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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Perdue au milieu de la verdure, la ville de Bannack dans le Montana est en déclin depuis quelque temps. Pourtant, la jeune Mae Matthews a décidé d’y jeter son dévolu pendant quelques jours, le temps de se refaire une santé, mais aussi de se faire oublier. La jeune femme avait en effet eu la mauvaise idée de se rendre à Dillon quelques jours auparavant afin de s’introduire dans l’unique banque de la ville. Entrer dans la banque n’a pas été le plus dur, forcer le coffre non plus, mais en sortir fut en effet une autre paire de manche. Le shérif de la ville avait une technique bien à lui pour attraper les hors-la-loi : une meute de chiens sur entraînés qui couraient à une vitesse assez incroyable. Faire cavalier seul avait parfois ses désavantages. La jeune Mae s’en est tout de même plutôt bien sortit, une légère morsure au mollet et quelques billets dans le décolleté. Le chien était incroyablement sain puisqu’aucune maladie ne s’est déclarée dans les jours suivants. Quelle chance.
Bannack était donc la ville idéale pour se remettre. Isolée et surtout en déclin certain. Depuis que la bande d’Henry Plummer était passée par là en 1864, la population était assez calme, la corruption ayant été nettoyée de la ville. A l’époque, Mae tenait à garder un semblant de vie civilisée. Elle privilégiait bien plus l’hôtel à un feu de camps. Les quelques billets sauvés de sa course-poursuite avec les chiens de Dillons avaient donc pu payer l’hôtel ainsi qu’un bon bain chaud dont elle rêvait depuis des jours. Bien plus cigale que fourmi, il ne lui restait plus rien pour manger. Elle qui rêvait d’une soirée en tête-à-tête avec elle-même, allait devoir côtoyer du monde afin de remplir son ventre qui lui rappelait à quel point elle avait faim.
A contre cœur, elle avait donc quitté la chaleur de la baignoire pour la froideur de la pièce pour revêtir des vêtements qu’elle ne supportait pas d’avoir. Mais le corset rehaussait le peu de poitrine qu’elle avait, et elle en avait bien besoin. Elle avait jaugé la concurrence en arrivant en ville et elle avait bien vu qu’elle ne pouvait pas compter sur ses atouts féminins pour obtenir gain de cause. Une femme répondant au nom de Mary était bien plus équipée qu’elle. Cependant, elles ne cherchaient pas les mêmes choses. Mary n’avait pas compris qu’elle n’était pas obligée d’aller au bout des choses et Mae s’était bien gardée de lui expliquer. Grand bien lui face.
En poussant les portes battantes du saloon de la ville, la fausse fille de joie (qui pourtant ne sourit pas) fronce les sourcils et retient une grimace lorsque l’odeur du lieu vient lui agresser les narines. Mélange de sueur et de bière collante sur le parquet à peine ciré. Elle parle alors pour elle-même en soupirant. « Well, well Mae … Could be worse. There’s a piano. » Sans personne pour pianoter dessus d’ailleurs. Les conversations bercent donc la salle et réchauffe la nuit alcoolisée que tous ces hommes semblent disposés à accomplir. Quelques mains baladeuses viennent claquer contre ses fesses, souvent suivies par quelques clins d’œils et sourires édentés. Accoudée contre le bar, elle inspire en serrant les dents, chaque contact avec la gent masculine du coin crispant un peu plus son corps. « Fuck you. » Mais elle doit manger. Sans plus attendre, elle se ressaisit en commandant un whisky, négociant pour payer plus tard. Elle l’enfile d’une traite puis en redemande un deuxième. Elle paiera plus tard aussi. L’esprit ainsi réchauffé et son assurance retrouvée, ses yeux passent en revue chaque personne, chaque petit groupe présent dans la salle. Il n’y a pas grand monde en cette période de l’année et le bruit provoqué par deux bouches attire son attention. Leur accent prononcé lui rappelle pourtant les mots de son frère envers les Irlandais. Voleurs, malhonnêtes, violents, cela lui fait au moins deux choses en commun avec eux. Il parait qu'ils sentent mauvais aussi. Elle les voit rire à gorge déployée et la condescendance de sa jeunesse lui indique qu’ils n’ont certainement pas inventé l’eau chaude. A nouveau, Mae se tourne vers le taulier pour cette fois-ci commander une bouteille de whisky. Le plus mauvais, hors de question de leur apporter de la bonne marchandise. « Don’t worry. I’ll pay. », un sourire et la voilà qui s’avance vers les deux abrutis une bouteille dans la main, un verre dans l’autre et une cigarette qu’elle n’a pas encore allumée coincée entre les lèvres. Le décolleté en avant, elle se penche sur leur table lorsqu’elle dépose la bouteille et son verre. « May I ? » sans attendre de retour de la part de l’un ou de l’autre, elle prend place dans un soupir d’aise en leur souriant. Elle enlève sa cigarette du bord de ses lèvres pour l’avancer vers eux. « Come on baby, light my fire. »
Vous savez pourquoi Mae Matthews est devenue hors-la-loi maintenant.
