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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard ft. Pearlita
Dino Ricci
Dino Ricci
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Dim 4 Avr - 0:03




Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard !

@Pearl Hennessy | Dino Ricci

Cette nuit le ciel était dégagé et la lune les avait accompagné dans leur traversé des plaines. Les heures avaient filées aussi vite que leurs chevaux pour ne sembler être que des longues minutes sous les effets de l’alcool qui aidaient à leur euphorie partagée. Ils avaient fait la course et Dino avait assuré avoir laissé la dame gagner. « C’est pas que vous êtes une dame, c’est que vous êtes ma patronne vous savez, c’était-il justifié. Faut toujours être plus minable que ses patrons, sinon ça n’apporte que son lot de problème ! » La conversation était naturelle et décousue comme le sont les conversations des sorties tardives de saloon.

Silverstone est une ville minuscule. Ce n’était pas étonnant que chaque visage soit familier et que chaque nom soit connu. Et les rencontres heureuses et hasardeuses arrivaient souvent dans une si petite cité. Ce soir n’avait pas fait exception. En rencontrant Pearl Hennessy en début de soirée (mais le ciel était déjà noir, une des multiples horreurs de l’hiver et peut être la seconde plus terrible après ce temps de chien) il l’avait invité à se joindre à lui pour prendre un verre au saloon. Au premier verre avait succédé un second et encore quelques autres. Ils avaient quitté le saloon pour rejoindre l’intimité du fameux bureau des patrons de la Hennessy Company ou elle lui avait dit que de l’alcool de bien meilleure qualité se cachait. Elle marchait presque droit et il en avait été impressionné. Sans trop savoir comment, sûrement parce que l’un comme l’autre s’en fichait bien, ils s’étaient retrouvé assit à même le sol au milieu des établis désertés depuis longtemps. La poussière en recouvrait certains et les faisaient parfois éternuer. Ils avaient bu en échangeant des banalités. Ils avaient parlé de Pretty Murphy et de girafes et joué au poker. Puis Pearl l’avait invité à l’étage pour tirer sur les lapins en lui expliquant que c’était idéal pour remettre de l’ordre dans ses idées et se détendre. Les lapins étaient des petits problèmes, on les faisait sauter un par un avec des balles. Les balles pouvaient aussi être une métaphore, bien entendu. Et peut-être que cette partie-là, Dino ce l’était imaginée. Puis l’évidence les avaient frappé, enfin surtout sa compagne de soirée en constatant qu’il était bien penaud avec un fusil entre les mains. Quelle idée de monter des carabines quand on est incapable de les utiliser. Le caprice venait de Pearl, ça Dino en était certain, mais il l’avait suivi sans difficulté plus qu’hilare à la proposition incongrue. Il fallait chasser en forêt.

Il n’y avait pas de forêt dans les alentours.
A cheval !

Ils avaient chevauchés quelques heures et Dino n’aurait pas rechigné à harassé leurs montures pour en faire le double. Il s’était montré moins à l’aise que Pearl en montagne (et peut être sur les terrains plats également, mais il n’était pas prêt de l’admettre tout de suite) et c’est dans la pinède qu’ils avaient décidé de s’arrêter plus que ponctuellement. Ils avaient bien fait quelques pauses à diverses occasions pour que les chevaux se reposent et pour boire et manger. Dans la forêt bien rangée, les effets du vin de mauvaise qualité semblaient s’être dissipé et ils en avaient profité pour faire un feu et se réchauffer. Les jointures de Dino étaient plus rosées que rouges à présent, exception faites de quelques plaies plus ou moins larges et récentes de quelques heures qui y étaient gravées. L’alcool aida à les rendre moins douloureuses et à réchauffer les deux corps engourdis. Dino expliqua (certainement pour la seconde fois de la longue soirée) qu’il c’était bien vu obligé de corriger McCarthy qui avait cru pouvoir tripoter Consuelo en toute impunité en lui marmonnant des cochonneries à l’oreille alors qu’elle était occupée au lavoir. Peut être que son inconscient se rappelait que Pearl avait apprécié l’histoire, particulièrement la partie ou il avait frotté la tête de ce porc contre le muret en tuiles adjacent à l’église. Ce n’était pas très glorieux de s’attaquer à plus petit que soit, mais McCarthy avait commencé en s’en prenant à sa petite et précieuse fille. « Elle est insupportable en ce moment. C’est l’âge, vous savez, votre Rose aussi c’était pareil j’imagine. » Il resta silencieux un court moment, le fusil entre les mains qu’il venait de finir d’armer et cherchant ou il voulait en venir à l’origine. « Mais on touche pas aux filles. Qui fait ça ? Vai a farti fottere una capra e fammi il piacere di… si tu sais pas où la mettre. » L’alcool lui donnait l’impression d’avoir apprivoisé l’anglais. Il se leva, soupesant avec un large sourire l’arme qu’il avait entre les mains. « Aller, je vous laisse me montrer comment il faut trouver les lapins et on pourra en faire un dîner. » Ils avaient déjà mangé sur la route mais la soirée débutait seulement. Encore une fois.  

