âge dans le seul but de papoter sans que cela tourne autour de vaches, poules ou blé. Si elle trouvait un réconfort dans la foule, elle avait tout de même tendance à chercher les trois visages qui l’avaient visitée peu avant qu’elle se décide à embaucher Isaac, de peur qu’ils réapparaissent pour lui attacher les poignets à nouveau.

Au moins, le bureau du sheriff n’était pas très loin en cas de souci. S’accrochant à cette pensée, elle gambadait presque parmi les échoppes s’arrêtant devant certaines pour admirer le stock. Elle se permit même d’acheter une pince de jupon agrémenté d’une tête de vache, l’objet lui rappelant Dolly et par là même, le visiteur qui la lui avait emmenée. Lorsque les vitrines féminines changèrent pour des plus masculines, elle décida de rebrousser chemin et de trouver un endroit où aller prendre le thé. Mais un éclat de voix la fit se retourner.

Plusieurs badauds observaient la scène et un silence de cathédrale, agrémenté uniquement des vociférations d’une marchande peu commode, était tombé sur le public. Charlotte, malgré toute sa bienveillance, n’aimait pas trop les conflits et décida de s’éclipser sans vraiment écouter le problème. Du moins, ce fut son intention jusqu’à ce qu’elle aperçoive, entre une épaule drapée de noir et un chapeau fleuri, le silhouette distinctive de John. Son souffle se coupa presque, incrédule de trouver l’homme de ses rêves au détour d’une rue.

Il était plus abîmé que dans ses souvenirs, sa chemise était visiblement trouée, même de son point de vue éloigné. Mais il ne la trompait pas. Sous son apparence défaite, il était beau, il était fort et elle espérait très sincèrement qu’il se considérait comme sien. Car elle était toute à lui. Mais il était aussi en train de se faire enguirlander par une mégère et, à l’aise ou non, elle n’était pas prête à laisser l’homme se faire malmener de la sorte. Par chance, elle s’y connaissait en marchant revêche.

Jouant des coudes pour se frayer un chemin entre le couple qui lui coupait le passage, Charlotte s’approcha, le port altier et le visage sévère. Son cœur battait à tout rompre, mais l’horrible femme n’en saurait rien. De ce qu’elle avait compris, elle refusait de vendre quoi que ce soit à John pour une raison obscure. La jeune femme n’eut pas à réfléchir beaucoup pour deviner que son apparence y était pour quelque chose et à sa colère sur la façon de traiter l’homme qu’elle aimait s’ajouta la désapprobation profonde de la fermeture d’esprit de la vendeuse. Ignorant complètement cette dernière, elle prit le bras de John.

« There you are! Please do not leave me alone like this. »

S’il y avait bien une chose qu’elle avait remarqué en arrivant à Silverstone, c’est qu’aux yeux des habitants elle sentait l’argent plus que les fleurs. Le rôle lui venait naturellement et elle ne faisait pas grand-chose pour le changer. Nouveau monde ou pas, elle restait une Kingsley nantie. Elle minaudait donc au bras de John, et sa comédie n’en était pas vraiment une. Il lui avait terriblement manqué et elle avait une terrible envie de le serrer dans ses bras, chemise trouée, sueur et poussière incluses. Mais ils étaient en public, et elle était aujourd’hui le preux chevalier en armure.

« Is there an issue? »

Elle se tourna vers la harpie, qui ne savait pas comment réagir à l’apparition de Charlotte. Elle était mieux habillée que certains, embaumait le parfum et son visage était probablement troué à la chaux sous son teint cadavérique. Elle jeta un coup d’œil à la vitrine de la boutique en arrière.

« Oh, I see, » dit-elle avant que John ou la femme puisse réagir. « Now, follow me, you deserve way more than this petty shop. I heard the cut they use here is highly unflattering. Let’s find a real taylor, shall we? »

Elle avait parlé suffisamment fort pour que l’audience de l’engueulade entende. Elle se permit aussi de faire, à la vue de tous et surtout de la mégère, une généreuse offrande à un gamin qui quémandait. Un de la bande de voyous pour lesquels elle lisait si elle avait bonne mémoire (ils étaient si nombreux). Enfin, elle attira John plus loin sur la rue, son bras toujours entrelacé au sien, dans une promenade mesurée.

