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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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A horse for a british ~ Kathleen, Edwin & Carolina
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Dim 4 Oct - 21:41
A horse for a british

Les Watson ont fait récemment l’acquisition d’une petite maison dans Imogen. Elle n’était pas si loin de l’ancienne maison de la famille Williams. Carolina avait d’ailleurs soigneusement évité ce sujet avec Edwin depuis son retour. Par chance, elle n’avait pour le moment croisé aucune tête connue. Mais elle le sait, cela arrivera tôt ou tard. Et elle ne pourra pas lui cacher éternellement le sujet, elle n’aime pas mentir. Elle a l’impression de ne pas être totalement honnête avec lui. Alors qu’Edwin l’est envers elle.

Le couple avait d’ailleurs été chanceux puisque l’étage comprenait quatre chambres dont une servait de bureau à Edwin. Chacun avait sa chambre et une seule restait désespérément vide pour le moment.

Bien que chacun vaque à ses occupations la journée, ils aimaient se retrouver le soir autour d’un dîner pour échanger. C’est au détour d’une conversation qu’Edwin lui avait fait part de son envie d’acheter un cheval. Ce n’était pas une mauvaise idée, beaucoup d’habitants en ont ici et c’est le moyen le plus économique pour se déplacer. Ni train, ni diligence à attendre.

Il devait visiter un ranch en dehors de la ville le lendemain et, naturellement, Carolina avait proposé de l’accompagner. Elle possédait un cheval que ses parents lui avaient offert le jour de ses dix-huit ans lorsqu’elle vivait ici. Mais une fois son père endetté, il l’avait revendu. Elle aimait le sentiment de liberté que lui procurait l’animal lancé au galop.

Ils avaient donc pris une diligence en début d’après-midi afin de se rendre au ranch Kearney. Ce ranch avait une très bonne réputation, mais faisait également parler dans les rues de la ville, car il était tenu par une femme. L’ont disait d’ailleurs d’elle qu’elle n’était pas vraiment d’ici personne ne savait exactement d’où elle venait. C’était pourtant bien la fille de l’ancien propriétaire. Il n’en avait pas fallu plus pour piquer la curiosité de la journaliste, une femme pleine de mystère à la tête d’un ranch. En partant de Londres, Carolina avait obtenu d’écrire une rubrique pour le Daily Telegraph « Les chroniques d’Amérique par Carolina Watson. ». Il lui fallait donc de quoi trouver des sujets, bien qu’elle n’en manquât pas vraiment. Tout était nouveau pour les Britanniques ici.

Lorsqu’ils arrivent enfin au ranch, Carolina pose ses bottines à terre et prend le temps d’épousseter sa robe bleue qu’elle avait pourtant choisi pour son tissu léger. Elle ne se fera jamais à la poussière d’ici. Le temps qu’Edwin descende, elle regarde autour d’elle. L’endroit est magnifique. Un peu plus loin, elle peut apercevoir quelques chevaux en train de courir dans un pré. Elle lui sourit alors en mettant sa main au-dessus de ses yeux pour empêcher le soleil de l’éblouir.

« J’aime cet endroit ! »

Enthousiaste, elle remonte légèrement ses jupons et commence à avancer vers la maison de la propriétaire tout en parlant à son époux.

« Ces chevaux sont magnifiques ! Regarde le blanc là-bas ! »

Et elle continue à lui montrer du doigt tous les chevaux qu’elle voit, ne sachant plus où donner de la tête.

lumos maxima


@Edwin Watson @Kathleen I. Kearney
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Sam 10 Oct - 18:16
Le moins que l’on puisse dire était que la vie dans l’Ouest Américain était loin d’être de tout repos ! A peine avait-il eu le temps de s’installer qu’il avait enchainé les mésaventures. Il était plus ou moins habitué à jouer de malchance, mais on aurait dit que celle-ci s’était amplifiée sur ces terres inconnues. Se faire tirer dessus lors du bal de Silverstone avait été sans l’ombre d’un doute la cerise sur le gâteau. Il avait eu la chance d’en réchapper, et se remettait doucement mais sûrement de sa blessure. Il avait été particulièrement heureux le jour où il avait pu quitter sa chambre pour retrouver l’extérieur. Il pouvait désormais marcher de longues distances, avec l’aide d’une canne certes, mais il ne s’en plaignait pas. Il avait également pu retourner à son travail et ses études, à son plus grand soulagement. Il détestait rester inoccupé.

