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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Il n'y a pas de rencontres idéales... Bartel/Erin
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Dim 21 Mai - 17:47


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy


Une matinée froide vers 8h30....

Il fait un froid terrible. Cet hiver n'en finit décidément pas... Je soupire... Malgré le temps passé loin de mon Sud, je reste un gars du bayou et des chaleurs torrides. Perché sur Satan, aussi noir que la nuit, et ses plus d'un mètre quatre vingt au garrot, je me fais l'effet d’être planté sur une tour d'observation ou sur une cible mobile....

Je ne me promène pas. Je laisse cela aux étrangers trop curieux venus de l'Est...

Mon projet est de me rendre compte par moi-même de l'état de certaines sources d'eau de la région... J'ai comme un mauvais pressentiment.
L'armée va faire venir beaucoup de chevaux qui vont s'ajouter au bétail bovins des grands et petits propriétaires... sans parler des ovins qui ne plaisent à personne.
L'absence de pluie dans certaines régions risque de provoquer des manques qui vont rendre les humains et les bêtes très nerveux...

Et je ne parle même pas des chercheurs d'or qui ouvrent des mines sauvages et empoisonnent l'eau avec le mercure...

Il serait très malchanceux pour moi de tomber sur ces types alors que je suis seul... Ma carabine et mon colt sont mes seuls anges gardiens...

Je passe dans une zone semi forestière ou les arbustes parviennent à être plus hauts que moi malgré la taille de ma monture. Et bien sur... mes pensées dérivent vers Sally et Luke. Il est certain que je ne peux plus faire sans eux. Mais eux ne peuvent plus faire sans moi...

Je me penche vers l'avant pour flatter l'encolure imposante de Satan. C'est l'instant ou claque un coup de feu... Mon chapeau s'envole sous l'impacte. Je n'aurais pas fait ce mouvement vers l'avant, j'aurais pris une balle en pleine tête...

Satan, comme tout bon cheval de cirque n'a pas frémit au bruit de la détonation, ni amorcer le moindre mouvement de fuite. J'ai le temps de sauter au sol. Mon long manteau ralentit mes mouvements. J'attrape ma carabine qui ballotte dans l’étui arrière de ma selle.  Je l'arme automatiquement en braquant les broussailles. J'entends distinctement les déplacements d'une personne... un seul tireur qui se déplace avec la grâce d'un ours.

Ce serait un jeu d'enfant de plomber l'abruti qui choisit si mal sa cible. Mais quelque chose m’empêche de tirer... comme si une main invisible m’empêchait de tirer.




Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Mar 23 Mai - 1:01


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy

En tant que femme matinale, j’avais demandé à mon mari de m’escorter. Bien entendu, celui-ci préfère jouer les grands malades. Soi-disant il est trop tôt pour sortir par ce froid. N’importe quoi. Il fait sa chochotte comme d’habitude. J’ai beau tirer la couverture, lui promettre d’être sage comme une image- même si je suis toujours agréable et agréable- rien ne le fait se lever. Il va falloir que j’améliore mes techniques.
Je le laisse. Quelqu’un d’autre prendra sa place. De toute façon j’ai déjà demandé à un gentilhomme de me faire visiter. Je ne connais pas les environs et je ne m’imagine pas rester toute la journée à l’hôtel à lire ou même à écrire. J’ai besoin d’aventure, d’un souffle frais mais également d’inspiration. Il paraît que la nature y est une ressource plus que merveilleuse. Je ne demande qu’à voir cela!
Je prépare mes effets dans un sac en cuir : carnets de notes, crayon de papier, petit taille-crayon.
Je n’oublie pas non plus une gourde remplie d’alcool. Il faut bien tenir par ces journées si froides. Comme je suis une femme prévoyante, j’ai fait préparer par la personne qui tient l’hôtel de la nourriture. Je n’oublie toutefois pas d’avaler un petit déjeuner copieux. Mais sait-on jamais, les fringales arrivent souvent. Surtout avec ce froid, on a toujours besoin d’un peu d’énergie pour pouvoir vaincre ces températures glaciales.
Après m’être vêtie bien chaudement, avoir ajusté une coiffure en circonstances (cachant mes oreilles, on remercie mes si beaux cheveux de mêler l’utile et l’agréable) et porté des bottines, me voilà prête pour partir à l’aventure. Enfin, l’aventure, vite dit. Pour une promenade dans les environs.

Je viens à la rencontre de l’homme. Je crois que c’est lui avec son manteau. Je ne l’ai vu qu’hier soir dans la pénombre de la nuit. Il y avait quelques lumières, celles des étoiles, de la lune mais également celles des bougies. Néanmoins, comme tous les humains, ma vue n’est pas aussi performante durant ces soirées nocturnes. Je l’aborde simplement sans formule de politesse, j’aime aller à l’essentiel:

«Monsieur William Green ?»

«Oui c’est moi.» me répondit le soixantegénaire.

Me revoilà rassurée. Monsieur Green va m’accompagner et il a l’air d’un bonhomme peu avenant. Il paraît incommodé par ma présence. A moins que ce ne soit son air naturel.

«Bonjour, c’est madame Martin. Mon mari ne viendra finalement pas avec nous.»

Il hausse les épaules. Toutefois, je sens ses sourcils froncer. Il n’a pas l’air ravi. Quoi, c’est le fait de m’emmener seule dans la forêt qui le gêne autant ?

«Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? Avez-vous peur que je vous saute dessus sur votre cheval ? Vous croyez que l’absence de mon mari va me rendre tout à coup folle de vous et je vais m’abandonner dans vos bras ? N’ayez pas peur, j'ai déjà un mari, c'est déjà bien assez. Un amant me rendrait toutes mes tâches beaucoup plus ardues. Soyez donc sans crainte. Votre femme n'a pas à être effrayée par ma simple présence à vos côtés. Vous verrez bien à quel point je suis aussi sage et agréable qu'une image.»

Cette fois-ci, il a l’air surpris. Il ne répond rien.

«Donc nous pouvons y aller, il n’y a pas de problème ?»

Il me fait non de la tête. Il monte sur son cheval.

«Pouvez-vous m'aider à monter votre cheval je vous prie ?»

Il me fixe pendant un long moment. Je sens qu’il a envie de me laisser me débrouiller. Il décide finalement de m’aider en me proposant sa main. Il est un peu rude en me tenant fermement la main, j’ai presque l’impression qu’il m’arrache le bras. Quelle force! C’est parce qu’il vient de la campagne ? Est-ce son travail qui lui donne cette faculté surhumaine? Je suis bien assise mais je me frotte les mains. Il ne s’enquiert pas de mon état et part. Je m’accroche avec le bras valide, pendant que l’autre récupère de cette brutalité. Je ne me plains pas, cela me change un peu d'habitude de ne pas être traitée comme une dame.

En une demi-heure, si j’en crois le temps qui semble passer -à moins qu’il ne se déroule plus rapidement que cela- nous arrivons vers les bois. Je sens déjà les odeurs se diriger vers mes narines glacées. Je regarde chaque parcelle d'arbre. J'aborde un petit sourire. C'est vraiment beau par ici.

«Il faut descendre.» me dit-il.

Il est bien gentil le monsieur mais le cheval est plutôt haut. Je suis loin d’être minuscule et j’approche parfois de la taille de certains hommes mais il ne faut pas déconner. Visiblement, il ni m’aider à descendre, ni me faciliter la tâche. Je ne sais pas si je regrette la ville pour la galanterie des messieurs. Peut-être suis-je trop âgée pour pouvoir bénéficier de certains services. Adieu beauté juvénile, adieu politesses exagérées de ces messieurs, adieu attentions dénuées d’intentions quelconque envers mon genre. Je dois me faire une raison.
Je tente de m’extraire du cheval, j’y arrive en manquant de tomber en avant, la tête la première. C’est finalement le moustachu qui me rattrape par le dos de la jupe. Par chance, il ne l’a pas déchirée. Je tente de me relever avec une certaine dignité. Je prends mon sac et je marche sur la terre parsemée de cadavres de feuilles. Parfois il y a des traces de neige, assez légères. J’entends le chant des oiseaux qui communiquent assez vivement entre eux. C’est un cadre assez idéal pour une balade. Alors que j’observe la nature, monsieur Green m’adresse la parole:

«Madame Martin. Je vais devoir vous laisser. J’ai une affaire urgente à régler.» m'annonce-t-il en jetant un regard vers le soleil.

«Pardon ? Mais pour combien de temps ?» ce n’était pas ce qui était convenu. Je suis assez surprise d’entendre ce changement de plan. A moins qu’il avait prévu le coup depuis le début.

«Un moment. Je ne peux pas vous emmener avec moi mais je ne crois pas que cela vous gêne. En revanche…»

C’est à ce moment précis qu’il décide de descendre de l’étalon. Qu’est-ce qu’il a dans sa tête celui-là ? Il sort alors son arme et la pointe sur moi. Putain… Non, je vais tenir tête. Je n’ai jamais eu peur des êtres humains. C’est pas le premier qui m’effrayera et surtout parce qu’il braque une arme sur moi. Tous des lâches. Ils peuvent pas combattre à armes égales avec une arme. Ils n'ont vraiment aucune manière.

«Il va falloir que je vous montre quelques petits trucs avant. Je ne voudrais pas qu’une dame soit en danger.»

Ben voyons. C’est ici que je vais me faire violer. Génial. Il avait raison, j’aurai dû rester avec mon cher écrivain. Maintenant j’suis dans la merde et bien profondément. J’aurai beau crier, personne ne viendra m’aider. Quoique, je suis sûre que je peux toujours tenter un coup bien senti vers son entrejambe si jamais on doit en venir à là. Je pourrais peut-être même tenter de m’éclipser et de courir très très loin.

«Allez, je vous montre comment on s’en sert. Hâtons-nous je dois partir d'ici quelques minutes. » me lance-t-il.

Quoi ? C’est de cela qu’il parlait ? Je suis loin d’être attristée. Je suis même plutôt excitée par cette idée-là! Je n’avais pas eu la chance en ville de pouvoir tirer. Je suis tout de même assez interloquée par sa proposition.

«Mais, attendez, pourquoi maintenant ? Qu’est-ce vous craignez ? Il n’y a pas âme qui vive par ici. A part les petits oiseaux et peut-être même des petits écureuils.» dis-je en émettant un simple constat.

Mon accompagnateur semble déjà fatigué. Je le vois regarder au loin, vers son cheval. Si je l'ennuie, qu’il vienne me le dire. Je ne fais qu'énoncer les faits que j'observe en ces lieux.

«Vous êtes bien une citadine, vous. Madame, nous nous trouvons dans la forêt. Et il se trouve que certains animaux peuvent se révéler dangereux pour vous comme pour moi. En cette saison, ils ne devraient pas s’approcher de vous mais certains semblent imprévisibles. Surtout les loups et les ours. Et ça, ça ne pardonne pas. Alors je vais vous donner un cours rapide.»

Il me montre les munitions, dépose quelques cartouches au sol, me montre comment charger le tout.

«Et vous tirez. »énonça-t-il .

«Oui, ça je l’avais bien deviné. Je ne suis pas bête» que je rétorque face à ses mots.

«En n’oubliant pas de recharger bien entendu. » conclue-t-il tout en continuant sur sa lancée.

«Vous me prenez vraiment pour une écervelée dites-moi donc.» dis-je en sifflant d'un air mécontent.

Il ne me contredit pas. Je lui lance un de ces regards lourd de sens. Il me chauffe déjà sur le ciboulot celui-là avec ses manières.  Je sens qu'il se moque de moi. Il a ce petit côté supérieur que ces hommes abordent. Je déteste qu'on me prenne pour une moins que rien. C’est pas parce que je n’ai pas de pénis que je ne peux pas comprendre de simples instructions. Il n’a que faire des éclairs que je lui lance grâce à mes iris verts. Mon accompagnateur semble même les balayer d’un revers de main comme s'ils n'étaient qu'une simple bagatelle.
Je devrais peut-être utiliser ces nouvelles connaissances sur lui. Il serait une cible parfaite pour m'entraîner. Il me tend la carabine qui pèse bien son poids. Bon, j’exagère probablement. On dirait le poids d’un nouveau-né. C’est assez étrange d’avoir entre mes mains cette arme. Maman n’aurait vraiment pas aimé me voir avec cet objet entre les mains. Probablement parce qu’elle trouvait cela trop dangereux pour une femme de s’en équiper. A moins qu’elle n’ait eut peur de m’imaginer tirer ? Je ne sais pas vraiment. Je n’ai jamais pensé à le lui demander.
Mes yeux se portent sur le blond. Il enlève encore quelques cartouches de son sac et en dépose au même endroit que tout à l’heure. En tout, il doit y en avoir une petite quinzaine, à vue d’oeil. Visiblement, il doit avoir peur que je rate ma cible. C’est beau la confiance. Je réalise soudainement que sa seule arme est celle qu’il vient de me procurer.

«Et vous ? Vous ne risquez rien ? Vous me faites tout un discours sur la dangerosité de cette forêt et vous partez les mains vides ?» lui sortais-je d'un air faussement indigné.

Il me sort alors une arme à feu bien plus petite. Celle-ci semblait avoir été placée vers sa ceinture.

«J’ai également son jumeau si besoin est.» me répond-t-il d’un air confiant.

Je crois presque l’entendre murmurer un “Ah, les femmes”. Mais comme il se trouve de dos, je n’en suis pas vraiment sûre. A moins que ce ne soit mon imagination qui me joue des tours. Il monte à nouveau son fidèle destrier. Il arbore un sourire, certainement très heureux de me quitter pour d’autres contrées. A moins qu’il n’aille rejoindre une conquête du moment. Ce qui expliquerait pourquoi il semble assez pressé de me laisser ici.

«Je vous laisse. Soyez sage. Faites attention à vous. Rappelez-vous bien de ce que je vous ai dit. Les bêtes rodent dans ces bois..»

Je lui fais signe de la main, il daigne à peine me répondre et s’en va au galop. J’attends un moment avant de déposer le petit bébé au sol. C’est pas demain la veille qu’un animal risque de me faire peur. Je m’appelle Erin Murphy, je ne suis pas née pour être effrayée par le moindre petit animal. A coup sûr, c’est un des coups de ces hommes pour apeurer les femmes. J’ai pas que ça à faire de leurs balivernes. Ils savent bien nous mentir pour nous créer de fausses frayeurs.

Je décide de m’occuper d’une petite exploration autour de moi. Finalement ce bougre m’a donné quelques petites idées. Je griffonne sur mon carnet quelques notes m’inspirant des paroles du moustachu. Bien que ce cavalier m’ait inspiré quelques phrases, c’est bien le paysage qui s’offre à moi qui me chuchote de belles phrases. Je les écris au fur et à mesure qu’elles viennent à mon esprit. Je respire les odeurs de l’endroit. Un pin, un sapin, la terre mouillée et fraîche.



Erin Murphy MARTIN
Silversaloon

Forêt près de Silverstone
Hiver

Noteshistoire héros,

U
n jeune homme, plein d’audace et d’assurance, sur son fidèle destrier, parcourait la forêt. Seul mais courageux, il n’hésitait pas à aller dans les coins les plus sombres de cette forêt si abondante. Il était de ceux qui faisait face aux…



  • forêt, pins, buissons
  • odeurs fortes: mousse, sapins
  • bruits: craquements de feuille, animal grignotant noisette
  • couleurs: marron (branches, arbres), vert (sapin), blanc (neige)
  • boue, froid



Ajouts aux notes de Bellfire ?
©️ sobade.






