bannière
Le forum est la propriété du staff et de ses membres. Toute copie, même partielle, est prohibée.

Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

staffeux
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
staffeux
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
staffeux
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
staffeux
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
staffeux
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Never Fade Away
The Mighty Odss
prédéfini
prédéfini
prédéfini
VOTEZ

Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.

Toutes les deux heures !


 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-35%
Le deal à ne pas rater :
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue E27 White + Pont de ...
64.99 € 99.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(howard) aux intentions inavouées, il n'est qu'un remède.
Invité
Invité
avatar
Mar 30 Mai - 19:13


aux intentions inavouées,
il n'est qu'un remède.


L’écrin de la nuit ne tardera pas à s’ouvrir, permettra aux chanceux dont la bourse est suffisamment garnie d’entrevoir le contenu de la boîte de Pandore, l’illusion de rêves aux couleurs tapageuses qui prendront les formes éthérées de silhouettes échevelées, aux lèvres vermeilles. Des diseuses de bonne aventure, qui liront en vous l’avenir qui finira par vous échapper, des créatrices de promesses qui ne se tiennent pas, des serments mensongers soufflés aux oreilles des âmes, grisées par l’alcool, l’ennui ou le désespoir. Tout cela ensemble, dans un vaste nuage de fumée que l’opacité du soir seule sait créer sous le velours tapageur du Red Rock Lounge. Mais il n’est pas temps, il n’est pas l’heure. Et Zilpha, elle s’abîme lentement dans la mélancolie de son humeur. Ses regards se perdent sur l’extérieur, contemplatifs presque doux lorsqu’ils dérobent aux passants leurs secrets. Du haut de sa tour artificielle, la petite fenêtre de sa chambre s'improvise meurtrière, donnant sur la rue, laissant l’acuité de ses prunelles s’attarder ici et là, sur les passants au-dehors. L’hiver rend leurs pas plus vindicatifs et lourds ; ils s’attardent moins, rentrent leurs épaules dans le feutre qui les enserre, les peaux rougies et abîmées par le froid qui menace, à l’extérieur, qui a transformé le paysage urbain qui les entoure. Les gens flânent moins, ne prennent plus le temps de traîner, contrairement à la période estivale. Il fait nuit plus tôt aussi ; ses journées de labeur sont donc presque plus longues, parce qu’il faut commencer la besogne à la tombée du jour, et la terminer à l’aube qui tarde à venir. Zilpha déteste l’hiver. Son corps ne s’y est jamais véritablement habitué, lui préférant l’aridité cuisante des temps de canicule, qui rendent hommage au hâle terni de sa peau, font chatoyer de nuances tièdes l’essence même de sa nature.   Le froid la rend un peu morose, même s’il n’interrompt pas ce passe-temps qu’elle a d’observer à la dérobée les gens de l’extérieur. Elle s’imagine un voile invisible, entre elle et eux. Il y a beaucoup de visages qui sont devenus familiers, qu’elle reconnaît, peu à peu.

Au gré de songes inavouables et d’imaginaires enchâssés dans la réalité, il y a une silhouette sur laquelle son attention se porte, parce qu’elle est à la fois étrangère, et familière. Elle ne saurait lui donner un âge, reconnaît sur ses traits le sang autochtone, celui-là même qui doit lui valoir les préjugés de races que leurs concitoyens se plaisent à apposer sur leurs carcasses. Mais ce n’est pas son allure qui la dérange, plutôt les attitudes qu’il emprunte, à fureter à droite et à gauche, à épier elle ne sait qui en se pensant lui-même à l’abris de tous les regards. Une discrétion fêlée, qui se brise sous la curiosité de son regard de femme, dont l’instinct lui murmure des élans de méfiance. C’est qu’il y a toujours cette jeune femme solaire dans son sillage, qui le devance et le place en clair-obscur. Elle ne comprend pas bien quels sont les ressorts, Zilpha, et elle sait pertinemment qu’elle ferait mieux, pour sa propre sécurité, de ne pas s’en mêler. Mais c’est plus fort qu’elle, comme un élan de solidarité protectrice. Elle veut provoquer la rencontre, lui faire comprendre implicitement que sa filature n’est qu’un écran de fumée, elle-aussi. Et puis, elle a cette conscience cruelle que se trame quelque chose. Quelque chose qui pourrait ternir l’éclat de cette jeune femme, qu’il pourchasse sans qu’elle le sache. Zilpha hait les prédateurs, surtout ceux qui s’ignorent. Alors elle ne réfléchit pas, la mécanique des gestes s’improvise. Elle s’enveloppe de son châle épais, brandit le prétexte d’une course à faire, avant que leur soirée ne commence. Il n’est pas encore l’heure, non. Zilpha a le temps. Mais le temps de quoi ? Elle l’ignore encore.

