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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi | RP Libre
Filippa Rinaldi
Filippa Rinaldi
Since : 30/11/2020
Messages : 318
Name : Cendre
Faceclaim : Oona Chaplin
Crédits : I-rain (gifs) | Wanderlust (avatar)
DC : Irina | Blair
Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi | RP Libre Boeq
Age : 29 ans
Statut : La revanche a fait d'elle son épouse, personne ne sait qui des deux deviendra veuve
Job : Cuisinière officiellement | Nouvelle comptable des Hennessy en compagnie de Wyatt Smith | Réalise des petits boulots illégaux avec un groupe d'italiens de Silverstone | Ancienne contaiuola de la famille Rinaldi
Habitation : Petit étage en piteux état au-dessus de l'épicerie de ses grands-parents, Silverstone
Disponibilité : Dispo [1/3]
Mer 1 Déc - 22:48
HRP:



Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi

Qui veut !

Le proverbe « Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi » (Noël avec les tiens, Pâques avec qui tu le souhaites) laissait, dans les faits, le choix aux italiens de fêter Pâques avec qui ils souhaitaient. Pour les Rinaldi, cependant, le choix était vite fait.
Les catholiques n’étant guère appréciés à Silverstone, les joviales et publiques célébrations religieuses se trouvaient foncièrement métamorphosées. On se pressait dans la vieille grange déguisée en église, on écoutait le prêtre et on repartait en courant chez soi, de crainte de se faire pincer par des protestants trop zélés. Naturellement, on le faisait donc rarement avec son entourage, à parader des les rues avant de s’installer devant les maisons pour discuter toute la sainte journée.
Quant à la famille Rinaldi, elle s’était réduite à peau de chagrin. Percluse d’une mélancolie qui ne se disait plus, renfermée sur elle-même - en particulier à cette période - ils avaient opté pour l’entre-soi. Le deuil comme saint patron, la quatrième chaise autour de la table branlante lui était réservée. Nous étions loin, bien loin des fastes d’autrefois. Les chansons et les rires avaient été mis au placard et on s’escrimait à passer le jour rapidement, plus morose que d’ordinaire.
D’ailleurs, on ne souhaitait pas le faire autrement. Filippa redoutait de se sentir heureuse ou même de sourire. Cela aurait été une insulte envers les siens. Elle cultivait donc sa peine avec la minutie d’un jardiner royal ; à la seule différence qu’aucune rose ne pouvait fleurir.

Et pourtant, voilà qu’elle était en cuisine, toutes fenêtres ouvertes (en réalité, la seule fenêtre minuscule de l’arrière boutique de l’épicerie) pour faire sortir la vapeur dégagée par les casseroles au-dessus du feu. À côté d’elle, nonna touillait l’énorme pot de sauce rouge en rajoutant du sel. Autour d’elle, les plans de travail avaient des allures de champ de bataille, un joyeux chaos comme la napolitaine n’en avait pas vu depuis six longues années. Les pots de farine ouverts laissaient s’échapper un peu de poudre à chaque froissement de jupe trop proche, les tiges de romarins - désormais nues - jonchaient le bois délavé, les tiges de tomate jutaient encore du rouge qu’on leur avait arraché.

« Ehi, hai sentito ? Sembra che i Bianchi facciano anche le salse !* » leur annonça Alessio en débarquant sans semonce dans la cuisine.

Ses yeux roulèrent vers marmites.

« Che cosa ? Ma non è possibile ! Doveva occuparsi dei carciofi ! » s’agaça Filippa en essuyant ses mains dans son tablier - autrefois blanc, désormais constellés de tâches brunes et rouges -. « Essere guasta !** »

Nonna rouspéta à son tour. Le sicilien haussa les épaules.

« Non lo so, ha solo detto che preferiva fare le salse.*** »

La cuisinière fit claquer sa langue contre son palais en levant les yeux au ciel.

« Ma in cosa mi immischio ! » râla-t-elle en essuyant son front. « Ci pensiamo noi, quindi - Alessio !**** »

Le coup de cuillère en bois tomba sur les mimines sales qui s’étaient aventurées dans la marmite de sauce tomate. Il sursauta en protestant alors que le coulis éclata en grosses bulles, menaçant de déborder.

« Mi sono bruciato !***** » pleurnicha-t-elle en se tenant la main.

« Certo che ti sei bruciato, lei è in fiamme ! E merda, salsa di merda, Dio mi aiuti !***** »

D’ordinaire peu expressive - en dépit de ses origines évidentes -, il n’y avait que la cuisine pour la mettre hors d’elle.

« Se anche tu fossi un po' più attento ! » rétorqua sa grand-mère en délaissant sa propre marmite pour voler au secours d’Alessio. « Come stai piccolo mio ? Sei ferito ?******* »

Par-dessus l’épaule de nonna, il envoya à Filippa un sourire goguenard auquel l’italienne répondit par une grimace désabusée.

