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|  Mar 18 Oct - 20:51 Animation d'
Halloween
You have freedom when you're easy in your harness
Hannes Mallow prépare son coup depuis longtemps. Sciant ses chaînes à chaque sortie grâce à une lime que lui a glissé un visiteur, il ne reste plus qu’un dernier coup à frapper sur les maillons pour s’extirper de prison. Puisque dans la file de malfrats frappant le caillou il est l'avant dernier, et que le type derrière lui n’a pas l’air bien méchant ( mais aussi pour ne pas avoir à doubler le même ouvrage fastidieux de limage), il a décidé de l’inclure dans son plan. Il l’a prévenu avant que le travail commence : tiens toi prêt. Rien de plus, rien de moins.
Le soleil commence à décliner quand, enfin, une bagarre éclate au bout de la chaîne. Les longues heures passées dans le froid à piocher mettent tout le monde à cran. Mais aujourd’hui, une telle diversion est la bienvenue, puisque le duo de gardes détourne son attention vers la cohue.
Hannes en profite alors pour donner un grand coup de masse dans la chaîne qui le lie au reste de la brochette, et jette un regard à la demie portion qui est encore rattachée à lui. “ On y va. “ Il ne laisse pas vraiment le choix à ce pauvre hiro, l’entrainant dans sa course. Les balles ne se mettent pas tout de suite à siffler, mais le temps de s’enfoncer convenablement dans les bois, l'explosion de plusieurs canons leur parvient finalement en échos.
Ils sont maintenant en fuite.
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| Lun 24 Oct - 0:12 Un nouveau jour se levait sur le fort, c’était un nouveau jour de labeur éreintant qui attendait le jeune Hiro… Mais il encaissait… Après tout, c’était sa peine, sa condamnation, et il ne pouvait pas réellement y faire grand chose. C’est vrai après tout, que pouvait-il faire ? S’enfuir ?!! HA !
Et pour aller où ? Avec un pyjama rayé sur le dos, et surtout pour vivre en paria pour le restant de son existence ? Non, la fuite n’était pas une option aux yeux du jeune asiatique… La justice Américaine était sévère, très certainement injuste, mais il n’avait aucune intention de chercher à échapper à cette justice.
C’est pour cette raison qu’en se levant le matin même, il eut du mal à comprendre les mots du type face à lui : “tiens-toi prêt”. Cet homme était une immense barrique, facilement deux têtes de plus que lui et une montagne de muscles qui n’était certainement pas ici depuis longtemps : le régime ragoût et pain sec du fort n’aidait pas à développer une telle musculature. Après quelques secondes, le garçon ‘était fendu d’un rire et avait remercier l’homme devant lui pour cet avertissement :- Merci monsieur, mais ne vous inquiétez pas… Ce n’est pas ma première sortie pour casser des cailloux, je saurai faire.Innocence ou stupidité ? Quoi qu’il en soit, Hiro n’avait à aucun moment perçu le message subliminal de son collègue et quand bien plus tard une bagarre éclata à l’avant de sa chaîne, il ne pût s’empêcher de soupirer… Encore une dispute à propos d’un poux qui avait sauté d’un détenu à l’autre ou bien une affaire de cellule mal rangée ? Qu’importe de toute façon… Ça ne l’intéressait pas et il n’avait pas de toute façon l’envie de se mêler des affaires des forçats. Lui n’était là que pour un peu moins de deux ans et quand il sortirait, il viendrait tout juste d’être devenu majeur aux yeux de la loi. Bien que peu agréable, ce passage dans le système pénitentiaire Américain était de courte durée pour lui et…- On y va !Hiro ne comprit pas ce qu’il lui avait dit… Pas du tout… A vrai dire il était à des années lumières de l’état mental de cet homme ! C’est certainement pour cette raison que qu’il ne régait pas autrement que par un sonore “hé !” quand la chaîne qu’il avait à sa cheville gauche lui fauche sa jambe droite et qu’il se retrouva fesses par terre.- (Japonais) C’est quoi ce délire ?! (Anglais) Qu’est-ce que tu fais ?!Alors qu’il disait cela en attirant (involontairement) sur eux l’attention des gardiens, le pauvre gamin qui devait faire à peine moins de la moitié du colosse devant lui se retrouva traîné comme un sac à patates vers la cîme des arbres, alternant entre vociférations, cris de paniques et tentatives désespérées pour s’accrocher à tout ce qui passait à sa portée.
