- THE HISTORY BOOK:
Trigger Warning: Tous les événements relatifs aux grands-parents de Consuelo sont inspirés de recherches concernant l’esclavagisme a Cuba a la fin des années 1800s. Les informations proviennent de sources documentaires mais n’ont aucune valeur historique - elles restent une interpretation des horreurs de l’époque.
☆ 1. L’histoire de Consuelo commence avec celle de ses grand-parents : Aletha & Esteban.
Aletha est un rayon de soleil par jour de pluie. Elle naît en 1820 dans la plantation où elle travaillera ensuite, pour le compte d’une riche famille Espagnole, exploitants de canne à sucre à La Havane. Bonne, aide-cuisinière, puis nourrice, elle ne connaît le monde que par le spectre de la famille qu’elle sert. Lorsqu’elle atteint l’âge de devenir mère, les propriétaires de la plantation lui trouvent un “époux”. Il était coutume à l’époque pour les exploitants d’encourager les femmes esclaves afro-cubaines à avoir des enfants, afin d'augmenter leur asservissement et de remplacer les personnes tuées par les dures conditions de l'esclavage. Aletha se retrouve donc jumelée avec un homme, comme sa mère avant elle, et sa grand-mère également.
“L’heureux élu” est un jeune homme prénommé Esteban. Il est grand, fort, et en bonne santé - tout ce qui importe pour la famille d’exploitants. Pour Aletha, il est drôle, et surtout très gentil. Si aucun des deux n’est vraiment ravi par ce pairage, ils se trouvent néanmoins des points communs. Comme elle, Esteban a grandi avec la religion afro-cubaine de Santería, qui combine le catholicisme et des éléments de la religion Yoruba. Cependant, là où Aletha n’arrive pas à imaginer le monde au delà des murs de la plantation, Esteban est déterminé à être libre et a s’échapper de la plantation. Il veut s’enfuirt dans les montagnes, pour rejoindre les communautés d'autres marrons (esclaves réfugiés qui vivent hors de portée des planteurs), et ne plus jamais souffrir de la servitude.
☆ 2. Quelques mois plus tard, le ventre d’Aletha s’arrondît, mais la jeune mère a du mal à s’en réjouir. En effet, il est fréquent que les enfants d’esclaves soient vendus pour environ 500 pesos, ce qui permet aux propriétaires d'économiser sur le coût de l'importation d'esclaves supplémentaires d'Afrique. Pire, parfois, si les propriétaires ne sont pas satisfaits de la progéniture, ils séparent les parents et envoient la mère travailler dans les champs. Aletha est donc terrifiée à l’idée de perdre son bébé, peu importe les conditions de sa conception.
Dans un premier temps, elle n’ose pas en parler a Esteban, car elle sait que cela motivera ses projets de fuite. La jeune femme est terrifiée par les horreurs qui arrivent aux esclaves qui désobéissent à leurs maîtres - quand ils ne sont pas fouétés, les esclaves sont placés dans des stocks dans des chaufferies, et y sont abandonnés pendant quelques jours, dans la chaleur et l’inslubrité.
C’est Esteban qui la convainct finalement, lorsqu’elle ne peut plus cacher son ventre. A defaut des montagnes, il lui parle des frontières Mexicaines, notament le Tejas, où l’esclavage à été abolit depuis 1829, et où l’on promet terres et prospérité à tous ceux qui n’ont pas peur d’un peu de labeur.
☆ 3. Le voyage est long et périllieux, mais le Tejas les acceuillent a bras ouverts. Esteban trouve du travail dans une hacienda, à s’occuper du bétail, tandis qu’Aletha travaille a la grande maison pour la femme du patrón. La petite Juanita nait quelques semaines plus tard, en bonne santé et surtout libre. Une première pour la lignée des deux Cubains, qui prénent le nom de famille de Dìaz, fiers d’étre les premiers dans leur arbre généalogique depuis bien des générations à ne pas porter le nom de leurs bourreaux.
