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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Des grimaces ou des belles lettres pv. Borden & associés
Chuy
Chuy
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Disponibilité : Opé
Sam 16 Oct - 15:29


Nous verrons qui l'emportera, des grimaces ou des belles lettres

@Pénélope Borden

Depuis quelques jours le bog était animé d’une drôle d’ambiance. Si on voulait être honnête, le bog était toujours soulevé par une drôle d’ambiance ; ça puait de cette misère qui rendait les gens mauvais et de la méfiance de son prochain. On marchait dans les excréments parce que les pluies récentes avaient fait dévier les sanitaires improvisés des chiens et de leur maître. Les ruelles inventées avec les moyens du prochain avaient des allures de monstre de Frankenstein, de mauvaises herbes qui poussaient dans un immense jardin laissé à l’abandon. Les maisons en bric à brac de toile et de bois étaient des membres maigres et mourant qui renfermaient des cellules malades et pourtant proliférantes. Chuy pataugeait les pieds dans la merde avec une aisance qui laissait deviner que ce n’était qu’une habitude pour lui. Ce soir il pleuvait en crachin et ses vêtements le collait comme une seconde peau. Il y avait une drôle d’ambiance dans le bog. On disait qu’il y avait un drôle de cirque pas loin. C’était une drôle d’idée, avait pensé Chuy. Qui viendrait demander des sous contre des tours de magie à des gens sans argent ? Enfin si, on disait que les irlandais avaient de l’argent mais il ne fallait pas leur chercher trop de noises à eux. L’irlandais en plus d’être profondément méchant est stupide et peu prêteur. Des histoires de familles auxquelles Chuy ne comprenait rien et restait de toute façon loin. Il n’était toujours que de passage dans le bog qui puait trop même à son goût de vermine.

Loin, complètement de l’autre côté de la ville, près de la troisième entrée bouchée de la mine (bouchée seulement si on ne connaissait pas quelques bons passages secrets), on disait qu’entre les roulottes une gigantesque toile faites de tissus multicolores avait été étendue pour protéger les artistes (on ne disait pas artistes dans le bog, on disait plutôt les étrangers) et les animaux sauvages. Il y avait des lions et des guépards et même une maman éléphant et son bébé. Un ours dressé pour marcher sur ses deux pattes arrières et un énorme loup-garou. Un chien ou un humain, ou les deux. Puis il y avait les autres, qui étaient extraordinaires disait-on, mais Chuy s’en fichait un peu. On disait qu’un homme était tatoué du haut du crâne jusqu’à la plante des pieds (ce qui n’avait, au fond, rien de très extraordinaire pensait Chuy avec dédain), une vieille sorcière affreuse qui pouvait changer de peau pour voler les traits d’une séduisante jeune femme, deux frères qui partageaient jusqu’à la même tête, un grand magicien avec un chapeau si profond qu’il dissimulait une pièce montée et… et… Beaucoup de choses incroyables et merveilleuses, des curiosités humaines qui attiraient même les gentilés hors des murs de Silverstone.

Il n’y avait pas de toile de chapiteau sous laquelle s’abriter. Chuy essuya son front qui pleurait des gouttes d’eau et en dégagea des mèches de cheveux qui partirent en épis à cause de la crasse qui les collait ensemble. Il y avait bien du linge qui pendait ici et là, certainement qu’il avait été propre un peu plus tôt mais que l’averse l’avait surpris. Une jupe imbibée d’eau avait entamé un bras de fer avec la corde qui la soutenait, elle la faisait ployer sous son poids. La pluie avait cessé un peu avant qu’il n’arrive (avec un autre groupe de curieux) et dehors ça s’agitait comme si on sortait de quarante jours et quarante nuits de pluie. Ça devait faire long. Il y avait une biquette qui broutait tranquillement hors du cercle que formaient les roulottes et Chuy ne sut dire si elle s’était perdue là ou faisait partie du cirque à la base. Pas de licorne ni de tigre en vue. Dommage. Les badauds s’intéressaient plus à une blanche qui se déhanchait comme seules les blanches savaient le faire, en jouant avec un foulard et sa jupe. Ses petits pieds nus n'étaient pas disgracieux dans la bouillasse qu'elle travaillait. Et personne ne semblait se soucier des crachats qui se retrouvaient sur les pantalons ou les mains. « Ça peut pas être la sorcière, ça. Eh. » Son voisin l’avait abandonné depuis belle lurette.