Une centaine de mètres et plusieurs bleus plus loin, la course du colosse se ralentit et Hiro prit alors conscience de ce qu’il se passait tandis qu’il se remettait sur ses pieds. A la fois confus et contrarié, il épousseta son uniforme rayé tout en regardant l’homme d’un air sévère.- Pourquoi vous avez fait ça ? Je vous ai rien demandé moi !Entendant au loin les cris des soldats tentant de se lancer à leur poursuite dans la forêt, le garçon mima un geste d’applaudissement, l’air septique.- Bravo… Maintenant il y a juste toute l’armée à vos trousses, en pleine nature avec un pyjama rayé sur le dos, mais en plus vous m’impliquez dans votre délire alors que je n’ai jamais souhaité ça… Vous avez une suite à votre plan ou c’est juste comme ça, pour moi, pour me faire plaisir ?Pour le coup, Hiro n’était PAS amusé… Pas amusé DU TOUT ! Mais il voyait difficilement à cet instant comment il pouvait refuser quoi que ce soit que lui ordonnerait son geôlier improvisé alors bon… Autant rester en vie hein ! | | | | | |
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| Jeu 3 Nov - 20:12 Animation d'
Halloween
You have freedom when you're easy in your harness
“ La ferme ! “ Le garçon n’est pas ravi, mais son camarade de fuite, lui, n’est pas vraiment poli. Pourtant, on ne dirait pas que c’est par vengeance qu’il grogne à la gueule de l’autre détenu, mais plutôt par urgence. L’air inquiet, il se fait aussi petit qu’il le peut ( vu sa carrure ) et se baisse derrière les fourrets.
Tendu, il regarde l’horizon, presque comme s’il s’attendait à ce qu’un soldat déboule entre deux arbres. “ Tu as entendu ? “ Il chuchote en tirant sur la chaîne qui les unis, forçant le gamin à se mettre à couvert. Hélas, pas un bruit ne parvient aux oreilles de Hiro. Au final, c’est seulement un lièvre qui bondit des buissons. Le brigand en cavale souffle alors un grand coup - leur liberté n’est pas tout à fait garantie, mais elle n’est pas menacée, pour le moment.
Doucement, il se redresse et, de toute sa hauteur, toise le garçon qui fait un peu trop de zèle pour sa taille et son poids. “ Ecoute petit, j’men fou bien de ce que tu veux - t’aura qu’à rentrer au pénitencier à pied si t’y tiens tant - mais jusqu’à-ce qu’on ai brisé cette putain de chaine, tu fais ce que j’te dis, on est d’accord ? “ Puisque les ordres ne suffisent pas toujours, il sort un meilleur argument : un couteau qu’il gardait précieusement dans sa botte. “ Maintenant, avance. “
Ce n’est qu’au bout d’une heure, pendant lesquelles ils escaladent les pentes et mordent la poussière dans quelques ravins, qu’une petite chaumière apparaît au loin, dans une clairière parfaitement ronde. Face à cette vision, Hannes semble reprendre courage et vigueur. “ Ne fait pas de bruit, on va juste voler un marteau ou une pince, et tu seras libre comme le vent ! “ Sans vraiment laisser le choix à son pauvre otage, le grand gaillard appuis sur la tête du condamné et se tapit avec lui dans les hautes herbes.
Plus ils s’approchent de la maison, plus les paroles d’une chanson inconnue à leurs quatre oreilles s’élèvent de la bâtisse. Sur le côté, une fille étend du linge blanc, tandis qu’une autre frotte une paire de jupons dans une bassine.
Mallow sourit - puisqu’il n’y a personne d’autre à l’horizon, l’affaire sera vite pliée :
bien évidemment sans demander l’avis de son camarade, il s’élance vers la lavandière, posant la lame de son schlass sous sa gorge découverte.