Malgré les événements, les Watson avaient pu prendre le temps de trouver une maison qui convenait parfaitement à leurs besoins. Edwin avait été plutôt soulagé de quitter la chambre du Snip Saloon. Même s’il n’avait aucun problème à se contenter de peu, il les quelques souris qui traversaient la chambre, le matelas inconfortables et surtout les clameurs provenant du Saloon une bonne partie de la nuit ne lui manqueraient pas. Sans compter qu’il n’était plus seul désormais, et il n’avait aucune envie d’infliger ça à Carolina. Il ignorait combien de temps ils resteraient, alors dans ce cas ne valait-il pas mieux privilégier un certain confort?

Il avait émis l’idée d’acheter un cheval. A vrai dire, il y pensait depuis un moment mais avait préféré attendre qu’ils soient bien installés. Posséder un tel animal leur faciliterait certainement la vie. Les distances étaient bien plus longues dans ce pays qu’en Angleterre et ils avaient besoin de pouvoir se déplacer.

Ils avaient donc prévu de visiter un ranch hors de la ville. On lui avait vivement conseillé le ranch Kearney, tout en lui précisant à demi-mot que celui-ci était tenu par la fille de l’ancien propriétaire. Il est vrai que c’était plutôt inhabituel, mais la seule chose qui importait Edwin était que la personne soit honnête et compétente. Etant donné la réputation du ranch, il valait le coup d’aller y faire un tour.

Bien qu’il ne soit pas encore suffisamment remis pour pouvoir lui-même monter à cheval comme avant, il n’en était pas moins impatient. Comme tout gentilhomme anglais, il avait appris très jeune à être cavalier, et c’était pour ainsi dire l’un des seuls domaines dans lequel il faisait honneur à son père. Il avait toujours aimé la compagnie des chevaux. Dans un environnement souvent hostile, la présence de ces animaux avait su lui apporter bien du réconfort.

Il descendit de la diligence à la suite de Carolina et ne put qu’être d’accord avec elle: le lieu était splendide, calme, et incroyablement paisible. « C’est f…fantastique ! Tu imagines v…vivre dans un endroit pareil ? » Il ne s’y voyait pas pour le moment, mais pourquoi pas dans quelques années, quand il serait las de la ville et souhaiterait plus de calme. Il regarda le cheval qu’indiquait son épouse avec admiration et eu un sourire amusé en la voyant si enthousiaste. « Nous aurons t…tout le temps de les voir. Peut-être d…devrions nous essayer de trouver Miss Kearney. Elle saura sans d…doute très bien nous r…renseigner. »
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Dim 11 Oct - 22:22

A horse for a British
No hour of life is wasted that is spent in the saddle

Lorsqu’elle arrive en vue du ranch, Kathleen transforme le galop de sa monture en un trot enlevé, puis en un pas distingué. Si la brune adore chevaucher des heures durant, cheveux au vent, laissant libre cours à ses pensées pendant que son cheval avale les miles, elle sait reprendre une allure plus civilisée dès lors qu’elle reconnaît les signes d’une présence à la ferme.

La diligence a trouvé un coin d’ombre derrière la grange, et deux chevaux qu’elle ne reconnait pas ont la tête plongée dans l’abreuvoir tout proche. Lâchant la bride de son hongre un bref instant, elle ramène ses longues mèches brunes en une coiffure sommaire à l’aide de deux épingles jusqu’alors fichées dans son corsage. Une astuce toute personnelle, adaptée à cette vie à deux facettes qu’elle mène depuis quelques mois : sauvage amazone ou propriétaire du meilleur élevage de la région, elle apprend à faire la transition en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Apercevant un jeune couple qui semble se promener sans but, observant les chevaux qui paissent au-delà des barrières de bois encadrant la propriété, elle amène son cheval devant eux, puis se laisse glisser de la selle avec souplesse. Comme toujours après une longue chevauchée, le sol semble instable sous ses bottes, et elle attend que son corps ait cessé de vivre au rythme de la cavalcade avant de s’adresser à eux.