Dehors, on entendait les hommes installer les tables et balayer devant les devantures - cette satanée poussière -. Certains chantaient. Le beau temps s’était invité alors il avait été décidé qu’on mangerait dehors et qu’on ferait une grande tablée. Officiellement, on fêtait l’anniversaire de Bianca Bianchi. Si Filippa s’était d’abord montrée méfiante - comme d’habitude - elle s’était finalement laissée séduire par l’idée devant l’engouement de ses grands-parents. Leurs regards usés l’avaient emmenée des années en arrière, sous un soleil tiède et un souffle salé, le rire de ses frères dans les oreilles et les voix de ses parents couvrant ses épaules. Les fêtes de Naples leur manquaient.

Alors, elle avait dit oui, qu’elle participerait elle aussi.

Enfin, midi sonna.

Alessio et Vitale s’emparèrent des énormes faitouts pour les porter à l’extérieur.
Filippa se saisit des mains parcheminées de nonno - rentré pour enfiler sa plus jolie casquette - et de nonna. Parce qu’elle avait peur, soudainement. Peur de ce qu’elle pouvait ressentir dans cette ville étrangère qui se paraît des couleurs familières de Pâques. Tout était pareil. Tout était différent. Et elle ? En avait-elle seulement le droit, d’être différente ? De changer ? « Non, » s’ordonna-t-elle. Car son amertume était ce qui la retenait vers eux, comme la promesse qu’elle ne les oubliait pas. Qu’elle ne tournerait ps la page. Jamais.

Elle cligna des yeux pour chasser les rayons éblouissant du soleil.

À l’extérieur, l’immense table avait été dressée au milieu de la rue, dans un patchworks de nappes plus ou moins longues et plus ou moins colorées. La vaisselle différait d’un voisin à l’autre, tout comme les couverts et les verres, dans un capharnaüm sans prétention, mais qui ravissait tout le monde.
Car tous avaient été vomis sur cette terre hostile en laissant derrière eux quelque chose ou bien quelqu’un. Il fallait donc recréer son chez-soi en ces jours saints et, si l’on n’y regardait pas de trop prêt, on pouvait presque se laisser berner.
Les enfants couraient entre les bancs, vêtus de leurs plus beaux vêtements, des adolescents et des adolescentes avaient enfilés - pour certains - des costumes traditionnels et paradaient au pied du Christ grossier que l’on avait cloué sur une planche (il n’était pas aussi grand que celui auquel ils avaient l’habitude en Italie, mais la figure religieuse aurait été un étrange clou du spectacle pour l’anniversaire de Bianca), des musiciens égayaient les quelques danseurs qui s’étaient lancés.

Au centre de la table, trois gigots d’agneaux au Cutturidd trônaient entourés de polpettine, de tortas et d’omelettes. Filippa supervisa la mission délicate d’Alessio et Vitale (à savoir, déposer les sauces sans les renverser) avant d’admirer la scène, satisfaire.

« Non hai freddo ?******** » s’inquiéta-t-elle en touchant l’épaule de sa grand-mère.

« Ma no, ma no ! » la rassura-t-elle en tapotant sa main. « Dai, vai a divertirti !********* »

Et Filippa se trouva bien bête parce que s’amuser, elle ne savait plus guère le faire.

« No, no, ti aiuterò a servire - Oh si ! Lasciami fare !********** » répliqua-t-elle alors que nonna recommençait à marmonner.



*Eh, vous avez entendu ? Il paraît que la Bianchi s'occupe des sauces, elle aussi !
** Quoi ? Mais c'est pas possible, elle devait s'occuper des artichauts ! Elle débloque !
*** J'en sais rien moi, j'ai juste entendu qu'elle préférait s'occuper des sauces.
****Mais de quoi je me mêle ?! Bon, on va s'en occuper - Alessio !
*****Je me suis brûlé !
******Bien sûr que tu t'es brûlé, elle est sur le feu ! Merde, sauce de merde, Seigneur aide moi !
*******Si tu faisais plus attention aussi ! Ça va mon petit ? Tu t'es fait mal ?
******** Ça va, tu n'as pas froid ?
*********Mais non, mais non, allez, va t'amuser !
**********Non, non, je vais vous aider à servir - Oh, si, laisse moi faire !



Filippa Rinaldi
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Maxence Burke
Maxence Burke
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Sam 4 Déc - 0:35


Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi

Libre

La Vieille Irlande met un point d’honneur aux célébrations religieuses. Au pays, les villes cessent de s’agiter pour la résurrection du Christ mais Maxence ne peut pas empêcher les amerlocks de mourir un jour saint. Il termine de lasurer le cercueil de son alibi du jour, le pauvre Nicholas Hunter qui ne passera pas au maquillage et s’en ira nourrir les vers sans plus de cérémonie. L’incident qui a coûté la vie au pauvre fossoyeur permet à son dernier chauffeur d’éviter la messe, où mère et sœur respectent la coutume.
Les foutues épaules du macchabée menacent de ne pas rentrer dans sa boîte. “Je vais quand même pas te jeter en terre comme ça…” Le bureau du shérif le payait pour ces sépultures, sinon il se contenterait de les balancer tous dans la même fosse. A force d’appuyer sur son buste, Nick s’enfonce brusquement au fond du sarcophage sous le poids de Maxence. La triste ironie de sa mort ne touche même pas le croquemort qui s’affaire déjà à clouer le couvercle.
De la main d’œuvre en moins, c’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.