“ Toi, tu parles anglais ? “ L’autre femme le regarde avec des yeux ronds. Elle ne bouge pas mais respire fort. Après quelques secondes d’hésitation, elle acquiesce enfin. “ Il y a un homme qui vit ici ? ” Elle fait signe que nous. “ Alors tu vas nous faire rentrer chez toi. Pas un bruit, d’accord ? Si tu cries, je l’égorge. “ Il renifle l’air, comme un limier. “ Tu prépare quelque chose ? Sert nous en dont une assiette, je crève de faim. “ Il semblerait que Hannes repousse encore la libération du pauvre Hiro. “ Après toi, petit. “
L’intérieur de la chaumière est tout à fait humble. Dans un coin de la pièce, une autre demoiselle, plus jeune que les autres, se presse contre le mur, apeurée. Quelques bouquets garnis sèchent aux poutres et, dans l’âtre, bouillonnent une marmite qui sent bon le ragoût. Avec empressement, la plus âgée des trois filles s’en va servir la pitance.
Quelques lièvres se baladent librement dans la pièce, entre les pieds des deux fuyards.
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| Jeu 3 Nov - 20:57 Le jeune bagnard serra son poing quand le grand gaillard lui intima l’ordre de fermer sa bouche. Pour le moment, impossible de tenter quoi que ce soit : au moindre signe d’hostilité ou tentative d’alerter les hommes en bleu, cette montagne criminelle lui briserait probablement le cou, quitte à le traîner derrière lui pour le reste de sa fuite… Et de toute manière au vu des circonstances, il y avait plus de chances pour que les soldats tirent à vue plutôt qu’ils acceptent une éventuelle reddition.
Après cela, son tirage de chaînes manqua de nouveau de faire tomber le petit Hiro par terre, mais il réussit sans mal à se réceptionner de ses mains et se planquer derrière le buisson avec lui. Quand l’auteur de ces bruits si inquiétants se fit connaître comme étant un simple lapin, le jeune asiatique se permit un sourire et une petite pique à son kidnappeur.- Eh bien… Vous êtes nerveux vous n’êtes pas ?La nervosité, il n’allait pas tarder à la manifester en lui énonçant son plan et alors même que Hiro fronçait les sourcils, la menace de la lame qu’il parvint à sortir de sa chaussure le contrit à garder sa bouche fermée. Où avait-il eu des chaussures ce type ? Et surtout où avait-il eu un couteau ?! Cela compliqué pas mal les choses… Pour le moment, il ne pouvait pas soupçonner que le jeune garçon était entraîné à se défendre à mains nues, mais la différence de taille couplée au fait qu’il était armé lui interdisait toute tentative de jouer au héros ! Non… Pour le moment, il allait falloir jouer la montre et soit attendre qu’ils soient séparés, soit le prendre par surprise… Dans tous les cas, Hiro ne se sentait certainement pas en sécurité avec cette espèce de colosse et il était encore bien moins rassuré à s’imaginer ce à quoi il pouvait se livrer une fois dans la nature. Ce n’était pas comme si il avait le choix mais l’anxiété grimpait dans le cœur du garçon à l’idée de ce qu’il était capable de faire.
A son grand dam, Hiro n’eût pas à attendre bien longtemps avant de comprendre ce dont l’homme était capable. Traîné encore une fois de force par cet enfoiré, il écarquilla des yeux aussi ronds que la pauvre jeune fille à qui il mit le couteau sous la gorge. Horrifié par ce qu’il était en train de voir, le jeune asiatique resta pétrifié de terreur pendant quelques secondes avant que le “seul homme de la maison” ne l’invite à l’intérieur pour souper. Les lèvres et les poings serrés, Hiro le suivit sans avoir beaucoup le choix. Tandis qu’ils s’installaient à la table pour souper, le petit Hiro rentra dans une intense phase de concentration, analysant le moindre des objets se trouvant dans cette cabane et qui pourrait lui servir d’arme ou d’outil quelconque pour affronter ce colosse; ses yeux se baladant, il envoyait un regard de haine et de mépris appuyé à chaque fois qu’il les posait sur son co-détenu… Et ils fuyaient honteusement dès qu’ils croisaient ceux des jeunes demoiselles dans la cabane.