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Dino Ricci
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Pearl Hennessy
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Lun 31 Mai - 15:34


Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard

@Dino Ricci & Pearl Hennessy

Sautant de cheval, Pearl se massa les reins, percevant déjà qu’elle aurait mal au cul demain. Ils étaient loin les jours nomades de l’amazone. Son derrière de gangster avait pris l'habitude des mollesses citadines et perdu peu à peu le sens des longues traversées brinquebalantes en scelle.

-Ah, Rose…, soupira-t-elle, …les pécores se sont battus pour nous l’avoir, même avant qu’elle devienne reine de beauté. J’étais pareille à son âge...enfin c’est dommage qu’elle ressemble de plus en plus à son père mais ça reste une belle fille.

Les chevaux harnachés près du sentier, elle invita son ouvrier à la suivre. La route des Hills étaient bordées de sous-bois obscurs. Dans la nuit, on entendait les coassements des crapauds et les chants des insectes. Des battements d’ailes faisaient trembler les ronces et les branchages. Le rayon de la lune perçait à peine l’épais dôme de feuillage, éclairant sur leur passage quelques cercles blancs dans l’obscurité.
Il y avait de quoi se coller une sacrée frousse.

-Quand elle était petite, raconta-t-elle en s’enfonçant dans la forêt profondes, au son des craquements secs de la végétation sous leurs pieds, un médecin ambulant a voulu la prendre, pour l’épouser ou la vendre j’imagine, je vous laisse imaginer qu’elle avait à peine neuf ans. Liam l’a tué. Il est dans un puits asséché près de l’usine. Mais c’était trop tard, Rose avait déjà compris qu’elle plaisait.

Ivre et en position de force, elle ne cherchait pas spécialement à préserver son image. Dino Ricci lui était acquis, qu'il le veuille ou pas. Sa compagnie lui était plaisante. Il était très drôle, très divertissant, et aussi très affable et rampant. Tout ce qui l’agaçait c'était sa manie à baragouiner en italien car, comme tous les étrangers, il était infoutu de tenir une conversation entière dans la langue des Washington. Mais il brossait son égo avec ses doigts huileux et elle en avait affreusement besoin ces temps-ci.

-Si vous voulez y flanquer le vôtre, on ne vous dira rien, ricana-t-elle.

Le futur mariage de Rose n’était pas étranger aux dernières folies de sa mère. Pearl digérait mal que sa fille se marie, quand bien-même ce fut au meilleur parti de la ville. L’idée de la voir quitter le foyer l’attristait profondément. Elle n’était pas prête à accueillir ce vide dans sa maison. Voir les enfants quitter le foyer, c'était déchirant. Laisser partir James avait déjà été difficile mais Rose... Rose c'était un crève-cœur. Qu'elle s'installe au bout de la rue n'y changeait rien.
De plus, la perspective d’avoir un gendre et de devenir grand-mère l’accablait. Comme avec ces histoires de dos, le monde entier semblait vouloir lui rappeler le tic tac du temps. Plus que jamais, elle avait besoin de l’intérêt des hommes. Cela faisait des années qu'elle ne disait plus son âge.

L’odeur de son cigarillo s’éleva dans la forêt. La carabine en bandoulière, elle portait aussi son colt et une flasque à la ceinture. Une liane lui fouetta le visage et elle se vengea en l’arrachant d’un coup sec. Après avoir repris une gorgée, elle jeta sa liqueur dans les mains de Dino pour qu’il ne perde pas l’état de fébrilité où ils étaient.

-Alors c’est quoi le problème. En Europe on ne connaît pas la poudre ? Vous vous frappez avec des éventails ?


Après presque une heure de marche dans l’obscurité, ils piétinèrent les derniers buissons d’orties, enjambèrent le petit ruisseau caillouteux et parvinrent à une clairière en contrebas, à flanc du belvédère. Du coin de son œil rapace, Pearl aperçu un mouvement dans une touffe d’herbe. L’endroit semblait idéal pour commettre leur pogrom.