Elle en profite pour les observer brièvement. La femme, tout d’abord : blonde, fine comme une brindille, vêtue d’une robe bleue mais sans ombrelle, ce qui indique la classe moyenne aisée mais sans fortune, elle semble émerveillée par les équidés qui l’entourent. Son compagnon, son mari sans doute, a la peau pâle de ceux qui ne voient pas souvent le soleil. Il marche en s’aidant d’une canne, ce qui intrigue la brune : quels clients viennent acquérir un cheval qu’ils ne pourront pas monter ? Elle s’en voudrait de les décevoir, mais elle n’a aucun cheval de trait à leur proposer…

« Bonjour Monsieur,... Madame » commence-t-elle respectueusement alors qu’elle s’approche du premier. « Comment puis-je vous aider ? » Elle fait signe au couple de l’accompagner vers la demeure qui forme le centre de son petit domaine, dirigeant son cheval vers l’abreuvoir. « Puis-je commencer par vous offrir une limonade fraîche ? » Ses visiteurs ne semblent pas spécialement souffrir de la chaleur ni de la poussière, mais c’est la moindre des politesses de leur proposer un rafraîchissement après qu’ils aient fait le déplacement pour venir la voir.
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Sam 17 Oct - 18:05
A horse for a british

Son mari suivait le rythme du mieux qu’il pouvait. Le retour de Carolina avait été marqué par ce bal qui devait être le lieu de leurs heureuses retrouvailles. Malheureusement pour le couple, cela avait été tout autre et ils avaient pu avoir un aperçu de la dure réalité américaine. Le rêve pouvait virer au cauchemar en un rien de temps. L’état de santé d’Edwin avait encore plus motivé les Watson à se trouver un endroit pour eux. Un endroit plus calme où ils pouvaient tous les deux y travailler avec sérénité. Lui pour ses recherches, elles pour le journal.

Carolina avait bien assisté à quelques bagarres ou même des échanges de tirs plus jeune. Cependant, la violence des événements du bal de Silverstone n’était en rien comparable. Ils étaient vulnérables dans ce pays où la sécurité se fait à la force des citoyens.

Sa canne frappait le sol à mesure qu’ils avançaient vers la maison de la propriétaire. Elle se retournait parfois pour lui laisser le temps de la rejoindre. Oui, elle se voyait bien vivre dans un endroit pareil avec lui, mais, plus que tout, elle imaginait déjà malgré elle un enfant courant partout et criant son insouciance au monde qui l’entoure.

« Ce serait merveilleux. »

Elle lui sourit alors et s’arrête en apercevant au loin une silhouette féminine perché sur sa monture. Cette dernière semble venir à la rencontre des deux Anglais.

Élancée, elle descend avec une facilité déconcertante de l’animal en arrivant à leur hauteur. Carolina devine une femme d’une grande beauté. Son métissage apporte un charme nouveau dans ce pays marqué par un conflit encore fumant. Son sourire et sa voix sont rassurants.

Madame Watson répond alors à son bonjour et commence à la suivre s’assurant qu’Edwin ne trouve pas de difficultés pour avancer. Elle est peut-être trop protectrice, mais elle a vraiment cru le perdre dans la panique du moment. Elle ne peut s’empêcher de le surveiller de près depuis. Elle le sait aventureux, elle ne voudrait pas qu’il lui arrive quelque chose. Alors elle veille à ce que tout aille bien pour lui. Elle le laisse répondre quant à l’objet de leur venue. Après tout, il s’agit de son idée, elle est simplement là pour l’accompagner et l’aider dans son choix. Et peut-être aussi sortir d’Imogen.

« Oh, merci, cela ira pour ma part. »

Elle marque une pause. Elle ne s’est pas présentée trop enthousiasmée par ce qui l’entoure. Les mœurs voudraient que ce soit à son mari de le faire, mais… Les Watson ne sont pas des époux comme les autres.

« J’en oublie toute politesse ! Carolina Watson, ravie ! » Elle tourne alors la tête en direction de son époux en lui adressant un léger sourire. « Et voici mon époux, Edwin Watson. »

Prononcer ce nom ici lui semble étrange, elle qui a toujours été Williams dans ces grandes terres…