Bien qu’il aurait préféré se consacrer à des activités plus lucratives, il y a des engagements que même lui ne saurait défaire. Le croquant au costume de deuil attend Amélia et Aoibheann à la sortie de l’église pour les conduire dans son chariot chez la famille Rinaldi. Cette bigote de mère irlandaise avait noué des liens parmi les catholiques de la région. Il ne lui reproche pas de  faire du zèle dans cette époque où on ne peut compter sur les siens.
Maxence n’est pas aussi familier que sa famille des rendez-vous furtifs avec le prêtre dans des lieux secrets. Pourtant, il défend farouchement son appartenance. Mais il n’a pas le temps de demander des miracles à Dieu. En honorant cette invitation, il espère au moins quelques bienveillances d’en-haut.

“...bon, pas de scandale Amelia…” maugréé-t-il en aidant sa mère à descendre “-et toi aussi, à carreaux le petit démon. On est pas potes avec eux, ok ?”

Dire qu’il n’adore pas les italos, c’est un doux euphémisme. Outre les griefs qui unissent la famille Burke à tous les prêteurs, il a peur de leur méthode et se méfie de leur cohésion familiale. La vieille lui donne des frissons. Pourtant...
Les offrandes traditionnelles de fleurs et de fruits (à défaut de chocolats) déchargées entre les mains des deux femmes, le sinistre grand-frère traîne du pied derrière elles.

Au moment de saluer les deux maîtresses de saison, il se penche modestement pour embrasser la main de Filippa puis celle de sa grand-mère. “Miss Rinaldi, Madame Rinaldi...et j’imagine que Biancha est déjà arrivée…”

A la suite de sa famille, il prend place à table dans le gai fourre-tout de ce dressage. Sa main trouve vite le pichet de vin et le bec du pichet de vin rencontre aussitôt son verre. L’odeur de la bouffe le fait saliver et pour un peu, il oublierait qu’il retourne dans sa tête depuis des jours l’idée de faire un emprunt supplémentaire auprès de la seule famille de gageurs qu’il n’a pas encore épuisée.

Les festivités à l’italienne diffèrent en presque tout des mornes célébrations irlandaises. Il y a un petit peu de soleil qui vient autour de ces napperons blancs.
“C’est pas ta soupe de chou dégueulasse” ricane-t-il à l’adresse d’Amélia, toujours aussi rancunier qu’un usurier.

Maxence Burke
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Sam 4 Déc - 12:11
En ce jour de Pâques, sans fric et sans frasque, un français errait désoeuvré dans les rues de la cité. Pour réprimer un passé qui le hantait, il avait décider de s'en aller promener.

Au devant, son compère, un boxer, s'enivrait d'odeurs parfumées. La puanteur des déchets imbibait l'air frais et créait ainsi de nombreux stimulis pour le flair accompli de ce chien avide de festin.
Basile Duflot ruminait. Protagoras, lui, batifolait.

La résurrection du Christ était pour le journaliste synonyme de déprime. Ses souvenirs étaient heureux et donc douloureux. La mélancolie avait investi son esprit.
L'animal, fidèle à son rituel matinal, se focalisait sur une unique pensée, son futur dîner. Un bon mets, tel du poulet, des souliers ou des chaussettes fripées étaient souhaités. Quoi de plus parfait ?

Soudainement, des éléments perturbants sortirent les deux compagnon des tréfonds de leur réflexion.

Le délicieux fumet d'un copieux buffet parvint aux narines canines. La promesse d'une bonne pitance poussa l'animal voulant faire bombance à aller gratouiller une porte fermée. Protagoras allait se repaître quelle que soit la volonté de son maître. Il s'était mis à imiter les gémissements désespérés d'un chien n'ayant plus d'aliments depuis un an.

Le son d'une voix mit Basile en émoi. Un italien aux accents napolitains s'était échappé par l'embrasure d'une d'une petite baie vitrée. Quel dur rappel des évènements qui s'étaient déroulés sur le vieux continent ! C'en fut trop pour Duflot vaincu par les maux de sa nostalgie alourdie. Comme hypnotisé, le reporter rejoignit le boxer. Son subconscient guidant son mouvement, il approcha sa main du battant pour y asséner quelques coups bruyants.
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Amelia Burke
Amelia Burke
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Dim 5 Déc - 0:51
   
 
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Pardon ? “ A la remarque de son aîné, la tête de la dame se tourne aussi vivement que celle d’un rapace. Elle n’aime pas quand il donne des ordres. La vie et la bienséance voudrait qu’il en soit capable - mais elle sait qu’il n’assumera pas la colère qui pourrait suivre ce genre de conduite, surtout pas en public. Ceci dit, elle n’oserait pas. Il le sait sûrement. Sale peste.
Elle se contente donc d’un petit taquet derrière sa tête rousse. Lui aussi ne peut rien dire, après tout. Rien de plus maternel que de recadrer sa progéniture, non ? Ravie, elle lui sourit donc.  — Compris. “ Il peut bien jouer aux petits chefs si cela lui chante, elle n’en est pas bien impressionnée.

