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| | Mer 15 Fév - 21:27 Vous savez quoi ? J'ai envie de vomir. Non pas à cause d'une indigestion quelconque ou dune maladie chopée en quelque endroit. Non. Je suis dégoûtée par tous les nantis outrageusement vêtus qui m'entourent. Ils se disent fils de riches, petits-fils de bourgeois, descendants de je ne sais quelle prestigieuse famille anglaise ou irlandaise. Que de synonymes peuvent-ils me sortir en un temps record! Quand il sagit de vanter leur ascendance, ces gens de la haute se montrent ingénieux. L'un deux a déclaré- je cite- qu' « il était agréable de se retrouver entre personnes civilisées loin des pauvres hères qui infestent les villes ». De fait, mieux vaut, selon lui, que « les insectes des bas quartiers ne viennent pas ternir les belles soirées de divertissement organisées par de braves gentilshommes ». Ne lui en déplaise, autant appartenir à une classe danimaux que les scientifiques désignent certes comme invertébrés mais aussi comme articulés, plutôt qu'être une flasque et sombre merde sans consistance dans le genre de ce type. Toutefois, ce n'est pas ces imbéciles nés le cul dans le beurre qui me donnent le plus la gerbe. C'est moi. Je suis mon antithèse. Accoutrée comme une véritable dame, je me pavane à mon aise parmi les culs-terreux. J'applique les enseignements reçus durant l'éducation bourgeoise conférée par mon ladino de père. En ce moment-précis, la tineca en moi se ronge et se meurt. Si l'hypocrisie devait avoir un visage, c'est le mien quelle porterait. Disons que c'est un mal pour un bien. Ayant appris de la bouche de pilier de comptoirs qu'une telle fête se donnait, je me suis arrangée pour que le Silversaloon assure le service ce soir. Tobias et Michael remplissent et débarrassent les verres tandis que Jack s'affairent aux fourneaux. Quant à moi, je chasse le pigeon. De préférence, j'opterai pour un jouvenceau. Le poulet trop avancé sait. Il a vu trop de ses camarades appâtés et craint pour sa destiné. Il recule quand le gibet se fait trop prêt. La volaille est parfaite quand elle s'aventure hors du nid pour la première fois. Elle cherche distinguer de l'ombre protectrice des ailes parentales et est encore vierge des amertumes de la vie. Elle est plus encline à se laisser prendre dans les filets de pièges bien ficelés. Jusqu'à présent, trois candidats se sont démarqués par leur naïveté mais l'un d'eux est parfait. Il est prêt à se lancer dans le monde des affaires. Son petit nom est Peter. Je vais l'aborder. Je dois l'avouer ce n'est pas pour me déplaire. Il est beau à souhait. - Bonjour Monsieur. Permettez-moi de m'introduire auprès de vous. Je me nomme Sarah Robinson. Je suis la tenancière d'un établissement spécialisé dans la restauration et j'aimerais parler affaire. Je retiens un haut-le-cœur. Mon père- puisse-t-il - crever en enfer- rêverait de me voir parader ainsi ici pour trouver un époux. Néanmoins, je me rassure. L'immondice qui m'a engendré ne fait plus parti de ma vie. Ce que je fais en ces lieux, ce n'est pas attirer un mari que je vais vainement tenter de combler toute ma vie. Non, c'est appâter un râté pour le déposséder. Cette fois, je suis le coyote et je m'apprête à bouffer le rat musqué. | | | | |
| Since : 29/01/2023 Messages : 24
Name : Aggie
Faceclaim : Luke Newton Crédits : ooolympia (ava) + crack in time (signa)
DC : Leonora Borden
Age : Vingt-neuf ans, trop vieux pour l'innocence et trop jeune pour le succès
Statut : Aîné des Oakley, adopté par son oncle et sa tante, toléré par ses cousins, il se bat pour défendre ce qui lui revient de droit
Job : Il travaille avec son oncle, les mouvements boursiers et les actions, cela ne le passionne pas, mais c'est son destin
Habitation : Peter vit dans la demeure familiale des Oakley, à Silverstone.
Disponibilité : Indisponible (5/5)
| Sam 4 Mar - 16:54
La pêche au bourgeois
@Sarah RobinsonL’américain scruta le fond de son verre comme si celui-ci détenait la réponse. Resterait encore à connaître la question qu’il cherchait à élucider. Sa soif étanchée, il délaissa son verre sur la nappe éclatante de l’une des tables du buffet, son expérience lui ayant appris que tout ce qu’il laissait derrière lui retrouvait toujours sa place, soigneusement réparé ou lavé. Son regard glissa sur l’assemblée festive, la musique et la danse ayant la part belle face aux conversations discrètes et étouffées. Peter avait beau avoir grandi dans ce monde, il ne s’y méprenait pas. Il n’y avait rien d’authentique ou léger dans cette soirée. Il ne s’agissait que de l’exécution d’un ensemble de protocoles, d’une chorégraphie maîtrisée sur le bout des doigts par chacun des acteurs, avec des règles aussi flexibles que celles d’une partie d’échecs. Le brun ne faisait pas exception. Il était ici pour représenter sa famille, son faste, mais, surtout, pour trouver une épouse. Ce n’était pas son premier évènement de la sorte et, malheureusement, pas son dernier. Faire la cour n’était pas une tâche aisée et les soirées mondaines lui étaient devenues particulièrement épuisantes depuis qu’il s’y adonnait. Cela lui semblait être un autre temps, l’époque où sa seule préoccupation lors de ces évènements était de boire et se distraire en compagnie de ses amis gentlemen. Il n’avait pas le luxe de la nostalgie. L’aîné Oakley avait officiellement annoncé son intention de mariage et forger une union digne de ce nom demandait des efforts et du discernement.