« Là » dit-elle en s’allongeant dans l’herbe. On va en trouver ici. Ça baise partout la nuit, ces saloperies…

Ôtant son arquebuse qu’elle abandonna à Dino, elle équipa son colt, les bras tendus devant elle et prête à faire feu.

« Bon c’est pas compliqué, Dino. Allongez-vous, respirez, cherchez une cible. Ils sont pas gros par ici à cause des buses qui les chope trop jeunes mais on les voit quand même. » La fumée de son cigare continuait de chatouiller les narines de l’italien. « Quand on en repère un, on prend une inspiration, on bloque, détendu, comme je vous ai montré toute à l’heure... » Ce disant elle lui recala le coude puis appuya sur son épaule pour le forcer à redresser sa garde. « Alerte, Dino, on reste alerte mais pas guindé. Vous êtes raide comme un spaghetti, plus américain s’il vous plaît. » D’une main, elle chassa une mèche de cheveux qui venait déjà cacher les yeux de son apprenti. « Rappelez vous. Ce n’est pas le viseur qui cherche la cible, c’est la cible qui passe dans la trajectoire... »


Pearl Hennessy
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Dino Ricci
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Lun 6 Sep - 15:20


Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard


Dans toute sa galanterie d’européen flatteur Dino riait de bon cœur des plaisanteries de Pearl. Il fallait le lui laisser, elle avait un sens de l’humour piquant. Plus que bon nombres d’américain qu’il avait croisé. Ou peut-être était-ce l’alcool qui rendait tout bien plus amusant. Même ce qui n’était pas spécialement drôle et s’apparentait plutôt à des constats sur la qualité de reproduction des lapins avait droit à quelques soufflements de nez. Le napolitain reprit quelques gorgées d’alcool qui passait comme de l’eau avant de singer sa charmante compagne en s’allongeant dans l’herbe fraîche.

Dino écoutait Pearl sans le faire, trop distrait par la liqueur qui chatouillait son crâne et le rendait étourdit. Son propre cigare se consommait sans qu’il ne tire dessus (parfois ça lui revenait subitement) et la cendre venait régulièrement soupoudrer son col ou ses manchettes froissées.  Les conseils entrait par une oreille et sortait de l’autre sans avoir le temps de s’incruster dans la matière grise. Il agita sa moustache en tordant sa lèvre supérieur (et tout se qui s’y raccordait niveau muscles) d’un côté puis de l’autre pour essayer de chasser la fumée du cigare qui lui cajolait les naseaux.

L’italien sursauta à peine sous les caresses brusques de la maîtresse des lieux. Un chouillé plus réveillé que lors de ses divagations embrumées, il tenta tant bien que mal d’appliquer ses conseils là. « Plus américain ? Je peux faire ça. » Il cracha un superbe molard au sol. Ça manquait de tabac mais tant pis. Le cul de son cigare parti avec et disparu dans la nuit. Il roula des épaules, y perdant son cou dedans et fronça sourcils et nez pour se donner des airs de dur à cuir. « Alors ? Les lapins on va les bouffer tout entiers avec des haricots et du maïs ! Avec de la pisse pour remplacer la bière et accompagner ce festin ! » Sur certains mots son accent était bon, pour ce qui allait du reste c’était encore très mauvais. Pour parfaire son imitation il activa la gâchette de l’arme, le détail qui faisait tout. La crosse de la carabine vint lui fracasser l’épaule par la force du recul et lui coupa le souffle un court instant. Finalement il rit. Il aurait tout le temps d’avoir mal demain en pleine décuve. « Alors ? C'était mieux ? Moins spaghetti et plus viande sèche ? Ça aurait été plus simple avec des étrangers à tuer mais je n’ai pas d’irlandais sous la main. » De toute façon il avait encore du mal à les différencier des autres anglophones.

Faisant un effort pour sa belle pour la soirée il se reconcentra. Dino avait abandonné sa posture de clown et ne suivant pas les conseils avisés donnés plus tôt (car déjà loin derrière lui) il choisit de s’installer aussi confortablement que la situation le lui permettait. Peu, donc. Mais il fit au mieux malgré ses bras engourdit et le froid qui lui tirait les paupières. Il cessa aussi de brailler comme un sagouin d’américain pour communiquer, préférant chuchoter cette fois. « Il faut admettre que le pistolet est beaucoup plus agréable que la carabine. Mais je préfère les armes blanches. C’est aussi moins salissant quand on sait bien le faire. Et plus discret. » Quand il crut voir un petit lapin passer dans son viseur il tira. Sans faire de victime. Le gibier devait encore être terré dans ses terriers avec tout le bruit qu’il venait de faire. Mais au moins les deux compagnons passaient un agréable moment. Dino s’amusait énormément.