lumos maxima


@Edwin Watson @Kathleen I. Kearney
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Lun 26 Oct - 19:27
Il souriait à Carolina à chaque fois qu’elle se tournait vers lui, souhaitant se monter rassurant. Il savait qu’elle était inquiète, et ce n’était rien en comparaison de la peur qu’elle avait eue, qu’ils avaient eue tous les deux à dire vrai. Mais aujourd’hui, il n’y avait plus de raison de s’en faire, et il souhaitait plus que tout qu’elle retrouve sa tranquillité d’esprit. Il allait de mieux en mieux, il ne tarderait pas à pouvoir se déplacer aussi aisément qu’avant, du moins le médecin l’avait-il promis. Il devait bien avouer qu’il était impatient, il n’aimait pas particulièrement se sentir ainsi diminué, sans compter que cela le ralentissait dans ses recherches. Mais pour l’heure, ce n’était pas sa principale préoccupation. Le contentement qui l’habitait n’était pas seulement dû à l’amélioration de sa santé, mais à ses perspectives d’avenir. Il était venu ici en espérant mener à bien un projet qui lui tenait particulièrement à coeur. Et voilà qu’aujourd’hui, son épouse était à ses côté et ils étaient sur le point de réaliser un autre rêve, bien plus enfoui, qu’il n’aurait jamais cru possible. Il savait qu’elle était animée par ce projet et cela le réconfortait encore davantage quant à l’avenir.

C’est alors qu’une jeune femme à cheval vint à leur rencontre. Il devina sans peine qu’il devait s’agir de Miss Kearney. Elle descendit de son cheval avec une aisance peu commune et marcha vers eux. Edwin vit et reconnut immédiatement le métissage qui imprégnait ses traits. Il comprenait mieux à présent les sous-entendus qu’avaient formulé les personnes qui avaient pu lui recommander le ranch. Il ne laissa cependant rien paraitre et adressa un sourire cordial à la jeune femme, tandis que Carolina les présentait avec enthousiasme. Il tendit la main à la propriétaire des lieux. Ce geste, qu’on réservait rarement à une femme, lui semblait approprié étant donné qu’ils étaient sur le point de faire affaire. « Enchanté M…miss Kearney. Vous p…possédez des terres magnifiques. »

Il se tourna brièvement vers sa femme, et de nouveau vers leur interlocutrice. « Une limonade n…ne serait pas de refus si ça ne vous ennuie p…pas. » Il ne souffrait pas de chaleur, la température dans les environs d’Imogen restait agréable, mais l’idée de pouvoir malgré tout profiter d’une boisson fraiche dans cet endroit lui faisait très envie. Il se décida ensuite à répondre à sa première question. « Mon épouse et m…moi-même sommes installés depuis peu d…dans la région et nous avons décidé r…récemment d’acquérir un cheval, notamment pour nous p…permettre de nous déplacer plus f…facilement. » Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle. Il se demandait parfois si son récent accident n’avait pas encore accentué son bégaiement. Peut-être était-ce juste une impression. « On nous a b…beaucoup parlé de votre r…ranch. » Apparemment le meilleur endroit pour trouver une monture de qualité, et il n’avait aucun mal à le croire.

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Dim 15 Nov - 22:34

A horse for a British
No hour of life is wasted that is spent in the saddle

La femme décline son offre poliment, mais son compagnon accepte, non sans complimenter ses terres au passage. Kathleen ne peut s’empêcher de tiquer légèrement en entendant le rythme saccadé des mots de Mr. Watson. Elle a connu une jeune fille, autrefois, au pensionnat, qui souffrait de la même affliction. Le bégaiement. Une véritable plaie, résistante à toutes les méthodes des bonnes sœurs de Providence, qui terrifiait sa victime. Sarah. Son nom revient maintenant à la brune, alors qu’elle dissimule sa gêne et ses souvenirs derrière un éclatant sourire.

Elle emmène ses visiteurs sous l’ombre du porche qui encadre l’entrée de sa demeure. Une estrade de bois, comme on en retrouve sur la plupart des propriétés américaines de l’époque, permet de s’asseoir et de discuter à plusieurs, tout en bénéficiant d’une vue imprenable sur les terres alentour. Elle prend soin de s’asseoir dos à la balustrade, pour laisser le couple Watson profiter du paysage. Après tout, ils semblent ravis de se retrouver à l’extérieur, et le gentleman paraît particulièrement sous le charme des prairies inondées de soleil.

Il a bien raison, songe la brune. Elle n’est pas peu fière du travail qu’elle a accompli en un peu plus de six mois, aidée de quelques ouvriers agricoles et du fidèle Roger : ensemble, ils ont rendu la grande maison habitable, réparé la plupart des barrières et rendu au Ranch Kearney sa réputation dans le milieu de l’élevage équin. Même les événements survenus lors de la foire de Silverstone n’ont pas réussi à diminuer son enthousiasme. Elle préfère juste ne plus y penser, ça a toujours été sa technique, la fuite en avant.

