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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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À l'heure où blanchit la campagne | FT NUTTAH
Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Ven 10 Déc - 23:34
   
 
à l’heure où blanchit la campagne
Le soleil pointe à peine le bout de son nez, la maisonnée est toujours endormie, mais Makoyepuk, lui, se prépare. Il compte ses balles et organise un baluchon plein de pièges qui restent encore à créer, étalé sur la table de la cuisine dont ils n’a pourtant pas osé pousser un vase ( qui ne contient, en plus, que des fleurs fanées ). Dans un bol, une espèce de pâte qui fait peur à voir attend d’être convenablement sculptée. Il s’affaire avec une paix silencieuse à vérifier toute son organisation : une fois prêt, c’est en chasse qu’il partira, un art trop noble pour être pertubée par un équipement mal révisé.

Il ne se demande même pas pourquoi il fait encore tout ça, lui qui pourrait aller au marché ou même profiter des denrées que la terre de sa fille produit. Elle a des poules, quelques vaches et des champs trop grands qui pourraient nourrir une tribu, alors pourquoi s’acharner ? Et bien parce que c’est comme ça qu’il a toujours fait. C’est le juste ordre des choses et du monde, sa juste place et son devoir envers celle qui le loge - il faut ramener au logis viande et trophés, pour manger, honorer, créer ( -quoique, il n’a plus d’utilité pour aucun des objets qu’il fabriquait avec les os du gibier ) et survivre ( ça non plus ). Oh, et il y a le marché aussi, qui lui ramène pas mal d’argent.

Il range dans une poche la boule de graisse qui lui a lustré les mains, quittant la table vide pour aller vers le dehors. La porte tirée, il est presque immédiatement aveuglé par les rayons d’un soleil naissant à l’horizon. — Aiyo Natosi, kitsiksimatsimmohpinnaann. “ Il s’étire sans vraiment rendre grâce, bayant sa fatigue pour mieux l’exorciser. Au moins, le vent froid l’assiste dans cette tâche.

Il siffle la jument qu’il ne prend même plus la peine d’attacher ici - elle ne part jamais bien loin des écuries, là où il y a foin et confort - puis la rejoint. Il n’a qu’à suivre le bruit des sabots et de son piaffage. Mais en route, ce n’est pas sur le petit cheval gris qu’il tombe en premier : passe sur le chemin Nuttah, un sceau à la main.

Tu ne dors pas ? “ La question fuse. Il feint la surprise - mal, lui qui s’est déjà levé pour l’aider à briser la glace d’un abreuvoir.
Attendant sa réponse, il balance quelques peaux sur le dos de Numees, une selle sommaire qui lui convient encore très bien. — Je vais faire un tour dans les terres. J’ai vu un troupeau la dernière fois, ça te fera des peaux à vendre sur le marché, “ Et vu que tout s’achète. “ Avec un peu de chance, peut-être même que je ramènerais des griffes d’ours.   “ Il ne rit pas, pourtant, c’est bien un peu d’humour qu’il fait. Depuis sa dernière rencontre avec l’une de ces bêtes, il ne se rappelle que trop bien pourquoi il n’a pas envie de se lancer dans ce genre de combat. Surtout pas pour les plans qu’il a.
Je sais que tu as beaucoup de travail. “ Il hésite un instant. C’est vrai qu’elle ne s’arrête jamais. Elle se lève quand il fait nuit et se couche aussi quand il fait nuit : toute la journée, elle est aux champs, avec les bêtes, ou en ville. Finalement, il ne se sont vu que peu de temps, ces derniers mois - le silence qui pesait sur leur relation est maintenant devenu un gouffre. — Mais est-ce que tu voudrais venir ? “ Il ne lui semble pas attendre sa réponse pour déjà se confondre en explications.  — Je pourrais te montrer comment faire des pièges. Avec les lièvres qui mangent les carottes, ça pourrait t’aider - et puis, j’ai vu que tu savais bien tirer au fusil - on ne serait pas trop de deux pour un troupeau. “ Ce qu’il veut, surtout, c’est lui enseigner quelque chose, commencer une transmission qui ne s’est jamais faite, une éducation qu’il voudrait révolutionner par de nouvelles découvertes.
Il l’élèvera ( c’est drôle comme ce mot l’obsède sans être le bon ) comme un garçon, puisqu’il ne connaît rien d’autre que la chasse, la guerre, et une langue pas encore tout à fait mourante - mais au moins, il aura l’impression d’être un père pour elle. — Qu’est-ce que tu en dis ?
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Nuttah Doyle
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Mar 11 Jan - 20:53