Dino Ricci
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Sam 16 Oct - 17:03


Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard

@Dino Ricci

Ignorante de ce qu’était une spaghetti, Pearl interpréta le terme comme une version exotique de « mou du genou ». Les marivaudages du rastaquouère habillait cette nuit d’élégance, même accroupis dans l’herbe grasse. Juste avant qu’il donne un nouveau coup de pétoire, la belle rombière se boucha les oreilles. Le petit lapin échappa à la foudre mais la détonation fit s’envoler toute une nuée de moineaux dans un buisson voisin.

-Chasser au couteau, c’est quand même pas simple, remarqua Pearl, philosophe, en contemplant la prairie qu’ils avaient effrayée. Enfin un jour j’ai vu un type dans un cirque qui y arriverait peut-être. Il lançait ses trucs sur sa femme mais il la touchait jamais, c’était un vrai magicien.

Probablement que le lanceur de couteaux qu’elle avait vu était aussi un italien. Les italiens étaient souvent artistes de cirque. Tout le monde savait ça.

À présent que les lapins avaient certainement fui dans les boyaux de leurs terriers et qu’on n’y voyait plus grand-chose, la respectable lady, empêtrée dans ses voilures, se redressa doucement des fourrés. Leur impulsion un peu idiote à partir braconner en pleine nuit sans matériel adéquat apparut tout à coup dans toute son imbécilité. Le vent coucha l’herbe en direction de Silverstone, qui rompichait à des heures de cheval de la petite clairière aux lièvres.

Force fut de constater à cet instant que la belle et jeune Pearl Hennessy ne l’était plus autant qu’avant, jeune bien-sûr, et que l’alcool tapait différemment dans sa distillerie intérieure qu’à ses vingt ans. Reprenant une goulée de rhum dans sa gourde, elle vit l’alpage devant-elle se renverser comme le plancher d’une barque dans des roulis. La marée lui monta jusqu’aux yeux.

« Oulah » commenta-t-elle en commandant difficilement ses propres pieds entre les touffes d’herbe.

En temps normal, c’était le moment où Liam l’accompagnait pour rendre son repas à la terre du jardin et nourrir les bégonias.

« Dis donc, on n’y voit rien hein » bredouilla encore, sous le rayon de la lune, celle qui essayait de faire croire (Dieu sait à qui) qu’elle titubait seulement à cause de l'obscurité. Elle éructa quelques goulées d’air en s’effondrant à nouveau dans un tapis de broussaille. « Nom d’un barrage à rites... » jaillirent ses derniers jurons avant qu’un spasme ne remonte toutes ses entrailles et la jette à quatre pattes dans l’herbe. Dans cette posture fâcheuse, elle délogea de son estomac une mélodie gutturale, sous forme d’une belle galette.

Née comédienne, Pearl haletait comme une chienne qui met bas. Son front perlait d’un peu de sueur et elle avait les genoux caoutchouteux, mais ça allait bien mieux. En agitant la main, elle demanda sa gourde pour se rincer les dents.

« Hallelujah ! »

La structure de son chignon se défaisant au fur et à mesure de la nuit était un bon indicateur de son niveau d’ivresse. L’épingle lâcha tout à coup toute la cascade de ses boucles noires.
Souriante et flagada, elle demanda à Dino de lui rendre la carabine pour s’appuyer dessus. On n’était jamais trop dangereux. Une de ses chaussures avait fait la Cendrillon quelque part dans les bosquets.

-Vous raconterez rien à mon mari, pas vrai...Dino ? Hein ?

Comme elle imaginait les européens, ils devaient être tellement infidèles que garder des secrets ne serait pas un problème. Enfin, elle l’espérait. Pour lui.
Attendant que son cavalier se mette en quête de sa petite chaussure, elle s’appuya sur le canon en crachotant quelques filets de bave par terre. La lumière de la lune caressait ses cheveux d’un reflet argenté.

-Je sais ! Liam m’a offert un cabanon de chasse dans le coin. On va aller y passer la nuit.