Elle n’aimait pas les conflits, mais que quelqu’un ose s’en prendre à un de ses proches et elle n’hésiterait pas à tuer son commerce à petit feu.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
John L. MacLachlan
John L. MacLachlan
Since : 19/01/2021
Messages : 147
Name : John Liam MacLachlan
Faceclaim : Robert Pattinson
Crédits : Bangerang
No one could look as good as you | Charlohn Damsel
Age : 28 ans
Mar 6 Avr - 1:12

- This is a respectable shop, we don't want no beggar here!

John n'imaginait même pas que l'interjection lui fut adressée. Il continuait à regarder les chemises joliment pliées sur leur étagère, les mains dans les poches et sifflotant comme l'homme le plus guilleret du monde.
Après tout il s'était lavé pour cette sortie et même si ses vêtements ne sentaient plus le frais depuis longtemps il avait espéré que l'odeur de propre qui émanait de sa peau recouvrerait l'autre, beaucoup moins ragoûtante. Le fermier désargenté avait tout fait pour préserver sa vieille chemise le plus longtemps possible mais il avait fallu se montrer réaliste, la route plus le travail de ferme qu'il avait accomplit récemment avaient complètement fini d'achever le bout de chiffon qui lui servait de vêtement et qui contenait maintenant presque plus de trous que de tissu. Il avait donc rassemblé ce matin toutes ses petites économies dans sa bourse, celles qu'il cachait soigneusement sous une latte de son plancher en cas d'urgence et s'était dirigé vers la première boutique de tailleur qu'il avait croisé. Car c'était une urgence s'il ne voulait pas être arrêté bientôt par la police des mœurs pour nudité sur la voie publique. Il était donc entré dans la jolie échoppe d'un pas que sa perspective d'achat rendait déjà joyeux et s'était lancé dans une séance de lèche vitrine sans prêter attention aux regards dégoutés des autres clients autour de lui. Le pauvre homme n'en avait pas conscience mais il s'étonnait effectivement au milieu des robes fleuries et des veston damassé plus qu'un vilain furoncle en plein milieu d'un joli visage laiteux de jeune fille et si on se retournait sur son passage ce n'était pas pour admirer sa mise, bien au contraire. Si sa veste recouvrait en parti sa chemise plus trouée qu'une passoire, elle était encore bien trop apparente et de toute façon l'aspect passé et abîmé par le soleil du cuir qui lui recouvrait les épaules n'améliorait pas son allure. Son chapeau était poussiéreux malgré les grandes claques qu'il lui donnait tous les soirs et son pantalon reprisé à bien trop d'endroits de points grossiers et trop voyants. Le garçon de ferme, il fallait le dire, était habillé de guenilles et faisait froncer le nez à tous les passants.

La femme du tailleur y vit sûrement une mauvaise publicité pour le commerce de son mari et si son idiot d'époux trop timide ne se décidait pas à le chasser séant et bien qu'à cela ne tienne, elle s'en chargerait elle-même. Munie d'un balai sur lequel s'accumulait les moutons de poussière elle entreprit donc de bousculer ce clochard qui faisait exprès, le croyait-elle, de ne pas l'entendre.

- Get outta here, you filthy ragdoll! You stench is making the client run away!

John ne pouvait maintenant plus ignorer que c'était bel et bien à lui qu'on s'adressait, tout secoué qu'il était par la paille rêche qui lui démangeait le dos, et se trouva fort consterné de l'accueil qu'on faisait aux honnêtes acheteurs dans cette boutique de malpolis. Il constata qu'en plus une petite foule de badauds entourait maintenant la scène (ce genre de distractions étaient fort appréciés dans les trous paumés où il ne se passait jamais rien) ce qui n'arrangeait pas des affaires lui qui n'aspirait qu'à la tranquillité quand il faisait ses emplettes.

- I don't want no trouble, ma'am. I got money… Tenta-t-il d'expliquer tant bien que mal sous les coups de balai furieux.