Un pan de son châle relevé sur sa tête pour se protéger du froid extérieur, ses jupes se froissent sous l’assurance feutrée de sa démarche. Car silencieuse, presque gracile, c’est sa direction qu’elle emprunte, en s’improvisant passante un peu pressée, en mimant la surprise la plus totale lorsque, alors qu’il semble s’apprêter à bouger pour suivre celle qu'il poursuit, elle le bouscule sans douceur aucune.

« Oh pardon, veuillez m’excuser. se confond-elle, assez crédible en réalité, comme sur ces entrefaites. Un choc assez violent pour avoir détourné son attention de la colombe, pour qu’elle ose ajouter, sans détour. – J’étais distraite, je ne vous avais pas vu. Je ne vous ai pas blessé ? Son regard d’ambre obscur vient chercher le sien, s’y appuie, presque intrusif, presque sauvage, le défiant de regarder ailleurs. Les airs un peu réservés de son interlocuteur se voient ignorés, griffés même par ce regard qui le poursuit, et ne permet pas d’échappatoire. Ses traits demeurent d’une douceur étrange toutefois, revêtent des atours doux-amers. Du plat de la main, elle lisse le devant de son châle, comme si le fait de l’avoir bousculé avait un peu dérangé sa tenue. Elle ajoute, avec une prévenance très artificielle : - Vous semblez chercher quelque chose. Puis-je vous aider, peut-être ? »
(code) awona (icons) chatterley // avec @Howard Redhooves

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Howard Redhooves
Howard Redhooves
Since : 17/04/2022
Messages : 39
Faceclaim : Ajuawak Kapashesit
Crédits : Ghoest
DC : Mako, Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio
(howard) aux intentions inavouées, il n'est qu'un remède.  Tumblr-95fa3e6ca9867a6519e07e7c77cb6271-77954b9b-540
Age : 37 ans
Job : Homme à tout faire des Beaver
Habitation : Imogen, vers la scierie
Disponibilité : Always
Mer 31 Mai - 17:19

And Cap'n Davis had a gun, He kind of clapt his hand on't And stuck a crooked stabbing iron Upon the little end on't
A
UX INTENTIONS
INAVOUEES
Dans les Grey Hills, il est aisé de chasser - déjà parce que la faune y est abondante, mais aussi parce que la flore le permet. Tapis dans un décor de verdure, perdus entre les carcasses verticales d’arbres millénaires, les Hommes ont su tirer avantage d’un paysage qui, sans laisser place à l’expansion, a su offrir aux trappeurs et tous ceux et celles munies d’un fusil le loisir de pouvoir manger à l’oeil ( si ce n’est le prix du plomb ).
Chez les Beavers, c’est même devenu une sorte de sport - et bien que le sang de cette illustre famille ne coule pas dans ses veines, formé à la même école que les autres, Howard a très vite appris à chasser le cerf et à débusquer le lièvre. Levé aux aurores, on lui a montré comment être discret, comment utiliser la nature à son avantage ; se faire petit pour être oublié, ou au contraire se grandir pour effrayer les prédateurs. Avec plus ou moins de patience, mais beaucoup d’assiduité, il s’est formé au massacre  - une expérience qui, bien plus tard, a facilité son service à l’armée, puis, celui rendu au clan.
Quoiqu’il en soit, tous les chemins sinueux des Heartlands lui sont familiers, décor parfait pour ses crimes qu’il dissimule sans aucune difficulté grâce à la pinède et ses arbres penchés.

