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| | Ven 25 Aoû - 16:15
"Pardonnez cette intrusion..."
@Meredith Claret Arès s'est assis sur son arrière train poilu et m'observe. Son expression marque son scepticisme et un certain espoir devant mes allées et venues devant la vitrine du confiseur. Je me dois de m’arrêter, le fixer et mettre au point certaines choses
Ne vous faites pas d'illusions monsieur. Vous avez été un très vilain garçon ces derniers jours
Arès a trouvé sa Némésis dans cette ville. Une créature canine de race indéterminée, de la taille d'un lapin anémié, pourvue de canines acérées et apparaissant et disparaissant de n'importe quel trou pour mordre les passants à deux ou quatre pattes, et disparaissant comme l'éclair.
Ce monstre miniature a provoqué mon bébé si souvent que des qu'il le renifle, cela le rend fou. Et qui peut maitriser Arés?
Personne. Pas même Jonas.
C'est la première journée ou je me hasarde en ville avec lui. Mais je le devais. J'ai demandé à un coursier de se rendre à la gare à ma place. J'ai commandé depuis quelques mois, certains livres qui arrivent enfin par le dernier train.
J'attends avec patience. Je lève la tête pour découvrir un jeune homme courant vers moi avec un paquet dans les bras. Il traverse la rue principale. Il serpente avec agilité entre les chariots et cavaliers qui tracent des sillons profonds dans la boue.
Il a droit à un pourboire conséquent pour sa peine. Il dépose le paquet entre mes bras. Je pensais pouvoir le porter d'un bras, mais il me faut les deux. Je tente d'amorcer une négociation pour un pourboire plus important contre une aide prolongée. L'intrusion d'une petite boule blanchâtres et aboyante venue tournoyer entre moi et Arès change le programme.
Le petit monstre mordant est de sortie. Arès devient fou. Je le vois désespérée le prendre en chasse.
Que faire? Inutile de hurler. Il n'entendra rien. Il traverse la rue avec la délicatesse d'une boule au milieu d'un jeu de quilles.
Je cours comme je peux avec ma charge le long du trottoir. Sur le bord opposé, je vois le monstre miniature passé par l’entrebâillement de la porte d'un magasin. Et Arès à sa suite...
Comment dire... Je dirais qu'il a défoncé la porte...
Je tente de traverser au risque de la boue, d’être renversée, piétinée.... j'ai une brève pensée pour mes enfants. Comment va s'en sortir Jonas avec eux....?
J’entrevoie des dames élégantes sortant en hurlant. Je parviens à rejoindre le bord du trottoir. Le plus dure reste à venir.
Je pousse ce qui reste de la porte avec mes livres en guise de bouclier. Je me fige à l’intérieur. Je parviens à déposer mes livres sur le comptoir, sans perdre de vue Arés et ses cinquante kilos étalé au milieu de mannequins la plupart décapités.
J'imagine que ces derniers avaient été autrefois agencés et vêtus de façon élégantes. A cet instant, les robes renversées et retroussées, les pantalons arrachés, les jambes levées.... Cela évoque davantage un lupanar...
Récap' des événements -Arès a une idée personnelle de la décoration....
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| Since : 08/08/2022 Messages : 62
Faceclaim : Tom Sturridge Crédits : @moore
Age : 30 ans
Statut : Célibataire, gayest gay to ever gay mais hush
Job : Tailleur et modiste, propriétaire de Fanfreluches
Habitation : Silverstone, au dessus de sa boutique de tailleur
Disponibilité : DISPO
| Mer 11 Oct - 23:49 Fanfreluches n’était pas la première boutique que Meredith avait possédé. Il en avait eu une à Constantinople, une autre à New York et une à la Nouvelle Orléans également, pratiquant son métier de façon nomade quand il ne s’établissait pas quelque part. Et il était fier de chacune de ses boutiques. Il aimait y voir son dur labeur exposé sur les mannequins, les pièces moins coûteuses sur les portants, la lumière venant frapper les broderies, les perles, les boutons. Il aimait aussi, et surtout, l’activité qui y régnait quand son business marchait bien. Ces messieurs et, en grande majorité, ces dames qui pénétraient chez lui accompagné par le son joyeux des clochettes de la porte d’entrée, les réactions en découvrant le spectacle de tissus colorés qui se déployait sous leurs yeux, émerveillés et envieux.
Ce qu’il aimait aussi c’était l’ambiance qui régnait toujours dans ses boutiques et Fanfreluches ne dérogeait pas à la règle. Ici aussi, le magasin était devenu l’endroit où venir pour échanger des potins et discuter des dernières nouvelles, un endroit bien moins mal famé que le saloon.
Meredith était donc dans son arrière-boutique, en train d’empaqueter un colis pour un client qui avait commandé quelques sous-vêtements et qui devait venir le récupérer bientôt. Le tailleur souriait en accomplissant sa tâche, écoutant le léger brouhaha qui lui parvenait par la porte simplement protégée par un rideau de perles. Il s’occupait tout seul de la boutique aujourd’hui, Nancy vaquant à d’autres occupations et les quelques employés qu’il employait parfois embauchés ailleurs. Ce n’était pas bien grave, il avait l’habitude de tout faire seul même si l’aide de Nancy lui avait grandement allégé le travail.
Il appliquait les dernières touches au paquetage, un ruban indigo parfumé au vétiver pour l’occasion accompagné de la carte du magasin, quand un fracas abominable se fit entendre dans la boutique, la porte d’entrée s’il en croyait le bruit de cloches affolées, bientôt suivit par les cris de ses clients, des bruits de courses et d’objets lourds qui tombaient.
Sans attendre un instant de plus, Meredith revint donc dans la pièce principale de son magasin, saisissant le Winchester qui se trouvait sous la caisse enregistreuse, sous le comptoir, une nécessité à laquelle il avait dû se résoudre lorsqu’il s’était décidé à s’installer dans une région encore si sauvage. Brandissant l’arme, il chercha du regard le ou les coupables, s’attendant à se retrouver face à face avec quelques truands ou bandits de grand chemin. Mais il n’en fut rien.
A la place de gaillards mal dégrossit, armés jusqu’aux dents et prêts à le déposséder de tout ce qu’il avait, il se trouva face à deux chiens qui se couraient après, dévastant tout sur son passage. Un chien minuscule qui, maintenant qu’il y faisait plus attention, aboyait sans relâche poursuivi par une créature immense qui tenait plus de la Bête du Gévaudan que d’un chien.
Plus tard, Meredith n’aurait pas honte de reconnaître qu’il avait bien failli tirer sur les animaux qui dévastait son magasin et réduisait à néant plusieurs mois de travail d’un seul coup de pattes mais il n’en fit rien. Ils étaient peut-être à quelqu’un et Meredith était peut-être furieux comme il l’avait rarement été mais il n’était pas le genre de personne à se venger, surtout d’une façon aussi terrible.
Il baissait le canon de son arme quand il s'aperçut que Fanfreluches n’était pas aussi désert qu’il l’avait imaginé. Une femme était entrée et se tenait prêt du comptoir, figée, les yeux rivés sur les chiens et le désastre qui se jouait toujours. Une femme qu’il reconnu. Il ouvrait la bouche pour l’interpeller quand le plus petit chien lui percuta les jambes. Ni une ni deux, il saisit l’animal par le cou, le tenant à bout de bras pour éviter ses crocs tandis qu’il se débattait.
-Madame, si vous voulez bien vous donner la peine, pouvez-vous prévenir le shérif, le marshal ou bien, je ne sais pas, le vétérinaire ? Quelqu’un qui pourrait m’aider à calmer et enfermer ces deux bêtes avant qu’ils ne fassent plus de dégâts ou qu’ils ne blessent quelqu’un.
Il devait absolument s’en débarrasser avant de pouvoir évaluer les dégâts et de commencer les réparations. Rien qu’à l’idée de la tâche titanesque qui l’attendait, Meredith eut envie de pleurer. Ou de retourner le winchester contre lui-même. Au choix. | | |
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