☆ 4. Très vite, le paradis trouvé au Tejas se transforme en cauchemar. Par le traité de Guadalupe Hidalgo signé en février 1848, le Mexique cède le Texas aux États-Unis. On demande alors à l’Hacendado où travaille Esteban de prouver qu’il est bien propriétaire de ses terres, et sans documents valides, il se fait expluser de chez lui. Les Tejanos sont forcés de fuir, la famille Dìaz avec. Ils se refugient a Veracruz, où Esteban commence a travailler comme ouvrier dans une exploitation de production de vanille.
☆ 5. La paix est de courte durée. Juanita grandit entre guerre civile et dictature, mais élevée sur la propriété du plus grand exploitant de vanille de la région, elle s'éprends de botanique, et de ses facultés. Le propriétaire, Sr. De Prados, un savant des plantes, se prends d'affection pour cette petite fille aux goûts si proches des siens, et initie cette derniere aux secrets de la vie des plantes. Pendant que sa mère est en cuisine et que son père conduit les récoltes, Juanita s'intéresse tellement aux leçons de celui ci, qu'à l'âge de douze ans à peine, elle est déjà devenu presque naturaliste; son professeur lui enseigne les noms scientifiques des arbres et des fleurs qu'il posséde sur la plantation, mais également celui des inombrables variétés qui existent autour du monde.
A vingt-ans, alors qu’elle travaille aux champs avec son père, elle découvre un moyen de polliniser artificiellement les plantes avec un cure-dent, et la production de vanille augmente considérablement. M. De Prados, qui n’a pas eu la chance d’avoir un héritier, cède alors une partie de sa propriété à la famille Díaz.
☆ 5. En Octobre 1861, pour obliger le Mexique à payer ses dettes à leur égard, Espagnols, Britanniques et Français envoient des navires à Veracruz, avec ordre de ne pas toucher terre ni de s’immiscer dans les affaires du pays. Mais Napoléon III, rêvant d’un empire méso-américain qui contrebalancerait l’influence anglo-saxonne, viole l’accord et ouvre les hostilités en avril 1862.
Pendant cinq ans, le Mexique sera occupé par les forces françaises. Pendant cette période, Juanita rencontre Sebastian, un soldat français de la réunion. C’est le coup de foudre immédiat entre les deux jeunes gens, qui se voient en cachette pour ne pas s’attirer les foudres du père de Juanita. Celui-ci désaprouve totalement que sa fille fréquente un soldat du camp adverse, lui qui se bat pour son pays d’adoption.
Vaincus, les français quittent le pays en 1867. Sebastian épouse Juanita contre les ordres d’Esteban, il prends le nom de son épouse pour effacer son passé, et tous deux fuient vers le nord du pays.
☆Dos oruguitas enamoradas Consuelo Marìa Angeles naît au printemps 1870 dans une petite maison fraîchement peinte, située au bord d'une plage dans l'état du Sonora, au Mexique. Ses parents la considèrent comme l'incarnation même du pouvoir et de la beauté de l'amour - et ils ne manquent jamais de le lui répèter. Consuelo, surnommée affectueusement Conshi par ses parents, apprend à marcher sur le sable blanc qui borde les eaux turquoise du golfe du Mexique, et sait nager avant même de savoir courir.
☆ Pasan sus noches y madrugadas Son père, Sebastian, travaille dans une mine, tandis que sa mère, Juanita, vend les fleurs et des fruits qu'elle cultive au marché.
Chaque jour, lorsque le soleil se lève doucement sur le marché animé de fleurs, remplissant l'air de senteurs enivrantes, Juanita guide Consuelo à travers les allées étroites du marché. Les étales regorgent d'une multitude de couleurs, offrant un spectacle éblouissant pour les sens de la petite fille. Consuelo se souvient des mains tannées de Juanita caressant tendrement les pétales délicats des fleurs tout en lui expliquant leurs noms et leurs particularités. Elles s'arrêtent souvent devant les stands des autres marchands, examinant chaque plante avec une attention méticuleuse. Consuelo est fascinée par la beauté de chaque variété et écoute attentivement les histoires que sa mère partage avec elle sur ces merveilles de la nature.