Mais si le seigneur, dans sa grande bonté, n’a jamais tracé dans le monde une seule ligne droite, les Européens, eux, se sont empressés de corriger ce défaut de fabrication. Tout cela au nom de la justice et de l'unicité, les paysages sont devenus des terrains vagues sur lesquels se dresse pourtant une architecture précise : tout le monde marche à découvert dans les ruelles tracées à la règles, perpendiculaires les unes aux autres. Les fenêtres qui donnent sur le dehors satisfont les curieux et ne laissent plus de place au mystère ( à part peut-être quand les nuages cachent la lune ).
Ainsi, ceux qui se retrouvent à chasser en ville sont clairement désavantagés. Les cités ne sont pas faites pour les fouineurs d’un autre temps - Howard n’a clairement pas sa place ici.
Cependant, il s’efforce de mettre du coeur à l’ouvrage, ou en tout cas, du faire du mieux qu'il peut - car si les rangées de maisons rustiques n’offrent pas beaucoup de cachettes, la multitude des badauds et le désintérêt général pour la vie des autres est peut-être la seule zone d’ombre au tableau de la modernité, une dans laquelle il peut se tapir ( à contre coeur, puisque, quand il s’agit du reste de la populace, il est plutôt citadin dans l’âme ).

Pourtant, ses préjugés vont être mis à rude épreuve, puisqu’il qu’il y a toujours une exception à chaque règle : pendant sa balade nocturne, trop affairé à regarder les gesticulations et aller-retours incompréhensibles d’une poupée blonde, il semblerait que le dernier bon Samaritain du coin ai décidé de pointer le bout de son nez.
Arrêté en plein élan par une inconnue emmitouflée dans son châle de laine, Howard reste coi, faisant volte-face comme un pantin qu’on tient du bout de ses fils ( il a l’air complètement désarticulé, les bras ballants ). Bien sûr, il ne l’excuse pas un seul instant, la regardant de toute sa hauteur avec ses yeux trop souvent éteints. Il serait difficile d’y décerner une once de dédain, mais c’est à priori ce que la pièce rapportée des Beavers ressent à cet instant - peut-être un peu de vexation, même ? Les sourcils qu’il fronce trahissent brièvement son agacement ( voilà le bon terme ).
Pourtant, une telle colombe qui vous tombe dessus, c’est à ce demander si ce n’est pas un signe de Dieu. Quoique chrétien convaincu, Howard lève déjà le nez pour chercher la silhouette gracile d’un autre oiseau. Il n'est pas venu pour faire roucouler dans les pigeonnières, comme dirait les types de la scierie. Dans la vie, comme au travail, il manie l'efficacité, veritable fer de lance. Clairement, Il n’a ni l'envie ni le luxe de perdre son temps en politesse,  l’affaire presse et Nancy court vite - heureusement, elle n’a pas tout à fait disparue à l'horizon.
Il peut encore apercevoir au bout de la rue sa tignasse pleine de nœuds s’agiter à chaque œillade qu’elle lance par-dessus de son épaule. Pour combien de temps encore ?

Hélas, la sainte présence de sa majesté Charité se fait ressentir, cette fois plus pesante - elle s'accroche comme une moule à son rocher. Elle parle, même : son acharnement n’est pas sans surprendre l’apatride qui, toujours aussi penaud, la regarde à peine du coin de l'œil. L’irritation laisse place à la gêne - ou, en tout cas, quelque chose qui feint d'en être - puisqu’il baisse les yeux quand ceux de la demoiselle se chargent d’une colère sourde.
Il n’a pas peur d’elle, mais ce genre de regard, il n’a jamais su les supporter.

Je…” Une légère hésitation lui laisse le loisir de la réflexion.
Clairement, rien ne sert de lui exposer la situation, puisqu’elle n’est pas tout à fait légale, quand bien même l’intention n’est pas si mauvaise, quand on y pense ( En tout cas, Howard n’y trouve rien à redire ). Encore une fois, il n’a pas le temps. Ce qu’il lui faut, c’est une excuse. Et peut-être un nouveau poste d’où il pourra la pister plus facilement et plus discrètement.
Oui. “ Enfin la lumière semble revenir à tous les étages. Le cadet Redhooves se félicite même pour son jeu d’acteur. “ Je cherche une auberge pour la nuit. Vers l’extérieur de la ville. “ Les épaules encore tournées vers sa cible - qui file cette fois à l’anglaise - il tâche d’imaginer les potentiels chemins qu’elle compte prendre. Si elle quitte Silverstone, il n’a qu’à l’attendre à l’entrée et prendre bonne note de ses allers-retours. Une chambre à l’étage devrait lui permettre de fureter sans passer pour le pervers du coin.