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Kilian O'Reilly
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Ven 5 Nov - 0:37
Once upon a time in America
— We played them fuckin’ good ! A gobshite that Cogburn, innit ? “ La mousse de sa bière lui rince la moustache et lui refroidit le gosier. Ce soir, il a l’impression d’être un roi. Grâce aux astuces de Sean, il s’est payé deux assiettes d’un délicieux ragoût, et même qu’il en est à sa quatrième bière. ça valait bien la peine de se farcir un troupeau de vache jusqu’à la frontière de l'État : le vol de bétail, ça rapporte gros il faut croire ( et en plus ça fait voir du paysage ). — Damn it, I wanna count them dollars just one more time. Ye ever seen so many of ‘em ? “ Il rit entre deux cuillères de sauce froide, excité comme un gosse la veille de Noël. De belles liasses étaient empilées dans un sac qu’ils gardaient à leurs pieds, comme un bon vieux chien qui roupille sous la table à l’heure du souper. Ce qu’ils gagnaient avant, ce n’était que de l’argent emprunté. Il fallait toujours payer l’un ou l’autre - la pègre ne laissait pas ce genre de choses traîner. Mais là, ce petit pactole, il était pour eux, rien que pour eux. Kilian en oubliait la discrétion - et puis, après tout, dans une auberge bondée, personne ne leur prêterait attention. — Yer a damn genius Sean ! A damn genius ! “ Il s’enfile encore une lampée de bière, faisant signe au tenancier de préparer une nouvelle tournée.
Trop obnubilé par son repas, laissant son rire se joindre en échos à celui de son aîné, il n'aperçoit même pas la petite demoiselle qui se fraye un chemin jusqu’à eux. C’est seulement quand il entend le cul d’une bouteille taper contre leur table, accompagné d’une douce politesse, qu’il relève la tête. Ses yeux croisent d’abord les jumeaux avant de voir le charmant minois qui les surplombe. Alors d’un coup, il fait moins le fier. Elle a des airs de gosses mal nourris, mais de jolies lèvres pincées autour d’une cigarette. Son nez tout droit et ses yeux en amandes lui donnent un air de poupée de porcelaine, pas tout à fait parfaite comme ses sœurs immobiles, mais assez pour que sa beauté ne soit pas frigorifiante. Engoncée dans sa robe de bal nocturne, elle ne ressemble pas à une lady, mais il dépoussiérerai volontiers ses manières pour qu’elle en ai l’impression ( si seulement il n’était pas aussi timide ).
Se raclant la gorge, il se rassoit dans le fond de sa chaise, évitant de poser trop longtemps son regard sur la belle qui le décontenance. S’il l’avait vu venir, il aurait peut-être été pétri d’un peu plus d’audace. — Yeah...er...Yeah, make yourself comfortable. “ Distraitement, il pousse ses affaires tout en lançant à Sean un regard d’approbation - ou plutôt, qui le lui demande.
A la question de la demoiselle, il n’arrive qu’à se tapoter les poches qui lui paraissent soudainement incroyablement vides. Pourtant, il y a une bougie posée sur la table - mais d’après certains, y allumer sa cigarette tuerait les marins. — Sean, ye got a light ? “ Bien sûre qu’il doit avoir un briquet à corde quelque part, ou même une boîte d’allumette. Il sait bien que quoiqu’il arrive, il gérera avec bien plus de brio cette situation. Depuis que l’adolescence leur a fait pousser la barbe, il a toujours mieux su s’adresser aux filles que lui. En même temps, avec cette gueule, c’est pas bien dur. Il y en a qui sont gâtés par la nature, comme on dit.
En attendant, il se contente de servir les verres - puisqu’elle a proposé d’offrir sa tournée - pourquoi perdre un temps précieux à contempler le whisky plutôt que de le boire ? — Thanks for the drink. “ lâche-t-il avec un empressement teinté d’embarras.
