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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Delirium tremens | Harold & Howard
Clyde King
Clyde King
Since : 19/11/2019
Messages : 617
Name : Maëlle.
Faceclaim : Cillian fucking murphy.
Crédits : gifs signature par sparkling-lux.
DC : mila + cole + isaac + amitola
Delirium tremens | Harold & Howard 992e1b28aeabc748c0bb49537f71ac0b5102de06
Age : 36 ans.
Statut : Le cœur noyé dans le fond d'une bouteille de Gin.
Job : Homme de main pour les O'Reilly, gunslinger.
Habitation : Campement des O'Reilly, Moonstone Pond.
Disponibilité : 3/3
Mar 3 Jan - 17:57
Delirium Tremens
Un coup de crosse bien placé, juste derrière la nuque.

Clyde ne l’a même pas vu venir. Il ne peut pourtant nier la douleur qui irradie à la base de son crâne lorsqu’il se réveille.

Il met du temps à émerger. Il se souvient du chaos sur le camp, des flammes et des chevaux qui manquent de le piétiner. Il revoit l’explosion, et l’absence de Wyatt. Il sent l’odeur de chaire calcinée, mais sait que ce n’est pas la sienne.

Celle-ci n’est plus qu’un mauvais souvenir, remplacée par des relents acres de pisse et d’humidité qui imprègnent ses sens et lui brûlent le nez. Il a du mal à ouvrir les yeux, mais il reconnait très vite où il se trouve : dans une geôle. Sa gorge est sèche et une barre semble lui traverser le crâne. Depuis combien de temps est-il là ? Clyde à beau regarder autour de lui, il n’arrive pas à savoir s’il fait jour où nuit dehors, la seule lumière vient des lampes à huiles accrochées au-dessus des barreaux de chaque cellule.

« Oh, pretty boy is awake »
, s’exclame une voix forte et amusée. Clyde grogne en retour, et bouge mollement la tête. De la terre et de la poussière restent collées contre sa joue mal rasée. Il essaye de se redresser, mais ses mains et ses pieds sont entravés par des chaines. Son ventre gronde, affamé.

« Easy, no need to wiggle, you won’t go anywhere… », reprend la voix, dont les traits se découpent maintenant entre les barreaux. Tout ce que Clyde voit, c’est un uniforme bleu d’officier. Le genre que son père portait pendant la guerre. Ça lui donne la nausée, mais son ventre est trop creux pour rendre quoi que ce soit.

« Fooking hell », marmonne-t-il en sentant son cœur s’emballer dangereusement alors qu’il parvient à se tourner sur le dos.

« Oh yes, your stay won’t be long, but it’s a one way ticket to hell », confirme l’officier non sans s’esclaffer dans un rire gras en se redressant, visiblement fier de sa métaphore.

Clyde a du mal à l’écouter. Il a terriblement envie d’un verre. Non, pas envie – besoin. Ses mains, bien qu’entravées par le métal froid de ses menottes, tremblent. Des gouttes semblent perler sur son front. Il sait pourtant qu’il ne fait pas chaud dans la geôle – le mois de décembre est rude dans la région, et il doute qu’on l’ait changé d’état ; même s’il ignore pendant combien de temps il est resté inconscient.

Une autre voix, plus éloignée cette fois, semble crier quelque chose. Clyde n’entend pas ce qui est dit, mais l’officier est appelé ailleurs, à en croire les bruits de pas qui s’éloignent.

King reste allongé sur le dos. Il fixe un point au plafond, petite tâche sur le bois seulement éclairé par la lampe à huile qui diffuse une lueur jaunâtre. Plus il la fixe, plus la tâche semble s’agrandir, dévorant le planché comme pour venir atteindre Clyde. Il la laisse faire. Ne bouge pas, n’essaye pas de l’en dissuader. Il est prêt à se faire avaler tout entier par l’obscurité, si celle-ci met fin à l’angoisse et le manque qui le possèdent à cet instant.

« My dear love… »


La tâche à disparue. Réduite à sa taille initiale, un point minuscule sur le plafond de bois de la geôle.