Quand, finallement, Nancy se volatilise en empruntant une ruelle sur la gauche, il se décide enfin à faire face à son interlocutrice. Les épaules toujours aussi voûtées, comme s’il s’excusait d’être là, il ne s'autorise pas même un sourire ( il faudrait déjà qu'il en ai envie ). “ Vous pourriez me donner une adresse ?
L’espace d’un silence, d’un clignement d’yeux, quelque chose de trop franc en lui semble se réveiller. Peut-être pour la mettre mal à l’aise, sûrement parce qu’il le pense vraiment, la remarque lui échappe. “ Vous avez l’air tendue.

MADE BY @ICE AND FIRE.
Howard Redhooves
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 1 Juin - 20:03


aux intentions inavouées,
il n'est qu'un remède.


La ponctuation de la rencontre se révèle plus abrupte qu’escomptée. Zilpha le dévisage, sous ses airs désincarnés, se heurte à l’inexpression désarmante de son faciès qui la tance depuis la hauteur d’épaules dont il la domine. Elle comprend alors, sans avoir besoin de beaucoup chercher, que l’intuition qui lui chatouillait le ventre n’est pas infondée, qu’il y a bien une traque qui se trame, sous le couvert de l’obscurité. Et le chasseur inassouvi, dont elle ignore encore les intentions cachées, elle le tient entre ses serres. Serres qu’en prédateur fardé des artifices de la féminité, elle a prévu d’enfoncer dans sa proie jusqu’à faire frémir ses nerfs. Parce qu’il est trop tard à présent pour reculer, pour faire fi de l’élan qui l’a menée jusqu’à s’interposer. Car c’est ce qu’elle a fait. Il se dissimule à peine, dans les regards qu’il lance, qui cherchent encore. Mais il ne la trouvera pas ce soir, non. Zilpha y veillera. Elle ne sait pas où elle s’en va la colombe, ni ce qu’elle fuit. Mais il n’y aura personne pour estropier ses ailes ou assombrir sa lumière, pas tant qu’elle sera là pour y veiller en tout cas. Une respiration offerte à l’inconnue.

Le prétexte mensonger se dessine sous les hésitations de son timbre. Elle se demande si ce n’est pas trop facile, s’il n’y a pas un jeu de sa part, dans cette fausse introversion qu’il déploie alors que la maladresse s’arrime à ses phrases, qu’elle prend les atours d’une excuse qu’il faudrait être bête pour véritablement croire. Cela l’offusque un peu qu’il la pense trop stupide pour n’y voir que du feu : mais après tout, comment peut-il savoir qu’elle l’observe depuis assez longtemps pour avoir soupçonné quelque chose d’inhabituel ? Le chasseur étant chassé, ne restait plus qu’à savoir lequel des deux saurait abattre la proie le premier. Et la ville, c’était son territoire à elle.