Leurs pas les mènent généralement vers l'étalage de vanille, où l'arôme sucré embaume l'air. Juanita prend délicatement une gousse fraîchement récoltée et la présente à Consuelo. La petite fille plonge alors son nez dans la gousse, laissant les parfums envoûtants l'envelopper. C'est un moment de pur enchantement, une expérience sensorielle qui restera à jamais gravée dans sa mémoire. Puis, elles se dirigent vers les stands de fruits, où une explosion de couleurs et de saveurs les attend. Les mangues juteuses, les ananas sucrés et les papayes dorées sont disposés avec soin sur les étals. Consuelo regarde avec des yeux gourmands les fruits frais qui semblent l'appeler. Avec une complicité amusée, Juanita lui glisse parfois quelques pesos dans la main, que la petite puisse s'amuser à payer elle-même, comme une grande. Elles se délectent ensuite de ces délices en se réfugiant à l'ombre de leur propre étal, pour savourer ce petit bonheur, accompagnées par le chant joyeux des perroquets qui animent l'atmosphère. Tout au long de leur journée au marché, Consuelo chante doucement, fredonnant les mélodies qui résonnent autour d'elles. La musique semble couler naturellement de ses lèvres, comme si elle était incapable de se taire.
Sebastian, lui, traite Consuelo comme sa "princessa" et ne cesse de lui répéter qu'elle mérite le monde entier à ses pieds. Pour son sixième anniversaire, il lui offre un banjo. "Un cadeau empoisonné", répète son père à qui veut l'entendre, car la petite fille passe toutes ses journées et toutes ses nuits à apprendre à manier l'instrument, au grand désarroi de ses parents. Heureusement, ses heures de pratique finissent par porter leurs fruits, et Consuelo devient rapidement douée. Elle chante, joue et danse à chaque occasion, devenant même une petite célébrité dans son village.
☆ Llenas de hambre En 1879, Araceli naît. Consuelo est immédiatement jalouse de l'attention accordée à sa petite sœur et se renferme sur elle-même. Sa mère décide alors de l'envoyer à l'école pour ne plus avoir la gamine capricieuse dans les pattes. Étonnamment, Consuelo se découvre un talent naturel pour l'apprentissage et se démarque à l'école dans différentes matières.
En espagnol, sa langue maternelle, Consuelo excelle. Elle maîtrise parfaitement la grammaire, l'orthographe et l'expression écrite, captivant ses enseignants avec son style d'écriture poétique et ses descriptions vivantes. Elle parle déjà français grâce à l'influence de son père et commence à apprendre l'anglais à l'école. En mathématiques, Consuelo surprend tout le monde par sa compréhension innée des concepts et des problèmes numériques.
☆ Siguen andando y navegando un mundo En 1880, Sebastian devient membre du Gran Círculo de Obreros de México, un mouvement anarchiste luttant pour les droits des travailleurs. Inspiré par ses expériences en France, où il a découvert le syndicalisme, Sebastian lance un mouvement de grève pour revendiquer une journée de travail de huit heures et un salaire égal à celui des employés américains (de cinq pesos).
Hélas, le mouvement est réprimé avec l'aide des rangers américains entrés illégalement au Mexique. Sebastian est alors recherché pour trouble à l'ordre public. Son passé en tant qu'ancien soldat français est soudain opportunément révélé, compliquant encore davantage sa situation. Pour échapper à la répression, la famille Diaz est contrainte de fuir vers West Esperanza.
☆ Que cambia y sigue cambiando. Une année s’écoule.
Les vastes plaines du Far West s'étendent à perte de vue, sous un ciel immense et lumineux. La petite cabane en bois de la famille Diaz se dresse fièrement au milieu de cet environnement sauvage et indompté. Consuelo, portant fièrement le chapeau de vaqueros de son père, observe l'horizon, fascinée par la beauté rugueuse de cette terre sans limites. Sa petite sœur, Araceli, agrippe fermement la main de leur mère, Juanita, tandis que leur père, Sebastian, rassemble du bois pour le feu de camp.
Les hivers dans ce nouveau monde sont impitoyables, avec des tempêtes de neige qui fouettent le paysage et confinent la famille entre les quatre murs de la cabane. Consuelo, emmitouflée dans une épaisse couverture, aime s'assoir près du feu de camp et observe les flocons tourbillonner dans l'air, qu’elle découvre pour la première fois. Sebastian leur raconte des histoires de cow-boys légendaires, suscitant l'imagination de ses filles et les transportant dans des aventures épiques. Les nuits d'hiver sont rythmées par le crépitement du feu et les rires chaleureux de la famille Diaz.