En réalité, Liam avait trouvé une vieille cabane par hasard qu’ils avaient élus « demeure secondaire » le temps d’un week-end. En plus, le vieux soldat amoureux avait dû trouer la peau du chasseur qui était venu se revendiquer comme l’architecte.
Pour célébrer cette idée brillantissime, elle rebu une gorgée de rhum qui lui brûla tout l’œsophage et la fit toussoter. La respectable dame tanguait encore un peu et Dino devait se préparer à la hisser sur son cheval s’il voulait décoller de cet endroit avant l’aube.

Dans le souvenir de Pearl, comme souvent, les choses étaient plus merveilleuses que dans la réalité. Ainsi, après quelques déambulations hasardeuses, elle retrouva le point de repère qui menait à son cabanon : un pin plus haut que les autres sur lequel était gravé L+P dans un cœur barré d’une croix (une dispute qui l’avait conduit à rayer en urgence cette gravure, mais ils s’était réconciliés une heure après). En réalité, si elle avait eu la tête un peu moins embrumée, il lui aurait suffit de lever le nez pour retrouver sa chaumière.

La fumée d’un foyer s’échappait en volutes noires de la cheminée.  


Pearl Hennessy
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Dino Ricci
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Mer 22 Déc - 23:17


Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard


Avec une grâce toute relative Dino c’était assis en tailleur. Pour y parvenir il avait d’abord roulé sur le dos (il n’était plus tout jeune, tiens), avait observé le ciel étoilé avec une pointe de nostalgie (ce n’était pas les même constellations que chez lui), s’était plaint que sa tête pesait trop lourd, et enfin il avait réussis à se hisser sur son postérieur. L’alcool rendait tout beaucoup trop difficile et en même temps absolument hilarant et léger. Il arrachait quelques touffes d’herbes pour les jeter plus loin en observant la matriarche s’éloigner en dansant maladroitement avec des caquètements dont il se fichait bien. L’italien n’esquissa pas le moindre mouvement pour aller aider celle qui se démenait avec son estomac. Dans l’immédiat il n’avait pas l’impression qu’elle en ait vraiment besoin. En réalité il ne se posait pas même la question, l’entraide envers son prochain (à sa patronne) ne lui effleura pas l’esprit. Dino retourna observer la carte du ciel. Son dos ne se plaignait pas trop, l’alcool aidait à bien faire rouler les vertèbres. Quelques brins d’herbes lui chatouillaient les oreilles. De temps en temps il répondait. Il promit à Pearl ce qu’elle voulait entendre, éloignant ses inquiétudes de quelques grands gestes du bras. « Pas un mot. » Dino donnait l’impression de vouloir gifler le la lune.

Lorsqu’ils décollèrent de la clairière, Pearl avait encore un pied nu. Dino lui avait bien évidemment assuré que non. Il n’avait pas eu la moindre envie de chercher le soulier. Une aiguille dans une botte de foin. Une chaussure dans une forêt de pins. Demain elle ferait le bonheur d’un lapin ou d’un renard.

L’équitation ivre était un art que Dino était venu à maîtriser somme toute admirablement bien. Il n’y avait aucun don naturel et bonnes fées du berceau à remercier. C’était simplement grâce à un entraînement intensif au pays (dans sa jeunesse) qu’il en était arrivé là. L’italien tenait plus sur sa selle américaine grâce au pouvoir du Saint Esprit qu’une quelconque autre excuse. Il jaugeait en silence le paysage qui ne lui revenait pas, laissant bêtement son cheval suivre celui de Pearl. Ou s’arrêter tous les deux mètres et demi pour brouter. Pas de problème. Ils n’étaient pas spécialement pressé. Le cabanon n’allait pas s’échapper.

Les deux lurons bien alcoolisés laissèrent leur chevaux suffisamment près du ruisseau pour qu’ils puissent se désaltérer. Ils y trouvèrent un ami qui tanguait sur ses quatre pattes trop courtes. Le point d’eau vive coupait la petite clairière en deux. Dino s’accroupit sur un rocher qui mordait l’eau et plongea ses mains dans la flotte glaciale. Il s’aspergea deux fois le visage et secoua la tête pour s’ébrouer comme un chien après un bon bain. « Le froid comme ça, ça fait du bien. Ça ne vaut pas un bain à la mer, c’est sûr. Mais c’est mieux que rien. » C’est vrai qu’il commençait déjà à faire plus claire dans sa tête. L’eau lui dégoulinait des tempes jusque dans la chemise. L’air était frais, il souffla doucement. Dino avait retrouvé son sourire de bienheureux. « Bien. Allons voir les amis. » Il tapota sa hanche pour s’assurer que son arme de poing s’y trouvait, au cas où les choses dégénéreraient (ce qui n’était pas une option dans ce pays). Satisfait, le napolitain alla ouvrir la porte. Il avait le sourire jusque au bout de la moustache. Dino n’avait pas de holster. En fait il n’avait pas d’arme sur lui.