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Kilian O'Reilly
Sean O'Reilly
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Sam 6 Nov - 2:45
Sean regardait son frère se rouler dans le bonheur de leur succès avec des yeux plein d'une tendresse qu'il ne manifestait que rarement. Et ce soir Kilian avait raison, l'heure était à la fête. Pourquoi ne faudrait-il pas célébrer la première grande réussite de leur vie d'aventuriers des plaines ? Après des années de galère, de petits plans foireux qui les avaient les avait plus endettés qu'enrichis, ils avaient enfin marqué leur premier gros coup, et surtout qu'ils s'en étaient sortis sans encombre et des dollars plein les poches.
- Bang on! s’exclama-t-il avec un gros rire d’ogre satisfait en tapant du poing sur la table à en faire trembler leurs pintes. The ol’ lad didn’t see it comin’!
L’ainé non plus n’en était pas à sa première bière, et il avait beau être un irlandais à la panse bien remplie il n’en était pas moins un homme, l’alcool commençait à lui réchauffer les joues et le cœur. Oh, lui aussi les aurait bien caressés encore tous ces billets, ce soir le visage joufflu de Robert Walker lui apparaissait plus doux que la croupe de n’importe quelle cocotte. Il toucha le sac qui contenait leur butin du bout de sa semelle comme pour s’assurer qu’il se trouvait toujours entre ses jambes.
- Could murder another pinte!
Avant même que la voix tonitruante du brigand éméché ne finisse de résonner dans la saloon dont la salle pourtant animée commençait à trouver ses immigrés bien bruyants, Kilian faisait déjà signe au tenancier de les sauver de leur soif et de remplir leurs verres. Ce soir, les O’Reilly se permettaient tous les excès. Après tout, ils en avaient les moyens.
- Stop downplayin’ ye’self, brother! La grosse pogne de Sean empoigna la nuque de son cadet avec une affection qui lui ébouriffa les cheveux. Couldn’t have done nuthin’ without you an’ ye guns.
C’est une autre paire de frère qui détourna l’attention des premiers de leurs embrassades avinées. Le reste n’était pas mal non plus. Après un au-revoir silencieux au deux jolies courbes (bénis soient les corsets) qui s’étaient présentés à Sean en premier, le brigand séduit remonta son regard vers le visage de leur généreuse invitée. Un joli petit brin de fille, un peu trop jolie et proprette peut-être, comparé à l’état habituel de ses collègues. Celle-là ne devait pas être dans le métier depuis longtemps à en juger par sa peau lisse et ses jolies dents (avec un peu de chance elle n’aurait pas de poux).
- Boyo, il coula un regard narquois vers Kilian sans remarquer son trouble, take a gander at this floozy. Ain’t we lucky to find such fine company?
Sean, qui avait l’habitude d’être abordé pour son joli minois, ne trouvait pas du tout l’attitude de la nouvelle arrivée suspect pour le moins du monde. Offrant son plus joli sourire à la belle, il sorti son briquet à amadou de sa poche et commença à en faire rouler la molette.
- See ya lucky I’m deadly at lightin’ on fires, dit-il une fois la cigarette allumée, but I’d prefer puttin’ off yers.
Son ton sans équivoque ne laissait aucun flou sur son allusion car la demoiselle, avec ses minauderies et son parler cru, avait réussi à allumer un peu plus qu’une cigarette et puis comme c’était elle qui avait commencé à jouer à ce jeu-là, Sean était plus que ravit de l’y rejoindre.
- Well ye heard the boss, lassy, make ye’self at home.
Il lui désigna une chaise du menton et prit le whiskey que son frère lui tendait.
Cheers then! Or Slainte, as we islanders say! lança-il à sa tablée en levant son verre.
Ils ne sont pas laids, simplement un peu idiots et certainement grande gueule. Ils sont bien faits même, mais ce n’est pas ce qu’elle a en tête sur le moment. Elle a faim et la seule vue de leurs restes lui remet rapidement les idées en place. Le premier à l’accueillir semble plus intéressé par ce qu’il se passe en dessous de son menton que par sa tête, le second s’y met aussi. Alors qu’un ne semble pas le moins du monde dérangé par sa venue, l’autre donne l’impression de ne plus savoir où se mettre. Bien qu’il n’ose pas, elle le regarde alors avec un air qui la quitte rarement : celui de mettre au défi le monde de vouloir la soumettre. « Me too, I’m speachless when I see them every morning ! Just thinking ''my God why did anybody can’t seen this ?'' » Matthews est persuadée que la marche du monde pourrait se résumer à une paire de seins. Elle qui doutait de leur taille, comprend finalement que la souffrance du corset en vaut bien la peine pour quelques heures.