Chuy se désintéressa du spectacle et à la place il fit tout le tour des chariots pour trouver cette chèvre qui savait jouer du tambourin ou de la flûte, un truc comme ça. Puis en voyant qu’il serait facile de se glisser par la fenêtre au rideau juste tiré de la petite roulotte il se dit pourquoi pas, à la place. La faim lui marquait l’estomac comme le fantôme d’une tâche de vin qui ne veut pas tout à fait disparaître des nappes blanches. Il laissa sur le rebord de la fenêtre une trace de boue gluante quand son pied s’y calla pour mieux se hisser dedans.

Il faisait meilleur mais le bois était humide et l’espace minuscule. Chuy s’en fichait. Ce n’était pas le garde mangé. Le garçon tira quand même quelques tiroirs et en fit voler les dessous et les chiffons entassés dedans.. Il dégagea même une gigantesque perruque. Il marmonnait entre ses dents en espagnol en même temps qu’il vidait tout ce qu’il trouvait. Pour un quignon de pain ou trois sous rangés dans un coin. Un tintement retint son attention. Une bague roula sur le sol, chacun de ses rebonds était un coup de sabot de biquette sur le tambourin. Son hésitation ne fut pas très longue. Chuy se précipita dessus. Il fit tourner l’objet, trop tape à l’œil pour être apprécié des véritables bien-nés, entre ses doigts boueux. Comme un anneau plus célèbre, le bijou termina au fin fond d’une poche étrangère. Chuy attrapa une mèche de cheveux blonds, curieux de l’animal mort à ses pieds. C’était une perruque imposante.

Mettant fin à sa recherche de pain et de viande séchée, la porte s’ouvrit. Pas brusquement et bruyamment, elle s’ouvrit tout doucement et en grinçant à peine. Cela laissa Chuy bête au milieu du chariot, avec l’amas de poils de bête entre ses mains. L’homme qui entra était très grand. Tellement grand qu’il du se plier en deux pour que son crâne ne tape pas contre le bois. Vu son monstrueux gabarit (Chuy aurait été moins stupide il aurait pu constater que l’étranger était encore plus géant que le zinzin des irlandais) il aurait été de mise d’arriver avec une entrée fracassante. Tant pis. Les regards se croisèrent. Ce ne fut pas vraiment un coup de foudre.

Chuy jeta au visage de l’homme l’animal mort ou la perruque qu’il avait ramassé par terre. Il voulut profiter de la diversion pour se jeter par la fenêtre histoire de repartir comme il était venu. L’escalade était plus délicate dans ce sens-ci. Chuy eut à peine le temps d’attraper le rebord de la fenêtre pour s’exfiltrer de l’autre côté. On lui prit la cheviller pour le tirer au sol, il prit les rideaux pour les emmener dans sa chute. Un gros patatras accompagna la douleur des bleus qui se réveillaient. « Je cherchais juste l’ours acrobate, lâche moi toi ! Tu vois pas que je suis perdu, là ! » Il était un peut trop hargneux et injurieux pour un voleur prit la main dans le sac. En même temps qu’il crachait des preuves bancales de son innocence, il envoyait des coups de pieds ou de poing pour se libérer.