Le cabanon n’était pas si exigu que ça. En revanche il était déjà occupé. Un homme et une femme qui ne semblaient pas particulièrement en bon terme. L’un était en sang et commençait déjà à tourner de l’œil. Dino leva les bras en l’air pour présenter ses bonnes intentions. « Bonsoir, bonsoir ! » Et il se détacha de l’encadrement de la porte pour y laisser apparaître Pearl Hennessy. « Ce sont des amis à vous ? » Il ne désigna personne spécifiquement avec son cou de menton vers les deux inconnus. « C’est chez elle. Enfin. Une deuxième maison, pour prendre du temps de repos à la campagne. Ça fatigue la ville. » Dino pouffa dans sa moustache. Il abaissa les bras, fatigué. Ça tirait dans les biceps. « Vous aussi vous êtes venus tirer des lapins à la montagne ? » Pas la meilleure idée du monde de s’inonder la tête. C’est que le froid commençait à bien lui grignoter les joues et le nez.

Dino Ricci
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Irina N. Valanova
Irina N. Valanova
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Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard ft. Pearlita 6cl0
Age : 25 ans officiellement | 56 ans officieusement
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Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Jeu 23 Déc - 23:36


Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard


Dans la cahute, les deux chinois l'observaient avec des yeux ronds (enfin, autant qu'Irina pouvait en juger).
Elle secoua ses bottes sur le pas de la porte pour se débarrasser des feuilles et de la boue de la forêt. Voilà des heures qu'elle tournait en rond à la recherche du camp O'Reilly. Irina avait pris la poudre d'escampette le temps d'une pause changement de langes (bien sûr, après six mois de rien, voilà qu’elle se remettait à saigner comme un goret qu’on égorgeait) et la russe s'était donc retrouvée seule à la tombée de la nuit. Par chance, elle était tombée sur la cabane.

Et visiblement, elle n’était pas la seule chanceuse cette nuit-là.

« Bonsoir ! » Chantonna-t-elle en claquant la porte dans son dos.

En dehors des deux asiatiques qui n'en démordaient pas de stupéfaction, l'intérieur était plutôt banal. Une seule pièce, un poêle à bois en acier grossier tout de suite à gauche, quelques bûches sur le côté, une table assez grande pour accueillir quatre paires de coudes - et une bouteille de gnôle déjà bien entamée - et deux paillasses où reposaient deux couvertures en patchwork. L'une d'entre elle avait un joli tigre brodé. La révolutionnaire songea qu’elle serait du plus bel effet dans sa tente.

« Bah dis donc, on croirait que vous avez vu un fantôme ! »

Irina rigola en accrochant son manteau (en toile simple, celui en fourrure finissait de se consumer dans la carcasse du train, qu'il repose en paix) à la patère tordue.

Le premier chinois - un homme à la face noircie et à la moustache rare - l'invectiva dans son dialecte auquel Irina répondit dans un langage similaire - celui qu’elle avait appris à Changsha -. Il ouvrit un peu plus grand les yeux et continua sa logorrhée en s’agitant comme un verre de terre laissé sous le soleil.

« Rah la poisse ! » râla-t-elle en retirant son chapeau. « Vous parlez pas le Hui ? »

Enfin, le bavard se tut, la gorge probablement sèche.

« Êtes-vous venue nous arrêter ? » demanda l’autre, apparaissant tout à la fois courroucé et nerveux.

Son compagnon, un peu plus robuste, avait aussi l'air plus calme. « Bizarre, » pensa Irina, « que des petites choses sauvages comme ça soient si polis. Enfin, surtout celui-là. » Il avait l’air d’un invité dans une maison bourgeoise.
Maintenant qu’elle les regardait un peu mieux, malgré leurs visages un brin crasseux, ils avaient des vêtements propres. Ils ressemblaient à des hommes.

Et comme des hommes, ils avaient des armes.

Le plus costaud avait d’ailleurs sorti la sienne pour la poser sur la table, canon dirigé vers Irina. Elle sentit que sa réponse pourrait faire basculer l’entretien d’embauche. Elle eut un petit sourire rassurant.

« Oui. »

Ses lèvres dévoilèrent ses dents dont l’une était cassée depuis des années.

Le coup de feu eut un effet de tonnerre dans la cabane.