À l'heure où blanchit la campagne

@Makoyepuk Blackfoot

C’était à la lueur du soleil levant qu’elle pouvait constater si elle était en avance ou en retard sur ses tâches matinales. Mais elle, elle était debout depuis longtemps déjà, habillée, coiffée, parée à affrontée les heures à venir après un trop court sommeil. La fatigue était désormais devenue une bonne vieille compagne qui la suivait sans jamais la quitter. Elle avait fini par s’y habituer, tout comme elle s’était faite à la sensation de ses muscles trop sollicités, de son dos régulièrement courbaturé. Elle avait tout juste vingt ans, mais il lui semblait parfois en avoir soixante de plus.

Les abreuvoirs avaient été remplis, aussi s’autorisa-t-elle quelques secondes de répit, épongeant du dos de la main son front en sueur malgré la fraîcheur matinale. Puis, elle repartit en direction de la maison, son seau vide à la main. Trop habituée à la solitude de ces heures de la journée, elle sursauta presque en croisant le chemin de Makoyepuk, qui ne tarda pas à lui expliquer spontanément où il était sur le point d’aller. « Des griffes d’ours ? » Elle ne voyait pas vraiment ce qu’ils auraient pu en faire et ce demandait bien en quoi ce serait une chance d’en trouver. Et puis, allait-il vraiment chasser l’ours ? Elle aimait mieux ne pas y penser, sous peine de s’inquiéter pour lui jusqu’à ce qu’il revienne. Elle était sur le point de lui souhaiter bonne chance lorsqu’il lui fit une proposition des plus inattendues. « Que je vienne ? Avec toi ? » Elle se rendit bien compte que la question était stupide, mais elle n’avait pu s’en empêcher. Elle ne réfléchit pas à deux fois à sa proposition. « Oui, d’accord. Attends-moi, j’arrive ! »

Elle partit presque en courant pour se rendre jusqu’à la bâtisse vaguement rafistolée qui servait d’écurie. Elle lâcha le seau et retrouva Marius, le cheval bai que son père avait acheté des années auparavant dans un ranch du coin. Il n’était plus aussi jeune qu’autrefois et têtu comme une mule, mais aussi la seule monture qu’elle possédait. Après une lutte de quelques minutes qui était leur lot quotidien, elle parvint à le faire sortir et le sceller - constatant que la scelle était dans un triste état, mais elle s’en contenterait bien pour le moment -. En vérité, Nuttah avait de la peine à contenir son excitation, elle qui pourtant n’avait jamais trop eu l’habitude de chasser - Jedediah l’avait bien emmenée quelques fois, mais quel intérêt de chasser quand tout était à disposition ? -. Ce n’était pas tant la chasse en elle-même qui l’intéressait que le fait de passer du temps avec Makoyepuk. Les mois passés lui avaient donné le temps de surmonter le choc causé par leurs retrouvailles et au fil des semaines, la curiosité s’était faite de plus en plus grande. Pourtant, il lui semblait ne jamais trouver le moment idéal. Il n’était pas rare qu’il s’absente, et elle-même avait tant de travail que c’est tout juste s’ils se croisaient, ainsi elle devait garder pour elle toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête. Mais cette fois-ci, c’était l’occasion ou jamais. Alors, elle ravala sa culpabilité d’abandonner son devoir et le rejoignit - après avoir pris le temps d’aller chercher son fusil tout de même -.


Elle se laissa guider, le suivant dans cette campagne qu’elle pensait - à tort - connaitre par coeur, se demandant où ils allaient chasser, et surtout ce qu’ils allaient chasser. Elle se remémora les paroles du chasseur de primes, un peu plus tôt et un certain malaise s’empara d’elle. Elle le regarda presque avec appréhension, avant d’oser poser la question. « On… on ne va pas chasser l’ours quand même ? Si ? » Elle ne voulait surtout pas qu’il pense qu’elle manquait de courage, mais les ours on lui avait plutôt appris à ne jamais s’en approcher.