Chuy
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Penelope Borden
Penelope Borden
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Lun 7 Mar - 0:49


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Haussement de sourcil en voyant un étrange mouvement vers une des roulottes. Penny regardait les festivites avec autant envie de s’amuser que le reste de la joyeuse troupe, mais l’ex riche jeune femme prenait un soin tout particulier a proteger le reste de la communautee. Probablement cet espèce de sentiment de supériorité qui lui donnait l’impression d'être une reine pour un peuple qui a besoin d’elle.
Un bref échange de regard avec son grand ami -euphémisme- le baron, en pointant son menton vers l’objet de ses préoccupations. Le colosse lui adressa un bref sourire confiant avant de lui coller sa bouteille d’alcool dans la petite mimine blanche qu’elle venait de lui tendre. Elle but goulûment quelques gorgées en encourageant les danseurs et danseuses, avant de s'éclipser en douceur pour rejoindre le grabuge qui était en train de s’organiser non loin d’ici.

La large silhouette du Baron était en train de finir de tirer l’anguille de la roulotte, qui essayant tant bien que mal de s’extirper des paluches du géant.
T’avais raison Penny.” grimace t’il avant de le tirer sans ménagement par le pied, jusqu'à ce que le pauvre infortuné se retrouve misérablement. tête en bas. Pied droit prisonnier, et le gauche essayant de donner des coups dans le vent. "C'était un sacré gros rat.”

“Nu-hu.” Fit Penelope, pliant les genoux et penchant le plus possible sa tête sur le côté pour avoir un meilleur angle de vue sur l'infortuné crasseux Le visage de la blonde était entre l'intérêt le plus total et la colère sourde de voir qu’on essayait, encore, d’attaquer son peuple. En l’absence de son cher et tendre, c’est elle qui tient les rennes. “C’est un rat bien riquiqui.”  Son petit nez se plisse sur le côté.  “Malpropre et nauséabond par-dessus le marché. “

Elle retire la perruque qui était sur l'épaule du grand homme avec un visage impassible. “J’ignore si c’est un pervers à chercher dans les dessous de la pauvre Teresa, ou s' il cherche de quoi s’habiller à moindre frais.” Ce ne serait pas elle qui irait blâmer un crossdresser : qui était-elle pour juger quelqu’un qui aimait enfiler une jolie robe, alors qu'elle-même était en train de porter une superbe toilette hors de prix.

“Son excuse c’est qu’il s’est perdu…”  Recommence le Baron, secouant le cocotier de sa prise de pêche avec un amusement non dissimulé. “Il a parlé d’un ours.”

“Ils parlent tous d’un ours, je n’ai pas la moindre idée des sottises qu’on peut  raconter en ville.” Elle cogne sa précieuse pantoufle sur le crâne du jeune homme et finit par, enfin, s’adresser à lui. “Est-ce que le rat veut bien nous dire son nom et essayer d’expliquer ce qu’il fait dans notre propriété ? Ou est-il assez bête pour penser que les ours vivent dans les roulottes ?”  Menton levé, main sur la hanche, Madame Borden montrait son air le plus souverain possible. Sévère, mais juste.

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Chuy
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Sam 12 Mar - 12:38


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@"Pénélope Borden"

Entre les mains du géant, Chuy ne semblait pas peser plus qu’une poupée de chiffon. Il continuait de s’agiter malgré tout, espérant l’avoir à l’usure plutôt que par surprise. Les quelques coups de poings que le garçon réussi à assener au molosse étaient tristement inutiles, mais lui donnaient bonne conscience. Il continuait de le houspiller de noms d’oiseaux où se mêlait l’anglais et l’espagnol. Dans son propre crâne de pigeon, il restait encore un bon espoir que la situation tourne en sa faveur. Bah, tant qu’il n’était pas mort, tout allait bien, non ? Bientôt ses bras le lancèrent alors il les laissa pendre de chaque côté de sa tête. Ses doigts chatouillaient la bouillasse à leurs pieds sans pouvoir s’agripper à quoi que ce soit. C’était particulièrement frustrant.

