Voici la partie la plus importante de la fiche : les anecdotes. Elle devra contenir 10 anecdotes minimum (sur 25 lignes minimum). -#1. Issue d'une grande famille bourgeoise, on reconnait l'affiliation de Colombe à la réussite de
ses ancêtres. Lignée française impliquée dans la manufacture, les négociations et le commerce par voies maritimes, ces nobles gens ne peuvent point nier leur implication dans le progrès.
#2. Née au sein d'une certaine caste, il en découle des obligations à respecter et surtout à suivre. L'étiquette et les codes sociaux de cette société en expention n'étaient qu'une entrave à la liberté d'expression et le développement personnel de la jeune femme.
Conditionnée et éduquée à la française, Colombe a toujours porté sa pensée en revendications dés le moment où la parole pu porter une certaine argumentation.
#3. Fuir ce schéma a été une décision mûrement réfléchie dans le respect d'un camouflage mental. L'escobaderie ou l'art de la tromperie ont été les moteurs de cette escapade. La vie de luxe, bien qu'elle soit un confort non-négociable, n'était guère prioritaire face aux besoins de liberté de Colombe. Se marier avec un fils de bourgeois ? Il en était hors de question. La jeune femme connaissait très bien les tenants et les abouttissants de cette démarche car elle avait été éduquée dans ce but. Alors quand les reflux de l'adolescence s'acqoquinèrent de son esprit, Colombe posa son plan pour en résulter la réussite.
En effet, il était question de disparaitre pour ne plus jamais revenir...
#4. L'enfance de Colombe se décrit dans la richesse des moyens financiers d'une famille bourgeoise. Le quotidien se déroulait dans l'enceinte d'un domaine coquet et quelque peu conservateur. Education finement élaborée : apprentissage de la musique, de la lecture, de la diction et de la bienséance, de quoi lasser notre jeune rebelle. En effet, Colombe préférait d'avantage se perdre à la selle d'un cheval au galop où les saintes effluves de la nature pouvaient caresser son visage de jeune enfant. Le projet de ses parents se dessinait progressivement à chaque anniversaire, se basant sur les réussites déjà bien engagées par ses fères et soeurs.
#5. Dans sa prison argentée située dans les environs de Nantes, Colombe a bénéficié des meilleurs moyens pour s'aguérir. Premièrement parce qu'elle baignait dans un écrin agréé par les expériences du passé. Et bien que sa famille ne soit pas clairement issue de la noblesse française, la pression de l'empire en vigueur n'en permettait guère un relâchement. L'idée était de s'exponancier grâce au profit et se créer une place parmi les grands noms de ce pays en pleine conversion industrielle. Colombe pouvait ainsi se rappeler des discours malhabilement tenus par son père au sujet de l'
Ancien Régime. Passant ses journées à étudier les évènements du passé, la gamine n'avait aucun mal à émettre un jugement sur ces piètres paroles qui n'avaient aucunement le point commun avec sa vie actuelle. Intimement, elle ne cautionnait clairement pas ces mots là.
Deuxièmement, les éléments qui gravitaient autour d'elle lui permettaient de se construire à travers diverses expériences... Les prouesses professionnelles de son père ainsi que les obligations liées à la classe de sa famille la projetaient dans des situations vectrices d'un enseignement. Ainsi, Colombe fût amenée à comprendre les enjeux du commerce et son organisation. De plus, la langue anglaise s'invitait régulièrement dans les rencontres avec l'extérieur, de quoi se familiariser avec un langage autre que sa parlure maternelle.
En outre la jeune enfant n'avait pas son mot à dire, alors c'est tout naturellement que sa mémoire et son intelligence amoncelaient les éléments nécessaires au bon fonctionnement de son évasion...
#6. On ne peut pas dire que Colombe était bilingue l'année de son départ, mais elle se débrouillait assez bien pour avancer les commodités dans la langue de Shakespeare.
A tout juste 18 ans, la jeune bourgeoise profita donc de la
semaine sanglante de mai 1871 pour fuir le domaine familiale. Il faut dire que la jeune femme a été poussée par l'ampleur des événements.