Pourtant, c’est dans les yeux du plus silencieux qu’elle s’aventure pendant que le deuxième, Sean de ce qu’elle a pu comprendre, allume la flamme de son désir. Ses yeux se plissent lorsqu’elle tire sur sa cigarette et c’est en recrachant sa fumée qu’elle reporte à nouveau son attention sur celui qui semble avoir l’habitude des femmes. Sans se démonter, bien qu’elle lui aurait volontiers mis une bonne claque pour avoir osé lui parler ainsi, elle lui sourit. C’est le risque lorsque l’on joue avec le feu du désir masculin, les limites deviennent franchissables. Elle lui sourit, adoptant le ton de la confidence dans un clin d’œil complice. « Oh, I’m sure you’re very good at it. » Ces messieurs qui aiment se vanter, aiment être flattés en retour. « So you’re Sean the great arsonist and you are … a fireman right ? » Elle sourit au taiseux et se met à rire à gorge déployée en regardant Sean, comme elles le font toutes, se faisant passer ainsi pour une parfaite idiote, regrettant déjà cet humour qui ne lui ressemble pas. Ce qu’il ne faut pas faire pour manger. Mae n’a même pas la garantie qu’ils ont ce qu’elle est venue chercher, mais les verres et les assiettes présents en nombre sur la table ne semblent pas la tromper.
Elle ne comprend pas tout ce que Sean lui raconte, mais s’imagine qu’en levant leurs verres, ils souhaitent trinquer. Dans un sourire faussement amusé, Matthews lève alors également son verre plein en hochant la tête et haussant les sourcils. « Yeah, yeah, cheers like we use to say here in America ! » Alors qu’ils boivent, elle se contente de tremper ses lèvres en les resservant aussitôt après afin de tromper leurs yeux qui pourraient remarquer son stratagème. Pour semer encore plus le trouble dans ce qu’elle fait et ajouter du chaos à leur soirée, Mae n’hésite pas à avancer le haut de son buste contre la table en bois. « So, where are you from ? » Il s'agissait juste de les faire parler, elle avait bien reconnu leur accent embourbé dans une bouchée de pomme de terre. Les verres remplis à ras bord, elle repose la bouteille sur la table. A chaque question qui lui permet d’avoir des informations, elle rajoute de l’huile sur le feu. A nouveau, elle rit de ce rire clair qui ressemble au chant d’un oiseau prêt à s’échapper de sa cage. Elle déteste avoir à faire ça. Mentir ne la dérange pas, exposer ainsi son corps ne lui correspond pas. Si certaines femmes ne semblent avoir aucun problème avec l’idée de s’exhiber ainsi, l’éducation tenace de la jeune femme fait naitre en elle un sentiment de honte qu’elle cache pourtant. Elle n’a, pour le moment, pas trouvé plus efficace lorsqu’il lui faut de l’argent rapidement. « I mean, you don’t speak like these old fools. You know how to speak to women, that’s rare. » Elle lève son verre pour les faire boire et tire sur sa cigarette en le regardant tour à tour, elle ne s’adresse pas à un en particulier, elle se permet juste d’ajouter un peu de discorde s’il n’y en a pas, que chacun se dise que c’est à l’un qui parle, et non à l’autre. « And precious. »
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Kilian O'Reilly
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Dim 21 Nov - 16:10
Once upon a time in America
Entre les compliments de son frère et les loches de la petite danseuse, Kilian se sent comme un coq en pâte : roi du monde apeuré par ses propres envies, il n’y a que sa timidité et le bagou de son frère pour l’arrêter. Mais il n’en veut à personne, parce que les choses sont ainsi faites. Il y en a qui naissent pour la gloire, d’autres pour porter les armes. Il n’est pas en colère parce que Sean est mieux loti auprès de la gente féminine. Non. Il est silencieusement jaloux - une jalousie admirative.
