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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Le dernier trappeur
Destiny
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Destiny
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Le dernier trappeur Lj4l
Sam 14 Jan - 18:24


Le dernier trappeur


28-29 Janvier 1889 - ouvert à toustes

L’hiver est parfaitement atroce à West Esperanza et les habitants n'ont pas pu profiter de cette période pour se reposer ni se remettre des événements qui ont frappé la région au début du mois de décembre. En effet, cette année l'Amérique enregistre le blizzard le plus violent de l'histoire. Et si le temps semble s’être arrêté pour certains, d’autres en revanche n’ont eu de cesse de travailler afin de préparer le printemps. Dès les premières neiges, les trappeurs du pays sont remontés vers le Nord afin de commencer leur dur labeur. Ils sont restés de longues semaines dans les montagnes enneigées à poser leurs pièges et à chasser pour redescendre avec les peaux les moins abîmées à vendre aux plus offrants.

Comme tous les ans à la même période, Fort Randall s’anime et se peuple pour accueillir tout ce monde. Ici, les trappeurs viennent vendre leurs invendus et les habitants viennent faire affaire. Pour un temps, l’endroit retrouve son utilité originelle. La monnaie ici n’a pas la même valeur qu’à l’épicerie Rinaldi, tout s’échange.


Vous êtes ici à l’intérieur du Fort pour profiter de cette grande foire et espérez trouver la perle rare ? Lorsque vous franchissez l’entrée, deux propriétaires de fermes alentour attirent votre attention et celle de quelques personnes déjà présentes autour. L’objet de la discorde est une peau de castor en parfait état.

Plus loin, un autre trappeur alpague tout le monde et espère ameuter la foule autour de sa marchandise qui attire également les mouches.“Venaison séchée ! Venaison séchée !” Allez-vous tenter votre chance ?

Vous tournez la tête et apercevez même Olivier Guetrions, tailleur pour le magasin Bas-les-mains - grand concurrent de Fanfreluches - qui tient un stand. N’hésitez pas à aller le voir avec vos peaux achetées, il vous fera un merveilleux manteau ou une paire de gants moyennant quelques dollars !

Hike Morn est là également, simplement pour compter ses dernières aventures, vous vous doutez bien que ses peaux d’une qualité incomparable ont déjà été vendues dès qu’il est revenu dans la région. Cette année, il a échappé aux griffes d’un lynx. Il dédicace et fait une lecture de son dernier livre Le temps des tempêtes.

Ne vous laissez cependant pas avoir par l’euphorie qui semble régner en ces lieux car ici, les personnes mal intentionnées rôdent. Dans la foule dense, certains et certaines ne sont pas là pour échanger ou acheter, mais bien pour vous voler ce que vous avez durement gagné. Surveillez vos biens, ils pourraient rapidement disparaître !

Quant à vous, hors-la-loi dissimulés dans l’ombre, restez sur vos gardes, Fort Randall pourrait ne pas vous laisser sortir d’ici les mains libres …




Destiny
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Le dernier trappeur XIN4
Age : 38 ans
Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
Habitation : Officiellement, Imogen, officieusement, un peu partout
Jeu 19 Jan - 15:10
   
 
Le dernier trappeur
Deux sales mois passé alité et une belle béquille n’ont pas suffit à dissuader Makoyepuk de se rendre à la foire : même en rampant, il se précipiterait pour ce genre de bonne affaires. Il faut dire que depuis son arrivée dans les parages, il n’a pas raté un seul de ces rendez-vous - la foire des trappeurs ( classe populaire avec laquelle il entretient un rapport pourtant un peu compliqué ) est l’équivalent d’une fête sainte dans le calendrier du natif; aucune obligation ( ou blessure ) ne peuvent le retenir.
Et cette messe à ciel ouvert commence aux aurores, car le monde et les meilleures fourrures appartiennent à ceux qui se lèvent tôt. Lui qui a grand besoin d’un nouveau manteau après avoir perdu le sien dans une bagarre ( il a depuis pardonné à son adversaire ), il serait dommage qu’un ventre jaune l’empêche de passer un bon Hiver en se servant le premier; Alors, il faut comme les autres ( quoique, il part avec un peu d’avance, sont état ne lui permettant pas vraiment de rejoindre le fort à plein galop ) : il se met en selle dès que le soleil se lève.

L’usine hennessy derrière lui ( ce maudit dépôt qui fut presque son tombeau ), il remonte la couverture de coton sur sa tête et enfouit son nez dans la laine de son écharpe - Il faudrait d’ailleurs qu’il remercie Katherine pour ce généreux prêt.
Numees, presque aussi fatiguée que son maître, se lance au pas. Déjà plié, Makoyepuk comprend très vite que le trot ne fait plus partie de ses options pour écourter son périple. Histoire de ne pas grincer des dents tout le long de la route, il s’enfourne donc une poignée de tabac dans la bouche - il préfère marcher sa bouillie plutôt que de se manger l'intérieur des joues. L’amertume, dans son état, à presque quelque chose de doux, de sucré.