Mais la mégère n'avait décidé d'entendre que ce qu'elle voulait bien comprendre et elle avait décidé qu'un déguenillé pareil ne pouvait être qu'un mendiant. Elle s'égosilla de plus belle, bien décidée à débarrasser son plancher verni de ce colporte sorti droit d'une poubelle (à l'odeur).

- Begging is forbidden by the law! Get out or I am calling the new sheriff!

John, tout désemparé, regarda autour de lui mais ne rencontra que des visages courroucés ou railleurs, aucune aide à espérer dans la foule, ni du côté du gérant qui se cachait derrière son comptoir. Il serait sorti sans plus de cérémonie si l'oie qui lui cacardait au visage ne lui avait pas mit un coup de balai en plein visage, envoyant son chapeau valdinguer par terre. C'était le coup de balai de trop. C'est qu'elle commençait à l'énerver la matronne. En plus maintenant il avait de la poussière plein la bouche et le nez. Il voulu répliquer mais il fut assaillit par une crise de toux qui avait goût de sable et de semelle et se mit à la place à cracher avec le même bruit harmonieux que produit un âne qui vient de se piquer le derrière sur un cactus. Aveuglé, étouffé, il repoussa quand même d'une claque le balai qui s'acharnait maintenant sur son estomac. La boutiquière outrée se remit à brailler de plus belle, la foule bruyante se resserra trop heureuse de voir que la scènette se transformait en commedia dell'arte. On commençait à prendre les paris, qui étaient plutôt en faveur de la rombière prête à mordre comme un bulldog.

Mais un bras gracile traversa la foule pour venir au secour du campagnard. John, encore aveuglé par la saleté mêlée à ses larmes cru d'abord que son aggresseuse lassée du balai avait décidé d'en venir aux mains mais la voix qui jaillit à ses côtés ne ressemblait en rien aux meuglements de la femme du tailleur alors il décida de ne pas le repousser. De sa main libre il s'essuya les yeux, y laissant une trace sombre semblable à celle d'un raton laveur et baissa les yeux vers la propriétaire du bras salvateur. Son regard déjà clair qui ressortait au milieu de son masque de saleté grisâtre s'éclaircit encore plus d'une lueur radieuse lorsqu'il reconnut son chevalier blanc et un sourire s'épanouit sur ses lèvres encore rageuses un instant plus tôt.

- Miss Kingsley! I thought I knew that pretty voice…

Mais la belle l'entraînait déjà à l'extérieur et John eut à peine le temps de se pencher pour ramasser son couvre-chef avant d'être emporté par Charlotte à travers la foule tel le peuple juif suivant Moïse à travers la mer rouge scindée en deux. Il se permit quand même un sourire goguenard et satisfait en direction de la matronne au balai vengeur qui pour une fois se trouvait sans voix avant de disparaître de sa vue.
Une fois dans la rue, le jeune homme reporta son attention vers sa compagne avec la même adoration dans le regard qu'un chiot retrouvant sa maîtresse après une journée d'absence.

- You're the last person I expected to see today, what brings ya to Silverstone?

Sa bonne humeur était revenue, sa querelle déjà oubliée, tout comme la chemise qu'il était supposé acheter. Mais même les vêtements semblaient avoir plus de mémoire que leur propriétaire. Un bruit de déchirure se fit entendre provenant du bras encore maintenu par la jeune fille comme pour rappeler à John ce qu'il faisait dans ce quartier.

- Oh dam…

Le garçon s'arrêta avant de proférer un juron grossier qui aurait pu choquer les oreilles saintes de Charlotte. Un bout de tissu anciennement blanc mais maintenant grisâtre pendait misérablement hors du poignet de sa veste ce qui ne laissait rien présager de bon pour la manche de coton. Il s'arrêta pour ôter son cuir ce qui acheva d'arracher complètement la couture de l'épaule. La manche tomba par terre. John éclata de rire en imaginant ce de quoi il pouvait bien avoir l'air avec un bras nu et l'autre couvert.

- Oh yeah… I wanted to buy a new shirt.


