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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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The winner takes it all | O'Reilly & everyone
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Mer 23 Juin - 16:03
A lire avant de répondre (ptn la reloue oui je sais):


The winner takes it all

Les O'Reilly & qui veut

Silverstone est une destination comme une autre sur la grande ligne de la New-York Central Railroad. Herkimer, Little Falls, St Johnsville, Fort Hunter … Autant de villes très peu habitées qui se font chaque jour et chaque nuit envahir par l’épaisse fumée de la locomotive Shay. Très populaire dans le pays, ces dragons cracheurs de feu commençaient à envahir peu à peu les contrées les plus éloignées.
Ce train, lorsqu’il s’arrêtera à Silverstone, ne se contentera pas de laisser partir les habitants, les ouvriers de passage ou encore les hommes d’affaires venus jeter leur dévolu sur la mine Rosenbach. Il contient quelque chose de bien précieux pour beaucoup : les bénéfices de l’entreprise familiale d’Henry Rosenbach. Il y a bien évidemment plus que la paie des ouvriers et le maire de la ville fait en sorte que son argent voyage entre de bonnes mains. Il a donc pour cela embauché deux hommes de mains qui se tiennent devant le wagon contenant le courrier et cet argent donc.


Alors que la nuit enrobe le train de son épaisseur, les plus aisés terminent de dîner, les fesses bien installées sur les sièges de velours pendant que les autres mangent un bout de pain (pour les plus chanceux) sur des sièges en bois inconfortables qui abîment leur dos déjà usé par la vie à chaque secousse. Installée sur son siège bien moelleux, une mère accompagnée de sa fille explique à qui veut l’entendre que son mari n’est plus de ce monde et qu’elle se doit de l’élever seule. Son manteau en peau animale répand une odeur âcre autour d’elles.


Cette machine, qui avance rageusement sur le chemin de fer, ne se doute pas un seul instant qu’à quelques kilomètres de là, un assaut se prépare. Ils sont tous là, les oubliés, les révoltés, ceux qui refusent l’ordre pour embrasser le désordre.


Patterson est occupé à sa tâche avec Bonnie. Ils ont pour ordre de ne pas se disputer. C’est beaucoup demandé lorsqu’il s’agit des deux, mais ce soir, ils jouent tous gros.


Les frères se tiennent prêts, debout sur une barricade qu’ils ont improvisée. Quelques lanternes éclairent le groupe de hors-la-loi. Matthews se tient en retrait, observant les frères, inquiète à l’idée qu’ils n’arrivent pas à s’entendre. Tout n’est pas parfait depuis le raté du manoir Glass, mais Matthews préfère que tout le monde s’unisse sous le même drapeau, faisant fi des tensions existantes. Et, tout le monde semble faire des efforts, Assane, égal à lui-même fait comme si de rien n’était. Mae admire cet homme qui n’a jamais eu une parole plus forte que l’autre envers elle, ou envers les frères. Un fidèle en somme, qui ne les abandonnera pas, car il est lui-même convaincu de ce qu’ils font.


Leur objectif est encore loin, mais le pied droit posé sur le rail, la jeune femme peut sentir les vibrations lointaines. Dans le silence, elle se penche alors pour coller son oreille contre la ferraille. Elle reste ainsi un court instant avant de se relever pour s’adresser aux frères en glissant une cigarette au coin de sa bouche. « Vingt minutes. »


Lorsque l’engin arrivera, Patterson et Bonnie feront résonner la colère sourde des opprimés. Tout en insérant ses balles dans le barillet de son colt, Mae s’approche des frères O’Reilly. « Si j’me trompe, vous pourrez m’faire monter la garde deux soirs d’suite. » Elle sourit en coin en allumant sa cigarette avant de se tourner vers Clyde, allant lui asséner un coup de coude au passage avant de lui chuchoter : « J’te jure qu’si y’en a un qui commence à s’énerver, j’prends l’autre pour lui taper d’ssus. » Mae est un peu en colère contre Clyde depuis leur léger désaccord chez Hannah Baxter, mais elle ne peut tout de même pas lui en vouloir indéfiniment. Ils ont besoin de lui, et il n’a fait que vouloir la raisonner d’une rage que, au fond d’elle, elle sait dangereuse pour elle mais aussi pour tous. Connaissant l’écossais, Matthews lui tend alors sa flasque en tapant sur son épaule, prenant une grande inspiration dans l’air frais printanier.


Dans la nuit, ils ne le voient pas, mais elle sourit. Elle sourit, parce que, enfin, les affaires reprennent.

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Irina N. Valanova
Irina N. Valanova
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Age : 25 ans officiellement | 56 ans officieusement
Statut : Veuve. À moins qu'elle ait oublié son mari quelque part ? Ou bien qu'elle n'ait jamais été mariée ?
Job : Princesse, arnaqueuse, terroriste, comédienne, acrobate, danseuse étoile, peintre. Bref, tout ce qui l'arrange.
Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Sam 26 Juin - 0:42


The winner takes it all

Les O'Reilly & qui veut

C’était une belle journée pour un braquage.

Voilà à quoi Irina pensait, un sourire confiant sur les lèvres, tandis qu’elle observait le ciel crépusculaire de Little Falls.

Le voyage depuis New Hanover jusqu’à cette petite ville perdue et empestant le fromage - Irina avait découvert, l’odeur l’ayant mise sur la piste, que la bourgade était la plaque tournante des produits laitiers aux États-Unis -, n'avait pas été de tout repos. Il avait fallu quitter l’État pour rejoindre celui de New-York, un trajet de plusieurs jours de chevauchée pour embarquer à bord de la Shay en toute discrétion. Le trajet lui avait valu de vives douleurs dans le coccyx (qu’elle tairait, bien sûr, à vingt-cinq ans on pouvait tout encaisser) et une voix enrouée d’avoir trop chanté pour égayer la route ; mais enfin, elle aurait des histoires à raconter.

Tout cela pour se tenir sur le quai de bois miteux et suintant l’humidité de l’hiver tardif de la gare de Little Falls.

La russe réajusta sa voilette de deuil, aux mailles assez fines pour dissimuler l’intégralité de son visage, si ce n’était son menton blanc et pointu qui jaillissait de là comme une stalactite. Les rares morceaux de peau laissés à l’air libre (soit à peine une oreille et le fameux menton) ressortaient particulièrement sur son ensemble noir, une robe de veuve un peu trop petite qui lui arrivait aux fraises. Leur manque de ressources ne lui avait pas permis de faire la fine bouche (ce n’était de toute façon pas dans ses habitudes), alors elle s’était dégotée l’ensemble dans une vieille quincaillerie dans une autre de ces villes perdues du Midwest. La comtesse se doutait d’ailleurs que la robe avait dû être chipée à un cadavre ayant passé quelques semaines sous terre tant il avait senti le rance les premiers jours.
Par chance, ses bottines hautes rattrapaient la faute de goût qui était inacceptable pour le rôle qu’elle prévoyait de jouer.

Enfin, des panaches de fumée s’élevèrent entre les sapins tassés le long des rails. Un « tchou-tchou » joyeux fit lever les fesses des quelques passagers qui s’approchèrent du rebord du quai, témoignant tous de l’envie pressante de s’échapper de la citée du fromage.

« Tiens toi droite ! » siffla Irina à Victoria qui s’était légèrement penchée en avant à la vue du train.

Le ton sec et délibérément anglais qui avait crissé entre ses dents n’était définitivement pas le sien. Mais endosser un rôle, c’était un peu comme faire une crêpe : la pâte devait se fondre dans les moindre recoins de la poêle pour offrir un résultat crédible et satisfaisant. Aussi, Irina mettait du coeur à l’ouvrage et cela depuis plusieurs jours, au désespoir de la pauvre Victoria qui subissait les remontrance de sa mère pour durée déterminée : Lady Myrtle Fossoway.

La locomotive arrêtée, toutes deux présentèrent leurs billets de première classe au contrôleur - sans éveiller le moindre soupçon bien sûr - avant de gagner leurs places.

« Mets bien les valises à plat, Olivia, » ordonna-t-elle à la jeune femme. « Que cela ne froisse pas nos robes. »

Les bagages étaient en réalité aussi vides que la tête de Kingovitch un lendemain de cuite, mais enfin l’un comme pour l’autre, personne n’aurait eu l’idée d’y jeter un oeil.

Après des jours passés sur une scelle de cuir inconfortable, Irina était contente de trouver un peu de confort dans ces sièges de velours sous son postérieur. Elle n’en laissa cependant rien paraître, feignant d’être habituée au luxe et aux excès de la bourgeoisie. Enfin, en réalité, elle y était habituée (à quoi n’était-elle pas préparée ? Elle avait tout vécu) et s’y trouvait comme un poisson dans l’eau - qui avait un peu pris du plomb dans l'aile, mais tout de même -.

Deux autres personnes partageaient leur carré de banquette : deux hommes, sûrement le père et le fils. Le plus jeune engagea d’ailleurs une petite conversation avec Victoria l’heure du dîner venue, probablement charmé par son visage poupin et son chapeau en feutrine vert pâle chipé à une voyageuse endormie à Rochester.

« D’où venez-vous, alors ? » demanda le plus âgé à Irina en s’essuyant la moustache couverte de bisque.

Sous ses gros sourcils gris, ses yeux luisaient de curiosité.

« De Londres, » répondit-elle de sa voix d’anglaise hautaine tout en éventrant la langoustine avec méthode et précision.

« Ouh ! » s’exclama le bourgeois. « Le long chemin que voilà ! Vous devez être bien dépaysée… Et probablement effrayée par tous ces sauvages qui nous menacent depuis l’ombre… »

Il eut un vague mouvement de la main pour lui indiquer l’extérieur. La nuit était tombée alors qu’ils s’enfonçaient dans le Midwest. Les arbres élancés jetaient des ombres fantomatiques contre les fenêtres du train, projetant leurs silhouettes découpées dans l’habitacle éclairé. Les mêmes arbres sous lesquelles Victoria et Irina avait dormi il y avait quelques jours.

« Croyez-le ou non, en Angleterre nous avons nos propres sauvages, les touristes français. »

Avec un « crac » la carapace du crustacée céda sous la lame de son couteau en argent. Elle trouvera bien une petite place pour lui dans son sac à main en crochet ; entre son Colt et un vieux bout de viande séchée.

« Et où vous rendez-vous ? Vous devez être bien déterminée pour avoir entamé un si long périple ? »

Elle enfourna sa première fourchette sous sa voilette.

« En Californie. Mon mari y détient - y détenait - un puit de pétrole… Enfin, jusqu’à ce qu’il tombe dedans il y a trois mois. Un terrible accident, n’est-ce pas ? Maintenant, je dois m’occuper de notre fille seule. »

La fausse anglaise fit mine d’éponger avec toute la dignité du monde les larmes invisibles au coin de ses yeux.
Sous couvert de son petit manège, elle observait consciencieusement les autres passagers et les rondes des contrôleurs armés dans le wagon.

« Je porte son dernier cadeau, » avoua-t-elle en tapotant la fourrure puante sur ses épaules. « Et je me suis promise de ne m’en séparer que lorsque mon époux aura rejoint le caveau familial. »

Le dévoilement de la mentalité endeuillée, morose et un brin vacillante - était-ce seulement un rôle ? - arracha un sourire gêné de la part du curieux qui replongea dans sa bisque à pieds joints.

« Bon débarras, » songea la Princessa, plus Myrtle qu'Irina (car si Irina aurait adoré papoter un peu plus, Myrtle, elle, pas du tout). « Je vais pouvoir manger en paix. »

Et elle avait tout intérêt à se dépêcher.

Si tout se passait bien, dans dix minutes, ce ne serait plus son mouchoir qu’elle tiendrait, mais son Colt.


Irina N. Valanova
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Sam 26 Juin - 17:16


The winner takes it all

O'Reilly & everyone


Je suis inquiet.
Je découvre un peu plus chaque jour les affres d’être un commerçant. J'ai quitté ma place dans le wagon des secondes classes. Je me dirige d'un pas rapide vers les compartiments des marchandises. J'y ai entreposé un chargement de tissu en denim. Il parait que sa résistance est incroyable. J'ai obtenu le lot pour rien. Je vais devoir être très aimable avec le tailleur d'Imogen pour en faire des pantalons pour les ouvriers. Et nous partagerons les bénéfices...

Je passe d'un wagon à l'autre et j'ouvre la porte pour tomber nez à nez avec le canon d'un fusil. Je lève les yeux pour croiser ceux d'un garde privé. Je distingue la silhouette d'un autre derrière lui...

C'est quoi ce merdier...

J'ai assez vécu ce genre de situation pour savoir quand un homme est prêt à tirer. Et celui-ci en est capable...

Je suis propriétaire d'un lot dans ce wagon... je voulais suite être certain qu’il était bien arrimé.

J'entends le déclic d'une arme que l'on charge. Je lève les mains en l'air;

Si toi t'es un commerçant, alors moi je suis le prochain maire de New-York


Je souris. Voici un gars lucide, que je soupçonne d’être un très bon tireur. Le genre de type qu'il faut abattre en premier lors d'un braquage. Il fouille d'une main la poche intérieur de ma veste. J'ai une envi physique de lui éclater le crane pour ce geste.

Il sort mon colt Army 1860 cal .44. J'ai l'impression qu'on m'arrache un membre. Il regarde l'arme d'un air surpris. Il lève les yeux vers moi.