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Makoyepuk Blackfoot
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Mer 2 Fév - 20:14
   
 
à l’heure où blanchit la campagne
La rapidité avec laquelle fuse la réponse de Nuttah le surprend quelque peu - mais dans le bon sens. Ses lèvres se tordent légèrement dans un sourire alors qu’il essaye de lui faire dos, faisant mine d’observer le paysage.  — Pourquoi ? Tu as peur de grand-père ? “ Il rit un instant en se rappelant la mauvaise expérience de l’année passée. Lui non plus ne tient pas vraiment à accomplir ce genre d’exploit - pas si tôt le matin, en tout cas. — Non, non…Pas d’ours, ne t’en fais pas. Par contre, des biches, ça, il y en aura plein. Des queues-blanches - tu vois de celles dont je parle ? Les plus petites. “ Voilà qui serait moins dangereux pour une première sortie. Leur rencontre avait été assez agitée comme ça.   — Tu es fermière, on va commencer par le plus simple. “ Cette maxime patroniste lui échappe. Il ne fait que maladroitement mimer la pédagogie de ses aînés, une qui ne marche que sur les enfants.

* * *

Tiens, mange. “ Dans un petit mouchoir à peine ouvert, une sorte de bouillie moulée en boule est proposée à la gamine. Le met a l’air peu ragoutant : sa couleur blanchâtre ne laisse pas de doute sur la quantité de gras dans laquelle quelques morceaux de chair se perdent. — Avec une bouchée tu n’auras pas faim pour le reste de la matinée.

Cela fait deux heures déjà qu’ils chevauchent. Autour d’eux, rien ne semble pourtant changer : depuis qu’ils ont quitté les chemins de campagne, les rangées d’arbres se ressemblent toutes, masses grouillantes et ancestrales que la scierie n’a pas encore dévisagées. La forêt est dense, presque sombre - les épines des sapins sont trop nombreuses pour que la faible lueur du matin puisse totalement traverser leur manteau verdâtre. Tout semble fait de ce gris d’eau fumeux, sauf peut-être quelques puits de lumière dorée, rares rappels d’un été pas encore terminé que la forêt autorise à ses clairières .  

C’est marrant, ça ressemble un peu au Montana… “ La réflexion qu’il se fait n’est qu’à moitié pour lui-même. Sa tête, pourtant, n’est tournée que vers les branches d’une forêt qu’il a l’air de découvrir pour la première fois. Pourtant, cela fait un an déjà qu’il court ces routes. “ Tu te rappelles du campement à côté de Kaiyi Isisakta ? “ Sûrement que non. A vrai dire, elle n’a pas l’air de se souvenir de grand chose. Mais peut-être assume-t-il seulement cela puisqu’il ne lui a jamais posé la question ? De quoi se rappelle-t-on à cet âge-là - à trois ans ?  ( sa mémoire flanche, tout est flou, découpé, un vrai cinéma muet ). “ Il y avait une forêt juste comme ça. C’est ton grand-père qui m’a appris à chasser. Il s’appelait Makoyi-koh-kin - je ne sais pas si je t’en ai déjà parlé. “ Pour le coup, il est certain de ne pas l’avoir fait.

Ah. Je crois qu’on est arrivé. “ Comme si leur conversation devait prendre fin pour laisser place à un peu plus de sérieux, Makoyepuk descend de cheval, furetant les alentours à la recherche du meilleur point de vue. ” Le troupeau ne devrait pas être loin, on va laisser les chevaux ici. J’ai vu des empreintes sur le bord de la route, ils ne devraient pas être loin. Viens voir. “ D’une main, il l’incite à s’approcher tandis que de l’autre, il pointent les arcs de cercles tremblants qu’ont créés les sabots dans la terre. ” Regarde. Où elles vont d’après toi ? “ Il attend, curieux de sa réponse. La leçon peut enfin commencer.

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Jeu 10 Mar - 18:50


À l'heure où blanchit la campagne

@Makoyepuk Blackfoot

La chevauchée n’en finissait pas, et Nuttah avait fini par abandonner l’air buté qui l’avait accompagnée une bonne partie du chemin - car oui, les paroles de son père l’avaient quelque peu vexée -. Aucun mouvement d’humeur ne pouvait résister à un tel trajet et de toute façon Makoyepuk n’avait pas l’air de s’être rendu compte qu’il avait heurté son orgueil, aussi vif que pouvait l’être celui d’une jeune fille de vingt ans désireuse de s’attirer la fierté de son père. Comme elle n’avait certainement pas l’intention de le lui dire elle-même, le chapitre semblait clôt.

Le jour était pleinement levé à présent et la fatigue commençait à se faire sentir dans ses membres et ses muscles. Lorsqu’il lui offrit de quoi se sustenter, elle eut un regain d’énergie, qui retomba immédiatement tant le met qu’il lui proposait semblait peu ragoutant. Elle aurait été incapable de dire de quoi il s’agissait - mais avait-elle seulement envie de le savoir ? -, néanmoins la sensation de faim qui commençait à la tenailler la dissuada de se montrer difficile. Avec réticence, elle prit la boule et en croqua un morceau qu’elle mâcha non sans difficulté. Ce n’était pas aussi répugnant qu’elle l’avait envisagé, mais tout de même loin d’être appétissant. Elle termina son encas sans grand enthousiasme et avec un soupçon de dégoût, puis se tourna vers le chasseur de primes.

A présent qu’enfin ils étaient seuls, sans interruption possible, le silence installé entre eux lui faisait l’effet d’une muraille si épaisse qu’elle ne savait comment le rompre. A sa plus grande surprise, il commença à parler du passé, spontanément. Elle secoua la tête. Bien sûr qu’elle ne se souvenait pas. Elle aurait tant aimé pourtant, mais ces souvenirs-là semblaient lui être à jamais perdus. Néanmoins, elle sentait que c’était le moment où jamais pour le questionner. « Et il était comment mon… » Mais elle n’en eut pas le temps de terminer sa phrase, car il annonça leur arrivée. Elle poussa un soupir d’exaspération mêlée de frustration.  

Elle descendit de son cheval avec peine, manquant de tomber lorsque ses pieds touchèrent le sol. Il lui fallut faire quelques pas pour retrouver un peu de sensation dans ses jambes engourdies. Lui semblait avoir fait ça toute sa vie, et sans doute était-ce le cas. D’une démarche quelque peu titubante, elle parvint à le rejoindre et suivit ses mouvements au plus près, s’efforçant d’être aussi silencieuse et furtive que lui, d’éviter tout ce qui pourrait craquer sous ses pas et alerter on ne sait quels animaux de leur présence. Elle regarda les cercles tracés au sol et se rendit bien compte de son ignorance, incapable de deviner quel avait pu être le trajet des animaux. Elle finit par pointer une direction un peu au hasard, consciente qu’elle faisait très certainement erreur. « Par là ? »

Aussi intéressée qu’elle ait pu être par le savoir que Makoyepuk souhaitait lui transmettre, d’autres questions lui venaient en tête et elle se risqua à tenter sa chance. « C’était quel genre d’homme mon grand-père ? » Makoyi-koh-kin. Elle s’efforça de répéter le nom dans sa tête, pour ne pas l’oublier. Elle se demandait bien ce que ça voulait dire, mais une question à la fois après tout.


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Dim 13 Mar - 20:16
   
 
à l’heure où blanchit la campagne
Makoyepuk acquièce vivement quand elle pointe du doigt le chemin invisible ( ou presque ) qu’a emprunté le troupeau. — Oui. C’est bien. Enfin pas tout à fait, elles vont vers la rivière.
Alors qu’il s’en retourne vers sa monture pour récupérer son fusil, le sujet qu’elle lance lui semble soudainement plus impérieux que la chasse. Il continue pourtant de trifouiller les peaux de sa selle pour délivrer sa vieille winchester de son harnachement. — Il était brave, c’était un guerrier. “ Un homme respecté et respectable, somme toute. Son souvenir hante toujours les rêves de grandeurs de Makoyepuk : son père, en question d’honneur, avait mis la barre assez haut ( peut-être trop ). “ Il a même eu deux femmes. Mais la première est morte de la fièvre il y a longtemps - tiens. “ Il dépose dans la main de Nuttah une boîte de munitions achetée la veille, au marché. “ Il s’est battu contre les Nakodabi. C’est là qu’ils l’ont appelé “pattes de loup”, parce qu’il arrivait à s’approcher de l’ennemi sans faire un bruit. “ Makoyi-koh-kin s’infiltrait dans les campements ennemis - d’où il avait d’ailleurs ramené sa première épouse.