L’intéressé ne se tourne même pas. Il sait à qui appartient cette voix.

« Look at you », ajoute-t-elle. « My poor sweet love… »

Elle s’approche et vient pencher son visage au-dessus du sien, ses cheveux entourant le visage de Clyde comme un halo doré. Ce dernier lève les mains pour venir enrouler ses doigts autour des mèches soyeuses. « Take me with ye », marmonne-t-il dans un souffle, si bas qu’il se demande si elle peut l’entendre.

« No, it’s not your time », répond-elle en secouant la tête.

« Well, it looks a lot like it… », affirme l’écossais avec un rictus amer. Il sait très bien ce qui l’attends maintenant qu’il est en prison : la pendaison.

Elle lui offre un sourire d’une douceur presque maternelle, et vient à son tour caresser sa joue. Sans répondre. A la place, elle commence à simplement fredonner, bouche fermée, une mélodie qu’il n’a jamais entendu . Une mouche se pose sur son front, qu’elle ne chasse pas. La bestiole remonte jusqu’à sa tempe, et Clyde remarque alors ses yeux. Vitreux. Dévalés. Une autre mouche se pose sur elle, sur ses lèvres cette fois. Bleues et gercées.

« I called for you so many times… you never answered, never sent a sign », chuchote-t-il. Elle ne répond pas. Une troisième mouche se pose sur sa peau, au niveau de son cou. Sur les marques violacées qui remontent jusqu’à sa mâchoire. « Don’t leave. Stay with me », supplie Clyde en s’agrippant un peu plus fort à ses cheveux. « Why are you even here if it’s not the end? What the fuck does that mean, hm? ».

Mais elle ne réagit pas à ses paroles. Ne cligne même pas des yeux.

Clyde serre les dents en détachant ses doigts de ses boucles. Il sent l’angoisse remonter jusqu’à ses lèvres, accompagné par un goût de bile. Il veut qu’elle parte.

Il ferme alors les yeux pour ne plus la voir, mais elle continu à fredonner calmement, en caressant sa tempe. Il peut sentir son parfum, même si la forte odeur de rose et de savon peine à recouvrir la puanteur des excréments. Il voudrait voir la lumière, le chemin, n’importe quoi : que sa présence face du sens. S’il doit mourir ici, qu’il le face maintenant, qu’elle l’emporte avec lui plutôt qu’il soit obligé de les laisser faire ! L’idée d’avoir la corde au coup lui fait manquer d’air. Il lui semble étouffer dans la cellule, comme un poisson hors de l’eau.

Il relève les yeux en entendant le bruit d’une clé qu’on enfonce dans une serrure.

Elle n’est plus là lorsqu’il tourne la tête.

(c) AMIANTE

Clyde King
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Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
Since : 18/04/2022
Messages : 31
Faceclaim : Joaquin Phoenix
Crédits : ©GHOEST
DC : Pearl, Maxence, Nadie, Jacob et Grace
Delirium tremens | Harold & Howard 23fe90fc05f9b6e1c9b874f2631f84af9f31d545
Age : 39 ans
Statut : Fils aîné de la famille Beaver, père de 3 filles
Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Mar 14 Fév - 11:07
Clyde's delirium
« I keep waiting for my anger to go dormant but it won't. I keep waiting for someone to reroute my anger into the ocean but no one can. »

L’alcool et Harold, c’est une histoire qui comporte également ses intrications.

Comme chez beaucoup d’hommes de leur trempe, boire est le premier refuge du désespéré, quand ce n’est pas simplement pour lutter contre le froid. Son grand-père lui servait déjà des coups de sapinettes quand il avait six ans et avec le temps, la sociabilité masculine et ce qu’elle implique de picole a terminé de lui taper la pomme. Mais atteint un certain stade d’ivresse, tout le monde sait qu’Harold devient (encore plus) facilement violent. Avec l’âge il semble s’être un peu assagit mais il y a toujours une part de lui, du jeune soldat sanguin dont l’esprit divaguait sur le champ de bataille, qui remonte comme du venin à sa bouche et ses poings, eux, ont soif de sang.  