« Oh vraiment ? Une auberge ? lui répond-elle sur un ton doucereux, qui trahit peut-être un poil ce qui se trame, au-derrière de ses grands yeux qui continuent de le chercher, qui le trouvent, qui fouaillent presque et se repaissent d’une sensation sourde, lorsqu’elle voit qu’il cherche à s’en détourner. - Je pourrais vous en donner une, en effet. dit-elle, presque de manigance, en songeant que la cellule du shérif serait un nid parfaitement confortable et douillet pour l’oiseau de malheur qu’elle le croit être. Puis le voilà qui réagit enfin de manière éloquente. Qui sort de son air patibulaire pour lui faire face. Zilpha perçoit son assertion comme une erreur qu’il commet, parce qu’elle ouvre une faille dans laquelle elle va se glisser pour la déchirer de l’intérieur. Affichant toujours un sourire en demi-lune, dans une innocence toute feinte, elle lui répond sur un ton relativement léger : - Tendue, moi ? Pourquoi le serais-je enfin ? Et puis elle se transfigure, revêt un éclat beaucoup plus austère. Sans gêne particulière, elle se rapproche, s’arroge le droit impérieux d’envahir la sphère timide derrière laquelle il se retranche. Elle n’a pas peur, Zilpha. Et c’est certainement ce qui dérange, la plupart du temps. La terreur est un souffle qui surnage à l’intérieur de son essence, que la cruauté a broyée à l’unisson de la prudence. Une hargne sauvage et sourde pulse dans sa poitrine, rend taciturne l’innocence artificielle derrière laquelle elle l’a abordé, qui est morte elle-aussi. Il n’y a pas de candeur chez Zilpha. Pas vraiment, en tout cas. La candeur s’est asséchée sur sa joue meurtrie, elle n’est que l’évanescence d’une cicatrice disgracieuse qui déforme les traits pour les rendre monstrueux. - C’est vous, plutôt, qui semblez tendu. qu’elle lâche sur un ton plus tranchant, en ayant l’intention de le mettre mal à l’aise, en s’improvisant tentatrice, quand il n’y a en réalité rien à convoiter. Elle oscille, se balance. Passe d’une candeur mensongère évidente à un défi placide. Assez brusquement, ses doigts se referment autour du manteau qui l’enserre. Elle se rapproche alors de son visage, lui dit plus bas, comme s’il s’agissait d’une confidence de velours. - Je ne sais pas quelles sont vos intentions, ni ce que vous lui voulez exactement. Mais sachez que vous ne la trouverez pas ce soir. Velours au goût amer de menace, qui roule sur sa langue venimeuse, alors qu’elle relâche légèrement sa prise. - À moins que vous n’ayez une explication plausible, la cellule du shérif me semble toute indiquée pour vous accueillir, cette nuit. C’est une auberge qui en vaut d’autres, vous verrez. Puis au cas où, comme pour se prémunir, elle ajoute : - Menacez-moi ou tentez de vous dérober et je hurle. Ces messieurs là-bas - elle désigne deux hommes qui discutent aux abords de l’entrée du Red Rock Lounge, qui commence à s’animer - sont des clients habitués relativement dévoués. Ils seraient ravis de vous mettre la main dessus si vous osez la lever sur moi. Ils n’aiment pas qu’on abîme leur divertissement, voyez-vous. » Ils préfèrent s’en charger eux-mêmes, lorsqu’ils ont un coup de trop dans le nez. Mais ça, Zilpha ne le dit pas. Parce qu’elle n’est pas encore assez stupide pour se mettre elle-même une balle dans le pied.

(code) awona (icons) chatterley // avec @Howard Redhooves

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Howard Redhooves
Howard Redhooves
Since : 17/04/2022
Messages : 39
Faceclaim : Ajuawak Kapashesit
Crédits : Ghoest
DC : Mako, Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio
(howard) aux intentions inavouées, il n'est qu'un remède.  Tumblr-95fa3e6ca9867a6519e07e7c77cb6271-77954b9b-540
Age : 37 ans
Job : Homme à tout faire des Beaver
Habitation : Imogen, vers la scierie
Disponibilité : Always
Lun 5 Juin - 20:03

And Cap'n Davis had a gun, He kind of clapt his hand on't And stuck a crooked stabbing iron Upon the little end on't
A
UX INTENTIONS
INAVOUEES
Howard regarde l’inconnue changer du tout au tout. On dirait que sa dernière réflexion n’a pas été pour lui plaire - pourtant, c’est elle qui, maintenant, revêt des airs prédateurs et lui tourne autour comme un vautour qui aurait senti la mort. Mais c’est avec ce même regard toujours éteint que l’apatride accompagne chacun de ses mouvements.
Certes, il se tend à son approche - mais pas parce qu’il est gêné. Les putains l’accostent quelques rares fois dans la rue sans qu’il n’en prenne ombrage ( c’est qu’en général, il les cherche aussi ). Non - ce qui l'ennuie, présentement, c’est qu’il n’aime pas qu’un anonyme s’amène de trop près. Le contacte physique ne le dégoute en rien, seulement l’idée de ne pas savoir où ont traîné ces mains qui s'agrippent si fermement à son manteau lui donnent des envies de savon.
Ses menaces, elles, le touchent à peine.