Je m’arrêtais et me retournais. Je tendais l’oreille. J’avais cru avoir pu entendre un bruit suspect. J’observe à droite, à gauche, en haut. Finalement, une pomme de pin décide de taire ce silence et tombe avec un petit fracas. Je me sens quelque peu rassurée, j’ai faillit me faire dessus.
Je repense aux paroles du vieillard. Et s’il avait vraiment voulu m’avertir et pas donner une trouille bleue ? Je décide de revenir vers l’endroit où j’ai laissé le reste de mes affaires.
Tout autour il y a plein de petits bruits, de petits et minuscules mouvements. Les insectes tout comme les petits rongeurs ou oiseaux ont décidé d’organiser un concert. Néanmoins, mon esprit est loin d’être tranquille. Le fait de me retrouver face à un loup ou un ours ne me réjouit pas des masses.
Pour tenter d’oublier, je commence à déguster ma petite collation. Les émotions, ça me donne un peu faim.
Je bois également pour faire passer le tout. L’alcool c’est toujours bon avec tout. Le temps passe et mon esprit se tranquillise. Je me sens beaucoup plus disposée à mon travail d’écrivain. Je tente de trouver diverses odeurs pour avoir en tête une image, des mots.
Je crois que venir ici est l’une des plus belles décisions que j’ai pu prendre à Silverstone. Je bois encore quelques gorgées.
Soudainement, je crois voir quelque chose bouger. Je cligne des yeux, c’est forcément une illusion. Je n’entends rien d’ici à part tous les animaux de la forêt qui travaillent en choeur. Chacun s’est procuré une place de maître en tant que musicien. Et que ça gratte, et que ça se dispute, que ça trifouille dans les feuilles et que…

Oh putain! Non, là j’ai bien vu!
Je reste interdite un instant. Je cours vers mon arme. Putain, putain, putain, putain! Je tremble et je tente de charger plusieurs munitions. Putain de bordel de merde!
Je tente de ne pas faire aucun bruit. Putain, je crois que j’ai vu un putain d’ours vers cet arbre. Putain, putain, putain. Il avait donc raison ?
Je tiens avec beaucoup plus de fermeté la carabine. Si je ne tire pas avant, il va me choper et me bouffer. Putain, putain, putain. Je rate quelques inspirations.
De nouveau ça apparaît, je tire et mon corps est projeté en arrière. Oh putain! Tombée sur les fesses, je me relève aussi vite que je le peux. Je n’ai rien entendu. Pas de cri, pas de hurlement. Que dalle. Putain, je l’ai eu d’un seul coup ? Non. C’est un animal, c’est tout aussi intelligent et mesquin. Merde merde merde.
J’avance et m’approche vers là où devrait se trouver la bête. J’ai pas peur. Vraiment pas. Il ne peut rien m’arriver avec une arme dans les mains. Impossible. Je ne vais pas mourir ici. Pas dans cet endroit sans avoir pu venger mon père. Alors ça jamais!

C’est alors que j’arrive devant une surprise inattendue. Je visais une bête, me voici devant un être humain et un cheval. Je reste silencieuse. Ensuite, j’observe l’étalon. Je comprends assez vite ma méprise. C’est vraiment la merde là. Je mords mes lèvres. Je suis mal barrée là. Il y a quelques mètres qui nous séparent, cinq ou six tout au plus. La tension semble palpable. Cet inconnu me tient en joue et il n’a pas l’air d’être prêt à rire de cette situation.
Je ne vise plus ni l’un ni l’autre. Mon coeur bat la chamade mais ce n’est plus le stress qui l’anime. Là,  c’est le coeur et le ventre qui me prennent aux tripes. Je réalise que je viens de faire une énorme bavure. Je voudrais m’adresser à celui-ci mais mes paroles s’enchaînent dans un bazar qui n’en finit pas. Rien n’a l’air d’être très cohérent dans ce que je veux dire. Je tente d’ouvrir la porte pour dire quelques mots mais je m’arrête aussitôt. C’est lamentable. Je suis assez terrifiée d’avoir pu mettre la vie de cet homme en danger. Mon dieu, où avais-je la tête ? Je croyais vraiment avoir aperçu cette masse énorme dans cette forêt. Tout semble assez fou.

« Monsieur je suis vraiment désolée je… » je me coupe, j’ai l’air fine comme ça.

Je ne peux pas tenter de bégayer. Je me désespère. Je ne peux pas et en aucun cas parler de cette manière. J’ai obtenu une éducation et je viens du sud. Ce n’est pas comme cela que j’ai été élevée. je me trouve réellement ridicule à ce stade-là. Il faut se reprendre en main. J’ai eu de nombreuses situations catastrophiques, je vais m’en sortir.
Dans un premier temps, afin de commencer sur de meilleures bases, je dépose mon arme par terre. Si je la porte encore dans mes bras, il va certainement croire que je souhaite de nouveau attenter à sa vie. Je ne souhaite pas non plus qu’il tire sur moi. J’ai horreur de la douleur et l’idée d’une balle me traversant le corps est loin de me plaire. Ce sera bien mieux de laisser l’arme au sol. Au moins, elle restera bien tranquille.

Bon, je souffle un bon coup. Je vais me reprendre et lui fournir quelques explications cohérentes car il en a le droit. En plus, il n’a pas l’air commode du tout. Mais je ne peux vraiment pas lui en vouloir. C’est presque une déclaration de guerre. Je ne sais pas du tout comment cela se passe par ici. Par ailleurs, j’ai l’impression d’être tellement fausse en m’excusant. Il faut que j’avoue que c’est de mon fait tout simplement. C’est mon erreur, je dois l’assumer.

« Pardon, je me reprends. C’est moi qui viens de tirer donc je suis entièrement responsable de cette situation. Il y a une heure je dirais, on m’a averti en me laissant ici que je devais faire attention. On m’a informé de l’existence d’animaux sauvages pouvant attenter à ma vie en ces lieux. On m’a vivement conseillé de tirer afin de me défendre. J’ai confondu votre monture pour un animal bien plus dangereux, un ours. Êtes-vous blessé quelque part ?»lui demandais-je.

Je ne peux pas proposer mon aide pour d’éventuelles blessures. Je cligne des yeux, ma vision devient légèrement floue. A moins que ce ne soit la lumière du soleil qui y participe en nous éclairant de quelques faisceaux de lumière. Je n’aurai probablement pas dû boire autant. J’attends le jugement de celui-ci.



Erin Murphy se fait accompagner par monsieur Green dans la forêt. Toutefois, il l'avertit qu'il va devoir la laisser seule pendant un moment. Il lui passe sa carabine et lui apprend rapidement à s'en servir. Il part au grand galop. Erin vaque à ses occupations: écriture, boisson alcoolisée, oeuf dur. Elle réalise qu'elle n'est plus toute seule et qu'un animal s'approche dangereusement d'elle. La brune tire en sa direction. Courageuse, elle avance vers là où devrait se trouver ce qui devrait être le cadavre de la bête. Néanmoins, elle découvre stupéfaite que ce n'est pas un ours mais un humain sur un cheval. Désolée, elle dépose son arme au sol et explique qu'elle est la seule responsable de ce tir. - ici tu peux faire une résumé de ce qu'il se passe dans ton post.

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Jeu 25 Mai - 0:24


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy


J'ai failli  mourir à cause d'une femme visiblement ivre... Un nuage alcoolisé vient jusqu'à moi confirmer mon sentiment.
C'est peut-être cette odeur qui a contrarié mon envi légitime de lui trouer la peau...

« Monsieur je suis vraiment désolée je… »

J'ignore ce qui me me sidère le plus... cette femme arrogante qui sort de nulle part ou son accent du sud à couper au couteau qui me ramène vers le passé... Je suis partagé entre l'envi de rire ou de l'étrangler.  

Je me rapproche de Satan dont je flatte de nouveau l'encolure... La folie humaine et particulièrement celle des femmes le laisse indifférent...

L'inconnue me débite un discours incroyable...

Il y a une heure je dirais, on m’a averti en me laissant ici que je devais faire attention.

J'ai très envi de rencontrer l'abruti qui laisse une femme seule en pleine nature...  Il voulait peut être s'en débarrasser en la perdant en plein désert. Parce que je ne l’imagine pas un seul instant retrouver son chemin toute seule....

On m’a vivement conseillé de tirer afin de me défendre. J’ai confondu votre monture pour un animal bien plus dangereux, un ours...

Selon ma conception de la justice, ce type avec ses conseils foireux , mérite la corde.

Je me rapproche de la jeune femme et je me baisse pour récupérer le fusil. Je fais cela calmement, malgré un agacement grandissant

Je ne suis pas blessé.


Je regarde l'arme puis la femme.

Tuer un ours n'est pas si facile. Même pour un bon tireur.... il faut avoir du sang froid, de la chance... et ne pas avoir bu.

Je parviens à sourire...

Parce que si vous le ratez ou si vous avez le malheur de le blesser... il n'existe aucun humain  sur  cette terre capable de battre à la course un ours furieux d’être pris pour cible par un tireur minable...

J'examine un instant son arme. Le canon n'est même pas dans l'axe. On ne peut pas tirer droit avec, même si on sait tirer. Je veux croire que c'est elle qui par un mauvais maniement à endommager le canon en le laissant trainer.

Je note mentalement que je vais devoir m'entretenir avec le type qui a abandonné cette curieuse créature femelle au milieu de nulle part.

Dites moi le but de cette promenade. Comment comptiez-vous rentrer sans cheval?
Et pour finir... Qui êtes-vous?









Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Jeu 25 Mai - 20:33


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy

L’homme bougon n’est visiblement ni blessé ni vraiment en rogne. Je suis vraiment soulagée de savoir qu'il n'a rien. Je respire même un bon coup, plutôt contente d'avoir pu éviter un malencontreux accident. Je crois que j’ai échappé au pire. Heureusement que ma chance de débutante m’a évité le pire. Enfin, le pire. Probablement parce que je suis une femme ? Ou parce qu’il est impressionné ? Je ne saurais vraiment le dire. Dans tous les cas, il ne souhaite pas me faire du mal. Je pose ma main sur mon front afin d'éviter à mes yeux d'avoir à affronter le soleil. Toutefois, je me tiens à une certaine distance de l'homme, ne sait-on jamais.


« J’aurai tout de même tenté. Ma mère me disait que qui ne tente à rien n’a rien. En plus, j’ai le sang chaud, contrairement à cette région. Et j’ai également beaucoup de chance puisque vous êtes… »je m’arrête dans ma phrase cherchant la bonne formulation.


Ma main fait le mouvement de bas en haut. J’hésite. Que dit-on déjà ? L’alcool m’embrouille quelque peu l’esprit. Il faut que je boive beaucoup plus pour retrouver ma pleine maîtrise de mon esprit. Je suis plutôt contente, je tiens très bien sur mes deux jambes.


« Debout. A la verticale. » déclarais-je toute contente d’avoir trouvé le bon mot.


Debout, pour l’instant tout du moins. Je verrais si l’alcool me le fait voir en double. Je n’ai pas assez bu. Je n’ai probablement pas assez de bibine pour me trouver dans cet état. Cela risque d’être drôle le voyage du retour avec monsieur Green. Il risque d’être grandement ravi. Je le vois bien me faire courir derrière son cheval. Il en serait bien capable.


« Pour la boisson je n’y peux rien. Il fait froid et ça réchauffe toujours mon petit coeur. De plus, j’ai la nette impression que ceci me donne la possibilité d’avoir les idées… plus claires je dirais. » avouais-je nullement gênée de cette déclaration.


Aussi claires que de l’eau de roche. Je tiens le bon bout. Je suis d’autant plus sensible à ce qui m’entoure. Aux bruits, aux sons. J’oublie quelques fois l’existence de mon propre corps ou comment je peux me mouvoir lorsque je me trouve dans cet état. C’est agréable de lâcher prise parfois.


« Si j’avais raté j’aurai certainement couru mais je crois que je n’aurai pas fait très long feu.  Ni en montant les arbres. Oh, ça monte bien ces bêtes-là, non ? » questionnais-je l’homme tout en regardant un tronc d’arbre.


Je regarde un des arbres bien planté au sol. Je dois certainement faire une mine dégoûtée. La première branche se trouve au-dessus de ma taille. Étant bien lente pour ce genre de choses j’imagine que la bête m’aurait attrapé bien vite et griffé ou croqué. Ou les trois à la fois. Les ours ne sont pas très galants de nos jours j’imagine. En plus par ce froid. Attends, les ours ça n’hiberne pas ? C’est pas plutôt les loups en ce moment ? J’aurai peut-être eu une chance. Quoique...Qui aime se faire écarteler de nos jours ?
Finalement, l’homme me tire de mes réflexions en me demandant mon identité. J’ai envie de lui dire que je suis son pire cauchemar. Mais on ne rigole pas avec un homme qui a une arme avec lui. Il n’a pas l’air bien méchant pour le moment mais des blagues mal venues risquent de me porter atteinte. Surtout que j'ai cru sentir une certaine moue loin d'être agréable. Pourtant un sourire s'est quelque peu dessiné il y a quelques instants.


« Erin Mur… » je me coupe dans cet élan de simplicité.


Raté. Quelle gaffe! Si je lui donne mon nom de naissance ça risque de faire jaser. Ahlàlà Madame Martin ne sait plus qu’elle est mariée. Blablabla madame Martin ne s’est pas vraiment mariée avec son mari, elle est en fuite. Pffiou, je l’ai échappée belle. Surtout que je ne sais pas d’où vient cet homme. Il ne manquerait plus qu’il vienne de Silverstone. Quoique… Je connais sa voix. Non, pas tout à fait. L’intonation me dit quelque chose. Où ais-je pu entendre cela ? On ne dirait pas quelqu’un qui vient d’ici. C’est probablement pour cela que je me sens si… Proche de cet individu ? Non, pas vraiment. Il y a quelque chose de connu. Quelque chose qui me dit que lui et moi avons quelque chose en commun. Je cherche, je cherche. Il ne me paraît pourtant pas si différent des habitants que j’ai pu voir dans cette nouvelle ville.


« Attendez. Attendez un instant, vous, vous n’êtes pas d’ici. » dis-je d’un air assez affirmatif et assez convaincu par mes propos.


L’illumination vient. Je connais cet accent. C’est clairement le même que le mien. C’est pour cela que cela ne m’est point inconnu. Je dois avoir un petit sourire. Je suis assez contente de voir un compatriote ici, plusieurs mois après avoir quitté ma région natale. C’est plutôt rare de croiser quelqu’un ayant le même accent par ici. Je crois que ce doit être, si je ne me trompe, au moins la quatrième personne que je croise depuis tous ces mois de voyage.


« Je crois savoir. Vous, vous venez de Louisianne il me semble. Donalsonnville ? Non. Pas assez allongé pour la voyelle du a dans vos phrases. Peut-être Greensburg ? Ou même Springfield ? » hésitais-je quelque peu attendant une réponse de la part de l'étranger.


Je ne donne pas ma ville qu’est Bâton Rouge. Il ne me dit strictement rien. Je n’ai jamais vu cet homme dans cette ville. Je la connais depuis plus de vingt cinq ans. Si j’avais pu croiser un homme tel que lui, je l’aurai certainement reconnu.
J’aurai pu tout aussi bien donner La Nouvelle-Orléans mais ce serait clairement trop beau pour être vrai. On ne peut pas être de cette même région. On ne voit cela que dans les roman-feuilleton ce genre d’originalité de ce genre. C’est pratiquement impossible dans la vie courante.


« Ah oui. J’en oublie mes bonnes manières. Je reprends là où j’en étais. Je me nomme Erin Martin. »


Ce n’est pas la seule chose qu’il m’ait demandé. Il me semble. J’ai soif. Il me tarde de retrouver ma gourde. Soyons plus concise. Répondons à ces questions et je boirais ensuite un coup pour me récompenser de cet immense effort.


« Ma présence dans cette forêt ? Tout comme vous je présume, je visite. Je viens d’arriver il y a quelques jours à peine dans le coin. J’explore, je sens, je visualise l’espace. C’est toujours assez agréable lorsqu’on arrive dans une contrée nouvelle. Chaque endroit est un peu différent et pas tout à fois. Et surtout toutes ces odeurs. Vous devez avoir remarqué. D’un endroit à un autre on voit avec les yeux le changement du territoire, son évolution, le changement de la végétation. On s'appuie principalement sur notre vue mais on en oublie parfois l'odorat. C'est drôle parce que c'est souvent sur ce sens que aveugles peuvent s'appuyer. Ils se repèrent dans l'espace grâce à ces senteurs. »déclarais-je en énonçant des simples faits que j'avais pu remarquer.


Ce n’est peut-être pas assez clair. Rien n’est vraiment clair pour ceux qui ne boivent pas. Ou qui ne font pas confiance aux sensations. Il faut que je sois un peu plus précise dans mes propos.


« Par exemple, prenez cet arbre ici. Il n’est pas présent à Bâton Rouge. Ces feuilles-là d’un autre arbre non plus. Mais tout cet ensemble créée une odeur spécifique de ce lieu où nous nous trouvons. Et qu’on ne retrouve pas partout. Tout simplement parce qu’il y a la présence et l’absence de certaines espèces de végétation par ici. Je trouve que c’est quelque chose de précieux. C’est ce qui apporte un petit plus, une certaine richesse de l’endroit. »


Whaa. Je m’admire. C’est si bien dit. Maman serait fière de moi. Je devrais probablement l’écrire dans mon carnet. Oh oui, c’est de cela dont je devais lui parler !


«  Et surtout je prends des notes pour monsieur mon mari, trop occupé à tousser à plein poumons dans son lit. Étant malade, je me dois de me déplacer à sa place pour effectuer les nombreuses tâches qui devraient lui incomber. Monsieur est un écrivain avec une certaine notoriété qui a besoin de se remplir de nouvelles choses afin que … que le tout puisse lui influencer une certaine inspiration. Vous savez, c’est comme ça que sont les artistes. Ils ont besoin d’inspiration, de muses, ce genre de choses-là. »


Dans mon cas c’est comme ça que je tire mon inspiration. Je tire le tout du réel ensuite, je transforme.  J’imagine dans mes rêves, dans ma tête. Quelques fois, je m’inspire de souvenirs sombres ou joyeux. Enfin, je crée quelque chose de mes pensées. Je lis parfois quelques auteurs qui m’intriguent. Néanmoins, je préfère me fier à ma plume. Lire trop d’auteurs vous brouille l’esprit. Je reviens à mon interlocuteur du jour. S’il souhaite voir le carnet je ne vais pas me gêner. Il n’y a rien de compromettant. Je crois ? Oh, si je lui montre quelques pages il devrait faire semblant de s’y intéresser, rien de bien méchant. Les personnes aiment passer pour des personnes aimables et polies, tout comme moi.