C’est tout couvert de neige qu’il rejoint le fort après seulement deux heures de route. Il crache d’ailleurs sa soupe de salive pour ruiner un peu la couche immaculée, quoique perfide, qui recouvre la terre ( vengeance de Xerxes ), Une belle tâche marron qui ressemble aux empreintes de pas qui mènent jusqu’au marché. C’est là qu’il troque sa monture pour une béquille - le petit poney gris lui servira maintenant de cadis.

Tu cubin noonie, mon ami ! “ Un marchand visiblement pressé de retourner dans sa forêt l’alpague vite. Historiquement, Makoyepuk a le profil d’une bonne vente.
Je ne suis pas Paiute. “ La réponse siffle comme une balle, plus par habitude qu’autre chose.
Il continue son chemin, suivi de près par Numees dont les flancs ne cessent de frissonner, malgré sa robe d'hiver. Les yeux noirs du boiteux cherchent parmi les silhouettes et les étales la viande qui lui fera passer l’hiver et le manteau qui l'abritera du froid. Pour le reste, il n’a pas de temps ( ni d’argent, d’ailleurs ).
Quoique.

Une odeur familière lui fait lever le menton. A côté d’un vendeur de trophés ( Ie. de carcasses ), une grosse marmite en fonte boue joyeusement sous le regard d’une petite vieille et de ses trois enfants. Ca sent comme le ragoût de pomme de terre et de gibier que cuisinait sa tante. Au final, cinquantes cents, ce n’est pas grand chose pour regoûter à un souvenir.

Son petit bol de bois en main, naviguer dans la foule avec une béquille devient un véritable numéro d’adresse - mais il ne regrette rien.  il essaye seulement de ne pas gaspiller la nourriture ; Hélas, avancer sans réveiller la brûlure qu’il a au côté devient de plus en plus compliqué. Ses yeux se baladent à la fois sur son trésor encore chaud et ses pieds, si bien qu’il ne voit pas arriver devant lui le danger : en s’avançant clopin, clopant, sa main se heurtent contre l’épaule d’un inconnu et toute la soupe se déverse sur cette malheureuse victime ( ils seront deux à pleurer dans cette affaire ).
Oh merde. Vous pouvez pas regarder où vous allez ? Putain… “ La petite flaque de ragout qui perce la neige fait peine à voir, tout comme la mine de Makoyepuk, partagé entre la deception et la colère.

:copyright: Laueee
Makoyepuk Blackfoot
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Meredith Claret
Meredith Claret
Since : 08/08/2022
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Le dernier trappeur IGLnudj
Age : 30 ans
Statut : Célibataire, gayest gay to ever gay mais hush
Job : Tailleur et modiste, propriétaire de Fanfreluches
Habitation : Silverstone, au dessus de sa boutique de tailleur
Disponibilité : DISPO
Jeu 19 Jan - 23:55
Alors que le Fort Randall apparaissait enfin au bout de la route, Meredith vibrait presque d’excitation, bien assis sur la selle de sa jument. L'hiver avait été long jusqu’à présent, au ralentit, comme souvent dans cette région. Là où les années passées, le tailleur aurait été en train de préparer la Saison de tel ou tel endroit, c’était loin d’être le cas. En général, les commandes devenaient moins fréquentes à cette époque de l’année, lui permettant de pouvoir se mettre à jour dans celles qu’il avait déjà. Tout avait été plus calme et morne après les évènements qui avaient agités la raison et le français était plus que prêt à se divertir en allant à la foire organisée au fort. C’était un moment important de l’année pour lui, où il pouvait se fournir en fourrure et divers autres produits nécessaires à son métier en personne, où il pouvait toucher et évaluer et s’assurer de la qualité de ce qu’il achetait. Un avantage non négligeable quand on devait normalement se fournir loin de la région et faire confiance aux fournisseurs qui n’étaient pas toujours fiables. Et puis, il y avait aussi le simple plaisir de rencontrer du monde, de marchander et de passer une journée hors de la routine habituelle.

Pour l’occasion, il s’était habillé chaudement, la neige étant encore présente, et il avait même réussit à convaincre Dolores de l’accompagner après de longues semaines de négociations, avec le tact et la délicatesse qui le caractérisait. Plus ou moins. Cette dernière chevauchait d’ailleurs à ses côtés, stoïque comme à son habitude tandis qu’il l’agonisait de son bavardage, trop heureux pour faire preuve de retenue.

Ils atteignirent bientôt l’entrée du fort puis plus loin l’écurie où ils descendirent de leurs montures qui furent bientôt confié à un palefrenier, Meredith quittant Ys non sans une dernière caresse sur son museau de velours et après avoir récupérer les sacs de selles où se trouvait tout ce qu’il pouvait avoir besoin en cas de troc, sa bourse pleine bien dissimulés dans la poche intérieur de sa veste, sous son manteau.

Il perdit un peu de son sourire en apercevant le stand de Guetrions non loin. Un autre tailleur qui s’était établi dans la région après lui et qui lui faisait concurrence depuis. Meredith le trouvait ridicule avec son accent français clairement exagéré et son travail bien loin de la qualité que l’on pouvait trouver à Fanfreluches, même pour les articles les moins coûteux. Il n’était qu’une pâle copie de lui-même et il n’avait pas lieu de s’inquiéter, c’était toujours lui, le plus demandé des deux. Ce qui était normal, Geutrions était absolument incapable d’effectuer un point de chausson convenable, toujours trop grosser et visible, sans parler de son travail de broderie ! Une vraie honte pour la profession.

Meredith tourna visiblement la tête pour s’épargner ce spectacle affligeant s’adressant à la déesse blonde à ses côtés, peut-être un peu trop fort pour être discret. Peut-être de façon délibérée.

-Ne perdons pas notre temps avec le travail d’un amateur mon amie et allons plutôt tenter notre chance auprès des marchands et des trappeurs. J’ai commencé le travail d’un manteau pour toi, pour ce printemps, et un col de fourrure serait parfait. Peut-être même des manches !

Mr Morn était présent et il avait toujours des pièces d’une grande qualité, malheureusement trop peu souvent disponibles. Cela n’empêcha pas Meredith de décider d’y tenter sa chance. Par le passé, il avait quelquefois réussi à lui soutirer une ou deux fourrures qui lui restait ou tout du moins à passer commande pour les prochaines. Et au moins, le français aurait le droit aux récits passionnants du trappeur, son appréciation n’étant jamais un mal pour faire affaire avec Morn.

-Mr Morn aura peut-être un trésor dissimulé quelque part et sinon, nous irons ailleurs. La journée est à nous !

Et de son pas décidé habituel, il prit la direction du stand de l’autre homme, Dolores a ses côtés comme une immense ombre blonde.
Meredith Claret
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Dolores Gallow
Dolores Gallow
Since : 23/04/2022
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DC : Princesse Penelope
Le dernier trappeur Got-brienne
Age : 36 ans, mais parait bien plus vieille.
Statut : Célibataire, la gueule défigurée par la laideur, la grâce absente, la tête qui touche les nuages, rien ne donne envie aux autres de s'enticher d'elle.
Job : Chasseuse de prime, bras armé de la justice.
Habitation : La ou elle peut trouver le repos, en camping ou dans la chaleur d'une chambre d'hote quand les moyens sont la.
Disponibilité : All yours !
Sam 28 Jan - 7:20


Regrets.



Le mot pourquoi avait tellement de sens a cet instant présent.
Pourquoi diantre avait-elle accepté de venir ici accompagnée de la perruche aux idées étranges qui servait de Tailleurs aux putains de Rosenbach.
Pourquoi l’avait-elle écouté plus de trois secondes au lieu de lui refaire le portrait a coup de botte dans sa tronche d’européen pétulant.
Pourquoi est-elle ici alors qu’elle sait très bien que moult connards qui la prennent pour une aberration avec ses nichons, sa mocheté et le fait qu’ils font le même métier, seront aussi présents et vont probablement en parler jusqu'à ce qu’ils débarrasse le monde de leur misérable vie.
Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi.

Et pourtant, la grande perche blonde est bien là, à regarder les chiffons avec Monsieur Claret alors qu’elle aurait bien besoin de se racheter des balles a un stand un peu plus loin. Mais non, il est probablement le seul homme d’Amérique et d’ailleurs a visiblement avoir envie d’être vu avec elle. Ce qui lui semble proprement anormal. Et quand on a littéralement partagé une roulotte avec une femme avec des pieds a la place des mains, c’est pas peu dire.

Chaque instant lui arrache un soupire ronchon, depuis le départ, pendant la chevauchée, et maintenant qu’ils sont à Fort Randall, mais elle n’explose pas en fureur. Après tout, elle a accepté de venir. Après moult négociations certes, mais elle avait accepté. Elle ne pouvait pas vraiment blâmer quiconque d’autres que son idiotie pour être un poteau ambulant. Voir son acolyte qui se tourne vers elle pour rabaisser la concurrence lui arrache un bref sourire cependant : de la vraie acidité comme elle l’aimait. Comme quoi derrière les fanfreluches, y’avait potentiellement une paire de couilles quelque part.  Elle se garda bien de râler que franchement, elle ne voyait pas vraiment la différence entre son travail et celui du mec en face. Si elle oserait utérer le moindre mot à ce sujet, il allait probablement essayer de lui expliquer à grand coup d'exclamations et de gestes ridicules tous les détails insignifiants qui veulent dire quelque chose pour ceux qui n’ont rien d’autres a foutre. Et après l’entendre parler sans se lasser des heures durant à coller des migraines à la grande blonde, elle se garderait bien de lui donner le revolver pour l’achever. Comment un truc aussi maigrelet pouvait avoir autant de poumons, là était tout le mystère.

“Fantastique.” Déclare Dolores avec un enthousiasme aussi sincère que si on lui demande de prendre un bain de minuit dans une fosse à serpent. Au moins la fosse serait une mort plus rapide que celle de mourir de honte le jour où finira son projet incroyable de la déguiser en meringue.