Ce dont elle ne lui laisse pas le choix, en revanche, c’est de lui prêter son bras. Ainsi, ils avancent dans la foule pour le moment impérieux des présentations. Elle caresse même de temps à autre la petite tête d’Aoibheann, comme pour la mettre en valeur tout en prouvant son amour pour elle.
Mais Dieu merci, toutes ces manières ne durent pas - pour une fois, elle est d’humeur festive : on rencontre mieux son prochain en conversant qu’en répétant inexorablement son nom. Et puis, aujourd’hui est un jour saint, n’est-il pas ? Il y a d'autres choses à penser que l’honneur, l’argent et l’échelon social. Elle veut célébrer Pâques comme il se doit, comme il le faisait en Irlande. Même s’il ne le peuvent pas vraiment - et qu’ils ne le fêtent plus depuis longtemps. Si ce n’est pour sa fille, on dirait que Maxence ne veut jamais se joindre à ce genre de réjouissances ( cela l’attriste, quelques fois dans l’année ).

C’est drôle comme ton discours change en lendemain de soirée. “  Elle lui sourit encore, mais on ne saurait dire si ce rictus est sincère ou non. Elle n’aime pas ses remarques, mais elle adore se battre.
Bref, elle se serre dans le plat, parce que c’est vrai que ça a l’air bon. Meilleure que ce qu’elle fait d’habitude, elle doit l’avouer ( silencieusement ). Elle piquera sûrement la recette, si elle en a l’occasion.
Tiens, ma puce. “ Elle offre une maigre assiette à la cadette. Il faut entretenir sa taille gracile. Mademoiselle doit perdre les joues de son enfance, même si elle aime encore les tirer. — En tout cas Miss Rinaldi “  elle insiste bien sur le mot qui précède ce bien jolie nom “est fort aimable. Tu as vu comme sa boutique est toujours pleine de monde ? Tu pourrais peut-être lui demander quelques conseilles en matière de commerce, non ?

Elle s’assoit enfin - ou presque. Un chien file entre ces jambes. La bête lui fait froncer les sourcils et déjà ose lui baver sur les genoux. — Ouste ! Ouste ! Est-ce que quelqu’un pourrait récupérer cet - “ Non, ne rien dire. — -Adorable abot ? “ Elle essaye de lui flatter la tête du bout de ses doigts, mais n’ose vraiment s’aventurer jusque là. Elle ne porte pas les canidés dans son cœur - ceci dit, s’il appartient aux Italiens, elle veut bien faire un effort. — -Maxence, fait quelque chose. “ chuchote-t-elle sur le ton d'un ordre.

:copyright: Laueee
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Filippa Rinaldi
Filippa Rinaldi
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Dim 12 Déc - 23:40


Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi

Qui veut !

Filippa se coiffait toujours d'un chignon. Les mèches noires gentiment rangées derrière les oreilles. Les cheveux épais enroulés en une torsade sévère, à la base de sa nuque mate. Austère et carré, à l’image des lignes de comptes que la napolitaine se plaisait à remplir de son écriture étroite et méticuleuse. Parfois, nonna insistait pour tresser un brin et l’enrouler autour de la coiffure - uniquement lors des grandes occasions ou lorsqu’elle insistait pour que Filippa se fasse « jolie » -.
Pourtant, ce chignon n’arrangeait en rien sa longue figure aux pommettes saillantes, aux yeux trop grands et cernés - surmontés de paupières toute aussi imposantes - et au nez aquilin. Elle donnait l’impression d’être plus vieille qu’elle ne l’était en réalité ; une coiffure qui correspondait assez bien à son état d’esprit général.
Déjà petite fille, alors que les autres enfants se nattaient les cheveux ou les laissait libres, elle insistait pour recopier sa mère et sa grand-mère, allant même jusqu’à les recouvrir d’un fichu noir pour parfaire l’imitation. Car lorsque l’on avait une famille aussi grande que celle des Rinaldi, le deuil était comme une seconde peau ; il y en avait toujours un ou une pour casser sa pipe alors que la période de recueillement du précédent trépassé n’était même pas terminée. On enchaînait alors les jupons et les couvres-chef noirs ad vitam aeternam.
Aujourd’hui néanmoins, point de foulard noir de disponible - il n’y avait que les vieux torchons de cuisine aussi, elle préférait s’en passer -, alors elle s’obstinait avec son chignon d’épouse bien qu’elle demeura vieille fille.