Tu es un sudiste.

Ce n'était pas une question et j'ai su que cela allez bien se passer.

Oui...

J'aurais du fermer ma gueule, mais il m'a pris par surprise. Cette fois, il me sourit et c'est sincère.

Je suis d'Atlanta...

Il baisse son fusil et me rend mon arme.

Je viens du Missouri

Vas-y abruti. Dis-lui qui tu es tant que tu y es....

Il me sourit. Il m'a à la bonne.

On est les chiens de garde des Rosenbach. Si tes affaires sont avec les leurs, elles risquent rien.

Les Rosenbachs.... la famille royale de Silverstone. Je suis curieux, mais je connais mes limites. J'ai un vague sourire et un geste d'adieu.

Je retourne à ma place. Pas de soucis...

Je repasse la frontière entre les deux wagons tout en rangeant mon arme à sa place. Et je vais retrouver mon siège face à une famille un peu trop bruyante pour que je parvienne à seulement sommeiller.





Level Baston

Forcément élevè...
Mais il n'a aucun intérêt à la bagarre. Il cherchera la négociation avant la violence. La menace sur son denim ne sera sans doute pas suffisante. Il faut juste ne pas s'en prendre à son cheval dans le wagon à bestiaux
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Mila Rosenbach
Mila Rosenbach
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The winner takes it all | O'Reilly & everyone UnselfishFeistyAchillestang-size_restricted
Age : cinquante ans, mais demander son âge à une femme est particulièrement mal poli.
Statut : femme mariée et mère de quatre enfants.
Habitation : dans le manoir situé sur la colline de boot hill, près du cimetière surplombant la ville.
Lun 28 Juin - 22:59
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Ces nouvelles technologies, toujours plus modernes et plus rapides la fascinait. Plus jeune, elle n’aurait jamais imaginé que le monde puisse à ce point continuellement évoluer, d’innovations en innovations, jusqu’à élever la science au rang de religion. Aujourd’hui pourtant, elle faisait le trajet entre Silverstone et New-York en un temps record, si tant est qu’elle voyageait même sans Henry. Cette fois, c’était de son fils ainé et de ce cher Dante Valentine qu’elle était accompagnée. Tous deux avaient eu des affaires d’hommes à régler dans la ville qui ne dort jamais, et la matriarche en avait profité pour rendre visite à quelques vieilles amies. La maison de l’upper east side, bien que moins luxueuse que le manoir familial, avait son charme et la Milady aimait y passer du temps – même si la vie qu’y menait Thomas donnait à la demeure des airs de garçonnière, ce qui n’était pas vraiment au goût de sa mère.

De ce séjour, les Rosenbach avaient notamment ramené la paie des employés de la mine, mais également un indécent nombre de paquets achetés par la matriarche. Le compartiment bagage était rempli des emplettes de Mila : robes de taffetas pour les jumelles, chapeaux de soie ornés de plumes d’autruches pour elle-même, gants de cuir de chamelles pour son petit dernier et voilettes de dentelles de Calais pour ses amies de la Society… Elle avait même réussi à trouver dans un de ces nouveaux « grands magasins », un rayon de parfumerie française offrant du Guerlain. Elle s’était alors offert la même eau de toilette que l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Ainsi, ce soir à la table du wagon-restaurant, un doux parfum de jasmin flottait autour de la Lady, contrastant avec l’odeur de fourrure malodorante de la femme assise de l’autre côté de l’allée.

Mila faisait de son mieux pour l’ignorer, picorant çà et là dans son assiette, ayant du mal à avaler quoi que ce soit dans une telle puanteur. Mais à chaque mouvement brusque du train, à chaque son de sirène vociférant dans les plaines pour faire fuir les bisons et autres bêtes sauvages, la brune ne manquait pas d’avoir la nausée.

« Combien de temps encore avant que nous arrivions ? »,
finit-elle par demander en attrapant son verre de vin du bout des doigts, s’adressant à celui des deux hommes qui serait le plus rapide à attraper sa montre. « Pas que votre compagnie ne me déplaise, mon cher Dante, ne vous y méprenez pas…», ajouta-t-elle avec un sourire courtois, adressé tout spécialement au banquier. Celui-ci se révélait être un réel gentleman, et la Lady appréciait particulièrement sa compagnie. « …Mais je suis impatiente de mettre pied à terre. » Son regard glissa ensuite vers Thomas, (à qui elle offrit également un sourire) avant de devenir rond en apercevant l'énorme tâche de sauce sur son plastron. Elle se mit alors à pousser discrètement sa serviette vers lui, se retenant de ne pas la lui essuyer elle-même, comme elle l'aurait fait vingt-ans plus tôt.

(c) AMIANTE


ici pour le level de baston : déja, c'est pas bien de faire du mal aux vieilles dames. mais si vous voulez VRAIMENT, et bien faites vous plaisir tant que ce sont des blessures éphémères. aka, oui pour la fracture, non pour le doigt en moins. oui pour une plaie, non pour la défigurer à vie, etc etc. Venez sur discord en cas de doute  I love you
Mila Rosenbach
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Clyde King
Clyde King
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The winner takes it all | O'Reilly & everyone 992e1b28aeabc748c0bb49537f71ac0b5102de06
Age : 36 ans.
Statut : Le cœur noyé dans le fond d'une bouteille de Gin.
Job : Homme de main pour les O'Reilly, gunslinger.
Habitation : Campement des O'Reilly, Moonstone Pond.
Disponibilité : 3/3
Mar 29 Juin - 21:00
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Quelques dollars. Juste de quoi envoyer un peu d’argent à Alice et a ce mioche aux yeux trop semblables aux siens. C’est tout ce qu’il lui faut à vrai dire. L’enjeu du braquage n’est pas énorme pour Clyde : peu importe la fortune qu’ils pourraient amasser, ses projets de vie sont tels qu’il dilapiderait très certainement sa part dans la boisson. Non, il lui faut juste quelques dollars pour la fille Scott, juste assez pour faire taire cette part de culpabilité - à défaut de pouvoir faire taire de la même façon ses autres remords.

Après l’incident du Manoir Glass, l’écossais reste tout de même sur ses gardes. Il se méfie de ses camarades, de ce dont ils sont capables… et surtout de Matthews. Mais la raison qui le pousse à rester aux aguets en sa présence n’a rien à voir avec le triste cambriolage raté. Non, là où Mae a perdu en honneur pour Clyde, c’est en essayant de faire du mal à Hannah. Pourtant mauvais menteur, il ne laisse rien paraître, et s’efforce de ne pas y penser. Malgré tous ses efforts, une petite voix dans sa tête lui répète néanmoins : Keep your friends close; keep your enemies closer. Dans le cas de la lieutenante, tant qu’il ne sera pas certain qu’elle ne recommencera pas sa tentative, la méfiance sera de mise.

Il est en train de charger une de ses armes lorsqu’elle lui offre un sourire et un coup de coude. Il ose à peine la regarder. Sa réflexion sur les O’Reilly ne l’atteint pas, mais il lui répond tout de même : « J’s’rais ravi de t’aider », son articulation entravée par une balle qu’il vient ensuite déloger de ses lèvres, pour la glisser dans le barillet de son colt. Il y a une part de vérité dans ses mots, malgré son ton de plaisanterie : il commence à sacrément en avoir ras le cul des enfantillages des uns et des autres. Matthews fait alors un geste qui le détend légèrement, en lui offrant sa flasque sans un mot. Par diplomatie, l’écossais s’en empare, la lève devant lui en hochant la tête pour remercier la brune, et boit. S’il doit encore égorger des ingénues et étrangler des innocents ce soir, il va avoir besoin de sa dose.

Le train n’est plus loin. Quelques minutes, lui confirme sa montre à gousset, dont le cliquetis des secondes semble résonner dans les plaines. Il fait brusquement claquer le couvercle avant de ranger la montre dans la poche de son gilet prévue à cet effet. Clyde rend alors la flasque à la jeune femme, et range son colt dans son holster. Ses mouvements sont précis, presque millimétrés. Il prend place, le tueur, celui aussi fidèle et coriace qu’un limier.

Et tandis qu’il ajuste ses gants sombres, l’écossait aperçoit au loin la locomotive. « Elle arrive », gromelle-t’il plus pour lui-même que pour autrui. Sans attendre qu’on lui en donne l’ordre, il remonte alors son foulard noir jusque sous ses yeux, et se tourne pour chuchoter à Matthews : « …allons gagner de l'argent. »

(c) AMIANTE

Clyde King
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Mer 30 Juin - 15:07


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Les O'Reilly & qui veut

Depuis la nuit du carnage, les O’Reilly n'étaient plus en veine. Une sorte de malédiction, une entente somme toute abîmée, le manque de motivation et la peur d’un échec… Les raisons étaient multiples, les conséquences identiques. Sean était parti quelque temps, aussi bien physiquement que mentalement. Il s’était enfui à Silverstone, prétextant des affaires qu’il avait pourtant réglées avant son retour au camp, cette matinée de fin d’hiver dont il se souviendrait certainement pour toujours. Il avait réussi à avoir les informations nécessaires pour ce braquage, ainsi que pour des affaires qui ne tarderaient pas à leur donner une gloire bien méritée. C’était sous cette fausse mission qu’il était parti du camp. Personne n’aurait pu lui en vouloir, après tout, ce n’était que pour le travail. En réalité, il avait passé un temps à oublier, se confondant plus qu’à l’accoutumée avec Robin Scott.

Quand l’ivresse, le sexe et la drogue entamèrent un peu trop ses journées et ses nuits, il revint parmi les siens, péniblement. Sa mine était éteinte, son sourire absent et le silence qui dégageait de sa personne en disait long sur son état. « Je suis fatigué », « tout va bien », « j’ai du travail ». Les excuses ne trompaient personne et quand Kilian fit un pas vers lui, c’est d’un ton triste, déçu et profondément las qu’il lui demanda du temps. Juste ce casse et après on parle p’tit frère. Sean avait gardé une douceur infinie pour son propre sang, malgré tout et comme d’habitude, il lui laisserait tout passer, car si Sean était le phare de Kilian dans la pénombre, Kilian serait toujours celui qui ferait venir le jour. Il était trop dur de penser que la trahison viendrait de son propre sang, de sa propre famille et de son propre clan. Il avait été difficile d’accepter ce qui s’était passé et encore plus dur de réparer cet échec qui avait forcément éclaboussé la réputation de tout le clan. Toujours est-il que dans l’esprit du second chef, les pensées s’entrechoquaient et personne - pas même Mae - ne savait ce qui se tramait dans son crâne. Il restait mystérieux, fermé et plus professionnel qu’il ne l’avait jamais été. Quelque part, son humour, son éloquence et sa franche camaraderie étaient une façon pour lui de se reposer. D’être le gamin qu’il n’avait jamais pu être, car depuis son enfance on lui avait demandé d’être grand, de donner l’exemple, de guider son frère et lui-même, par la même occasion.

Les préparatifs de cette attaque avaient été travaillés au millimètre près. L’erreur aurait été inacceptable et le plan semblait parfait. Sean avait donné des directives et fait son speech habituel au campement. Après tout, c’était son travail d’être le grand bavard. Tous avaient pu voir dans ses yeux une flamme qui ne brillait pas aussi fort que d’habitude : celle de la rage. Du besoin de gagner. Et il avait parcouru les visages, se demandant qui serait le prochain à merder, risquant la vie de ceux qu’il aimait. Les conditions étaient claires et il semblait bien que personne n’oserait aller de travers. Pas cette fois. Enfin. Il l’espérait au plus profond de lui. Pas de mort, ou seulement en cas de légitime défense. Être rapide, efficace, concis. Rester dans les règles du clan et ne pas démolir la gueule d’innocents et surtout : ne pas faire cramer les gens.

La voix de Mae vint tirer Sean de ses pensées. Vingt minutes. Il vérifia son colt et fit claquer le barillet en le refermant. Son frère se tenait à ses côtés, à sa place, sur une barricade qui les laissait surplomber leur clan. Cette fois, Kilian avait été exaucé. Il avait pu participer à sa juste valeur et Sean l’avait laissé parler. Il l’avait obligé à parler. À prendre des décisions. Il avait bien indiqué à Mae de se taire quand elle le pouvait, pour que le cadet ait sa place. Après tout, c’était ce qu’il désirait ? Car Sean était trop là, trop présent, trop encombrant. Alors, il s’était effacé, mimant la confiance qui n’était pourtant plus intacte. Il en aurait chialé, tellement regarder son frère de travers, épiant ses gestes dans la discrétion, lui était infernal. Il en avait sûrement pleuré, en réalité.

L’humour de Matthews ne réveilla pas l’ombre d’un sourire sur les lèvres de l’aîné. « Mmh. J’te crois. » Il la regarda, puis observa son frère, inspira et reprit sa contemplation des rails et du lointain. Par automatisme et peut-être par mimétisme, il s’alluma une cigarette afin de respirer une dernière fois avant de couvrir son visage. Mae restait ce qui lui permettait de tenir à peu près droit, ces derniers temps. Pourtant, leur conversation après le massacre planait encore dans l’esprit de Sean. Elle avait réveillé de vieux démons et plutôt que de répondre à des questions, elle en avait soulevé d'innombrables, qui ne lui auraient jamais effleuré l’esprit. Sa relation avec son frère et avec cette femme était maintenant comme du sable qu’il n’arrivait plus à maintenir malgré son poing fermé. Kilian n’avait pas abîmé seulement sa confiance, il avait touché à une personne qui les suivait depuis des années et que Sean aimait, sans nul doute. Comment réagir face à ça ?