Par réflexe, la russe se jeta sur le côté. La balle rebondit contre le poêle et vint éclater l’unique lampe à huile qui ajoutait un peu de lumière - en plus du poêle - à l’habitat.

« Ah bah super ! » se plaignit-elle. « On y voit rien maintenant ! Non mais c’est pas possible ça de - Mais vous allez arrêter oui ? » piailla-t-elle lorsqu’il tira une seconde balle au petit bonheur la chance tant il faisait sombre. « C’était une blague, ha ha. Allez, il faut rire. »

Cela suffit à mettre le doute au tireur qui s’arrêta. À quatre pattes, la voleuse se redressa en s’époussetant.

« Vous êtes soupe au lait, du jamais vu ! On peut même plus plaisanter tranquillement. »

Ses yeux s’étant un peu habitués à l’obscurité, elle distinguant leurs silhouettes, les faibles lueurs des flammes traçant leurs contours rougeoyants. Leurs yeux noirs brillaient comme des billes.
Le costaud s’était mis debout et plissait des paupières pour la deviner dans les ombres. Le maigrelet s’était remis à parler sans que personne n’y comprenne rien.

« Personne ne vous a envoyée, alors ? »

Il y avait encore de la tension dans sa voix. Et une odeur de poudre.

« Si, j’avoue. »

Le canon du pistolet scintilla. Irina leva les mains en rigolant.

« Non, non, bon d’accord ça va ! C’est chez vous, ici ? C’est cosy. »

Le petit maigre s’était à nouveau calmé. De sa besace, il sortit une bougie qu’il éclaira d’une main usée, tremblante. La slave les avait pris pour des hommes. Mais sous la lueur douce de la flamme, elle se rendit compte que ce n’était que des adolescents. Leurs traits tirés et fatigués peignaient sur eux le masque du temps. Leurs doigts aussi étaient vieux. Ils étaient pitoyables. Ils étaient aux abois.

Ce fut peut-être cela qui décida le grand à se dire qu’il ne voulait pas de témoin. Irina sentit le coup avant qu’il ne tire.

D’un bond, elle sauta par-dessus la table et s’écrasa sur le flanc gauche de l’asiatique. Son genou cagneux rencontra son plexus solaire et son coude tout aussi osseux s’écrasa contre ses narines. Il y eut un crac - autant pour le nez que pour la balle de surprise qui jaillit de l’arme -.
Le plus jeune profita du tumulte pour prendre la poudre d’escampette, laissant son ami en tête à tête avec l’ancienne lutteuse olympique. Le jeu n'en valait certainement pas la chandelle.

Mais l’asiatique n’était pas en reste et il rendit les coups qu’il prenait. Heureusement bien imbibé d’alcool, il frappait comme il tirait : avec ferveur, mais hasard. Cela n’empêcha pas Irina de se prendre deux trois pains bien sentis dans les côtes. Son bas ventre qui tiraillait déjà ne lui dit certainement pas merci. « Ça va déborder ! » s’alarma-t-elle plus de sa couche que du chinois bagarreur. « Il m’en reste dans ma sacoche ? »

Elle finit par lui mettre les doigts dans les yeux.

Irina ne s’attendait certainement pas à ce que d’autres chanceux ne trouvent la cabane. Et ils perdaient un bavard pour un autre.

« Deux minutes ! » balaya-t-elle les nouveaux arrivants tandis qu’elle enfonçait la tête du chinois dans les lattes. « J’arrive ! »

L’autre lui griffa la joue, battant des bras derrière lui comme un cygne qui peinerait à décoller. Finalement, Irina dut faire appel à son environnement. D’une main, elle maintint le visage de l’autre à terre - difficilement, il gigotait fort -, de l’autre, elle tâtonnait sur la table pour trouver la bouteille en verre. Lorsque ses ongles l’effleurèrent, il ne fallut pas une seconde pour qu’elle s’en saisisse et la fracasse sur le crâne de l’autre. Il remua un peu sous elle avant de s’immobiliser. Ça sentait la vieille liqueur. Du schnaps.  

Irina se laissa tomber en arrière sur les fesses, le souffle court. Du dos de sa main, elle essuya la bave que la lutte avait fait couler de sa bouche. De l’autre, elle se maintint autant les côtes que le ventre. L’asiatique n’avait pas de couteau, mais c’était tout comme. Et à croire qu’il continuait de lui poignarder le vide alors qu’il ne bougeait plus d’un pouce.

Puis, elle renversa sa tête sur sa nuque.