Il rit à la boutade que jette l’inconnue en levant son verre et la suit dans cet exercice qu’il connaît bien. Il n’a pas peur de la regarder dans les yeux pour porter un toast, parce qu’il sait que son regard sera bientôt plongé dans le fond de son verre. Alors il boit, ne voyant plus que l’orange robe du whisky devant lui. Mais le flot d’alcool se coince dans sa gorge quand la question de la miss ponctue leur beuverie. Il rit à peine en soufflant le liquide qui lui chatouille une fois de plus la moustache et ses lèvres crevassées. — Ye really can’t tell, lass ? “ Il regarde son frère avec un sourire benêt, surpris et amusé. C’est vrai que d’habitude, on les épingle très vite au jeu des origines. — Wait, wait, wait... “ Dit-il avec l'excitation d’un gamin de cinq ans. Il a l’air plus à l’aise quand c’est à son aîné qu’il fait face, et plus détendu quand il s’agit de parler d’autre chose que d’allumer un feu. — When boyhood's fire was in my blood, I read of ancient freemen... “ Il chante avec sa voix cassée un air pas vraiment juste, mais reconnaissable. Son poing vient d’abord doucement taper contre la table, battant la mesure. — For Greece and Rome who bravely stood, Three hundred men and three men; And then I prayed I yet might see our fetters rent in twain... “ Sa main tape un peu plus vite, un peu plus fort. — C’mon Sean ! - and Ireland, long a province, be a Nation once again! “ Il rit et tape son verre contre celui de la fille de joie, puis celui de son frère. Dans un élan d’allégresse et de patriotisme - presque surprenant de la part de ce garçon qui n’aime aucun autre continent comme l’Amérique - il se lève, chantant fièrement ( mais mal ) les paroles d’une musique à la mode. Il faut dire qu’il n’a rien trouvé de mieux pour faire le coq. — A Nation once again, A Nation once again, and Ireland, long a province, be a Nation once aga-a-a-ain! “
A bout de souffle, il arrive à peine à rire, regardant la petite assemblée avec un amusement non dissimulé. Hélas, le reste de la taverne ne semble pas vouloir rentrer dans la danse. Seuls quelques frères débarqués de l’autre côté de l’océan ( sûrement des mineurs ) rient et lèvent leur verre. C’est vrai que personne n’aime les irlandais. Il l’avait oublié. Presque silencieusement ( quoique accompagné d’un raclement de gorge ), il se rassoit, cachant derrière un sourire gêné l’étendu de sa véritable honte. — Damn it, ‘guess there ain’t nothing but narkey holes in here. “ Il souffle, vidant le contenant de son contenu. — Sorry, I got a lil’ bit carried away here. I swear I ain’t no nationnalist, ma’am, nor is me brother, but ye know how we are, us islanders - always so proud and never more in love with our homeland than when we leave it behind. Ain’t that right, Sean ? “
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Kilian O'Reilly
Sean O'Reilly
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Mer 26 Jan - 1:43
Sean plissa le nez. La fille, il ne la sentait pas finalement. Qu’elle batifole entre l’un et l’autre en dégueulant ses minauderies comme un irlandais sa cuite en fin de soirée ne l’étonnait guère. Après tout business is business et n’importe quelle catin trouverait rentable de servir deux clients en un, il n’y a pas de petites économies. Bien sûr elle finirait par comprendre qu’elle perdait son temps car les frères n’étaient pas nés en Alabama et il y avait encore certaines choses que des frangins, aussi fusionnels qu’ils soient, avaient encore besoin de faire séparément. D’ailleurs c’était son histoire de pyromane et de pompiers qui l’avait fait tiquer. En général en ce qui concernait leurs petites affaires, les tapineuses se montraient douées d’un vocabulaire bien plus riche que celui de Sean (qui excellait pourtant déjà dans la matière) et que la donzelle qui se voulait courtisane ne comprenne pas une expression aussi courante avait de quoi surprendre. Cette fille n’était certainement pas pute de métier Sean en aurait mit sa main a couper. Il avait sourit et avait plissé les yeux derrière la mousse de sa bière, pas encore décidé s’il avait affaire à un minette louche ou à une pauvrette désespérée.
- Sorry lassy, in that kind of job we brothers dun really do teamwork.