L’apparition d’un petit minois délicat (Penny, qu’il avait dit ?) grava un grand sourire cassé sur le visage de Chuy. Ses joues et son oreille étaient rouges et son crâne pesait lourd. Il ne sentait plus la jambe qu’on tenait en étaux. Au milieu d’une bande de d’étrangers (ça lui allait si bien de penser ça) qui vivaient sans véritables maisons, comme des clochards au milieu de la pampa, il se sentait moins coupable de sa propre crasse. La vision du monde de Chuy était encore bien étriquée, construite sur des formules simples qui résonnaient facilement pour un idiot sans éducation comme lui.

L’attention du garçon glissait au-delà de la conversation entre les deux ; puisqu’on l'ignorait, il se sentait moins concerné. Les veines de son cou avaient enflé et il les sentait battre au rythme de son cœur. Chuy était néanmoins plus préoccupé par la pogne gigantesque qui serrait sa cheville. Des fourmilles grouillaient le long de sa jambe et l’engourdissement qui en découlait devenait douloureux. Il se réveilla quand le géant le secoua à la manière d'un vulgaire sac à patates, le ramenant au moment présent de façon très efficace. « ¡ Oye! ¿No estás bien de la cabeza? » Comme un point, il conclut avec un « Pendejo » marmonné entre ses dents. Il redevint un poids mort aussi sec, prenant grand soin de ne contracter aucun de ses muscles  (pour ceux où il avait ce choix) afin de devenir le plus lourd possible. Il était trop maigrichon pour que cela fasse une réelle différence.

Chuy plissa le nez et fronça les sourcils quand la princesse se lui frappa la tête avec sa savate. « Tu dis un rat, mais comme ça, la tête en bas, c’est le… » Le garçon fit claquer sa langue alors qu’il cherchait ses mots en anglais. Il balança sa jambe libre qui pendait douloureusement, l'impulsion le fit se balancer comme un sac de viande avariée. « Tlacuache….mh... Opossum ! » Son rire se perdit dans sa gorge comme un gargouillement. Ce n’était pas facile de rigoler avec la tête en bas. « Ils m’appellent Ratón, tu vois. C’est drôle, hein ? » Cela faisait des années qu’on ne l’avait pas appelé comme ça, depuis qu’il avait quitté San Antonio alors qu’il était encore tout jeune. La blague était trop drôle pour qu’il ne joue pas dessus et ce n’était que troquer un surnom pour un autre. Ça n’avait pas beaucoup d’importance. « Sí, sí. Pourquoi les ours ça vit pas dans une roulette, regarde, quand les grosses grenouilles tu portes des robes des filles des chefs. » Chuy ricana à sa propre plaisanterie, peu inquiet du sort qui l’attendrait. « Laisse-moi descendre ou quoi. T’as peur je m’en vais ? Ou que je t’arraches le nez avec les dents ? T’es bête. » Il éclata de nouveau d’un rire qui sonnait comme du papier de verre, il avait la gorge sèche. Et pour faire bonne mesure, il fit claquer ses dents dans le vide. « Je voulais l’ours qui danse, comme ça dit à la ville. Mais il y est pas. Alors pour pas être là pour rien, moi j’ai cherché à manger là. »

Chuy
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Penelope Borden
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Sam 19 Mar - 0:58


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“Non.” Fit Penelope, les poings sur les hanches et une légère moue sur son visage, comprenant qu’elle a visiblement raté son idée d’instaurer la peur chez l’intrus, qui avait plutôt l’air de vouloir faire le malin que de s’excuser platement d’être venu chez eux. Elle prenait ça pour de l’insolence, et elle s’en trouva rapidement vexée. “Quand on attrape les rats, on met la tête en bas pour les exposer. C’est comme ça qu’on fait avec la vermine.”

Le reste des plaisanteries lui passe au-dessus de la tête… si ce n’est l’utilisation du sobriquet de Grenouille. Grenouille.

Grenouille.

Grenouille ?
Gre.nouille.

G R E N O U I L L E.