Lorsqu’elle parcourait l’assemblée de jeunes épouses - une petite troupe de quatre filles mariées en même temps au début du printemps -, toutes mèches dehors et la mine rosée, elle marmonnait pout elle-même - tout en dressant les assiettes - que les traditions se perdaient et que voilà où ils en étaient, maintenant. Certaines avaient même sorti leurs robes colorées alors que leur arrière-grande-tante était décédée il y avait moins d’un mois. « Aucune décence, » songea-t-elle en remontant ses manches retroussées qui glissaient sur ses avant-bras.

Son regard embrassa la foule ramassée dans la longue rue du quartier et elle soupira de satisfaction - celle du travail bien fait - lorsque des hommes installèrent à la dernière table à ce banquet fait de bric et de brac. Les enfants se précipitèrent vers ce dernier ajout - leur table -, le souffle court d’avoir trop couru entre les maisons et leurs mains sales poissant déjà la nappe blanche.

L’apparition soudaine de trois taches rousses lui fit hausser les sourcils. Les irlandais avançaient parmi les italiens, leur seule foi commune comme étendard. Ils attirèrent quelques regards en coin et les enfants gloussèrent de leurs mèches poil de carotte, mais on se tint à carreaux. Le catholicisme signait tacitement un pacte de non-agression entre les deux factions. Les mangeurs de pomme de terre serraient tolérés aujourd’hui.

Filippa connaissait les Burke pour diverses raisons. Ils partageaient la même grange - église - et ils étaient bien connus des Hennessy. Cependant, elle ne leur avait jamais adressé la parole. Cela n’était pas parti pour durer puisque le trio se présenta à nonna et elle, les bras chargés de fruits et de fleurs. « Alors c’est lui, Burke, » pensa-t-elle en détaillant - en jugeant - le grand dadais qui pinçait de la bouche derrière la mère et le soeur. « Il ne paie pas de mine. » Mais enfin, venant de Filippa, cela ne voulait trop rien dire ; elle considérait tout le monde avec une fierté colorée de dédain, nourrie par des siècles de renommée familiale dont on ne pouvait tourner la page en quelques années.
La matronne des Hennessy lui avait demandé, à la toute fin de l’hiver, de le rappeler à leur bon souvenir. « Chaque chose en son temps, » s’intima-t-elle tandis qu’il embrassait sa main (elle retint une grimace). « C’est Pâques. » L’excuse était pour l’instant suffisante.

« Benvenuto, » les accueillit-elle d’un sourire qui n’atteignit pas ses yeux. « Installez-vous, prego. Bianca est là-bas. »

Ils avaient compris la manoeuvre. L’italienne désigna l’adolescente.
Ravie, du haut de ses douze ans, elle s’amusait de cette célébration improvisée qui faisait d’elle la reine de la fête. Autour d’elle, une ribambelle d’autres enfants plus jeunes obéissaient à ses ordres de petite despote. « Elle a de qui tenir… » La Bianchi disposait d’ailleurs fièrement sa casserole de sauce à côté des siennes. Filippa secoua la tête d’exaspération.

Elle tira deux tabourets (au design loin d’être assorti) et fit signe aux nouveaux venus de s’asseoir.

« Ehi ! Dolcezza ! Dov'è la fisarmonica ? »* l’interrompit la voix de nonno, perdu dans la foule.

Elle étira sa nuque dans sa direction tandis que les Burke prenaient leurs aises. Le brouhaha lui fit froncer les sourcils.

« Che ? Non sento niente ! La fisarmonica? Ma non lo so ! »**

Agacé, l’aïeul balaya ses excuses d’un revers de main et d’un soupir haché bien senti.

« Solo quello ? Ah no, eh ! Farà morire di fame la piccola ! Mangia, mangia ! »***

De retour chez les Burke, nonna entreprit de charger l’assiette de la soeur du croque-mort.

« Finché non mi dici di smettere, continuo ad andare hé hé ! »**** s’amusa nonna, bien consciente que l’irlandaise ne comprenait de toute façon rien.

La grand-mère finit par s’arrêter lorsque la raison reprit le dessus (après un certain moment, donc) et que l’assiette dégoulinait d’omelette, d’agneau et de pruneaux.

« E devi mangiare tutto ! Anche lui deve mangiare. Guardalo, quella grossa cavalletta ! » Elle tapota la tête de la gamine. « Che diavolo sono quei capelli, tutti uguali… »*****

Quant à Maxence, il avait entreprit de se servir lui-même en boisson. Filippa sourcilla. « En voilà un qui ne se fait pas de souci. » Un fin sourire étira ses lèvres. « Ça mange à tous les râteliers, hein… »

Une exclamation chez la mère Burke lui fit lâcher son saladier pour accourir.

Car Filippa adorait les chiens.