Puis les sourcils de Sean sursautèrent jusqu’au milieu de son front. Pas très fine, la ribaude, ou bien elle se fichait carrément d’eux. Mais cette fois c’est Kilian qui prit la parole pour exprimer l’étonnement qu'évidemment ils partageaient. Cependant si l’une faisait la pintade, l’autre faisait le coq et c’est un Kilian guilleret comme Sean l’avait rarement vu qui se mit à entonner le premier couplet de “A Nation Once Again”. Son enthousiasme était d’autant plus communicatif qu’il était exceptionnellement soudain. Il fallait croire que le panier de la marchande de plaisir, à défaut d'être bien garnit, avait su déclencher des passions certaines. Décidant finalement de se laisser dérider par son habituellement taciturne petit, et surtout parce qu'il était déjà bien alcoolisé, le brigand se mit à son tour à pousser la chansonnette de sa voix de basse qui résonnait malgré lui dans toute la pièce. Il chantait fort, certes, mais certainement pas plus juste que son fraternel et c'est un chœur plus que dissonant que rejoignaient quelques autres badauds avec des éclats de rire. Une fois la dernière note chanté que le choriste improvisé laissa traîner bien plus longtemps que nécessaire, il leva son verre en direction des leurs amis de quelques minutes et entreprit de le vider à grosse lampées d'ogre en offrant aucune attention à l'hostilité du reste de l'assemblée. Le cul du verre claqua contre le bois de la table.
- Hey boss! déclama-t-il en direction du taulier. Same poison for me an' me friends!
Il y avait pourtant déjà assez d'alcool sur la table pour arroser un régiment mais ce soir Sean n'avait pas l'intention de compter ses verres et ça, le tenancier du saloon l'avait bien compris. Et comme après 35 ans de métier il avait l'œil pour les clients, il avait aussi deviné que ces deux là fêtaient un jour de paye. Et ça c'était bon pour les affaires et il était prêt à fermer les yeux sur quelques petits détails comme leurs origines malvenues qui se devinaient sur le bout de leur langue.
-That was a deadly performance brother. Didn't know ye had such love for our good ol' land of Eire. I think yer makin' me treary..
Avec une voix geignarde il joignit le geste à la parole en se frottant les yeux comme un enfant. A son jeu d'acteur médiocre s'ajoutait un grand sourire espiègle si bien qu'un aveugle aurait pû voir qu'il ne cherchait qu'à taquiner son frère. Il éclata de sont rire tonitruant, presque une marque de fabrique et bourra l'épaule de son cadet d'un coup de sa grosse patte. Il se retourna ensuite vers leur catin d'un soir, qu'il avait presque oublié après toutes ces émotions.
- Never thought I'd meet such a rare bird tonight. In what kind ov hole were ye trapped for never meetin' an Irish bloke in yer life, especially with that job of yers… with all due respect Missy.
Son sac de billet était bien en sécurité entre ses pieds et il n'avait pas l'intention de le quitter de la soirée. Ceci étant dit cela n'allait pas l'empêcher de s'amuser.
- Well, Birdie, ye got me curious. Where is it yer from?
La surprise s’affiche sur le visage du plus timide, celui sur lequel le mauvais jeu de la jeune femme semble plus prendre. Mais lorsque le deuxième lui apprend qu’ils sont frères, les traits de Matthews se figent, elle reste impassible quand son esprit lui hurle sa bêtise. Des frères. Il a fallu qu’elle tombe sur des frères. Elle n’a pas vraiment le temps de réagir, le verre du premier venant s’entrechoquer avec le sien, renversant un peu de whisky sur sa robe au passage. Il entonne un chant alors qu'elle peste en silence sur sa robe tâchée.
La prestation est pitoyable et les oreilles de la bourgeoise émancipées s’accrochent pour ne pas sombrer. Le nez plongé dans son fond de whisky, elle regrette amèrement ses choix de vie concernant l’avenir de sa soirée. Quand enfin le supplice nationaliste s’interrompt, Matthews leur sourit en plissant faussement ses yeux. “Of course, Irish !” Oh, elle se doutait bien qu’ils devaient être de ce coin-là, mais elle n’en avait pas vu beaucoup auparavant des Irlandais de la sorte. C’est-à-dire qu’elle a toujours eu l’habitude de les voir travailler sur les chemins de fer lorsqu’elle accompagnait son frère qui ne cessait de lui répéter que les mangeurs de pommes de terre étaient des voleurs. Naturellement, elle avait fini par adopter cette croyance populaire et s’en tenait même éloignée dès qu’elle le pouvait. Des frères donc, et Irlandais de surcroît.