John L. MacLachlan
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 6 Avr - 7:41

Un balai! Sur n’importe quel autre, l’usage de cet outil l’aurait offusqué, mais sur John, il la plongeait dans une colère sourde qu’elle exprima par un froncement de sourcil et un ton supérieur. Oh, ils allaient avoir de la mauvaise publicité tout le temps qu’elle serait à Silverstone, et elle ne se cacherait pas pour crier son désaccord à tous ceux qui voudraient bien l’entendre. Elle lança un regard assassin à la mégère alors qu’ils s’éloignaient, scellant ainsi sa place sur la liste de ses ennemis mortels, au nombre de deux, maintenant.

Heureusement, il y avait John, dont la personnalité rayonnante malgré les circonstances lui redonna le sourire. Elle qui avait apprécié l’architecture typique du Far West quelques instants plus tôt, elle n’avait maintenant d’yeux que pour John. Ils devaient encore détonner, ensemble, elle habillée de sa plus belle robe de jour et lui avec sa chemise en lambeaux, mais elle n’en avait pas grand chose à faire.

« My uncle, may he rest in peace, was invited to a masquerade. As the only Kingsley in the region, I have to represent him. What about you? »

Elle plaçait sa venue sous le signe du devoir, mais elle était excitée comme une enfant à l’idée de l’évènement. Elle voulut demander à John s’il avait été invité, mais se retint de peur que ça n’ait pas été le cas. Elle avait malheureusement déjà promis à Isaac de le prendre comme cavalier et sa parole, une fois donnée, faisait état de loi. Elle bouda un peu à l’idée qu’il ne participe pas alors qu’il était en ville. Il s’arrêta alors et Charlotte le regarda avec curiosité. Elle avait bien cru entendre une déchirure! L’injure arrêtée confirma ses craintes avant même qu’il ne retire son manteau.

La manche gisait au sol comme la peau d’un serpent bien large et peu écailleux. Les sourcils de Charlotte se levèrent alors qu’elle regardait le bout de tissu.

« I can see why, » répondit-elle, un fou rire au coin des lèvres.

Elle releva finalement la tête, pouffant comme une gamine face au ridicule de la situation. John, démanché d’un bord et fardé de poussière, ne ressemblait pas à grand chose, mais elle ne comprenait tout de même pas la véhémence de l’horrible femme plus tôt. Que n’y avait-il pas à aimer sous la couche sombre, entre le sourire contagieux et les yeux couleur ciel plissés par le soleil et la légèreté de caractère? Son rire se mut en un sourire attendri, et elle ramassa la pauvre manche. Trouvant une fontaine, elle humidifa le tissu avant de le passer avec délicatesse sur le visage de John.

« Now, if you do not wish to scare every shop owner, let’s clean you up a little bit. »

Elle passait la manche sur ses joues, un peu comme lui l’avait fait pour elle à leur première rencontre. Comme cela paraissait loin… Elle avait eu le temps de lire quatre livres depuis. Pourtant, leurs interactions étaient relativement récentes considérant l’intensité des sentiments qu’elle éprouvait. Le cœur avait bien ses raisons inconnues de la raison.

John propre et donc un peu plus présentable, il fallait maintenant trouver un tailleur digne de ce nom.

« I am meeting a dressmaker in an hour. I recall she has menswear too. At least, she is more amiable than the woman you had to deal with. Would you like to come with me? »

Elle avait insisté sur le mot femme, la simple pensée de la harpie lui hérissant les poils. Chassant cette pensée en se plongeant dans l’océan des yeux de John, elle prit ses mains entre les siennes, une mine inquiète sur le visage.

« Why did you wait so long before getting a new shirt? It may be idiotic, but apparences matter in this world. I wish everyone could see you for what you really are... »

Elle se doutait qu’il ne roulait pas sur l’or, mais elle lui avait tout de même donné 2 dollars, une fois. Cela aurait dû couvrir au moins une chemise et quelques repas.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
John L. MacLachlan
John L. MacLachlan
Since : 19/01/2021
Messages : 147
Name : John Liam MacLachlan
Faceclaim : Robert Pattinson
Crédits : Bangerang
No one could look as good as you | Charlohn Damsel
Age : 28 ans
Sam 17 Avr - 1:26

- Oh there's a masquarade? I didn't know that, dit-il distraitement.