Il t’aimait beaucoup. “ Il se rappelle qu’il voulait toujours la porter dans ses bras. Quand il a commencé à perdre la vue, on aurait dit qu’il ne voyait plus le monde qu’au travers des yeux de sa petite-fille. Il se laissait guider par cette toute petite chose qui ne faisait finalement qu’errer dans les coins les plus improbables du campement.  “ Il voulait t’apprendre à chasser - ta mère n’était pas tout à fait d’accord avec cette idée. “ Avec ses yeux voilés, le laisser partir avec un arc et des flèches ( sans même parler d’un fusil ) n’était pas la meilleure des idées. “ De toute façon, il n’en avait plus le droit - Il a tiré dans le bras de son cousin. Il l’avait pris pour un ours. “ Il rit un peu en pensant au savon que ce vieux guerrier a reçu ce jour-là.
Le corps de Makoyi-koh-kin repose dans le Montana, parti rejoindre la tribu de sa femme. On dirait qu’il est vivant, mais il n’y a plus rien en lui. Il ne parle plus depuis des années.
Bon. Si on ne se met pas en route les biches vont nous filer sous le nez. Ne fait pas de bruit. Et chuchote. “ Sa façon si cavalière d’ordonner aux autres, il la doit bien à son père.

Tranquillement, il se met en route, prenant soin d’indiquer à sa fille par quelques gestes le chemin à prendre pour être la plus discrète. “ Il faut que je t’apprenne à signer. Ce serait pratique si jamais tu veux revenir. Ou même commercer avec d’autres natifs; “ Pouvoir converser silencieusement était en certaines situations un véritable atout.
Quoiqu’il en soit, la pente est longue jusqu’à la rivière. Il ne faut pas se presser de peur d’éloigner le gibier. — J’aimerais savoir. “ Une odeur de brûlé le perturbe un instant. Un peu plus loin, sur un plateau de terre, les braises fumantes d’un feu de camp lui accrochent le regard. Mais ce n’est peut-être rien. Alors, Il interrompt de nouveau le silence, murmurant une question qui lui brûle les lèvres depuis bien longtemps.  “ Comment c’était pour toi ? Je veux dire - ta vie avec Doyle ?  

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Lun 25 Avr - 19:25


À l'heure où blanchit la campagne

@Makoyepuk Blackfoot

Nuttah était agréablement surprise de ne pas s’être trompée, ou du moins pas totalement. Elle était à présent curieuse de savoir comment il pouvait deviner une chose pareille, mais le sujet de son grand-père l’intéressait encore davantage. Pourtant, plus elle en apprenait, plus il lui semblait être étrangère à sa propre histoire, d’abord choquée à l’idée qu’un homme puisse avoir deux femmes - n’était-ce pas un immense péché ? Elle n’osa cependant rien dire - puis se confrontant à des mots dont la signification ne lui évoquait malheureusement rien. Les paroles prononcées par Makoyepuk lui étaient pour certaines si inconnues qu’elle avait bien du mal à croire qu’elles aient pu un jour faire partie de son paysage quotidien. Alors elle essayait d’imaginer une vie qui avait pu être la sienne, en fonction de ce qu’il lui racontait. Elle rit même avec lui, sans être certaine que se faire tirer dessus soit vraiment drôle. « J’aimerais me souvenir d’eux. » Tous ces personnages qui lui semblaient presque fictifs faisaient à jamais partie d’un monde qui lui resterait inaccessible.

De nombreuses autres questions se bousculaient dans sa tête et elle aurait sans doute pu écouter son père durant des heures. Mais, comme il le souligna, ils avaient bien autre chose à faire. A sa grande surprise, elle se sentait avide d’apprendre tout ce qu’il pourrait lui enseigner, peu importe de quoi il s’agissait. Elle en venait presque à avoir l’illusion qu’elle pourrait rattraper tout ce qu’elle avait manqué ces dernières années, combler pleinement le fossé qui existait entre eux, car il était bel et bien là. Ils étaient du même sang, et pourtant n’avaient pas grandi dans le même monde.