Elle le suit avec une détermination très très tiède, et laisse échapper un juron quand elle aperçoit Makoyepuk dans un rayon de 2 mètres d’elle, glorieusement accompagné d’une béquille. “Merde!” Siffle-t-elle en cherchant un endroit où se dissimuler avant que son confrère  ne l'aperçoive. Mais quand on est celle derrière laquelle on se cache habituellement, c’est malheureusement une manœuvre compromise.

Dans la précipitation, elle recule et heurte quelqu’un, lequel s’embrase immédiatement et glorifie la grande dame d’un nom d’oiseau auquel elle aurait répondu en saisissant le colbac pour lui faire cracher des excuses illico presto. Mais elle est déjà en train de pousser Meredith loin de la cohue, laissant le pauvre idiot levé le nez vers  la géante qu’il a insulté, complétement pantois  devant la silhouette improbable de la blonde.
C’est à ce moment-là qu'il eut le déplaisir de sentir une soupe chaude sur l’épaule et Blackfoot l’engueuler comme un poisson pourri. Dolores, complètement à découvert, marmonne pour elle-même, bien que son français de compagnie peut parfaitement l’entendre. “Bordel, que je déteste être grande….”


❥ code by kimlee
Dolores Gallow
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Mar 31 Jan - 20:36
Le Dernier Trappeur
Je descends à peine de cheval. J'ai récupéré cette bête noire comme la nuit dans un cirque en liquidation. J'ai rarement vu un cheval si grand.... un mètre quatre vingt au garrot. Mais si l'on compte jusqu'aux oreilles, cet étalon fait bien deux mètres de haut. Un frison pour la race, je crois...  Je l'ai gagné au poker. Il avait la réputation d'avoir un caractère impossible, effroyable... Et si l'on ose la comparaison, sa couleur noir rend la nuit presque clair...
Je crois que j'en suis tombé amoureux.

Je reçois en pleine figure l'odeur vicié des peaux de bêtes mal tannées de certains vendeurs. J'ai du mal à croire que même des citadins s'y laissent prendre.
Il suffit d'avoir un nez pour sentir l'arnaque... Mais j'ai presque envi de rire... la faune humaine de ce coin perdu m'avait finalement vraiment manqué.

Je tiens toujours mon cheval  par la longe mais je ralentis jusqu'à m’arrêter. J'écoute en passant un type raconter sa lutte pour survivre face à un lynx. Les menteurs de ce patelin manquent d'imagination... Il vend des bouquins il me semble. Je me demande bien qui prend le temps dans ces contrées. Et même, qui peut bien savoir lire....?

Je feuillette quelques pages. Et je regarde le gars tout en laissant Satan  manger le bouquin.

Je sais comment vous avez tué cette bête. Vous lui avez lu la première page et elle s'est jetée de désespoir sur votre couteau.

Je pense que j'aurais pris plaisir à écrire des critiques assassines.... forcement assassines.
Sinon, quel intérêt de se fatiguer à écrire?

Je reprends mon chemin, décidez à tracer ma route jusqu'aux écuries. Mais mon regard est attiré par une silhouette familière. C'est bien Mako dans la foule, en train de protéger son bol de soupe ou quelque chose qui y ressemble... et perdre la lutte. Mais devant le gabarit et l'allure unique de son adversaire, j'admets qu'il n'y a pas de honte parfois à fuir.

Mais je me rapproche et je suis terriblement curieux.
Car je dois admettre que toutes les déconvenues de Mako font partie de mes plaisirs coupables... Et l'allure de cette femme est unique. Elle a bien un compagnon qui piaille en français. Mais j'oublie temporairement que je comprends cette langue pour reporter mon attention sur Mako.

J'ai beau t'avoir quitté depuis un moment... et tu n'es toujours pas capable de remporter une simple bataille

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Irina N. Valanova
Irina N. Valanova
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Le dernier trappeur 6cl0
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Job : Princesse, arnaqueuse, terroriste, comédienne, acrobate, danseuse étoile, peintre. Bref, tout ce qui l'arrange.
Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Mer 1 Fév - 23:03


Le dernier trappeur


28-29 Janvier 1889 - ouvert à toustes

La nature demeurait la même. L’arc net et rond de Moonstone Pound dont les vaguelettes poussées par le vent de décembre faisait parfois chanter les galets. Les arbres aux branches nues qui s’étendaient vers les nuages blancs, comme autant de griffes désespérées de les attraper. Les renards qui, enhardis par l’absence des hommes, s’aventuraient autour des tentes et laissaient dans leur sillage des petites empreintes dans la neige.

Que c’était cruel.

Irina aurait voulu déchirer le ciel. Dévorer la bise. Fendre les eaux. Que tout s’arrête. Qu’il ne reste rien. Rien d’autre qu’elle et sa colère. Il fallait qu’on la regarde. Qu’on comprenne. Ainsi, ainsi on s’arrêterait. Elle n’avait que faire des autres.

« Regarde-toi, » souffla-t-elle en s’agenouillant dans la boue. « Regarde-toi, maintenant… Jamais été très beau, mais là, c’est autre chose… »

Elle glissa une mèche grasse de cheveux châtains - que la saleté rendait bruns - derrière l’oreille encore accrochée à la tête de Patterson. L’autre s’était envolée avec le reste de sa tempe. Son sang, d’un rouge presque noir, peignait les quelques rares amas de poudreuse encore blanche qui saupoudrait le camp décharné des O’Reilly comme du sucre glace.

La russe retira son gant pour toucher la joue glacée de son amant. Sa peau était d’un gris bleuâtre. De gros cernes couleur de cire pendaient sous ses yeux mi-clos.

« Je sais, je sais, » répondit-elle au vent. « Je t’ai fait un bon lit. Ça sera mieux. Viens-là. Viens avec moi. »

Et comme va la routine de souffrir, laborieusement, chaque pas arrachant une grimace, mais qui toujours inexorablement s’avance, Irina déplaça le grand corps de Patterson à travers les cadavres des tentes, le noir des explosifs et les douilles des balles. Jusqu’au lac. Sous les arbres.

Pour la première fois de sa vie, elle sentit son âge. Les années qui avaient mieux meulé son coeur que son corps. C’était ça qui la faisait mourir ; toutes les tombes qu’elle avait creusées.

Joshua et Irina surprirent l’aube rouge qui gorgeait maintenant les lambeaux de nuit, comme pour les réchauffer. La glace qui grinçait à la surface du plan d’eau scintillait comme des rivières de diamants. Les roseaux tout racornis étaient endimanchés de cristaux translucides.
Mais Irina avait choisit la berge plus par praticité que par romantisme. Sous les galets gris, le seul était meuble. Facile à creuser.

Le lit fait, Patterson bordé, elle déposa par coquetterie son propre chapeau sur le côté gauche de son visage, là où la balle l’avait fait éclater.

« Voilà, tu es très bien, comme ça. Oui, très bien. »

Le vent fit frémir les rares feuilles brunes encore accrochées, les agitant dans l’air comme une chevelure au-dessus de la tombe. Selon l’heure obscure ou claire, les ombres y traceraient des mots mystérieux et des arabesques changeantes ; une épitaphe que mêmes les années ne pourraient effacer.

« J'apporterai un verre. Et des fleurs. »

Elle ne savait même pas s’il aimait ça. Peut-être l’avait-elle su.

Elle ne savait plus.


*


Des panaches de fumées - autant des feux de camp que des cigarettes - s’élevaient au-dessus de l’enceinte de fort Randall comme des nuages trop bas. L’odeur de cuir et de peaux tannées embaumait l’air. Il était encore tôt, mais les connaisseurs se pressaient à travers les portes ouvertes. On ne jouait pas encore des coudes pour se frayer un chemin, mais ce moment-là viendrait bien assez tôt. Dans cette cohue, personne ne remarquerait Nancy et Irina.
La première attendait la dernière en tapant des pieds comme une danseuse cosaque pour se réchauffer.

« Je n’aime pas cette journée, » décréta-t-elle en réajustant le chapeau de Patterson.

Bras-dessus, bras-dessous, elles pénétrèrent dans Fort Randall comme une mère et sa fille en quête de bonnes affaires.
Les stands s’accumulaient entre les baraques. Montés à la va-vite, certains avaient tout de même pris le temps de peindre des enseignes grossières pour signaler leur nom et leur localisation. Les peaux de lapins, ratons-laveurs, belettes et renards s’amoncelaient et passaient de main en main dans un concert de négociations et de crachats.

« D’abord, je mange. Après on cherche. »

Justement, un des vendeurs s’égosillait en présentant sa venaison séchée.

« C’est bon, » commenta-t-elle, la bouche pleine et sa petite bourse plus légère de quelques cents, en observant un natif bougonner après un maladroit qui l’avait bousculé.

« Oh, je ne sais pas comment vous faites pour manger cette horreur ! » frémit une dame qui s’était glissée à côté de Nancy. « N’est-ce-pas parfaitement répugnant ? »

Le vendeur prit la mouche.

« Oh dites donc, elle va la fermer sa gaufre celle-là ? » s’agaça-t-il en fronçant les sourcils.

Tout le visage de la russe se lissa et le masque s’agrémenta même d’un chaleureux sourire.

« Ce n’est pas si mauvais quand on a faim, » rit-elle avec un faux accent américain. « Nous cherchons des manteaux… » Elle jeta un oeil sur les produits du stand - que de la nourriture - « Mais visiblement, nous faisons fausse route. » Rire. « Regardez donc, il me va aux fraises ! »

En effet, l’épais manteau de Mary - emprunté pour l’occasion - sciait les avants-bras d’Irina et lui arrivait à mi-cuisses.

« Oh ! Oui, en effet, » constata la nouvelle venue après un mauvais regard vers le trappeur qui était affairé avec d’autres clients. « Venez avec moi, je connais quelqu’un de très bien. Il a vendu une très jolie toque à mon frère, l’an passé. Venez, venez, suivez-moi ! »

La hors-la-loi lui emboita docilement le pas et glissa un regard vers Nancy.