« Servez-vous » dit-elle, s’adressant au jeune couple qui prend place. La fille cadette de Roger, venue d’Imogen pour quelques jours de travail, sert la limonade fraîche aux visiteurs, avant de retourner à l’intérieur. « Vous cherchez donc une monture plutôt calme, j’imagine ? Un hongre serait idéal, j’en ai quelques-uns que je serais ravie de vous montrer plus tard... À moins que vous ne préfériez une jument ? »

Elle réalise qu’elle va un peu vite en besogne. Après tout, elle ne sait pas qui sont ces gens, ce qu’ils font de leurs journées. Les Watsons ne sont pas des travailleurs manuels, elle peut au moins deviner cela. Le mari est certainement britannique, il en a l’accent ; quant à sa compagne, on dirait qu’elle connaît mieux les terres de l’Ouest, mais sa voix est également marquée par un léger je-ne-sais-quoi qui évoque l’Oxfordshire.

« Avant de pouvoir vous conseiller le cheval qui vous conviendra le mieux, il faudrait que j’en sache davantage ! » reprend la jeune éleveuse d’un ton léger. « Cherchez-vous un compagnon pour de longues routes, ou plutôt pour de courtes escapades ? Vous sera-t-il utile dans le cadre de vos professions ? »

Elle emploie le pluriel sans même le réaliser. Elle ne traite d’ordinaire qu’avec des hommes, mais Mrs. Watson n’a pas l’air d’être le genre de femme qui reste sagement chez elle, en brodant pour faire passer le temps. C’est sans doute elle qui aura le mot final quant à l’achat, il faut qu’elle garde cela en tête, réfléchit Kathleen.
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Dim 22 Nov - 12:32
A horse for a british

Miss Kearney est une femme souriante et surtout très accueillante. N’ayant pas réellement soif et préférant voir les chevaux, elle suit cependant le mouvement lorsqu’elle les mène sous le porche de sa demeure. En prenant place, Carolina prend le temps d’observer le spectacle qui s’offre à elle. Il est vrai que le domaine est magnifique.

La jeune femme avait pu entendre bien des choses sur ce ranch, qu’il était bien tenu, mais surtout qu’il était tenu par une femme. Une femme « pas comme les autres » lui avait on dit. S’il y a bien une chose qui ne change pas dans la région, ce sont les ragots qui circulent plus vite que les nouvelles d’un journal. Carolina Watson n’en avait rien à faire, ce qui l’intéressait était le parcours de la jeune éleveuse. Elle est certaine de pouvoir en tirer un article très intéressant. Encore faudrait-il l’amener à parler. Et cela n’est pas vraiment le moment idéal. Edwin risquerait de lui en vouloir pour ses indiscrétions. Et ils viennent à peine de se rencontrer. Elle l’invitera à prendre le thé pour en savoir plus sur cette jeune femme à la tête du meilleur ranch de la région.

Elle allume alors une cigarette en écoutant miss Kearney qui parle de ses chevaux comme s’il s’agissait d’un véritable trésor, ce qui a pour effet de faire sourire Carolina. Elle souffle alors sa fumée sur le côté pour ne pas l’incommoder.

« Calme oui en effet. » Elle sourit alors à Edwin puis reporte son regard vers Kathleen. « Quoique, sans cette canne, mon époux est très bon cavalier. Il parait que les anglais sont très bons à cheval. »

Elle rit alors légèrement et prend une gorgée de limonade, ne voulant pas paraître impolie. Visiblement, Kathleen Kearny est en avance sur son temps. Carolina n’a pas l’habitude que l’on s’imagine qu’elle puisse avoir une situation professionnelle. C’est peut-être là l’occasion de glisser une petite information anodine.  

« Oh, et bien … Il s’agira essentiellement de longs trajets. Nous dépendons énormément des diligences et ce n’est pas l’idéal quand je dois me rendre à Silverstone pour la rédaction d’un article ou quand mon époux doit sortir d’Imogen pour ses recherches. »

L’argent n’était pas réellement un problème. Il leur fallait surtout une monture capable de tenir la route. Elle porte alors à nouveau son regard vers son époux. Elle espère tellement que, comme l’a dit le médecin tout ira mieux. Les événements du bal les ont empêchés de revenir plus tôt à Imogen, ils ont dû rester à Silverstone le temps qu’Edwin puisse remarcher. Ils ont donc tous les deux pris du retard professionnellement parlant. Heureusement, il y avait toujours ce projet d’avoir un enfant qui les animait. Bientôt, elle en était certaine, ils seront trois et elle pourra enfin faire un trait sur son passé.