Comme un poème que les enfants apprennent, l’aîné se récita pour lui-même ce que chacun devait faire. Une litanie silencieuse visant à ce que tout se déroule bien. Une pensée pour Louisa lui vint soudain, tandis que la locomotive faisait son entrée. Il espéra que la jolie blonde ne se soit pas trouvée dans ce train. Pas encore.
Après avoir jeté sa cigarette et remonté son foulard rouge carmin, le chef de gang se tourna légèrement vers son frère. Sans un regard et d’un hochement de tête, il lui laissa les rênes. Pas un mot ne sortit de sa bouche et il descendit de son piédestal pour se retrouver aux côtés de King, après avoir donné une tape dans le dos d’un cadet qui ne voulait pas de ce poids sur ses épaules.
De tous les traîtres, Clyde serait sûrement le plus efficace et le moins regardant sur son silence. Lui aussi était agité de démons difformes. Pour l’Ecossais, ces démons portaient le doux nom de déception ou d’alcool et Sean le comprenait bien plus encore ces derniers temps.
Dos au train, il descendit légèrement le tissu qui couvrait sa propre bouche pour y insérer deux doigts. Un sifflement strident s’éleva dans la nuit, signal qu’il était temps que chacun s’active. Croisant le regard de Joshua, il lui offrit un clin d'œil satisfait, car il sentait que son camarade ferait des étincelles ce soir.
Sean inspira, ferma les yeux et retrouva son foulard avec un peu plus d’assurance et beaucoup moins d’inquiétude. Comme si la vue de ce train était le présage d’une veine retrouvée. Il savait pourtant bien que les minutes et les heures à venir ne seraient pas de tout repos.

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Ven 2 Juil - 13:38


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et qui veut

Le wagon restaurant est un lieu de bonne compagnie me semble-t-il... ou pas... Je dois avouer que je m'en moque. Rien ne parvient véritablement à me distraire. Le plat est médiocre et sans gout. Et le paysage qui défile par la fenêtre est de plus en plus plongé dans une obscurité elle-même lourde et hostile.

Pour tout dire, je suis inquiète... les heures qui défilent ressemblent à jour sans fin. Je pense à Arés dans le compartiment à bestiaux et cela me rend folle... j'ai payé grassement un employé pour qu'il ne manque de rien. Mais comment être sur qu'il respecte sa part du marché...
Je regarde rancunière, la compagnie de ce wagon visiblement réfractaire à la présence de mon chien...

J'aurais bien aimé lui rendre visite. Mais les passages entre wagons sont faits pour les funambules ou les oiseaux. Et comme je ne suis ni l'un ni l'autre, je dois ronger mon freins devant ma fenêtre et ce plat que je ne compte pas finir.

Je songe à ces quelques semaines passées dans dans l'est. J'y ai rencontré le seul frère vivant de mon père. Je n'avais que six ans lors de notre dernière rencontre. Je me souviens d'un militaire impressionnant, avec le gabarit d'une tour.
Il est aujourd’hui un peu vieilli, et n'est pas si grand.... mais toujours impressionnant. J'ai pensé à l'inviter... Il a survécu en inde et en Chine.... je crois qu'il saura affronter les mystères de l'ouest.

Je me retourne vers mon sac à main, sorte de grosse besace qui tranche avec l'élégance de ma robe. J'y range livres et carnets de croquis. J'aime y dessiner les chevaux que je compte acheter et ceux deja à moi. Et puis quelques livres pour oublier les heures monotones d'un voyage à travers le pays.

Alors que le serveur vient retirer le plat et me servir un café, je plonge la main pour tirer au hasard un livre... l'heureux élu est ... "Les Voyages de Gulliver". Je souris. j'y ai laissé le héros en voyage sur l'ile volante de Laputa. Cette dernière accueillant les puissants et planant au-dessus des pauvres...

La page est marquée par la photo offerte par Jonas. J'ai convertis cette dernière en marque-page. C'est la manière la plus naturelle de la porter. Sans sombrer pour autant dans un certain sentimentalisme...



Level Baston pour elle aussi...

Sans Arès, elle est toute vulnérable, malgré son caractère de chien...
D'accord pour un peu de bousculade, mais  rien d’handicapant ou qui puisse atteindre son petit minois
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Ven 2 Juil - 14:49


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Thomas Rosenbach feat des gens

Le mariage approche à grand pas et bien qu’il n’en a cure, l’aîné de la famille Rosenbach a tenu à se rendre à New-York, accompagné du banquier de la ville de Silverstone ainsi que de sa mère afin de récupérer la paie des ouvriers, mais également de quoi payer le grand événement qui s’annonce.
Il était d’ailleurs tout heureux d’être enfin le seul membre de sa famille avec sa mère. Ces derniers temps ont été très éprouvants pour elle et Thomas savait bien qu’une petite virée dans la grande ville lui ferait le plus grand bien. Et il ne s’était pas trompé. Mila avait le sourire aux lèvres devant tant de belles choses et il n’y avait rien de plus important à ses yeux d’enfant gâté.

De son côté, il avait accompagné Dante Valentine pour recueillir ses conseils avisés concernant quelques placements familiaux. Les deux hommes sont des habitués des soirées mondaines (mais pas que) de la ville et se connaissent plutôt bien. Fort heureusement, Thomas Rosenbach n’a pas un grand souvenir de la soirée à l’Open Purse dans laquelle le banquier a tenté de lui arracher de ses bras sa belle italienne. Ma foi, l’eau a coulé sous les ponts depuis et, il a même eu l’occasion de l’aider. La jeune femme fait toujours autant battre son cœur lorsqu’il se met à égarer ses pensées loin de ses textes de lois ou de son mariage prochain. C’est d’ailleurs très souvent le cas ces derniers temps. Il avait hâte de la croiser à nouveau.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et le train ramène le trio à destination de la ville minière où ils vont retrouver leur vie extraordinaire parmi les gens ordinaires. Les secousses du train répandent une odeur nauséabonde dans le wagon, rapidement, et ce, dès Little Falls, le jeune homme a su d’où cela provenait. Une mère et sa fille auraient fait fuir un chien errant. Il s’était d’ailleurs demandé comment l’on pouvait avoir les moyens de s’acheter un manteau en fourrure et ne pas mettre de parfum. L’hygiène douteuse des gens des petites villes. Thomas le sait bien, il devra apprendre à Rose Hennessy les bases de l’hygiène d’une femme du monde qui se respecte. Il compte bien ne pas la toucher avant qu’elle ai pris un bain.

Telle une enfant, sa mère s’impatiente et Thomas lui sourit. « Bientôt mère, bientôt. » Attrapant son verre de vin rouge, Rosenbach jette un œil à sa montre gousset. « Trois petits quarts d’heures et nous serons chez nous. » L’avocat porte alors le verre à ses lèvres et sourit au banquier. « Cher Monsieur Valentine, ce fut un plaisir de vous compter parmi nous pour ce voyage ! J’espère que vous garderez un bon souvenir de notre famille. ». Il continue d’échanger des futilités tout en mangeant son plat en sauce avec entrain. C’est l’œil avertit de sa mère qui lui fait remarquer la petite tâche qui était en train de prendre vie sur son plastron maculé. Il prend alors la serviette tout en remerciant sa mère. « Oh ! Mère que ferais-je sans vous ? Voyez Valentine, tout le monde devrait avoir une Mila Rosenbach dans sa vie ! »


Il aperçoit alors non loin d'eux une dame qui lit seule. Toujours gentleman et n'oubliant pas qui il est, il se permet de l'interrompre tout en essuyant la tâche. « A la fin, le héros meurt.»
PrettyGirl


Pour Thomas : Vous pouvez y aller, tant qu'il perde pas un membre haha
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Ven 2 Juil - 16:29


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et qui veut , comme @Thomas Rosenbach

Je me laisse bercer par la prose de Jonathan Swift, et je me dis que décidément, les irlandais on le sens du récit et des épopées... je me laisse distraire un instance qui semble être sa fille. Je ne saisis pas bien ses paroles, mais impossible de manquer son manteau et l'odeur qui s'en dégage.

je ne suis pas fille de pelletier, mais je sais reconnaitre un travail sur la peau animale médiocre et raté. Et celui-ci est une catastrophe. La peau n'a pas du être nettoyer de sa chaire et sécher correctement.
La beauté du pelage est une illusion. Ce manteau est soit une tentative manquée de l'artisan et a été vendu pour rien... soit c'est un vol. Mais j'ai toujours trop d'imagination... Je reste quand même étonnée de voir cette femme dans ce wagon.
Je la trouve quelque peu dérangeante avec ses grands. Et cela n'a rien à voir avec l'odeur de son manteau.
Ou plutôt si... et puis zut... des que je m'ennuie, je commence à trop imaginer.

Alors je retourne à mon bien-aimé livre. Tout en en laissant bercer par le dos roulis des wagons sur la voie ferrée.
Je commence à bien avancer dans le récit quand je perçois une légère agitation et un mouvement sur le coté.

« A la fin, le héros meurt.»


je redresse la tête, quelque peu stupéfaite par cette intrusion sans invitation dans mes pensées. Je lève les yeux et je découvre un jeune homme très brun et très beau. Et les deux étaient incontestable.
J'ai quand même un instant de flottement... et puis je souris presque automatiquement. Voici donc le fils ainé des Rosenbach. Je crois bien que s'est la première fois qu'il m'adresse la parole.
Les veuves ont souvent cet étrange pouvoir de paraitre invisibles aux yeux de beaucoup.

Je lui dédis mon plus charmant sourire... Je pourrais lui dire que j'en suis à ma deuxième lecture, que j'en connais des passages par cœur... et que le héros reste en vie.

Mais je ne pense pas qu'il m'aurait seulement entendue...

Je tiens à vous remercier de vos attentions. Je commençais à avoir mal à la tête de trop de mots...

je désigne le livre avec une moue affligée.

Je crains de mettre engagée dans une entreprise trop difficile pour moi.



Level Baston pour elle aussi...

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Ven 2 Juil - 19:41


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Markus et ceux qui veulent

Je me suis calé sur l'un de ses siège  en bois dédié aux seconde classes par la Compagnie. J'ai coincé mon sac entre mes jambes et j'ai ramené les pans de mon manteau des deux cotés. C'est presque autant pour me protéger du froid que du contact forcement involontaire avec mes voisins. Un couple de mormons ou d'une congrégation du même genre et une très jeune femme assise à coté de moi et que je soupçonne d’être sa maitresse, sa concubine ou sa seconde épouse.
Je regarde le mari deja d'un certain age et je souris derrière ma moustache et devant son regard sévère... Quand je pense que les gens du voyage comme moi se font juger par des types pareils sur leurs modes de vie...

Je me baisse pour ouvrir mon sac et en sortir une flasque d'alcool. J'en offre au mari qui me regarde comme le diable incarné. Je n'ai pas vraiment envi de boire, mais je voulais voir sa tête de faux prophète me fixer comme un juge. Je referme mon sac et je bascule de nouveau en arrière. J'ai la tentation de rabattre mon chapeau et dormir... et rêver peut être

Je retrouverais ainsi mon cirque plus vite... Cela fait plus d'un mois que je suis parti. J'ai écumé je ne sais combien de maisons de jeux dans certains du sud. Je me suis fait un joli petit pactole. Mais le cirque me manque, l'odeur des bêtes et le visage de mes amis.

Je n'aime pas le train. Cela me rappelle l'armée avec les mouvements de troupes et le transfert des prisonniers. Mais si l'on veut voyager vite, c'est encore ce qu'il y a de mieux. Alors, je mets de coté ma répulsion. Je pense à mon cheval que j'ai du installer dans le compartiment des bestiaux. Argos a l"habitude des animaux de toutes natures. Il restera calme. C'est juste moi qui suis inquiet comme un père...

Je rabats mon chapeau davantage pour ne pas voir la tête que j'ai en face de moi que pour dormir. Je tiens ferment les bords de mon manteau. Ce n'est pas à cause d'un froid hypothétique, mais parce que j'ai patiemment cousu dans les doublures de mon manteau tout mes gains. Cet argent m'a donné assez de mal a être gagné... alors plus tôt que mon sac, je le garde ainsi et de manière personnelle




Level Baston pour lui aussi...

On va dire qu'il y a du répondant de son coté... Il a ses colts et ses lames pour une rixe rapprochée. Le danger n'est pas de lui prendre l'argent, même si il faut le trouver et s'approcher assez. Il choisira d'abord la négociation. Il n'est pas prêt pour mourir pour l'argent.
Par contre personne ne touche à son cheval qui d'ailleurs ne supporte que lui
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Sam 3 Juil - 12:33
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De Bordeaux à La Teste de Buch, de Samara à Oufa, de Bombay à Thana, cela avait plu à Imogen Allen d’accompagner son bon époux à travers le monde partout où des rails faisaient briller son oeil d’investisseur. La galerie des personnages qu’elle croisait le long des couloirs la distrayait plus que la diversité des paysages qui défilait. Elle était cette philanthrope qui aimait sincèrement les autres, œuvrait pour la défense des droits des femmes, des enfants et des cheminots.