Le Baron a une vue imprenable sur les joues blafardes de la jeune blonde, qui se teint petit à petit en un léger cramoisie du plus bel effet. Elle n’explose pas immédiatement, mais clairement son visage expressif affiche une moue fortement contrie. S' il cherchait à se faire détester vitesse grand V malgré la situation extrêmement peu enviable dans laquelle le jeune intrus se trouve, il a réussi son pari haut la main.

“Ooooh… mais notre charmant invité a juste faim.”
Le sourire qui s’affiche sur les levres vermeilles de la jeune femme n’atteint pas ses yeux. Ses sourcils sont froncés et si un regard pouvait lancer des éclairs, le pauvre raton serait devenu un amas de cendre et sentirait la viande oubliée sur un feu de camp. Le Baron a l’air de se demander un instant ce qui peut traverser l’esprit de la volcanique petite femme, surtout quand elle lui fait un petit mouvement de tête pour qu’il lâche sa proie. Il marmonne pour lui-même : “Et il va déguster.” avant d’ouvrir son énorme paluche, laissant Chuy mollement s’étaler sur le sol.

“J’ai bien peur que nous n’ayons jamais eu d’ours danseur.” Fit-elle d’une politesse qui chuinte l’hypocrisie. “En revanche…” La gifle siffla l’oreille de Chuy avant d'atterrir sur la joue du pauvre homme qui n’en demandait pas tant -mais qui ne faisait pas bien mal, la jeune femme n’étant guère épaisse, ni très robuste. Le Baron grimaça de son côté, avant de poser son énorme main sur l’épaule de l’infortuné, pour lui faire comprendre que réciproquer le geste serait une très mauvaise idée. “...Nous avons des lionnes, pas des grenouilles.” conclut Penny d’un ton bien plus enjoué, quoiqu’un tantinet menaçant. D’un signe de main elle l'invita à sa suite, la ou le campement partageait le repas au milieu des danses et des verres.

“Viens donc avec nous, on a toujours des bols de soupe en trop. Ça nourrit plus que les fanfreluches."



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Chuy
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Ven 25 Mar - 16:19


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@"Pénélope Borden"

La chute était douloureuse mais au moins Chuy n’était plus à pendre la tête en bas ; ce n’était pas une position confortable pour faire le malin (ou autre, à bien y réfléchir). Le garçon se redressa rapidement et essuya du dos de ses mains la boue qui lui recouvrait le visage et lui piquait les yeux. Il l’étala plus qu’autre chose. Chuy souffla du nez pour dégager ses narines et une bulle de boue éclata au bout. C’était une habitude que les blancs lui foutent la tête dans la gadoue. Au moins celui-là ne tentait pas de l’y noyer (et s’il était tout à fait honnête, il n’y avait pas que les blancs qui s’essayaient à ce sport). Il choisit de ne pas s’en offusqué, trop content d’avoir retrouvé le plancher des vaches. Et trop menacé par la montagne de muscles à côté.

La claque le surpris parce qu’il ne s’y attendait pas. La fillette avait balayé une traînée de boue de sa joue. Joue qui n’était pas douloureuse (il doutait qu’il en garde une trace très longtemps), simplement humiliante. C’était pire. Le garçon eut un mouvement pour attraper entre ses doigts la grosse grenouille, mais la main qui pesa sur son épaule le coupa dans son élan. Il se retrouva une deuxième fois le cul dans la boue, le souffle coupé par la force que le géant faisait poser sur lui. Ses rêves de faire virer au violet les lèvres de la princesse alors qu’il l’étranglait furent reportés à plus tard. Il fallait au moins ça pour calmer tout ces putains.

« Les lionnes, alors ? Elles se cachent, non ? Tu les montreras. » Chuy finit enfin par se lever, il tremblait sur ses guiboles. Son pantalon lui collait aux jambes. Il gardait un sourire féroce et moqueur sur les lèvres, toujours maquillé par la boue. Quand la main de l’étranger (il en avait le plus la tête) se souleva, il fit mine de la dégager en même temps. Chuy le détailla de haut en bas, avec autant de bienveillance qu’on observe un amas de fumier et un jugement mal placé vis-à-vis de quelqu’un qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Il était de ceux dont il faut le plus le méfier, de ces molosses qui aiment trop les mauvais maîtres (il n’y en avait pas de bons).