Il regarde les brutes qui se tiennent comme deux statues à l'entrée du bordel. “ Je ne compte pas te faire de mal. À elle non plus. “ Il est bien difficile pour une dame de l’époque de croire en une telle promesse - mais il n’y a pas une once d’affabulation dans sa déclaration : à priori, il souhaite s’épargner un massacre inutile ( il n’y a que Nancy et ses réponses qui peuvent faire tourner leur rencontre au vinaigre ). “ Pourquoi tu crois ça ? Juste parce que j’ai regardé une fille dans la rue ? “ Howard aime jouer aux idiots, cela rend le débat caduc.

Une nouvelle fois, sans crier gare, il change de conversation - peut-être par jeu, ou simplement parce que c’est sa nature ( l'histoire ne le dit pas ) : “Laisse-moi te poser une question. “ Il pèse ses mots. Il ne demande pas, mais exige. Puisqu'il a déjà perdu son temps, mais qu'il déteste se répéter - ou même, tout simplement parler - il veut être certain que la gravité de son ton convaye l'importance des mots qui vont suivre. Il est important de ne pas l'interrompre. ( privilège de seigneur qu'il s'octroie rarement, en sa qualité de valet ) “ Disons qu’on t’a volé quelque chose. Quelque chose de très précieux. Un collier ou même un lingot d’or, ça ne vaut pas grand-chose à côté de ce qu’on t’a pris. Qu’est-ce que tu ferais ? ” Il ne cherche pas son approbation, juste une réponse - mais pas tout de suite. Il manque encore quelques nuances à ses explications.  C’est pour cela qu’il lève son index, lui intimant de garder son souffle pour plus tard. “ Maintenant, imaginons que tu saches qui l’a volé - tu peux aller voir la justice, mais toi et moi, nous savons qu’elle n’est pas si efficace. Tu peux aussi te venger, directement, sans rien demander à personne. C’est simple. Je crois que tu connais. “ Il regarde la plaie qui lui creuse la joue sans savoir à qui a profité cette vengeance. Cela n’a pas grande importance, de toute façon. Le tout, c’est qu’elle comprenne. “ Mais chez les gens civilisés, on ne fait pas ce genre de chose. Parce que le monde n’est ni complétement noir, ni complétement blanc. Il y a des nuances. Particulièrement dans ce genre d’affaire.
Tranquillement, presque trop gentiement, il attrape le poignet au bout duquel une main pend encore à sa veste. Doucement, il lui fait lacher sa prise et pousse l’inconnue le plus loin de lui possible, sans y mettre ne serait-ce qu'un brin de force ou de colère ( il a bien retenu les deux molosses qui montent la garde ).
A l’y voir faire, on dirait un client finalement pas convaincu par la marchandise qu'on lui sert. “ Parfois, le vrai coupable n’est pas celui qui commet le crime. Mais ça n’empêche pas qu’on questionne ces gens, histoire d’avoir au moins un bout de la vérité. “ Tout cela est bien cryptique, mais il n’est pas là pour s’étendre sur sa vie et son oeuvre. “ Et maintenant, ma question : combien pour une chambre ?
MADE BY @ICE AND FIRE.
Howard Redhooves
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 11 Juin - 9:44


aux intentions inavouées,
il n'est qu'un remède.


Désarmant caractère que celui auquel elle vient de se heurter, Zilpha. Parce qu’elle le perçoit comme un heurt, il ne peut en être autrement. La placidité est là, partout, marque la désincarnation désabusée de ses traits, qui pourraient être agréables à regarder, s’il n’était pas fardé de cet air inatteignable et contrit, figé dans un âge qu’elle ne saurait vraiment lui donner. Elle le sent qui se tend sous ses doigts, de façon latente. Comme si elle incarnait quelque chose d’irrémédiablement souillé ; une salissure contagieuse qui pourrait l’atteindre et le marquer, s’il y posait les doigts. L’impression ne l’offusque pas plus que cela : elle y est, depuis le temps, habituée. Les épithètes placardées sur les corps froissés des putains ne sont plus des blessures ; elles les ont tant entendues qu’elles sonnent sans doute davantage comme des ritournelles. Mais elle ne peut s’empêcher d’y voir là une arme à redéployer contre lui si besoin. Elle le tance de son regard très scrutateur et intrusif, maquille les pensées qui la taraudent derrière une colère sourde et artificielle. Etudier les caractères, en décomposer les strates une à une comme l’on délierait une pelote de laine emmêlée, cela l’a toujours fascinée. Sans doute pourrait-il faire partie de ces énigmes qu’elle se plaît à déchiffrer, pour tromper l’ennui, pour sortir d’un quotidien dont elle perçoit le début et la fin, et qui aurait tendance à abrutir la curiosité avide de son propre caractère.