Étonnant qu'il n'en ait pas au moins entendu parler. Il commençait à connaître du monde à Silverstone et les bruits, comme dans n'importe quelle autre petite ville de l'ouest, couraient facilement les rues. Oh il était bien sûr au courant de la petite sauterie que Fraser organisait depuis des jours et qui aurait lieu dans son bordel mais John n'imaginait pas que cela puisse être à cet événement dont Charlotte faisait référence. Une petite dame bien née comme elle n'avait rien à faire dans un lieu aussi sordide. Silverstone était une ville bien plus grande que son petit village d'origine, il n'avait pas à se sentir vexé de ne pas être au courant de tout ce qui s'y tramait, après tout il n'avait pas l'âme d'une commère.

Charlotte ramassa sa manche tombée par terre et la secoua pour la débarrasser de la poussière de la chaussée. Il rit avec elle. Il ne s'était pas rendu compte jusqu'à présent à quel point ce gentil rire lui avait manqué, tout comme sa jolie figure. Le fermier profita de ce répit pour l'admirer. Elle avait de l'allure dans son élégante robe de ville et il ne s'étonnait pas de voir du coin de l'œil les gentilshommes ralentir, sûrement un peu inquiets de savoir ce que ce déguenillé voulait à cette jolie bourgeoise. Ses cheveux noirs étaient serrés dans une coiffure impeccable aux boucles savamment exécutée, rehaussés d'un petit chapeau assorti à sa capeline. Elle avait l'allure bien différente que lorsqu'il l'avait rencontrée à la ferme et le jeune homme ne savait pas encore s'il la préférait simple ou ainsi endimanchée. En fait, quoi qu'elle portât, il la verrait toujours aussi belle. A s'imaginer en chemise déchirée aux côtés d'une bourgeoise aussi joliment apprêtée, il eut encore envie de s'esclaffer. Ils formaient un couple de jeunes gens bien dépareillés.

Il se laissa docilement tirer vers la fontaine et ne broncha pas quand l'eau froide vint lui mouiller la figure. Charlotte avait le geste délicat et rendait le débarbouillage bien agréable. John la fixait de ses yeux clairs en souriant et ne les ferma que lorsque sa manche réduite à l'état de chiffon passa au-dessus de l'arrêté de son nez.

- To be fair, they scare easily. I still had a clean face and two sleeves when that one got crazy.

Mais la matron excitée était déjà de l'histoire ancienne, bien longtemps oubliée comme la terre qui souillait son visage, grâce aux douces attentions de Charlotte qui occupaient tout son esprit. Il mentionnait l'anecdote avec la même indifférence que si elle était arrivée dix ans plus tôt au lieu de dix minutes. Mais la jeune femme, elle, n'avait pas oublié et parlait de l'affront avec le même outrage que si le balai lui avait battu son estomac. Le fermier s'en amusa et s'en trouva même flatté sans rien en montrer. C'est qu'elle tenait un peu à lui.

Il frissonnait malgré les rayons du soleil qui traversaient les nuages pour lui effleurer la peau et son bras découvert se recouvrir bientôt de chair de poule. Il enfila sa veste et s'assit sur le bord de la fontaine. La question de Charlotte lui fit hausser les épaules. Pourquoi avoir attendu si longtemps en effet ? Par habitude peut-être ? Lui ne venait pas d'un milieu ou l'on pouvait s'octroyer le luxe de prêter attention aux apparences. Au contraire, il avait été élevé dans le principe que tout vêtement était bon à être porté jusqu'à ce qu'il vous tombe en lambeaux sur les épaules. Mais la si jolie Charlotte serait-elle seulement apte à le comprendre ? John ne voulait pas donner l'impression de se plaindre alors il opta pour une autre vérité.

- Should've come earlier, but I didn't have time cause I had to work. Then I guess I forgot 'til today.