Son mari avait cru tomber amoureux de son extravagance quand il l’avait rencontrée, mais s’était fourvoyé en épousant plutôt sa jeunesse, qui était passée et qu’il avait trompée. Oliver Allen détestait depuis cette vieille frivole que son éducation l’empêchait de divorcer et, pour parler franchement, son syndicalisme l’embarrassait même tout à fait.

Imogen n’aurait donc su éprouver un plaisir plus indicible à soixante années passées que celui de se montrer farouchement fidèle à elle-même.

« Ah méfiez vous mon amie ! - son gant de satin alourdi à chaque doigt d’une pierre précieuse serra doucement l’épaule de fourrure - A l’article de la mort, un homme est moins fait de bonté que d’ingéniosité pour s’assurer qu’aucun autre ne viendra caresser de trop près son héritage. Ce bon Harold ici présent serait ravi de vous en offrir tout un tas d’autres, des fourrures ! Imogen, enchantée, mais vous pouvez m’appeler Moggy ! Tout le monde ici m’appelle Moggy ! ». Cette dernière partie était fausse car la bonne société réunie à l’avant du train se plaisait au contraire à l’appeler par son entier prénom pour décliner avec elle le moindre lien d’amitié. Moggy abandonna Irina avec un clin d’oeil appuyé et un petit rire de gorge pour retrouver le carré à l’angle duquel elle voyageait.

Elle s’empara du bras de Dante Valentine, un banquier dont le sourire lui défrisait les anglaises, en s’asseyant à côté de lui comme s’il n’était ni plus ni moins que sa propriété. « Hou hou ! Éventez moi, mon petit Valentine ! cette bisque de homard n’est pas du tout passée ! ». C'était après un long passage aux cabinets qu'elle les retrouvait.

Thomas Rosenbach, que sa mère avait élevé comme un adorable petit benêt, se trouvait juste en face. Et Mila dans sa diagonale à qui elle adressa un large sourire. Il y eut un passage d’aiguillage et le petit groupe rebondit en même temps sur la banquette capitonnée. « Alors Mila, êtes vous heureuse de rentrer ? Et où vous sentez-vous le plus chez vous, dites moi tout ... ».
(c) AMIANTE
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Kilian O'Reilly
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Sam 3 Juil - 20:42
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Some people say a man is made outta mud, A poor man's made outta muscle and blood. Muscle and blood and skin and bones, a mind that's a-weak and a back that's strong. You load 16 tons, what do you get? Another day older and deeper in debt
 Le vent souffle à peine, nuit trop lourde et morte qui finit d’enterrer deux frères dans leur silence. Kilian a les bras croisés, le regard braqué sur les rails du train et la bouche pliée dans une moue tombante. Il serre même les dents, assumant dans une caricature silencieuse ce rôle de petit chef que Sean lui a offert depuis son départ. 


Fantomatique, l'aîné O’Reilly joue d’ailleurs encore aux jeux des apparitions, l’ombre de l’homme qu’il était : il ne sourit plus et parle à peine. Face aux vides de leur conversation, poussé à combler le silence comme une mule qu’on veut mettre au travail, Kilian commence à regretter sa montée en grade. 


Il sait aussi qu’il devrait dire ce qu’il a sur le cœur, sorte de fond de pensée qu’il rumine depuis des semaines - mais Sean a dit non. Plus Tard. alors il attend, renfermé comme il l’a toujours été. Dans le fond, il se dit que ce qu’il souhaitait prouver l'a simplement aidé à montrer son incompétence : seul, il fait un bien piètre leader.

Le trait d’humour que Mae leur jette en pâture n’est pas suffisant pour leur faire changer d’humeur - Pourtant, Kilian retient tout de même le pari, jetant un rapide coup d'œil à sa montre à gousset. Si elle a raison, encore trop de temps les sépare du moment fatidique; et pour meubler le temps, le bandit ne sait pas bien quoi faire. Alors, quand il voit son frère dévaler l’amas de détritus et autres morceaux de bois, il quitte à son tour son perchoir, glissant de l’autre côté de la pente. 

Attachée à la queue d’une mule, l’autochtone au visage sale et griffé fait toujours cette même tête : Kilian n’arrive jamais à savoir si c’est de la colère ou de l’audace qu’il lit dans ses yeux. Dans tous les cas, il a toujours l’impression qu’elle le regarde de haut, même s’il la dépasse de bien plus d’une tête; ironique, quand on cherche soit même à planter les racines de la haine dans le petit crâne d’une bête rouge. Plus encore quand c’est lui qui mène la danse de leurs tristes interactions. 


Il tape sur le cul de l’animal auquel l’autre créature est encore liée, peut-être dans l’espoire de le voir botter celle que son frère et lui-même auraient préféré voir morte.   — J’ai un job pour toi.  “Annonce-t-il, presque le sourire aux lèvres. Bien évidemment, cette proposition n’est pas discutable.


La décrocher prend quelques minutes, juste le temps de s’assurer que la mule ne va pas trop endommager cet outil précieux qu’elle représente. Puis, c’est canon sur le dos qu’il la guide. — Pas d’panique Mae, j’vais rien lui faire. “ Dit-il en passant à côté de ses camarades, secouant une main pleine de marques de morsures dans l’air. Il fait simplement attention à ce qu’un autre cercle rouge ne lui décore pas la paume. 

 — T’fais bien tout s’qui ‘dira, hein ? Sinon j’te mets dans la barricade .  “ Doucement, le duo approche d’un autre, affairés à transformer les rails en piège.  — Patterson ?   “ D’abord il chuchote, sans vraiment s’adresser à Bonnie ( le cœur à l’ouvrage, elle est trop agressive pour qu’il ose la déranger ). Mais sa voix ne semble pas assez bien résonner dans ce tintamarre d’équipement. Alors, il hausse un peu le ton, bien qu’il craigne de faire exploser une poignée d’âmes avant même que le train n’arrive. — Joshua ? Hey. Hey ! HEY !   “  Il insiste, ne voulant pas imaginer une seule seconde que son étrange ami pourrait simplement être en train de l’ignorer. 


Finalement, une fois son attention sienne, c’est les bras ouverts qu’il présente la petite figure boudeuse et bleutée à l’autre malfrat ( sans trop non plus approcher les mains )- fier comme un homme qui ferait un cadeau à sa maîtresse. — J’tai amené d’l’huile de coude ! R’garde, elle a des toutes p’tites mains, t’vas pouvoir faire passer toute la dynamite que tu veux sous les planches.  “  Sans savoir vraiment de quoi il parle, il pointe le ventre du chemin, morceaux de bois alignées les une derrières les autres.  — Par contre tu la laches pas des yeux, hein ?  “ Dit-il en rebroussant déjà chemin, comme ravi de ne plus avoir à se soucier de cette bestiole enragée.  — Et puis au pire t’en fait pas, j’la raterai pas d’la haut.  “ Il pointe la barricade. — Mais bon, ‘fait attention. Elle mord en plus. Bref, j’la récupère quand vous avez fini.   “ 

Sans un mot de plus, et ravi d’avoir pu combler ces quelques minutes de latence par cet échange efficace, c’est sur son perchoir qu’il remonte, un peu plus souriant qu’il ne l’était, pile à temps pour entendre les sirènes qui sifflent entre les doigts de Sean.


Fichant son foulard sur le bout de son nez, il lance un dernier regard à son frère avant de charger le fusil qui les a accompagnés dans bien d’autres braquages. La chance des irlandais, elle vient aussi de leurs grigris.  — Prêt ?   “

(c) sweet.lips
Kilian O'Reilly
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Sam 3 Juil - 21:53


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Les O'Reilly & qui veut

Assane observait Matthews se démener face à une ambiance qui laissait quelque peu à désirer. Habituellement, les braquages étaient électrisants, même pour les plus réfractaires. L’envie de gagner de l’argent, d’en donner, le bonheur de faire exploser un train ou une mine et l’exaltation de braquer son flingue sur la tempe d’un bourgeois bien gras et bien suant, c’était tout un tas de choses qui faisaient battre le cœur de chaque membre du clan. Mais pour cette fois, les chefs n’avaient pas une mine radieuse et tous étaient animés par un mélange de malaise, d’angoisse et de rancœur. Peut-être de haine, aussi. Les dernières semaines s’étaient étrangement déroulées après une histoire de braquage de maison qui s’était mal passé. Assane avait gardé ses distances à ce sujet, car l’affaire était sérieuse et il préférait ne pas s’en mêler. Comme toujours, il était le témoin des allées et venues du clan. On lui parlait, on lui demandait des services, mais les explications ne venaient que très rarement et semblaient incomplètes à chaque fois. Il avait pourtant essayé de savoir, avec Mae ou Clyde, mais un secret planait sur le gang et il n’arrivait pas à en saisir les formes et les contours. Au fur et à mesure, il se persuada qu’au vu de la noirceur que ce mystère avait engendrée, il n’avait pas à s’en approcher de trop près. Cependant, incapable de lâcher l’affaire - la résilience n’étant pas son fort - l’idée de savoir lui restait collée au crâne. 

Assane était peut-être le seul à être excité par ce train qui s’approchait maintenant de très près. Ce n’était pas le discours de Sean qui avait animé son petit cœur, mais bien son propre plaisir intarissable face à ces grandes machines de fer qu'il aimait détourner et braquer. On y trouvait tout un tas de choses précieuses aussi bien par leur coût que par leur valeur sentimentale. Bien que les marchandises restaient son véritable plaisir coupable, voir cette ribambelle de femmes, d’enfants et d'hommes ne lui déplaisait pas non plus. De temps en temps, quand il passait du wagon où se trouvaient de riches bonshommes aux joues rouges, pour aller vers celui des pauvres aux dents manquantes, il chipait un collier pour l'offrir à une mère toute seule ou un homme rongé par la maladie. Bien sûr c'était toujours dans la plus grande discrétion, de peur qu'on le lui reproche ou qu'on soulève son sentimentalisme.

Le plan des O’Reilly était clair et précis, ce qui rassurait l'ancien Buffalo Soldier. Les dernières expériences avaient été imprécises, rendant les choses compliquées. Dommage qu'ils tirent tous la gueule. Il avait chargé son colt, préparé les sacs et relevé son foulard jusqu'au-dessous de ses yeux. 
En passant, il se donna la peine d’offrir à l'aîné des O'Reilly une tape fraternelle, respectueux face à sa souffrance. « Les gars. Je vous vois pas sourire derrière votre foulard. C'est notre nuit de chance, chef. Pour sûr qu'un Rodenbach sera dedans. J'en mettrais ma main à couper. » Il s'était adressé à Clyde et Sean, les yeux brillants, mais pour ce braquage il fit le choix de Matthews comme binôme, auprès de laquelle il se plaça. « Y a un truc plus beau que cette vue-là ? » Demanda-t-il en regardant le train arriver, enrobé d'une épaisse fumée lumineuse. 
Au même moment, Kilian déambula face à eux, accompagné de la prisonnière du manoir Glass. Assane souffla en baissant la tête. La vue de cette femme ne lui plaisait pas, car il n’appréciait guère ce qu’il ne comprenait pas. Il n’arrivait pas à déceler l’intérêt pour leur clan de torturer cette pauvre native. Cependant, face au choix des chefs, il ne pouvait qu'acquiescer. « Vu que c’est déjà fait. » Ne put-il pourtant s’empêcher de marmonner. Ses yeux tombèrent sur le visage de Mae et il s’essuya le front en lui adressant un sourire. « T’inquiètes pas Matthews. Ça va être bien. » Comme pour confirmer ses dires, un sifflement résonna dans la nuit et Assane s’empara de sa winchester. Son cœur battait dans ses tempes, l’adrénaline prête à faire son effet. 

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Sam 3 Juil - 23:18
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Les trains c'est une mine d'or qu'il parait. Les gens sont émerveillés par le paysage qui passe, même si chaque brin d'herbe se ressemble qu'ils en oublient parfois leurs affaires. Trop sûrs qu'ils sont bien installés et que personne n'osera jamais rien faucher dans un espace clos comme un train, ils ne prennent la peine de vérifier leurs poches qu'à l'arrêt du train à la gare. Pfff faut déjà être con pour s'trimballer avec des trucs de valeurs dans les poches (mais demandez à Luke et il vous dira qu'il faut être con pour laisser les trucs de valeurs loin de soit. La leçon à en retenir est peut-être de ne rien avoir de valeur ? Ou juste Ferme ta gueule, Luke ? )
Luke avait déjà fait les poches de quelques malheureux à l'aller il y a plusieurs jours de cela. Il avait laissé derrière lui sa p'tite bande de merdeux sous le commandement du Blaireau pour aller faucher des trucs ailleurs. Il avait souvenir d'avoir laisser un p'tit butin dans une planque avant son arrivée à Silverstone. C'est qu'il avait quitté la précédente ville précipitamment et qu'il avait au départ envisagé de ne pas rester très longtemps à Silverstone mais voila, il avait été élu de façon pas du tout démocratique Roi des ptits merdeux et c'était une bonne raison de rester.