Un an avant sa fuite, la guerre avec la Prusse engendra l'éloignement de l'homme pour qui elle était promise. Colombe bénéfiçia alors d'un léger sursis puisque son fiancé finement choisi par ses parents était commandant militaire engagé sur cette dernière guerre. Au retour du protagoniste, les préparatifs du mariage accélérèrent inévitablement les projets programmés pour le futur de Colombe. Il était question d'une alliance réfléchie par ses ascendants.
#7. Quand le divin prétendant revint du champ de bataille, on s'affaira de part et d'autre pour que le mariage soit rapidement célébré et consommé. Le passage du second empire à une république bouscula légèrement le quotidien de ces personnes, mettant à profit des éléments clés à l'envol de la jeune femme. Colombe prit soin de prévoir les indispensables de ce départ : vol de nourrir la veille du grand saut, schématisation de l'itinéraire sur une carte empruntée, balotage de quelques vêtements et de nécessaires de toilettes, anticipation de l'attelage de son cheval, etc...
Tout ceci prit maturation en quelques nuits seulement offrant le scénario parfait à l'escapade d'une vie.
#8. Cela faisait bien longtemps que Colombe entendait parler de cet univers à part. On évoquait dans les salons bourgeois les prouesses engagées par les anglais sur les territoires du nouveau monde, enfin quelques choses de salutaires pensait-elle, alors naturellement elle y voyait sa contribution. Ses motivations étaient toutes faites, élaborées sur des raisons simples par lesquelles Colombe s'imaginait bien plus utiles et libres dans ces lieux qu'au sein d'une société arrangées. Bien sûr, elle avait quelque peu idéalisé et stigmatisé les choses en pensant que les femmes avaient un rôle bien plus glorieux au sein des colonies, mais sans savoir la dangerosité de ces endroits encore inexplorés dans leur totalité. Ces avoeux à elle-même prirent sens sur toute sa personne en traversant ses pensées journalières comme de ses rêveries nocturnes.
#9. Colombe emboîta donc le pas vers ce projet suprême en engageant son cheval sur des routes peu fréquentées. Elle eut cette chance de bénéficier des lueurs de la Lune pour guider son chemin. La direction était toute réfléchie : le port de la Rochelle, où elle comptait se glisser dans les entrailles d'un navire commercial en direction du nouveau monde. La société de son père s'était largement développée depuis sa création, surtout lors de l'engagement des troupes françaises vers l'Est, sous le second empire de Napoléon III.
On se rendit compte de son absence que trop tard, habitué à la retrouver dans les jardins ou les bois limitrophes pour une simple balade, cette fois la jeune promise avait bel et bien disparu.
Avec chance, elle arriva à monter le cheval sur le bateau et non sans mal. D'abord alpaguée par des membres de l'équipage, elle se montra déterminée à partir en expliquant son lien avec le responsable de cette exploitation commerciale. Bien sûr, elle n'avança pas son rang, et l'état de ses vêtements lié à son voyage déjà bien entamé la firent passer pour une simple domestique dont la mission était de servir sur le nouveau monde.
Mentir n'était plus une tâche difficile pour Colombe puisqu'elle avait entretenu son mensonge depuis plusieurs années déjà.
#10. Ce long voyage prit un certain temps. On navigua tantôt dans le calme et tantôt dans l'agitation. La jeune bourgeoise s'acclimata très rapidement à la vie sans confort, apprenant les allégences d'une société inférieure à la sienne mais qui étaient néanmoins garante de sa sécurité au sein du navire. Cette sécurité, elle dû toute de même l'acquérir en réprimandant la gente masculine. C'est d'ailleurs lors de ce voyage qu'elle comprit rapidement que les femmes n'avaient point autant d'importance qu'elle pouvait le croire. En effet, le rôle de la femme dans ce schéma sociétale s'apparentait à celui des domestiques qui déambulaient dans les couloirs de son ancienne demeure bourgeoise. C'était le prix de la liberté...
La vie sur le bateau, bien qu'elle soit régie sous les lois de l'océan, était plutôt monotone. Ce quotidien émané par les hommes lui offrait l'avant-garde d'une nouvelle vie riche en décontenance. Mais Colombe était, sans réellement s'en rendre compte, préparée pour cette rétorsion puisque la frustration engrainée depuis tant d'années ne demandait qu'à s'exprimer. Il s'agissait simplement de s'approprier les codes et d'oublier temporairement le français pour l'anglais habituellement pratiqué...
#11. Colombe goûta à l'action avant même d'accoster sur les côtes américaines. En effet, les pirates ne rougissaient guère de prendre en otage des navires commerciaux. Tirer l'attaque sur ce bateau n'était qu'une routine pour ces gars là, mais les membres d'équipage armés jusqu'aux dents ne laissèrent aucune chance à ces bandits de grands chemins. Personne ne fût épargné par la défense du navire, et on invita Colombe à imiter les hommes. L'adrénaline prit inévitablement le pas sur notre jeune bourgeoise qui n'en était plus une à ce stade du voyage. On lui lanca un musquet dont elle comprit rapidement l'usage, repensant aux différentes campagne de chasse où elle avait pu faire étale de son don pour le tir de précision. Colombe prit part à la défense avec finesse, gardant la discression de descendre les assaillants un à un tout en restant cachée à la naissance des cales où la marchandise était entreposée.
C'était la première fois qu'elle tuait des êtres humains, et cela confirma étrangement les motivations de son choix. Cette liberté de vivre et d'exister, elle en découvrit enfin le prix, le vrai.
#12. Quand on arriva enfin sur les côtes, la jeune française prit le pli de suivre toute la caravane. On déchargea les marchandises pendant que des gens d'ici lui demandèrent sa direction. Naturellement elle resta très brève sur ses intentions, espérant trouver refuge dans la première ville. Des personnes bienveillantes l'introduirent rapidement dans la réalité du paysage américain jusqu'à ce que leur voyage se termine dans la ville de Silverstone.
Colombe découvrit une immensité totalement différente du paysage français, saisissant la porté des contrées presque arides du nouveau monde. Elle eut rapidement ce sentiment d'avoir été enfermée pendant des années dans une bulle, confirmant à nouveau sa décision d'être partie.
Evidemment, on la cherchait vivement de l'autre côté de l'Atlantique. Mais la jeune française se fichait des conséquences engagées par sa démarche. Les membres d'équipage l'avaient déjà oubliée.
#13. On ne peut pas dire que son arrivée à Silverstone ait été prodigieuse. Les débuts furent difficiles, mais la jeune femme était prête à saisir une opportunité professionnelle. Son côté débrouillard lui valut des expériences positives où on lui proposa des tâches difficiles mais nullement dévastatrices. Il était hors de question de se prostituer pour gagner quelques dollars. Au fur et à mesure de son intégration, Colombe arriva finalement à trouver sa place au sein dans la gazette locale. On la positionna sur les machines d'impression afin d'encrer les articles sur le papier. La jeune femme s'était plutôt acharnée pour décrocher cette place, témoignant de sa culture, de sa facilité à parler une autre langue que l'anglais. Aujourd'hui, elle y apporte des informations intéressantes à la conception des articles, et se voit même proposer d'écrire quelques lignes dans le journal le plus lu de la région.
Caractère et aspect physique Cheveux châtains foncés et yeux de couleur noisette, Colombe mesure environ un mètre soixante-dix. On peut la voir vêtue d'un corset fermement serré à la taille, accompagné d'une robe parfaitement cintrée. Tout en gardant les codes de son statut social, la jeune française apprécie s'habiller pour l'image sans y ajouter une once de provocation. Le foulard noué autour du cou, elle n'est pourtant pas de ces personnes qui conservent leur langue dans leur poche. Reconnaissable par son accent aux divines consonances françaises, elle tourne plusieurs fois sa langue avant d'ouvrir la bouche, mais elle n'a peur d'exposer ce qu'elle pense.
Néanmoins, elle est tout de même du genre à adapter son discours face à la personne qui se trouve face à elle. Colombe est consciente de la place que peut avoir la femme dans cette société presque disgracieuse, et se voit souvent penser que les choses peuvent changer. Ses pensées rebelles ne l'ont jamais quitté depuis son départ de France, surtout depuis qu'un pistolet à chien est finement coincé entre sa cuisse et la jarretière de ses bas...
Colombe tente de s'élever dans cette société, prouvant à certains qu'une femme seule peut très bien survivre sans la force d'un homme devant elle. C'est bien perçu et admiré par certains, complètement irresponsable pour d'autres...