« Très bien. Que comptez-vous faire, dans ce cas ? lui demande-t-elle, avec un vouvoiement de circonstance qui jure, sans doute, sous ses lèvres de fille à la réputation chimérique. Les stigmates ulcérés d’une éducation anglaise, à l’ancienne. Composée de « Yes, sire » et de « No, sire » à vous en donner la nausée. Des principes qui ne l’ont jamais quittée, qui peut-être ne lui ont pas rendu service, parce qu’elle perçoit parfois le manque de finesse avec beaucoup plus de clarté que certaines de ses congénères. – Je n’ai pas peur de vous. précise-t-elle à rebours, farouche créature, dont l’orgueil vient chatouiller le ventre et lui murmurer ses hommages. – Il y a regarder une fille dans la rue, et regarder une fille dans la rue. lui dit-elle, en modelant sa voix différemment selon les segments de phrases. – Vous ne la regardiez pas. Vous la traquiez. énonce-t-elle, verdict qui ne tolèrera pas d’appel. Elle l’a observé elle-même suffisamment longtemps pour être sûre de ses propos, et elle ne se serait pas aventurée à la défier si elle n’avait pas eu la certitude de ce qu’elle avançait.  

Mais le voilà qui s’élance dans une presque logorrhée, qui pose une à une les couches d’une rhétorique finement étudiée pour noyer le poisson dans l’eau, en lui faisant croire que ce sera bon pour lui, et que c’est ainsi qu’il apprendra à nager. Elle ne l’interrompt pas une seule seconde, se contente de se reculer un peu, de relâcher légèrement la pression qu’elle exerce avec sa poigne autour de son manteau. Elle le perçoit comme une sorte de pédagogue de fortune, qui essaierait de faire comprendre un raisonnement simpliste à une enfant pas bien futée. Zilpha suit le dénivelé de ses phrases, s’avère finalement peu contrariante, même si ses traits se parent d’une austérité froide. Quelque chose la chagrine, dans ces nuances qu’il essaie de présenter à ses regards. Lorsqu’il a terminé son discours, elle s’enfonce dans un silence éloquent, de circonstance. Son regard s’abaisse sur son poignet qu’il prend entre ses doigts, suit le mouvement qu’il exerce, le libère enfin. Elle se recule, ajuste son châle sur ses épaules. – Sauf que nous ne parlons pas d’une chose qui aurait été perdue, ou volée. Nous parlons d’une femme. finit-elle par énoncer, pas persuadée qu’il comprenne la faille inéluctable, qu’elle, en tant que personne du sexe faible, étrangère qui plus est, distingue dans son raisonnement. Elle demeure aussi cryptique que lui, jette un regard en direction de l’endroit où se trouvait l’inconnue, qui s’est entre temps volatilisée. Au moins l’intervalle de la rencontre lui aura-t-il permis de se soustraire à ses regards à lui. Il ne la retrouverait sans doute pas ce soir-là, elle en était persuadée.

- Vous pourriez trouver une chambre au Red Rock Lounge … Mais il vous faudra la partager. Et elle n’est pas sûre qu’il soit de cette trempe-là, particulièrement maintenant.  Ni jamais, en fait, tant elle peine à l’imaginer se confondre dans des émotions quelconques, qui l’amèneraient à venir se perdre un peu sur les pourtours d’un corps nu et exsangue. Un préjugé, elle en est bien consciente, né de ses attitudes et de ses airs, dont il doit, à certains égards, jouer. – Vous rendriez service à une fille, ce soir, en louant une chambre, et en vous contentant d’y dormir à ses côtés, sans lui faire l’honneur de la … Consommer. » édulcore-t-elle, même si au fond, cela lui est franchement égal. Elle n’a pas prévu de le renseigner davantage.

(code) awona (icons) chatterley // avec @Howard Redhooves

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: