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| Since : 05/10/2020 Messages : 194
Name : Pearl Carson
Faceclaim : Thandiwe Newton Crédits : @STOLAS
DC : Maxence Burke & Nadie & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
Age : 43 ans
Statut : épouse de Liam Hennessy, mère de Rose et James
Job : Membre de la society, femme de notable et chef de gang
Habitation : La maison Hennessy se situe à proximité de l'usine d'armement, sortie ouest de Silverstone.
Disponibilité : Toujours !
| Jeu 24 Déc - 16:51
With a little help from my friend Aurait-elle dû massacrer plus d’innocents, se livrer aux péchés les plus impardonnables ou mourir sans une once de dignité, Pearl ferait toujours le nécessaire pour épargner sa progéniture. Depuis la naissance de Rose, l’obsession maternelle de ne pas laisser sa petite fille mener une vie aussi minable que la sienne la hantait. Jamais Rose ne serait une marchandise, une putain, une convenance ou une salope comme sa mère. Son existence scellait depuis vingt ans une série de promesses qui cristallisaient toutes les pires angoisses de Pearl. Jamais personne n’achèterait sa virginité la veille de ses quatorze ans contre une poignée de dollars à un maître arrogant et personne ne l’enfermerait dans une ville minière pourrie flanquée d’un mari minable à peine suffisamment charitable pour la foutre enceinte. La peau de ses mains ne s’abîmerait pas à frotter la vaisselle, à frotter la lessive, à torcher des mioches de blancs, à arracher l’herbe, à éplucher des légumes terreux, son âme ne sera pas aspirée par le siphon du lavoir. La bénédiction de sa beauté ne lui sera pas qu’un outil à se faire baiser par des blancs protecteurs et elle ne rencontrerait pas la mort dans tous les manteaux de tous les paysages de ce continent de charogne. Quand bien-même devrait elle égorger ses ennemis avec les dents, Pearl ne laisserait jamais Rose connaître quoi que ce soit de cette vie, ni-même, surtout jamais, en entendre parler.
Jeune-femme, Rose était une personne si différente de ce que sa mère avait été à son âge. Cela la remplissait de joie, même si elle ne comprenait plus rien aux désirs et aux préoccupations d’une fille d’ici. En caressant ses boucles noires dans le lit douillet de sa chambre, Pearl réfléchissait à la meilleure façon de couvrir ses arrières cette-fois. Tous ses instincts de protectrice étaient aux abois. La veille, sa petite fille, innocente aux ivresses de l’alcool, avait malencontreusement délivré quelques secrets gênants à un roublard du saloon. Qui désormais attendait, sagement compartimenté dans différentes malles, dans la même chambre qu’il avait loué. Pearl ne pouvait pas imaginer qu’autre chose qu’une maladresse ou une naïveté de sa fille les avait conduit là. Tout ce à quoi elle pensait c’est que Liam ne devait jamais, jamais, jamais apprendre cette histoire. Il serait furieux et n’aurait aucune pitié. Pearl ne pourrait pas souffrir d’envoyer Rose en pension. « Bonne nuit mon ange...ne te préoccupe plus de rien. »
A cette heure de la nuit, Silverstone portait un autre visage. Ce n’était pas un endroit pour une femme seule, particulièrement le quartier où Fraser se retirait. Avant de sortir, Pearl avait pris le soin de sa toilette. Elle s’assurait que plus aucune éclaboussure de sang ne tâchait son cou et ses mains. Elle passa une toilette du soir, toujours assurée que c’est son physique qui lui attirait toutes les faveurs. Particulièrement avec celui-ci. Le temps pressait mais elle épingla ses cheveux noirs comme elle voyait Mrs Rosenbach le faire en ce moment, quoi que ces cheveux étaient plus nobles. Son ensemble en tartan disparut sous sa cape noire et Pearl engagea la suite des hostilités à la faveur de la lune. En quinze ans, elle n’avait pas rendu visite à William si souvent. Peut-être même jamais. Ils se voyaient généralement à la Hennessy House ou à la Hennessy Company. Les rues vivaient toujours mais d’une autre façon. Elle dépassa le saloon, le bordel, l’église, jusqu’à arriver en bas du modeste hôtel particulier où il avait ses convenances. Se pouvait-il qu’il dorme à cette heure ? Minuit sonnait déjà. Rose et Pearl avaient bus mais la matriarche était trop préoccupée pour être saoule à présent.