Luke avait retrouvé son butin qui s'avéra bien plus maigre que dans ses souvenirs. Qu'à cela ne tienne ! Il fourra la petite bourse en tissu miteux dans sa chemise, tout aussi miteuse et après quelques jours en ville où il retrouva l'un ou l'autre ivrogne/clodo qu'il avait croisé l'année d'avant, il décida de rentrer. Il était tombé sur un ancien ami à lui, un autre gamin des rues qui autrefois était sous la protection de son grand frère, grand frère qui avait été pendu récemment. Gloups... Luke n'eut pas le coeur à le laisser la et l'invita donc à le suivre à Silverstone en échange de sa loyauté et de ce qu'il lui restait d'argent pour leur payer des tickets de retour. Ce n'était pas assez alors les deux gamins firent ce qu'ils faisaient de mieux : la manche.


Plusieurs heures plus tard les voila tous les deux dans un wagon peu ragoutant. Ca a le mérite de sentir meilleur que dans les chaussures de Frenchie alors le nez peu raffiné de Luke s'y fait. Pour entrer il a du prétendre faire partie du reste de la marmaille d'une grosse dame qui avait plus d'enfants que de dents, ce qui au vue de son jolie sourire n'était pas non plus un exploit. Mais ils étaient finalement passés sans plus de question. Et les voila à présent bien serrés sur leur banquette en bois, coincé entre les cotes d'un truc qui n'avait sans doute plus grand chose de très humain et dont le regard n'avait jamais vraiment brillé d'intelligence et un tas de plis qui donnait à ce vieil homme des allures de bulldog momifié. Derrière lui il peut sentir (peut-être comme le reste du wagon) les petits pets à peine silencieux que lâche une "jeune fille ?" pour qui ce voyage dans les entrailles d'une grosse bête en fer doit être une première. Luke et le gamin à côté de lui s'amusent et se mettent d'un coup d'oeil complice d'accord sur un paris. Combien de temps mettra-t-elle avant de se vider les entrailles dans le wagon ? Luke mise sur 20 minutes avant l'ultime attaque nasale.

Pas de chance pour Louis, le ptit orphelin qui dort à présent sur le bras de Luke. Et c'est qu'il bave en plus ! C'est qu'il fait nuit, il doit être bien tard et ce gamin a déjà eut pas mal de rebondissements dans sa journée. Puis ici il se sent sans doute plus à l'aise que dans une ruelle sombre d'une ville et ce malgré le fait qu'il y ai plus de monde. Luke se dégage alors, laissant la tête du gamin reposer sur le type à côté de lui. Louis n'a rien de valeur sur lui si ce n'est ses chaussures et il faudrait être complètement désespéré pour voir dans de si petites chaussures en si mauvais état un réel intérêt.

Luke redresse son foulard sur son visage, lui couvrant la bouche et à peine le nez. C'est qu'il a juste à faire semblant d'avoir un peu froid pour ne pas paraitre trop suspect. Chapeau vissé bas sur sa tête il est bien plus suspect qu'il le pense mais qu'à cela ne tienne. Il est de toute façon dans un compartiment dont l'éclairage est tout sauf une priorité. Et puis c'est pas comme s'il était le seul marmot ou même individu à avoir la bougeotte. Il cherche du regard quelqu'un à voler, même d'un simple tout petit morceau de pain. Ces deux crétins on oublié de prendre de quoi manger et si Louis dort, Luke lui sent bien la faim venir le saluer.

Il voit un type endormi, ou en tout cas il lui semble qu'il dort. Chapeau tiré en avant, emmitouflé dans sa veste. Il n'est pas sur d'avoir accès à grand chose chez lui mais il est persuadé que le mec ne sert pas autant qu'il en a l'air. Puis il est sans doute assez débile que pour avoir fourré un truc dans une poche extérieur, le genre de chose qui pour lui n'a peut-être pas autant d'intérêt que pour Luke. Puis il remarque le sac a terre, entre les jambes du gars... Bingo !

- Pardon 'Pa, j'ai bsoin d'un truc dans ton sac... Et pour les abrutis alentours ça semble passer crème. Toujours persuadé qu'il dort comme un loir, Luke fait ouvertement les poches (ou plutôt le sac) du type. Le gars à côté de lui semble bien trop préoccupé par la demoiselle pour vraiment faire attention à ce que le morveux traficote.


Dégats : Pour ce qui est du p'tit Louis vous êtes libre de choisir les dégâts que vous voulez lui infliger, vous allez juste faire un peu pleurer Luke et ça c'est pas bien mais si vous voulez être des monstres assumez ! Plus sérieusement, pour Luke cela dit essayez juste de me le rendre entier. Un petit traumatisme ne peut pas lui faire trop de mal mais évitons les membres coupés et les dégâts irréversibles physiquement (autre que petite cicatrice qu'il pourra utiliser dans une glorieuse histoire de gros mytho évidemment). De toute façon Luke n'a pas grand chose qui pourrait vous intéresser et sa fierté a ses limites lorsqu'on le bouscule un peu :p

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Dim 4 Juil - 17:29


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Qui voudra

Le quai de St Johnsville était désert ce qui était une chance pour mon ego...
Porter des menottes, même avec la perspective de me le retirer dans quelques heures me donnait une envi physique de m'en servir pour étrangler quelqu'un... n'importe qui

Je regarde de tout coté... il n'y a que moi et Bartel. Même pas un clébard sur lequel passer mes nerfs... je regarde ce grand salopard de sudiste  avec rancune... Je viens de retenir une leçon. Ne jamais faire un pari avec votre supérieur. Ce fumier devine toujours la bonne carte.
Les types avec cette gueule honnête  sont les meilleurs menteurs...

Et c'est comme ça que je me retrouve à jouer le rôle du truand... Bon, il parait que j'ai la gueule de l'emploi... mais j'aurais bien aimé jouer le rôle du policier pour changer. Je suis certain que je serais crédible...
Et je regarde Bartel. Et je me dis que décidément, même si il s'habillait en clochard, il garderait cette raideur de militaire qu'il n'a jamais perdue...

Je secoue mes menottes rattachées par une chaine à une autre paire de menotte dont un unique cercle métallique est autour du poignet gauche de mon chef.

C'est vraiment nécessaire tout ce cirque... Tu crois vraiment en une attaque?

Il tourne sa tête désormais imberbe vers moi. C'est dingue... il a l'air plus jeune que moi.

Je mise tout sur une attaque ... parce-que c'est ce que je ferrais.

Je grogne. Il m'énerve avec ses intuitions de sorcier irlandais...

Et alors... Qu'est-ce qu'on a en a faire de l'argent des autres?

Il tourne les yeux vers moi. Et je crois bien qu'il va rire. Mais non... il a ce sourire qui prouve qu'il se fout de ma gueule.

Justement... Il y a aussi notre paie dans ce train

J'ai un instant de flottement... Ces fils de chiens veulent me voler....

C'est bon... tu as toute mon attention... on la fait comment? J'ai pas d'armes.

Il hausse les épaules comme si c'était un détail.

Je t'ai laissé ton couteau et c'est deja bien...

J'ai très envi de l'insulter. Mais rien ne me vient... pourtant, j'ai du vocabulaire dans ce domaine

Le train entre  en gare.
Il ralentit à peine et on le prend quasiment au vol. Bartel me pousse violemment sur le marche pied et on pénètre sans façon par l'arrière dans un wagon de seconde classe. On se case sur les derniers sièges coincés à droite de la porte par laquelle on est arrivé.


Personne d’autre ne peut nous arriver par derrière. A part de braqueurs...



Level Baston


C'est assez élevé...
mais tant qu'il reste entravé et loin de son couteau, il n'a que sa grande gueule pour se défendre
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Dim 4 Juil - 22:17


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Mae Matthews feat du monde  



C’est à peine si Clyde lui répond, certainement encore agacé par les gestes et les paroles qu’elle a eu envers Hannah. Pourtant, il prend la flasque qu’elle lui tend, comme une façon pour elle de lui dire qu’elle s’en veut un peu. Non pas d’avoir voulu tuer Hannah. Mais qu’il soit lié à elle l’embête, elle ne voulait pas le blesser lui. Mais comme souvent, lorsqu’elle se laisse guider par la colère, Matthews emporte tout sur son passage, ignorant ce qu’il y a autour. Elle le laisse alors, chassant la mauvaise humeur ambiante en s’éloignant.


Car Clyde n’est pas le seul à faire régner un silence de mort dans la troupe. Sean depuis son retour ne dit plus rien. Mae ne l’a jamais vu ainsi, et elle s’inquiète. Elle ne voulait pas qu’il parte. Par égoïsme, par peur de se retrouver seule avec son frère. Elle avait pourtant livré son ultime secret quant à cette soirée désastreuse à l’aîné. Refusant de cacher la vérité à Sean, elle avait ôté le foulard qui dissimulait ce qu’elle n’avait pas voulu dire devant tout le monde. Par honte, mais aussi car elle savait très bien de quoi l’aîné était capable. Alors, Sean était parti, la laissant seule se perdre dans une culpabilité qu’elle n’aurait jamais dû avoir. Lorsqu’il était revenu, l’espoir que tout rentre dans l’ordre s’était éteint au moment même où elle a posé les yeux sur lui. Pourtant, elle avait du mal à lui pardonner, considérant qu’il l’avait abandonné. Mais comme toujours, Mae avait été incapable de lui dire tout ça, favorisant la froideur de son rôle de bras droit, se cachant derrière une raison qu’elle veut garder. Oui, elle aurait préféré qu’il soit avec elle, pour elle, niant l’idée même qu’il puisse, lui aussi, à sa façon, avoir besoin d’aller mieux. Elle tente pourtant d’être là, se pliant en quatre pour arriver à lui arracher ne serait-ce qu’un sourire, mais son combat est vain tant le chagrin de Sean est ancré en lui. Elle ne supporte pas de les voir fâchés ainsi, endossant le poids de leurs maux.


Kilian n’est pas en reste non plus. Il ne dit rien, juché sur la barricade aux côtés de son frère qui le quitte bien vite. Aucun des deux ne réagit à sa remarque. De toute façon, plaisanter avec le cadet n’est pas du tout dans ses priorités. Elle fait semblant, lui adressant le strict minimum devant les autres, afin de ne pas encore plus enfoncer le clou que son frère a commencé à planter, mais elle n’arrive plus à croiser son regard. À chaque fois que les yeux du cadet se posent sur elle, Matthews s’évade ailleurs, balayant le campement de ses yeux, cherchant un point à observer, une personne à qui parler, pour ne pas avoir à revivre une scène qu’elle ne supporte plus de voir lorsque le sommeil vient lui rendre une rare visite. Mais elle ne se plaint pas, elle ne lui en veut pas. Elle l’a mérité. Le voir ainsi seul sur cette barricade de fortune lui crève le cœur, elle aurait aimé le rejoindre sans un mot (car elle n’est pas capable de lui parler) mais Sean lui a dit de ne rien faire. Alors, elle ronge son frein. Et même quand il prend leur prisonnière avec lui, elle ne dit rien, bien qu’elle désapprouve ce choix. Le trio est en désaccord quant au sort à accorder à la jeune femme. Quand certains veulent la voir morte, Mae aimerait simplement la laisser partir, persuadée qu’elle ne dirait rien. Lorsqu’il s’adresse à elle, la hors-la-loi ne peut que souffler la fumée de sa cigarette. Sean lui a dit de ne pas parler. Peut-être même qu’un léger éclair de pitié traverse le regard de Matthews lorsque la native passe à côté d’elle. Ils n’ont même pas son prénom.


C’est Assane qui vient la tirer de ses tristes pensées. Lui aussi, il désapprouve, soulignant les morsures déjà existantes sur la main d’O’Reilly. La jeune femme ne peut s’empêcher de murmurer entre deux bouffées de tabac, secouant la tête en même temps qu’elle disperse sa fumée : « Si seulement elle avait pu lui arracher un doigt ou deux, ça lui pass’rait sûrement l’envie d’la traiter comme si c’tait un chien. » Que sont-ils devenus ?


Mais la vue du train réveille l’excitation du braquage, cette sensation unique qui fait battre le cœur de toute cette petite équipe. Assane se permet même une remarque sur la beauté de leur folle entreprise. Et il a raison : c’est beau une locomotive lancée à vive allure dans la nuit noire. « Mon cul » Lui répond-elle tout en remontant son foulard le long de son visage alors que Sean siffle entre ses doigts, signe que tout le monde doit s’activer. « M’enfin, y’en a pas beaucoup qui pourront t’le confirmer, on va rester sur l’train. » Elle rit un instant avec l’ancien Buffalo, le seul qui accepte d’entretenir l’illusion avec elle, attendant l’explosion imminente des artificiers un peu plus loin. Comme s’il avait deviné, Assane tente de la rassurer. Pour toute réponse, elle se contente de hocher la tête en jetant sa cigarette sur les rails. Mais oui, elle a gagné son pari, c’est déjà un bon début.


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Lun 5 Juil - 15:04


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Markus et ceux qui veulent.... comme @Luke

Je laisse ma tête ballotter au rythme des vibrations provoquées par le contact entre la roue et le rail. Je ne dors pas... impossible. Trop de souvenirs désagréables sont rattachés à ces bruits mécaniques.
Mais il y a un aspect positif... les civils puent moins que les militaires en campagne...

Je laisse mes pensées dériver vers mes enfants... l'un m'est lié par le sang et l'autre pas. Mais je n'ai jamais fait de différence. J'ai pris la portée entière... maintenant, ils sont à moi.