« Je vais vous… » je m’arrête une nouvelle fois dans mes propos.


Je tape les poches de mon manteau, je trifouille, je vais dans le fond. Je ne trouve rien. J’ai des sueurs froides. Cela m’embêterait d’avoir perdu mon carnet. Il y a de nombreuses informations, des petites phrases construites, des descriptions spatiales sur les lieux que nous avons pu visiter durant ce long voyages de plusieurs mois… Toutes ces richesses perdues seraient un crève-cœur. Soudainement, ceci me revient. J’ai dû le laisser là où j’ai pu y laisser toutes mes affaires.

« Ah non. Je l’ai laissé là-bas. Venez donc. J’ai des œufs durs, des petites tartelettes et de l’alcool bien entendu. C’est pas grand-chose pour le dédommagement. Je ne rentre que d’ici quelques heures pour retrouver mon mari, il vous donnera quelque chose. » dis-je avec une certaine simplicité.

Forcément, je n’ai pas le temps et de tirer et de prendre des notes sur ma folle aventure avec mon ours. Je suis polyvalente, j’ai de nombreux talents mais effectuer ces deux activités en même temps relève d’une adresse que je ne possède pas encore. Je me retourne et me dirige vers l’endroit que j’ai quitté quelques instants plus tôt. Ce n’est pas difficile d’accès ni très éloigné d’ici. Je me retourne un peu tout en marchant.

« Par contre il va falloir me rendre le fusil. Il n’est pas à moi mais à monsieur Green. Si je ne lui rends pas, il risque de m’en vouloir. Et vu la tête qu’il a fait lorsque nous nous sommes vus aujourd’hui, la même que la vôtre lorsque je suis venue à sa rencontre, même si c’était entièrement justifié cela dit ; je n’aimerai pas qu’il m’assassine de son regard. Il risque de me tuer sur place. Je risque de laisser mon pauvre petit mari seul, abandonné dans sa chambre. Sa vie risque d’être terriblement ennuyante sans ma grande présence à ses côtés. Promettez-moi au moins de lui rapporter ce carnet si je viens à décéder dans d’affreuses conditions.» implorais-je presque l’inconnu d'un air entendu.

J’ai vraiment un talent fou pour la comédie. Je prends le fameux carnet avec le crayon et je le passe à l’homme à chapeau. Je prends d’une autre main ma gourde buvant quelques gorgées.


« Vous m’avez demandé comment j’allais rentrer ? C’est tout simple. Je suis venue avec ce Wi…  oui c’est cela, William Green ce matin. Le monsieur n’est pas à mes côtés à cause d’une affaire. » dis-je en insistant sur le terme affaire.


Je fais le signe de guillemets. De toutes façons, je ne peux pas dire de quoi il s’agit. Cet homme a été si secret que mon hypothèse d’une demoiselle pourrait être fade. Peut-être est-il allé rendre visite à l’un de ses rejetons procréée avec l’une de ses maîtresses ? Après tout, je serai le parfait alibi pour ce monsieur.


« Nous sommes venus à cheval. Il devrait revenir me chercher dans un moment. Il ne m’a pas précisé exactement quand il comptait revenir. J’imagine qu’il ne voulait pas spécialement que je l’attende à une heure précise selon comment se déroulera son affaire. » précisais-je de manière assez simple.


Je réalise peu à peu que cet homme vient de me faire une sorte d’interrogatoire. Comme un père de famille envers sa fille. On croirait rêver. J’ai plus de trente ans, pas six ans. Je sors un œuf et je le propose au cinquantenaire tandis que je m’en enfile un.


« Pourrais-je savoir pourquoi vous m’avez posé toutes ces questions ? Je comprends que vous soyez aussi interloqué par ma présence en ces lieux qui vous paraissent bien hostiles. Toutefois, je ne crois pas ne pas avoir le droit de virevolter à ma guise par ici. Je ne fais rien de mal il me semble. A moins que je ne sois sur une propriété privée ? » demandais-je quelque peu intriguée par cette manière de faire.


Peut-être que cet homme venant du sud était tout aussi curieux que moi de voir une citadine de sa région en ces lieux. A moins qu’il n’y ait d’autres raisons à ce petit questionnaire sauvage.


Récap' des événements - ici tu Erin est rassurée car l'homme ne lui semble finalement pas hostile.  Erin l'informe de la venue dans la forêt et est même contente voire excitée de savoir que cet étranger a l'air de provenir de la même région qu'elle. Elle répond aux questions de l'inconnu de manière assez décousue, certainement parce qu'elle est bien éméchée. Loin de s'arrêter elle boit à nouveau une gorgée et s'intéresse enfin à cet homme qui l'interroge sur les conditions de sa venue dans la forêt de Silverstone.

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Lun 29 Mai - 11:18


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy


«j’ai la nette impression que ceci me donne la possibilité d’avoir les idées… plus claires je dirais.»

Mon esprit s'est mis automatiquement à sélectionner dans le torrent verbal qui me tombe dessus.

Si l'alcool aidait à voir clair... tous les tireurs seraient bourrés en permanence...

Je la regarde avec attention. Elle vient de toutes évidences de débarquer dans la région... avec un accent du sud à couper au couteau.

« Erin Mur… »

Sa phrase se suspend de manière suspecte...
Et comme tous les gens qui mentent, elle commence à noyer le poisson.

« Attendez. Attendez un instant, vous, vous n’êtes pas d’ici. »

Et la voilà qui me fait la carte détaillée du sud.

« Ah oui. J’en oublie mes bonnes manières. Je reprends là où j’en étais. Je me nomme Erin Martin. »

Ces deux mots heurtent mon oreille. On dirait un nom d'emprunt. Les deux n'ont rien avoir l'un avec l'autre.

Elle parle de la nature comme le ferait une artiste. Quelqu'un incapable de survivre si elle s'y perdait.
Elle cite un mari qui m'a l'air assez impuissant visiblement à bien des choses puisqu'il laisse sa femme partir en vadrouille dans la nature qui n'a rien d'un jardin à la française.

« ... J’ai des œufs durs, des petites tartelettes et de l’alcool bien entendu. C’est pas grand-chose pour le dédommagement. Je ne rentre que d’ici quelques heures pour retrouver mon mari, il vous donnera quelque chose. »

Je suis soufflé par l'inconscience de cette femme qui invite un parfait inconnu rencontré au milieu de nulle-part...

« Par contre il va falloir me rendre le fusil. Il n’est pas à moi mais à monsieur Green. .... mon pauvre petit mari seul, abandonné dans sa chambre..... Promettez-moi au moins de lui rapporter ce carnet si je viens à décéder dans d’affreuses conditions.»

D’où sort cette fille? Elle ne m'a pas laissé le temps d'en placer une. Je saisis au passage le nom William Green...
Ca ne me surprend pas qu'il l'ai larguée ici. Il a toujours des "affaires" en train.

« Pourrais-je savoir pourquoi vous m’avez posé toutes ces questions ? Je comprends que vous soyez aussi interloqué par ma présence en ces lieux qui vous paraissent bien hostiles. Toutefois, je ne crois pas ne pas avoir le droit de virevolter à ma guise par ici. Je ne fais rien de mal il me semble. A moins que je ne sois sur une propriété privée ? »


Elle change d'attitude et relève le nez en signe de défi. Elle me rappelle Luke... je chasse cette pensée.

On va reprendre dans l’ordre...

Il serait temps que je puisse en placer une ou deux...

Je suis bien du Sud. Vous trouverez dans le coin d'autres gars avec cet accent si vous êtes nostalgique du pays.
Vous êtes libre d'aller ou vous voulez... on est dans un pays libre


J'entends mon accent mon revenir en force. Ça arrive des que je croise quelqu'un qui vient du même coin que moi

Pour ce qui est de l'arme... je la garde. Monsieur Green n'aura qu'à passer au bureau du marshall pour la réclamer. Il n'aura qu'à demander John Morton adjoint du Marshall





Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Lun 29 Mai - 19:44


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy


«Mais monsieur, je suis une femme exceptionnelle. C’est bien pour cela que mon mari m’a choisie. De plus, j’ai des origines qui favorisent cet aspect-là. Je suis certaine qu’avec un peu de pratique je serai une bien meilleure tireuse avec de l’alcool dans le nez que sans.» répliquais-je suite à sa réponse avec un petit sourire dont j'avais le secret.

Mes origines irlandaises du côté de papa, d’après ce que j’en sais. Toutefois, il me semble que ma tolérance pour l’alcool semble être assez forte. Du moins, je dis pas mal de bêtises sous l’emprise de l’alcool d’après quelques-unes de mes amies. Cependant, je suis certaine que mes très chères compagnes de beuverie me l’ont dit pour que j’arrête de boire autant qu’elles. C’est ça lorsqu’on est la dernière à rouler sous la table et qu’on remporte haut la main les défis liés à l'alcool. Je ne peux remercier que papa de m'avoir donné ces gènes et qui a fait plus particulièrement le choix de mon prénom. On m'a dit qu'Erin signifiait Paisible. Je ne sais vraiment pas à quoi pensait mon père en le prenant. Ou alors c’est ma mère qui me l’a donné ? Roh, je sais plus. Et c’est pas maintenant qu’on pourra me répondre sur ce genre d’interrogation. Je suis tout de même assez interloquée de voir que ce prénom, que je chéris tant a l'air d'être mon contraire. Tous ceux qui me connaissent diraient que je suis une femme survoltée, loin d'être calme.

Pendant que je déguste du bout des lèvres ma boisson, je percute une chose. Je viens du sud. D’autres hommes y viennent également. Papa venait du sud. Si tout correspond, mon assassin de frère devrait être l’un d’entre eux. Je vais devoir parler principalement avec tous les hommes de Silverstone pour le retrouver.

Un instant. Et si, celui-ci était mon frère ? Je deviens quelque peu stoïque en reprenant ma gourde. Tout en observant l’homme je bois quelques gorgées tout en me lançant dans une longue réflexion. Cet homme semble avoir entre quarante et cinquante ans. Mon père est mort lorsque j'avais six ans. J'imagine que ce frère doit probablement avoir une dizaine d'années de différence avec ma personne. Il a l’air d’ être un peu plus grand que moi, de quelques centimètres.  La couleur de ses yeux.. Si je porte une grande attention là-dessus je peux affirmer qu’ils sont sombres. On est loin d’avoir les yeux de la même couleur. Quoique mes yeux peuvent parfois être marrons. Le soleil me gâche ma tâche pour pouvoir regarder plus attentivement de cet homme.
Je place ma main gauche au-dessus de mes sourcils pour vérifier mon analyse. Non, j'en suis sûre, ses yeux ne portent aucune trace de cette couleur si particulière.  On dirait des yeux aussi sombres que les troncs d’arbres. Qu'est-ce que je pouvais bien attendre ? La plupart des personnes possèdent des yeux marrons. Quant à ses lèvres, celles-ci semblent plus minces que les miennes. Son nez paraît plus en chair que le mien, plus rebondit. Si j'observe ses cheveux, ils sont châtains. Enfin, la forme de son visage est peut-être un peu plus similaire. Sa mâchoire semble être plus carrée que la mienne, je possède des traits plus arrondies, certainement dûs à ma jeunesse.

Mon observation a dû être longue et paraître assez étrange pour cet homme. Je glisse mes yeux vers ma robe. Je tente de nettoyer quelque peu ma robe de poussières imaginaires. Je jette un rapide coup d’oeil vers ses chaussures. Rien ne me vient. Le type de chaussures est aussi commun que celui que porterait un autre homme.
Non, nous n’avons définitivement rien en commun. A part un grain de beauté sous l’oeil. Mon observation se termine par une nouvelle gorgée. Je risque de tout boire à ce rythme-là.

Mes pensées reviennent sur les liens du sang. En général, on peut apercevoir quelques ressemblances entre les frères et soeurs: leurs cheveux, leurs yeux tristes ou pétillants, leurs sourires ou autre. Il y a toujours ce petit quelque chose qui nous fait dire “Ils sont relatés”. De même que la manière de dire certaines choses. La voix, l’intonation, le vocabulaire employé. Les seules choses que nous avons réellement en commun se trouvent être nos origines. Nous venons tous les deux du sud, avons tous les deux un accent et nous trouvons au même endroit. Ainsi qu’ un grain de beauté mais qui ne trouve même pas au même endroit. Définitivement, nous n’avons rien pouvant dire que nous sommes liés d’une quelconque manière.

Je jette mon regard vers une petite fourmi lorsqu’il évoque la présence d’autres sudistes. Ceci m'évoque l'expression chercher une aiguille dans une botte de foin. Silverstone est loin d’être une ville réellement grande. Toutefois, chercher cet homme que je ne connais pas se révèle être un défi.

«Oui, très… nostalgique.» dis-je avec un ton quelque peu amère et lointain.

Mes fesses oui. Enfin, la chose que je regrette c’est clairement le changement de température. Si je prends en compte ma quête de cet horrible frère à trouver, je m’en serai bien passée. Si cet homme n’est pas mon frère, c’est tout simplement l’un de ces sudistes qui se trouve dans les environs.

Je comprends que cet interrogatoire semblait être simplement construit sur une certaine curiosité de l’individu à mon égard. Il me décline son nom. John Morton ainsi que son grade. Je comprends assez vite que j’ai failli arracher la vie d’un agent de la ville. Maman aurait été ravie de connaître ce genre de choses. Si elle avait été là elle m’aurait fichue la honte de ma vie. Mais elle n’est et ne sera plus jamais là à mes côtés. Oh non. Je ne vais pas avoir l’alcool triste d’un coup ? Peut-être a-t-il raison au sujet de l’alcool ? Rooh non. Je ne peux pas m’en passer. Je bois à nouveau dans ma gourde. Je préfère noyer mes pensées dedans afin d’éviter de penser à elle.
Je préfère questionner l’homme. Il faut absolument que je détourne mes tristes pensées vers cet individu. Par ailleurs,  il m’a l’air d’avoir en sa possession certaines informations. Et mon mari qui souhaitait m’éloigner de ce sujet. Perdu, je crois avoir trouvé un homme pouvant être un peu bavard. Il va falloir que j’améliore mon tir à ce propos si je veux mener à bien ma vengeance. Facile. Peut-être qu’il pourrait être mon professeur ? Non… on va abandonner cette idée de suite. Il risque de mal le prendre.

«Vous avez des noms précis de ces hommes sudistes ?» demandais-je d’un air très intéressé.

Je dépose ma gourde dans mon sac. J’ai mon carnet en main, prête à noter les identités de ces hommes. S’il peut me donner leurs adresses ce serait merveilleux. Ou plutôt le nom que j’attends le plus, celui de Bartel Murphy.

Il me fait part de sa décision de prendre avec lui l’arme qui a faillit avoir sa peau.  Ceci ne me réjouit pas des masses. Ce cher monsieur Green risque d'en vouloir à ma vie.

«Mais justement si vous la gardez, il ne va certainement pas apprécier.» répliquais-je.

À moins que son plan pour se venger de ma personne ne soit justement ce genre de choses.  C’est de bonne guerre vu la frayeur que j’ai dû lui infliger. Mais tout de même, ce Morton est loin d’être conciliant. Je ne sais pas qui il souhaite vraiment punir en réalité. Moi, pour lui avoir tiré dessus ? Mon accompagnateur pour m’avoir donné une arme ?
Je comprends maintenant que s’il prend l’arme pour la déposer chez le marshall c’est que ce Morton va maintenant partir. Je m’alarme. Il ne va pas me prendre la seule arme que l’homme bougon m’a donné pour me protéger! Ce n’est pas grave s’il part mais qu’il ne me la prenne pas! J’ai presque envie de recracher tout ce que je viens de boire. Je me calme. Il n’a pas saisi la dangerosité de ses propos. Je dois le faire revenir à la raison.

«Mais, si vous partez en me laissant ici. S’il y a une autre … pardon, s’il y a une bête sauvage qui passe dans le coin comment vais-je faire pour me défendre ?» l’interrogeais-je avec calme mais également une certaine inquiétude.

Peut-être que si je fais appel à son sens commun celui-ci retrouvera la raison. C’est peut-être un sudiste mais il a définitivement viré comme un campagnard. Je crois qu’il n’a pas compris que mon gabarit n’était pas assez fort pour me défendre face à n’importe quel animal. J’ai ma langue en ma possession mais celle-ci ne sera pas assez forte pour éloigner quoique ce soit. A moins que je ne décide de chanter extrêmement faux. Ou que je décide de crier. Mais à la longue, je risque d’avoir une extinction de voix.


Récap' des événements -Erin boit encore plus. Elle essaye d'obtenir des informations sur ces sudistes car elle pense que l'un d'entre eux peut être Bartel Murphy, le frère qu'elle cherche. Elle comprend que son interlocuteur souhaite prendre l'arme de monsieur Green et partir en la laissant seule. L'américaine tente de lui faire changer d'avis en lui faisant comprendre qu'elle ne pourra pas se défendre sans arme et que son accompagnant risque de lui en vouloir.

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Mar 30 Mai - 17:58


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@Erin Murphy


J'attends avec impatience de voir mr Green venir me réclamer ce  fusil. Et pour sa santé, il a intérêt à se montrer poli....

Bon... Écouter les divagations d'une fille fortement alcoolisée n'a qu'un temps. Je retourne vers mon cheval pour fouiller dans mes  sacoches. J'ai toujours à portée de main mon nécessaire de survie...  c'est à dire ma gourde d'eau et de quoi faire du café.

Je ne me déplace jamais sans mes armes et de quoi me faire tenir une nuit éveillé. Je suis en train de fouiller dans mes sacoches tout en sentant son regard sur moi. Elle m'observe avec l'insolence des ivrognes qui ne connaissent jamais leurs places ou trop tard.... Je me demande si elle serait si effrontée une fois sobre...

Je n'ai pas l'intention de partir. Je vais faire du café... histoire d'avoir  une conversation qui ait un sens après...

Je ne tiens pas non plus  à ce qu'elle soit  dévorée par un ours.
Après tout, la stupidité n'est pas encore un crime...  
Je  place la carabine en travers de la selle, à coté de la mienne et sous la garde de Satan. Je replonge la main dans mes sacoches pour en sortir ma cafetière émaillée, le sac de café et deux tasses... à croire que j'attendais une invitée....

Je pars du principe que je ne peux pas compter sur elle pour allumer un feu de camps et savoir l'entretenir. Il me faut quelques instants pour trouver le petit bois et quelques pierres plates pour faire un foyer assez stable pour installer ma cafetière.

Le plus long est d'attendre qu'il ait suffisant de braises et très peu de flammes. Sans la regarder, je fais un geste de la main pour qu'elle se rapproche.

Venez vous assoir pendant que le café se fait.

Cette fois, c'est moi qui la fixe et la détaille.... Qu'est-ce qui peut bien pousser les gens des villes à se perdre dans les broussailles?
Il y a beaucoup de choses bizarres autour de cette fille.... enfin de cette femme.  Elle dit être mariée. Mais beaucoup de femmes le prétendent pour avoir la paix.

Et puis, je me souviens de l'une de ses curieuses préoccupations.... Un type du sud l'a peut être engrossée...?

Vous avez l'air intéressée par les hommes du sud...? Dites-moi pourquoi et je verrais si je peux vous aidez à trouver ce que vous cherchez...



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Jeu 1 Juin - 18:34


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@Bartel Murphy

John Morton semble définitivement en vouloir à monsieur Green pour une raison qui m’échappe quelque peu. Est-ce pour m’avoir laissé un fusil ? M’avoir laissée seule avec une arme ? M’avoir laissée avec une seule arme ? Ou pour cette affaire de monsieur Green. Il s’en passe des choses ici dans cette forêt. J’espère que le vieillard ne m’en voudra pas. Et tout cela à cause d’une bête histoire de vue. 
Je feins un air grave.

« Oùlààh. On dirait que monsieur Green a fait une grosse bêtise. Vous allez lui donner la fessée ?» demandais-je d’un air amusé. 


Il faut bien imaginer que l’image est bien drôle. Imaginer cet homme à chapeau donner une bonne leçon à ce soixantenaire. Qui n’en rirait pas ?
Dommage que ce ne soit qu’un possible fait divers. Deux hommes ayant une conversation houleuse sur un sujet de discorde. Toutefois, mon esprit paraît plus occupé à visionner l’image amusante de cette fessée. J’imagine déjà le titre: John Morton réglant ses comptes avec monsieur Green. Monsieur Morton, force de proposition, décide d’user de tout son talent pour montrer qui est le patron. Pour ce faire, il utilise tout son doigté et son savoir-faire sur le popotin, non, sur le postérieur de cet homme qui a osé lui causer du tort. Ce serait Quelque chose  rédigé comme cela, j’imagine.


Toute contente de mes bêtises, je reprends mon carnet, les écrivant dans un coin. Si cela ne fait pas parti d’un article, il pourra peut-être être évoqué dans une histoire comique. Pourquoi pas une petite pièce de théâtre ? Ou même un opéra-bouffe ?  Je n’en ai jamais encore écrit. Il faudrait que je relise quelques auteurs pour ce faire. A commencer par Victorien Sardou, Emile Auger et pourquoi pas d’anciens classiques.


L’homme aux cheveux châtains m’annonce qu’il ne compte pas partir. J’ai certainement dû y être pour quelque chose. Sa présence ne me dérange point le moins du monde. Il s’est tenu tranquille et a l’air assez agréable malgré son attitude silencieuse. J’imagine que c’est la vieillesse qui doit participer à cet état, à moins que le froid n’agisse sur ses réactions. 
Je ne réagis pas tout de suite à la suite de ses paroles. Je comprends juste qu’il va faire du café. Grand bien lui fasse, moi je reste sur mon petit whisky. Enfin, je réalise et je suis soufflée par le toupet de cet homme à la cinquantaine. Ais-je bien entendu ce qu’il vient de me dire? Vient-il de dire que ce que je disais n’avait aucun sens pour lui ? Mais pour qui se prenait-il ? C’est bien là les hommes avec leurs douces paroles. Ils se pavanent en tant que parfaits gentlemens puis soudainement, ils changent de discours. Ils vous indiquent votre nouvelle place.  Mes mots sont inutiles selon lui car vides de sens. C’est une insulte envers ma personne. 


«Monsieur, si c’est pour me parler sur ce ton, sachez que vous pouvez toujours partir. A choisir, je préfère me battre contre n’importe quel animal féroce à mains nues que de subir ce genre de remarques. Vous avez beau faire parti des hommes de loi de cet état, je ne vous permets en aucun de me parler comme vous l’avez fait.» déclarais-je assez énervée de l’attitude de l’adjoint.


Je souhaite m’éloigner de l’endroit mais je manque de tomber. Je ne marche plus, je virevolte, je m’envole presque. L’alcool donne des ailes. Loin d’être aussi zélée qu’Hermès, je m’accroche à un arbre, je prends appuie sur le tronc et tente de garder une certaine contenance. Monsieur Green, venez vite me chercher, l’adjoint est finalement un sale type !


L’homme m’avait également demandé de m’approcher de lui. Après avoir insinué que ma conversation est inintéressante, celui-ci souhaite qu’on se prenne un café comme deux bons vieux amis ? Incroyable. Je croirais rêver. Cet homme me fait sortir de mes gonds! Ce n’est que la première fois que nous nous rencontrons et il me fournit l’image d’un homme mal élevé. J’hallucine. A moins que ce ne soit sa façon de s’excuser ? 


Je doute. Je chancelle. Mon corps ne tient plus vraiment. Je sens celui-ci mais les sensations en sont altérées.

Je bois encore une fois pour éponger ma peine d’être en compagnie d’un homme si cruel. Lorsque je souhaite reprendre une gorgée, je m’aperçois alors que ma gourde est vide. Mon dieu, cela risque d’être très long d’attendre monsieur Green avec ce Morton. Je suis dégoûtée. L’alcool réchauffe le corps par ce froid. Mon seul réconfort vient de tomber aux oubliettes par ma faute. Pourquoi n’ais-je point prévu une seconde gourde ? Ma vie est si cruelle.
Il me pose une question que je laisse en suspens. Je n’ai ni l’envie de lui répondre ; au vu de ses paroles à mon encontre ; ni l’envie de rester à ses côtés. Cette attitude m’insupporte. On m’a souvent

Je dois tout de même me rendre à l’évidence. Il fait froid, l’alcool risque de se dissiper et l’adjoint risque de rester jusqu’à l’arrivée de notre homme si occupé. Mes vêtements sont assez chauds mais si j’ai bu c’est aussi parce qu’il fait un froid de canard !


Le choix n’est pas simple mais il paraît plutôt évident. Je n’ai pas besoin de m’occuper de deux malades dans les prochains jour, un seul me suffit largement.
Je sors de ma bouderie, je dépose ma gourde mais garde mon carnet avec moi. J’esquive un léger portrait d’un potentiel adversaire sur mon carnet de notes.



Erin Murphy MARTIN
Silversaloon

Forêt près de Silverstone
Hiver

Noteshistoire héros,

U
n jeune homme, plein d’audace et d’assurance, sur son fidèle destrier, parcourait la forêt. Seul mais courageux, il n’hésitait pas à aller dans les coins les plus sombres de cette forêt si abondante. Il était de ceux qui faisait face aux…

  • forêt, pins, buissons
  • odeurs fortes: mousse, sapins
  • bruits: craquements de feuille, animal grignotant noisette
  • couleurs: marron (branches, arbres), vert (sapin), blanc (neige)
  • boue, froid


Il était une fois un homme qui était un gros connard. Bien que silencieux il pensait sournoisement dans ses pensées et toisait les gens en un regard. Lorsqu’ils ne s’y attendaient pas, il leur lançait les pires horreurs → mettre en tant qu’ennemi d’un héros
Trouver un nom d’adversaire → Jack Boleyn ?
Son but ? Mettre à terre le héros par ses paroles acerbes, le rendre ridicule lui et ses actions
Comment le héros va-t-il battre le connard ? A coups de fessées



Ajouts aux notes de Bellfire ?
©️ sobade.



Je me sens mitigée. Si je ne parle pas c’est impoli, pas plus que les mots qu’il m’a adressé. Par ailleurs, si je commence à avoir cette attitude à savoir être aussi muette qu’une statue je risque d’attendre fort longtemps. Et cette douce fraîcheur risque de devenir une tempête de neige d’ici peu.

Je décide finalement d’aller vers le feu. Mon allure est lente, désorganisée. J’ai un manque cruel de coordination. Je manque plusieurs fois de tomber, mes pieds pensant drôle de se faire des croche-pieds. Même mon corps préfère s’éloigner de l’individu. Finalement, j’arrive près du feu. Doucement, avec beaucoup de peine. S’asseoir se révèle être plus facile qu’être debout, je fais attention à ma robe et à la manière dont je dois poser mon postérieur à terre. Je tente de m’asseoir de manière la plus élégante possible.
Je ne me suis pas assise aux côtés de l’individu. Je me suis placée non loin du feu, vers un côté où je n’ai pas besoin de le voir en face. Je préfère jeter mon dévolu sur le crépitement du foyer. Je décide enfin de répondre à la question qu’il m’avait posé il y a quelques minutes.


«Oui, en ce moment j’en fais la collection. Ils seront à la mode pour la saison printemps et été. Chics, galants, forts, ils ont tout pour plaire. Des hommes si parfaits pour se divertir et tenir bonne compagnie. » tentais-je en usant un peu d’humour.Sauf vous, monsieur pince sans rire omettais-je de dire.


Maintenant que j’y pensais, cet homme n’avait même pas tenté une seule fois d’user d’une quelconque plaisanterie. Je pensais les sudistes plus chaleureux. Si je ne veux pas être mauvaise langue il y a un peu de cela en lui. Mais tout au fond, au loin dans les ténèbres de son être tout entier. Vraiment bien caché.


J’essaye de déterminer la manière dont je dois répondre à ce Prométhée des bois. Je dois me faire violence pour tenter d’élaborer une réponse assez sérieuse à sa question. Le sujet est assez grave pour ma part. Toutefois, je ne peux définitivement point lui confier mon vrai projet ou du moins pas son intégralité. Un adjoint serait loin d’être enchanté de découvrir que je souhaite venger la mort de mon père. Et d’une bien cruelle manière. Il risquerait de me passer un savon ; je déteste qu’on me fasse la morale ; ou de me mettre en prison. Je prépare mon plan depuis un long moment. Après tous ces longs mois j’ai écrit, pensé, articulé la manière dont j’allai en terminer. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on. Ce dernier aura mis du temps à arriver, plus de vingt cinq ans. Il était temps.

Je réfléchis à ce que je peux lui dire. Que dois-je définitivement taire ? J’imagine que mon projet de duel tomberait à l’eau. Il vaut probablement, dans un premier temps, être assez floue sur les détails de l’histoire. Surtout s’il connaît mon frère. Après tout, il y a bien des quartiers entre étrangers. J’imagine que dans une ville au fin fond de la campagne, les sudistes aiment se regrouper entre eux. Ce ne serait pas impossible qu’ils soient même amis. Et le fameux « bro code » est une véritable tare. Je ne peux rien attendre des hommes lorsqu’il réside cette solidarité masculine dédiée à leurs conneries communes.


«Vous êtes bien curieux. C’est parce que vous œuvrez pour les gens d’ici ?Avez-vous peur pour eux ? Pensez-vous que je veuille porter atteinte à leurs réputations ? Détruire leurs joies, leurs mariages, leurs descendances ?» questionnais-je.


J’inspire un grand coup, de ma main gauche je me masse les tempes, le temps de trouver par où commencer. Il va falloir être assez fine tout en en dévoilant juste assez pour qu’il me laisse tranquille. Je sens mes mains trembler. Et ce n’est pas le froid qui est le responsable de ces mouvements.

«Je cherche un homme en particulier. Je cherche un homme qui aurait habité en Louisiane. J’ai fait un très long voyage pour arriver jusqu’ici, juste pour lui, il va sans dire.  Il devrait être ravi de me voir. L’affaire remonte il y a plus de vingt ans. Ou plutôt, il y a plus de vingt-cinq ans. Il est le résultat de mon malheur.»
racontais-je  tout en serrant les dents.


Je pense que mes mots étaient suffisamment posés. Il faut que je garde cette contenance. D’une part pour ne pas dévoiler mes intentions, d’autre part parce que ce sujet m’est très sensible. J’ai tenté au mieux de garder une voix posée.  

Je tente d’occuper mes mains en écrivant mais mes mots me semblent étrangers sur le papier. Ils semblent plus former une bouillie que de la prose sur ce papier. Ce n’est pas grave, on va passer par le dessin et tenter de créer des choses inexistantes pour changer.
J’anticipe déjà la prochaine question de cet adjoint « Que lui voulez-vous ? ». C’est une chose naturelle pour celui-ci .

« Ce que je souhaite c’est… D’avoir une discussion, sincère cela s’entend. J’ai besoin de comprendre… certaines choses. Mais vu l’ampleur de l’affaire je préfère que celle-ci ne s’ébruite pas trop. J’entends lui rappeler ce qu’il a fait. Ce qu’il nous a fait à nous deux. Je veux lui rappeler que son action était plus qu’immorale.»déclarais-je


Il faut toujours laisser un peu de flou. Prendre une mine triste, assez sombre. C’est assez facile pour ma part, ce sujet est loin de me rendre heureuse.
Je ne sais pas ce qu’il va en penser. Mais s’il accepte de me donner les noms ainsi que les adresses, c’est le pied. En revanche, s’il ne me donne aucun nom ou qu’aucun d’entre n’est celui que je recherche, cela signifie que nous allons devoir partir. Quelqu’un se serait déjà occupé de lui à ma place. J’espère tout de même que je pourrais obtenir certaines réponses aux questions que je me pose.


Résumé Erin est fâchée contre le sudiste, elle se trouve insultée. Elle boude, tente de l’ignorer en écrivant. Enfin, elle cède, elle n’a plus d’alcool dans sa gourde. De plus, elle pense qu’elle risque de ressentir à nouveau le froid. C’est pourquoi elle se rapproche du feu mais se tient le plus éloignée possible de celui qu’elle considère comme étant John Morton.  La porte-plume répond à la question de Bartel tout en restant quelque peu évasive. Elle craint que son plan n’échoue s’il ne découvre ses véritables intentions.

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Sam 10 Juin - 13:15


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy


Je suis à la fois concentré sur ses paroles et sa démarche incertaine qui menace à chaque de basculer d'avant en arrière.
Ses yeux sont mobiles.... je la soupçonne de construire des plans démentiels dans sa petite tête....

Elle me rappelle quelqu'un.... mais je n'arrive pas à mettre un nom sur ce quelqu'un...

Je la regarde avec une certaine inquiétude en train de s'assoir. C'est une opération à hauts risques avec les petites flammes à coté.... mais je n'esquisse pas un geste pour l'aider.

Après tout.... c'est une grande fille....

Sa capacité à noyer le poisson, sans me répondre directement est du grand art. Je me demande si elle est aussi bavarde à jeun ou si c'est pire...

Chics, galants, forts, ils ont tout pour plaire. Des hommes si parfaits pour se divertir et tenir bonne compagnie

Mais c'est tout moi ...

Je lui verse du café dans le gobelet que je place prés d'elle.

Faites attention.... c'est chaud...

Je souris en soufflant sur mon café brulant. C'est finalement distrayant...


«Vous êtes bien curieux (blablabla) Détruire leurs joies, leurs mariages, leurs descendances ?»

Elle a décidément une imagination débordante...

Je suis curieux parce que ça fait parti de mon boulot. Je ne pars pas parce que.... j'ai envi de boire un café...

Bon.... je ne tiens pas aussi à ramasser les morceaux de son corps démembré par un ours.

«Je cherche un homme en particulier(blablabla) Ou plutôt, il y a plus de vingt-cinq ans. Il est le résultat de mon malheur.»

Sans blague... Elle a quel age pour parler de vingt-cinq ans? Elle a été abandonné par son père?

« (blablabla) Ce qu’il nous a fait à nous deux. Je veux lui rappeler que son action était plus qu’immorale.»

Ça y ressemble... Elle parle de cette autre personne de façon intime. Sans doute sa mère...

Je ne peux rien faire pour vous si je n'ai pas de nom ou un prénom... Quel est son boulot? Il ressemble à quoi? Un nom ou un prénom? Je ne suis pas certain de connaitre tous les sudistes du quoi. Et je en pense pas qu'on s'en vante.

Je veux bien l'aider à retrouver son père, mais se sera tout. Abandonner son enfant est moralement condamnable... mais on a encore jamais fait de prison pour ça...

J'ai un sursaut.... je sais qui elle ne me rappelle.... Luke.
J'en rate une gorgée... J'en crache mon café. J'ai à peine le temps de diriger le jet vers la terre...

Pardon.... j'ai eu une vision de cauchemar pendant un instant...

je dépose le gobelet.

Bon.... donnez moi un nom...

Je ne sais pas pourquoi ça devient urgent.




Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Mer 14 Juin - 13:01


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy

L’homme m’offre gentiment un café. Tiens donc. Mes paroles l’ont-elles affectées? Je plisse des yeux… Non, ce serait trop beau pour être vrai. Il y a anguille sous roche. Je n’ai pas le temps de refuser le gobelet qu’il l’a déjà installé. Je ne peux pas non plus lui rendre, j’imagine qu’il doit être brûlant.

«Je vous remercie.» dis-je simplement.

Il explique que s’il se trouve toujours ici avec moi c’est pour le café. Quel menteur! c’est pour donner la fessée à monsieur Green. S’il croit que je vais croire cette version, il se fourre les doigts dans le nez! De plus, son café il peut le faire n’importe où. Je croyais que les hommes de loi avaient plus de ressources, de répondant. A moins qu’ils ne sachent mentir ?

«Si ce n’est pas chaud, ce serait assez incroyable.»

Je me moque peut-être un peu de lui mais c’est loin d’être méchant.

«Vous m’en posez des questions. »pour un homme qui paraît quelque peu silencieux oubliais-je d’ajouter.

Je ne sais même pas répondre à toutes celles qu’il m’a posées. Comment lui donner une description physique fidèle sans avoir pu apercevoir ne serait-ce qu’une seule fois le malotrus ? Personne n’a pensé à peindre son portrait dans la si grande demeure de mon défunt père. Il y avait bien des vêtements d’homme. Mais appartenaient-ils à mon père ou à cet assassin de frère ? J'aurai probablement dû demander à quoi celui-ci ressemblait à cette femme.

«Vous savez, il ne m’a pas donné ses coordonnées lorsqu’il a assassiné mon père. Ni même le poste qu’il occupait au moment où il a abattu mon père sans aucun remord. Je ne sais même pas à quoi il peut bien ressembler aujourd’hui. Mais j’espère juste qu’il est devenu vieux, hideux, malade et même boiteux. Et pourquoi pas seul. Il le mérite.»

Je veux qu’il soit couvert de cicatrices, qu’il ait attrapé la syphilis et qu’il chiale toutes les nuits dans son lit. Qu'il subisse les pires sévices pour cette action si ignoble. Tuer un père, son propre père. Quel garçon dérangé mon père a-t-il pu éduquer ? La Bible, bien que couvertes de choses assez atroces -pardon Dieu mais tous ces morts, toute l'horreur du genre humain c'est vraiment au-dessus de l'entendement- délivre de nombreux messages. Si je m'en rappelle d'un c'est celui qui dit : Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. S'il est toujours vivant, où se trouve cette justice ? Il y était revenu il y avait quelques mois, bien vivant. Où te trouves-tu Dieu lorsqu'il s'agit de punir les meurtriers ? Mon appel par la pensée reste sans réponse. Pour pallier à ce silence, je m'autorise à goûter la boisson que m'a préparée John Morton.

Je prends un mouchoir, ou plutôt j'essaye? Mes gestes sont plutôt lents, j'essaye de faire attention, je n'aimerai pas qu'on joue au docteur. Hop, j'entoure mon tissu autour du gobelet, je prends le café et souffle doucement dessus. Mais je souffle dans le vide. Je fais comme si de rien n'étais et recommence, cette fois-ci vers le gobelet. Tout doucement, je pose mes lèvres sur le contenant puis je bois une légère gorgée. Le goût n'est pas exquis. Quel désespoir. Mon alcool me manque terriblement! Si c’est tout ce qu’il a comme café corsé c’est qu’il a perdu sa partie sudiste. Seul semble persister son accent.

Le cinquantenaire commence à sous-entendre que les hommes d'ici cachent leurs origines. Ceci ne m’étonne même pas. Le docteur m’avait prévenu de faire attention aux américains et aux irlandais. Quant aux sudistes, il peut bien parler. On peut si facilement le deviner à sa voix, même à des kilomètres de ses origines. Sa voix et même  quelques gestes. Il ne le voit pas mais il semble tout de même avoir quelques touches d’ici.

«Vous voulez dire à cause de la guerre ? C’est bon, ça fait des plombes qu’elle est terminée. C’est pour les anciens ce genre de choses. »  Je désigne vaguement John Morton. Je ne montre pas du doigt, c’est malpoli. «Tous les jeunes sont passés à autre chose. Tout ça ne fait plus sens à leurs yeux. Aujourd’huiils veulent gagner de l’argent, obtenir une place dans la société, avoir un bon poste et perpétuer leurs gênes. Ils ne veulent pas ressasser les mauvais souvenirs comme les personnes âgées. » dis-je simplement.

J'oublie certainement que l'homme de loi doit être un de ces grands-pères qui racontent des millions de fois à quel point c'était mieux avant. Ou encore qu'ils se sentent persécutés, incompris. Des choses si communes aux personnes en fin de vie.
Le vieil homme commet une folie passagère qui me surprend. Je me tais mais je suis prête à tenter quelque chose pour l’aider si besoin est. Fort heureusement, la petite crise se termine assez rapidement. Je n’ai pas à utiliser mes dons, quels qu'ils soient pour l’aider. Ni à me lever et subir un éventuel baptême du feu. Tant mieux. Il excuse son geste par une vision cauchemardesque.

«Un cauchemar éveillé ? J’espère que je n’en suis pas la source.» demandais-je quelque peu amusée par la situation.


Durant ce court et fâcheux évènement, j’ai réfléchi  au fait de lui donner l’identité de mon frère. Je ne crois pas que j’aie vraiment envie d’avoir un homme de loi sur les fesses. Il serait même capable d’assister à nos retrouvailles en direct. Je préfère que ce soit privé. En famille, tout simplement avec dans la main un flingue chacun. Et sa mort dans les secondes après ce duel. Je n’ai aucune envie qu’il vienne gâcher le tout. Après sa mort, pourquoi pas. Je serai prête à assumer le fouet, la prison ou même la pendaison. De toutes manières, je n’ai plus personne sur qui compter. Enfin, mon mari éventuellement. Ou ce qu'on peut appeler un mari sachant que notre arrangement ne comporte pas de s'allier pour faire la misère à mon frère. Ni de me venger s'il m'arrive quoique ce soit. Oh, et puis si je meurs, je ne m'inquiéterais pas trop à son sujet, il se trouvera bien vite une autre femme pour lui tenir compagnie. Il est encore jeune, pas vigoureux, mais il risque de gagner beaucoup d’argent. Et ça, l’argent, les femmes en raffolent. Surtout si leur mari est terriblement malade. Argh. Pauvre mari. Pauvre écrivain malade. Si je disparais sa vie risque d’être terriblement terne, ennuyante et triste. Au moins, il aura pu voyager dans de nombreux états en ma délicieuse compagnie.

Je regarde à nouveau l’amateur de café.


«Non, donnez-moi juste les noms que vous connaissez. Je préfère avoir cette conversation en privé. Je souhaite simplement lui faire la surprise de ma venue. Enfin, je crois qu’il a dû être prévenu par cette femme. Gloria, Maria, Giulia,... Jacqueline ?» Il y a un quelque chose… un ia à la fin, si mes souvenirs sont bons
«Marina ?» dis-je presque au hasard.

Je suis loin d’être convaincue. Elle était peu présente dans mon esprit. Seule cette colère est restée de cette entrevue avec ces informations.  La terre recouvrant mon défunt père, cette envie de pleurer sa perte à l’horreur de constater que je ne pouvais même pas me recueillir sur une tombe. Pour clore le tout, la visite de cette maison sans âme. J’ai cherché partout dans cette maison une trace des cheveux noirs dans un ruban que ma mère avait donné ou fait parvenir à mon père. Je n’ai ni trouvé la trace de cheveux d’un nouveau-né, ni de ce petit ruban où était inscrit mon prénom.

La demande de l’homme semblait plus pressante quant à ce nom. Ce qui me perturbe quelque peu. Qu’est-ce qui se passe ? Le café l’a-t-il réveillé à ce point-là ?

«Vous avez eu un intérêt soudain quant à cette affaire, je me trompe ? Votre cauchemar en est-il le problème ? À moins que… non, vous avez une idée de son identité ? » demandais-je avec une certaine méfiance.

Il ne veut définitivement pas me dire pour cette raison. Il me cache des choses. Il est loin d’être bête. J’ai bien fait d’être floue sur mes intentions. Il va tenter de me mettre sur une fausse piste ou de me faire dévier de mon objectif.
Je dépose mon gobelet et je reprends le carnet, j’essaye de m’appliquer pour noter mes idées. Je crois que l’alcool fait des ravages. De très gros.



Erin Murphy MARTIN
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n jeune homme, plein d’audace et d’assurance, sur son fidèle destrier, parcourait la forêt. Seul mais courageux, il n’hésitait pas à aller dans les coins les plus sombres de cette forêt si abondante. Il était de ceux qui faisait face aux…

  • forêt, pins, buissons
  • odeurs fortes: mousse, sapins
  • bruits: craquements de feuille, animal grignotant noisette
  • couleurs: marron (branches, arbres), vert (sapin), blanc (neige)
  • boue, froid


Il était une fois un homme qui était un gros connard. Bien que silencieux il pensait sournoisement dans ses pensées et toisait les gens en un regard. Lorsqu’ils ne s’y attendaient pas, il leur lançait les pires horreurs → mettre en tant qu’ennemi d’un héros
Trouver un nom d’adversaire → Jack Boleyn ?
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Jeee incROyablemenT làa TUeuuurR blap
BrooohoMMe
ARr^^^^êt infos car HoOmmes se SOUtiiennent dans leurs L^^^^achetés



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«Si vous voulez le protéger, c'est votre droit. Je ne vous en voudrais pas.» dis-je d’un air déçu.

Et je ne l’en empêcherai pas. Mais ça me gonfle leurs codes d’honneur d’homme de merde. Putain, qu’il me laisse faire trouer son pote tranquillement. Dans un premier temps, je me dis que je vais laisser tomber sur les informations que peut me donner notre nouvel ami du jour. Et puis non! Je ne peux pas me laisser faire! Ni laisser cette situation perdurer. S’il possède des informations il faut que je les obtienne. Je sens la moutarde me monter au nez. Je voudrais de l’alcool pour apaiser toute cette furie que je sens arriver.  Ce n’est pas contre lui mais contre Bartel Murphy que j’en veux.


«Mais vous n’avez pas le droit de m’empêcher de venir à sa rencontre. J’y ai le droit après toutes ces années. Il ne peut pas s’en tirer à si bon compte. C’est vraiment horrible ce qu’il a fait à mon père. Je n’en savais rien jusqu’à il y a un peu moins d’un an. C’est cette femme qui m’a tout raconté. Il y a vingt-cinq ans, il a été lâchement assassiné à la Nouvelle-Orléans.» annonçais-je en serrant les dents tout en regardant mon carnet. Je m’arrête d’écrire, la mine vient de se casser de toutes manières. J’imagine que j’y ai mis trop de force.

Je repense à tous ces mots, à cette douleur enfant et même celle qui est présente. À cette absence. À ce père que je n'ai finalement que peu connu. À ce frère que j’ai aimé pendant quelques instants. Connaître l’existence d’un frère m’a réjouit. Savoir qu’il était l’auteur de ce crime abject m’avait répugnée. Je me suis sentie honteuse d’avoir éprouvé ces sentiments si aimables et si positifs envers cet assassin même l’espace de quelques secondes. Je me sentais sale d’avoir pu trahir mon père ainsi. Je me suis sentie bête d’avoir eu l’espoir d’un demi-frère, de quelqu’un connaissant son histoire, pouvant me raconter milles anecdotes sur mon défunt père. Je m’étais imaginée un peu timide, presque fuyante, admirant ce frère et les ressemblances avec ce père. Enfin, je pensais qu’on aurait pu en rire, je serais repartie sereine.
À la place de ces milles projets, je me suis retrouvée avec un poids énorme sur la conscience. Cette injustice me demandait d’abandonner ces fantasmes pour une mission autre que celle que je m’étais donnée, beaucoup moins pacifique et plus mortelle. Mon père ne pouvait plus rien faire pour lui. J’étais la seule à pouvoir réparer l’injustice de ce trépas.


«Et le pire… Il aurait pu avoir au moins la décence de… de…» j’ai vraiment du mal à le dire sans cette colère qui monte. Sans cette douleur qui me rappelle sans cesse que mon père, l’homme qui m’a élevé, qui m’a reconnu et choyé, n'a pu être installé dans un véritable lieu de repos.
« de l’enterrer. Il a dit à cette femme cette…»

Tout s’emmêle dans ma tête. Quel est son nom déjà ? Je pense l’avoir enfin, il vient.

« Gloria je crois. Non. Georgia. Oui je crois que c’est bien cela. Il lui a dit qu’elle pouvait faire selon son bon vouloir. Comme s’il n’avait même pas mérité d’être enterré. Comme s’il avait été inhumain. » lâchais-je.

Je pose mon crayon tandis que je sens ma main crisper la feuille de mon carnet. Je ferme ma bouche ainsi que le cahier. Je le dépose près du crayon et préfère jeter mon dévolu sur la tasse de café. Je n’ai peut-être plus d’alcool mais j’ai désormais du café. Et en l'occurrence, ce n’est pas ce que je préfère.

« Je dois savoir pourquoi... Mon père n’a jamais quelqu’un de violent. Il était quelqu'un de charmant. Il ne méritait pas son sort. Je suis perdue quant aux motivations de ce meurtre… mais qu’avez-vous ?» interrogeais-je l’homme en question d'un air dubitatif.

J’ai cru sentir quelque chose de bizarre dans l’air. L’odeur ? Non. C’est sa tête. Il paraît plus.. Étrange. Son expression, j’ai l’impression qu’elle a changée. Et c’est pareil pour l’atmosphère. C’est comme si tous les petits animaux de la forêt étaient soudainement partis. Je jette un oeil en arrière comme pour vérifier qu’un gros animal ne se trouve pas derrière moi. Non, ce n’est que le soleil qui m’éblouit. Je me retourne vers monsieur Morton et je vois qu’il parait… absent. Mon dieu, fait-il une attaque à son âge ?

« Vous allez bien ?» demandais-je avec un air inquiet.



Résumé L’alcoolique ne se décourage et demande à obtenir des informations. Elle révèle un peu plus l’affaire sans révéler l’identité de la personne qu’elle recherche. Erin exprime son ressentiment envers l'assassin de son père. Elle perçoit à la fin de son monologue l'expression de cet homme de loi qui lui semble bien étrange. Tout comme cette atmosphère. Que se passe-t-il ?

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Dim 18 Juin - 23:23


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy


Je contemple mon café. J'y ai mis trop d'eau et pas assez de café. Je perds la main décidément...
La jeune femme parle et parle.... C'est un curieux bourdonnement à mon oreille. Je maudis en silence la perte de mon toucher pour préparer mon boisson favorite.
Cette fille ne me porte pas chance....

«Vous savez, il ne m’a pas donné ses coordonnées lorsqu’il a assassiné mon père ....blablabla...»

Je ne sens pas la haine que devrait ressentir celui ou celle dont un parent a été assassiné. On dirait une actrice qui joue un rôle.... Peut être que l'alcool la rend mauvaise.

Mais elle est amusante.