Pourtant, la faim était plus grande que sa fierté. Chuy s’enfonçait plus dans sa honte que dans la boue qui collait sous ses chaussures trempées, alors qu’il choisissait de la suivre. Il était loin d’être étranger à ses revirements de tons et de décisions. Des chauds-froids qui fonctionnaient mieux quand ce n’étaient pas de parfaits étrangers qui les opéraient. Mais finalement, il finissait toujours par suivre la main qui pouvait le nourrir. Chuy n’apprenait rien, préférant la facilité à la sécurité. Il n’y avait rien de gratuit, mais il comptait sur ses ressources (sa chance) pour s’en tirer. C’était comme ça que ça fonctionnait. En attendant, il gardait sa mâchoire serrée, s’enfermant dans le silence et son embarras.

Chuy
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Penelope Borden
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Mer 13 Avr - 4:28


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La grosse grenouille a fort mal calculé son geste, et la voilà avec une main boueuse et le poignet qui la lance un peu. Pénélope a des qualités, et moult défauts, et clairement la force physique n'est pas son fort, et il lui faut un semblant de décorum pour ne pas grimacer sous la douleur. Prenant un petit chiffon en quittant la roulotte pour retirer à qui mieux mieux la boue de sa pauvre main, son charmant invité crotté en sandwich entre elle et son meilleur ami très en hauteur, elle est cependant étonnée qu’il obéisse sans être plus acide, probablement la promesse d’un plat chaud. Outre les mauvaises paroles et les pathétiques gifles, elle n’avait pas vraiment de mal à le croire quand il affirmait essayer de trouver quelque chose de comestible au milieu des culottes et des châles. Bien que fille de riche, elle avait vu bien des comportements du genre depuis qu’elle avait quitté la résidence familiale.

“Mesdaaaames” Hèle Penny en levant la main vers un petit groupe de jeune femmes attablés ensemble autour d’un feu. Plus ou moins du meme age que Penelope, deux d’entre elles etaient en train d’allaiter leur nourrisson alors que la femme du chef sourit en montrant son jeune anphytrion tout de boue vetu. “J’ai trouvé un petit chiot perdu. Il cherchait ta roulotte en quête de nourriture, Teresa.”

Ladite Teresa lève un sourcil, avec un bref sourire en coin, et approche un bol de soupe de l'infortuné boueux, riant brièvement. "Tu pouvais juste demander tu sais…"

"Il devait avoir peur de tomber sur l'ours dansant." Tranche la femme du chef en saisissant elle même un bol généreusement tendu.

"Encore cette histoire." S'exclame une autre en levant des yeux au ciel. "J'vous jure ! Bientôt on parlera des gitans avec des vaches cantatrices ou des chiens acrobates."

Une hilarité parcourt le reste de l'assemblée autour du braseros. L'atmosphère est légère, et si le Baron a déserté les côtes de Pénélope pour rejoindre un groupe d'hommes juste à côté, ses yeux surveillent néanmoins le nouveau venu. Comme un rapace qui surveille avec méfiance que le crasseux n'attaque pas les pauvres femmes sans défenses. Ce qui serait impardonnable pour les hommes ici présents : on ne touche pas à leurs dames.

"Et comment s'appelle notre chercheur d'ours ?" Demande Teresa. Laquelle, entre deux tâches de boue, retire délicatement un foulard entre son pouce et son index. "Je crois que c'est à moi."

"Il était couvert de linge quand Tusitala l'a retrouvé. " Pénélope a du mal à cacher un sourire mauvais. "Je me demande s' il n'aimerait pas être rhabillé de la tête aux pieds, couvert de tes belles toilettes." Bref regard en biais. "Après tout, il aurait bien besoin d'un bain."