Alors, il faisait tout ce qu’il avait à faire. Il dansait, complimentait les toilettes, faisait la conversation, souriait aux battements de cils, puis se défaisait comme il pouvait des chaperons un peu trop enthousiastes qui étaient à deux doigts de lui demander ses livres de comptes. Peter prit une inspiration en bordure de la piste de danse, se préparant à reprendre le jeu. Ce n’était pas parce qu’il n’appréciait pas toutes les règles qu’il n’avait pas l’intention de gagner. Il n’avait jamais perdu de toute son existence et cette victoire serait la plus écrasante, scellant son avenir radieux et son héritage doré. L’américain fut surpris de voir une femme l’approcher, mais il ne se départit pas de son expression policée pour autant. Il la scruta rapidement. Elle était bien apprêtée et se tenait aussi convenablement que les autres jeunes femmes de l’assemblée. Son regard glissa derrière elle et il ne trouva pas de chaperon, épiant ses moindres interactions. Étrange. D’autant plus étrange, il n’était pas homme à laisser des choses aux hasards. Il connaissait l’identité de toutes les jeunes femmes de bonnes familles à marier de Silverstone. Cette dernière n’en faisait pas partie. Une visiteuse de passage ? Il était intrigué. Le brun la laissa se présenter, ses bonnes manières le poussant à la politesse extrême. « Miss Robinson, je suis ravi de faire votre rencontre, je suis Peter Oakley. Mais peut-être le savez-vous déjà. » Une lueur d’arrogance scintilla dans ses iris bleu nuit. Les femmes ne choisissaient pas leurs interlocuteurs par hasard, il pouvait leur accorder ce crédit. Il pointa de sa main ouverte vers l’une des tablées derrière eux. « Buvez-vous quelque chose, Miss Robinson ? » Il n’avait même pas encore commencé à prêter attention au véritable sens de ses paroles. Lorsque celui-ci lui vint à l’esprit, ses sourcils se retrouvèrent en une expression de doute. « Un établissement spécialisé dans la restauration, vous dites ? » | | | | |
| | Mar 23 Mai - 20:45 Les premiers mots désormais échangés, je sais le processus engagé. Les négociations et leurs circonvolutions ne sont pas mon principal atour. J'ai bien peur, comme le disait mon précepteur, de ne pouvoir émouvoir. Non, mon principal atout, sur lequel je mise tout tient à ma singularité. Je parie sur l'attrait de mon côté particulier. Personne adepte des bons préceptes n'intercepte de façon aussi directe. Cette pensée me délecte. L'idée est de provoquer une légère contrariété destinée à intriguer. L'attitude n'est en rien prude mais mon langage renvoie à une éducation de bon ton. - Je prendrai ce que vous me choisirez.J'ai pris le parti de flatter cette créature écervelée trop gâtée par ceux qui l'ont engendrée. Je lui donne une impression de domination par l'illusion d'un pouvoir de décision sur mes actions. L'homme est à la fête au point d'en perdre la tête. SL'arrogance marque sa présence bien plus qu'il ne pense. Plein de croyance en sa prestance, cet andouille est guidé par ses couilles. Néanmoins, je souris. J'apprécie. Il le trouve jolie. Cet abruti fini a au moins pour lui qu'il reconnaît la beauté. Disons que je suis canon. Sans faire attendre un moment trop long, je réponds à la seconde question : - Je tiens un salon. S'il n'y a pas si longtemps, seulement brigands et truands en souillaient les bancs, j'aspire maintenant à élever mon établissement au rang de restaurant. En effet, c'est vrai ! Pour certains, l'avarice est un vice mais si je cherche sans répit à accumuler à tout prix, ce n'est pas par arrivisme. Ne voyez pas les choses sous ce prisme. Après avoir enduré toute sorte de difficultés, je désire voir se concrétiser une simple réalité : Michael, si jamais il se retrouve seul, doit avoir une réserve afin qu'il se préserve. J'assure les arrières de mon frère. Celui qui est ma seule famille représente pour moi le sang de la vie. Toute pensée dirigée vers lui fonctionne pour mon corps comme le charbon moteur que l'on incorpore dans une machine à vapeur. Je me lève le matin l'esprit serein sachant pertinemment que je ne mène pas ma vie en vain, prête à me dépasser pour surmonter tous les obstacles rencontrés. C'est pourquoi ma conviction fait ici loi. Convaincue de parvenir à m'enrichir. Je mets le paquet pour y arriver. Bon ! Il est grand temps de veiller au bon déroulement des évènements. Base de mon plan, phase du rentre-dedans : la séduction par la tentation. Activation! Je me détourne subrepticement, dégrafe discrètement mon corset afin d'exposer mon avant bien rembourré. Ce faisant, je mime une quête de condiment. Ensuite, après avoir bu à la coupe précédemment tendue, j'esquisse un pas vers un plat rempli d'en-cas. Et là... que c'est bête... en tentant d'atteindre l'assiette, je trébuche en parfaite greluche et tombe contre la poitrine voisine de mon interlocuteur qui me rattrape sans aucune frayeur. L'alcool de mon verre tombe au sol souillant mon vêtement ainsi que celui de mon courtisan. Il conviendrait maintenant de s'écarter pour aller se changer... | | | | |
| Since : 29/01/2023 Messages : 24
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Age : Vingt-neuf ans, trop vieux pour l'innocence et trop jeune pour le succès
Statut : Aîné des Oakley, adopté par son oncle et sa tante, toléré par ses cousins, il se bat pour défendre ce qui lui revient de droit
Job : Il travaille avec son oncle, les mouvements boursiers et les actions, cela ne le passionne pas, mais c'est son destin
Habitation : Peter vit dans la demeure familiale des Oakley, à Silverstone.