«Vous voulez dire à cause de la guerre ? C’est bon, ça fait des plombes qu’elle est terminée... blablabla... Ils ne veulent pas ressasser les mauvais souvenirs comme les personnes âgées. »

Amusante peut-être... mais avec un cerveau de la taille d'un grain de melon...


«Blablabla.... Enfin, je crois qu’il a dû être prévenu par cette femme. Gloria, Maria, Giulia,... Jacqueline ?»

Je relève la tête. Un nom a fait écho dans mon crane.


«... À moins que… non, vous avez une idée de son identité ? »


Je ne sais foutre rien de quoi elle parle, mais je suis mal à l'aise....

«....Blablabla... C’est cette femme qui m’a tout raconté. Il y a vingt-cinq ans, il a été lâchement assassiné à la Nouvelle-Orléans.»

Les pères finissent par mourir, à la Nouvelle Orléans ou ailleurs. Pourquoi ça me trouble autant... Pourquoi les délires d'une alcoolique me perturbent...

Blabla...

« Gloria je crois. Non. Georgia. Oui je crois que c’est bien cela. Il lui a dit qu’elle pouvait faire selon son bon vouloir. Comme s’il n’avait même pas mérité d’être enterré. Comme s’il avait été inhumain. »


C'est comme un éclair dans la nuit noir. Pendant un bref instant, je peux tout voir.
Elle parle de "ma" Gloria... et cette demi ou totalement folle est ma sœur. Et allez savoir pourquoi.... je sais que c'est la vérité.
Sans doute parce que personne ne se vanterait d’être la fille d'Alexandre Murphy... à moins que cela soit vrai.

« Vous allez bien ?»

Je lui souris mécaniquement. Je cherche de quoi fumer dans mes poches. Ca me laisse quelques instants de réflexion.

Je vais bien.

Je fais quelques ronds de fumée avec la bouche. Et puis je la regarde.

Vous êtes la sœur de Bartel Murphy pas vrai?

Je lui souris franchement

J'ignorais que ce fumier ait pu avoir une sœur.... parce que c'est un sale type...Mais bon.... Même les fumiers ont droit à une famille

Seconde bouffée de ma cigarette

C'est un salopard.... mais je ne le voyais pas parricide.
Dites moi vos preuves et je vous aiderais à lui flanquer une raclée.


Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Lun 19 Juin - 21:59


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy

L’homme me rassure et joue au bonhomme en effectuant des ronds de fumée que je tente soigneusement d’éviter. Je ne déteste pas l’odeur en elle-même mais celle-ci est tellement forte qu’elle contamine les vêtements. Bonjour le travail acharné pour l’enlever de mes habits. On sent bien que ce n’est pas lui-même qui nettoie ses affaires. Sa femme ou les blanchisseuses doivent l’adorer.

L’adjoint m’interpelle par ses réflexions. Mes yeux se mettent à le regarder intensément. Je suis bouche bée. Je ne parle plus pendant un très long moment. Je tente de me rappeler de mes paroles. Est-ce moi qui ai dévoilé mon lien avec Bartel ? Non, je ne crois pas. Un instant, je suis tentée de balayer le lien qu’il a pu établir entre nous deux. La porte de sortie aurait été fort intéressante. J’aurai obtenu mon information me permettant de vérifier l’existence de cet homme et je serais passée à autre chose. Néanmoins, cela aurait-il été juste de mentir à cet homme qui m’aidait avec une certaine gentillesse ? Ne se serait-il pas senti floué s’il avait su quelques jours plus tard que je lui avais menti ?
Je choisissais de confirmer l’intuition de l’enquêteur. Il avait compris en quelques mots à peine l’identité de mon assassin de parricide. Quelle intelligence !

« Je n’ai jamais dit que j’étais sa sœur… Vous êtes fort. » dis-je soufflée et assez impressionnée par les talents de détective de John Morton.

Je l’avais peut-être très mal jugé. Toutefois, j’avais également raison. Il se doutait de l’identité de mon frère. Il le connaît assez bien.

« Je vous corrige tout de même sur un point, je suis sa demi-sœur, nous n’avons pas la même mère. Cela va de soit. Vous êtes bon pour un homme de loi. Ou… Il vous a parlé de moi ? » demandais-je avec une curiosité assez malsaine.

Ce serait assez étrange que mon frère ait eut vent de ma connaissance et ne soit jamais venu à ma rencontre. Probablement pas assez importante pour être notifiée dans sa vie j’imagine ?

« Si même ici il est considéré comme un sale type… »  dis-je d’un air songeur en français.

Je savais que mon frère était certainement une enflure. Je ne pensais pas qu’il le serait autant. Traiter un homme de « fumier », de « sale type » c’est tout de même assez fort. J’avais peut-être l’espoir qu’il serait un meilleur homme, rien qu’un petit peu. On dit bien que le vin est comme les hommes, avec les années ça s’améliore. Il n’est vraiment qu’une déception pour ma part. Tout comme ce café.

« Non surtout pas. Ne lui donnez pas cette autorisation. Vous n’avez pas entendu ce que j’ai dit. Au vu de ce qu’il a fait à mon père, imaginez ce qu’il ferait s’il avait une famille. Je le rappelle, il n’est pas allé voir les prostituées, il n’a pas volé du pain pour survivre, il n’a pas arnaqué qui que ce soit. Non, je le répète, il a tué mon père. Et de surcroît le sien. » ajoutais-je en buvant une gorgée.

Le seul soulagement que je peux avoir c’est qu’il n’ait pas supprimé notre père à un autre de nos frères. Il faudrait imaginer la peine, la douleur qu’il aurait pu infliger à quelqu’un d’autre. Tiens. C’est vrai que c’est étrange qu’il n’y ait pas d’autres enfants dans la famille. En général un homme fait un enfant avec sa femme tous les deux ou trois ans. À moins que nous soyons les seuls enfants ayant survécut l’âge adulte. Dommage mais il le vaut probablement mieux ainsi. Et bientôt, mon père n’aura plus qu’un seul enfant encore vivant.


« Même dans la Bible c’est… C’est contraire à l’éthique. C’est… non. C’est comme si j’avais tué ma mère. Mon dieu ! C’est contre nature.  On ne tue pas ses parents ! C’est indigne, immoral.» exprimais-je avec une certaine horreur.

Mon corps en tremblait même. A part dans le mythe d’Oedipe, personne n’avait osé tuer son père. Et encore, dans le cas d’Oedipe, il ne savait pas que Laïos était son géniteur. Le roi de Thèbes s’était- suite à la cruelle révélation de l’oracle - rendu aveugle. Dans le cas de mon frère, celui-ci connaissait plutôt bien son paternel. Suite à cela, il n’a été fait mention nulle part d’un dégoût de sa part ou d’une mutilation certaine d’une des parties de son corps.

« J’aurai vraiment préféré rester fille unique. Je rêvais d’avoir un frère, une sœur. C’est la chute. Comme un château de cartes. » je mime des cartes qui s’éparpillent partout mais emportée soudainement par la brise.

Et les rêves de petite fille qui s’envolent très loin. Adieu les rêves de ces liens de fraternité. Adieu ces envies de relations naissantes entre un frère et une sœur. Bonjour la réalité de ma vie familial. Mon frère est un assassin tout simplement. Mon adorable mère est morte parce qu’elle souhaitait te donner une excellente vie. Mon beau-père je ne l’ai jamais apprécié. La seule personne sur laquelle je peux compter est mon écrivain. Cependant, c’est un homme qui vient avec autant de clauses et de conditions qui peuvent être comprises dans un contrat. Ma mère me manque cruellement.

Le cinquantenaire me demande des preuves. Est-il sourd d’oreille ? C’est ainsi qu’on termine sa vie ? Vieux et sourd avec des problèmes de mémoire ? Est-ce qu’il m’écoute bien attentivement depuis le début ?

« Je viens de vous le dire ! » dis-je presque consternée.

Qu’est-ce qu’il cherche comme preuve ? Le fait que je sois la sœur de Bartel Murphy ? La fille d’Alexander Murphy ? Mon si long voyage jusqu’ici ne fait donc aucun sens à ses yeux ?
Je suis confuse sur sa demande. Peut-être souhaite-t-il que je raconte comment tout cela a bien pu commencer. Si je conte toute mon histoire, me laissera-t-il d’autres informations ? Notamment le lieu où celui-ci habite ?


« Si vous voulez que je sois plus précise, soit. Je suis née à la Nouvelle-Orléans en mars 1858. Par la suite, vers mes six ans, mon grand-frère m’a offert un superbe cadeau d’anniversaire. Il a tué mon père. 
Il pouvait pas... je ne sais pas, m’offrir un autre cadeau. Venir me voir. M’offrir une poupée, une peluche, des chouchous. Même des pastilles j’aurai été contente. Ou je ne sais pas, un câlin, une petite tape sur les cheveux. N’importe quoi ! Pourtant, il s’est dit qu’il avait une bien meilleure idée. L’idée du siècle ! Hop, on va tuer le père d’Erin et notre père pour le printemps. Bienvenue dans la famille !»
racontais-je avec un air d’amertume.

Oh, quelques gouttes tombent du ciel ? Je place la paume de ma main face au ciel mais rien. Pourtant je sens quelque chose sur mon visage. Mes yeux tentent de discerner un nuage projetant ces gouttelettes. Cependant, je ne vois que le soleil qui encore une fois, préfère m’éblouir. En portant ma main à mon visage, je sens ce liquide, toujours sur ma peau. Mon index suit le tracé. Je réalise assez vite mon erreur et tente de les cacher. Je ne veux pas me montrer dans un tel état devant un inconnu.

«  J’aurai dû le sentir que c’était un frère de merde dès le début. » dis-je en grommelant dans ma barbe en français tout en terminant de nettoyer ces émotions à l’aide d’un mouchoir.

Je bois la boisson et la termine. Ce n’était vraiment pas fameux. J’espère que l’alcool et ses efforts vont continuer pendant un moment. Auquel cas, on risque d’avoir froid. Ou je risque de devenir un petit glaçon. John Morton est adjoint du marshall, probablement depuis un petit moment, il a dû s’habituer à cet horrible climat. Je décide de reprendre mon long récit ou ma biographie.

« A l’annonce de la mort de mon père, ma mère a dû partir. Entre autre parce que mon père subvenait à nos besoins, payait le loyer du logement et je passe d’autres détails. Nous avons déménagé à Bâton-Rouge quelques semaines après. Les années sont passées et j’ai eu envie d’aller sur la tombe de mon père Alexander Murphy. Par hasard, une connaissance de ma mère a pu m’indiquer l’adresse de celui-ci. J’ai effectué un premier voyage de Bâton-Rouge jusqu’aux plantations de mon père. Le nom c’était la plantation des irlandais. De là j’ai vu… Georgia, Gloria, on s’en fiche... être là-bas. Je me suis annoncée comme étant la fille d’Alexander Murphy. Pour prouver ma naissance j’ai montré mon acte de naissance à une métisse qui semblait lire. Ou reconnaître les lettres. Qu’importe. On m’a cru.
On m’a présenté la tombe imaginaire de mon père, j’y ai laissé des fleurs. Ensuite je suis allée dans la dernière demeure de mon père. Je n’aurai probablement pas osé s’il y avait eu la veuve de mon père. Cette maison de maître… c’était affreusement… calme. C’était… je n’y ai pas trouvé ce que je cherchais. »
révélais-je avec une moue de déception.

Comme mes cheveux, une trace de mon père, quelque chose qui m’aurait sauté aux yeux en me disant : oui, je fais bien parti de cette famille. Mais rien. Etait-ce parce que je n’avais jamais habité là-bas ? Rien ne m’était familier tout était si morne. C’était une déception de plus à ajouter dans mon petit cœur.

« Et j’ai surtout assiégé cette femme de questions. Pour demander des explications. Pourquoi mon père n’était-il pas enterré ? De quoi mon père était-il mort ? Madame a répondu que mon frère était présent mais qu’elle n’avait pas été là physiquement, du moins dans la même pièce que monsieur Murphy et mon père. Elle ne sait pas comment il l’a tué. Mais concrètement il ne faut pas être non plus bête pour savoir que lorsque deux personnes se trouvent seuls dans une même pièce et qu’un seul en sort vivant… ce n’est pas parce qu’ils se sont dit des mots d’amour. Vous vous en doutez. Une balle dans la tête et paf, c’était réglé. C’est lâche.» finissais-je avec un certain mépris.

L’homme m’a indiqué qu’il allait m’aider. Le problème ? Les seules aides intéressantes se trouvaient sur l’information de ce frère. En résumé j’ai appris que ce frère était une ordure – ce qui n’a pas changé- était bien présent par ici. Bartel Murphy est toujours vivant et cet homme semble presque avoir une certaine pitié envers celui qu’il considère comme une « ordure ». Je trouve personnellement que le mot n’est pas approprié : meurtrier, assassin, criminel, monstre, boucher. Il y en avait tellement de disponibles.

« Vous n’allez pas lui flanquer une raclée. Ce n’est pas un enfant qu’on punit pour avoir fait une grosse bêtise. C’est un adulte qui a commis un crime intentionnel. Et ce n’est pas ce que je souhaite. Flanquer une raclée comme vous le dites. Quoi, vous lui donnez un soufflet et moi également et c’est terminé on n’en parle plus ? Non, je ne… nous ne sommes pas des sauvages. Nous ne sommes pas comme lui. De plus, j’ai déjà indiqué que je préférais régler l’affaire en privé. Je ne veux mêler personne d’autre à cette sombre affaire. Ce n’est pas contre vous, je vous assure.» lui répondis-je.

J’ai peur de l’avoir blessé. Les hommes leur égo et leurs fragilités c’est quelque chose. Maman m’avait toujours dit de faire attention aux hommes. Des hommes qui jouent un rôle, qui agissent comme des hommes sans peur et ni loi. Pourtant sur l’oreiller, ils se révèlent être des petits garçons voulant faire de bonnes actions.

« Mais c’est très gentil de me proposer votre aide. J’en suis quelque peu touchée. Cette affaire me détruit intérieurement.  Vous n’imaginez même pas.» dis-je en ayant un hoquet dans la bouche.

De peur de sangloter je cache ma tête entre mes mains et je ferme les yeux.

« C’est vraiment triste. Je suis rassurée de ne pas m’être trompée de ville. Et en même temps...» je m’interromps d’un seul coup.

Non, je ne peux pas avoir de remords. Il a tué mon père. Celui qui m’a donné la vie. La personne qui m’a aidé à vaincre ma peur des ténèbres. Il aurait pu m’apprendre tellement plus. Vaincre ma peur de l’eau. Choisir mon mari. Me prodiguer de précieux conseils masculins. Bartel Murphy m’a privé de si nombreuses choses que je ne peux lui pardonner. Ce n’est pas lui qui pourra remplacer mon père à mon bras le jour de mon mariage. Ce n’est pas lui qui me dira qui élèvera la voix lorsque mon mari m’aurait manqué de respect.
Personne à part un père aurait pu faire toutes ces choses. M’apprendre les choses de la vie que je ne connais point. Ma mère a été formidable. Elle m’a donné une éducation parfaite à son niveau, m’a aidé à m’instruire, à devenir une dame plus que recommandable. Néanmoins, j’ai bien pu observer qu’il me manquait certaines choses. Je ne saurai dire lesquelles. Ils sont comme cachés à tous ces enfants orphelins de père. Je ne peux que les sentir sans pouvoir déterminer ces manquements divers.

Je relève la tête et j’essaye de me mettre debout. Tranquillement, avec des pas lents. Je me dirige vers ma sacoche. Je sors la boîte contenant les tartelettes. Heureusement que j’ai pensé à demander ce genre de choses. La nourriture arrive très souvent à sauver l’esprit. Et tout au lieu de ce café qu’il pourrait à nouveau me proposer. Autant occuper sa bouche à mâcher qu’à ingérer ce liquide peu recommandable.
Je marche vers l’homme et je m’accroupis doucement vers lui lui tendant un de ces produits. Je dépose la boîte au sol, en prends une pour moi. Je me suis plutôt rapprochée de cet homme. Je n’ai pas peur de cet homme. Mais je lui en veux tout de même toujours pour ce qu’il a insinué tout à l’heure.

« Où réside donc Bartel Murphy ? A Silverstone peut-être ? N’auriez-vous pas en main une adresse précise puisque comme vous semblez connaître cet affreux criminel. » lui demandais-je en croquant un bout de mon dessert.

Tout de même, quelque chose me vient à l’esprit. Il a nommé mon frère… pardon, mon demi-frère comme étant une personne peu respectable, une personne sans scrupules. Je me demande ce que ce Bartel Murphy a pu commettre comme méfaits.

« Vous semblez même dire… je n’oserai pas répéter les mots que vous avez employé pour le nommer… que ce monstre a un comportement horrible. Qu’a-t-il fait de si méprisable pour que vous le nommiez ainsi ? Aurait-il arraché à d’autres enfants leur père ? Commis d’énormes affronts ? » demandais-je.