A sa question, elle fronça les sourcils, se renfrogna. Elle évitait de penser à Jedediah autant que possible, trop partagée entre le chagrin et une sourde colère. Toute à la fougue de la jeunesse, elle ne pouvait lui pardonner d’avoir menti toutes ces années. Elle préférait encore prétendre pouvoir l’oublier, l’effacer de sa mémoire et de sa vie - plus facile à dire qu’à faire -. Elle leva les yeux vers Makoyepuk, sans trop savoir quoi lui répondre. Quoiqu’elle dise, elle lui ferait mal d’une certaine façon. Sa fureur la tentait de s’épancher longuement sur tout ce qu’elle avait pu avoir à reprocher à son père adoptif. Mais ça n’aurait pas été tout-à-fait honnête, n’est-ce pas ? Elle soupira puis regarda vaguement en direction du sol, creusant une digue dans la terre humide du bout de sa chaussure. Elle n’était pas certaine de savoir comment lui répondre. « C’était… très ordinaire je suppose. J’ai passé toute ma vie à la ferme. Enfin, après… » Il savait, nul besoin qu’elle le précise. Elle laissa sa phrase en suspend, avant de reprendre. « C’était surtout nous deux, et les employés de la ferme. On allait à Imogen toutes les semaines pour aller à l’église. Il était… gentil. Comme un père, quoi. » Ces derniers mots lui furent presque douloureux à prononcer, alors qu’elle eut voulu l’insulter de tous les noms qu’elle connaissait - mais ce n’était pas très chrétien -. « On s’entendait bien, la plupart du temps. C’est devenu compliqué sur la fin, il s’était mis à boire beaucoup. Je comprends mieux pourquoi maintenant. » Elle leva de nouveau les yeux vers Makoyepuk. Ce n’étaient là que des suppositions, jamais elle ne saurait la vérité, mais elle imaginait que ce qu’il avait pu faire le torturait et en éprouvait une certaine satisfaction mesquine. Elle brûlerait en Enfer pour de pareilles pensées, mais c’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à avoir la grandeur d’âme de pardonner.

Elle sursauta soudain, persuadée d’avoir entendu un craquement, comme un bruit de pas. Ce n’était sans doute qu’un animal et pourtant elle en avait la chair de poule. « C’était quoi ça ? »  


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Makoyepuk Blackfoot
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Ven 10 Juin - 19:39
   
 
à l’heure où blanchit la campagne
La confession de sa gamine lui arrache à moitié le coeur. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle se souvienne de grand chose, mais la confirmation de ses craintes ravive une douleur qu’il pensé passée. Il souffle comme si la marche l’avait épuisé - mais c’est plutôt le coup de poing qu’il prend dans le ventre qu’il lui vide les poumons. Une étrange pudeur, ou plutôt la peur de s’effondrer, le retient pourtant de faire le moindre commentaire.
Au moins, il peut écouter avec davantage d’attention le récit des années passées avec cet autre père : Nuttah parle d’une vie tranquille, celle qu’il lui a toujours souhaitée. Pourtant, la jalousie de n’avoir été celui qui a pu la lui offrir lui fait serrer les dents. Mais à quoi bon se fâcher ? C’est lui qui a posé la question. Il ne peut cependant retenir un sourir amer quand elle parle des derniers moments de Doyle - il aurait aimé que sa souffrance n’empiète pas plus sur le bonheur de Nuttah.

Quand elle sursaute, il fait de même, surpris par l’agitation soudaine d’une fille toujours très calme ( trop calme, parfois. Elle lui rappelle son père ). Mais il se reprend bien vite et lui fait signe de se taire, l'air choqué.  — Doucement, tu vas effrayer les animaux. “ Il chuchote mal, presque comme s’il la rouspétait. “ ça doit être nos biches ça. “ Avec l’assurance de la bêtise, composition qu’il veut à tout prix garder devant une enfant dont il voudrait gagner le respect, il s’accroupie un peu plus et, fusil en main, s’approche de la source du bruit. “ Suis moi. “ En même temps, pour débuter son apprentissage ( comme promis ), il signe cet ordre.
Mais ce n’est pas le troupeau tant espéré qui l’attend à quelques pas : embusqué, un tireur qui a longtemps méditer sa vengeance s’apprête à savourer l’instant à venir.