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| Dim 23 Juil - 21:48
La pêche au bourgeois
@Sarah RobinsonLa réponse de son interlocutrice manqua d’arracher à Peter une expression de saisissement digne des spécimens aquatiques les moins attrayants. Il conserva tout de même une neutralité de la face toute feinte, ses deux mains se glissant vers la table des rafraîchissements, toute proche, et s’enroulant autour de deux coupes. Le brun en tendit une à la jeune femme, sa confiance apparente dissimulant un doute immense. Était-ce une façon pour elle de l’éprouver ? Ou juste de le flatter en lui démontrant qu’elle avait toute confiance en son jugement ? Dans la première éventualité, l’américain échouerait certainement à son épreuve. Il avait beau s’adonner depuis peu aux activités de cour, il avait démontré une très faible compréhension des goûts féminins. Si sa seconde hypothèse était la plus juste, le résultat n’en serait que pire. Ce que la brune devait imaginer comme le pinacle du compliment ne l’était pas à ses yeux, tout simplement parce que lui-même n’avait aucune foi en ses opinions. Son dernier souhait était donc de voir quelqu’un d’autre suivre les suppositions et autres hasards maladroits à l’aide desquels il menait son existence. « N’hésitez pas si ce n’est pas à votre goût. Je vous apporterai autre chose. » Toujours armé de sa confiance factice, il trinqua avec Miss Robinson, avant de déguster une gorgée prudente de la boisson. « Il est rare de discuter affaire lors de telles soirées. » C’était faux, il le savait pertinent. Les affaires faisaient généralement l’objet d’échanges dans des salons aussi privés que reculés, un cigare entre les lèvres et entre hommes. Le trentenaire avait opté pour une manière un peu plus subtile de soulever ce point auprès de l’inconnue.
Il acceptait tout de même la conversation avec la jeune femme, son regard se détachant de la foule sur la piste de danse qu’il jaugeait jusqu’à présent, pour véritablement l’écouter lui parler de son établissement. Un saloon, hum ? Malgré ses manières, Miss Robinson n’appartenait donc certainement pas à une famille argentée des environs. Aucune d’entre elles n’aurait laissé l’une de leurs filles s’adonner à une telle activité. Cela signifiait que son interlocutrice n’était pas un prospect acceptable dans sa quête de l’épouse idéale. Il perdait son temps. Néanmoins, le brun appréciait ces quelques minutes de répits. Elles le distrayaient et c’est pourquoi il ne fit rien pour les interrompre. « Et votre établissement se trouve ici, à Silverstone ? » Sans grande subtilité, l’homme cherchait à savoir s’il en avait déjà entendu parler, voire fréquenté les bancs de la propriété de la brune. Probablement à la recherche d’une délicatesse pour accompagner sa boisson, Miss Robinson chancela pour finir sa course pressée contre l’investisseur. Une partie de la boisson de ce dernier rejoignit celle de la jeune femme, plus de stupeur que sous l’effet véritable du choc entre leurs corps. Sa main libre trouva l’épaule de l’inconnue, la repoussant en position debout et la mettant par la même à une distance plus appropriée de lui. La dernière chose dont il avait besoin était bien d’un scandale. Les prunelles de Peter se trouvèrent soudainement extrêmement absorbées par les moulures du plafond, toute son éducation le verrouillant dans cette position. Il posa son verre sur la table la plus proche, recherchant à tâtons quelques serviettes en tissu pour le remplacer, avant de les tendre à la maladroite. « Ne vous en faites pas, je vais demander aux domestiques de vous assister ! » | | | | |
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