En regardant le bouledogue bavant sur la robe de l’irlandaise, elle repensa à Piero, le petit teckel de nonno. On l’avait appelé Piero parce qu’il ressemblait au zio Piero, bien qu’il soit plus intelligent. « Il ne lui manque que la parole ! » nonno avait-il l’habitude de dire en flattant sa minuscule tête brune. Souvent, Filippa l’emmenait à la campagne avec elle, lorsqu’elle visitait l’élevage de chevaux. Il partait battre les champs de romarins et de lavande pendant des heures et, lorsqu’il revenait, elle plongeait son nez dans les plis de son cou pour sentir les aromates et le soleil.
Si les Rinaldi connurent une fin somme toute assez catégorique, pour Piero, les choses étaient un peu différentes. Car après le massacre, nulle trace de l’animal n’avait été repérée. Filippa se disait alors qu’une gentille famille l’avait recueilli. Elle préférait cela que l’autre option. Encore aujourd’hui, elle entendait parfois nonno se lamenter du manque de Piero lorsqu’il pensait qu’il était seul. Et cela lui brisait si bien le coeur qu’elle faisait mine de ne pas l’entendre pour ne pas avoir à se confronter à son chagrin.

Par réflexe, elle porta donc son nez dans le cou du chien qu’elle souleva pour débarrasser leur invitée.

Il sentait la poussière et la merde.

« Peuh ! » cracha-t-elle en détournant vivement la tête. Peut-être n’aimait-elle que Piero, en réalité.

Mais déjà, les enfants se rameutaient autour de la bête en tendant leurs petites mimines vers sa truffe baveuse.

« Ooooh, come si chiama ? »

« Possiamo tenerlo ? »

« Sembra così stupido ! Sta sbavando ovunque ! »


La napolitaine fut donc ravie de remettre l’animal aux garnements pour qu’ils l’entrainent loin de la table. Car Filippa avait beau aimer les chiens, elle préférait encore plus la nourriture et l’ordre, deux choses bien trop souvent incompatibles avec une présence canine à proximité des mets.

Nonno qui avait finalement retrouvé son accordéon se mit à jouer et les danseurs se calèrent sur le rythme.

« Je vous sers. »

À son tour, elle garnit l’assiette des deux Burke qui ne se noyaient pas encore dans la charcuterie, les oeufs durs et la casatiello.
En dépit de sa condescendance innée, l’ancienne mafieuse ne pouvait occulter l’hospitalité italienne qui demandait de servir leurs hôtes comme des princes.
Elle aurait tôt fait, de toute façon, de leur rappeler les autres vertus de l’Italie.

Dans l’aventure, Filippa n’avait pas remarqué que des mèches s’étaient échappées du chignon.


*Eh ! Ma chérie ! Où est l'accordéon ?
**Quoi ? J'entends rien ! L'accordéon ? J'en sais rien !
***Seulement ça ? Ah non, hein ! Elle va mourir de faim la petite ! Mange mange !
****Si tu ne me dis pas d'arrêter, je vais continuer à servir héhé !
*****Et tu dois tout manger. Lui aussi il doit se remplumer. Regardez-le, cette grosse sauterelle ! Qu'est-ce que c'est vilain ces cheveux tout de même...
******Oh, comment il s'appelle ? On peut le garder ? Il a l'air si bête ! Il bave partout !


Filippa Rinaldi
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Benicio est en retard, ce qui n’est pas une habitude pour lui. Son manteau déjà sur les épaules et son Cordobes vissé sur la tête, il attend à l’entrée de l'hôtel que Ruby daigne s’activer un peu. En regardant sa montre à gousset qui lui indique chaque minute passée à attendre, il souffle.
Cela fait quelques jours déjà qu’ils ne se parlent pas, ou presque plus, ce qui l’attriste tout en le mettant en rage. En un regard, elle lui mine la journée - parce que c’est plus facile de dire que c’est de sa faute plutôt que la sienne ( [i)il n’a pas été très galant, mais a encore bien du mal à le reconnaître, perdu dans ses pérégrinations de vieux garçon meurtrier[/i] ).  

Elle déboule enfin dans les escaliers, à peu prêt propre sur elle. Il réajuste néanmoins le col de sa robe, histoire de le serrer comme les italiens ont l’habitude de le faire. — Ah, enfin… Bon allé, tu as pris la bouteille de vin et le cadeau ? “ Une qu’on lui avait offerte, l’autre qu’il avait acheté sur le marché.. — On est en retard… “  Il martelle ce reproche histoire de ne pas parler d’autre chose. Il faut dire qu’il n’a pas envie de décevoir ses hôtes, trop souvent généreux avec lui : les Bianchi sont un peu une deuxième famille pour lui, latins exilés dans lesquels il se reconnaît ( les repas bruyants et la nourriture bien plus savoureuse lui rappelle un peu les soirées de Tolède passées avec sa mère et ses frères ). — Hop hop hop…