lumos maxima


@Edwin Watson @Kathleen I. Kearney
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Sam 5 Déc - 13:59
Edwin ne pouvait que comprendre, au vu de l’accueil de leur hôtesse et de l’entretien des lieux, l’excellente réputation du ranch. Miss Kearney, bien que plus jeune qu’eux, semblait parfaitement savoir ce qu’elle faisait. D’après ce qu’il avait pu entendre, elle n’avait repris l’affaire que peu de temps auparavant, et il avait bien du mal à le croire. Elle les conduisit tous deux sous le porche de la maison, et c’est avec un grand soulagement que l’Anglais put s’asseoir, posant sa canne contre la façade derrière lui. Il n’appréciait pas particulièrement se sentir ainsi diminué, ne plus avoir la pleine possession de ses jambes, mais il n’avait pas le choix. Même si son état physique s’améliorait de jour en jour, il se fatiguait encore bien trop facilement.

Une jeune fille vint leur servir de la limonade fraîche. Après l’avoir remerciée, il porta le verre à ses lèvres. La boisson était merveilleusement rafraîchissante et lui fit beaucoup de bien après le long trajet qu’ils avaient fait. « Cette limonade est vraiment délicieuse ». Il laissa Carolina répondre aux questions de la propriétaire du ranch, et ne put s’empêcher de rire à sa remarque. « En effet, on n…nous apprendrait presque à monter à cheval avant de m…marcher. » Au sein des vieilles familles en particulier, il s’agissait d’un art que chaque homme devait maitriser dès son plus jeune âge.

Miss Kearney leur posait des questions ciblées afin de connaitre leurs besoins, ce qui le mit immédiatement à l’aise, lui confirmant qu’il n’était pas face à un énième charlatan prêt à leur vendre n’importe quoi pour de l’argent. Malheureusement, depuis son arrivée à Imogen il avait eu plus d’une fois affaire à ce type d’individus, profitant du fait qu’il était étranger et manifestement en possession de certains revenus. A sa grande honte, il s’était fait avoir à quelques reprises avant que la leçon soit retenue.

Carolina se chargea de décrire leurs besoins, leur mode de vie, ce en quoi une monture pourrait leur facilité l’existence. Il acquiesça d’un signe de tête avant de prendre la suite. « Exact, n…nous souhaiterions donc un cheval capable d’une c…certaine endurance. Dans les premiers temps, s…seule ma femme en aura besoin, mais j’ai espoir de me remettre bientôt et à ce m…moment là il nous sera fort utile à tous les deux. » Il se tut un instant, songeant à quelque chose. « Un animal d’humeur égale s…serait également idéal pour nous. » Il ne put s’empêcher de jeter un bref regard en coin à la jolie blonde. En réalité, ce n’était pas à eux deux qu’il pensait, mais davantage à cet enfant qu’ils avaient projeté d’avoir. A cause des récents événements, le sujet avait été mis entre parenthèses, mais il ne l’avait pas oublié et souhaitait devenir père avec la même ardeur qu’auparavant. Il regarda Miss Kearney avec un sourire franc et aimable. « On m’a dit le p…plus grand bien de votre ranch. » Il tut les commentaires qu’on avait pu ajouter sur la personne même de la jeune femme. « Pensez-vous p…pouvoir nous aider à trouver notre bonheur ? Nous s…sommes prêts à investir ce qu’il faut dans une m…monture de qualité. » C’était le genre de phrase qu’il préférait éviter de dire à n’importe qui, par prudence, mais l’excellente impression que lui avait donné la jeune femme le poussait à lui accorder sa confiance.
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Mer 16 Déc - 18:32

A horse for a British
No hour of life is wasted that is spent in the saddle

Elle a vu juste : Mr. Watson est Britannique, mais pas Mrs. Watson. La seconde semble d’ailleurs ne pas tenir en place, son regard s’égare vers les chevaux qui paissent dans le dos de Kathleen. La réponse de la blonde lui fournit encore davantage d’informations sur le couple : comme le soupçonnait l’éleveuse, Madame travaille elle aussi. Et en tant que journaliste. Décidément, les Watsons sont des gens surprenants.