Au printemps, la nature se réveille dans un éclat de couleurs et de vie. Sebastian et Juanita cultivent leur petit jardin, travaillant la terre pour le plus grand bonheur de la mère de famille. Ils plantent des graines de légumes résistants qui prospèrent dans cette région aride. Consuelo et Araceli aident, semant avec précaution les graines et arrosant les jeunes pousses. Les champs verdoyants et les fleurs sauvages offrent un spectacle enchanteur, attirant les papillons et les oiseaux.
L'été dans la région est chaud et sec, avec le soleil brûlant qui domine le paysage. Consuelo et Araceli se réveillent tôt le matin pour aider leurs parents au travail. Ils rassemblent les troupeaux de bétail, gardant un œil attentif sur les vaches et les chevaux errant à travers les vastes pâturages. Les journées sont remplies de dur labeur, mais aussi de moments de jeux et de rires lorsque la famille se rafraîchit près des rivières et des points d'eau.
Au fil des mois, Consuelo et Araceli apprennent les rudiments de la vie à West Esperanza. Sebastian leur enseigne l'art de monter à cheval et de manier le lasso, tandis que Juanita partage ses connaissances sur les plantes médicinales qui poussent dans la région. Ensemble, ils partent à la découverte des vastes étendues, explorant les forêts, les cascades et les grottes cachées.
À l'automne, les feuilles des arbres se parent de teintes chaudes et dorées. La famille Diaz rassemble du bois de chauffage pour se préparer aux nuits fraîches qui approchent. Consuelo et Araceli aident à ramasser les branches tombées et à préparer des couvertures chaudes pour se protéger du froid. Les soirées sont agrémentées de contes et de chansons traditionnelles, célébrant la beauté de la nature et la richesse de leur vie au Mexique.
☆ Navegando un mundo Juanita tombe malade. Installés depuis peu dans le sud de l'État, la famille Diaz n'a ni famille, ni amis pour les soutenir dans cette épreuve. La tuberculose a affaibli Juanita et rendu ses journées difficiles. Elle passe la plupart de son temps alitée, ne pouvant plus s'occuper d’Araceli ou des tâches quotidiennes qu'elle accomplissait auparavant.
Consuelo prends soin d'elle et de sa petite soeur autant qu'elle le peut. Elle s’occupe de cuisiner la nourriture que son père ramène, s’assure que Juanita prends ses médicaments et lui tient compagnie en lui écrivant des chansons.
Sebastian, quant à lui, est dévasté par la maladie de son épouse. Il est conscient de l'impact que cela a sur la famille et fait tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir Juanita et ses filles. S'il passe beaucoup de temps à son chevet, lui tenant la main et lui murmurant des mots réconfortants, il passe également beaucoup de temps au saloon pour noyer ses peurs.
☆ Dos oruguitas paran el viento Les derniers jours de Juanita sont particulièrement difficiles. Sa maladie a atteint un stade avancé et elle s'affaiblit de plus en plus. Consuelo est à ses côtés jour et nuit, refusant de la quitter même lorsque la fatigue l'envahit. Les deux petites filles se serrent contre elle, cherchant un peu de réconfort dans son étreinte.
Finalement, Juanita succombe à la maladie, laissant la maison emplie d'un silence douloureux. Sebastian, inconsolable et dévasté, se met à boire de plus en plus et rentre de moins en moins à la maison. Un soir d'août particulièrement chaud, il ne rentre pas du tout.
Consuelo ne saura jamais s'il les à abandonné, s'il a perdu son chemin ou s'il est fait rattraper par son passé. Mais résolue à ne pas se laisser mourir, convaincue des paroles de son père lui disant qu'elle mérite le monde à ses pieds, elle vend les dernières affaires de la famille, son banjo, fait son baluchon et embarque dans le premier train pour Silverstone avec Araceli.
☆ Mientras se abrazan con sentimiento À Silverstone, elles sont recueillies par de bons samaritains qui les dirigent vers un orphelinat du nom de Sainte-Madeleine. Fiers de leur bonne action, ils ne se doutent pas un instant de l'enfer où ils envoient les deux filles.