Le père Beaver et ses fils sont toujours bien accueillis à Fort Randall, y compris Howard (du moins quand il est avec Harold).  La veille du marché, les deux lurons transportèrent jusqu'à Randall une cargaison de trappistes. Des caisses d’alcool offertes par le Snip Saloon pour réconforter les soldats ayant la lourde tâche de surveiller le marché des trappeurs qui commence au premier rayon du soleil. Même la tête du Fort, le lieutenant-colonel, est venu partager un peu de cette contrebande bienvenue et tailler une bavette avec les frères.
Pendant la nuit, ils burent tous et beaucoup. Quelques silhouettes commencent à chanceler, les rires s'intègrent à la musique, et comme dans tous les cadres virilistes tel que celui du Fort, tout le monde veut prouver qu'il tient mieux que son voisin.

« Alright, then... What is he like ?  insiste Harold, épaulé à l’enceinte extérieure de la prison, une bouteille au creux du coude.
- Personel are forbidden to talk with wanderers about him » répète le second gardien tandis ce que le premier s’efforce déjà de l’ignorer.
La taverne militaire (une sorte d’entrepôt ou un vieux type sert à boire derrière une planchette) est si bruyante ce soir qu’on l’entend jusqu’ici, à New Guard House, la prison du Fort.
Harold s’est éclipsé, d'abord pour uriner contre une poutre. Et il s'est promené jusque là.
« Come on guys... » soupire-t-il en jaugeant les murs de pierre. « I’ve been in your shoes, I am not some kind of gangster or whatever. »
Les soldats qui se succèdent devant la prison n’évaluent pas vraiment la valeur de leur prisonnier mais ils ont reçu l’ordre de ne pas laisser la porte sans surveillance et de ne laisser personne d’extérieur s’en approcher. On ne sait pas ce qu’il reste du gang O’Reilly mais certains pourraient essayer de l’évader. Ou de le faire taire.
Le jeune soldat hésite un peu mais secoue la tête à nouveau.
« So you know mate, orders. Orders are orders. » La curiosité du fils Beaver est un peu bizarre pour qui n’a pas l’ensemble du tableau.
Harold hausse les épaules, mécontent de la réponse même s’il s’en doutait. Il lève déjà la main en signe de paix et commence à s’éloigner pour repartir vers la taverne.
« Anyway, when awake, the man is confused » lui lance finalement le jeune appelé. « He speaks delirious, paranoid shit. He’s a drunkard. »

« What a pity » répond Harold en reprenant sa route.
Il longe le mur de la prison en sirotant sa bière, la savourant peut-être même un peu plus à présent. La musique de son sifflement, sinistre et suspendu, se faufile à travers les barreaux.
Même si apparemment les chances sont minces, il espère que dans sa démence, Clyde l’entend arriver.  



***



Le marché bat son plein. Harold s’est réveillé le front collé au bar dans une flaque de bière séchée et collante. Le jeune homme sanguin et belliqueux s'est pris 20 ans dans les dents depuis son service et de nos jours, il n’a plus autant besoin de se battre. Il n’a plus les mêmes articulations non plus. Mais il y a certaines choses qui ne changent jamais.
Après le verre de trop, autrefois comme maintenant, Harold s’endort sur place, c’est à dire n’importe où.

Toujours coiffé de la toque magnifique en renard gris qui redouble son regard avec les yeux morts du canidé, Harold décide que c’est enfin le moment. Ils se mettent d’accord avec Howard et après quelques déambulations, il s’extraie du marché des trappeurs pour retourner à la prison où il était allé rôder la nuit précédente.
Il est bientôt 7h30.

Bien-sûr, même si certains soldats manquent à l’appel à cause du gros mal de crâne de la matinée, ceux qui gardent la prison sont encore là.

« Hey you know what, Jim ? » dit-il en s’approchant du moustachu propret qui tient sa carabine devant l’entrée. « Last night, I poured my heart out to you. Regarding my family, my sister and all. And I didn’t like you’re lack of solicitude. »
La sentinele écarquille des yeux consternés. « Who’s… ? I’m not… It wasn’t me last night, wait. »
Harold n’a pas l’air d’entendre, il continue. « You didn’t show any sympathy, a-any emotional sensitiveness*. And I was being vulnerable, you arsehole. »
« Oh lord, even now you’re drunk. Back off ! »
Il n’a pas le temps de lever la baïonnette qu’Harold est déjà devant son visage et le temps de prendre de l’élan, lui met un énorme coup de plafond. Sa tête choque si violemment celle de Jim (ou autre) qu’il sent ses dents flotter l’instant qui suit l’impact.
Le soldat s’esclaffe de douleur tandis ce qu’Harold bascule sur le côté, tombe de sa hauteur dans le fossé et s’écroule lourdement comme un gros steak saoul. Le coup de crosse qu’il reçoit dans le torse achève de l’envoyer au tapis.  

« You mother...fuck ! » crie la pauvre victime de cet assaut aussi violent que soudain.
« Oh nose...it hurts pretty bad... »

Décontenancé, le milicien en profite pour pointer son arme vers Harold en prévention d’un nouveau coup, qui n’est visiblement pas prêt d’arriver.

« I can’t...you’re a… a millstone 'round one's neck ! I’m locking you inside, winner, and will let the chief hear about that. Bloody idiot. »

Il fait tinter les clés à sa ceinture.

Le Fort, la prison, bientôt la cellule, aucun mur n’arrête la vengeance.  




crédit - Deadparrot & ghoest
Harold Jr. Beaver
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Howard Redhooves
Howard Redhooves
Since : 17/04/2022
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Crédits : Ghoest
DC : Mako, Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio
Delirium tremens | Harold & Howard Tumblr-95fa3e6ca9867a6519e07e7c77cb6271-77954b9b-540
Age : 37 ans
Job : Homme à tout faire des Beaver
Habitation : Imogen, vers la scierie
Disponibilité : Always
Jeu 23 Mar - 19:54

And Cap'n Davis had a gun, He kind of clapt his hand on't And stuck a crooked stabbing iron Upon the little end on't
D
ELIRIUM
TREMENS
Les yeux cernés, Howard regarde son ainé s’effondrer. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que le ton monte si vite, mais il ne peut pas dire que cet enchaînement le surprend - Harrold a toujours eu un bon sens du timing, efficace comme pas deux, il ne laisse pas au temps l’occasion de filer.
Mais à sa place, il aurait peut-être opté pour une attaque moins…frontale ( avec la migraine qu’ils se traînent tous, il ne préfère pas imaginer la magnitude de celle que son camarade vient d’aggraver ). Ies yeux plissés et les lèvres pincées, il apprécie donc avec une empathie toute douloureuse le sacrifice du contremaître toqué - et se prépare à recevoir sa part.

Sorry about that. “ Le pas qu’a fait Howard vers son frère n’est pas pour ravir Jim qui, méfiant, s’attend sûrement à de nouvelles représailles. Mais l’apatride est bien décidé à jouer son rôle : bon flic, mauvais flic, les Beavers s’équilibrent pour confondre en doute leur cible. “  My brother -he’s a little drunk.
No need for the precision, I can smell him just fine. “ Encore secoué par le choc, le pauvre bougre ne lâche pas son arme, rassemblant sa dignité pour faire barrage et redresser ses épaules, comme un oiseau qui ébouriffe son plumage pour effrayer une chouette. “ Now bugger off, or I’ll lock the two of you away.
I just want to help.
What ? “ Il cligne deux fois des yeux, prêt à céder à la colère.
I said : I just want-
Nah, I heard you just right. “ Les sourcils froncés, aussi surpris qu’incrédule, Jim ne sait pas vraiment quoi répondre à ce scénario inattendu. Les yeux morts de celui qui le toise ne l’aident pas vraiment à se concentrer. A la recherche de sa propre patience, celle qu’il a égarée hier soir au fond d’une bouteille sans étiquette, il se perd sur les chemins de son cerveau embrumé.
I’ll help you to carry him to his cell.
What the….No that’s not - You’re also drunk, aren’t you ? Alright… Just… Just fuckin’ pick him up, for God sake ! C’mon, let’s go, you idiots…y’all need to sober up. “ Pas encore sûr de son choix, le soldat secoue son fusil pour presser Howard, et enfin en finir avec cette discussion lunaire.
On dirait bien qu’il n’est pas très à l’aise en sa compagnie - il ne le trouve pas spécialement effrayant, seulement étrange. Mais il n’a pas envie de traîner seul la carcasse imbibée du contremaître, ni de laisser ces deux épaves voguer parmi les badauds du marché.

Tandis que la grande gigue fait la béquille pour son aîné, il plisse le nez et, d’un regard sans expression, adresse une dernière attention à son comparse. “ He’s right, you smell like shit. “ Ceux qui prennent cette remarque pour de l’agressivité se trompent : ce trait d’humour absolument vain n’est que la célébration de leur victoire.

Dans le petit baraquement qui sert de prison, les cellules en enfilade ressemblent aux enclos des bêtes à viande. Personne ne moufte, il faut dire que le fort n’offre le gîte et le couvert qu’à peu d’élus - et c’est bien connu, les gibiers de potence ne sont pas du matin.
Dans ce silence, le cœur d’Howard bat si fort qu’il s’inquiète presque qu’on l’entende. Il ne sait pas si c’est la hâte ou la rage qui monte, mais il se sent prêt, peut-être plus qu’il ne l’a jamais été. Il faut dire que la nature tout à fait personnelle de cette affaire ne fait que renforcer sa détermination - et quand il s’agit de la famille, celle-ci ne connaît pas de limite.

Au bout du couloir, il y a Clyde King, le noeud d’un problème douloureux, qui a jalousement gardé le secret de la mort d’une soeur, de la disparition d’un homme et de l’enlèvement d’un enfant arraché à ce qui lui reste de famille ( la véritable ) - secret que Harrold et Howard comptent bien lui arracher. Ils savent comment faire sortir la vérité de son puits, et étonnement, il ne suffit pas toujours de grand chose. Parfois, pas même besoin d’en venir aux mains :  clyde est déjà acculé, peut-être même brisé. Le travail ne devrait pas être difficile, en tout cas il sera agréable.

C’mon, get inside. “ Jim, véritable portier, leur ouvre la cellule N°2. L’assassin, lui, se trouve dans la N°6.
Not this one. L’articulation de l’homme à tout faire semble moins molle que tout à l’heure. Son frère, quand à lui, semble bien pouvoir marcher seul.
You don’t get to pick your room, you know.
Yes. But I need you to open the cell at the end of the corridor. The one on the right. And I need you to let us in.
Bien sûr, cette fois-ci, le garde proteste. Il ne comprend pas, ou en tout cas, ne veut pas comprendre. Dans tous les cas, il ne peut pas prendre le risque de faillir à sa tâche, puisqu’il tient à sa pension comme à la vie.
“ [i]Listen. You’ll do that because I have five dollars in my pocket, but mostly because you’re a good man.

I don’t see how-
Tomorrow, he will be hanged and justice will be done. But there’s still one last crime he never confessed to.
I don’t think that’s a good idea, son. That man is not even making any sense. Now get inside.
La main arachnide du cadet  se pose sur l’épaule de Jim. tandis que l’autre tend un billet tout fraîchement sorti de sa poche ( le même qu’il a ramassé au solstice ). La moitié de son salaire pour laisser un salaud déjà mort obtenir la monnaie de sa pièce, cela est plus intéressant que de faire soi-même face à ceux qu’il a courroucé.” Take the money.

Le silence qui s’impose dans cette conversation est aussi lourd qu’une chape de béton. Howard campe sur ses positions, trop sérieux pour que ce conseil ne soit pas une menace.
Alright… I… “ C’est avec hésitation que le soldat attrape le billet, observant ses deux prisonniers avec l’inquiétude d’un pêcheur récemment converti. Il veut ajouter quelque chose, mais les mots ne lui viennent plus. Il aurait pu expliquer son geste pour tenter de préserver sa conscience, mais à quoi bon se mentir.
You’re a good man, Jim.

La porte de la cellule N°6 se ferment derrière Howard et Harrold. La pièce rapportée des Beaver ne jette qu’un vague coup d'œil vers l’objet de son mépris, parce que le triste spectacle que Clyde leur offre n’en vaut de toute façon pas le coup d’être vu. Il ne veut pas le comprendre, juste savoir ce qu’il s’est passé lors de cette fameuse nuit, et toutes celles qui ont été passées à pleurer l’absence d’une famille entière.

De façon mécanique, Howard se poste dans un coin et commence à enlever ses chaussures, puis, ses chaussettes. Harrold, lui, n’a plus qu’à se mettre à l’aise et trifouiller les méninges de ce fils de chien.

You think he'll manage to spew out more than three words ? “ Les soupirs de l’ivrogne s’accompagnent de pensées inachevées, à peine articulées. Il a l’air ailleurs, trop pâlot pour un gars qui passe sa vie dehors.  “ He looks like he caught a bad cold.
En réalité, Howard n’est pas très inquiet. Il y a toujours un moyen de les faire parler
MADE BY @ICE AND FIRE.
[/i]
Howard Redhooves
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Clyde King
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Disponibilité : 3/3
Mer 31 Mai - 20:10
Delirium Tremens
Il ne distingue en premier temps qu’une silhouette, qui se découpe dans l’encadrement des barreaux.

Alice n’a jamais vraiment ressemblé à sa fratrie. Pièce rapportée, même son frère de sang ne partageait avec elle que la pâleur de ses cheveux, mais en rien la délicatesse de traits ou d’âme. Pourtant, dans la lumière de la geôle qui lui dessine un halo, Harold a des airs éthérés d’archange prophétique venu tout droit du ciel.

« No, no, no, ye made her go away… », articule difficilement un Clyde neveux, pointant du doigt là où se tenait la jeune femme encore quelques instants plus tôt. « …she was ready to take me away with her! She would have!». Sa gueulante résonne autour d’eux pour se perdre dans les grondements des autres détenus excédés.

Las, Clyde il essaye de se redresser, lourd et pataud, pour finalement se mettre à cracher ses poumons. Il finit par envoyer un gros mollard en direction du cerbère silencieux qui monte la garde, la gorge sèches et les lèvres gercées. Le glaire ensanglanté éclate sur les chaussures proprement rangées d’Howard.

« Am pure done in », lâche-t-il en relevant les yeux vers ses nouveaux camarades de cellule, une expression à la fois lassée et révolue dans le regard, dans un bref moment de lucidité – plus rien à perdre, toutes les cartes à jouer.

« I know why ye’re here… », affirme-t-il en prenant une profonde inspiration, ses yeux trop clairs maintenant rivés sur la vision de Samaël qui se rapproche dangereusement de lui. Sans savoir ni l’heure du jour ou de la nuit, ni où exactement il se trouve à Fort Randall, il sait qu’ils sont venus pour abréger ses souffrances. Pour quelle autre raison le roi des enfers et son démon se trouveraient ils dans sa geôle, là où Alice n’a pas voulu lui ouvrir les portes du paradis ?

King s’humecte les lèvres, dans une vaine tentative de faire fuir le goût de bile qui lui met le cœur au bord des lèvres. « I always knew I was ment for hell, but I would have never guessed the boss himself would come to take me down… ». Un sourire moqueur sur les lèvres, il laisse sa tête retomber sur le mur derrière lui où il s’est hissé, fier de toute cette attention. « I can’t guess from all the things I’ve done which one allow me such a… an honor. », clame Clyde entre insolence et stupéfaction.
(c) AMIANTE

Clyde King
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