« C’est très gentil de nous accompagner. Ma fille redoutait un peu de venir… Vous lisez la gazette ? Les nouvelles ne sont guère bonnes, dernièrement… »



Irina N. Valanova
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Nancy
Nancy
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Le dernier trappeur 299ad05b2fbd56a2e5f4739331bbbff2
Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Ven 10 Fév - 7:58


Le dernier trappeur



Elle a sorti son plus bel air de merlan frit. Celui qui épargnera de trop de questions si par hasard on lui demande quelque chose. Nancy n'est pas inquiète, elle n'est pas non plus stressée. Rien ne lui fait peur, et elle sait que c'est ce qui finira par la tuer, et ça lui va très bien comme ça.

Avec ses fripes "empruntées" sur sa dégaine de petit laidron pas bien gras, la petite blonde est déjà aux aguets avec sa seule famille derechef. Si elle avait un semblant d'ego, Nancy serait toute fiere de voir qu'Irina lui a redonné l'opportunité de bosser avec elle -ça voulait probablement dire que la première fois elle s'était pas trop mal démerdé. Mais son pragmatisme l'empêche de penser autre chose "bordel la situation est vachement désespérée". Nancy ne pense pas a grand chose si ce n'est son objectif : ya un fiston qui a besoin de son père, et une sœur qui n'a plus de cul a botter. Le reste était superflu.

Nancy sourit bêtement -son meilleur sourire- à Irina quand cette dernière déclare vouloir manger avant d'attaquer l'action. l'Irlandaise hoche la tête mais ne dit rien. D'ailleurs elle a pas un sou, et elle n'a pas faim non plus. Encore plus troublant, le moulin a parole n'a plus de vent dans les voiles. Depuis qu'elle a dit "j'veux v'nir" c'est comme si elle avait épuisé tout son oxygène pour la semaine. Une discrétion qu'on ne lui connaît guère, mais qu'elle maîtrise pourtant a la perfection. Si on se demande comme cette idiote blondasse a fait pour survivre tout ce temps, la voilà la raison : quand il faut il faut.

Ses yeux verts parcourent les stands pleins de vies et de victuailles avec une grande curiosité. Mais pas celle de savoir ce qu'elle va chaparder aujourd'hui, quoique son regard peut laisser penser a une chose pareille. Dur dur aussi de nier un semblant d'agitation intérieur et d'une main qui veut vagabonder, mais ce n'est pas le moment -bien que ce soit parfaitement l'endroit.

"Uuh?"
Fit Nancy bêtement quand une mégère, a qui personne n'a rien demandé, vient ramener sa fraise. Ajoutant au dialogue, elle montre elle même son manteau défraîchi piqué elle ne sait plus où -certainement pas a Franfreluches. Agrippant le bras de sa maman avec une mine triste et inquiète, elle hoche piteusement la tête.

"Voui." Elle planque sa joue contre le bras d'Irina. "Y'a un assassin enfermé ici. Ça fait vraiment peur…" Elle lance un regard inquiet à son acolyte. "Maman m'a dit que c'est pas possible qu'il s'échappe… mais on sait jamais pas vrai ?! Et… et si il me tue ??! Ou s' il tue ma maman ?" Ses yeux s'agitent autour d'elle, feignant de chercher de quoi se rassurer, mais elle ne fait que tomber sur Meredith.
Merde. Ah ça c'est pas le moment. En d'autres circonstances elle aurait déjà couru pour lui sauter au cou en chantonnant "Meemoooom!!" Mais là elle a une mission et une couverture alors elle a intérêt à longer les murs. fort heureusement il a l'air occupé à autre chose et Nancy accélère un peu poussant gentiment, quoique fermement, la dame a leur côté.

"Oh mais voyons ma chérie…" minaude la grabataire maternellement "Jamais les gens ne le laisseront faire ! Regarde autour de toi, les militaires sont là pour nous protéger, même si par miracle il arriverait à s'enfuir!"

Oui, elle voit ça.
Et ça pue.

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Nancy
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Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
Since : 18/04/2022
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Le dernier trappeur 23fe90fc05f9b6e1c9b874f2631f84af9f31d545
Age : 39 ans
Statut : Fils aîné de la famille Beaver, père de 3 filles
Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Dim 12 Fév - 3:36
Le dernier trappeur
The best way to keep a prisoner from escaping is to make sure he never knows he's in prison.

Lorsqu’Harold était enfant, le fort était encore un comptoir à fourrures qui ne comptait qu’un seul baraquement central, la poste, et quelques abris (on ne pouvait pas les appeler des maisons). Les trappeurs faisaient étalage de leurs saisons à même le sol et la seule chose plus nauséabonde que les peaux de castor, c’était le vendeur. La petite crapule qu’il était à l’époque pouvait boulotter des fritures que les cuistots vendaient dans leurs manchons. L’odeur de la canadienne mouillée quand il arrive au marché lui rappellera toujours les longues journées solitaires de son enfance parmi les stands de  braconniers pendant que son père créait du lien à la taverne.