Après son examen visuel de la cabine (attendant que la main du destin appelle ou pas quelque chose à son attention), Hiro sirota son ragoût sans éprouver le moindre plaisir… Aussi délicieux eût-il été, volé ainsi à la pointe d’un couteau à trois pauvres filles innocentes, il ne pouvait s’en réjouir… En revanche, au vu de sa chaleur, il venait de trouver en cette grosse assiette de ragoût une arme parfaite s'il devait passer à l’assaut ! La brûlure est la pire des douleurs et la douleur est la meilleure arme du combattant ! Un kiai lui suffirait probablement à trouver la force de soulever le pot entier et l’envoyer sur l’homme si la situation venait à l’exiger.
Pour le moment cependant, tout avait l’air de se passer bien et, en face à face sur la table, Hiro n’avait aucune opportunité en ligne de mire…
Lao Tseu disait que la déception était une des plus formidables armes à la guerre. Tout Chinois qu’il était, cet homme avait compris de nombreuses choses et c’est donc pour abaisser la garde de son ennemi que Hiro prit la parole.- Alors… Vous… Allez faire quoi après être libéré du moi ?Sirotant un peu de son ragoût d’une main, le garçon croisa ses doigts de l’autre main sous la table en même temps qu’il croisait le regard des jeunes filles, espérant qu’elles comprenaient le message et qu’elles comprenaient qu’il était dans leur camp, malgré son uniforme de zèbre.
Quelques secondes passèrent encore quand le garçon reposa son assiette à moitié pleine et demanda à celui face à lui.- On est partis du mauvais pied…Tout en ricanant de manière inconfortable, il fit tinter le lien à leurs pieds respectifs et repris, son meilleur sourire de faux-cul sur le visage.- Je m’appelle Hiro… Et vous ? Et… Pourquoi êtes-vous être dans la chaîne comme moi ?En vérité à cet instant, Hiro gagnait du temps au cas où les demoiselles tentaient quelque chose… Ou qu’une belle opportunité se présente ! Mais que ça vienne ou pas, il se tenait à bondir si le bagnard face à lui présentait la moindre menace à leur encontre. Il ne pouvait pas, il ne devait pas laisser arriver quoi que ce soit à ces filles… Plutôt mourir d’un millier des coups de ses couteaux que de laisser cela arriver… | | | | | |
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| Lun 5 Déc - 14:50 Animation d'
Halloween
You have freedom when you're easy in your harness
La question du garçon fait lever le menton de son camarade d’infortune. La moustache encore pleine de sauce, il mâche la bouche ouverte et l’air surpris par tant d’audace de la part d’un gamin de sa taille. “ Tu veux vraiment parler de ça pendant le repas ? “ Il sourit grand, comme un loup qui montre les crocs, quelques croûtons entre les dents. Son rire siffle entre les morceaux de viande et de légumes qu’il réduit en bouillie. Puis, après un temps de pause, sa gueule s’ouvre grand pour laisser échapper son hilarité. Les femmes qui l’entourent ne semblent pas partager son amusement - au contraire, son rire les plonge dans un mutisme et une terreur bien plus grande. Quand il frappe contre la table, à bout de souffle, elles sursaute toutes. “ J’te chambre - j’ai juste volé un peu d’argent ” Les détails de ce cambriolage, le fuyard ne compte pas les partager - en revanche, il est bien aisé de comprendre que le vol de propriété n’a pas été le seul chef d’accusation retenu contre lui.
Une gorgée de bière l’aide à faire descendre sa bière. “ Te fatigue pas pour le nom, je compte pas te l’dire. J’suis pas là pour faire ami-ami, mon gars - on est en fuite. Dès que j’aurais coupé ces chaînes, on se dira au revoir comme des gentlemen et t’entendra plus jamais parler de moi. “ Quelque chose sonne faux dans cette promesse. “ [i]D’ailleurs, j’crois qu’il est grand temps. “ Il pousse son bol vide vers le centre de la table - le crissement de l’agile contre le bois est un bien étrange glas.
“ Où est-ce que vous rangez vos outils ? Hannes se tourne de nouveau vers les femmes, mais cette fois, son sourire disparaît. L’espace de quelques secondes, il semble surpris, puis, confus. Enfin, c’est la colère qui creuse des sillons au coins de sa bouche tandis que ses lèvres s’ouvrent une seconde fois sur une rangée de dents sales. “ Vous vous foutez de ma gueule ? Vous étiez pas six, d’où elles sortent les deux là ?! “ Les otages n’ont pas l’air de comprendre, affolés par les cris de leur geôlier. Elles se regroupent comme les oiseaux pendant la tempête, confinées dans un coin de leur chaume déjà si petite.