Pearl poussa la porte, monta les marches, inspira. William Fraser, tout comme Liam Hennessy, était un allié qui pouvait devenir un cauchemar très rapidement. Leur association reposait sur un équilibre fragile entre leurs égos dominants et leur pitié déserteuse. Rose et son tempérament suscitait déjà quelques tensions au sein du trio car Pearl refusait toute contradiction quant à l’éducation sans limitation qu’elle donnait à sa fille.
Arrivée devant la porte de l’appartement, elle frappa.
-Fraser. Ouvre... | | | | |
| | Mer 30 Déc - 21:06
With a little help from my friend Le sommeil venait tout juste de prendre possession de l’esprit de William Fraser. Il n’avait aucune envie de dormir, mais sa compagne nocturne s’était assoupie. La frustration et l’ennui l’avaient donc poussé à côtoyer Morphée. La tâche n’avait pas été facile, d’autant plus que la belle émettait de petits bruits agaçants qui semblaient gronder dans le crâne de Will. Il avait envie de lui coller son coussin sur le nez, mais elle lui avait coûté trop cher pour qu’il gâche pareil visage. Un rêve tira pourtant Fraser de son sommeil. Il ouvrit les yeux sans pouvoir bouger. Le choc lui avait coupé le souffle. Dans un brouillard épais, il tenta d’allumer une lampe à huile, sans émettre un seul son. Quand la lumière réapparut dans la pièce, il inspira dans un hoquet gras, cherchant l’air avec difficulté. Cela ne réveilla pas pour autant la femme qui dormait toujours à côté de lui. Will tituba vers l’armoire la plus proche pour en sortir une bouteille de whisky, avant d’en boire deux longues gorgées. L’alcool sembla faire fuir ses angoisses et il put reprendre ses esprits. La pièce était parcourue par des ombres vacillantes, propices aux cauchemars. Will s’installa, entièrement nu, sur le bord de son lit et posa la bouteille au sol. Il s’alluma un cigare en regardant son invité. Elle était cachée sous les couvertures et seule sa chevelure brune sortait, se confondant avec la fourrure qui recouvrait les draps.
La pièce avait été modeste, avant l’arrivée de William. Il l’avait arrangée à son goût, ornant et décorant richement ce lieu qui ne lui servait plus autant qu’avant. Fraser aurait pu se payer une demeure cossue à l’écart de Silverstone, peu de temps après son arrivée. Seulement, l’économie qu’il avait pu faire avec cette chambre n’avait pas de prix. D’autant plus qu’il se trouvait dans un emplacement de choix pour mener sa vie comme il pouvait l’entendre. Loin de lui la nature et ses ennuis. La maison des Hennessy, où il passait le plus clair de son temps, lui donnait la possibilité d’accéder à des espaces plus grands. Sa chambre lui permettait de se reposer loin de l’agitation des membres de cette famille, tout en profitant des joies de la fête et des femmes. Quand Pearl ou Rose commençaient à crier un peu trop fort, Will venait se cacher ici. Liam aussi, avait ses périodes agaçantes, ce que Fraser fuyait toujours. Il considérait cet endroit comme un lieu de paix, lui permettant de méditer, afin de préserver la tranquillité du gang. En somme, quand il ressentait le besoin viscéral de tous les massacrer, c’était un endroit parfait pour se calmer. La chambre était plutôt spacieuse, composée d’un lit en bois assez large, d’une table de chevet, de deux grandes armoires, d’une table ronde entourée de deux chaises en bois sculpté, ainsi que d’une bibliothèque qui recouvrait presque deux murs. Will l’avait choisi, car c’était la plus grande et la plus tranquille de cet hôtel particulier. Elle possédait également une pièce pour ses commodités. Le tout était agrémenté d’œuvres d’art et de livres. Cela donnait une touche étrange à ce lieu qui n’avait rien à faire dans cet endroit de Silverstone. Les tapis sur le sol terminaient cette décoration si représentative de ce qu’était - et voulait être - William Fraser.
Les yeux sur son cigare, Will tendit la main en direction de la femme. Il passa sa main sous les draps et commença à caresser sa cuisse. Il n’en avait jamais assez et les minutes représentaient de l’argent gâché. Ce n’était pas une demoiselle du Golden et il n’avait donc pas à jouer le galant homme avec elle. La brune émergea et le regarda en se frottant les yeux. Elle se redressa et vint se coller au dos de Will, comme par automatisme. Elle commença à embrasser son cou, en caressant ce corps qui avait bien vingt-cinq ans de plus qu’elle. Quand il s’agissait de femme, Fraser ne regardait ni l’âge, ni l’origine. Il fallait qu’elles soient belles, peu importe leurs peaux, leurs poids ou leurs cheveux. Mais une jeune femme, de temps en temps, cela ne lui déplaisait pas le moins du monde.
William attrapa son amie par les cheveux et lui plaqua la gorge contre son épaule. « Tu ne t’endors plus. » Il se tourna et la jeta sur le lit, les yeux sombres et le visage fermé. Elle émit un couinement, tandis qu’un bruit vint les interrompre. Quelqu’un venait de frapper à la porte. Will leva la tête, mais décida de ne pas ouvrir, préférant s’occuper de la femme qui priait pour être une nouvelle fois dérangée. Seulement, la voix qui s’éleva derrière la porte stoppa net les projets de Fraser. Pearl. Il se demanda ce qu’elle pouvait bien lui vouloir en pleine nuit, étonné qu’elle puisse venir le voir chez lui.
Will se leva rapidement et fit signe à son invité de se rhabiller. Il enfila un peignoir taillé dans un tissu rouge, épais et brodé d’un fil doré qui aurait pu être de l’or. Se recoiffant rapidement, il se dirigea vers la porte. Avant d’ouvrir, il lança un dernier regard noir en direction de la femme qui n’arrivait pas à reprendre une forme descente. Impatient, il attrapa deux trois lambeaux de tissu sur le sol, lui enfourna dans les bras et la poussa derrière la porte. Il ouvrit celle-ci, ce qui cacha l’invité nocturne et accueillit Pearl avec un large sourire.
« Pearl ! Mais quelle surprise. Que me vaut ta visite, si nocturne soit-elle ? Entre, entre ma belle. Ne fais pas attention au désordre, je n’attendais pas ta visite. » Ouvrant la porte plus grand, il tendit le bras pour lui montrer la voie. Quand Pearl fut enfin dans la chambre, Will fit signe à son invité de partir rapidement. Celle-ci se faufila dans son dos, sans regarder la nouvelle venue et William ferma la porte derrière elle. « Oh, ne fais pas attention ! Elle allait partir. » Lança-t-il en rangeant un peu la pièce. Il avait l’air content de la voir, mais c’était souvent le premier sentiment qu’il avait en voyant Pearl. Une joie inexplicable qui était souvent effacée, voire écrasée, par des chamailleries lassantes.
Fraser attrapa son cigare qu’il avait posé sur le coin d’un cendrier et s’installa sur une chaise, observant sa nouvelle invitée avec intérêt. Le temps n’avait pas entaché sa beauté et ses cheveux relevés ne la rendaient que plus gracieuse. En réalité, ce qui conservait si bien madame Hennessy aux yeux de monsieur Fraser devait sûrement résider dans le fait qu’elle était hors d’atteinte. Et ça, c’était exquis.
« As-tu soif ? Un verre peut-être ? Un cigare ? Que veux-tu, ma chère amie ? » Will souriait, se laissant abrutir par sa joie de la voir dans sa chambre. Il ne se doutait pas encore que la nuit n’allait pas être de tout repos.
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| Since : 05/10/2020 Messages : 194
Name : Pearl Carson
Faceclaim : Thandiwe Newton Crédits : @STOLAS
DC : Maxence Burke & Nadie & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
Age : 43 ans
Statut : épouse de Liam Hennessy, mère de Rose et James
Job : Membre de la society, femme de notable et chef de gang
Habitation : La maison Hennessy se situe à proximité de l'usine d'armement, sortie ouest de Silverstone.
Disponibilité : Toujours !
| Mar 19 Jan - 22:29
With a little help from my friend Avec un sourire tiré, les lèvres fermées, Pearl accompagna la jeune femme du regard jusqu’à la sortie. Il n’y avait rien qu’elle pouvait haïr plus qu’un accueil indigne du statut qu’elle s’était construit, quand bien même sa visite fut une surprise. Bouillonnante de mépris mais avec le visage de l’affabilité, elle s’écarta pour laisser la cocotte s’enfuir par la même porte qui l’avait fait entrer elle, l’impératrice.