Je réalisais à ces questions que je recommençais ce manège. Mon ventre ne criais pas famine, pourtant il se tordait d’une douleur atroce. Je sais ce qu’est ce sentiment. Je dois changer le sujet de conversation. Je ne peux rester sur ce Bartel Murphy indéfiniment. Martin avait raison. Il m’empoisonne l’esprit ainsi que ma vie. Mon corps entier me crie d’arrêter. Pourtant ma tête n’a qu’une chose en tête. Je ne peux pas tenter de l’humaniser. Ce serait trahir la mémoire de mon père.
Je change presque instantanément de sujet. J’essaye de le couper dans d’éventuelles réponses qu’il pourrait me confier. Je ne veux pas le voir en tant qu’homme gris. Il doit rester un homme dans toute sa noirceur.

« Pardon, vous préférez certainement changer de sujet. Ce n’est pas quelque chose de très joyeux dont nous discutons depuis tout à l’heure. Je m’excuse, je monopolise la parole depuis tout à l’heure… Et bien discutions… Non. Parlez-moi de vous autant que je me suis confiée à vous. Vous devez avoir beaucoup de choses à me raconter. Donnez-moi également un conseil d’ami en tant que sudiste.» proposais-je au sudiste.


Récap' des événements Erin révèle son passé à l’homme de loi. Celle-ci est assez admirative de ce John Morton qui a comprendre l’identité de son frère. Elle se se pose pas de questions sur la manière dont il a pu saisir le lien entre Bartel Murphy et elle-même. En revanche, la journaliste se montre intéressée par ce demi-frère qu'elle ne connaît pas et qu'elle interroge. Toutefois, elle retourne sa veste en comprenant que les sentiments noirs qu'elle nourrit envers ce frère, ne le sont pas tout à fait. Troublée entre ce demi-frère et la fidélité qu'elle doit à son père, l'américaine préfère poser des questions plus personnelles à celui qu'elle croit être John Morton.

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Mer 21 Juin - 18:54


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy


Plus je l'écoute et plus je suis content de ne pas avoir de quoi boire. J'aurais volontiers testé mes limites...
Si je m'attendais à ça...
Le plus troublant n'est pas de me trouver devant une demi-sœur tombée du ciel. J'ai passé une partie de mon adolescence à me découvrir des frères et sœurs sur la plantation. Alexander se débarrassait des garçons sur les marchés d'esclaves. Il ne supportait pas leurs présences. Par contre, il adorait la présence des filles... Allez savoir pourquoi... le besoin d’être vénéré sans doute...

Le plus troublant est l'adoration que je pressens derrière ses mots quand elle parle d'Alexander. Elle avait six ans à sa mort. Elle regrette un fantôme...
Ses larmes m'agacent. ... non.... c'est faux... Elle me dérange avec son chagrin...
Qu'importe son age... Elle reste une gamine en mal de famille...


« ... Donnez-moi également un conseil d’ami en tant que sudiste.»

Ses paroles m’interpellent

Des conseils pour survivre ici en tant que sudiste?

Je ne m'étais jamais posé la question.

Vous y arriverez... Ne reniez rien, ne cachez rien. La honte est une perte de temps

J'écrase ma cigarette.

Nous sommes des sudistes. Nous sommes des rebelles et rien ne nous fait peur.

Je me fais sourire. Jusqu'à cet instant, je ne m’étais jamais imaginé dans la peau d'un rebelle.... mais j'imagine que changer de camps pour faire la guerre à outrance à son père et toutes les valeurs qu'il représentait, faire couler le sang des coupables et des innocents... Tout ceci est un acte de rébellion radical...

Mais revenons au présent...

Quand à votre frère...
Vous verrez qu'ici les fumiers sont plus faciles à trouver que les types biens. Et honnêtement, votre frère n'est pas pire qu'un autre.... ou que moi


J'allume une cigarette pour me laisser le temps de la réflexion. Je ne lui trouve aucun traits communs avec notre père. Ce qui est une chance pour elle...

Je ne comprends ou vous êtes allée pécher qu'il a tué son père... et le votre...
Si j'étais vous, je lui demanderais directement ce qui s'est passé entre eux. Il vous répondra, parce que vous êtes sa sœur. Il estimera que vous en avez le droit...


Je me sens étonnamment calme

Je connais bien Bartel Murphy. Mieux que moi-même... Il a toujours accordé une grande valeur aux liens du sang. Ces derniers ont toujours primé sur tout le reste, même durant la guerre civile face à ses frères...
Mais ne lui déclarez pas la guerre.
Il a beaucoup plus d’expérience que vous dans ce domaine...


Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Dim 25 Juin - 23:45


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy



TRIGGER WARNING VIOL, MEURTRE, SANG, VIOLENCE




Oui monsieur Morton. Des conseils en tant que sudiste. Pas pour faire le café vu vos goûts douteux.
C’est ce que j’aurai bien aimé dire. Mais ça, il fallait que je le garde pour ma pomme.
Il n’y a pas vraiment de conseils délivrés par l’homme âgé. Juste des facilités et des choses sans grande importance. Je me reconnais tout de même dedans. Plus dans cet état d’esprit d’être sans peur. Rebelle ? Peut-être pas autant que ce que l’on voudrait le croire.
L’homme termine son tabac affreusement vite. Il en a visiblement assez de faire des ronds. S’il y en avait encore, peut-être aurait-il tenté les triangles. Mince, son divertissement s’est très vite terminé. Que va-t-il faire maintenant ?

« C’est difficile de faire aussi méchant que vous. Vous êtes là avec moi, vous me servez du café. Vous me faites la conversation ou vous me faites parler. Et vous attendez monsieur Green pour l’enguirlander. Vous n’êtes pas comme mon frère aîné. Vous n’êtes pas un meurtrier, vous au moins. Ou du moins, vous n’avez pas tué votre père.»exposais-je telle une évidence.


John Morton ne peut se passer de son tabac. C’est comme un enfant avec son pouce. De cet acte de succion d’enfance ils passent au tabac. On laisse la première addiction pour une autre un peu plus adulte.

« Vous êtes stressé en ma présence ? C’est la deuxième fois en à peine… deux minutes à peine non ? Vous risquez de tousser à mort comme mon mari. Faites attention.» le conseillais-je en réprimant une grimace.

Cinquante ans c'était plutôt un bon âge pour mourir. Néanmoins, mourir en toussant avec une toux horrible ce ne devait pas être une mort tranquille.
Il parle de nouveau de ce frère, de cette incompréhension. A croire qu’il insinue que j’ai mal compris, mal interprété. Bien sûr, je ne suis qu’une femme idiote, à peine plus âgée qu’un enfant de trois ans. Je ne peux être douée de raison.

« Je vous l’ais dit c’est Jefferson. Pardon Gloria, quel que soit son nom, qui l’a insinué. Je n’étais pas présente il y a vingt cinq ans mais elle, elle y était. Vous non plus vous n’y étiez pas. Remettez-vous la parole d’un témoin de ce crime abject ? Ou alors vous insinuez que cette femme a menti. Mais pour quelle raison ? Créer de la discorde dans cette famille ? Animer ses soirées au coin du feu ? »lui demandais-je.


L’adjoint me fait part de ses pensées quant à ce que je devrais faire par rapport à ma situation. Il a ce côté très paternaliste. Ne voudrait-il point aussi me montrer comment effectuer ma toilette ? Ou encore commenter le choix de mon faux mari ? Je sais très bien ce que j’ai à faire et surtout ce que je veux faire. Pour qui cet homme se prend-t-il ? Pour mon père ?

« C’est ce que je comptais faire, merci de vous en soucier. J’exige des réponses développées et claires. Non pas parce que je suis sa sœur mais parce que j’ai le droit d’obtenir la vérité. Je veux effectivement connaître ses motivations pour ce crime immoral. C’était mon père, il n’avait pas le droit de me l’enlever.» répliquais-je.

Je laisse cet homme me raconter toutes ces choses. Je laisse le silence s’installer pour qu’il me délivre son message. Je prends un temps considérable pour saisir le moindre de ses mots et choisir les miens.

« D’accord. Si vous étiez à ma place… » dis-je d’un air pensif.

Je réalise qu’il ne comprend pas ce que je ressens pour ce frère. Il ne peut pas me comprendre, il n’a jamais dû être dans cette situation. Il manque d’empathie sur ce point-là. Cela m’étonne pour un homme de cet âge. N’a-t-il jamais eu affaire à ce genre de choses ?

«  Je comprends que ce Bartel Murphy soit votre meilleur ami. Un homme avec qui vous avez pu faire les quatre cent coups. Comme vous pensez à la manière dont je dois vivre ce crime je vais vous poser une question. Je ne demande pas de réponse. Juste d’y penser pour que vous puissiez comprendre dans quelle situation je me trouve. » je dis ces mots d’une manière assez posée et plus lente. Les vieux ils ont besoin de temps pour assimiler les choses visiblement.

Je marque une grande pause pour essayer de trouver la meilleure manière de formuler les choses. Je me rappelle ces cours donnés à ces enfants. Ces paroles si inoffensives qui vous fouettent en pleine figure, ces petits regards innocents vous fixant. Je me rappelle de certains exemples donnés puis d’avoir essayé d’avoir mis l’enfant dans la même place. Donner un autre rôle où s’identifier, où comprendre que l’individu peut avoir des ressentis différents voire même similaires, c’est humain.

« Imaginez, après plus de vingt cinq ans vous apprenez que l’une des personnes que vous avez pu énormément chérir n’était pas morte de cause naturelle. Vous apprenez, d’une manière quelconque, qu’une personne de votre entourage était sur les lieux et qu’elle a laissé derrière elle le cadavre de cette personne. Et surtout, si vous appreniez que cette personne, qui est loin d’être un inconnu, était l’un des membres de votre famille ? Une personne qui est censée ne pas vous trahir à cause ou plutôt grâce à ce lien précieux qu’est ce lien du sang ? Que feriez-vous ? Que ressentiriez-vous réellement pour cette personne ? » lui demandais-je.

Je laisse traîner ces interrogations. Il doit juste réfléchir. Je ne lui mets aucune pression quant à d’éventuelles réponses. Le but est simplement qu’il se mette à ma place. Il doit comprendre ce que je ressens. Les liens du sang sont une belle blague à ce niveau-là. Mon frère était du même sang que mon père. S’ils sont si importants que ça pour lui, pourquoi avoir provoqué son trépas ?

« Vous m’avez donné des informations dont je ne sais que faire exactement. Vous m’apprenez que je n’ai pas qu’un seul frère et que ce sont des vétérans. Et cela me pose de nombreuses questions morales et familiales. Il y a… des choses étranges dans cette famille.» observais-je en regardant au loin, comme pour trouver certaines réponses à ces faits plus que bizarres.

Il me parle d’expérience, moi j’entends le mot « violence ». Mon frère a goûté au sang, aux blessures, aux morts. Il a vu des choses affreuses que je n’ai jamais vues ni vécues. Enfin, mes frères y ont goûtés, tous sans exception. La seule qui n’ait pas fait baigner une seule goutte de sang c’est moi.
Je suis tout de même très confuse. J’ai d’autres frères, tout aussi meurtriers que Bartel, mais qui n’ont pas participé à ce meurtre. Alors pourquoi ces frères ne se sont-ils pas retournés les uns contre les autres ? Ou plutôt contre ce frère en particulier ? Il y a quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Il me manque des éléments importants à cette histoire. Aurais-je découvert une sorte de secret de famille ? Cette femme m’aurait-elle caché certains éléments suite à la mort de mon père ? Que s’est-il passé ?

Pendant cette longue réflexion, John Morton tente de me prévenir de ne pas commettre d’erreur. Je ne sens pas ses paroles comme un avertissement. Je sens plutôt l’audace d’une menace de sa part. Que croit-il m’inspirer ? De la peur ? Ciel. Moi, Erin Murphy ou Martin je devrais avoir peur d’un grand-frère qui a vécu la guerre et qui pourrait me faire subir les pires sévices ? Pff… Mais bien sûr. Quelle méthode ancienne, aussi vieille que la première prostituée qui a vu le jour. Effrayer la pauvre femme que je suis. C’est la grande technique des hommes après les coups, les viols et les tortures pour les faire taire.

« N’oubliez pas que c’est mon frère qui m’a déclaré la guerre il y a vingt cinq ans. » objectais-je en levant mon index gauche.

Cette peur que ce John Morton tente de m’inspirer, c’est assez terrible. Je suis loin d’être étonnée de voir cette alliance d’hommes contre une femme telle que moi. Je dois probablement l’effrayer. Il est vrai que la frayeur de ce matin a dû laisser une trace. Tout comme ce petit trou laissé par la souvenir de cette balle. Et dire que c’était ma première balle. Il va vraiment falloir que je m’entraîne afin de viser juste la prochaine fois. Ce serait dommage de se rater pour si peu. Pardon John, ce n’est vraiment pas toi que je visais.

« Vous voulez dire que si je déclare la guerre à ce frère-là pour ce crime-là il voudra se venger ? Vous voulez me faire peur d’un frère qui a tué de sang froid son propre père. Je n’ai pas peur de lui. Je n’ai pas peur de la mort. C’est un homme qui a au moins plus d’une quinzaine d’année de plus que moi. Je savais qu’il avait une certaine avance dans la vie que je ne possède pas. De plus, c’est un homme qui doit posséder une certaine force que je n’ai pas. Il est né avec. Ce n’est pas pour cela que je me sens faible. Il a ses compétences et j’ai les miennes. De plus, c’est bien vous qui venez de me dire que nous n’avions peur de rien.» dis-je en soutenant mon regard.

Je ne provoque pas l’homme de loi. Je reste sur mes positions. Il pense probablement que je suis impertinente, à ma façon de m'opposer ainsi à la pensée d'un homme. Ou plutôt à mon demi-frère.

« Pour tout vous dire… je n’ai pas peur de la mort. S’il me tue, il aura juste enfin terminé son travail. Il sera content, il n’aura même pas à effectuer un long voyager pour finir ce qu’il a commencé il y a plus de vingt cinq ans. Je ne compte pas le supplier d’épargner ma vie. Ce serait extrêmement lâche de ma part. Je vaux bien mieux que cela. Je n’ai pas été élevée de manière à être effrayée par un homme. Je n’ai pas même peur de la mort. Qu’est-ce qu’il voudrait m’infliger de pire ? Il m’a déjà pris mon père. Je n’ai plus de mère. Je n’ai pas d’autres frères et sœurs hormis ceux du côté des Murphy. Et comme vous le dites, il ne toucherait pas à ses frères. Ah oui, je n’ai pas non plus d’enfants. Il ne peut rien me prendre plus. » lui expliquais-je par ce simple constant.

Je suis Rémi sans famille. Si quelqu’un cherche le rôle du petit garçon, je pourrais très bien le jouer lors d’une représentation théâtrale. Je voyage, je n'ai plus de proche. Seul problème, je suis une femme. Je pourrais prendre le rôle de Remy, version américaine.

« Il aurait dû me tuer, il aurait été bien plus tranquille. » concluais-je le tout.

Ma mère aurait dit que je dramatisais comme une adolescente. Je le pense réellement aujourd’hui. Ce ne sont plus des caprices d’enfants. Ce ne sont plus des bêtises. Aujourd’hui ce sont des choses importantes, des valeurs qu’on a ensanglantées dans la douleur. Oui, j’imagine mon frère être terrible. Si l’adjoint m’indique que mon frère pourrait s’en prendre à moi et qu’il a participé à la guerre, je ne peux imaginer quels sévices celui-ci a pu lui infliger.
On parle de moi, on parle de Bartel Murphy. Mais notre garde fou ne parle que des sujets extérieurs à lui. Cela m’intrigue fortement. Les hommes silencieux sur leur propre personne sont très souvent intéressants.

« Je parle, je parle. Vous évitez votre sujet John Morton. Vous préférez parler de mon frère. Vous le défendez. C’est plus qu’un ami pour vous ? Ou est-ce une manière de ne rien dire sur vous ? Soit-disant vous connaissez bien mieux mon frère que vous. Mais nous vivons sans cesse avec nous-même. C’est étrange que vous soyiez presque étranger à vous-même. » lui affirmais-je.

« Allez, lancez-vous. » l’encourageais-je.

Je crois que j'adore les histoires. Un peu trop. Est-ce qu'il n'aurait pas plutôt du chocolat au lieu de son horrible café? Il commence à faire à nouveau un peu froid même si le ciel semble être bien meilleur que ce matin.


Récap' des événements Erin reste sur ses positions face à John Morton et essaye de le mettre à sa place. Elle tente une nouvelle fois de changer de sujet en demandant à l'ajoint du marshall de parler de lui.

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Sam 1 Juil - 22:16


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy

TRIGGER WARNING
Mention de viol, Violence intra-familiale et meurtres


« C’est difficile de faire aussi méchant que vous. Blablabla.... Ou du moins, vous n’avez pas tué votre père.»

Je ne sais pas quoi penser et quoi dire... est-ce que j'ai la gueule d'un frère potentiel? Sans doute pas, vu sa réaction... ou plutôt son absence de réaction
Visiblement, personne ne m'a décrit avec assez de précision...

Elle me reproche de trop fumer. Ce coté maternelle me ferait presque sourire...

« Je vous l’ais dit c’est Jefferson. Pardon Gloria, quel que soit son nom, qui l’a insinué. blablabla.... »

Je sais bien que non. Gloria n'a jamais pu raconter quelque chose qu'elle n'a pas vu. Et je connais sa méfiance envers les étrangers. Même si "l'étranger" en question est une Murphy tombée du ciel..

« Blablabla..... C’était mon père, il n’avait pas le droit de me l’enlever.»


Je me penche vers le feu pour l'activer mais aussi pour qu'elle ne puisse pas voir ma tête désolée...

C'est étrange les regrets, quand on ne connait pas sa chance....


« Blablabla..... Je ne demande pas de réponse. Juste d’y penser pour que vous puissiez comprendre dans quelle situation je me trouve. »

Pourquoi cherche-t-elle la compréhension d'un inconnu?.... Je dois lui inspirer confiance.... Surement ma douceur naturelle....


« Imaginez... blalabla.... Vous apprenez, d’une manière quelconque, qu’une personne de votre entourage était sur les lieux et qu’elle a laissé derrière elle le cadavre de cette personne. Et surtout, si vous appreniez que cette personne, qui est loin d’être un inconnu, était l’un des membres de votre famille ? Une personne qui est censée ne pas vous trahir à cause ou plutôt grâce à ce lien précieux qu’est ce lien du sang ? Que feriez-vous ? Que ressentiriez-vous réellement pour cette personne ? »

Le reste de son discours est un bourdonnement....


« Allez, lancez-vous. »

Si tu veux fillette...

J'ai pas besoin d'imaginer la situation...

Je la regarde comme ma sœur. Pas comme une amie... mais comme quelqu'un à qui je peux tout dire.

J'ai été mariè il y a quelques années à une femme apache. J'ai eu un fils d'elle. J’exerçais la fonction de shérif dans une petite ville à la frontière avec le Mexique à l'époque...

J'ai pas le temps de me perdre dans dans des explications.

J'ai trouvé son cadavre violentée sur le bord d'une rivière. J'ai jamais retrouvé mon fils.

Je laisse passer quelques secondes.

J'ai trouvé à quelques mètres du corps une selle dont la sangle avait cassé. Il y avait un nom inscrit à l’intérieur. C'était celui de mon frère.

Je laisse les souvenirs remonté à la surface. Je parviens à lui sourire, mais c'est un sourire glacé...

Personne n'est capable de m'apprendre la haine. .... et tu n'as aucune idée de ce que c'est....


Je ne me rappelle pas avoir jamais formulé ces pensées à haute voix...

La première fois que j'ai rencontré ce frère, j'avais pas quinze ans. Notre géniteur venait de me reconnaitre et m'avait ramené à la plantation...
Je ne savais pas que j'avais des frères. Et j'étais très surexcité... presque heureux... je rêvais d'une grande famille... on est un peu stupide quand on est un gamin...

La première fois que mon frère m'a vu, il m'a sauté dessus et m'a tabassé.
J'étais sidéré.... j'ai pas réagi ... et au milieu des coups et du sang, j'entendais notre géniteur rire...


J'observe ma sœur.

Tu sais comment on dresse un chien de combat?
Pour lui donner le gout du sang, on lui livre à déchirer des chiots et des chatons... C'est comme ça que notre géniteur concevait l'éducation de ses fils... On écrase les faibles...


Je relève la tête. Je sens monter mon mauvais sourire.

Mon géniteur a pas compris que le chien de combat, c'était moi... C'est le seul combat que j'ai perdu face à mon frère...

Je l'observe... Je la pressens  très contrariante, mais pas dangereuse...

C'est notre famille. On est lié par le sang... mais on n'est pas obligé de s'aimer.
A toi de voir



Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Sam 15 Juil - 15:33


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy



TRIGGER WARNING  âgisme, mort, deuil, pensées violentes, violence animale pensée

A propos du choix des trigger warning:

Le rp trop long:


Récap' des événements Erin est touchée par l’histoire de John Morton. Enfin, elle comprend que celui qui se faisait pour John est en réalité Bartel Murphy, son demi-frère. Elle refuse dans un premier temps cette réalité. La brune passe par plusieurs états, elle s’éloigne, lui redonne la tasse, prend le chapeau du marshall écrivant le mot « Thursday », rentre le chapeau jusqu’aux oreilles de l’homme de loi. L’alcoolisée reprend ses affaires et part. Durant sa « fuite » afin de s’échapper de son frère, celle-ci se retourne, prête à en démordre avec celui-ci. Il se trouve que ce n’est pas Bartel Murphy mais un coyote se tenant devant elle.

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Dim 16 Juil - 19:52


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy

TRIGGER WARNING
Mention de viol, Violences physiques et meurtres


Je tiens un instant mon chapeau à la main après l'avoir retiré avec difficulté. Je regarde l’intérieur comme un idiot....

Mais qu'est-ce qu'elle me fait...?

Cette émotivité envahissante qu'elle me jette à la figure me sidère. C'est sans doute son coté français...

Je suis encore à m'interroger sur le sens de son étrange invitation ou plus tôt sa convocation pour un jeudi ici-même quand j'entends une exclamation dans le lointain.

Pire qu'une enfant.... impossible de la laisser seule un instant.

Je suis  les traces qu'elle a laissé.... et c'est une véritable route pour diligence qu'elle a tracé pour moi...

Je me fige. J'entends les grognements d'un coyote. Je m'abaisse légèrement pour mieux considérer la scène. Erin tente d'effrayer un gros spécimen hargneux... Jamais un coyote  isolé n'aurait ce comportement face à un humain.... A moins que...

Une illumination se fait dans ma tête. C'est le coyote apprivoisé du vieux Taggart.  Et pour me donner raison, une voix éraillée sort d'un taillis en contrebas.

Taggart: Mais qu'est-ce qu'on a là. Une petite dame perdue...

A quelques mètres, son fils apparait derrière un arbre. Le vieux s'approche d'Erin, tandis que que son fils tourne autour d'elle  en la reniflant.

Taggart:On va vous tirer de ce mauvais pas.... mais tout service mérite salaire...  Mon fils a besoin d'aides pour quelques besoins élémentaires.... Vous seriez bien aimable de les soulager. Parce que...

Il s'interrompt. Il sent le froid d'un canon de mon arme sur sa nuque. Le fils sursaute violemment devant ma présence.
Qu'est-ce qu'ils croient... J'ai traqué assez de types de tout temps et en tout lieux pour savoir me déplacer   comme un coyote de nuit...  comme de jour

En parlant de coyote... Je souris en voyant la bête fuir. Pas très fidèle...

Bartel: C'est ta façon de parler de viol...?

Le vieux frémit en reconnaissant ma voix.

Taggart: Qu'est-ce que vous foutez là marshall????....  

Mauvaise question

Taggart:Ces filles qui se baladent comme si elles étaient libres trouvent toujours ce qu'elles cherchent à la fin...

Ses paroles trouvent un chemin dans mon esprit

Bartel:Ces filles qu'on repêchent dans l'eau depuis quelques mois... Tu y es pour quelque chose?

Je sens un grand froid monter dans mon cerveau

Taggart:C'est plus rentable que d'aller voir les putes et de tout façon ces filles n'intéressent personne, même pas leurs familles

Un déclic résonne dans le silence.... Mon colt est armé

Taggart:Déconnez pas shérif. Y-a rien de grave...

Je me sens concerné par toutes les victimes qui ne laissent aucune identité... mais je n'ai pas envi de livrer cette pensée à cette ordure

Je sens un odeur d'alcool sortir des buissons.

Bartel:Montre toi Green.

J'entends un mouvement à l’arrière

Green: Pardon Marshall

Il perd rien pour attendre celui là... je reste concentré sur une nuque que j'ai envi d'exploser.

Bartel:Va chercher les chevaux de ces abrutis...

Taggart:Vous comptez faire quoi marshall? Vous trouverez personne  pour nous condamner.

Ce fumier a raison...

Bartel:Green!!!  Je parie qu'ils ont des cordes accrochées à leurs selles...

Ils doivent toujours être prêt à voler du bétail ...

Bartel:On va les pendre maintenant.

Taggart, les mains levées, est à deux doigts de s'effondrer

Taggart: Marshall.... c'est un lynchage

Je grimace un sourire

Il n'y a pas de juge à moins de cent kilomètres... Alors, c'est moi qui décide..

... et une dernière chose....

Cette femme exaspérante que tu menaces est ma sœur.


Je tente de me souvenir d'un passé pas si lointain...

Bartel:... et j'ai pratiquement toujours eut la peau de ceux qui menaçaient ou touchaient l'un des miens...



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Ven 21 Juil - 22:17


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy



TRIGGER WARNING  Viol, agressions sexuelles, sujet sur les prostituées, suicide, exécutions, maisons de corrections/ violences sur mineurs , paroles sur une violence physique

A propos du choix des trigger warning:

Le rp trop long:


Récap' des événements Le coyote était accompagné de deux hommes aux mauvaises intentions. Bartel rattrape la soeur et la sort d'un mauvais pas

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Sam 29 Juil - 23:18


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy

TRIGGER WARNING
Les pensées de Bartel sont dérangeantes et ses paroles sont violentes, Description d'une execution.


Je ne sais pas vraiment de qui Erin tient cette nature puérile. Surement de son coté français...
J'ai presque honte de la voir fuir. Je la voudrais davantage guerrière.... mais c'est surtout un moulin à vent épuisant...

En quelques pas, je la rattrape et la saisis par le bras. Je la force à me faire face.

Tu peux souhaiter ma mort si ça te chante. Ce qui se passe dans ta cervelle est ton problème...

Ma mâchoire se crispe. Si Green avait pensé à autre qu'à décharger son foutre, on en serait pas là...

Tu te crois dans un roman?
Tu crois que la mort ressemble à la sortie d'un comédien de la scène d'un théâtre après avoir craché du faux sang dans un mouchoir?


Je crois que je serre son bras un peu trop fort.

Ces hommes vont mourir. Parce qu'ils ont cru que certaines vies ne valaient rien.


Je suis certain que ces ordures ont oublié le visage de ces femmes mortes.

Je veux que tu les vois mourir. Je veux que tu vois  à quoi ressemble le masque de la mort.

Elle n'oubliera pas le regard d'un humain qui s’éteint

Comment veux-tu que je te prenne  au sérieux...? Tu parles de vengeance comme une vierge parlerait de sexe.

J'articule soigneusement mes mots

Je sais que tu ne connaissais pas Alexander Murphy. Tu as de la chance d’être née femme... Ce vieux déchet dans son cerveau détraqué devait être flatté d’être adoré par une gamine..

Demande donc au lieutenant Sullivan Murphy, notre frère, ce qu'il a vécu... Il te parlera peut être de ce qu'est l'amour d'un père... et ta chance de n'avoir pas l'avoir connu
.

Je lève les yeux au ciel.
Si Sally est un cadeau des dieux, Luke et sa tante sont là pour rétablir l'équilibre. Je ne peux pas avoir toujours de la chance...

Je me penche vers son oreille.

Tu vas rester là... immobile comme un putain d'arbre. Si tu bouges d'un cil ou si tu détournes les yeux... Je t'applique une des punitions favorites d'Alexander Murphy pour une femme désobéissante... Je te rase la tête...

Je me désintéresse d'elle... C'est fou comme les femmes sont attachées à cette parure sur leurs têtes... Elle ne devrait pas se montrer trop stupide dans les minutes qui suivent...

Je m'occupe avec Green de placer les nœuds coulants pardessus les branches les plus épaisses d'un gros arbre. On fait  monter  les deux types entravés dans le dos sur leurs montures. On fait ça assez vite...

Sans doute la force de la pratique...

Taggart me regarde, les yeux brillants de haine. Même les ordures peuvent avoir du courage. C'est pour cela que ça ne m'a jamais impressionné...

Taggart:
Ces pétasses avaient même pas de famille.... Leurs mères les auraient noyées à la naissance...


Je parviens à sourire.

Il aurait suffit d'un mot de regret... Mais tu es trop con.

Je m'éloigne d'un pas tout en sortant mon colt. Je tire un seul coup de feu en l'air et les chevaux partent au grand galop... en laissant leurs cavaliers s'agiter et chercher de l'air sans le trouver.
J'aurais pu leur rompre le cou en tirant brutalement sur leurs jambes et abréger l'agonie. Mais je n'avais pas envi de le faire.


Récap' des événements -Rencontre entre quelqu'un qui ne sait pas tirer et quelqu'un qui refuse de tirer.... enfin pour l'instant...

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Mer 2 Aoû - 1:33


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy


TRIGGER WARNING exécution, émétophobie, condition des femmes

A propos du choix des trigger warning:


Le rp trop long:

RP TERMINE


Récap' des événements Erin se fait couper les cheveux. Si dans un premier temps celle-ci pense que son frère n'a quasiment rien coupé, elle se rend compte que ses si beaux et longs cheveux sont partis.

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Dim 10 Sep - 19:40


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Erin Murphy

TRIGGER WARNING
Les pensées de Bartel sont dérangeantes et ses paroles sont violentes, Description d'une execution.


« .... Vous avez l’air d’être un maître dans la matière au vu de votre méfait sur notre père. »

De quoi elle parle?....

Je viens de pendre deux hommes.
Prendre la vie d'un être vivant.... c'est pas rien. C'est lui prendre tout ce qu'il a été et lui voler tout ce qu'il aurait pu être. Alors je suis de mauvaise humeur. Je ne suis pas d'humeur  à supporter les hurlements de cette folle furieuse..

Et ce qui suit a le mérite de me sidérer.
Elle se livre à un vrai numéro de cirque avec le vieux Green qu'elle tente de désarmer et y parvient.... Green récupère son arme dans un sursaut d’orgueil masculin. Mais ça ne ralentit pas cette folle. Elle fait l'impensable. Elle attrape les jambes du jeune et le tire vers le bas brutalement, avec l'aide de tout son poids.

Je crois que j'entends de ma position la nuque qui se brise.

Je dois avoir la bouche entrouverte comme un poisson hors de l'eau. D’où sort cette fille...?

« Ah, oui, c’est vrai. Allez-y monsieur Murphy. Coupez-moi les cheveux. Humiliez-moi donc. Enlevez-moi ce qui caractérise ma féminité.  Montrez-moi à quel point je dois avoir peur blablabla .... Mon bras s'en souvient encore, Brutus.»

Brutus.... d’où sort ce nom de chien...?

Je secoue ma tête pour reprendre mes esprits.
La force des menaces repose sur la capacité à les exécuter. Et ma promesse venait d'un cœur fraternel...

J'accroche le regard de défi de ma sœur. Et sans lâcher ses yeux j'interpelle Green

Green, tu trouveras dans la sacoche arrière de ma selle mon nécessaire de rasage. Amène moi simplement mon rasoir.

Je souris à la demoiselle ou la dame.... j'avoue ne pas être très sur de son statut.

J'ai menti. Alexander avait d'autres méthodes pour humilier les femmes.
Je vais inaugurer une tradition familiale avec  toi.

J'entends le pas précipité de Green. Je tends la main sans le regarder. Il y place mon rasoir que j'ouvre sans précipitation

Ces hommes auraient été acquitté quelque soit le jury et l’État de l'Ouest ou il y aurait eu procès. Les jurys sont composés des notables, de ceux qui possèdent quelque chose... Pour ces hommes, ces femmes n'existent pas vivantes ou mortes.

Je regarde  la lame que j'ai déplié

Tu devrais remercier le frère adorable que je suis. Bientôt tu n'auras plus à perdre ton temps à tresser tes cheveux le matin et tu auras moins chaud.

Je tourne rapidement autour d'elle. Sa coiffure est à son image. Ça tient ensemble par un grand mystère....
En faite de mystère, tout se résume à deux épingles. Une fois retirées, une lourde tresse se dénoue. Je l’attrape d'une main. De l'autre, il me faut deux coups de lame pour la trancher.


Récap' des événements -Un frère et une sœur se découvrent....

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Jeu 14 Sep - 20:34


Il n'y a pas de rencontres idéales...

@Bartel Murphy



TRIGGER WARNING exécution, émétophobie, condition des femmes
A propos du choix des trigger warning:

Le rp trop long:


Récap' des événements Erin se fait couper les cheveux. Si dans un premier temps celle-ci se moque de son demi-frère, croyant qu'il n'a rien coupé, celle-ci se rend compte du malheur qui vient de s'abattre sur elle. Bartel Murphy a osé couper ses si beaux et longs cheveux. Elle ne lui pardonnera certainement jamais ce terrible affront.

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