Devant leur silence, la colère du bandit ne fait que grandir. Il brandit maintenant son couteau sous leurs nez, l'agitant comme s’il se demandait laquelle il allait planter. “ Viens là toi ! “
Avant même qu’il ait pu attraper la nouvelle arrivée, Hannes s'effondre - entrainant Hiro dans sa chute - et gueule comme on goret. Il a le crâne rougi et enfoncé par un coup de pierre. La vieille femme qui se tenait derrière lui, sans un bruit, la tient encore entre ses mains ( vu la taille et le poids, la chose est surprenante ).
L’intrus qui remue au sol semble avoir du mal à articuler sa rage - de toute façon, la doyenne ne le lui en laisse pas le temps : elle frappe de nouveau un grand coup sur le crâne du détenu.
Le silence qui pèse soudainement sur la petite chaume n’a rien de rassurant. Les yeux des filles muettes sont tous posés sur le cadavre qui git au sol. Puis, comme des automates, elles se mettent soudainement au travail : l’une se saisit d’une hache, pendant que l’autre attrape un couteau. La vieille, quant à elle, ne prend qu’un petit marteau à piques, ceux utilisés pour attendrir la viande.
Personne ne semble vraiment faire attention à Hiro qui, de toute façon, est accroché à un poids mort. Mais pour sûr, son tour viendra.
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| Since : 17/08/2022 Messages : 24
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| Mar 13 Déc - 11:28 Hiro perdit un peu de son sourire simulé face Mallows quand il déclara ne pas vouloir discuter de ses crimes passés pendant le repas… Si ce type était bien la moitié du dur qu’il prétendait être, la possibilité que les choses qu’Hiro s’imaginait à son sujet pouvaient bien être vraies… Dans le doute, il devait savoir : cet homme était un ennemi à ses yeux et on l’avait suffisamment bassiné étant enfant pour qu’il garde à l’esprit les paroles de Sun Tzu : toujours connaître son ennemi.
Après avoir seulement prit une cuillère du ragoût, le garçon repoussa un peu son écuelle sur la table et croisa ses bras sur sa poitrine dans un réflexe inconscient.- Je n’ai pas très faim de toute façon…C’était un mensonge éhonté : avec ce qu’on leur servait au bagne, le garçon avait autant faim que ses co-détenus… D’ailleurs, déjà chétif à la base, il n’avait plus que la peau sur les os… Il faut croire que les nutriments qu’ils leur donnaient étaient scientifiquement calculés pour leur donner juste assez de force pour les travaux forcés sans les faire mourir de faim.
Les bras toujours croisés, il resta parfaitement stoïque quand l’homme lui avoua n’avoir commis qu’un petit vol. Ca aussi c’était un mensonge, et un qu’il n’allait même pas prendre la peine d’investiguer… Tout dans sa gestuelle, son comportement ou sa façon de parler lui renvoyait l’image d’un homme bien plus à l’aise avec des crimes plus graves qu’un petit vol… Et ça, c’était sans compter l’évasion ou l’aisance avec laquelle il menaçait ces jeunes filles quelques minutes auparavant seulement. Et finalement, il y avait l’argument qui l’avait envoyé lui derrière les barreaux :- Les blancs ne vont pas en prison pour voler un peu d‘argent, pas dans ce pays.Hiro n’insista pas : obtenir des informations supplémentaires était une peine perdue… Et de toute manière, cette montagne criminelle avait décidé de passer à la vitesse supérieure ! Ses beuglements firent sursauter Hiro autant qu’ils terrifiait les pauvres gamines face à lui. Quand il attrapa le couteau pour tenter de les approcher, Hiro atteignit enfin son point de rupture… Dans un geste fulgurant et sans vraiment réfléchir aux implications de son geste, il balança son poing droit à une vitesse impressionnante en direction de la boîte crânienne du type ! Même s'il ne l’assommait pas, il pourrait peut-être le distraire suffisamment longtemps pour permettre aux jeunes filles de s’enfuir, ou même venir l’aider ! En tout cas, par ce simple geste, il avait choisi son camp… C’est donc avec la célérité du puma et la précision du faucon que ses phalanges trouvèrent… De l’air !