Les choses ont beaucoup changé, ça ne fait pas rajeunir. Randall campe désormais au milieu d’une vaste zone désertique, la visibilité est beaucoup mieux dégagée une fois la forêt rasée. Seule la taverne, ce gourbi, tient encore debout exactement à l’endroit où il était déjà à l’époque.

La taverne militaire compte à peine plus de quatre tables mais chacune d’elle a servi de supports à la rédaction de clauses ou la signature d’un traité. On ne distingue plus aucune des lettres peintes sur la devanture et une odeur de vieille soupe défie les plus braves de rester trop longtemps à l’intérieur. Mais ce ne sont pas les trappeurs que ça dérange.

Harold observe les premières arrivées à la fenêtre de cette auge, la tête couchée sur le comptoir. Les premiers rayons du matin lui font plisser les yeux. Il distingue des silhouettes de badauds très  matinaux, ombres encore fugaces derrière le carreau poussiéreux. Déjà ? Il décolle sa joue piquante du bois poisseux dans un bougonnement d’ours.

Ses ronflements ont habités le refuge militaire pendant ces dernières heures, au point qu’on aurait pu croire que la scierie avait déménagé ses locaux au milieu du Fort.
Le vieillard qui sert les coups et entretient la buvette passe frénétiquement des coups de balais aux pieds d’autres soldats endormis. Il n’a pas réussi à les ficher dehors de la nuit. Harold le salue d’un pet des aurores puis étire son vieux squelette avec la même souplesse qu’un châtaignier.

« Vas chier dans les bottes de quelqu’un d’autre, petit » maugréé le vieux Todd. « J’ai une clientèle civique qui arrive, vas empoisonner l’air ailleurs. »
Harold ne se donne pas le mal de répondre. La veille, même le lieutenant-colonel est venu tailler une bavette autour d’une bouteille de nectar tiède, toute fraîchement livré d’Imogen.

Le soir précédent, lui et son oiseau de malheur sont arrivés pour faire une bonne surprise aux réservistes. La cariole qu’ils ont conduit à travers les chemins escarpés séparant la ville du Fort révéla son contenu bien secoué : sept caissons de bières, trois caissons de bourbon et une douzaine de bouteilles de brandy !
« Avec les compliments de la patronne ! » osa même ajouter Harold, honorant la précieuse Abigail Westfield à qui il a dérobé tout ce stock.  
Les relations entre la famille Beaver et les gradés sont excellentes depuis des décennies. L’attention délicate de la gérante du Snip Saloon fut accueilli avec bonheur par la garnison au quotidien éprouvant (et ennuyeux). Malgré sa réputation de solide emmerdeur, la bonhommie d’Harold savait toujours réchauffer une soirée entre bonhommes mal léchés, de la scierie et d'ailleurs.

Il n’a aucune idée d’où est Howard (Probablement en train de dormir sous son cheval.)
Il fait un vent à décorner les cocus qui lui réveille les os.
Dans toute sa splendeur, Harold commence par aller uriner contre la gouttière, ça commençait à urger, avant de se refroquer en descendant sur le marché.
Un regard vers les écuries lui apprend deux choses : Howard a dû trouver un meilleur endroit pour dormir et les gardes ne sont pas encore à leur poste. Une méchante gueule de bois qui devrait leur donner exactement le délai dont ils ont besoin, pendant la journée la plus agitée de l’année.

Un soldat qui sort de la taverne derrière lui retient la bile derrière ses dents et lui tape l’épaule amicalement.

« C’est l’heure de se remettre en service les gars » rit-il, rauque. « Dieu tout puissant ».

Le problème du passe-droit des Beaver, qui est d’être dans les papiers de tout le monde, c’est que tout le monde les connaît aussi. A peine distingue-t-il les premiers arrivants qui s’agglutinent autour des stands qu’il reconnaît un, puis deux, puis trois visages connus, pas tous amicaux.
Il ne lui reste plus qu’à flâner loin de ceux-là en attendant qu’Howard le trouve. Il est emmitouflé dans un grand manteau brunâtre en bison fermé par trois sangles, tellement épais que même le vent glacé n’arrive pas à lui faire une fouille au corps. Quelques petits flocons éparses se déposent sur sa barbe hirsute et la bourrasque lui chatouille les oreilles.

Il a un frisson en la voyant.

La toque enfoncée sur le crâne, ses yeux (puis ceux du renard au museau écrasé qui orne le couvre chef) croisent d’abord la figure rosie par le froid de Nancy. Il n’a pas le temps de savourer cet énième clin d’oeil du destin qu’il dévisage l’autre, la grande. Il ne sait pas pourquoi mais il a l’impression de rencontrer une panthère, une autre que lui.
Elle lui fait un drôle d'effet.

La petite dame qui accompagne le tandem surprenant formé par Nancy et Irina, vient se coller à l’étal très réputé des connaisseurs. Le couple vend ses coiffes, ses pièces tannées et ses invulnérables (mais grossiers) manteaux sur un tout petit stand caché derrière la boulangerie. Ceux qui ont l’habitude ou un bon guide sauront les retrouver. Les prix sont honnêtes et l’artisanat est très bon.