Le silence règne alors que les femmes fixent l'infortuné avec les yeux qui brillent et prêtes à bondir.
Penny, fière de son office, avale une cuillère de sa soupe avant de fixer son invité avec un sourire qui veut dire : les voilà, les lionnes.


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Leonora Borden
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DC : Peter Oakley
Des grimaces ou des belles lettres pv. Borden & associés 7d60aba8b094b614c9ee55d99d010d36522c112f
Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Jeu 11 Aoû - 17:13


Nous verrons qui l'emportera, des grimaces ou des belles lettres

@Penelope Borden @Chuy

Le Serpent n’était qu’une ombre autour du feu du gang des Borden. Elle sinuait entre les groupes, un verre qui ne se vidait pas en main pour mieux se fondre dans le décor. La brune incarnait les yeux de Cole et elle semblait également avoir hérité de son mutisme. Après son dîner et sa dose habituelle de poison, elle errait autour du foyer, laissant la chaleur se répandre lentement dans son corps, alors que ses iris bondissaient d’un visage familier à un autre. La nouvelle mission dont elle avait été investie l’obligeait à se faire encore plus discrète qu’à l’accoutumée. Une cape couvrait ses épaules, la capuche rabattue sur la partie supérieure de son visage. D’ici à quelques semaines, Leonora deviendrait Elizabeth, nouvelle arrivante de la bonne société de Silverstone et elle ne pouvait permettre que quelqu’un la reconnaisse. La plupart des personnes se trouvant dans le camp étaient des faciès de confiance, mais leur hospitalité pouvait toujours conduire des étrangers au coin de leur feu. La gangster restait habituellement en retrait, s’assurant qu’ils soient convenablement nourris par leurs hôtes. Elle veillait au grain, prête à intervenir au cas où la situation dégénère. C’était chose assez commune dans le milieu dans lequel ils évoluaient. Néanmoins, la plupart du temps, elle se contentait simplement d’observer, d’apprendre, avant de faire son rapport à l’homme à qui elle devait la vie. La jeune femme n’était pas vraiment rassurée à l’idée de voir des inconnus se balader au milieu des siens, mais elle ne discutait pas les valeurs des Borden.

Cela faisait de longues minutes que ses prunelles aiguisées suivaient le manège de Pénélope et du Baron. L’épouse de leur meneur se plaisait à jouer les reines, gouvernant en son absence. Ses tendances à la folie des grandeurs étaient décuplées lorsqu’elle pouvait compter sur le soutien et la protection de son immense ami. Le seconde du clan ne lui en tenait guère rigueur. Elle n’avait aucune ambition qui puisse concurrencer celles de la blonde. En réalité, les deux femmes n’auraient pas pu être plus opposées. L’une se complaisait dans la lumière et les regards, alors que l’autre agissait strictement dans l’ombre et le secret. Le binôme sortit d’une roulotte, un invité supplémentaire à leurs côtés. Un bol de soupe fut placé entre ses mains et une onde de satisfaction parcourut tout l’être de la brigande. Bien. Elle remarqua tout de même quelques tensions dans sa conversation avec les femmes du gang, et en particulier la française. Avec un soupir léger, la britannique se leva et se déplaça dans son silence parfait habituel. Elle s’assit à côté de Pénélope, suffisamment discrètement pour surprendre cette dernière. Sa voix se fit basse, de façon à ce que leur conversation ne puisse pas être l’objet d’oreilles baladeuses. « Pénélope. Quels sont tes plans pour ton invité ? Je vois qu’il a déjà été servi. » Le ton poli de Leonora ne faisait que dissimuler tout le sens caché de sa question. Elle n’avait pas pour habitude de s’amuser avec les invités. Soit ils jouissaient de l’hospitalité de la caravane, soit ils devaient disparaître, il n’y avait pas d’entre deux.

Leonora Borden
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