A sa plus grande surprise, les phalanges du jeune Hiro frappèrent de l’air et avant même qu’il ne puisse remettre en question sa propre précision, la chaîne à sa cheville entraîna sa jambe gauche vers l’avant, lui arrachant un petit cri de surprise tandis qu’il se retrouvait sur les fesses pour la deuxième fois de la soirée. Essayant encore de comprendre ce qu’il venait de se passer, Hiro fut rapidement ramené à la réalité quand la vieille dame de la maison s’appliqua à enfoncer le crâne du criminel enchaîné à sa cheville. Terrifié par ce déferlement de violence, le garçon tenta de s’éloigner le plus possible de la meurtrière tandis qu’elle achevait sa besogne d’achever Hannes.
Pendant de longues secondes, le Japonais resta pétrifié face au cadavre maintenant sans vie de son compagnon d’infortune et seule l’activité fourmillante autour de lui le fit sortir de sa torpeur… Mais plus encore que le fait qu’elles se mettent toutes en branle avec une apparente nonchalance, c’était surtout les instruments dont elles s'emparaient qui releva un peu plus le cran de panique du bagnard restant !
Des images horrifiques vinrent défiler dans sa tête alors qu’il comprenait que ces filles n’étaient peut-être pas aussi sans défense qu’il ne l’aurait pensé… Bien au contraire… Dans tous les cas, il était un prisonnier évadé et pire encore : un potentiel témoin gênant d’un crime bien plus formidable que tous ceux de ceux de sa chaîne réunis. Non seulement elles ne le laisseraient sans doute pas ressortir d’ici vivant, mais en plus elles pouvaient être tout à fait justifiées de l’éliminer sous prétexte de se défendre… Du moins tant qu’elles ne confirmaient pas ce qu’il craignait, auquel cas le poids de la légitime défense irait rapidement pencher de son côté.
Mais de toute manière, Hiro n’avait pas l’intention de rester ici pour le savoir ! L’avantage d’être aussi jeune et affamé qu’il l’était lui laissait une possibilité de pouvoir glisser sa cheville hors du fer qui l’enserrait. Très difficile, et peut-être pas sans bobo (raison pour laquelle il ne l'avait pas tenté avant), mais pas impossible ! Ajoutez à cela le contenu de la petite lampe à pétrole éteinte qui se trouvait à la portée de sa main gauche et à ce moment là, les chances de pouvoir sortir son pied nu de l’entrave passaient de très difficiles à probables !
N’ayant aucune envie de découvrir à quelle sauce il allait être mangé (aussi bien figurativement que littéralement), le jeune bagnard applique le liquide contre sa cheville et le fer avant de pousser de toutes ses forces pour faire passer son talon à travers celle-ci. La tâche se révela étrangement plus facile que prévue avec un tel lubrifiant ! Bien entendu, il avait payé son dû à la fortune sous la forme d’une grande douleur et un tendon d’achille bien traumatisé, mais en quelques secondes à peine, il était maintenant libre de son “boulet”.
Une rapide analyse lui permit de voir qu’il avait été suffisamment discret pour ne pas distraire les demoiselles de… Ce qu’elles faisaient en fait ! Se battre n’était pas sa première option, mais si nécessaire, il affrontera celles qui se dresseront sur son chemin, utilisant toutes ses connaissances en combat pour les défaire le plus vite possible… Mais la priorité Numéro 1, c’était de sortir de là !
Après avoir vaguement essuyé son pied avec une manche de son uniforme rayé, Hiro se dressa sur ses pieds en un éclair et se précipita vers la porte, enjambant la table en un seul mouvement svelte. Hiro ne se retourna pas pour savoir si sa célérité avait surpris les demoiselles, seule importait maintenant sa course pour sa vie… L’adrénaline qui inondait ses veines lui donnait l’impression de tout voir au ralentit alors même que sa vision ne semblait plus pouvoir se focaliser que sur cette unique et petite porte, première étape entre lui et le fort… Et même si déjà il n’avait jamais cherché à s’en évader, là ce serait en courant qu’il allait retourner au pénitencier ! | | | | | |
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