Mes pensées s’arrêtent aussi sec... je viens de sentir un frémissement sur le coté... On tente de me faire les poches. Je suis stupéfait... je me demande qui ose faire les poches d'un gitan. Les mouvements sont légers. J'ai d'abord  pensé à la fille à coté de moi... mais c'est trop légers... Un enfant...

- Pardon 'Pa, j'ai bsoin d'un truc dans ton sac...

La voix est très jeune.
Je suis presque admiratif devant son sang froid et son culot pour son jeune age. Je suis en train de relever mon chapeau. Il farfouille dans mon sac. Sa convoitise lui a fait oublier ou il était.

je me redresse brusquement et je l'attrape par le col. Je le soulève comme je l'aurais fait d'un chat. Nos yeux sont au même niveau

Tu ne ressembles pas à l'un de mes fils... ou bien tu t'es trompé de papa...

Je le redépose bien debout devant moi.

Si tu as faim... On peut partager ce que j'ai dans mon sac?

Je suis interrompu par le faux prophète.

On ne doit être aussi indulgent avec ces petites crapules. Ils deviendront grands et viendront vous égorger dans votre sommeil.
Appeler la police. Il doit bien y avoir un représentant de la loi dans ce train!


Dans mon échelle de la honte, dénoncer un enfant arrive largement en tête... avec tuer un enfant.
J'attrape le gamin par le revers miteux de sa veste et je le place d'office entre moi et la jeune femme.

Ici et maintenant, la seule personne à craindre avec un couteau, c'est moi.

Je choisis de dériver l'hostilité des "braves gens" sur moi. Et je regarde sur le coté l'enfant.

Si tu veux manger , il y a de quoi dans le sac... il te suffit de me demander... si tu veux des ennuis, alors va-t-en... et continue ton petit voyage dans le train





Level Baston pour lui aussi...

On va dire qu'il y a du répondant de son coté... Il a ses colts et ses lames pour une rixe rapprochée. Le danger n'est pas de lui prendre l'argent, même si il faut le trouver et s'approcher assez. Il choisira d'abord la négociation. Il n'est pas prêt pour mourir pour l'argent.
Par contre personne ne touche à son cheval qui d'ailleurs ne supporte que lui
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Lun 5 Juil - 19:00
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Alors voilà, Clyde a une petite amie. Elle est belle et son prénom c'est Bonnie. Ca, c’est l’histoire du Gang Barrow.

Dans le Clan O’Reilly, Clyde a qu’une flasque. Bonnie donne moins faim qu’un bol de gruau. Et ça lui a pas plu cette narration de Joshua. Comme deux chiens de la casse, les deux artificiers se sont castagnés dans la poussière, avant de se remettre à charbonner comme un seul homme.

Ils sont à la bourre, toujours à la bourre. A force d’allonger chaque ordre qu’ils s’aboient d’une grossièreté. On pourrait les trouver désordonnés. Pendant qu’elle mouline trois coups de touret dans un sens, un coup dans l’autre (à chevelure du diable, instrument du diable). Mais ils sont efficaces ensemble au point que personne y prête plus attention. C’est comme ça que fonctionne leur obscure paroisse de dynamiteurs.

La pression tordrait encore mieux le bide du sudiste sans toute cette bézingue massée en barricade à mille pieds de leur ouvrage. Sait pas trop qui, de l’amas de détritus ou lui, fait figure de décor. Y’a au moins deux intellos parmi les trois qui ont lu un peu trop de Victor Hugo pour se fantasmer en Gavroche. Ca ou bien un connard qui veut chevaucher sous les pétards de leur explosion jusqu'à se rendre sourd. « Romantisme à deux balles ... - ça grogne et ça râle - Les jeunes et l'esbroufe hein ! ». Vingt minutes quand ça commence à trembler.

L'humeur de Patterson est encore plus noire que le bout de ses ongles quand Killian le rejoint. Tellement gringalet dans la nuit le clébard qu'il promène que Joshua le voit pas de prime abord en sortant la tête de sous les rails. Les doigts fins c'est bien, les dents longues beaucoup moins. Faut pas vendre la peau de la bête avant de l’avoir tuée alors il remercie pas encore son petit chef. « Elle a encore ses dents et sa langue, hein ? » il ricane. Ceux qui veulent la libérer, ceux qui veulent la tuer, une solution existe entre les deux.

Comme une puterelle timorée qu’elle s’allonge à sa place sur le matelas des cailloux qui lui a enflammé tous les muscles du dos. Alors il la presse d’un coup de godasse dans le museau puis repose tranquillement son cul sur la barre d'acier. S’allume une cigarette avec le bout de laquelle il anime la flamme d'une lampe à huile. Suffisamment loin de l’ouvrage pour pas risquer de tout cramer mais assez près pour l’éclairer un peu. Lui lit la peur dans les yeux de la native qui luisent entre deux planches, sûrement ça qui lui donne le goût de mieux travailler. « Double-moi c’noeud là ! ». Il commande encore quand la locomotive vient les éclairer mieux qu'aucune lampe.

Elles détachent la silhouette des deux pourfendeurs de bourgeois, princiers sur leur barricade. Le triste bouffon et la courtisane intouchable tapis dans l'ombre à leurs pieds. Le spadassin prêt à frapper sous son costume de femme en fourrure. Le sifflement strident de Sean dans la nuit les prévient avant de se faire avaler par celui plus prétentieux de la locomotive. « Allez, bouge ! ». Le mineur, qui est jamais passé que contre-maître, attrape la nouvelle esclave par sa tresse, pendant que le son régulier du piston en approche leur hache le crâne.

C’est Hargrave qui fait tout péter, les deux mains sur le détonateur, l’oeil fixé sur le géant d’acier. Joshua et Nadie l’ont rejoint à l’abri de son rocher à temps, car elle les attendait pas. L’explosion s’élève dans la nuit comme un geyser de feu, décolle jusqu’à la lune la ceinture d'acier qui se gonfle et se tord dans un hurlement. Planches de bois et caillasses retombent lourdement. Balles d’échardes et graviers s'envolent. Comme du maïs sur une plaque chaude, faut attendre un silence de trois secondes, avant de sortir le chapeau.

Joshua les voit alors, les ridicules étincelles de l’autre ingénierie, de l’ère du charbon, sous les roues qui crissent. Y’a que ça finalement pour lui remettre sur les lèvres un maigre sourire qu’il cache sous son foulard. « Le poignard ! - à la ceinture - Le fusil ! - harnaché dans son dos - La dynamite ! Tout est bon pour nous qui est pas la légalité ! ». Il scande comme une vieille chanson de joyeux luron. « Ah ! ».

Et un coup de pied sur le derche osseux de la pauvre bête, pour lui donner le pas, rejoindre le reste du groupe, pendant qu’il fourre enfin ses balles dans la culasse. « J'braque, tu remplis l'sac ! Tu captes ? ». Il hurle un peu le temps que leurs oreilles se débouchent.
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Dante Valentine
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Les O'Reilly & qui veut

Dante était plus que satisfait de cette virée à New York et du temps passé avec les Rosenbach. Le fils aîné pouvait à certains moment se montrer prodigieusement agaçant, mais il ne pouvait nier qu’il était aussi d’excellente compagnie - et surtout qu’il lui permettrait de se remplir encore davantage les poches -. Bien sûr, il aurait pu lui en vouloir d’avoir tenté de s’être approprié la belle Italienne le soir de la fête à l’Open Purse, encore aurait-il fallu qu’il s’en soit souvenu. Il rentrait à Silverstone victorieux, avec la fierté d’avoir fait de belles affaires et de retrouver sa banque et son domaine. S’il aimait profiter des plaisir de la grande ville, il sentait bien qu’il ne faudrait que quelques semaines, voire quelques mois avant qu’il n’ait la certitude de n’être qu’un petit poisson au milieu de l’océan. Dans l’Ouest, il était un requin, un prédateur et nul ne pouvait nier son statut. C’était ce qu’il aimait.

La compagnie lui plaisait fort également, car elle n’était pas des moindres. Il profitait avec délectation de la présence de la belle Mila Rosenbach, dont les années ne semblaient pas abimer la beauté. Il lui adressa l’un de ses sourires charmeurs, une lueur rieuse se reflétant dans le bleu de ses yeux. « Oh je n’en doute pas ma chère, j’ai moi-même hâte d’arriver à destination. Je ne peux nier pourtant que votre compagnie me manquera. » Flirter, il aurait eu bien du mal à s’en empêcher, mais il savait tout de même garder un certain sens des convenances. Hors de question de marcher sur les plate-bandes du maire de la ville - même s’il n’aurait pas refusé d’y goûter un peu -. Il se tourna vers le fils, moins charmant mais dont il avait apprécié la présence malgré tout. « Evidemment, comment ne pourrait-on pas aimer votre famille ! » Comme si qui que ce soit avait le choix. « Je ne peux qu’être d’accord avec vous, les Mila Rosenbach sont bien trop rares en ce monde. » Il ne put résister à lancer un clin d’oeil charmeur à cette dernière, amusé par le numéro du fils à maman - quoiqu’avec une mère pareille, il pouvait le comprendre -.

Thomas se tourna vers une jeune femme avec qui il sembla entamer une conversation, laissant Dante en tête à tête avec Mila. Malheureusement, pas pour longtemps, puisque une vieille bique décida de s’imposer. Comment s’appelait-elle déjà ? Allan ? Olden ? Il ne parvenait plus à s’en souvenir, et ça n’avait pas la moindre importance. Voilà qu’elle se jetait sur lui en prenant place à ses côtés. Par réflexe, il déplaça son noble postérieur de quelques centimètres, espérant creuser une distance de sécurité entre eux - ce qui n’était pas simple étant donné qu’elle lui tenait le bras. - Tentant de se dégager sans grand succès, il grommela quelques paroles afin de ne pas paraitre grossier. « Vous m’en voyez désolé Madame. » Elle ne l’entendit probablement même pas, s’adressant directement à la matriarche Rosenbach. Sans le lâcher malheureusement. Combien de temps restait-il déjà, trois quart d’heure ? Le temps allait être bien long…

Il ne croyait pas si bien dire… Soudain, un bruit venant tout droit des enfers retentit. Il comprit très instantanément ce qui était en train de se passer. Ce bruit, il l’avait déjà entendu à plusieurs reprises….





Pour Dante lâchez-vous, du moment qu'il perd pas de membre xD Evitez peut-être aussi de trop le défigurer, je pense qu'il s'en remettrait pas :P
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Nadie
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Mar 6 Juil - 19:33


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Les O'Reilly & qui veut

Pour garder ses dents et sa langue, Nadie s’efforçait de pas trop l’ouvrir depuis les premières heures du rapt. Alors que le butor bouge les lèvres en se palpant les jambons, la belle captive des brutasses sans cœur garde les index enfoncés dans les oreilles. L’explosion a fait trembler le sol sous leur pied jusque dans ses intestins. Le train crisse sur les rails et lui défonce un peu plus les tympans. Quand elle comprend que le jambon s’adresse à elle, Nadie n’a pas le temps d’esquiver l’énorme postillon du « tu captes » qui s’écrase juste sous son œil.
En guise de réponse, elle attrape le sac et se laisse pousser devant comme une mule récalcitrante. Les godillots trop grands qu’on lui a refourgué la font traîner des pieds dans le sable. Les tresses qu’elle n’a pas faits ni défaits depuis son enlèvement ressemblent de plus en plus à des épis de maïs. Déterminés à la faire crever de froid, cette portée de corniauds finis à la pisse ne lui a donné qu’un genre de châle troué pour affronter les températures nocturnes du désert.

« Compris, kipitônêwin âhkikowiýin »* maugréé-t-elle dans un murmure, en acquiesçant.

Dans sa poitrine, son cœur bat comme un tambour navajo parce que ce train, c’est comme une porte de sortie. Si elle arrive à se faire entendre d’un agent de la loi, son calvaire prendra peut-être fin. Depuis des semaines qu’on la trimballe comme un sac de riz, elle a réservé sa dernière carte. Espérant que le gang de babouins ne la croit pas assez lettrée pour construire des phrases en anglais, elle n’attend plus qu’une ouverture pour se jeter au pied de la bonne personne et appeler à l’aide. C’est risqué mais le plan qu’ils ont échafaudé, elle l’a entendu. Leurs petites querelles intérieures aussi, elle les a bien écouté.
Celui avec la meilleure hauteur au garrot, le leader de la bande d’empaffés, a l’air fébrile et préoccupé.
Plus qu’à espérer que ça tourne mal.

La porte du wagon se déverrouille. Nadie jette un regard au petit corniaud un peu plus loin sur la voie, celui qui la trimballe et la pourrit partout. Avant de poser le pied sur la première marche, elle lève le menton et sur ses lèvres fendues se dessine un petit sourire, le premier depuis très longtemps. Un sourire qui veut dire, dans toutes les langues du monde, mais dans le sien :  kiskânak kosisan*. Son œil droit cligne subrepticement. Elle se hâte de monter dans le train.

Son apparition dans le wagon sème un sentiment de doute sur les passagers, comme si tout cela était une blague. Le vieux masque puant qu’elle porte lui bouffe la moitié de la trogne.



Qu’est ce qu’on dit ? Les mains en l’air ?