Ce qui n'était pas faux non plus. Il attrapa la main de la jeune femme pour la tirer à ses côtés et l'inviter à le joindre sur le rebord en bois.

- Since you're stuck with me for an hour, tell me everythin'bout your life at the farm. How's Dolly? You found her owner or has she officially become a Kingsley now?

Son intérêt n'était pas feint, il souhaitait réellement que Charlotte lui raconte ses dernières aventures dans la lande. Il se prenait à penser à la ferme comme d'un foyer.

- And the hens ? Did you manage to master the egg scrambling without burning your kitchen? Dit-il en se penchant vers elle et en prenant soudain un air faussement grave.

Mais au milieu de sa mine inquiète, ses yeux pétillaient joyeusement, il prenait un malin plaisir à la taquiner.

John L. MacLachlan
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 5 Mai - 7:59

John était probablement trop bon pour son propre bien. La légèreté avec laquelle il parlait de la mégère fit froncer les sourcils de Charlotte, mais elle se retint de faire un commentaire. Après tout, elle-même n’était pas du genre à rester offensée bien longtemps. Pourtant, un instinct bien trop fort la poussait à défendre son honneur et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour ruiner quiconque s’en prendrait à lui. Comme elle l’aimait de bonne humeur, elle ne dit rien de ses intentions, cependant, se contentant de lui essuyer les traits poussiéreux. Elle laissa sa main s’attarder sur sa joue lorsqu’il réapparut.

Ainsi, il avait oublié. Les lèvres de Charlotte disparurent dans un pincement alors qu’elle tentait de retenir une remarque inquiète. Ne travaillait-il pas trop, s’il ne remarquait pas que le chiffon qui le protégeait des éléments devenait lambeaux? Elle avait remarqué le frisson qu’il avait eue, se demandant si son manteau était suffisant pour le tenir au chaud. Il ne semblait pourtant pas s’en faire autant qu’elle, puisqu’il la tira vers lui d’un geste habile et elle se retrouva assise à ses côtés avant même qu’elle n’ait le temps de le réaliser. Elle colla son épaule à la sienne, dans l’espoir de lui transmettre un peu de sa chaleur. La question sur Dolly la fit sourire. Oh, elle avait tant de choses à lui raconter! Il continua avant qu’elle ne puisse répondre, et l’air ravi de la demoiselle se transforma en moue faussement outrée.

« You will be happy to know that my kitchen is in a pristine condition. I dare say I have master your recipe and am ready for your judging, if you ever get lost near my humble house. »

Elle ne pouvait pas tenir son prétendu froissement bien longtemps, cependant, et déjà, ses lèvres se retroussaient dans un sourire invitant. Avant de perdre toute son apparence mesquine, elle se pressa de continuer.

« I believe you overestimated me, when you left me with Dolly to take care of. She is a lovely lady, but she has her needs. I had to hire one of the Ashwood’s boys during the first days. Now, I have my first in-house employee, to help with both the cow and the hens. A boy named Isaac. He is sweeter than she is which, as you may know, means a lot. »

Elle aurait voulu l’embaucher lui, le garder jalousement près d’elle, où elle aurait pu veiller à ce qu’il soit décemment vêtu face à la morsure de la fin d’hiver, et surtout pour qu’il ne soit pas tué à la tâche. Elle espérait secrètement qu’il soit à la recherche de travail pour qu’il lui offre l’excuse parfaite, mais n’osait pas exprimer son désir. Même si elle avait besoin de main d’œuvre, proposer à John de venir travailler pour elle avait plusieurs conséquences qu’elle ne souhaitait pas explorer, soit jamais soit pas encore.

« What about you? » demanda-t-elle pourtant. « Did you find another farm to mend? »

Elle se pencha légèrement vers lui, le poussant de son épaule. Elle avait trouvé les traces de son passage. Les planches accessibles n’étaient plus aussi tordues, et le vent ne s’infiltrait plus tant. Mieux encore, lorsque les hommes du cirque étaient venus vider l’étage, il n’y avait plus d’araignées! Le souvenir de ses attentions la fit sourire tendrement, et ses yeux glissèrent vers les mains de John, dures et abîmées et pourtant si tendres. =S’ils n’étaient pas au beau milieu de la rue passante, elle les aurait prises. Pour en chasser le froid de quelques frottements ou d’un souffle, comme elle l’avait fait après la pluie, à l’étage encore encombré de sa ferme.