* * *

La table est bien belle et les rires de la petite foules aux accents chantants lui mettent un peu de baume au cœur. S’il vient ici en sa qualité de Diacre et de croyant, c’est aussi en ami qu’il veut se comporter aujourd’hui : la liesse générales est comme contagieuse  — Vient. “ Il pauses ses mains sur les épaules de Nadie, lui laissant ouvrir la marche ( puisque sinon, il la perdrait bien vite de vue ) tout en la guidant. Son sourire devient plus grand quand il aperçoit enfin la matriarche. — Signora, che piacere rivederla! “ Son Italien a des accents bien espagnol. Il ne connaît pas grand chose de cette langue, à part quelques formules de politesse. Pourtant, sa mère a bien tenté de lui enseigner. — Vorrei presentarle mia domestica, Ruby - è una brava ragazza. “ La petite bonne chargée de paquets est prestement présentée.   — È un gran bel pranzo che ci hai preparato ! So che non è il compleanno di la piccola, ma gli ho preso un regalo. E una bottiglia di vino. Per il tavolo. Ancora una volta grazie per il vostro invito. “ Il la salue encore chaleureusement, laissant à la domestique le soin de lui donner le petit paquet de lin dans lequel est caché un chapelet, ainsi que la bouteille. — Soit bien polie, ce sont eux qui nous vendent nos hosties. “ Il s’arrête et finit par lâcher de ses serres la bonne.  — Va t’amuser si tu veux.

Quelques têtes inconnues lui arrachent un regard - un triptyque de rouquin le fait même pouffer. Il salue de loin Filippa, affairée à servir ses invités ( il ira lui faire causette quand elle sera libre ), et s’en va s'asseoir à côté d’un homme qui, pour une fois, ne lui dit vraiment rien. — Vous êtes de la famille ?
Il le dévisage un instant. Il lui semblerait bien qu’il n'ait pas la tête d’un de ces Américains.

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Maxence Burke
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Jeu 23 Déc - 3:24


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Alors que le brave Protagoras défait la bienséance de sa tendre mère, Maxence croise les bras dans un rire mauvais, goguenard. “Attention ! Attention ! Il va te mordre !” Les malheurs d’Amelia apportaient un peu de gaieté à ce piège mondain. Encore une heure et le croque-mort, naturellement sinistre, ne pourrait plus souffrir les rires de tout ces enfants gâtés. A leur âge, il arpentait déjà toutes les lignes de tramway de la grande ville pour grossir son patrimoine de portefeuilles volés. Ce n’est pas à lui que les condés allaient fêter l’anniversaire quand ils le prenaient la main dans le sac, ils avaient même parlé de le pendre quand il n(avait que neuf ans.  

Machinalement, il avait tourné la tête vers Filippa lorsqu’Amelia lui servait son discours commercial. L’accent qu’elle mettait sur son statut de demoiselle lui fit froncer les sourcils : Miss Rinaldi était bien au-dessus de sa ligue, voyons. Même s’il admettait volontiers qu’elle avait tout à fait sa place derrière le comptoir des pompes funèbres, avec son air de faucheuse.

“Hé, il est à qui ce chien ?” hèle-t-il aux éléments, tandis ce que l’hôte de cette pity party flatte le clébard hirsute. Sa contribution s’arrête ici, les bras croisés et le dossier qui penche en arrière pour pouvoir étendre ses grandes jambes sous la table.

Depuis toujours, Maxence mangeait comme si c’était son premier repas depuis Noël. Il n’avait plus de discours tant qu’il restait une trace de sauce dans son assiette, avec sa fourchette et ses doigts, ses dents jaunies qui déchiraient le jambon. La veste vite tombée sur le dossier de sa chaise, il commentait la nourriture en joignant le pouce et l’index, ravi de découvrir autant de saveurs dans un bête ragoût. Même s’il défendrait la fadeur d’une soupe aux blettes pâles jusqu’à son dernier souffle, il avouait en son intérieur que les méditerranéens avaient su faire quelque chose de la bouffe.

-Si Wyatt goûtait leur machin...il s’endetterait encore plus chez ceux-là ! exulta-t-il en essuyant de sa manche des graines de tomate tombées sur son menton. Ah les fils de

L'accordéon couvrait joyeusement ses grossièretés.
Maxence n’avait pas l’intention d’inviter une fille à danser dans le quartier italien. Ses frasques avec une descendante shelta l’avait écœuré de se frotter aux débutantes des autres communautés. Pas qu’il ne fermait sa noce qu'aux irlandaises mais il y avait certains clans qu’on ne veut pas dans sa dot.
Alors, pour faire patienter son célibat, il s’adonne à sa festivité favorite : la picole. Le jeune et trépidant croque-mort ne rechigne pas sur les pichets qu’on lui tend et se sert toujours un petit fond avant de passer au voisin. Si la mère irlandaise a l’alcoolisme plus domestique, le fils incarne au grand jour toutes les tares qu’on attribue à sa nationalité.
Rapidement, il entre en discussion dans des dialectes croisés avec ses voisins de table. Principalement on leur explique quel enfant appartient à quels inconscients. Ces latins avec leurs chiards, à Cork tout le monde oubliait le nom de ses rejetons au bout du quatrième. ”Eh bah dommage que tu sois pas née un 15 août, pas vrai Aoibheann ?” ironise son vautour de grand-frère.