-Passez une excellente fin de soirée, lança-t-elle avec une formule emprunté à Lady Rosenbach en s’installant d’elle-même sur le plus beau fauteuil.
Ce démon ne prenait même pas la peine d’enfiler un costume pour elle. Son orgueil souffrait mais son amour pour Rose était assez solide pour supporter cette grivoiserie. Bien que cela n'était pas la première fois qu’elle s'agaçait de l’attitude licencieuse de ses camarades, elle devenait avec l’âge de plus en plus aigre. Pourtant, quinze ans auparavant, elle dansait sur les tables.
-Je suis absolument navrée de te déranger à une heure pareille. Ne crois pas que je veuille t’importuner trop longtemps… Un brandy et un cigare, oui.
Même si elle polissait ses formulations élégantes depuis des années, il n’y avait toujours aucun naturel dans son langage. lL vernis finissait toujours par craquer assez vite. Mais Pearl serait morte plutôt que de perdre la face devant ses propres collaborateurs. Plus le contrôle lui échappait plus elle s’efforçait d’en donner l’apparence. Dame de fer, dame de fer, dame de fer.
William Fraser était devenu une des personnes les plus importantes de sa vie. Grâce à lui, elle avait pu reconstruire une famille et acquérir un statut social inespéré. Il était beaucoup plus intelligent et calculateur qu’elle. Même si elle ne l’admettrait pas, il lui faisait souvent peur. Pas pour sa violence mais pour sa faculté à lui retourner les pensées comme des petits pancakes et à lui imposer des visions dont elle ne voulait pas, juste avec des mots. Avec lui, Pearl se raccrochait à ce qui lui était le plus inné : elle espérait que sa séduction suffisait à se le garder fidèle. Inutile de dire que cette stratégie était de plus en plus fragile et ridicule.
-Merci. Revenant finalement à la complexité de sa requête, elle devint plus modeste. Instinctivement, elle rassembla ses mains sur ses genoux et regarda le sol pour s’arracher ses mots qui lui coûtaient beaucoup. William, appeler par le prénom c’était aussi un marqueur de désespoir que ce serpent n’oublierait pas de remarquer, j’ai besoin de ton aide. Son front soucieux se plissa un peu. D’instinct, elle ne croisait déjà plus son regard du tout. « Pour affaire privée ». Cette journée avait été horrible. "C'est Rose."
Aussi soudainement qu’un éclair dans le ciel, sa contenance se fissura et, dans le fauteuil d'un ami, elle fondit en sanglot. | | | | |
| | Ven 5 Fév - 10:51
With a little help from my friend William fut déçu d’entendre qu’elle ne comptait pas rester. Pourtant, une jolie frimousse accompagnée de brandy et de cigare… Pourquoi ne pas faire éterniser cela toute la soirée ? Fraser aimait toujours autant voir Pearl tenter la délicatesse et l’élégance. C’était très souvent un fiasco. Elle avait essayé d’être une lady peut-être un peu tard. Son accent et sa manière de parler trahissaient sa basse extraction - quand la peau n’y était pas pour quelque chose. Will se demanda si ce n’était pas lui qui tiquait sur ce détail, car il l’avait connue bien moins précieuse.
Pourtant, c’est bien ce qu’il aimait chez elle. Le fait qu’elle ne soit pas ce diamant bien taillé. Au final, c’était peut-être ça le problème avec cette femme : elle l’attirait pour ce qu’il avait toujours fui. Il rêvait d’une lady, d’une belle femme, dévote, avec un accent anglais sophistiqué et une peau bien pâle. C’était ce qu’il avait toujours voulu, car il n’aurait jamais pu espérer autant avec une famille comme la sienne. Mais Carson était comme lui, elle tentait de se sortir de la merde pour briller. La voir reprendre les codes de la courtoisie - imitation bien médiocre des Rosenbach sans doute - était exquis, mais la voir se vautrer en tentant de le faire l’était encore plus. Cela lui rappelait qu’elle n’avait rien de parfait. Elle avait pris des coups, toujours plus fort. Elle était manipulatrice, calculatrice, prête à tout et il la trouvait amusante - quelques fois. Mais pour apprécier ces nombreuses qualités, il fallait mettre de côté le fait que c’était une véritable emmerdeuse, qui boudait à la moindre occasion. Mais au moins, elle ne faisait pas semblant.