*ferme ta bouche, gros phoque
*ta mère ne faisait pas un métier facile
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Arthur Maharaj
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Mer 7 Juil - 21:18


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« Et rester les fesses vissées sur une vieille planche en bois inconfortable aussi longtemps ? » Avait hululé Jane avec de grands yeux exorbités.

« Ton cul il va pourrir avant que qui que ce soit y ait touché. » Avait ricané Susan. Cette fois, c’était son beau-frère qui l’avait regardé avec de grands yeux exorbités.  « Ou pire ! Des hémorroïdes ! » Susan, à son plus grand malheur, était bien familière de ce mal-ci. Son mari ne pouvait s’assoir sans chouiner de douleur, toujours en crise.

« Ce n’est pas comme ça que ça marche, Susan. »

« Ah ! Tout le monde s’en fiche. Si c’est sur les fesses c’est bien pour que personne n’en parle. » Arthur c’était bien gardé de lui faire remarquer que c’était elle qui avait commencé par aborder le sujet. Et qu’il était parfaitement normal qu’il la corrige sur ses erreurs.

« Ce n’est pas sur les fesses. Si tu veux être précise et- »

« Non, non. Ne change pas de sujet. De toute façon personne ne veut aucune précision sur tout ça. » Jane avait balayé cette conversation proctologique d’un revers de main plus amusée qu’agacée, manquant d’asperger sa robe de thé.

***

Au final le cul d’Arthur ne pourrissait pas sur une vieille planche de bois mais sur un coussin joliment brodé. C’était bien mieux, mais pas extraordinaire après un long défilé d’heures puis de jours. On oubliait vite ses privilèges. La douleur du trajet bien moins chic pour rejoindre la grande ville côtière il y avait quelques semaines de cela avait été oubliée pour pouvoir se concentrer tout entier sur sa petite souffrance actuelle. Loin d’avoir un salaire fixe, devant se contenter de ce qu’on pouvait bien lui donner, il n’aurait jamais pu s’offrir le luxe de souffrir de la chaleur et du temps qui passait trop lentement dans une somptueuse couchette de lui-même. Ses sœurs avaient insisté tout le long de son séjour, l’attendant en dehors du tribunal (ou un balayeur improvisé chirurgien était jugé pour la première césarienne (officielle) de l’histoire) puis de la morgue. Dans les salons de thé à la française et le long des quais. Un cirque qui était presque devenu une tradition bi-annuelle qui insupportait les beaux-frères d’Arthur mais amusait follement les sœurs et leur frère.

***

« Tu avais dit qu’en travaillant à Silverstone tu gagnerai mieux ta vie ! »

« Voyons, Jane. Réfléchit un peu. Personne n’a jamais entendu parler de cette ville perdue au fin fond du désert. Comment veux tu qu’un médecin touche quoi que ce soit dans un endroit ou il y a plus de vaches et de cochons que d’habitants ! »

« Mh… tu aurais dû être vétérinaire, Archie. Ou travailler chez des gens civilisés. Tu sais, il n’y a pas beaucoup d’américains à New-York ! C’est très bien. Tu n’aurais qu’à signer des papiers pour bourrer les nouveaux riches de morphine et voilà.» Susan avait approuvé en hochant son menton pointu. Les deux sœurs ne cessaient jamais de caqueter et savaient très bien qu’elles en avaient plus dans le crâne que leur petit frère.

Arthur c’était bien gardé de leur dire que de l’argent, il en avait mit un bon paquet de côté en février et de cette exacte façon. Dans la grande ville il avait pu s’acheter son matériel hors de prix et quelques traitements. Mauvais pour économiser, il revenait chargé de nombreux livres et essais introuvables dans l’ouest américain.

***

Le trajet était bien plus agréable, c’était indéniable. Incomparable. Puis rien n’empêchait d’errer dans les wagons accessibles du train pour se dégourdir les jambes (si ce n’était les robes qui limitaient les possibilités de déplacement sans risque). Certains étaient suffisamment sociaux pour souhaiter devenir amis avec l’entièreté des passagers (de première classe, ne poussons pas le bouchon trop loin). Arthur déambulait en comptant ses pas, les faisant les plus courts possible pour essayer de faire passer le temps plus vite. Irrémédiablement il en revenait à penser à ses patients abandonné à leur sort pendant un peu plus d’un mois. L’infirmière qui le secondait au cabinet était compétente (elle n’avait pas le choix, sinon c’était la porte) mais il avait la fâcheuse tendance à croire dur comme fer qu’on était jamais mieux servit que par soi-même. Son retour se planifiait dans sa tête, alimenté par l’angoisse du travail gargantuesque qui l’attendait. Il faisait confiance à Peggy, il le devait bien. En revanche le second médecin de la ville était un crétin doublé d’un incompétent. Il n’avait aucun diplôme (mais en même temps qui se trimballait avec des diplômes au fin fond de l’ouest sauvage à part un idiot) et offrait sa propre pisse comme remède miracle. Avec un peu de camomille à mariner dedans, tout passait mieux. Quand, dans ses promenades digestives (tout prétexte était bon), il entrait dans les wagons plus vétustes (un mot bien joli pour ce que c’était), il fronçait le nez et cachait une grimace le temps de s’habituer à l’odeur incommodante. Plus le train s’approchait de Silverstone, plus il croisait des visages familiers d’Imogen ou de la grande ville minière. Arthur n’était pas quelqu’un de très chaleureux ni à l’aise dans les débordement sociaux, mais dans les circonstances atténuantes le poussait à se faire plus bavard. Il ne se séparait pas de sa mallette de travail au cuir abimé. Il avait bien trop peur qu’on ne la lui vole.

Moins d’une heure avant d’atteindre la gare de Silverstone. Plus que son lit, c’était ses deux chats qu’Arthur avait hâte de retrouver. Il espérait sincèrement que personne n’oserait se presser à sa porte à une heure aussi avancé de la nuit, il était bien plus exténué qu’après une tournée de visite aux malheurs individuels.

Évidemment, il fallait que les choses se compliquent.

L’explosion le réveilla brusquement. Arthur décolla sa joue de la fenêtre qu’il utilisait depuis quelques minutes maintenant comme oreiller. Rapidement, un peu honteux, il essuya d’un revers de manche la bave qui perlait ses lèvres et regarda autour de lui en battant furieusement des cils. Tout le monde partageait le même air benêt et niais. Certains se couvraient la bouche des mains et déjà les premières hypothèses fusèrent. Quelqu’un chuchota un peu trop fort qu’ils devaient avoir percuté un bison ou un gros animal (en même temps, à une telle vitesse !). Mais si les bisons étaient plutôt rare dans le désert, les bisons explosifs l’étaient encore plus. Des âmes courageuses se levèrent pour glaner des informations dans d’autres compartiments. Arthur resta bête (il s’était quand même levé et hésitait entre se rassoir maintenant) à essayer de se souvenir de comment il s’appelait.

La porte s’ébranla, chacun retint son souffle. Quelques-uns avaient sortit en hâte une arme de poing. Arthur n’avait rien (quel imbécile) et il se dit qu’il était trop mauvais lanceur pour s’essayer avec ses scalpels. De toute façon, la mayonnaise cessa vite de monter quand ce fut une petite silhouette chétive et pouilleuse qui se glissa parmi la horde de nouveaux riches. Des regards s’échangèrent. Ah. Arthur la dévisagea, sourcils froncés comme pour l’aider à mieux faire turbiner son cerveau. Elle était crasseuse, vêtue de vêtements informes et défraîchis. On devait pouvoir retrouver toute la plaine dans ses cheveux emmêlés et collés par la sueur (il était trop loin pour déceler autre chose). « … Nadie ? » Il avait marmonné, comme si souffler le nom l’aiderait à balayer ses doutes. Elle était terriblement familière tout en était absolument méconnaissable. Le foulard miteux qui lui dissimulait une partie du visage ne pouvait pas cacher ses yeux tuméfiés aux paupières gonflées et gorgées de sang. La crasse qui la maquillait n’arrivait pas à avaler les plaies mal cicatrisées qui décoraient en croûtes son front et avait zébré un de ses sourcils.

Non, il devait se tromper. Ça n’avait pas de sens.

De toute façon, le temps n’était pas à la discussion. Bien vite la petite native fut rejoint par le reste de son équipe. Arthur retrouva le silence et choisi de se rassoir.



Faites ce que vous voulez, vous avez carte blanche.
Arthur Maharaj
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Irina N. Valanova
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Statut : Veuve. À moins qu'elle ait oublié son mari quelque part ? Ou bien qu'elle n'ait jamais été mariée ?
Job : Princesse, arnaqueuse, terroriste, comédienne, acrobate, danseuse étoile, peintre. Bref, tout ce qui l'arrange.
Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Dim 25 Juil - 23:38


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Les O'Reilly & qui veut

Une pogne osseuse se referma sur l’épaule d’Irina. Une voix enjouée vrilla ses oreilles habituées au silence ouaté du train de nuit. Le nez dans la bisque, elle prit le temps - avec une délicatesse aristocratique - de porter sa serviette immaculée à ses lèvres pour cacher sa mastication tandis qu’elle levait les yeux vers l’heureuse de la crèche. « Je ne pourrai jamais manger en paix, cela relève du comique de répétition. » À la manière de ces démons que les prêtres catholiques aimaient exorciser chez les jeunes filles - et vraiment, quel spectacle -, Myrtle avait envahi l’esprit d’Irina comme du moisi sur une tomate.

Ainsi, si la russe aima instantanément la relique bavarde (cela avait à voir avec ses lourdes bagues qu’elle imaginait déjà sertir ses doigts et à son phrasé énergique), l’anglaise, elle, la détesta. Elle lui trouva un air inconvenant, en particulier pour son âge, et des manières déplorables.
La langoustine avalée, elle abaissa son mouchoir pour la gratifier d’un léger sourire condescendant.

« Moggy, que c’est original. Te rappelles-tu de ce balourd de Moggy, Olivia ? C’était notre chat, » reprit-elle à l’intention de la pie bavarde. « La pauvre bête était si grosse que des chasseurs l’ont prise pour un blaireau. Je vous laisse imaginer la suite. »

Elle époussetta son épaulette affaissée, comme si le salut d’Imogen l’eut salie (alors que vraiment, la vieille Allen aurait mieux fait de jeter son gant par la fenêtre ou bien d’y mettre le feu au milieu de l’allée de la voiture).

« George ne nous laisserait jamais dans l’embarras, » reprit-elle, vexée que l’on remette en question la bonne nature de cet époux inventé. « Merci bien. »

L’inconnue s’échoua sur d’autres côtes, pas si éloignées puisqu’elle n’eut qu’à bondir de l’autre côté du couloir en s’éventant comme une hystérique. Irina aurait aimé la retenir pour profiter de sa compagnie, mais Myrtle se contenta de papillonner des paupières en haussant bien haut les sourcils.

« Voilà une conversation qui me rappelle les vertus des anglais, » soupira-t-elle à l’intention de son curieux voisin.

Ce dernier hocha poliment la tête, le visage froissé. « Décidément, cette bisque ne passe pour personne, » songea-t-elle en observant l’américain s’étrangler en respirant. « Quelle belle bande de chochottes. Sept jours sous une benne, ils verront bien, tiens, si la bisque passe toujours mal. » Irina avait, en réalité, passé sept jours sous une benne à manger des racines en attendant que la tempête de neige au Nord de l’Oural ne finisse par se calmer. Nikolaï avait eu l’esprit renversé par le froid, s’était déshabillé en prétextant qu’il mourrait de chaud et avait couru dans la neige. La dernière image qu’elle avait de lui était ses fesses blanches disparaître à l’horizon. Elle n’en gardait pas un souvenir impérissable.  

Toujours dissimulée derrière sa voilette, elle observa le trio rejoint par Imogen. Alors, c’était eux les Rosenbach ? Ils ne payaient pas de mine. Elle était un peu déçue. Elle se nota bien de le leur signifier lorsqu’elle les braquerait. « Ne jamais rencontrer ses héros, » lui avait un jour dit quelqu’un. Eh bien, elle comprenait aujourd’hui pourquoi.

Retournant enfin à sa bisque, ce fut plutôt cette dernière qui se retourna puisqu’elle finit brutalement sur ses genoux tandis que les vitres du train tremblaient et que les freins crissaient comme les sirènes d’Ulysse. Elle reposa sa cuillère en inspira profondément, excédée.

La voiture était gagnée d’une alarme certaine. On regardait autour de soi comme des hiboux surpris par le soleil, on se hissait sur son siège pour regarder derrière soi et on soupirait à voix basse des « Que se passe-t-il ? » ou encore des « C’est un accident ? ».
Irina ouvrit grand la fenêtre pour se pencher vers l’extérieur. À travers les panaches de fumée, elle ne distinguait rien d’autre que la nuit, les ombres gluantes des arbres et l’odeur distinctive de la poudre.

« Vous avez vos propres touristes français, alors ? » s’agaça-t-elle en regagnant l’intérieur du train. « Qui aurait cru qu’ils viendraient jusqu’ici pour nous rejouer la scène de la Bastille ! Il ne manquerait plus qu’une barricade ! »

Son voisin était livide (à cause de la bisque, de l’attaque ou bien de l’odeur de la fourrure, on ne savait pas vraiment). Il la regarda parfaitement éberlué.

« Des sauvages ! » siffla-t-il. « Ce sont eux… Ils nous attaquent ! »

Son hypothèse murmuré souffla un vent de panique sur ceux assez proches pour l’entendre.