L’époux est un universitaire, cela explique le teint pâle et les yeux fatigués… Mais pas la claudication, qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Kathleen se reprend, cela ne la regarde pas. Elle n’est pas détective privée, après tout. Les regards échangés entre ses visiteurs ne sont toutefois pas perdus pour les yeux bruns de la métisse. L’affection mutuelle est évidente : l’avis de Monsieur comptera donc certainement dans la décision de Madame. Et si Monsieur a grandi dans une bonne famille anglaise connaisseuse de chevaux, il appréciera sûrement la monture qu’elle a en tête...

À voir ainsi ce couple, heureux et enthousiasmé par ses projets, elle se sent soudain fort seule. Certes, elle est en permanence entourée de Roger et des autres employés du Kearney Ranch… Mais elle n’a pas d’amis à Imogen. Elle y a cru, lorsqu’elle a rencontré la jeune Elizabeth. Sauf qu’Elizabeth était un mensonge. Elle y a cru lorsqu’elle a dansé avec la belle Esme. Sauf que son chemin n’a jamais recroisé celui de la bohémienne. Le souvenir de Clyde King traverse brièvement son esprit, mais elle l’en chasse sans pitié. Un voile de tristesse passe sur son visage, mais cela ne dure guère. Elle apprécie trop sa liberté pour la sacrifier sur l’autel de la solitude. Du moins, c’est ce qu’elle se répète.

« Je ne dispose malheureusement d’aucun cheval anglais, mais je crois que j’ai exactement ce qu’il vous faut. Si vous voulez bien me suivre... »

Elle se lève, et vient s’accouder à la balustrade, pour mieux désigner à ses clients les potentiels candidats à l’adoption.

« Je vous suggère de choisir entre ces trois bêtes : elles font partie de la même famille, mais comme vous vous en doutez sûrement, chacune a son petit caractère. »

Pendant qu’elle explique au couple que le trio fait partie d’une race appelée Tacky Marsh, originaire de Caroline du Sud, la première jument broute paisiblement, tandis que la seconde s’approche de la clôture avec curiosité, et que le troisième, un jeune hongre, folâtre plus loin.

« Voici Cordelia, » dit-elle en désignant la mangeuse à la robe noire, « Iago est là-bas plus loin, et Katerina qui vient vers nous… Les noms sont issus des pièces de Shakespeare, c'était une passion de mon père. Je crois qu’elle a compris qu’on s’intéressait à elle » sourit la brune en désignant la plus téméraire des deux juments. « Voulez-vous vous approcher davantage ? »


Cordelia:

Iago:

Katerina:
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Lun 21 Déc - 19:40
A horse for a british

Kathleen Kearney attise réellement la curiosité de la journaliste. Comment une femme, seule de surcroît, fait -elle pour continuer ainsi malgré les rumeurs que tous ses concurrents s’amusent à lancer sur elle ? La jeune femme est certainement de celles qui n’abandonnent pas ainsi. Il est certain qu’elle fera tout pour revoir à nouveau la jeune femme. Elle doit écrire à son sujet.

Pour le moment, elle se concentre sur leur conversation et l’objet de leur visite. Son époux complète parfaitement ses dires afin de donner l’opportunité à la propriétaire de leur proposer la monture la plus adaptée à leurs besoins. Lorsqu’Edwin évoque l’espoir qu’il a de pouvoir un jour remonter à cheval, Carolina ne peut s’empêcher de baisser les yeux, les images du bal défilant sans arrêt dans sa tête. Tout ce sang, ces bruits, ces gens tentant de fuir cette tragédie grandeur nature. Elle s’en veut encore de ne pas avoir su contrôler ses émotions, abandonnant tout son courage pour se mettre à terre avec son époux. Il aurait pu mourir, par sa faute. C’est pour cela qu’elle est aussi prévenante envers lui, tentant de rattraper ce qu’elle pense être une erreur alors qu’il n’en est rien. Edwin a eu beau lui répéter, elle n’arrive pas à s’en empêcher. A croire que prendre la peine des autres sur elle est une vieille habitude qui ne la quittera jamais.

Elle trempe à nouveau ses lèvres dans son verre de limonade, chassant ses pensées pour revenir à la présentation de trois chevaux qui se trouvent dans le pré en face d’eux. Quel bonheur cela doit être de voir tant de beauté au quotidien. Les animaux ne trompent pas, ils restent toujours les mêmes.

Alors que Miss Kearney leur propose de s’approcher, la jeune femme ne se fait pas prier et dans un sourire, part rejoindre Katerina qui semble s’approcher plus que les autres. Aussitôt à sa hauteur, elle pose délicatement sa main sur la tête de l’animal, fermant un instant les yeux. Elle a toujours aimé l’odeur particulière des chevaux. Pour le coup, elle ne se préoccupe absolument pas de savoir si son mari et l’éleveuse suivent.