Elle se reprit, se raidissant tel un piquet tandis que le rouge lui colorait le haut des joues.

« How about a stroll? Moving will keep us warm while you tell me the details of your adventures since we last met. »

Elle espérait aussi croiser un vendeur de boisson ou nourriture chaude, histoire de chasser le frisson de John qu’elle n’arrivait pas à oublier.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
John L. MacLachlan
John L. MacLachlan
Since : 19/01/2021
Messages : 147
Name : John Liam MacLachlan
Faceclaim : Robert Pattinson
Crédits : Bangerang
No one could look as good as you | Charlohn Damsel
Age : 28 ans
Mar 24 Aoû - 16:27

La rue passante était animée à cette heure de la journée. Des hommes et des femmes de tous âges, de toutes origines et de toute classe passaient en trottinant autour de la fontaine sans adresser un regard à l'étrange couple qui s'y tenait assis. L'une pensait au repas à préparer pour sa grande famille, l'autre au nouveau veston qu'il allait s'offrir pour cet entretien chez le maire qu'il avait attendu depuis si longtemps, un autre encore n'avait pas le temps pour des pensées si frivoles et courait comme un diable pour livrer cette caisse qui lui rapporterait peut-être quelques piécettes de pourboire. Et au milieu de ce charivari, une fontaine, un fermier et une Lady.

John dévisageait encore Charlotte alors qu'elle le rassurait avec une animation qui lui rosissait les joues d'une délicieuse manière sur la gestion de la ferme, la santé de Dolly, l'état de sa cuisine. Les boucles sombres échappées de son chignon dansaient autour de son visage au rythme langoureux imposé par la brise de l'hiver. Les mèches le narguaient, c'était un appel à aller glisser ses doigts dans la soie de sa chevelure prisonnière de sa geôle de rubans et de dentelles bourgeois. Il résista à la tentation et replongea ses yeux dans le regard brun de la jeune fermière. Un sourire habilla ses prunelles quand elle mentionna Dolly et John su qu'il n'aurait pas pu trouver meilleure gardienne pour sa jeune amie à corne.
Charlotte semblait sûre d'elle en parlant de sa ferme ce qui était déjà preuve d'une meilleure capacité de gestion que ce qu'il avait connu en grandissant au Missouri. La jeune femme avait apparemment un employé à plein temps et cette nouvelle soulagea John d'un poids qu'il se traînait dans la poitrine depuis qu'il avait quitté les Landes. Elle n'était plus toute seule pour faire face à la cruauté isolée de la campagne et même si le jeune Isaac était aussi doux qu'elle le laissait entendre, la présence d'un homme sur la ferme pouvait éviter à Charlotte les horreurs qui planaient au-dessus de la tête des jeune femmes esseulées. L'injuste mais dure loi de l'ouest.

- So glad ta hear ya girls are in good hands, nasilla-t-il avec son habituel sourire.

Il se laissa bousculer gentiment en riant.

- Not lately. After I done some work for a few weeks in a farm close by to yers I came back'ere and did some carpentry here'n'there. Also got to do some errands for my old man.

Quelques pas qui, il l'espérait, seraient les premiers d'une longue série sur le chemin de la confiance de Liam Hennessy.

Charlotte lui proposait de se lever. Ce qu'il accepta avec joie se sachant bien trop chanceux qu'une aussi jolie dame lui demande son bras. Qu'il lui offrit d'ailleurs une fois qu'il eut bondit sur ses jambes. Il était sale et déguenillé, certes, mais tout de même très au fait des us et coutumes à respecter avec les demoiselles.
Le galant gueux répondit à la question de sa campagne une fois qu'ils eurent ébauché leurs premiers pas dans le bazar de la rue.