Les deux nouveaux lui apparurent à l’envers, baignés de lune et donc à contre lumière. Il y en avait un qui avait beaucoup de cheveux.

« Ah, bonsoir, » répondit-elle enfin. « Il vous manque une chaussure. »

Elle voyait bien les orteils du chevelu s’agiter contre le parquet.

L’homme à terre eut un gémissement qu’elle fit taire d’un coup de talon dans la bouche. Une des dents sauta des gencives comme une perle d’un collier.



Irina N. Valanova
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Pearl Hennessy
Pearl Hennessy
Since : 05/10/2020
Messages : 194
Name : Pearl Carson
Faceclaim : Thandiwe Newton
Crédits : @STOLAS
DC : Maxence Burke & Nadie & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard ft. Pearlita 18417469b13212821612fabac96cf0adbab65496
Age : 43 ans
Statut : épouse de Liam Hennessy, mère de Rose et James
Job : Membre de la society, femme de notable et chef de gang
Habitation : La maison Hennessy se situe à proximité de l'usine d'armement, sortie ouest de Silverstone.
Disponibilité : Toujours !
Mar 8 Fév - 1:37


Par mes oreilles et mes moustaches comme il se fait tard

@Dino Ricci @Irina N. Valanova

Tandis ce que Dino s’essaye à l’exercice de l’éclaireur, périlleux dans son état, Pearl abaisse des sourcils concernés en apercevant les feuillages s’agiter sur la course follement maladroite d’un fugitif défroqué se carapatant dans la nature. Bien que familière du chaos, elle dû reconnaître que les mugissements qui grondaient dans le cabanon étaient préoccupants. A bout de bras, elle lève la lanterne sanglée à son cheval et illumine le visage encore ruisselant de son escorte qui baratine dans l’entrée. La faible lueur du poêle ne permet pas de bien distinguer la masse intruse qui fait des mains sous la table.

“-A qui est-ce que tu pa – ? oh.”

Le balancement de la lanterne éclaire un moment les deux individus qui saignent sur son chêne. Pearl lève encore un coup le lampion juste pour apercevoir le crâne d’un tout jeune homme s’enfoncer dans le parquet.

“-Bonsoir, je vous en prie, prenez votre temps.”

Juste au moment d’éviter un éclat de verre, elle se décale d’un pas dans l’entrée. Les râles d’agonie du jeune lutteur précèdent bientôt à un calme plus civique. Pearl baisse les yeux vers son pied nu, l’air faussement étonnée. “Oui, j’ai dû la perdre pendant la chevauchée. Faîtes attention avec le verre, merci.” Du bout de son unique botte, elle écarte un éclat ensanglanté et s’attire une chaise autour de la rustique table à manger.

-C’est ça qu’on appelle un accent…! lance-t-elle à Dino en même temps que le coup de talon dans la bouche.

Le cabanon accueille une succession de voyageurs du hasard et compte juste assez de meubles pour s’asseoir en attendant la fin du blizzard. Les chaises et les tabourets sont rares surtout parce que les résidents de passage les utilisent pour alimenter le foyer. Le vieux chasseur qui a bâti ce relai de chasse nourrit les laitues depuis assez longtemps pour ne plus avoir à craindre sa visite contrariée.
Accoudée, elle soupire en s’étirant douloureusement les côtes, le fusil posé à côté de son bras comme si la situation ne l’alertait pas vraiment.

-Je crois que j’ai vu le deuxième se tailler par l’arrière, vous pouvez encore le rattraper.

L’adrénaline dissipe succinctement les effets de l’alcool mais Pearl sent encore que les arêtes de son crâne toutes ramollies. A moins qu’il ne s’agisse de la contemplation d’un tout autre visage, tellement anguleux qu’il fait peur dans cette pénombre, sous ce foutoir de cheveux pâles. Plutôt qu’une femme, on croirait une sorcière. Il ne faut pas être magicien pour deviner à quelle catégorie appartient son genre de folie : chasseur de prime. Alors, juste avant de prononcer machinalement une exécution, Pearl se ravise.

“-Je suis Pearl Hennessy. Voici mon associé. Vous êtes sur ma propriété mais je suppose que c'est un accident."

D'un sourire, elle intime à l'associer de garder une main près de son tromblon avant que ça dégénère.

"Tu as déjà entendu quelqu'un qui parle comme ça, Dino ?" ajoute-t-elle d'un ton railleurs sans pour autant quitter la drôle de bête des yeux.

Pearl Hennessy
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