Dès leur arrivée à l'orphelinat, les deux sœurs sont confrontées à des conditions de vie épouvantables. L'établissement est crasseux et délabré, dépourvu de tout confort. Les enfants sont entassés dans des dortoirs surpeuplés, où règne une atmosphère malsaine. La nourriture est insuffisante et de piètre qualité, et les vêtements sont souvent usés et en mauvais état.
La première épreuve à laquelle les deux petites sont soumises est le rasage de leurs cheveux. Cette pratique est courante pour éviter la propagation des poux, mais ajoute une humiliation supplémentaire à leur existence déjà précaire. Les cheveux coupés, elles affichent maintenant une uniformité morne parmi les autres enfants, tous vêtus de la même manière, accentuant l'absence d'individualité et de dignité.
☆ Siguen creciendo, no saben cuándo Le travail forcé devient vite le pain quotidien de Consuelo.
Dès le lendemain de leur arrivée, elle est envoyée à la Silver King Mine.
Chaque jour, Consuelo se lève tôt, avant l'aube, pour se préparer à une longue journée de labeur. Elle rejoint les autres mineurs, qui sont souvent des adultes, et se prépare à entrer dans les profondeurs de la mine. Vêtue de vêtements de travail robustes et d'une lampe frontale pour éclairer son chemin, elle avance avec précaution dans les étroits passages.
Le travail dans la mine est physiquement exigeant. Consuelo doit se déplacer à quatre pattes dans des tunnels étroits et bas, souvent remplis de poussière et de fumées toxiques. Elle doit porter des charges lourdes, extraire les roches et rechercher les précieux minéraux. Les journées sont longues, s'étendant souvent jusqu'à dix-neuf heures, avec peu de pauses et peu de temps pour se reposer.
Les risques d'éboulements, d'effondrements et de blessures sont constants. Consuelo doit rester vigilante en tout temps, évitant les zones instables et se méfiant des dangers potentiels. Les accidents sont fréquents, et les blessures sont mal soignées, car les soins médicaux sont souvent inaccessibles ou insuffisants.
La saleté, la poussière et les conditions insalubres sont également une réalité quotidienne. Consuelo est constamment couverte de poussière et de suie, et son corps est souvent douloureux et épuisé après une journée de travail éreintante. Le noir sous ses ongles ne semble incruster à jamais dans sa chaire.
Malgré ces conditions difficiles, Consuelo fait preuve de courage et de persévérance. Elle puise dans sa détermination pour affronter chaque journée dans la mine, dans l'espoir d'un avenir meilleur pour elle-même et sa famille.
Dans son malheur, elle n'a au moins pas le temps de penser à son chagrin, car lorsque ce n'est pas à la mine (le travail des enfants est étrangement interdit le dimanche), elle travaille également comme "garçon" de courses, balayeuse, cireuse de chaussures ou vendeuse d'allumettes, de fleurs et d'autres marchandises bon marché.
Araceli, quant à elle, est trop petite pour travailler et reste enfermée entre les murs poussiéreux de l'orphelinat, sans jamais prendre l'air.
☆ Buscar algún rincón Les conditions de vie insalubres de l'orphelinat sont propices aux épidémies. La scarlatine, la tuberculose, le typhus et la typhoïde sévissent fréquemment parmi les enfants. Les soins médicaux sont pratiquement inexistants, les préposés et les religieuses se contentent souvent de recommander la prière comme unique solution face à ces maladies.
Face à cette réalité cruelle, Araceli (qui ne sort pas, contrairement à sa sœur) tombe malade. La nature exacte de sa maladie reste encore inconnue, et faute de moyens financiers, un véritable traitement lui est refusé. L'orphelinat semble condamné à laisser les enfants malades mourir sans espoir de guérison.
☆ Inseparables son Cependant, un rayon d'espoir émerge lorsque Dino, un collègue de Consuelo à la mine, les accueille chez lui. Si l'Italien travaille toujours à la mine, Consuelo et Araceli sont libérées de cette dure réalité. L'aînée n'a plus à ramper dans des tunnels sombres et étroits à la recherche de gisements d'argent.