Mais où est-ce qu’elles sont... “ Il plisse un peu les yeux, comme pour mieux distinguer ce qui se cache derrière cette nature dense avant qu'un coup de feu réponde à sa curiosité.
Le bois de l’arbre contre lequel il est appuyé lui vole en éclat à la figure. Aveuglé l’espace d’un instant, il tombe à la renverse, crachant une deuxième fois tout l’air de ses poumons.
Un autre tir retentit et, cette fois, le glace d'effroi. “ Met toi à couvert ! “ Il se frotte les yeux, mais c’est presque pire. Tant pis, il devra faire avec.
Pour l’instant, il reste au sol et ouvre à moitié les paupières, rampant pour aller se mettre à l’abri derrière un rocher. Très vite, c'est Nuttah que son regard cherche. Le visage sillonné par l'inquiétude, il n'arrive pas à voir où elle s'est planquée. “ Est-ce que tu le vois ?
Silencieusement, il prie pour entendre sa voix - mais pas pour l'apercevoir. Quoiqu'il arrive, il faut qu'elle reste bien cachée.
Il prie aussi pour que leur assaillant soit du genre solitaire.  

:copyright: Laueee
Makoyepuk Blackfoot
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Nuttah Doyle
Nuttah Doyle
Since : 27/11/2020
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Faceclaim : Tanaya Beatty
Crédits : etheral
DC : Louisa & Dante
À l'heure où blanchit la campagne | FT NUTTAH Nuttah-mako
Age : 22 ans
Statut : Jeune fille non mariée, dédiée à son labeur
Job : Tente de gérer la ferme dont elle a hérité du mieux qu'elle peut
Habitation : La ferme de feu son père adoptif
Sam 8 Oct - 10:25


À l'heure où blanchit la campagne

@Makoyepuk Blackfoot

Nuttah fronça les sourcils, n’appréciant pas vraiment de se voir réprimander comme une enfant. C’est qu’elle en avait perdu l’habitude, à force de se débrouiller seule. Mais elle voulait apprendre, plus que tout, et elle ravala les quelques réparties cinglantes qu’elle pouvait avoir en tête, se contentant de lui jeter un regard noir - plus silencieux et adapté pour la chasse -. Elle obéit néanmoins à ses signes - qui pour le moment ne lui semblaient pas trop difficiles à comprendre -, avec toute sa bonne volonté et le suivit en essayant de faire le moins de bruit possible. L’exercice n’était pas évident, il lui fallait être attentive à tout ce qu’il se passait autour d’elle tout en évitant de marcher sur une branche morte ou tout autre geste maladroit qui signalerait leur présence et ferait fuir le gibier. Elle y mettait néanmoins la meilleure volonté, désireuse de faire ses preuves et de prouver au Blackfoot qu’elle était digne de ses enseignements.

Parce qu’elle était derrière Makoyepuk et se calait sur son rythme, elle ne comprit pas immédiatement ce qu’il voyait. Elle put tout juste ressentir sa tension avant le coup de feu, qui la prit par surprise. Sous l’effet du bruit sourd, du choc, elle tomba à la renverse et réussit à peine à percevoir l’ordre de son père. Pas besoin de se l’entendre dire deux fois, elle était déjà en train de ramper à la recherche d’un abri et se réfugia derrière un large tronc d’arbre. Les mains écorchées, la respiration haletante, elle eut à peine le temps de calmer la panique qui montait en elle avant de s’apercevoir qu’il n’était plus à côté d’elle. Elle balaya les environs du regard, sans le voir. C’est sa voix, une fois encore, qu’elle put percevoir. « Non. » Non, elle ne voyait rien. Mais soudain, elle entendit.



Des pas, plutôt lointain, mais qui semblaient venir dans sa direction. Son corps tout entier se tendit comme un arc et la panique l’envahit alors qu’elle réalisait qu’elle n’avait plus son arme avec elle - comment avait-elle pu la perdre ? -. Leur assaillant savait-il qu’elle était là ? Pouvait-il percevoir sa respiration ? Dans le doute, elle couvrit sa bouche des deux mains, la tête remplie de prières. Elle sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine, des gouttes de sueur perler sur son front tandis qu’elle s’appuyait contre cet arbre comme si elle cherchait à fusionner avec le tronc. Elle tenta de se concentrer, de se montrer attentive au moindre geste, au moindre son.

Elle eut tout juste le temps de se replier sur le côté en entendant le deuxième coup de feu. Une partie du tronc vola en éclats. Si la balle n’avait pu la touchée, le bois lui vint lui érafler le visage et lui entailler le bras. Elle ne put retenir une exclamation de douleur, sonnée par la force du bruit qui emplissait son crâne, par le sifflement qui résonnait dans ses oreilles. Elle n’entendait plus rien, mais il fallait continuer. Ramper de nouveau, chercher un autre abri avant de se faire tuer pour de bon.



Nuttah Doyle
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