- Well then, nothin' much of interest really. I fix the holes o'the church's roof, saved a baby made of bed sheets, got shot at in the street an' broke a tooth… not one o'mine though. Them usual stuff ya know…

Il jeta un coup d'œil amusé vers Charlotte. Il savait bien qu'elle serait absolument horrifiée si elle connaissait la moitié des détails de ses aventures et préférait encore les faire passer pour de la plaisanterie.

- What of ya then? Hope yer life's in the Heathlands is a little more peaceful than mine, badin a-t-il en glissant distraitement un doigt sur la joue délicatement poudrée de la jeune femme.

John L. MacLachlan
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 21 Nov - 6:59
Silverstone pouvait être aussi poussiéreuse qu’elle le souhaitait. Avec John au bras, Charlotte flottait dans les nuages. Elle chercha le clocher du regard lorsqu’il mentionna son travail à l’église, leva un sourcil interrogateur en entendant l’histoire du bébé. Le fermier était si guilleret qu’elle n’osa pas demander d’explication.

Got shot at…

Charlotte ralentit et reserra sa prise sur la chemise en lambeaux. La dent qu’il mentionna lui fit chercher toute irrégularité sur sa mâchoire avant de soupirer distraitement lorsqu’il indiqua qu’il ne s’agissait pas de la sienne. Le sourire qu’elle avait se changea en moue inquiète et elle ne put retenir un frisson. Elle se mordit les lèvres pour tenter de garder un semblant de calme mais ses yeux parcouraient déjà la foule à la recherche de visages qui hantaient ses cauchemars. Elle se retint au dernier moment de passer une main sur un poignet, là où la corde avait laissé une marque pendant plusieurs jours. La main de John sur sa joue la fit sursauter et sa gorge se noua. Lorsque sa vision se troubla, elle attira son compagnon dans une ruelle peu fréquentée. Il était hors de question que toute la ville la voit en pleurs.

Lorsqu’ils furent assez en retrait, Charlotte lâcha le bras du fermier pour prendre le visage de ce dernier entre ses mains. Ignorant les larmes qui lui inondaient les joues, elle réussit à balbutier un « Are you okay? »

Ce ne fut qu’après qu’elle s’en soit assurée elle-même qu’elle se permit de se laisser aller à son choc. Elle renifla avant d’appuyer son visage sur la chemise abîmée, cherchant par ce contact à puiser un peu de force à l’homme. Elle pleurait sans bruit, seules ses épaules, qui s’animaient parfois d’un soubresaut, trahissaient son émoi.

Elle avait eu si peur… si jusque-là elle avait réussi à cacher la terreur qui lui tordait encore le ventre, le fait que John ait pu se retrouver du mauvais côté d’un colt avait fait ressurgir tous ses souvenirs de cette soirée. Elle aurait pu mourir. Elle aurait peut-être dû mourir, du point de vue des bandits. Elle n’arrivait pourtant pas à trouver un début de pardon dans la magnanimité des hors-la-loi. Son fermier lui avait avoué avoir eu à se défendre en usant de son colt. Elle lui avait pardonné sans même se poser de questions. Avait-il eu aussi peur qu’elle, la première fois? La seconde? Combien de fois fallait-il pour qu’elle aussi se mette à éliminer l’autre? Aurait-elle jamais le courage de le faire? Si elle en doutait, elle pouvait au moins comprendre ses raisons, aujourd’hui, et l’admirer pour sa bravoure. Il était beaucoup plus aisé de se laisser abattre que de se débattre pour sa survie.

Elle passa ses bras autour de la taille de John. Pour la première fois en plusieurs semaines, elle se sentait en sécurité, le nez dans la poussière rassurante du travailleur. Le pauvre devait se demander ce qu’il lui prenait tout à coup. Elle s’éloigna à contrecœur pour se sécher le visage à l’aide de ses manches. Les lèvres pincées, elle mima un sourire avant de baisser les yeux.

« I had some visitors, a few days after you left. » Elle ne savait pas par où commencer. « They were here for my uncle. I was not who they expected so they… » Elle déglutit, se rappelant des détails. « The tied me up. »
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: