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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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John n'était pas peu fier de son petit campement de fortune. Il fallait dire que depuis bientôt un an qu'il parcourait les routes, il avait eu plus de fois l'occasion de dormir à la belle étoile quand dans le lit douillet d'une auberge. Cela coûtait moins cher et selon les régions cela n'était pas forcément moins dangereux. Question danger il était préparé. Il avait à ses côtés sa belle winchester pas tout à fait neuve achetée au début de son voyage (elle était quand même plus efficace que la vieille carabine de sa mère) et il en prenait grand soin pour qu'elle lui dure le plus longtemps possible. Il la nettoyait tous les jours ou presque mais avec le même soin qu'une accoucheuse l'aurait fait pour un nouveau né. En tout cas il la nettoyait chaque jour où il avait à l'utiliser et les occasions étaient nombreuses quand on était vagabond. Pour se défendre des bêtes et des hommes, oui, mais aussi comme ce soir pour tirer le lapin et s'assurer un bon dîner. D'ailleurs le lapin commençait tout juste à cuire sur la broche sommaire qu'il avait disposé au dessus de son feu. Le campagnard avait passé sa soirée à préparer sa proie. Il l'avait vidée de ses boyaux, retiré la peau qu'il avait lavée à l'eau claire d'un ruisseau un peu plus loin et mis de côté. Ce genre de denrées se vendait bien dans les villages et finirait autour du cou ou dans le manteau de quelque riche bourgeoise. Il avait bien sûr enterré les abats assez profondément pour ne pas attirer les carnivores nocturnes vers son campement (d'ailleurs la carcasse rejoindrait le trou fraîchement creusé quand il aurait fini son dîner) et venait à peine de s'assoir à devant le joli feu de joie qu'il avait allumé au crépuscule. Sa tente pleine de trous était montée, elle lui suffisait amplement et il ne ressentait pas le besoin d'en acheter une neuve. Avec l'habitude il adoptait naturellement une position qui lui évitait d'être mouillé par les petits orifices qui parssemaient sa toile comme des constellations d'accrocs dans un ciel de tissu gris. De toute façon ce soir la nuit était claire et dégagée, il n'aurait pas à se soucier des intempéries. Ce soir était une bonne soirée, il le sentait. Son lapin grillait, la vie était douce. Il allait bientôt avoir la pense remplie et passer une bonne nuit. Il n'avait plus qu'à attendre les pieds sous la table aurait-il pu se dire qu'il avait eu une table. Mais c'était une bête assez rare dans ces bois.
Un craquement sonor le fit sortir de ses rêveries hypnotique provoquées par l'observation trop longue de son feu. Le bruit sec avait été trop appuyé pour provenir d'une petite bestiole des fourrées. Elle annonçait quelque chose de plus gros. Si ce fut un sanglier ou un ours il en aurait entendu les grognement. Cela pouvait cependant être un des félins qui parcouraient ses contrées. Ces bestioles étaient silentieuse et pour peu que la bête fut particulièrement affamée ou sentie menacée elle pouvait se jeter sur vous de n'importe quel côté. John regrettait presque de s'être installé dans cette petite clairière au mileu des fourrés denses qui le protégeait des regards mais par la même diminuait quand même énormément sa propre visibilité.
Certain de se sentir observé à présent il s'était levé et tenait son Winchester en main et examinait chaque tronc, chaque feuille de chaque buisson qui se trouvaient dans le cercle de lumière de son feu. Au delà c'était le néant. L'obscurité totale. Il scrutait avidement, toute sa concentration tendue vers le danger. Ce n'est qu'après avoir fait trois fois le tour de son feu que le fermier aperçu une silhouette. Cela avait été furtif mais il était absolument certain de ne pas à l'avoir hallucinée. Pire que n'importe quelle bête sauvage de ces contrées. Un homme. D'accord tous les êtres humains n'étaient pas encore des monstres mais dans le coin ceux de cette dernière espèce étaient quand même sacrément abondants.
- Hey vous-là ! Cria-t-il d'une voix forte en pointant son fusil dans la direction dans laquel il était certain d'avoir aperçu l'ombre. Quittes à m'observer vous pourriez avoir au moins la décence de vous avancer à la lumière que je puisse vous rendre la pareille !
John L. MacLachlan
Makoyepuk Blackfoot
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Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
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Mer 3 Mar - 14:41
Un cougar sachant chasser
❝ On the first part of the journey I was looking at all the life : there were plants and birds and rocks and things, there was sand and hills and rings. The first thing I met was a fly with a buzz and the sky with no clouds - The heat was hot, and the ground was dry, but the air was full of sound. I've been through the desert àn a horse with no name. ❞
Il est affamé. Quelques semaines d’errance et un bon nombre de kilomètres dans les pattes ne l’ont pas aidé : entre la pauvreté et le massacre efficace de la faune par les settlers, c’est à peine un repas que le chasseur de prime a pu ingérer en trois jours. Il faut dire qu’il ne se donne pas non plus la peine de débusquer du gibier, trop pressé par le temps et la distance qui le sépare d’un fantôme - quelqu’un lui a parlé d’une gamine blackfoot qui aurait été vendue à un trappeur dans L’Illinois. Alors, au lieu de se soucier de ce qu’il mangera ce soir, il préfère rester sur les routes, harcelant les flancs de Numees pour qu’elle avance toujours plus loin, toujours plus vite. Mais le petit cheval gris n’a pas la patience de son maître, ni la même hargne qui l’anime : comme toute les juments, elle a sale caractère et n’en fait qu’à sa tête - sans prévenir, elle s’arrête. Véritable mule, elle plante même ses sabots dans la terre, indélogeable - la force de Makoyepuk n’est que trop peu pour la convaincre de bouger. — Óókia itsíkkitáópiit! Sóótokiaa ponokaomità. “ Il souffle, lançant un regard de colère vers la bête qui, bien évidemment, ne réagit pas.
Seul face à cette nuit immense, le vide qui lui remplit l’estomac lui paraît grandir à chaque cri que pousse le vent. Les bras croisés, le regard vers le néant, aucune joie ne le protège des esprits nocturnes, coupé en plein élan d'espoir sur le chemin des retrouvailles. Il pourrait rester là comme un totem, à attendre que le temps passe jusqu’à ce que Numees se décide enfin à reprendre la route - mais la vexation le pousse à s’éloigner de la bête, pour que ce spectacle abrutissant n’aggrave pas plus sa colère. Avec un peu de chance, il trouvera sur son chemin un lapin ou une chouette à dépecer.
Finalement, après quelques pas esquissés pour s’approcher de l’auré des bois, c’est un autre gibier sur lequel il tombe : un settler se fait cuire son repas du soir, complètement à découvert, laissant les flammes d’un feu de camp trahir sa présence. Les esprits, finalement, ont bien guidé Makoyepuk qui, prêt à faire goûter à ce voyageur à la justice de l 'ouest, sort déjà son fusil pour le mettre en joug. Certes, la chose n’est pas vraiment chic - tirer sur un pauvre type quand il a le dos tourné n’est pas digne d’un guerrier - mais il y en a tant comme lui qui polluent ces terres, et puis, prendre le risque de s’approcher et tomber sur un ennemi bien armé ne ravit pas non plus le chasseur de prime ( qui en cet instant tient plus du bandit de grand chemin ). De toute façon, les Long-Couteaux n’aiment pas partager avec ceux qui, sur ces terres, les ont précédés. Comme le Créateur, Makoyepuk fait de son mieux, excusant son crime futur par une quête plus noble : celle de se débarrasser de la vermine qui pullule.
Il s'approche donc à pas de loup, prêt à faire crier la poudre et mordre le plomb - tendu, mais pas franchement terrifié à l’idée de prendre une vie ( pas ce soir, en tout cas ). Cependant, un ventre vide ne sait rien faire : trop sûr de lui, il ne fait pas attention à la branche qu’il écrase dans une bruyante défaite. Immédiatement, l’inconnu lève la tête, lièvre aux aguets qui se transforme en loup quand il montre l’acier de ses crocs. Le fusil à la main, ils ressemblent au reflet ridicule l’un de l’autre. Quand finalement il le harrange, Makoyepuk est bien obligé de sortir de sa cachette, restant menaçant pour ne pas laisser le settler faire du zèle. Non, il ne lâchera pas son arme. — Là...là...Du calme. “ Il parle presque comme à une bête qu’on voudrait apaiser - ce qui, dans son esprit, ne fait aucun doute. — Content ? “ Dit-il tout en s’avançant dans la lumière, réservant son meilleur anglais pour un autre jour. Avec ce cul terreux en face de lui, il va continuer de jouer les idiots jusqu'à ce que cette ruse ne lui soit plus utile ( ou que le grand dadet meurt ). — Tu baisses ton arme ? “ Pendant une demi seconde, le regard avide du natif se pose sur la carcasse qui cuit au-dessus des flammes, comme pour se motiver à un potentiel massacre ( tout ça pour un lapin… ). Avec un peu de chance, le gamin comprendra ce qu’il veut et le laissera filer avec le butin.
Quoiqu’il en soit, un troisième larron tente à son tour de tirer son épingle du jeu, profitant de cette étrange situation et de la tension qui anime ces deux hommes pour se joindre à la fête : Meilleur chasseur qu’eux, ce que les pionniers ont appelé un ‘lion’ fait à peine plus de bruit que la mort quand il s’approche. Ses yeux luisants brillent dans le dos du Blackfoot - qui n’a d’ailleurs aucune idée du danger qui rôde, trop concentré sur le rouquin et son arme pour prêter attention à la bête. — Regarde : je fais aussi. “ Il baisse à peine le canon de sa Winchester - mais le chien est enclenché, trahissant les terribles intentions d’un homme trop habitué à violence pour régler les conflits. D’ailleurs, son petit manège ne dure qu’un temps, car très vite, il redresse sa garde, prêt à tirer si l’inconnu ne le fait pas avant.
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Traduction : “Très bien, reste seule ! Cheval stupid.”
Makoyepuk Blackfoot
John L. MacLachlan
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Dim 7 Mar - 15:45
Il n'était pas fou ! Ça non il n'avait pas rêvé. Il y avait bien quelqu'un dans les buissons. Il entendit la voix avant de voir l'homme. Du calme. Mais John n'était pas calme. Pas du tout du tout. Au contraire, à se savoir ainsi observé, c'est comme si on lui avait volé son intimité. Rien que pour ça son cœur pleurait un peu, bien qu'il ne l'aurait jamais avoué. L'intimité c'est sacré quand même.
Quand il vit l'individu qui sortit des buissons, tout se fit plus clair. Un Peau-Rouge ! Bien évidemment que ces sauvages n'avaient aucun sens de la bienséance. On l'avait bien mis en garde au village ! C'étaient tous des scalpeurs de femmes et des mangeurs d'enfants… ou l'inverse… Il fallait dire que personne n'avait jamais vu d'indien au village. Lui pas plus qu'un autre. Ce qui était quand même surprenant quand on pensait que ces peuplades donnaient encore du fil à retordre aux colons quelques années plus tôt. John se demanda comment cela se faisait. En vérité il était un peu curieux aussi, son premier indien. Ce n'était pas rien ! Ce serait dommage d'avoir à le tuer.
La prise de John se raffermit sur son arme dans un cliquetis inquièt. Le sauvage, pas si sauvage parce qu'il parlait anglais pas trop mal, s'approchait.
- Hey là oh! Tu restes où t'es hein !
Le fermier se souvenait très bien que ces bêtes-là étaient fourbes et sournoises et qu'il fallait toujours les garder à la pointe de son fusil. En tout cas, c'est toujours ce qu'on lui avait dit. Et puis le bonhomme était quand même sacrément bien charpenté (la dure vie dans la forêt sûrement), il le préférait au bout de sa winchester qu'ailleurs. Au cas où la situation s'échauffait . Il surprit le regard en coin de l'autochtone. Alors c'est ça qu'il voulait ? Son lapin ?... John eut un moment d'hésitation puis… Non. Il l'avait chassé lui-même, nettoyé, cuit… Sitting Bull n'avait qu'à demander à ses amis la loutre et le héron de lui ramener du poisson. C'était bien connu que ces démons parlaient aux animaux, puisqu'ils étaient presque animaux eux-même (quoi que, pour cela, John les enviait un peu, savoir parler aux vaches quand on était fermier se serait révélé un talent bien pratique).
Le fermier plissa les yeux avec soupçon et doute, et... L'indien semblait vouloir se montrer… Conciliant ? Il lui parlait calmement, abaissait même son arme (bon pas de beaucoup mais c'était un début), John avait presque envie d'y croire. Presque. Mais on lui avait apprit à se méfier de ces individus. Bon il ne savait plus bien qui était ce "on" mais le conseil n'en avait pas moins de valeur. Sûrement. Mais la prise du campagnard sur son arme s'était un peu relâchée. Un tout petit peu.
Mais un cliquetis sec le remit sur ses gardes. Une feinte ? John recula d'un pas.
- Hey, pas de blague ou bien…
Mais la suite ne vint jamais. Le talon du fermier atterrit sur un caillou, son pied glissa, tout son corps bascula vers l'arrière, le coup parti, achevant de le déséquilibrer complètement. "J'ai pas fait exprès !" voulut-il crier. Mais il n'en eut pas le temps, sa tête frappa le sol bien avant, le laissant tout étourdi.
Il se redressa au bout de quelques secondes qui lui parurent durer des heures. Sacré mal de crâne. Il se trimallerait une bosse pendant des jours. Sa première pensée fut pour son fusil qui avait volé loin de lui. Il se mit à quatre pattes dans la poussière pour ramper dans sa direction, l’attraper avant que le vilain ne lui tire dessus à son tour. D’ailleurs en parlant de vilain, que faisait-il, le monstre? L’épopée malpropre du fermier s'interrompit toute nette. Le Peau-Rouge était toujours là, oui. Mais à côté de lui dans la terre se trouvait… un lion? John se redressa d’un bond sur ses deux jambes (pauvre décision qui lui donna l’impression que son crâne allait s’ouvrir en deux comme un oeuf) et pointa la bête poilu du doigt… sans trouver rien à dire.
John L. MacLachlan
Makoyepuk Blackfoot
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Lun 29 Mar - 18:49
Un cougar sachant chasser
❝ On the first part of the journey I was looking at all the life : there were plants and birds and rocks and things, there was sand and hills and rings. The first thing I met was a fly with a buzz and the sky with no clouds - The heat was hot, and the ground was dry, but the air was full of sound. I've been through the desert on a horse with no name. ❞
Le coup part alors que la silhouette du settler disparaît. Mais Makoyepuk ne le verra pas tomber - Non, il ferme les yeux, plus trouillard devant la mort ( en tout cas celle-ci ) qu’il ne le pensait. Il s’attend à ce que la douleur arrive, à n’importe quel moment, ou que ses ancêtres se moquent de la raison de son arrivée dans les terres de l’autre monde. Il se dit aussi que c’est bien bête de partir de la sorte, pour la carcasse d’un lièvre pas même mangeable. Dommage, il ne retrouvera jamais Nuttah, seul remord d’une vie qui pourtant devrait lui en inspirer plus d’un. Dire qu’il n’a pas eu l’occasion de rétorquer d’une balle - il aurait bien aimé emmener ce blanc avec lui, tant qu’à crever comme un chien ( un bien petit honneur pour le départ ) !
Mais il ne tombe pas. Toujours sur ses jambes, il sent l’air nocturne lui caresser le visage, charriant une odeur de sang frais. Alors, un peu impatient, il ouvre un œil, jetant un regard sombre sur le campement et le Long-Couteau étalé au sol. Secouant sa main tendue comme une branche en plein orage, il a l’air choqué, en plus de désigner la silhouette invisible d’un fantôme. Le chasseur de prime ouvre finalement les deux yeux, ayant maintenant réalisé que le danger est loin ( bien loin, même ) : visiblement, ce n’est pas lui que la balle a atteint, mais il se demande bien qui - ou quoi - est étendu dans l’ombre. Il fait donc le deuil du scalp qu’il aurait pu prélever sur cet inconnu tremblant et se tourne pour enfin admirer la cause de tout cet étonnement. — há’ayaa ! “ Lâche-t-il avec la surprise d’un enfant, pas celle d’un adulte face à un monstre qui était à deux doigts de le becter - il n’est plus à ça près, de toute façon. Presque curieux, il s’accroupit pour observer la bête, lui qui n’en a plus croisé des comme ça depuis cinq ans. Enfin, peut-être s’occupe-t-il aussi avec des mots et des gestes familiers pour ne pas laisser la réalisation de sa mortalité un peu plus peser sur son esprit et son cœur - quoiqu’il en soit, il est bien différent du voleur qui s’est introduit il y a quelques minutes de cela sur le campement.
Après avoir soulevé une patte, puis deux, et d’avoir reculé en entendant le dernier râle du cougar, Makoyepuk se retourne vers l’homme aux boucles oranges, penchant la tête sur le côté. — Est-ce que tu as essayé de me sauver ou bien... “ L’idée du meurtre lui traverse un instant l’esprit - mais cette réponse ne lui convient pas : comment pourra-t-il profiter de cette situation et être convié à la table de ce type s’il n’y met pas un peu du sien ? Oubliant d’être bête dans sa façon de parler, mais agissant toujours comme un Benêt sauvage pour mieux s’attirer la sympathie des settlers, Makoyepuk s’avance, laissant son fusil dans son dos pour faire meilleure impression ( finalement, ce n’est pas toujours la première qui compte ). Et puis, ce cowboy ne pourra pas lui reprocher de l’avoir attaqué, lui qui n’a ni preuve, ni balle enfoncé aux côtés pour témoigner. — Tu es un chasseur, toi, ça se voit. Un chasseur expérimenté, même ! Je te dois la vie… Tiens, prend ça ! Prend ! “ Tirant une petite pipe en bois de son sac de peau, il tente tant bien que mal de convaincre le settler d'attraper ce cadeau - sans pour autant le lâcher. Il faut dire qu’il a quelque chose d’autre derrière la tête, une bien meilleure idée et un présent qui pourrait ravir deux âmes. — ça ne te plait pas ? Attend, je sais quoi t’offrir en retour... “ Se postant une nouvelle fois devant le gibier, il traîne la bête vers le feu, soufflant en se rendant compte qu’il n’avance que de quelques centimètres. — En plus de mon amitié- “ Il respire fort. — -Je te propose de dépecer la bête. Et si je la cuisine, ça te fera un bon repas, hein ? Et tu pourras garder la peau si tu veux. “ Lui, il veut juste les os, les griffes et un tabouret sur lequel s'asseoir pour enfin manger en paix. — Est-ce que....est-ce que tu peux juste te lever et me donner un coup de main ? “ Il sort de son rôle l'espace d'un instant, car il est bien peu de chose face à cinq-cents kilos de muscle - et cet inconnu, lui, à l'air fort comme un bœuf.
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Makoyepuk Blackfoot
John L. MacLachlan
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Lun 5 Avr - 0:42
John reprit finalement ses esprits en voyant l'autochtone souffler en essayant de tirer la bête morte vers le campement. Il s'avança de trois pas tremblants en grimaçant à cause de sa tête qui résonnait toujours comme une cloche d'église un dimanche de Pâques. Il était resté pantelant devant son étrange performance de chasseur en sachant très bien qu'il n'aurait jamais réussi un aussi joli tir de manière intentionnelle. Il n'avait prêté que peu d'attentions aux gesticulations surprises de son ancien ennemi que la perspective d'un danger de mort par mâchoire de cougar avait déjà rapproché même si aucun des deux ne s'en rendait encore compte. Au moins, ils n'essayaient plus de s'entretuer ce qui n'était pas si mal.
Le campagnard s'était donc joint à l'inconnu basané pour tirer la lourde carcasse venue près de son feu de camps qui paraissait à présent bien modeste en comparaison avec l'énorme cadavre qu'ils suaient tous deux à tracter. Et tout le temps que cela leur prit, John affichait une mine hébétée sur son visage habituellement bien naïf.
- Je euh…
Les pensées se bousculaient dans sa tête, les mots se cognaient sur sa langue et le tout fait une bouillie qui ne voulait pas sortir. Devait-il mentir et assumer ce coup de feu comme volontaire ? Ou au contraire être franc et risquer d'attiser la colère de cet étranger qui lui faisait si peur. L'un ne lui paraissait pas honnête et l'autre, ma foi, ne l'arrangeait pas beaucoup plus. Il opta donc pour une réponse approximative qui, si elle lui évitait de s'approprier une gloire qui n'était pas sienne, était quand même assez vague pour laisser planer le doute.
- Se faire dévorer par un monstre pareille est une mort trop horrible pour que je la souhaite même à mon pire ennemi.
Ce qui, avec le recul, était aussi une affirmation fausse, John connaissait bien une ou deux personnes qui auraient bien mérité de se faire grignoter les oreilles par un cougar selon son humble opinion. La grosse bête était maintenant étalée à côté de son feu et de son lapin qui… John plissa le nez… selon l'odeur, commençait à cramer. Il se précipita pour retirer son (leur ?) dîner des flammes. Certains bouts étaient noircis mais cela restait mangeable. Il se gratta la tête de sa main libre (celle qui ne tenait pas la brochette de viande à demi brûlée) et regarda celui qu'il considérait maintenant comme un invité à table. Enfin, un invité à la souche qui lui servait de siège, si on se plait à être littéral.
- Ça se mange un puma ? J'y ai jamais goûté… Vous mangez ça euh… vous ?
Par vous il voulait dire "les indiens" ce qui n'est certes pas très délicat mais John en tant que campagnard sorti du trou du cul de l'Amérique ne connaissait pas ce genre de délicatesse et avait n'avait pas conscience de son racisme ordinaire. D'ailleurs ce terme n'existait même pas à l'époque ce qui prouve bien qu'il n'y faisait pas bon vivre quand on était pas blanc. Et un homme. Mais l'autochtone était aussi un homme ce qui lui faisait au moins une qualité aussi maigre fusse-t-elle.
- Y aura toujours mon lapin si le cramé te dérange pas…
Mais ça ne faisait pas beaucoup par personne et John n'avait plus de pain pour compléter ce repas déjà bien maigre. Finalement il se laisserait peut-être tenter par la viande de lion des montagnes. Ça ne coûtait rien d'y goûter après tout. C'est qu'ils étaient deux grands gaillards et que les bonhomme de leur gabarit ça a ait besoin de bouffer.
- Je sais pas comment on dépèce ça mais si tu veux bien me montrer je peux t'aider… euh… moi c'est John.
Il tendit une main hésitante (qu'est-ce qu'il en savait si ce geste n'était pas une insulte chez les sauvages) pour se présenter. Il préférait ne pas avoir à se bagarrer ce soir, de toute façon il n'était pas certain d'avoir eu le dessus s'ils devaient en venir à cette extrémité. Alors il espérait que le démon-pas-si-démoniaque accepterait de continuer à se montrer pacifique. Il resterait quand même si ses gardes, même s'il était sincère, on lui avait toujours répété de ne jamais faire confiance à un indien, ils étaient fourbes et traîtres, c'était bien connu (sinon on ne serait pas toujours en guerre contre eux). Même si celui-là avait l'air plutôt sympathique finalement John ne risquait rien à se montrer prudent.
John L. MacLachlan
Makoyepuk Blackfoot
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Dim 16 Mai - 17:01
Un cougar sachant chasser
❝ On the first part of the journey I was looking at all the life : there were plants and birds and rocks and things, there was sand and hills and rings. The first thing I met was a fly with a buzz and the sky with no clouds - The heat was hot, and the ground was dry, but the air was full of sound. I've been through the desert on a horse with no name. ❞
Il acquiesce aux sages paroles du settler sans se demander s’il dit ou non la vérité. L’important, c’est d’être vivant et que ce type veuille aussi le rester. Il n’a d’ailleurs pas l’air bien méchant, à y regarder de plus près : déjà, il saute de question en question, poursuivi par le silence de Makoyepuk qui oscille entre lever et froncer les sourcils. En revanche, c’est à la carcasse encore fumante qu’il lance un véritable regard de dédain, ne trouvant plus ce lapin aussi appétissant que le festin qui les attend. Si tout du moins ils peuvent digérer un puma. — Doucement, doucement. Je vais te montrer si tu te tais un peu, John. “ Il était prêt à partager un repas avec cet homme, mais une conversation, ce n’était pas encore tout à fait sûr.
Avant d’attraper le couteau à sa hanche, il se pointe d’abord du doigt — Makoyepuk “ Puis, sans perdre de temps, déchire l'épaisse peau de l’animal, faisant couler des rivières pourpres et fumantes des plaies qu’il dessine. — Tu coupes comme ça. Et là t’enlève ça. “ Il arrache quelques lambeaux de chair et de peau jugés trop vilains pour aller sur un tapis ou un manteau, jetant le tout par-dessus son épaule. — Après tu fais ça. “ faisant craquer les côtes de la bête sans aucun remord, et avec une violence qui caractérise parfaitement la lassitude des gestes souvent répétés, il poursuit en enfonçant ses bras dans les entrailles de l’animal, regroupant tout ce qui, encore une fois, doit être jeté. — Et tu tires. “ Comme un sonneur de cloche, il s’accroche à l’amas rougeâtre et décroche de la carcasse cette bien laide guirlande. Mais en y mettant trop de force, c’est l’assemblée que makoyepuk asperge de gouttelettes et autres liquides, zébrant visages et vêtements ( pour ceux qui en portent le plus ). — Hm. Tu tires, mais pas si fort. “ En tentant de se débarbouiller, il ne fait que souiller un peu plus sa figure déjà mouchetée. — Prend ton couteau et coupe au niveau des pattes, je te montre comment on enlève la peau. “ Presque pressé, il chasse d’un geste de la main son élève pour qu’il aille plus prestement chercher ses outils. Il faut dire que son ventre commence à sérieusement crier famine, et bientôt, le crépitement des flammes ne pourra plus couvrir cette insupportable ‘mélodie’.
Le travail finit, c’est sur les bras bien salis du voyageurs qu’il dépose la viande, allant ensuite prendre place au coin du feu comme si la situation semblait évidente : maintenant qu’il avait fait sa part du marché, c’était à John de travailler et de faire cuire le reste. — Oh - et non, je n’ai jamais mangé de cougar. “ Il croise les jambes et s’étire, puis siffle. Une fois. Puis deux. Puis trois. Le tambours de sabots répond enfin à son appel. — Mais si les esprits ont mis cette bête sur notre chemin, c’est qu’ils voulaient qu’on la mange. “ La religion fait office de poudre aux yeux pour excuser ce qu’il vaut mieux ne pas dire. Non, il ne sait pas si se repaître de cette bête est une bonne idée, mais la viande ne lui parait pas bien différente de n’importe quel autre animal. Certes, les femmes de la tribu lui avaient dit qu’on ne mangeait pas les carnivores pour une bonne raison, mais encore une fois, les esprits avaient suffi comme explications. Et puis, ce settler là avait l’air d’être prêt à gober toutes ses histoires, visiblement moins habitué à rencontrer des autochtones que lui ne l’était à croiser des blancs. — Ne la laisse pas finir comme le lapin, s’il te plait. “
Trouvant le temps un peu long - ou plutôt, perdant patience à chaque minute qui passe - Makoyepuk jette quelques regards en direction de l’étranger, faisant malgré tout mine de s’occuper l’esprit. Mais le souffle de Numees - Enfin arrivée dans la pénombre - l’agace et son esprit toujours se perd en pensant au chemin qu’il devra reprendre. Alors il s’approche du feu, en face du settler, observant les alentours et les babioles jonchées sur ce campement pittoresque. — C'est quoi ça ?“ Il pointe du doigts la guitare. Certes, il en a déjà vu, mais n'a jamais entendu qui que ce soit en jouer. Il connait trop bien le piano des saloons, et le son d'un banjo - Mais cet instrument là ? Inconnu au bataillon. Certes, il se figure quel genre de mélodie cette chose peut produire, mais la curiosité d'entendre un morceau, pour de vrai, est plus grande que son vœux de silence.
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Makoyepuk Blackfoot
John L. MacLachlan
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Mer 1 Sep - 19:39
L'autochtone n'avait pas l'air commode. John ne broncha donc pas quand il lui intima de se taire. Et puis il parlait beaucoup depuis tout à l'heure… Enfin à vrai dire l'étranger n'était pas non plus en reste de blablas pour être tout à fait honnête mais le fermier venait de manquer de lui mettre une balle dans le buffet alors à la place aussi il serait un peu grincheux. Il ne savait pas si son subtile contournement de la vérité quant à cette balle perdue, immédiatement retrouvée par un lion des montagnes, avait été très convaincant alors dans le doute il ne préférait obtempérer et ne plus trop la ramener. John s'autorisa un petit sourire toutefois quand l'autre se présenta ce qui prouvait qu'il n'était pas si hostile qu'il le laissait paraître. Le garçon articula dans le vide (puisqu'on lui imposait le silence) ce nom aux consonances si étranges pour mieux s'en rappeler. Makoyepuk c'était quand même vachement plus original que John. Il se demanda ce que ça pouvait bien vouloir dire, on lui avait toujours raconté que les noms des Peau-Rouges avait des significations barbares comme "petite plume de faucon'' ou bien "bison mouillé dans la plaine". Pour le coup le campagnard trouvait cela bien plus poétique que barbare, en tout cas c'était toujours plus sympathique que les prénoms anglais tels que John qui eux ne voulaient rien dire du tout. Le fermier se demanda un instant s'il oserait lui demander ce que Makoyepuk voulait dire dans sa langue avant de se souvenir qu'il était censé la fermer et que de toute manière ils n'étaient peut-être pas encore assez proches pour se laisser aller à de telles confidences. Il décida donc plutôt de l'observer et d'essayer de s'amuser à deviner la signification de ce nom si étrange mais pour l'instant tout ce qui lui venait était "Etripeur de Cougar'' ce qui n'était pas aussi poétique que "Nuage Écarlate" ou "Taureau Assis".
John laissait parfois errer ses pensées mais cela ne l'empêchait pas de suivre les instructions de découpe du boucher improvisé. Mako taillait avec des gestes sûrs dans la chair, attrapait les tripes à pleine main sans tressaillir et s'aspergeait de sang avec la même indifférence que si c'était de l'eau savonneuse. John qui s'était penché pour mieux voir s'en prit aussi une bonne giclé sur la chemise. Il espérait que ça partait mieux que le sang de porc.
- Ah je vois, ne put-il s'empêcher de constater à voix haute, c'est un peu comme quand on tue le cochon à la ferme. Sauf qu'on garde presque tout, dit-il d'un air pensif, les tripes, le groin, la langue… Tu peux pas faire le difficile quand tu crèves la faim. Et puis des fois y a des trucs qui ont l'air degueu et qu'y sont pas si mal genre le boudin tu connais ? On utilise les intestins, on les vide et on les remplit de sang de porc, de graisse et de plein d'autres trucs, genre du pain rassis, des oignons ou des pommes.
En parlant il s'était saisi du boyaux encore fumant de la chaleur vitale de l'animal qui n'était plus et avait entrepris d'illustrer ses dire se barbouillant par ce geste les mains et les poignets de ses manches de sang poisseux (foutue pour foutue).
- Mes préférés c'est à la pomme. Enfin… Il lâcha les tripes sur le sol. Je pense pas que le boudin de cougar serait très fameux.
La différence avec le cochon en revanche, c'est qu'il n'avait pas de fourrure et que si on prélevait aussi la peau pour en faire du cuir, on avait plutôt tendance à vouloir la débarrasser de tous ses poils plutôt qu'à les préserver. C'est donc avec grand attention que John écoutait son maître et exécutait religieusement tous les gestes qu'il lui demandait.
La découpe dut être satisfaisante puisque l'autochtone lui remit un bout de viande entre les mains sans un mot de plus, préférant se poster au coin du feu en sifflotant. Le fermier gratta la tête, répandant dans ses boucles le liquide rouge et gluant la ou ses doigts les avaient touchées. Il était bien embêté de savoir comment cuisiner ça, mais se rappelant qu'il n'avait ni poêle, ni casserole sur lui, il n'aurait d'autre choix que de faire du puma à la broche, que cela leur plaise ou non.
Rajoutant du bois dans son feu, John prit un moment pour réfléchir aux paroles du plutôt civilisé sauvage (d'ailleurs c'était vrai qu'il parlait assez bien l'anglais tout à coup) et hocha la tête en approbation. Un tir pareil ne pouvait pas être le fruit du hasard, de toute façon le hasard, en bon Méthodiste, il n'y croyait pas. Ce tir n'avait pu être guidé que par le Saint Esprit qui là où il y avait la faim et la discorde leur avait apporté un repas et un chemin vers la paix.
Pendant qu'il s'affairait à mettre le steak de fauve en broche sur un fourneau plus que rudimentaire John entendit avant qu'il ne vit le petit cheval sortir des fourrés pour se poster derrière son maître, il n'en doutait pas une seconde. C'était donc sa jument pour laquelle il sifflait tout à l'heure. Il la jaugea de son œil expert (il ne pouvait s'empêcher d'admirer la noblesse de toute bête) c'était un bien bel animal bien qu'à son port de tête et à l'irrégularité de son pas il le devinait fourbu par la route, sûrement. Le fermier avait dans sa besace une vieille pomme fripée qu'il avait gardé en cas de grosse disette et il l'a lui céderai volontiers. Mais pour l'instant il avait une viande à surveiller, l'autochtone ne semblait pas apprécier la dégustation de chair brûlée.
Mais voilà que Makoyepuk se postait en face de lui, de l’autre côté du feu dirigé par une réserve prudente peut-être, pour l’interroger sur le précieux instrument que John avait laissé adossé contre un arbre. Le sourire du fermier se fit plus grand et plus sincère, il n’existait pas grand chose au monde dont il aimait mieux faire démonstration que sa musique. Il essuya ses mains sales sur le peu de blanc (et encore pas si blanc) qui restait sur sa chemise pour se saisir du manche.
- C’est une guitare, tu connais pas? Je fais de la musique en pinçant les cordes d’un côté et en les grattant de l’autre.
Et sans que personne ne lui en demande de le faire, John se mit à esquisser les premières notes d’une ballade de chez lui en fredonnant les paroles.
“...When I went for to take my leave, I thought the tears would blind me, Ah! Shaking of those tender little hands of the babe I left behind me…”
- Celle-là ma mère me la chantait quand j’étais p’tiot. J’en ai appris des plus jolies sur la route aussi…
Mais John avait peut-être était prit d’un accès de mélancolie pour avoir joué cette chansonnette en particulier. Il hocha la tête et tendit la guitare à l’autochtone.
- Tu veux essayer? Je t'apprends si tu veux.
De toute façon ils avaient du temps à tuer, la viande du cougar ne se cuirait certainement pas aussi vite que son lapin qui lui paraissait à présent bien minuscule.
John L. MacLachlan
Makoyepuk Blackfoot
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Ven 1 Oct - 3:01
Un cougar sachant chasser
❝ On the first part of the journey I was looking at all the life : there were plants and birds and rocks and things, there was sand and hills and rings. The first thing I met was a fly with a buzz and the sky with no clouds - The heat was hot, and the ground was dry, but the air was full of sound. I've been through the desert on a horse with no name. ❞
Il écoute avec un sourire qu’il ne peut dissimuler la petite balade de l’étranger. Tout cela sonne drôlement bien - et finalement, presque comme un banjo. Un peu de nostalgie que cet inconnu ne peut imaginer tinte clairement dans les paroles de cette chanson. Mais peu importe, puisque Makoyepuk ne compte pas encore lui faire le récit de sa vie. En attendant, il apprécie simplement le fait que la musique adoucit les mœurs et que les pèlerins chantent plus souvent qu’ils ne le font chez lui. Pour peu, il oublierait presque le morceau de viande qui cuit - ce dont il se rappelle, en revanche, c’est qu’il faut toujours garder son arme près de soi ( peu importe la mélodie qu’on vous joue ). Alors, quand l’étranger fait un geste, il recule. Mais ce n’est qu’un morceau de bois auquel quelques cordes sont accrochées qu’il lui tend - l’autochtone prend tout de même son temps pour regarder l’objet, avant de finalement s’en saisir. — Tu pinces et tu grattes ? ça devait être compliqué pour ta mère de jouer en te portant. “ Quelques notions dans le discours de John sont perdues avec la barrière des langues. Tant pis, l’idée est là : le thème des comptines est lancé - se perdent également un peu des bonnes résolutions du chasseur de prime ( se taire sur sa vie ). — Moi aussi je chantais pour ma fille : Aapi’si ya poohsapomahkaat aam mataisskaakso’kaawa. Kia kitsiksipawa aho aho.“ Tout en maugréant ces paroles ( car on ne daignerait appeler ça chanter ), Il gratte les cordes au hasard, en tirant un son presque aussi désagréable. Ses gestes ne sont pas tendres pour la pauvre guitare, mais les souffrances de l’instrument arrivent à leur fin une fois le dernier couplet expulsé. — Coyote, cours ici. Celle-ci est têtue et ne dort pas. Mords là ! “ Peut-être que la fatigue le pousse à la discussion, ce qui serait déjà un comportement étrange pour Makoyepuk qui, en plus, ajoute à l’inhabituel la bizarrerie de cette traduction. — Je crois que tu m’as menti. C’est un peu plus compliqué que pincer et gratter. C’est comme une flûte non ? Tu poses tes doigts et ça change le son. “ Faisant glisser ses phalanges le long du manches, il tire quelques notes de plus à la guitare, prenant cette fois le temps de bien faire les choses, et de ne pas plus abîmer ce qu’on lui a confié.
Il se redresse un peu et regarde John avec un air de contentement. — D’accord. Apprend moi. “ Il fallait bien s’occuper avant que la carcasse soit rôtie.
Les minutes passent et la leçon avec. Un peu mauvais élève, Makoyepuk préfère garder les yeux sur le voyageur plutôt que sur les petits points noirs sur lequel il lui demande d’appuyer. Et puis, ça fait mal aux doigts. En plus, il n’a jamais été doué dans ce domaine. Chanter en chœur, c’est facile, frapper en rythme aussi, mais étendre sa main comme les ailes d’une chauve-souris, ce n’est pas donné à tout le monde. Ainsi finit-il par abandonner. — On fait une pause ? “ Il ne faut pas s’avouer vaincu.
Il finit par se redresser et s’approcher de la viande presque prête. Faisant quelques entailles dans cette dernière, il regarde un peu de sang bouillonnant goûter sur le sol. De sa petite sacoche, il tire un quart de pomme qu’il glisse dans les incisions avant de jeter un regard vers le musicien. — Ce n’est certes pas du boudin, mais ça sera sûrement un peu meilleur. “ Il avait dit qu’il le préférait comme ça non ? Tout savoir partagé mérite récompense. — Viens là. Et continue de m’apprendre. “ La gentillesse de ce bonhomme lui donne des ailes : voilà qu’il donne des ordres à un homme blanc.
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Makoyepuk Blackfoot
John L. MacLachlan
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Lun 8 Nov - 13:18
John ne pouvait pas vraiment appeler notes les hurlements déchirants que l'autochtone sortait de sa guitare, mais il aurait été bien ingrat de juger les début musicaux de son (ancien ?) ennemi, lui-même n'avait guère fait mieux la première fois qu'on lui avait mit un instrument dans les mains. Il avait cependant bien noté avec quel soin l'objet était manipulé et il n'en était pas moins touché et plein de gratitude qu'un père qui voit son enfant bien traité. Il s'était assis pendant que l'autochtone poussait la chansonnette de sa voix monocorde et John n'était plus sûr d'assister à une démonstration de chanson ou bien une déclamation de poeme. D'ailleurs ça ressemblait à quoi une mélodie indienne ? John s'aperçut qu'il n'en avait aucune idée, et cela le rendit à un peu triste sans qu'il n'en sache la raison.
En tout cas, à défaut d'avoir un air, il avait les paroles que son compagnon à l'oreille musicale douteuse avait la gentillesse de lui traduire. Certaines tournures avaient envie de le faire rire, mais les deux compères venaient tout juste de trouver un terrain d'entente et le fermier n'avait pas envie de tout gâcher.
- Une flûte ? Haha oui un peu, il ne peut pas s'empêcher de s'amuser de la comparaison, sauf qu'au lieu de l'air que tu souffles, c'est la tension des cordes qui fait les notes. Regarde.
Et John, tout joyeux, s'empressa de lui donner sa première leçon. Il lui montra le son que produisait chaque corde à vide et les notes auxquelles elles correspondaient. Il lui montra ensuite comment produire un accord à vide "tu vois qu'tu grattes, comme quand tu grattes le ventre d'un bon chien", puis quelques accords très simples qui ne demandaient pas trop de souplesse du poignet. L'autochtone ne s'en tirait pas trop mal, mais il n'était pas du genre patient. Ses erreurs l'agacaient vite, John était tombé sur un Peau-Rouge perfectionniste.
- C'pas un instrument facile. Pis au début tu peux pas jouer longtemps sans avoir mal, faut s'faire de la corne au bout des doigts.
Il agita ses grandes mains devant lui comme pour apporter la preuve de ce qu'il racontait. Mais le bonhomme n'en a pas fini avec sa leçon. Après un tour de broche et des bouts de pommes enfoncés dans la viande pour lui donner du goût (est-ce qu'il avait fait ça parce qu'il s'était souvenu de son baragouinage de tout à l'heure ?), il exigea de reprendre le cours de guitare. En voilà un qui ne manquait pas de persévérance, et cela plaisait à John. Il était tout sourire et trottinait presque en se rapprochant du feu.
- Hmm, je pourrais t'apprendre une mélodie facile… Mais je connais juste des comptines de mon pays… euh ma campagne, j'veux dire.
L'une d'entre elle parlait notamment de tuer des petits indiens et John doutait que ce soit au goût de son camarade, même si lui l'avait toujours trouvée drôle. Il ne réfléchit pas longtemps avant de claquer des doigts alors qu'une idée sensationnelle lui traversait la tête.
- Si tu veux bien me répéter ta chanson je pourrais essayer d'lui trouver quelques accords et te les apprendre… Ça faisait comment déjà ? Aapi’si ya poohsapo… non sapi…
Si seulement John avait pu les noter, même phonétiquement, il aurait pu faire un bien meilleur travail à retenir les paroles. Il essaya de placer des doigts pour créer un accord qui pourrait fonctionner avec le début du premier couplet mais à vrai dire, vu que le campagnard n'avait pas vraiment réussi à distinguer une mélodie particulière dans la déclamation monocorde de l'autochtone, la tâche était difficile, pour ne pas dire impossible.
- Tu veux bien m'apprendre ta chanson, je t'apprends les accords et tu pourras montrer à ta fille ! Si tu veux je répète en même temps que toi.
Il était peut-être tomber sur un indien timide.
John L. MacLachlan
Makoyepuk Blackfoot
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Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
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Sam 27 Nov - 22:41
Un cougar sachant chasser
❝ On the first part of the journey I was looking at all the life : there were plants and birds and rocks and things, there was sand and hills and rings. The first thing I met was a fly with a buzz and the sky with no clouds - The heat was hot, and the ground was dry, but the air was full of sound. I've been through the desert on a horse with no name. ❞
Il laisse le garçon s’expliquer, puis tenter de chanter des paroles trop compliquées pour lui. Il a quelque chose d’odieusement insouciant, mettant les pieds dans le plat avec une gentillesse qui vous pousserait à quand même à y goûter. Lui qui joue au benet, il n’arrive même pas à comprendre qu’ils se répondent en miroir, adoptant la même technique pour survivre.
— Qu’est-ce que tu viens de dire sur ma mère ?! “ Son front se fend de sillons tandis que ses sourcils se froncent, lui donnant un air mauvais. Mais ce masque grimacier ne tarde pas à être brisé par un rire qui monte, puis, l’hilarité. Makoyepuk se tape sur la cuisse, comme pour essayer de s’arrêter, ou peut-être n’est-ce que pour sonner sa victoire ( qui sait ). Ses yeux brillant se posent finalement sur John, méandres de mesquinerie qui, malgré le retour du calme, ne semblent pas vouloir disparaitre. — Pardon, je te fais marcher. T’as une bonne mémoire, c’est presque ça, mais par contre ton accent est horrible. “ Cet humour déplacé élude au moins la question de sa fille à laquelle il aurait bien du mal à répondre.
Il se racle la gorge, enfin sobre de son propre humour ( comme c’est gênant ). Au passage, il se redresse et tend l’instrument à son camarade de campement. — Allé, prépare toi, cowboy, parce que tu vas enfin apprendre la langue de ton pays - enfin, l’une d’entre elles. “ Sentant que la leçon va être longue, il en profite pour se rouler une cigarette, sa sacoche à tabac n’étant jamais très loin. — Et tu vas voir, c’est pas si simple. “
Une fois le baton enrolé de feuille, pendu à sa bouche et allumé, il se lance Aapi’si ya poohsapomahkaat— Aaaaaaapi - attend un peu - si ya pooooohsapomah- non RRR. Comme le coyote, grogne - pooooohsapoRRRRRskaaaaaaaat “ Il parle très lentement et enphase chaque mot, chaque son, comme s’il faisait la leçon à un enfant. Après, seulement, il chante, pour lui donner la mélodie - pauvre garçon va avoir bien du mal, vu que son professeur n’a pas la voix faite pour.
— Tu l’as ? Oui, comme ça, c’est très bien. “ Il écoute les accords en acquiesçant, commençant à trouver que tout cela sonne juste comme d’autres la chantaient. La guitare, étrangement, sonne bien avec cet air. — C’est très beau, merci. “ ça, il le pense vraiment.