Lorsque Nadie apparut, ridicule et pathétique, dans l’embrasure de la porte la bourrasque d’angoisse se calma.

« Moggy était plus gros que ça, » commenta Myrtle redevenue Irina de sa voix de russe enrouée.

Patterson s’invita à son tour dans la voiture et on s’écria à nouveau. Certains sortirent même des pistolets de leur ceinturon.

La Princessa les imita. Son Colt jaillit de la petite besace, le quartier de viande séchée accrochée au canon.

Des hurlements terrorisés s’élevèrent de toute part. Les femmes se jetèrent au sol, les mains sur les oreilles tandis que les hommes armés se dévissaient la nuque pour apercevoir l’origine d’un tel tumulte.

Victoria attrapa les deux valises et les ouvrit d’un même mouvement.

« Vous me mettez toutes vos armes là-dedans, d’accord ? Même un hérisson pourrait comprendre ça, alors pas de vague, » ordonna lentement la révolutionnaire.

Tandis que la jeune fille passait sagement dans les rangs, Irina gardait son arme pointée droit devant elle, guettant le moindre mouvement suspect venant des passagers.

« Tu as tâché mon manteau ! » s’agaça-t-elle à l’intention de Patterson en lui désignant la flaque de sauce orange prise dans les poils de sa fourrure.

Elle jeta sa fourrure pleine de bisque (et d’autres choses) sur Mila Rosenbach.

« Tu m’en trouveras une autre. »



Irina N. Valanova
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Lun 26 Juil - 11:55


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Qui voudra

Le train tangue comme un bateau. Je vais finir par m'endormir. Je peux pioncer n'importe ou... même placé en travers ou même debout. Je suis parfois plus proche du cheval que de l'homme pour dormir... Je regarde mon chef du coin de l’œil. Il est pale... il a eut une crise d'épilepsie y-a pas longtemps... j’espère pour lui et pour moi qu'il en couve pas une autre.

Cette saloperie... c'est plus vicieux qu'une bombe à retardement cachée...

Je rigole un instant...

Suis en train de penser aux gars qui ont envi de pisser ou chier... c'est la première fois que j'arrive à les plaindre.

Je ricane... je sais qu'il a horreur de la vulgarité. Alors je fais exprès... Bon, je me force pas trop non plus. C'est un vrai putain de puritain sur tous les sujets... Je l'ai jamais vu avoir besoin d'une pute. Je l'ai d'ailleurs jamais vu avoir besoin de grands choses...

Il est à peu tout ce que je déteste... l'ordre, l'autorité et le puritanisme. Et je sais par expérience que ces coincés du cul sont les pires dans l’exercice la violence quand ils lâchent les vannes.

Il me répond pas. Je ne m'attendais pas à une réponse de toute façon. Je place ma tête contre la vitre de la fenêtre, histoire de continuer à roupiller. C'est l'instant choisit par un artificier à la con pour me pourrir cet instant. Le sol du wagon a balancé un instant de droite à gauche. Pendant un bref instant, je crains que les amateurs à l'origine de l'explosion parviennent à faire basculer le véhicule.

Et puis tout se déroule selon le scénario classique de la panique la plus stupide. Des types tirent leurs armes, les femmes hurlent, et pour calmer le jeu, des enfants pleurent.
On entend clairement quand on a les oreilles un peu habituées, des bruits de courses absolument pas liés à la panique.... des braqueurs. Ils ont l'air d’être venus en force. Je regarde mon chef qui a l'air juste agacé par un des marmot qui hurle...

Chef... j'ai peur de perdre ma paie aujourd'hui...

Et puis parce que c'est moi, j'ai une idée...

Vous allez en baver. Je le sens... Alors filez moi mon couteau.... faites moi confiance... vous savez que je sais quoi faire avec.

Il me file l'arme par le manche. Il n'hésite pas un instant.



Level Baston


C'est assez élevé...
mais tant qu'il reste entravé et loin de son couteau (plus maintenant), il n'a que sa grande gueule pour se défendre
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Ven 30 Juil - 19:05


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et qui veut , comme @Thomas Rosenbach  @Mila Rosenbach  

Le flirt n'est pas dans ma nature. Et puis parce que je suis changeante, je tente de me replonger dans ma lecture

Malgré mon esprit féminin si immature, je vais tenter de continuer ma lecture. J'arriverais bien à finir un chapitre...


Je baisse la tête vers mon livre, signifiant que la conversation s'achevait pour moi.

Je suis prise par d'autres pensées et d'autres sensation absolument pas liées à la présence du grand brun papillonnant et tourbillonnant.

Je n'arrive pas à lire... les mots dansent devant mes yeux. Je n'arrive pas au bout d'une simple phrase... Cela fait quelques jours que mon appétit m'a quittée et que tout m'incommode.... des gens aux odeurs... je deviens un peu trop émotive et par trop sensible. Comme si j'allais éclater en sanglots à chaque instant.

Et cela ne me ressemble pas vraiment... j'ai peut être attrapée un mal qui traine... un coup de froid. Je garde le livre ouvert comme si il était la chose la plus passionnante au monde pour moi et conserver ainsi une certaine attitude. J'ai l'impression d’être dans une cellule sans fenêtre, enfermée avec une montagne de fleurs pourrissantes... et de bisque avariée.

Je regarde de tous les cotés pour chercher la cause de cette souffrance inattendue. Je ne vois que deux coupables potentielles... Madame Mila Rosenbach et son parfum capiteux, ainsi que cette femme étrange avec son manteau qu'elle a du arracher depuis peu à une bête à peine morte...  
Elles dégagent des odeurs pestilentielles  qui me donnent envi de vomir... Cette découverte me stupéfie, moi qui ait l'estomac si solide... qu'est-ce qui m'arrive...?

Je suis en train de me pencher sur ce mystère qui m'inquiète lorsqu'un événement me distrait fort opportunément. Une explosion fait frémir le train sur ses bases et tout devient confusion et stupeur...

Je me lève mécaniquement. Je n'en reviens pas. Cela ressemble à ces articles à sensations des gazettes de la Cote Est... mais pour de vrai...
J'ai été témoin de certains événements en Inde qui devrait m'aider à garder mon sang froid. J'espère...
Je vois débarquer d'étranges figures masquées et hurlantes dans l'univers ouaté de la première classe. Je mets instinctivement mes mains contre mon ventre sans savoir pourquoi...



Level Baston pour elle aussi...

Sans Arès, elle est toute vulnérable, malgré son caractère de chien...
D'accord pour un peu de bousculade, mais  rien d’handicapant ou qui puisse atteindre son petit minois
... et puis, elle perçoit à peine un nouvel état qui va demander des précautions....
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Sam 14 Aoû - 10:56


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Les O'Reilly & qui veut

J’aime pas ça.
Les yeux de Sean s’agitaient follement dans leurs orbites. Droite, gauche, droite, gauche. Il regardait chaque figure, chaque expression et chaque arme dans chaque main. Il aurait aimé être tous ces gens à la fois pour pouvoir faire le boulot à leur place. Leur épargner le sale travail. S’il craignait tant pour eux, c’était à cause de l’aspect bancal que prenait le gang. Il avait observé d’un air sombre son frère s’emparer de la native comme d’un vulgaire sac de patates. Elle n’avait toujours pas vu son visage, ce qui avait compliqué ses allées et venues dans le camp. Beaucoup ne comprenaient pas cet attachement à son identité, mais pour Sean c’était une question de survie.

Initialement, il voulait tuer la gamine. Il l’aurait fait, d’une balle entre les deux yeux, au moment même où son regard s’était porté sur elle. Cependant, la discorde qui régnait chez les O’Reilly lui intima de ne pas agir, de rester calme et de prendre son mal en patience.
Les intentions de Kilian au sujet de Nadie étaient vagues. Était-il devenu fou ? Avait-il besoin de se défouler ? Il lui aurait donné Thomas Rosenbach pour ça, ou même ce prêtre aux mains sales. Les deux frères avaient l’habitude d’utiliser la force, là n’était pas le problème. Le problème c’était que cette femme ne leur servirait à rien, ne leur dirait rien et ne leur apporterait que des problèmes. Sean voulait la tuer et il avait choisi cette soirée pour le faire. À la moindre occasion, il lui fracasserait le crâne sur le sol et s’assurerait de sa mort par un coup de botte. La froideur, lui aussi il connaissait ça. Il avait dû en faire des choses pour protéger sa famille et cette native était le témoin gênant qui ne saurait rester trop longtemps parmi eux. Bien sûr, il en serait certainement hanté, mais il n’aurait pas d’autre choix que d’oublier - chose qu’il lui était totalement impossible. En réalité, il se souviendrait de chaque détail de son visage, de chacune de ses expressions - peur, rage, incompréhension - et du bruit ignoble de son crâne qui se brise et de ses cris.

C’est avec une pointe d’angoisse et beaucoup d’amertume que Sean perdit des yeux Nadie, ce qui l’obligea à revenir à Mae. Comme toujours. Il reviendrait perpétuellement à son visage. À ces traits si fins, cachant un cœur et un esprit inflexibles et coriaces. Heureusement qu’elle a ses failles, pensa-t-il. Sinon, elle ne me regarderait pas.

Quand le train arriva enfin, Sean retrouva son piédestal avec une certaine joie. Il adorait voir cette bête difforme s’avancer vers lui, imaginer la sensation des passagers se trouvant à son bord, la peur des bourgeois et l’étonnement des pauvres - c’est vrai, pourquoi auraient-ils peur, eux qui n’ont vécu que l’enfer. Ils se diraient certainement « Non, pas encore… », mais ils ne possédaient que très peu et rien qui n’intéresserait qui que ce soit capable d’arrêter un train. Ils seraient juste en retard, encore une fois. Au fond, Sean avait espoir que la classe la plus basse pense immédiatement aux O’Reilly face à cet arrêt forcé. Cela lui procurerait une certaine fierté.
Kilian le rejoignit, mais Sean ne lui adressa pas le moindre regard. Il se contenta de hausser la tête et de parler pour la première fois depuis trop longtemps. « Prêt. » Il ne put pourtant pas s’empêcher de poser sa main libre sur l’épaule de son frère, la serrant légèrement, en signe de courage. Il n’avait pas eu besoin de le regarder pour la trouver, car au final, la tête brûlée à ses côtés serait toujours à sa place. À ses côtés. S’il ne pouvait pas mettre de chaleur dans sa voix, il pouvait au moins lui offrir ça.

Il attrapa sa winchester qu’il avait harnachée à son dos et la braqua sur le train. Le bruit des roues de métal le crispa d’une sorte d’excitation produite par une adrénaline qui se réveillait en lui. Il aurait aimé donner le départ haut et fort, mais il se contenta de descendre et d’avancer vers le wagon de tête.

Les coups de feu ne tardèrent pas à se faire entendre. L’objectif des frères se trouvait à l’arrière du train et Sean savait pertinemment qu’ils n’y arriveraient pas sans encombre.
Un homme sortit d’un des wagons, l’arme à la main, mais il n’eut pas le temps de voir les frères que l’aîné lui encocha un coup de cross dans les dents, puis il tira sur la source de tirs ennemis. Le bruit des balles transperçait la nuit, fabuleuse alliée des voleurs et des hors-la-loi.
Non loin du wagon où se trouvait l’argent des Rosenbach, les frères bifurquèrent à l’intérieur de la locomotive. Nez à nez avec un gros type rougeaud, Sean lui réserva le même sort que le premier homme qu’ils avaient croisé. Un coup de feu par-ci, un coup de pied par-là, ils se frayaient un chemin parmi les bourgeois du coin.

« On ne fait que passer, lui et moi. Hop hop on range ses armes. Plus vous la fermerez, plus vite vous retrouverez vos maisons toutes d'or vêtues, vos maîtresses peinturlurées et vos enfants qui s'étoufferont bientôt avec leur cuillère en argent. » Contrairement à Rob, Sean ne cachait pas son accent qui ne laissait aucun doute sur ses origines. Il se pencha vers les Rosenbach qui eurent la chance de constater que des yeux pouvaient exprimer un grand sourire menaçant, autant qu’une bouche. Il savait pertinemment qu’ainsi fagoté, Thomas ne verrait en lui que le bandit qui l’avait détroussé, quelques semaines plus tôt.
« Par contre, si vous nous faites chier, je vous promets que vos entrailles serviront de repas aux enfants des wagons d’à côté. Hein, frangin qu’c’est bon les tripes des petits riches ? Sont bien gros et gras et c’est un peu comme manger comme eux. » Il se mit à rire, puis retrouva son sérieux en marchant. « Parole d’O’Reilly. » Sa voix était plus basse, plus froide, tandis qu’il faisait signe à Kilian de prendre la tête des opérations. Il lui emboîta le pas et murmura discrètement à son oreille dans un Irlandais que seul le cadet pourrait comprendre « On échange les rôles pour une fois. Tu cries, je suis et je fracasse. Ça te va ? » Ça aussi, il l’avait prévu. « Faut mettre un peu d’piment dans notre couple, frangin. »
Malgré le premier sourire de la soirée adressé à son frère, Sean ne riait pourtant qu’à moitié. Il n’aimait pas plus que ça user de ses poings et il avait rangé sa winchester au profit de ses colts, car il souhaitait éviter de tuer des gens par grappe de cinq.

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