« Et bien Nance, ça c’est une surprise » sourit-il, paisible dans cet accoutrement ridicule. « Je suis content de voir que tu vas bien depuis la dernière fois. Tu as l’air en forme. » Ses yeux expriment quelque chose d’un autre ordre, un brin de malice qui soulève, comme par hasard, une nouvelle rencontre infortunée qui connecte cette petite pute encore un peu plus aux trames de Clyde. La balance s’alourdit pour la menteuse, mais ça n’a plus aucune importance. Clyde King lui-même va bientôt lui dire tout ce qu’il a besoin de savoir.

« Qui t’accompagne ? Présente nous. » Il se décoiffe comiquement devant Irina. « Vous êtes sa sœur je présume. Harold Beaver, j’ai rencontré mademoiselle à Silverstone, elle avait besoin d’un coup de main. Je ne savais pas qu’il y en avait une autre…  » Il tend la main, pour la baiser ou lui serrer en fonction de la vibe. « C’est un plaisir. »

« Bon tu la paye la renarde ou tu la vole ? » maugréé le commerçant à la barbiche anxieuse.
« Je vais réfléchir, je veux la porter un peu. »

Il la replace sur sa tête. Ça fait une sacrée différence.




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Harold Jr. Beaver
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Makoyepuk Blackfoot
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Le dernier trappeur XIN4
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Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
Habitation : Officiellement, Imogen, officieusement, un peu partout
Dim 5 Mar - 18:57
   
 
Le dernier trappeur
Vous me devez cinquante cents “ Vu l’accoutrement du badaud qu’il a percuté, il ne doute pas un seul instant qu’il puisse lui lâcher une somme aussi dérisoir : ceux qui réussissent à garder leur chemise toute blanche ( bon, pas tout à fait en cette circonstance, mais il aurait juré qu’elle était immaculée avant l’impact ) n’ont généralement pas de soucis avec l’argent. “ Le stand est juste là-bas. “ Prêt à accompagner le coupable jusqu’au faitout pour obtenir réparation, il lève vaguement la tête vers la petite vieille et son ragoût - mais l’horizon est obstrué par les larges épaules d’une grande dame.
Des comme ça, il n’y en a pas deux dans la région. La géante s’est fait une belle réputation dans le coin, puisqu’elle défraie la chronique en portant des pantalons et en faisant le boulot d’un homme. “ Dolores ? “ Pas vraiment surpris, quoique intrigué de la voir en telle compagnie, il lève un sourcil inquisiteur, zyeutant l’un, puis l’autre. “ Vous vous connaissez ?
Mais il ne perd pas le Nord, malgré cette curiosité moqueuse qui le taraude - il espère obtenir le soutien d’une collègue dans ce face à face ridicule. Ou peut-être nourrit-il ( le ventre vide ) l’espoir de trouver un peu de compassion au fond de son porte monnaie. “ Tu peux lui dire qu’il doit payer ?

Faire le deuil de sa soupe est une chose ( déjà complexe ), mais devoir en plus de cela encaisser les piques d’un marshall surgit de nul part, voilà qui devient compliqué. Bartel, comme toujours, arrive à point nommé, creusant un peu plus les cernes du vagabond.
Sérieusement ? “ Le créateur doit lui en vouloir en ce moment - entre la balle, la soupe et ces retrouvailles désagréables, Makoyepuk a presque envie de pleurer. Mais puisque les leçons de son père sont encore bien gravées dans son esprit, il se contente de se masser la tempe en fermant les yeux, imaginant un printemps plus favorable. Ceci dit, ce n’est pas l’ignorance que son daron aurait choisi.
Vous avez pas d’autres innocents à aller poursuivre, marshall ? “ Pour sûr, si Chuy avait été dans le coin, il lui serait tombé sur le râble. D’ailleurs, Makoyepuk est surpris qu’il n’ait pas plutôt commencé par sérénader la moitié des pauvres filles apatrides dont il a chassé les pères, les frères, les sœurs et les enfants. “ Je crois qu’il est amoureux de moi. “ Mimant la lassitude ( presque réelle ) d’une femme trop courtisée, il regarde avec plus de sympathie le pauvre type qu’il a baptisé au ragoût ainsi que la chasseuse de prime. Bien évidemment, ses malheurs sont à présent les leurs, puisque de toute façon, le mieux habillé des deux lui doit bien ça ( en plus des cinquante cents, il compte bien obtenir  leur soutien ).

Bon, c’est pas tout, mais il faut que cet homme me rembourse mon repas. “ Il pince les lèvres, comme si cela l’embêtait. Insistant un peu pour que cette belle excuse soit entendue, il penche même par deux fois la tête, invitant Murphy à se pousser de son chemin et de celui de Numees. “ Il faut bien que justice soit rendue, vous savez. C’est pas vrai Dolores ?

:copyright: Laueee
Makoyepuk Blackfoot
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