Parmi les jupes colorées et les assiettes bigarrées, il aperçoit enfin la noire silhouette de leur prêtre clandestin. Un notable, pour ne pas dire un collègue, avec lequel Maxence a souvent l’occasion de traiter et qui lui inspire même de l’amitié. Le croque-mort et le pasteur font équipe au chevet des morts, quand l’un récite les sacrements, l’autre prend les mesures du cercueil. En souvenir de ces matins à trinquer sur les tombes, il lève le bras pour interpeller Benicio.

“Hé ! Vous êtes en retard, c’est pas dans l’habitude. Heureusement que la veuve Meadow vous attend pas avec sa carabine cette-fois.”

Il se lève prestement pour rejoindre son pasteur déjà en bonne compagnie. “Y en a de la société à l’anniversaire de cette mioche, vous venez que pour la fête, padre ?”

Maxence Burke
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Amelia Burke
Amelia Burke
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Mer 12 Jan - 1:13
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Qu’est-ce qu’elle baragouine ? “ Amelia a le murmure peu discret. On dirait presque que sa voix devient enrouée à chaque fois qu’elle tente de souffler un secret. Mais de toute façon, elle se figure que la vieille ne la comprend pas. Elle se contente de regarder sa petite d’un air surpris, oubliant presque l’assiette maintenant bien fournie qu’on lui a servie. Et le chien. Heureusement - Tristement, l’amusement d’un croque-mort le lui rappelle à son bon souvenir.
Ah ! Non ! Maxence, arrête ! “ Sa voix criarde essaye de ne pas s’élever trop haut au-dessus de la foule tandis qu’un regard accusateur peine à percer l’armure de bêtise de son fils. Le chien bave, elle geint. Ainsi va sa relation avec l’espèce canine ( et son aîné ) : jonchée de préjugés et de dégoût.
Elle grimperait sur la table si elle n’était pas en société, peut-être par coquetterie, mais surtout parce que c’est sa dernière robe propre de la semaine. Mais puisque les bons usages la force à serrer les dents, c’est à sa cadette qu’elle s’accroche.
Heureusement que la fille Bianchi ( Rinaldi ? elle ne sait plus ) vient la sauver de ce mauvais pas. Quelle enfant merveilleuse, décidément.

Merci. Merci bien. Excusez moi, j’ai - “ Elle tousse. Ou plutôt se force. “ Je suis allergique. “ La nouvelle affliction du siècle. Elle avait entendu Miss Braun énoncer fièrement ce terme après une visite au cabinet du docteur Maharaj. Mais il n’y avait pas de quoi se vanter quand sa tête ressemble à celle d’une poupée mal cousue ( deux gros boutons à la place des yeux ). Malgré tout, elle se figure que cette excuse incongrue éloignera la bête d’elle pour le reste du repas.
Mais la paix a un prix. Son plat se remplit au rythme des coups de cuillères de la femme en noir. Une angoisse sourde monte à chaque aliment ajouté à ce florilège de nourriture. Comment va-t-elle manger tout cela? Elle incline un peu son assiette, discrètement, pour sonner la cessation des hostilités culinaires. — C’est vous qui avez préparé tout ça ? Je- oh… “ Elle sourit, posant l’auge devant elle pour mieux s’en retourner à cette conversation qu’elle accapare. “ C’est vraiment bien aimable à vous - et à votre famille. Il est rare dans ces contrées de voir une quelconque générosité chrétienne à l'œuvre. “ Dit-elle sans citer les protestants. “ Croyez-moi, je sais quel travail c’est de préparer tout un festin pour la famille. Ou les amis. “ Son sourire devient une façade pour sa figure pensive. Son regard se tourne presque instinctivement vers la petite rouquine qui se tient à ses côtés. Sa main, dans un geste absent, vient s’accrocher doucement au poignet de sa fille qu’elle agrippe avec toute la douceur du monde. “ N’est-ce pas, chérie ? Ma petite se charge des repas, maintenant que je travaille. “ Ses joues rosies tranchent franchement avec son teint blafard. Pourtant la confession qui va suivre ne la gêne pas le moins du monde. “ D’ailleurs, il me semble vous avoir aperçue là-bas - chez les Hennessy, je veux dire. Je suis gouvernante de maison. Vous les livrez, c’est ça ?

Elle l’avait vu une fois dans le jardin, un panier à la main. Cela lui semblait étrange que Pearl ne parade pas dans une nouvelle robe jusqu’à l’épicerie. “ Ils sont bien aimable. N’est-ce pas ?

:copyright: Laueee

Amelia Burke
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