Le deuxième frère en devient presque suspicieux, lançant ses questions comme s’il s’agissait d’accusations. Mais la jeune Mae ne le laissera certainement pas l’avoir ainsi. Elle ment comme un arracheur de dents et se fend d’un soupir las qui trahit la bonne humeur ambiante. Elle joint ses mains autour de son verre, fixant pensivement son fond presque vite. “Yeah, yeah, you’re right.” Mae relève alors la tête vers celui qu’elle veut convaincre (elle a bien compris que le chanteur n’était pas le plus difficile à avoir, il aurait été seul, l’affaire aurait été toute autre.), ses grands yeux noirs emplis d’une grande tristesse s’accrochent à son regard. “I’m … I’m sorry, I just …” Les lèvres pincées, elle retient du bout du doigt les fausses larmes qui ne monteront jamais. “ I’m not from here, my parents died last month and I …” Elle secoue la tête, porte son attention sur le premier, un maigre sourire affiché. “I thought it was a good way to make money.” Un haussement d’épaule et elle termine son verre. “Well, obviously not.” Sur cela, elle ne ment pas. Le métier de fille de joie n’est pas fait pour elle, les sourires qu’elle offre sont trop rares pour qu’elle puisse avoir la tête de l’emploi.
S’il y a bien une chose que sa vie de vagabonde lui a apprise, c’est à ravaler sa fierté pour parvenir à ses fins. “Let’s start over, right ?” Elle reprend sa cigarette allumée plus tôt et qui ô miracle ne s’était pas éteinte. “Myriam, nice to meet you !” Son amie, lâchement abandonnée à Chicago, ne lui tiendrait certainement pas rigueur d'emprunter son prénom pour arnaquer une fratrie irlandaise.
Invité
Kilian O'Reilly
Since : 07/10/2020
Messages : 139
Faceclaim : Jack O'connell
Crédits : Ghoest
DC : Makoyepuk & Ichabod
Age : 31 ans
Statut : Orphelin libertaine dont le coeur semble déjà pris
Job : Bandit de grand chemin et membre du triumvirat O'Reilly
Habitation : Moonstone Pond, non loin d'Imogen
Ven 11 Mar - 15:01
Once upon a time in America
Une nouvelle lampée d’alcool arrive en bouteille. Kilian répond aux bêtises de son frère en lui filant un bon coup de coude dans le bras, le sourire aux lèvres. — Aaah shut up. I’ve got the voice of an angel. “ Il s’étouffe à moitié dans son verre en lâchant cette ineptie. Sur les campements irlandais, on chante souvent, mais Kilian n’a jamais été soliste, Dieu merci.
Acculée par les questions de l'aîné, la demoiselle bafouille, se reprend et tangue un peu. C’est qu’elle lui ferait presque de la peine à se voir se débattre dans sa misère. Il en a connu beaucoup des comme elle qui n’arrivaient pas bien à remplir le rôle que la vie leur avait donné. Faut dire que ça ne doit pas être bien facile devant un Sean trop habitué à ce scénario. — Don’t ya worry, lass, yer alright ! Nice to meet ya. The name’s Kilian. “ On évitera le nom de famille, puisque visiblement tout le monde en fait abstraction. — Ya know, there’s lot’a ways to make sum good money out there. If yer pretty smart, you can even make a livin’ ! “ Histoire de lui dire des choses qu’elle sait déjà, il poursuit. “ I mean, me brother right here is doin’ the smart part - but you can always marry a farmer. “ Il rit de nouveau à cette touche de poésie que l’alcool lui inspire. Il jette même un regard vers l’assistance, puis, de nouveau sur la tablée. “ Watch out, yer future husband might be out there tonight - look at all them’ pretty boys. “ Une assemblée de cowboys crasseux, voilà ce qu’il désigne. La plupart ont la moustache dans la bière, aussi frais que le duo irlandais.
— Ya ever tried to scam’em ? “ Il se penche un peu sur la table, comme pour se faire plus discret. “ I mean, most people out there are dumb as rocks, ‘couldn’t be that hard for someone as… I mean ya alone ? If you don’t have no pimp then it’s pretty easy. “ Il boit une nouvelle gorgée et s’enfonce sur sa chaise, comme pour attirer l’attention de son frère. “ Ya remember good ol’ Millie ? She made her customers pay in advance and shagged them in the dark - only she was just using cow intestines. “ Des histoires dans le genre, il en a des tats - Cork étant un endroit bien particulier pour élever un jeune garçon.
— Anyway, where do ya come from ? Can’t really tell from your accent. “