La famille vit dans une petite maison modeste mais chaleureuse. Les filles s'adaptent à leur nouvel environnement, et contribuent au foyer de différentes manières. Consuelo continue à travailler : balayeuse, couturière, bonne à tout faire, elle ne chôme pas et trouve même le temps de chanter pour gagner quelques dollars de plus sans se briser le dos.
La famille s'agrandit très vite avec l'adoption d'Elizabeth, et Consuelo se prend rapidement d'affection pour cette dernière. Araceli, quant à elle, grandit à une vitesse folle. Sa vivacité et sa joie de vivre sont contagieuses, et elle est aimée de tous. Elle est encore jeune, mais est déjà pleine de curiosité et d'enthousiasme pour le monde qui l'entoure. Les sœurs aînées prennent soin d'elle avec affection et veillent à ce qu'elle reçoive une éducation adéquate.
La communauté italienne de Silverstone est devenue une seconde famille pour Consuelo et les filles. Ils partagent des repas, des traditions et des moments de joie ensemble. La chaleur de cette fraternité leur rappelle les liens familiaux qu'elles ont laissés derrière elles avec le départ de leur père.
Bien que la vie chez Dino ne soit pas exempte de difficultés, Consuelo est reconnaissante pour cette nouvelle chance. Elle sait qu'elle doit saisir cette opportunité pour reconstruire sa vie et offrir un avenir meilleur à sa sœur.
Consuelo a également l'ambition de donner à Araceli une meilleure éducation et un avenir plus prometteur. Elle s'assure qu'Araceli consacre autant de temps que possible à l'apprentissage, même si les ressources sont limitées. Elle lui enseigne ce qu'elle a appris à l'école et partage avec elle ses propres connaissances.
- Citation :
☆ Vienen milagros, vienen crisálidas Consuelo attache une grande importance à son apparence. Elle aime se sentir belle et met un soin particulier à sa tenue vestimentaire. Malgré leur modeste situation, elle trouve des moyens ingénieux de se procurer des vêtements et des accessoires qui reflètent sa personnalité et mettent en valeur sa beauté naturelle. Elle cherche constamment à être à la pointe de la mode, s'inspirant des tendances qu'elle peut observer dans les magazines, les journaux ou parmi les femmes élégantes de la communauté.
Elle accorde une attention minutieuse aux détails de sa tenue, des bijoux assortis à ses robes, des chaussures qui ajoutent une touche de sophistication à son allure. Consuelo porte des fleurs dans ses cheveux, jouant avec des couleurs vives et des motifs audacieux pour exprimer sa joie de vivre.
En plus de son sens du style, Consuelo aime les objets qui apportent une touche d'élégance et de raffinement à son environnement. Elle collectionne des éventails délicats aux motifs détaillés, des boîtes en porcelaine décorées à la main et les bijoux anciens. La coquetterie de Consuelo n'est pas seulement superficielle, elle est aussi une manière pour elle de se sentir confiante et fière de qui elle est. Sa passion pour les jolies choses est une manière d'exprimer sa personnalité et de trouver du bonheur dans les détails de la vie quotidienne.
Cependant, si Consuelo a parfois du mal à rester humble, elle ne laisse pas sa coquetterie altérer sa gentillesse et son empathie envers les autres. Elle partage volontiers ses astuces de mode avec les femmes de la communauté et les encourage à se sentir belles à leur manière.
☆ Hay que partir y construir su propio futuro Consuelo est une jeune femme qui vibre avec intensité. Elle est sensible et émotionnelle, ce qui, chez elle, est presque un vilain défaut.
Chaque jour, elle se laisse charmer par la beauté, l'intelligence, la gentillesse ou le charisme de ceux qui croisent son chemin. Elle est attirée par les personnalités uniques et les différentes qualités qui font de chaque individu une source potentielle de fascination.
Parfois, ses émotions la submergent et elle s'abandonne aux tourbillons de l'amour avec une passion débordante. Ses sentiments peuvent être intenses et éphémères, et elle se laisse souvent emporter par la magie des premiers émois amoureux. Consuelo est souvent décrite par ses soeurs comme une éternelle romantique, perdant son cœur dans chaque nouvelle histoire d'amour.
Cependant, cette tendance à tomber amoureuse facilement n'est pas sans conséquence : aux grands amours les grandes deceptions.
En gros, c’est un vrai cœur d’artichaut.