« Tu ne me déranges jamais. Ne dis pas de bêtises. Brandy et cigare, c’est entendu. » Will ouvrit l’armoire d’où il avait sorti son whisky peu de temps avant l’arrivée de Pearl et attrapa un verre et une bouteille de brandy. « Dis-moi, comment vas-tu ? » Il déposa dans ses mains un verre qu’il remplit généreusement et glissa entre ses doigts un de ses meilleurs cigares. Il avait sur les lèvres un sourire sincère. « Je m’excuse pour cette tenue, mais si j’avais su… » Il se tut, en entendant la voix de Pearl qui regardait maintenant le sol. William. Habituellement, elle l’appelait Will ou Fraser. Surtout Fraser. Il chercha son regard, sans succès. « Je t’écoute. » Il avait perdu sa voix chaleureuse et son ton enjoué. Il attrapa une chaise et la plaça en face de Pearl pour se mettre à sa hauteur. Si elle venait lui demander de l’aide, c’est qu’il s’agissait d’une affaire qui ne semblait pas plaisante. Qu’avait-elle encore fait ? Un flot d’images lui vint en tête, car il pensait au pire. Pourquoi ne pas demander à Liam ? Malheureusement, la réponse arriva trop tôt. Rose. Cela n’aurait pas pu concerner pire personne. Pour couronner le tout, Pearl se mit à pleurer. De longs sanglots la secouèrent et Will se leva.
Il avait préféré Rose jeune. Il l’avait tolérée. Elle était mignonne, plutôt drôle, mais elle n’avait pas bien grandi. C’était devenu une gamine capricieuse, sans le charme et la force de sa mère. Elle était persuadée que Will voulait s’attaquer à une fortune imaginaire provenant des poches de Liam et Pearl. Sauf qu’elle n’arriverait jamais à comprendre que Will était en bien meilleure position à ce sujet et qu’après leurs morts elle ne serait plus rien. Sûrement héritière des dettes de ses parents, ou pire : de leurs véritables noms. C’est pour cela qu’elle agissait aussi mal avec Liam, qu’avec Will, ce qui avait le don de l’exaspérer. Il aurait préféré voir la petite Rosenbach dans les bras de Pearl, plutôt que l’ingrate qui ne cessait jamais de se plaindre. Louisa avait le mérite d’avoir un caractère bien plus intéressant et une vision de la manipulation bien plus appréciable. De plus, Pearl n’arrangeait pas son désamour pour la gamine : elle était trop protectrice et fatigante. Tout ce qui touchait bébé Rose était agaçant. Pas toujours, certes, mais très souvent. Elle a appelé sa gosse Rose, je devais m’attendre à quoi au juste ?
Il tira sur son cigare une longue bouffée, qu’il recracha en tournant dans la pièce. De temps en temps, il lançait des regards à son invitée, qui n’était plus tant la bienvenue que ça. Will se pencha, afin d’arriver au niveau du visage de Pearl. Il voulait vérifier qu’elle pleurait vraiment. Et même si les larmes coulaient, il n’en était pas certain.
« Quel est le problème ? » Demanda-t-il, sévère, se relevant rapidement. Soit Pearl lui tendait un piège, soit c’était vrai et il pria pour que Rose soit enfermée chez le shérif du coin pour être pendue. Cette pensée l’anima pourtant d’un sentiment étrange : la culpabilité. Il ne devait pas cracher sur le fait qu’il avait vécu des années avec la petite et qu’il avait apprécié la trouver adorable dans de jolies petites robes, ou la regarder jouer tranquillement dans le salon des Hennessy. Will avait longtemps gâté la gamine, car il aurait aimé lui inculquer la classe et la grâce. Ça, bien sûr, elle l’avait oublié et il n’en était que plus amer. Cependant, il savait de quoi était capable la mère et il pressentait que la fille - moins débrouillarde - avait hérité de sa génitrice.
« Où est Liam ? » La question était rhétorique. Il savait pertinemment que s’il apprenait une nouvelle bêtise de sa belle fille, il risquait de très mal le prendre. Pearl devait être consciente que Will était assez détaché pour ne pas - trop - s’emporter. Après tout, il n’avait pas le statut de père. Et ça, il le savait, car il n’en avait pas les avantages avec la mère.
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