Elle aime l’idée que tous ces animaux portent le nom d’un personnage de Shakespeare. C’est un merveilleux rappel de leurs origines. Katerina se laisse faire, cependant un autre retient l’attention de Carolina. Plus fougueux, il a tout ce qu’elle apprécie chez un cheval. Il s’agit de celui qui a été nommé Iago. Peu de gens aiment ce personnage, mais Carolina le trouve fascinant. Par jalousie et envie, il rend tout le monde fou autour de lui. Mais il est bien plus que cela, il pousse les gens au meurtre et au suicide avec de simples mots et de grandes manipulations. Fascinant donc comme de simples faits racontés peuvent pousser à la folie.

Mais il ne s’agit pas de son choix, ils sont venus pour Edwin. Et peu importe l’animal choisi, il fera l’affaire. Elle se tourne alors vers son époux qui est arrivé entre temps, accompagné de miss Kearney et lâche dans un sourire bien plus qu’enjoué.

« Qu’en penses-tu ? »

lumos maxima


@Edwin Watson @Kathleen I. Kearney
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Lun 25 Jan - 20:10
Etre assis quelques minutes à cet endroit à déguster une limonade fraiche lui permit un regain d’énergie bienvenu. C’est donc avec enthousiasme qu’il se releva et saisit sa canne pour suivre leur hôtesse et voir enfin les animaux qu’elle comptait leur proposer à la vente. Il avait eu une excellente impression d’elle et de son professionnalisme et il s’avéra qu’il avait vu juste. Miss Kearney leur présenta sans hésitation les trois chevaux qu’elle estimait les plus adaptés à leurs besoins. Et en effet, il y avait de quoi les admirer: Edwin pouvait deviner d’un seul regard par la brillance des robes, la vigueur des membres et leur stature que ces animaux étaient en excellente santé, bien nourris et très certainement bien traités. Quel que soit le choix qu’ils feraient, il était à peu près certain qu’ils n’auraient pas à le regretter.

Elle leur présenta chacun des chevaux, leur donnant leur prénom ainsi que leur caractère. Tout comme son épouse, il apprécia de voir qu’ils portaient des noms tirés des pièces de Shakespeare. Voir un tel rappel de ses contrées d’origine en plein milieu de l’Ouest des Etats-Unis lui faisait chaud au coeur et lui rappelait la maison. Une maison bien lointaine à présent. Il vit Carolina s’approcher des animaux. La jeune femme semblait absolument fascinée et il la suivit à son tour. Etant donné son état de santé actuel, il préféra ne pas aller trop loin afin d’économiser ses forces. Il regarda avec attendrissement l’enthousiasme de la jolie blonde, qui s’extasiait devant la beauté des chevaux, ainsi que des lieux.

Il imagina l’espace d’un instant ce que serait leur vie s’ils décidaient de s’installer dans un endroit comme celui-là. Etrange, ce voyage dans les contrées de l’Ouest était supposé n’être que temporaire, le temps de ses recherches, et pourtant de plus plus en plus il se surprenait à l’envisager comme quelque chose de beaucoup plus définitif, sans doute depuis qu’ils s’étaient installés dans une véritable maison.

Carolina souhaitait son opinion, et il la lui donna avec un sourire. « Ils sont t…tous splendides ! » Il se tourna vers le cheval dénommé Iago. Il avait bien évidemment remarqué l’attrait que son épouse avait pour lui. Il s’approcha avec douceur de l’animal. Après tout, ce n’était pas à lui seul de prendre cette décision, ils allaient être deux à en avoir l’usage. « Celui-ci me plait b…beaucoup. » Il y avait néanmoins un détail, et non pas des moindres qui lui vint en tête. Il se tourna de nouveau vers la propriétaire du ranch. « Sont-ils t…tous adaptés pour un enfant ? » Ils n’en avaient plus vraiment reparlé depuis le bal, étant donné ce qui était arrivé à Edwin. Et pourtant, depuis qu’il avait commencé à réellement se rétablir, il n’avait pu qu’y penser. Il lança à Carolina un regard lourd de sens, et de questions. Etait-elle toujours aussi enthousiasmée par ce projet ou s’agissait-il du fantasme d’un soir, qui ne verrait jamais le jour ?
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